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Lacerate
Lacerate

♣ Chef des Chasseurs ♣


✘ AVENTURES : 1099
✘ SURNOM : La Gueule Cassée
✘ AGE DU PERSO : 17 plaies

✘ DISPO POUR RP ? : NON STP
✘ LIENS : Razor sharp like a knife.
Sujets en cours : I - II - III - IV - V - VI - VII - VIII

Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2] Empty
MessageSujet: Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2]   Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2] EmptyMer 13 Déc 2017 - 22:25

Avant-propos + CW:


Lacerate


I.D.

Surnom : La Gueule Cassée, même si bon, soyons honnêtes : chez elle, il n'y a pas que le visage qui soit foutu.
Groupe : Garçons Perdus.
Age : 17 ans. Peter Pan l'a récupérée juste à temps.
Rôle : Cheffe des Chasseurs, promue au début de la Pluie Salée.


1 - Wanna know how he got this scar ?


Our home
Our rules
Respect them or...


.The Remedy.


Ça existe, des jours comme ça.
Tu te le dis alors que tu traverses, interrompant brièvement la circulation chaotique de cette veine de Los Angeles. Tu marches vite, maladroitement. On va pas se mentir, mon gars, ta démarche est déjà marquée par l'alcool.
Ça existe, des jours où le monde entier semble se liguer contre toi. Tu te le dis alors que tu heurtes un passant, que machinalement tu t'enfonces dans les artères les plus sales, les quartiers les plus risqués. Et le plus drôle, c'est que tu fais pas exprès. Tu marches juste, les poings serrés dans tes poches, en colère contre le monde et contre toi-même. C'était une mauvaise journée, tu as envie de l'oublier. Et c'est sans doute pour ça que tu prends des risques inconsidérés, en t'aventurant sur le territoire de... la concurrence.

Mais tu t'en fous.

Dans ton amertume, tu te dis que ta journée pourrait pas être pire et t'as sacrément tort.

A ce qu'il paraît, il existe pas loin un bar où dansent des filles particulières - dans le sens où sublimes et pas légales pour deux sous. T'as pas fait le lien qu'il faudrait, tu les cherches donc. Te glisses dans les ruelles étroites, interroges ceux qui semblent s'y fondre. La faune nocturne de la cité des anges, particulièrement agitée ce soir. Comme des requins à qui t'aurais lancé une femme en train d'accoucher, une analogie du genre.

Mais leur état t'importe peu, tu finis par trouver ce qui t'intéresse réellement.

C'est un local exigu et sale, dans lequel tu pénètres en titubant. Et tout à coup, te voilà saturé de sensations, d'informations qui noient ta méfiance. Couleur des néons qui se reflètent sur des grains de peaux, musique sourde et sensuelle, odeur d'alcool et de phéromones. La porte se referme derrière toi alors que tu te fraies un chemin jusqu'au bar, ignorant les regards qui glissent jusqu'à toi.
(C'est dommage, t'aurais presque pu t'enfuir encore.)
Comme le type au comptoir ne te cause pas immédiatement, tu laisses ton attention dériver vers la scène et les deux filles qui y dansent. L'une d'entre elle est malingre et a les cheveux bicolores, tes yeux lui glissent dessus avant de passer à la suivante. Sa beauté - sublimée de néons - ne t'a pas tout de suite attiré, pourtant lorsqu'elle t'apparait, elle te happe. C'est comme si tout en elle t'appelait, comme si les moindres détails de son apparence portaient avec eux un charme fou. Et à son sourire serein, ses gestes qui ondulent comme si elle était sous l'eau, tu comprends qu'elle en a une parfaite conscience - glamazone jusqu'aux bouts des ongles. Entre deux mèches claires et ondulées, ses yeux gris s'attardent sur toi.
Elle t'envoie un baiser et ton sang afflue vers le bas.

Tout ce que tu vois, c'est ses formes qui t'affolent, emprisonnées dans ce qu'il lui reste de fringues. Tu ignores son regard qui se détache de toi pour glisser un peu plus loin, vers l'arrière de la salle. Tu ignores son geste du menton, l'attention qui converge vers toi.
Toi et le tatouage de vipère qui dépasse de ton épaule. Signe distinctif que tu portes fièrement. Stupidement.
T'es foutu. ça y est.

Affable - il n'a pas encore remarqué le serpent - le tenancier s'est ramené et te prépare un cocktail. C'est par hasard que tu te mets à fixer les clients, et que tu les remarques.

Ils sont trois, assis au fond comme pour mieux avoir vue sur tout l'endroit. Un mec peinturluré (bouche noire, cheveux blancs, percé de partout) et à l'air globalement mauvais, un beau gosse avec une expression maussade sur la gueule et une fille aux traits anguleux, qui lui ressemble pas mal. Tous les trois jeunes, à l'air sauvage et blasé . L'un d'eux t'adresse un sourire. Et c'est à ce moment-là que tu comprends enfin de qui il s'agit.
Atrophié par l'alcool, ton instinct de survie se réveille enfin. Sans prendre le temps de payer, tu descends de ton tabouret, bouscules un autre client et files vers la sortie. Tu ne remarques pas l'échange de regard entre la fille et le punk, le fait qu'ils se lèvent comme un seul homme et l'avertissement placide prodigué par la gueule d'ange. Non, tu ne vois rien.
Tu te contentes de fuir.
Dehors, l'air chaud et vicié de Los Angeles t'enveloppe. Sans prendre le temps de regarder en arrière, tu commences à courir. Et bifurquer à gauche, à droite, t'enfoncer dans les ruelles jusqu'à t'arrêté, essoufflé, avec une épaule contre le mur et le coeur qui bat aux tempes.

Puis viennent un son, un rire et une douleur qui éclate au niveau de ton genou. Tes jambes se dérobent, partent en avant alors que l'asphalte te cueille sans douceur. Tu n'as pas le temps de te redresser qu'un coup te heurte aux côtes, te laissant sonné.
Tu grognes, le type se marre. Et, comme ça, te crache à la gueule.
- T'as vraiment cru qu'on t'avais pas remarqué, p'tit con ?
Nouveau coup, le gosse a toutes ses dents dehors et toi tu encaisses en maudissant cette journée de merde qui pourrait bien être ta dernière.
- A... attendez. J'ai de l'argent, si vous voulez.
Ta tentative de négociation se solde par un nouvel impact - semelle contre tes côtes. Souffle coupé, tu te replies sur toi-même. Une autre voix - féminine - résonne.
- Relève-toi.
Tremblant, tu obéis. Et tentes de récupérer le flingue qui se cache dans ta poche mais tes gestes sont trop lents et maladroits. Une main agrippe ton poignet alors qu'un crochet t'envoie contre le mur.
Elle frappe fort, pour une fille.
- N'essaie même pas, fils de pute.
Nouveau choc, jamais tu n'auras autant senti ton visage. Dans le brouillard, tu sens qu'on te déleste de tes affaires. Merde.
- Le Noeud me vengera.
Dernier recours, appel au clan. Mais la menace leur coule dessus, ils en rient bruyamment, comme deux hyènes. Un nouveau coup de poing te cueille, fait partir ta tête de côté. Dans ta bouche, c'est ferreux et salé.
- Dis... elle rit, un peu trop doucement. Tu crois que j'arrive à mettre mon poing entier dans sa bouche ?
L'autre se marre. Hystérique.
- T'es con ! T'as déjà essayé deux fois, tu vois bien qu'y a pas de place !
L'éclat d'une lame, ta vision qui se trouble encore plus.
- Ça peut s'arranger.

Quand tu comprends ce qu'elle a en tête, c'est trop tard.
- Salue Dolcett de ma part.

⚡️⚡️⚡️

Quand ils te lâcheront, ils t'auront vraiment refait la gueule, mais tu survivras.
Ça existe, des jours comme ça.



Les Révérences


Don't know if I can open up
Been opened too much
Don't know if I can open up, I'm not a birthday present


Elle s'appelle Lacerate, et tu vas tout de suite comprendre pourquoi.

Parce qu'elle est écorchée et ça se voit. A sa face d'abord, puis partout ailleurs. Ses blessures sont présentes, impressionnantes, gravées sur et sous la peau. Et si tu lui demandes d'où elle viennent, elle saura te le dire avec précision.  
"Ah, ça, c'est le premier coup de couteau que j'ai pris. Pas mal, non ?"
Et elle en rira, sans doute. Elle donnera l'impression de s'en foutre.
(Elle ne s'en fout pas.)

Elle est sociable, Lacerate, et y'a de fortes chances pour que - sans même te connaître - elle t'apprécie déjà. C'est qu'elle a l'esprit de Meute, la Gueule Cassée, assez pour te prendre sous son aile si t'en as besoin, assez pour te défendre sans vraiment être ta pote - elle est comme ça. Et ça s'est renforcé depuis qu'elle est devenue Cheffe, à croire qu'elle prend son rôle très au sérieux. Elle le montre plus qu'elle ne le dit : les Chasseurs sont devenus une responsabilité qu'elle endosse sans flancher. Et pour qui elle ferait beaucoup.
(Même écorcher vivant un Pirate de 2 mètres cinquante).

Faut pas lui en vouloir, Lacerate, c'est comme ça qu'elle fonctionne : souriante, spontanée, parfois maladroite dans ses interactions mais pas du genre à s'en vouloir de l'être - avec un peu de chance, elle t'impressionnera trop pour que tu lui en tiennes rigueur. Et loyale avec ça ! Mais alors vraiment. Tellement attachée au clan, à sa nouvelle Meute. Question d'habitude, de conditionnement : on pourrait croire qu'avec ce qu'elle a vécu, elle aurait appris à se détacher un peu du groupe, mais non.
Elle n'a pas oublié pour autant.
Elle en a juste tiré d'autres leçons.

Si tu lui demandes cash d'où elle vient et ce qui lui a valu la balafre qui la défigure, elle sera franche et peut-être que tu ne seras pas prêt : sans se cacher, elle te dira tout. Et elle pleurera, peut-être, ça dépend de ta réaction. C'est que c'est encore si sensible, encore tellement à vif, comme histoire. La faute à ce carnet qu'elle cache dans la couture de son hamac, ce journal où elle a tout consigné et qu'elle relit sans cesse. C'est qu'elle a peur, la Gueule Cassée : et si elle oubliait ? Et si elle l'oubliait ? Et si, pour résultat, elle refaisait les mêmes erreurs ?
Et si elle recommençait à souffrir comme avant ?
...
Mais ce sont ses doutes, ses peurs.
Elle ne te les dira pas, elle se contentera de t'expliquer son passé comme elle s'en souvient, factuellement. Et ça suffira sans doute, pour le moment.
(De toute façon, tu finiras par l'oublier.
Elle pas.)

C'est ce que tu sauras d'elle sans trop la connaître, mais il y a plus, si tu creuses.

D'une patience et d'une gentillesse qui contrastent avec son apparence, Lacerate s'est pendant très longtemps laissé marcher sur les pieds. Ex-pacifiste à l'extrême (assez pour avoir manqué crever sous la lame d'un camarade), elle a fini par accepter que cette attitude n'était pas totalement saine. Depuis, elle oscille entre sa bonhommie habituelle et une violence qu'elle peine parfois à contrôler. Quand elle se lâche, les résultats sont souvent dévastateurs : ceux qui en ont fait les frais, à l'Arène, s'en souviennent encore.
Mais tu sais, elle tente de le canaliser, ce côté sauvage. Elle essaie de l'utiliser comme une arme : depuis peu, elle a commencé à se porter volontaire pour les missions les plus dangereuses, celles qui impliquent des confrontations. Elle se rend également à l'Arène pour s'entraîner (avec la peur de faire trop mal, mais elle se force à y aller). Lorsqu'elle n'y est pas, on peut la trouver dans la Ville Post-Apocalyptique, en train de descendre des zombies à la pelle. Elle t'invitera peut-être, si vous êtes proches.
Elle fait ce qu'elle peut, pour se juguler.
Et ça commence à marcher.

Ce serait mentir de dire qu'elle s'est pardonnée, Lace. Mais elle commence à s'accepter entièrement, elle fait de son mieux pour. C'est un chemin difficile, d'arrêter de se détester. A ce niveau-là, elle est en chantier. Mais elle fait des efforts, tu sais.
Pas assez pour oublier, pas assez pour arrêter d'en pleurer.
Et pourtant.
Même elle se rend compte qu'elle est en train de changer.



2 - Lovesick


And who said you were one in a million
You're so much better than that


C'est toujours la même sensation, crasse et insidieuse.
Toujours cette chose qui l'enserre, ce poids qui la recouvre et l'étouffe, comme si elle était tellement plus petite qu'elle ne l'est réellement, comme si elle ne pouvait rien faire pour se défendre. Jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans cette masse, se dissolve sans pouvoir se retrouver. Hors d'elle, possédée. Avec ce truc qui l'immobilise, rampe, se fait trop lourd, trop dégueulasse pour être ignoré.
Elle en a jusque dans les poumons, de cette crasse.

C'est toujours avant qu'elle en crève que Leïla la réveille.

Sa main sur son épaule la secoue, l'arrache au cauchemar. Et sa voix l'appelle, lui fait ouvrir les yeux pour fixer le plafond - désespérément blanc - de la chambre de ses parents - absents, comme toujours. Et son coeur qui bat à en crever, et toute cette sueur froide qui lui dévale le dos. Elle en pleurerait si elle arrivait à se souvenir du pourquoi.
Mais ça sous-entendrait d'ouvrir la porte.
Celle qui bâille quelque part dans un coin de sa tête.

Elle n'en a pas la force.

Lorsqu'elle se redresse, Raïra tremble encore. Leïla fait de même à ses côtés et la fixe avec inquiétude dans la pénombre. La brune ne lui rend pas son regard, se contente de tendre la main du côté de sa table de nuit, en quête d'un briquet et un paquet de clope. Elle finit par le trouver, sous le canon d'un pistolet qui traîne là.
C'est à croire que plus la guerre avance et moins elle fait attention.
- Raïra...
- Chut.
Elle lui intime le silence, doucement. Laisse pendre la clope entre ses lèvres encore intactes alors qu'elle peine, dans le noir, à en allumer la flamme. Et la main chaude de Leïla vient se poser sur la sienne, y placer une plaquette de chewing-gum - l'alternative saine.
- C'est toujours le même cauchemar ?
Un hochement de tête. C'est souvent ainsi, avec Leïla. Quand sa présence ne réveille pas ce qui a de pire en elle, elle la tranquillise, l'apaise peu à peu et éloigne le pire.
- Je crois.
Un temps. Raïra ouvre le paquet, repose la clope et laisse un parfum mentholé picoter son palais. Et Leïla qui se rapproche, l'enlace à demi.
- T'as pas toujours été comme ça.
Murmure peiné dans le noir, Raïra se raidit.
- C'est récent.
- Je vois pas de quoi tu parles.
Elle grogne, c'est un avertissement. Et doucement, Leïla l'ignore. Insiste.
- Il t'est arrivé un truc.
- Putain, non.
Raïra se dégage, se braque brutalement.
- Il s'est rien passé, ok ?

Rien dont elle ait conscience, en tous cas.

Comme pour signifier la fin de la discussion, Raïra se retourne et, avec obstination, se rallonge. Un silence, suivi d'un soupir, puis Leïla fait de même. Et son murmure résonne dans la chambre :
- Fais comme tu veux, j'essayais juste de t'aider.
Une minute, deux. Raïra mâche en silence, sent son rythme cardiaque s'apaiser. Et juste au moment où l'éventualité que le cauchemar refasse surface menace de la faire paniquer, deux bras blancs l'enlacent et le corps de Leïla se colle à elle.
- Chuuuut.
Puis :
- J'suis là.
Raïra s'immobilise, soupire à son tour.
Un "merci" à peine audible, avant qu'elle ne ferme les yeux.
Et finisse par sombrer dans un sommeil sans rêves.

⚡️⚡️⚡️


Le lendemain, elles sont à l'école. Leïla n'y croit toujours pas : il faut dire que, chaque matin qu'elles passent ensemble, c'est la même supplique : va pas risquer ta vie dans la rue, reste avec moi et que - très souvent - Raïra refuse et lui échappe. Elle ne s'y est pas faite, Leïla : depuis qu'elle a compris que son amoureuse trempait dans des affaires louches, elle s'est donné pour mission de tenter de la raisonner. La changer.
Et ça marche, en quelque sorte. Que, depuis quelques temps, les excuses de Raïra se sont changées en promesses.
On est pas loin de gagner la guerre, Leï. Laisse-moi juste le temps de les achever et on se cassera. Où tu veux, c'est promis.
Ce matin, elle le lui a répété avant qu'elles ne quittent l'appart.

Elles ne sont pas arrivées à l'école main dans la main : ni l'époque ni les circonstances ne le permettent vraiment. De toute façon, Raïra avait quelque chose à faire au QG, elle débarquerait donc plus tard - peut-être au milieu d'un cours mais c'est égal : c'est déjà si rare qu'elle mette sa vie diurne en priorité.
Leïla franchit le portail de l'établissement, retrouve les amis communs qu'elle a avec Raïra. Echange de banalités, ils restent sur le préau jusqu'à la sonnerie.
Et c'est là que Raïra arrive.

Des murmures, une rumeur qui enfle alors qu'une caisse massive et aux vitres teintées s'arrête devant le bâtiment. Raïra en descend, échange deux mots avec le conducteur - Leïla reconnait son frère, de loin - avant de claquer la porte et faire son chemin dans la cour. Casquette vissée sur son crâne, chewing-gum dans la bouche et pouces dans les poches, elle est l'image même de la mauvaise fille vers laquelle convergent regards de crainte et d'envie.
Sauf qu'elle a fait l'effort de venir. Et Leïla sait que c'est pour elle.
- T'as vu ? J'suis à l'heure.
Leïla sourit. Alors qu'elles se dépêchent en direction de la classe, elle ne résiste pas. Lui prend la main et la serre quelques secondes.
- Je t'aime.
Raïra ne lui répond pas. Le sourire qui, l'espace d'un instant, efface toute dureté de son visage le fait à sa place.

⚡️⚡️⚡️

- Miss Sayed.
Raïra lève la tête et plante son regard dans celui de Mr. Campbell.
- Hmm ?
Dans la classe, les bavardages se sont tus. Affalée sur sa chaise, Raïra soutient le regard de leur professeur sans ciller. Et Leïla les voit, se crispe. L'air se charge de tension, mais Campbell ne se décourage pas.
- Dans ma classe, on se découvre.
Le prof fait preuve d'une audace certaine : Raïra a beau être adolescente, l'aura qui l'entoure donne l'impression qu'elle va lui sauter à la gorge.
- Pardon ?
Un temps. Calmement, Campbell se répète :
- Ta casquette.
Le silence s'épaissit, ni l'un ni l'autre ne flanche. Un rire nerveux s'échappe d'un mec un peu plus loin, mais le regard qu'elle lui adresse lui coupe la chique instantanément.
D'un côté, ça ne lui coûterait rien, d'obéir. Mais de l'autre, ce serait plier. Vivre avec la Meute lui a appris à ne pas plier.
Un regard vers Leïla, comme une piqûre de rappel. Ici, les circonstances sont différentes.
- ... ok.
D'un geste lent, Raïra enlève sa casquette et la met de côté. Avant de rajouter, sans cesser de fixer l'enseignant :
- ... poursuis seulement, je t'interromprai plus.
La familiarité avec laquelle elle l'interpelle est inacceptable. Nouvel élan de tension, autour d'eux quelques élèves pouffent. Campbell se raidit, finit par sourire et acquiescer et reprendre le cours.
Bizarrement, lui ne lui a pas donné l'impression de plier.

A chacun ses limites, à chacun ses provocations. Alors qu'elle quitte la salle de classe après une journée à s'ennuyer - elle n'a rien fait de productif mis à part vendre quelques pilules pendant la récré - Raïra se rend compte qu'elle n'appartient définitivement plus à ce monde. Sans le dire à Leïla, elle se promet que c'est la dernière fois qu'elle met le pied dans la classe.
Et elle a raison.



L'Unique au monde

⚡️ On l'appelle Lacerate, pour des raisons évidentes. Mais parfois, c'est Lace. Avant, elle a eu plusieurs noms : Raïra, Rain (dans la rue) et Mephisto, plus rarement.

⚡️ Grande (pas loin d'1m80), les yeux gris plomb, les cheveux bruns de base (elle les teint parfois) et le crâne rasé du côté où sa balafre prend racine. Elle a la peau mate, des tâches de rousseur légères entre les seins et sur les joues.

⚡️ D'origines mixtes et bordéliques : un peu latino et un peu arabe mais née aux Etats-Unis (pour faire moins compliqué).

⚡️ Née en 1974, elle a été embrigadée dans le gang de rue de son grand frère alors qu'elle avait 13 ans. Elle y était encore quand elle est arrivée sur l'Île en 1991, de Los Angeles. Et avec elle, les bandages qui lui recouvraient la face, un journal et un briquet sur lequel le symbole de la Meute est gravé.

⚡️ Elle porte des habits courts, qui révèlent ses plaies. La pudeur ne fait clairement pas partie de ses attributs.

⚡️ Elle a des cicatrices sur le visage, à l'arrière du crâne, dans le dos, le long de la hanche, sur la gorge et entre les cuisses. La majorité - coups de couteau ou, plus rarement, impacts de balle - datent d'avant son arrivée sur l'Île.

⚡️ Elle sait manipuler les armes blanches.

⚡️ Elle sait tirer, aussi. Et bien.

⚡️ Quand elle dort bien (ce qui n'est pas toujours le cas), ça lui arrive de faire des rêves d'adultes, qui la laissent pantelante et désorientée et réveillent en elle quelque chose qu'elle tente d'enterrer. Elle fait des cauchemars réguliers, aussi. Elle en ferait moins si elle se permettait d'oublier.

⚡️ Depuis sa confrontation avec un Pirate, elle a recommencé à fumer. Quand elle ne fume pas, elle mâche du chewing-gum.

⚡️ Elle aime l'Histoire du Monde Ordinaire et les histoires tout court.

⚡️ Elle participe aux jeux, quand elle en a le temps. Même ceux des plus petits.

⚡️ Elle tente d'être une bonne Cheffe.

⚡️ Elle est une bonne Chasseuse et une meilleure dépeceuse, encore.

⚡️ Sa relation aux autres filles est conflictuelle et compliquée - bitches I don't trust them but they give me what I want for the night : elle a grandi dans l'idée qu'une fille ne faisait pas la même chose qu'un garçon et qu'il fallait les protéger parce qu'elles étaient plus faibles. Au Grand Arbre, ce n'est pas exactement pareil et elle a du mal à s'y faire.

⚡️ Du coup, elle a tendance à prendre sous son aile celles qui sont plus jeunes et/ou vulnérables (comme Alive, Blood ou Plum), tant que ces dernières font preuve de volonté. Elle essaie d'être un bon exemple.

⚡️ L'odeur de la cervelle lui provoque des hauts-le-coeur. Même en tant que Chasseuse, elle ne s'y est pas habituée.

⚡️ L'idée que sa mémoire ne puisse pas être fiable la terrifie. Elle vit mal l'Oubli qui s'impose à elle malgré ses efforts, mais ne le dit à personne. A la place, elle ne cesse de relire le journal où elle a consigné les moments forts de sa vie. C'est parce qu'elle le fait tous les soirs que ses souvenirs sont relativement intacts, et que sa culpabilité aussi.

⚡️ Elle aimerait bien croire que, lors de ses accès de violence sauvage, elle est une autre (celle que les autres nommaient Mephisto, avant). Mais elle n'est qu'une, qui peine encore à s'accepter dans son entièreté.



3 - Talion

- Respire.
Le conseil lui a échappe et elle s'en veut immédiatement. Reliée au gosse par la lame qu'elle utilise pour le charcuter, elle se sent glisser. Sa main tremble tout à coup - accès de panique coupable. Qu'est-ce que je fous, bordel, qu'est-ce que je fous.
C'est allé trop loin. C'était son idée, mais c'est allé trop loin.
- Tu fous quoi ?
Les yeux du gamin la quittent, s'écarquillent encore un peu plus alors que celui qui le maintient fait mine d'intervenir. Et Rain a un mouvement de recul, l'enfant tressaute en réponse.
Connectés.
Il faut qu'elle se reprenne.
- C'est bon, putain. J'ai bientôt fini.
Son regard s'ancre à celui du gamin. Elle est extrêmement proche de lui, assez pour sentir son souffle catastrophé, la peur et la douleur qui émanent de lui. Il n'a pas l'air de lui en vouloir, juste de ne pas tout à fait comprendre et c'est ça le plus terrible : quelque part, il doit bien sentir qu'il n'a rien fait pour mériter ça.
Grim grommelle :
- Je savais qu'on aurait pas dû confier cette mission à une gonzesse.
Rain l'ignore, concentrée sur les sillons qu'elle ouvre sur la gueule de l'enfant, son autre main qui lui maintient le menton levé comme si elle le maquillait. Le sang imbibé de larmes rend la tâche ardue, fait encore plus glisser sa lame. Et - alors qu'elle remonte jusqu'à l'oeil - son geste s'arrête. Une seconde.

Frisson, décision. Elle sera magnanime, ne le rendra pas borgne.

Un mouvement de recul, comme pour admirer une oeuvre d'art. Et, d'une voix éteinte, elle commente.
- Fini.
Dès qu'ils le lâchent, il court. Et eux filent dans le sens inverse, laissant derrière eux les taches de sang dans la ruelle. Et Rain réprime une nausée - le premier signe de remord depuis longtemps.
Elle se croyait désensibilisée, elle ne l'est finalement pas.

C'est allé trop loin et elle le regrettera.

⚡️⚡️⚡️

And there's an old man sitting on the throne and he's saying
I should probably keep my pretty mouth shut


La première fois que Rain voit Dolcett, c'est déjà trop tard.

Ils sont trois - peut-être plus - à la maintenir alors qu'elle ne bouge plus, qu'elle n'a même plus l'impression de savoir comment respirer. Il se tient devant ses yeux mais tout ce que qu'elle voit, en boucle, c'est la scène d'avant, le moment où le sang a jailli en grosses gerbes et où elle s'est sentie crever avec Leïla, en symbiose parfaite. Elle parvient même à ignorer le fait que sa Meute a été décimée : tout ce qu'elle revoit, c'est Leïla.

La première fois qu'elle voit le Boss, c'est déjà trop tard et il faut qu'il la saisisse au menton pour qu'elle revienne à l'instant présent. Lorsqu'elle aperçoit la lame, elle sent comme une sorte de rire amer la traverser, élan d'ironie au goût dégueulasse : bien sûr qu'il va lui faire ça, il ne fait que lui rendre ce qu'elle a infligé. Et au rire succède la Peur, la vraie, de celles qui donnent l'impression de te liquéfier.

Elle ne sent pas la douleur quand la lame fend sa peau comme du scalpel dans la soie. Juste un amas de pensées confuses et l'impression - plus que jamais - d'être une putain de biche entre des phares dont les lumières vont la dévorer. Il va me tuer merde je vais crever comme elle je l'aurais mérité PAS LES YEUX BORDEL PAS LES YEUX putain je suis tellement désolée je veux ma maman
putain
je jure que plus jamais je ferai du mal si je m'en sors
je veux pas m'en sortir


Et le Boss s'en fout.
Il est aussi déterminé que Rain lorsque Rain a déchiré la gueule de son gosse.

⚡️⚡️⚡️

Lorsqu'ils la laissent, Raïra a l'impression qu'elle va crever là, sur le bitume, avec les autres. C'est d'ailleurs surprenant qu'ils ne l'aient pas achevée, elle l'aurait pourtant mérité.
Une marque de cruauté supplémentaire, preuve de leur supériorité.
Sans doute le Boss a-t-il estimé qu'elle servirait d'avertissement à ceux qui auraient survécu, comme un témoin de leur règne.




Sauf qu'elle s'est envolée.
En emportant avec elle tous les vieux démons dont elle aurait préféré se débarrasser.



L'île

Comment vis-tu ton séjour à Never Never Land ? Que représente ce lieu pour toi ?  
Never Never Land est devenue sa terre d'accueil. La Gueule Cassée la perçoit comme une deuxième chance, une possibilité de rédemption. Les Enfants Perdus, par extension, sont devenus sa nouvelle Meute et elle serait prête à tout pour la protéger. Ça n'a pas changé, même après toutes ces années.


Regrettes-tu ta vie d'avant ? Voudrais-tu pouvoir retourner dans le monde ordinaire ?  Si tu n'en as jamais connu d'autre, désirerais-tu une autre vie ? L'autre monde te fait-il envie ?
Sa vie d'avant était une succession de décisions plus dangereuses les unes que les autres et dont le point d'orgue a été la disparition de son gang, la perte de son frère et le meurtre de son amoureuse. Lorsqu'elle a quitté cet univers, plus rien ne la retenait.
Lacerate ne compte jamais y retourner, et l'expédition dans le Monde Ordinaire l'a confortée dans cette décision. Pourtant, ceux qu'elle a laissé derrière elle - en particulier Leïla et Hakeem - lui manquent.
Comme ils ne cesseront sans doute jamais de la hanter, elle tente de vivre en leur faisant honneur.


Comment vois-tu Peter Pan ? Quels sont tes sentiments envers lui ? A l'inverse, que ressens-tu pour le capitaine Hook ?
Aussi capricieux et morose puisse-t-il être, Peter reste un Chef et un Chef se respecte. C'est en suivant ce principe que Lacerate lui a juré allégeance. D'ailleurs, leur lien semble s'être renforcé depuis sa promotion.
Mais Lacerate n'est pas dupe, contrairement à la plupart des enfants : si elle a juré fidélité à Peter, elle a également promis de lui dire quand il déconnait (même s'il n'a pas trop eu l'air de comprendre ce que cela voulait dire). Elle pose ainsi sur lui un regard loyal mais lucide.

Hook, quant à lui, est un ennemi à ne pas sous-estimer, qui mène ses hommes d'une main de fer. C'est un adversaire auquel elle n'a pas envie d'être confrontée, même si se battre avec ses hommes lui est déjà arrivé. Quant à la rivalité intense qui règne entre le Capitaine et l'Enfant Roi, elle ne la questionne pas : la violence et l'affrontement lui semblent normal depuis longtemps.




4 - I'll touch you where it hurts


Metaphor for a missing moment
Pull me into your perfect circle


Leïla ne l'a jamais quittée.
Parfois, elle la retrouve en rêve.

Cette nuit-là, celle qui est devenue Lacerate est affalée dans son alcôve de la Maison Sous Terre. C'est une odeur doucereuse et familière qui la réveille, accompagnée d'une sensation ancienne. Une main glisse sur sa cuisse, des cheveux frôlent ses épaules et Lace commence à s'agiter, désorientée. Une question est sur ses lèvres mais sa visiteuse ne lui laisse pas d'occasion de la poser. Ses doigts s'infiltrent dans sa bouche alors que - encore ensommeillée - elle sent l'autre main passer à l'intérieur de ses cuisses. Chaleur oubliée, réconfort familier.
Les yeux fermés de peur de briser l'illusion, Lace se laisse faire. Ses bras viennent entourer la silhouette meurtrie de Leïla, l'attirant à elle.
Tu m'as tellement manqué.
Elle ne lui répond pas, l'embrasse au creux du cou avant de descendre. Tout à sa joie engourdie de retrouver celle qu'elle aimait, Lacerate a les yeux fermés et des larmes qui en coulent. Si c'est un rêve, qu'elle ne se réveille pas, c'est ce qu'elle ne cesse de se répéter. Et Leïla rit un peu, glisse la tête entre ses jambes...

... avant d'y vomir un sang épais, en gerbes qui lui sortent de la bouche comme du crâne. Pareil avec sa cervelle, qui éclabousse les murs et s'écoule entre les cuisses de Lace.
Rire amer.
Je te manque ? T'aurais pu éviter de me faire tuer.

C'est à cet instant que Lace bascule sur le côté, se réveillant bel et bien alors que le sol de la Cabane dans laquelle elle dort (la Maison Sous Terre est inondée) amortit à peine sa chute.

Il lui faut quelques instants pour reprendre ses esprits, se rendre compte que son hamac est vide et qu'elle n'est pas recouverte du sang d'une autre. Le temps que sa respiration se calme, que ses yeux s'habituent à la pénombre. Un peu plus loin, d'autres Chasseurs dorment.

Tout va bien.

Lacerate jure à voix basse et se redresse douloureusement.
Ce n'est pas encore l'heure de se lever, mais elle ne se rendormira pas. Une vague nausée au bord des lèvres, elle quitte la Cabane et commence à descendre. La pluie tombe faiblement, dehors, mais c'est à peine si elle y prête attention alors qu'elle traverse les lieux. En quête d'une âme qui vive, sans doute.

Comme elle n'en trouve pas, elle prend une décision et se dirige vers le cachot.

⚡️⚡️⚡️

Wire est dans sa cellule, bien entendu. Ça fait depuis un bon moment qu'il y est, depuis qu'il a aligné les bourdes à vrai dire. Tabasser un camarade, en perdre un autre dans les Marais et ne cesser de défier l'autorité de sa Cheffe en proclamant qu'"avant, c'était mieux" font partie de ses charges. Et la Gueule Cassée, a défaut de pouvoir le convaincre, avait fini par céder à la facilité.
Au départ, elle se contentait de le renvoyer au cachot régulièrement.
Puis, quand ça n'a plus suffi, elle s'en est servi comme punching-ball. Une fois, deux, jusqu'à ce qu'elle cesse de compter.
(C'est drôle de penser qu'il ne l'a pas balancée encore. Il faut dire que c'est une telle tête à claques que personne n'a eu l'air de vraiment de soucier de lui. Ou peut-être que des yeux se ferment sur son passage à elle, elle l'ignore.)

Wire somnole mais relève la tête quand elle se glisse devant sa cellule. Aussitôt, un sale sourire lui barre la gueule.
- T'as mal dormi, Cheffe, tu veux un bisou de bonne nuit ? Ou je te manquais trop ?
- Ferme ta gueule, Wire.
C'est dur, de résister à l'envie de le frapper. Mais Lacerate se contient - elle fait des efforts qui paient.
- Bah quoi, c'est bien connu que tu viens pas me rendre visite pour boire le thé.
- T'as raison.
Un temps. La Cheffe inspire.
- Je viens être reglo, Wire.
Il y a quelque chose, dans sa façon de lui rire au nez, qui la crispe. Un peu comme si une part d'elle avait peur sauf que cette fois, elle est sûre de sa décision. Croisant les bras, elle reprend :
- Demain, je vais te traîner dans l'arène et on va se battre. A la loyale, devant tout le monde. Et si tu arrives assez à me blesser pour me mettre KO, je te foutrais la paix. Tu pourras aller casser la gueule d'Apache, j'interviendrais pas.
Pour une fois, Wire ferme sa gueule quelques secondes. Puis il hausse les épaules.
- ... si tu crois que ça va effacer ce que tu m'as fait...
Et de nouveau ça revient, cette envie de le faire taire.
Lace la ravale, serre les poings. Chercher à se racheter est sans doute illusoire, mais tant pis. Il faut qu'elle trouve un équilibre, qu'elle adapte sa violence aux règles de l'Arbre.
- Je reviendrai demain. Bonne nuit.
C'est limite si elle lui dit pas bisous, avant de se casser.


Le lendemain, les choses se déroulent comme elle l'a annoncé. Wire est amené à l'Arène, elle s'y rend de son côté. Ils se font face, on leur tend à chacun une arme et ils se jettent l'un sur l'autre. L'affrontement est sale, bestial et quelque chose en Lace jubile : c'est génial, de se battre sans faire attention à l'autre, juste pour le plaisir de blesser se défouler. C'est libérateur, de laisser cette violence sortir, se manifester.
Ça défoule.

Et à chaque provocation de Wire, elle répond.
A chaque coup bas, elle pare.

Autour d'eux, les enfants sont galvanisés. L'ambiance de l'Arène est électrique, électrifiante et Lacerate y répond, sent une énergie nouvelle couler dans ses veines. Un coup de lame l'atteint, ajoute une nouvelle cicatrice à l'ensemble de ses plaies. Et le sang coule, elle le sent à peine. Sentant une ouverture, elle parvient à désarmer Wire et, après l'avoir poussé, se jette sur lui pour le maintenir à terre.

Suspension. Bien entendu, le Chasseur est furieux et se débat avec violence.
- Lâche-moi, putain !
- T'as perdu. Admets-le.
Elle sourit mochement.
- Tu pourras pas me faire taire, connasse.

C'est la provocation de trop. Il se dégage mais elle ne le lâche pas, elle lui bondit dessus, le bloque une fois de plus et vise sa face. Il y a des cris dans les tribunes alors qu'une gerbe de sang jaillit. Et Wire veut dire quelque chose mais - au lieu d'injures - ce sont des bulles écarlates qui sortent.
Difficile de parler avec une langue tranchée.

Lace se détache et se relève. Glaciale, elle fixe son adversaire. Ce dernier reste prostré, les deux mains sur la bouche.
- Je t'avais prévenu.

A problème complexe, il y a solution simple. Alors qu'on escorte Wire à l'Infirmerie, la Gueule Cassée quitte les lieux. Et, pour la première fois depuis très longtemps, elle ne fuit pas les regards qui se posent sur elle.
Est-ce qu'elle s'accepte, comme ça ?
Est-ce qu'elle a vraiment le choix ?

Tu veux pas te pardonner un peu pour une fois ?

... peut-être que c'est en bonne voie.



And I'm ready to meet my maker

T'as un Pseudo ? Elore.
Et un âge ? 24 ans.
C'est quoi ton Avatar  ? Des OC défigurés sur Gimp + des dessins hyper swagués d'Héméros, Scar et Soul (love y'all).
Comment t'as découvert l'île ? Elle manquait de living memes alors je suis arrivée.
Tu la trouves comment ? Elle ne manque plus de living memes désormais.
Dis, tu crois bien aux fées ? H E L L Y E A H






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Dernière édition par Lacerate le Dim 15 Avr 2018 - 6:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2]   Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2] EmptyMer 13 Déc 2017 - 22:50

Ta fiche, on la vit, on la dévore. Ou peut-être que c'est elle qui nous bouffe, un peu comme les démons de Lacerate, ceux qu'elle se traîne depuis toujours. Et puis y'a Leïla, y'a tous les autres, qui méritaient pas ça. Lace non plus dans le fond, mais on peut plus rien arrêter après un moment. Et la chute est brutale, douloureuse, elle laisse des marques bien profondes.

Lace s'en relève quand même, elle se bat et elle se questionne. Et c'est vraiment bien amené y'a un côté si poussé dans tout ce que tu écris. Après je sais pas si c'est parce que je lis ton roman à côté, et que je savais que ça se finirait ainsi, mais je trouve que tout s'enchaîne, s'emboîte, parfaitement.

La lecture de ce texte a été un plaisir, et je te dis un grand bravo pour cette V2~






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MessageSujet: Re: Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2]   Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2] EmptyMer 13 Déc 2017 - 23:53

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MessageSujet: Re: Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2]   Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2] EmptyJeu 14 Déc 2017 - 13:43

RESPECT.

*s'incline*






Merci Kane ♥ :
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MessageSujet: Re: Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2]   Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2] EmptyJeu 14 Déc 2017 - 17:36

Dinguerie absolue.
Jpp.
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MessageSujet: Re: Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2]   Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2] EmptyJeu 14 Déc 2017 - 23:00

Ce moment où tes fiches sont commentées à coup de memes, d'un ou deux mots ou de PAVES D'AMOUR.

J'aime tous vos commentaires les gens, merci beaucoup Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2] 3864948088 Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2] 237462587






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MessageSujet: Re: Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2]   Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2] EmptySam 23 Déc 2017 - 3:31

Félicitations mon enfant


Tu es condamné.





Wsh. *highfive viril*

Je ne comprends toujours pas ce besoin pressant de rajouter mille et une boîtes supplémentaires, mais la lecture est agréable donc je te pardonne pour cette fois. Je ne me souviens plus trop de la v1 de Lace, mais celle-là déboîte un petit peu bien quand même. Le style est incisif, Lace aussi, et l'ambiance est présente. Forcément c'est encore un peu ma fifille choupie donc toute la Max en moi hurle de lui faire des câlins viriles et de lui dire que tout ira bien. Elle a beau être une badass bourrine et qui a l'air masse solide, il n'y a pas que sa gueule qui est fracassée et ça la rend plus humaine et vraie ! Bref, un très chouette portrait, comme d'hab.

Ne fais pas trop de rêves chelous quand même, hein. Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2] 2106694552


_______________________________


Je te serre chaleureusement la main. Cours vite créer ton Dé à Coudre et demander un Compagnon de Jeu afin de vivre une aventure ! Par ailleurs, n'oublie pas de prendre connaissance de L'intrigue du moment. Tu peux aussi participer au RP d'introduction spécialement conçu pour les nouveaux arrivants et qui permet d'immerger facilement ton personnage dans l'univers : Le Bannissement. A moins que tu ne choisisses de te lancer dans Mission Périlleuse ? Si tu préfères passer du bon temps en papotant, rejoins sans tarder la Nursery. Quoiqu'il en soit, que ton séjour à Never Never Land soit fabuleux et éternel.








J'suis Parole en #cc3300.

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Merci Arrow. ♥:

Merci Coquillage. ♥:

Merci Sindri. ♥:

Merci Blue. ♥:
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MessageSujet: Re: Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2]   Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2] EmptyDim 7 Jan 2018 - 16:50

Je n'avais pas encore pu commenter cet écrit alors, pardon pour le retard ! ...
Je ne suis pas surpris puisque je me suis habitué à ton style, avec le temps, mais ça n'empêche rien au ressenti extrêmement vif et puissant qu'on ressent quand on te lit, quand on plonge petit à petit dans ton univers si précis. Le personnage de Lace est si fort et si vrai qu'on a pas trop le choix d'être dans sa tête et dans son sang. C'est une lecture fluide et saccadée en même temps, et c'est très très cool. Evidemment. Lacerate - I'll touch you where it hurts [V2] 755109198

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