Résumé:

Le regard indigné que lui a jeté sa potentielle ancienne Mère lorsqu'elle la souleva comme une feuille fit doucement sourire Kitty.
Feindre le mécontentement en rougissant comme une pivoine la rendait décidément adorable. Avaient-elles eu si peu d'interactions par le passé pour qu'elle ne s'en rende compte que maintenant ?

- J-j’ai pas fait exprès ! C’est les paroles de leur chanson... elles m’ont énervées.

Répliqua la jeune fille en tentant de se dédouaner. C'était à se demander clairement qui était la Mère entre ces deux-là, maintenant.

- ... merci d’être venue me chercher.

- Y'a pas de quoi. J'allais pas te laisser en plan alors que t'étais dans le besoin.

Sourire courtois pour marquer le coup. Ça allait de soi.

Quand tout à coup, c'est le déclic. Alors que l'autre la regarde, une connection se fait. C'est la surprise; elle lui dit qu'elle la connait, lui balance même son nom.
En réponse, Kitty affiche un petit air abasourdi, puis se reprend. Elle glousse :

- C'est ça, c'est bien moi !

Puis ajoute, sur le ton de la confidence :

- Tu me rassure, depuis tout à l'heure j'avais instinctivement envie de t'appeler Selene... imagine si je m'étais trompée de personne ? La honte. J'avais vu juste, du coup !

Comme pour clore un chapitre, la musique cesse à ce moment-là. Quel dommage ! La Chapardeuse était si occupée dans sa petite mission de sauvetage qu'elle en avait oublié de s'intéresser à l'ambiance. Pas deux choses à la fois ! Elle allait se perdre.
Alors, à la place, elle reporte son attention sur son ancienne Mère retrouvée -quel hasard, elle n'y croit toujours pas !- et suit machinalement son regard, qui semble uniquement se poser sur les Chefs : d'abord sur celui des Récolteurs, puis sur celui des Sentinelles, qui fila vers la sortie en compagnie d'une personne que la Grimpeuse ne put voir.

- On va voir le buffet ? J’ai soif.

- Comme tu le souhaites ! ~

Ça lui convenait aussi, tiens. Il n'allait probablement pas y avoir de canettes d'Arizona saveur pastèque, mais ça lui était égal. Un jus de fruit suffira.
Et c'estvjustement ce qui se produit lorsque l'américaine avisa une cruche de jus d'orange déjà bien entamée, en bout de table. Elle en proposa à sa sa compagne de soirée, avant de s'en servir un verre elle-même, puis lui fit, sur le ton de la conversation :

- C'est voir Scar en chemise-souliers vernis qui t'a fait réagir comme ça ? Je sais que c'est probablement une première de le voir ainsi, mais faut avouer que ça lui va pas si mal, non ?

C'était même taillé de manière à ce qu'on puisse apprécier les atouts du Rouge, ce qui, en soi, n'était pas déplaisant. Mais passons !
Elle n'était pas venue ici pour faire allusion au fait qu'elle avait profité pour mater Scar une milliseconde, mais plutôt pour se convaincre que rien n'avait changé pour elle.
Jusque là, apparemment, c'était réussi.

- Excuse-moi de poser tant de questions -et si tu ne veux pas y répondre, je ne dirai rien- mais... où étais-tu passée ? T'as disparu du jour au lendemain, et maintenant te revoilà, et même dans un autre groupe, apparemment ? Je suis plus.

Continua l'adolescente, d'une traite, obligée de boire une gorgee de jus d'orange pour se réhydrater après sa tirade de questions.
Attendant ses réponses, son regard dévia lentement vers un petit brun qui importunait Cyber armé de son éternel téléphone. Il semblerait que ce dernier n'ait plus peur de consommer sa batterie après avoir obtenu la "prise à huit pattes" que Kitty lui avait offert en échange de la réparation de ses griffes, il y a un moment de cela.
Combien de temps avait passé depuis ? Bah, ce n'était pas le genre de questions à se poser ici, et surtout pas maintenant.

Résumé:

Résumé:

Résumé:

Le trajet se fait sans trop d’encombres. Le Rouge doit de temps à autres soutenir la Soigneuse qui ne marche pas très droit ni très stablement mais au moins il n’a pas besoin de la porter. Les rares enfants qu’ils croisent ne semblent pas particulièrement les remarquer ce qui lui convient bien.

Il se demande si cet enfoiré de fée à fait passer le message. Au fond il s’en fout, il y aura assez de gens présents à la Cabane à manger pour que Yell trouve quelqu’un avec qui discuter. Surtout qu’au final elle n’a pas l’air si mal.

On arrive bientôt. Je te lâche sur une chaise et je me casse, j’ai eu ma dose pour ce soir.

Par principe il se sent obligé de l’accompagner en lieux sûrs, s’en voudrait un peu qu’elle cuve sa nuit contre un tronc dans la poussière. Il est quand même pas sûr que ce soit une bonne idée, il se sent un peu à cran et revenir dans la salle lui remet les nerfs à vif.

Pas loin de l’entrée se trouve le bar à jus de fruits et bonbons, Scar décide d’y amener Yell. Loin de l’alcool et au milieu de petits enfants. Un bon coin pour la sobriété. Et comme ça il pourra rapidement faire l’aller-retour.

Une fois qu’elle est assise, il lui tend un verre de jus d’orange légèrement sucré qui devrait calmer ses vertiges.

Voilà. Si l’autre énergumène a fait son job, tes potes devraient bientôt arriver.

Spoiler:

Résumey:

Pris par surprise, ses réflexes ralentis, Scar ne résiste même pas à la main qui le saisit et le déplace brusquement.

Hey ! Tu fais quoi la ? Arrête de l'emmerder sale facho !

Même pas deux minutes qu’il est revenu et l’enfoiré est déjà sur lui. Pour sûr qu’il n’attendait que ça, l’opportunité de le pousser encore un peu plus loin dans les retranchements de son self-control.

Pour couronner le tout il se tient maintenant entre lui et Yell comme si c’était lui le danger et pas la dizaine de joints qu’elle avait du s’enfiler dans la soirée. Il ne prend même pas la peine de se justifier ou démentir.

Toute la soirée le Rouge s’est retenu, il a subit la chanson sans faire d’éclat et s’est contenté d’aller faire un tour bien que celui-ci se soit également soldé par un fiasco. Mais voilà que ce bouffon d’Apache, après s’être bien foutu de lui sur scène, a le culot de venir le provoquer en tête à tête.

D’ordinaire Scar se retient bien, même face aux pires des Perdus, mais là il sent peu à peu son contrôle lui échapper sous le mélange de l’alcool et de l’humiliation.

C’est toi qui m’emmerdes !

La décision, qui n’en est pas vraiment une, le Chef la prend soudainement, la regrette presque aussitôt mais ça fait trop longtemps qu’il en a envie.

Son coup n’est pas particulièrement réfléchi, il part en crochet du poing droit direction la joue du Hérissé. Sans y mettre toute la force parce que le but n’est pas de trop l’amocher mais sans doute suffisamment pour l’envoyer par terre s’il le reçoit de plein fouet.

Résumé:

Resumey:

Résumé:

Son coup ne touche pas, le punk est plus vif qu’il ne l’aurait pensé et lui plus ivre. C’est pas plus mal, ça évitera des problèmes et Scar, sur le moment, est prêt à en rester là. Trop de spectateurs, il lui donnera une leçon en privé un de ces jours s’il continue à trop venir le taquiner.

Prêt à en rester là c’est sans compter ce con qui essaie soudain de l’assommer avec son instrument. Le même qu’il a utilisé pour lui en mettre figurativement plein la gueule au début de la soirée.

PREND CA DANS TA SALE GUEULE, BÂTARD DE FLIC !

Il voit sa collègue Chef du coin de l’oeil mais ne remarque pas ce qu’elle fait, occupé à parer le coup de guitare de l’avant-bras. Ca fait un peu mal, un hématome tout au plus.

Putain mais tu te fous de moi !?

Lace dit ou chuchote quelque chose mais le Rouge ne comprend pas, tout ce qu’il entend c’est son propre sang qui bat dans ses tympans et bientôt Yell qui hurle juste à côté de lui. Il n’a pas le temps de lui dire de la fermer mais la pensée le traverse.

Et finalement c’est plus fort que lui, le bras bloquant toujours la guitare, il assène un gros revers de sa main libre, cette fois nettement plus difficile à esquiver.

Ils lui font tous chier.

Spoiler:

Resumey:

Il a quitté la scène, il a de cela quelques minutes et déjà les premiers regrets commencent à se frayer un chemin dans son esprit. Comment vont réagir ses collègues ? Son chef ? Est-ce qu’il va se retrouver au cachot pour la première fois de sa vie, à cause d’une chanson ?
La Main grimace, songe à toutes les fois comme celle-ci, où il s’est laissé emporter et a fait quelque chose d’irréfléchi et stupide. C’est l’effet Apache et depuis le temps, faut croire qu’il n’a jamais appris la leçon.

Alors il prend un verre et tente de s’oublier un peu en profitant de la fête. Il y a des regards bizarres posés sur lui mais la majorité qui l’entoure se contrefout de sa dégaine. Tout ce qu’ils veulent, c’est lâcher la pression. Just ne fait pas exception. Alors il sourit un peu, rit à quelques plaisanteries, se sert allègrement au buffet. De temps en temps, quelques connaissances viennent le saluer et ils échangeant quelques mots. Au final, la soirée n’est pas si mal.

« PREND CA DANS TA SALE GUEULE, BÂTARD DE FLIC ! »

Une voix qu’il ne reconnaît que trop bien. Le sentinelle se retourne et découvre un tableau familier : le punk a des ennuis. Il essaye de frapper Scar avec sa guitare. Une fille pousse des cris stridents. Même Lace est impliquée, toujours drapée dans une robe qui n’est définitivement pas adaptée à quoiqu’elle soit en train de faire.

« Je crois qu’on va bien se marrer ! » fait un gamin à côté de lui.

Just n’arrive pas à détourner le regard de la scène qui se déroule sous ses yeux. Il voit la gifle de Scar avant même que ce dernier n’amorce le geste. Il voit la tête d’Apache basculer si fort sous la force du coup qu’elle pourrait se détacher de son corps et valdinguer dans la pièce.

L’espace d’un instant, leurs regards se croisent. Il voit la rage vibrante dans les yeux d’Apache et une furieuse envie d’en découdre, d’avoir le dernier mot.
Le sentinelle devine l’issue de cet affrontement et laisse un puissant sentiment de découragement de lassitude l’envahir. Peut-être qu’Apache espère qu’il s’en mêle. Mais s’il le connait assez bien, il doit savoir qu’il n’en fera rien.

Just tourne les talons, se frayant un chemin vers la sortie. Autour de lui, il entend des murmures d’excitations ou choqués devant la violence de la scène. S’ils veulent du sang, ils auront du sang.

Lui, il a juste besoin d’air.

___

« Ça va ? »

C'est une fille qu'il vient de dépasser qui lui adresse une question innocente, empreinte d'une intention probablement réellement bienveillante. Pourtant, il ne la connait pas et il suppose que c'est réciproque. Sinon, comment elle pourrait savoir qu'il s'agirait bien d'une affaire qui le concerne un peu ? Ou alors c'est que ça se voit qu'il est contrarié.

Il s'arrête, tourne légèrement la tête et lui adresse un sourire qui n'exprime aucune joie, seulement une tension qui avoisine la colère.

« Ça va. »

Il se détourne, balançant derrière lui un sobre :

« Profite de la fête ! »

Quelques enjambées plus tard, il est bel et bien sorti.