Résumé:

Tout ça ressemble décidément à la distraction parfaite pour faire oublier leurs malheurs aux habitants du Grand Arbre. Et sur Bambi, ça fonctionne comme un charme. Elle qui est déjà d’un naturel mélancolique se met à se souvenir de ses Nöels dans le Monde Ordinaire, des matins froids et noirs ponctués de lumières et de repas de fête où on peut faire de rares écarts et manger n’importe quoi. Depuis la fin du Givre, il n’a jamais fait froid. Mais ce jour là il lui semble qu’il fait assez frais pour se permettre de porter des pulls laids et pour boire des litres de chocolat chaud. Peut-être que c’est juste l’entrain collectif qui les fait imaginer les conditions parfaites pour cette remise de cadeaux.

Quand elle a reçu le nom de son ami secret, Bambi a voulu faire les choses bien. Elle est allée interroger son chef pour lui demander ce qui pourrait lui plaire, et il a haussé les épaules et dit quelque chose de joli, ou encore, quelque chose avec des fleurs et Bambi n’avait pas été tellement plus avancée.

Et puis elle a eu l’idée d’aller voir Skunk. A vrai dire elle prenait de gros risques et elle le savait ; Skunk n’est pas réputé pour être amical, ni partageur, encore moins quand il s’agit de sa petite affaire. Mais il a accepté de lui laisser accès à sa distillerie à condition qu’il soit présent tout du long. Bambi a été émerveillée par son installation – toute bancale qu’elle est – et immédiatement ramenée à ses années d’études studieuses de chimie de lycée. Elle s’est dit que forcément, ce serait un jeu d’enfant de s’y remettre. Ce n’était évidement pas le cas.
Après plusieurs essais désastreux, elle a admis qu’il allait lui être impossible de fabriquer du vernis à ongles. Alors elle s’est rabattue sur quelque chose de plus facile. Ça lui a pris une journée pour amasser les ingrédients dont elle pensait avoir besoin, des fleurs des fruits et des herbes, empruntés aux récolteurs ou cueillis elle-même. Fabriquer le parfum lui a pris plusieurs jours de plus. Elle a jeté plusieurs essais ratés, trop étouffants, ou trop légers, ou juste qui sentaient mauvais. Et puis avec l’avis de Skunk, elle est arrivée à un mélange parfait. Elle y a mis des roses, de l’écorce de clémentines, et plusieurs autres fleurs qu’elle ne connaissait pas, qui n’existent sans doute que sur l’Île de Jamais, et qui sentent une odeur qui doit elle-aussi n’exister qu’ici.
En fait, elle ne saurait pas l’expliquer, mais ce parfum lui donne un peu les larmes aux yeux. Peut-être parce qu’il sent très bon, ou parce que c’est elle qui l’a fait, et que comme beaucoup de choses, ça l’émeut facilement. Elle est tentée de s’en faire un flacon, mais décide que c’est pas une bonne idée. Elle verse sa création dans une petite bouteille en verre récupérée sur le rivage, la ferme avec un ruban couleur pêche, et y met une petite étiquette avec le nom de son ami secret, de son écriture la plus appliquée.

Le jour de la distribution, Bambi doit aider les autres mères à préparer le repas. Elle s'est occupée de farcir la prise des chasseurs, une espèce de volaille géante à mi-chemin entre la dinde et le dinosaure, qui trone maintenant au milieu de la table. Et maintenant, elle cherche Vain des yeux. Elle le rejoint dans la foule de gosses, lui tend son cadeau emballé dans de la soie, un peu nerveuse.

« C’est de ma part. Joyeux Noël ! »

Résumé:

Presque déçu, le Rouge, de voir la joie apparente du punk à la découverte des gels; même après les avoir sniffé. Lui il avait presque choppé la migraine rien qu'en les ouvrant. Il s'était fait la réflexion qu'il fallait vraiment être une fée pour apprécier le mélange explosif de pollen et d'huile essentielle. D'un autre côté il aurait du se douter du mauvais goût de l'Hérissé.

Et puis il se dit que l'effet de la lettre n'en sera que décuplé si le con s'attend à des mots doux.

Quand Apache ouvre la lettre, le Sentinelle cache son sourire mauvais derrière son verre de jus d'orange qu'il vide à moitié d'une longue gorgée. De base il pense pas être quelqu'un de mesquin mais là ce serait mentir de prétendre qu'il ne ressent pas un malin plaisir à la vue de la tête déconfite du punk. Bien fait.

Il doit être enragé et ça se voit dans le regard assassin qu'il lui adresse une fois sa lecture terminée. Regard auquel Scar se contente de répondre en levant légèrement son verre, comme pour trinquer.

Alors qu'il savoure sa petite victoire, son attention est bientôt détournée par un tapotement sur son épaule qui le fait légèrement sursauter.

Salut ?

Ses yeux scannent brièvement la jeune fille face à lui et il lui faut quelques secondes pour se rappeler de qui elle est mais ça finit par lui revenir: la nouvelle Mère des Armuriers.

Elle lui tend deux paquets qu'il récupère, un peu gêné, après avoir posé son verre. C'est débile mais il avait même pas pensé au fait que quelqu'un avait du être sélectionné pour lui faire un cadeau.  

Ah, merci, euh

Il perd pas de temps et ouvre le premier, le plus petit, histoire d'avoir quelque chose à dire. A l'intérieur il y a des petits biscuits. Il en mange un et un peu surpris par le goût de viande mais ça va, c'est mangeable. Il préfère encore ça à un truc trop sucré.

Au déballage du deuxième paquet il marque un temps d'arrêt en voyant émerger les cassettes et jette un coup d'oeil étonné à Violette.

Où t'as trouvé ça ? Il les tourne entre ses mains, un peu incrédule, reconnaît le nom de Linkin Park que des Perdus lui avait déjà fait écouter. Merci, vraiment. Je sais pas trop quoi dire mais c'est super.

Il est sincèrement touché et d'autant plus mal à l'aise de ne pas savoir comment exprimer sa gratitude, se sent rougir comme un crétin. Il se réjouit de les écouter; ça fait longtemps qu'il fait tourner les mêmes chansons dans son walkman. Quant à la lettre, il la garde pour plus tard.

Spoiler:

C’est dans le secret de son atelier que la cheffe des artisans s’est réfugiée pour découvrir le contenu de cette enveloppe. A son grand soulagement, elle n’y a trouvé aucune menace anonyme, seuls un nom et un portrait qui lui sont bien familiers. Quand la voix a commencé à raisonner à ses oreilles, elle a bondi de sa chaise, arraché un tiroir de son bureau pour y farfouiller fiévreusement. Elle a fini par mettre la main sur un vieux carnet dans lequel elle a pris des notes un peu brouillonnes.

A la suite, Glitter a commencé à lister des idées toutes plus ambitieuses les unes que les autres.
Elle a consacré le reste de son après-midi à éliminer les options trop périlleuses ou au contraire, trop faciles. Son choix s’est finalement s’arrêté sur sa première idée. Comme quoi, les premières sont souvent les meilleurs – c’est aussi vrai dans les fratries.

Les journées suivantes lui ont paru toujours trop courtes.

Le début – le plus dur, a été de passer commande à Nasty. Comme à son habitude, le Panda a excédé ses attentes en faisant montre de tout son talent. Par contre, c’est à peine si elle a daigné lui adresser la parole. Agacée mais reconnaissante, Glitter n’a pas cherché à prolonger sa visite et l’a remerciée.

Ne lui restait que la structure. Elle a opté pour un bois sombre et résistant qu’elle a poncé et vernis, une fois taillé.
Sur un vieux bout de bois, elle s’est entraînée à graver au ciseau de petits points à relier par des lignes fines. Ce n’est qu’une fois satisfaite du résultat qu’avec un geste sûr, elle est passée au propre en gravant des petites constellations sur la pièce finale.

Glitter a retenu son souffle en glissant les loupes en verre dans le cylindre en bois. Elle n’en est pas très fière mais la réussite du projet repose davantage sur la précision du travail de Nasty que sur ses propres compétences.

Le soir même, la Sainte s’est faufilée jusqu’à une plateforme isolée pour mettre sa création en l’épreuve. Doucement, elle déplié le long cylindre en bois creu, l’a levé à hauteur de son œil, et l’a pointé vers les étoiles.

Il marche.

Le lendemain, Glitter a eu du mal à se concentrer sur ses tâches journalières. Elle ne pensait qu’au grand jour de la remise des cadeaux, à la tête que ferait son destinataire. A présent les jours sont trop longs et l’attente insupportable. Elle aimerait partager sa réussite, exhiber son trophée et tchatcher détails techniques. Mais c’est une surprise.

Alors pour s’occuper, elle voit ce qu’elle peut améliorer.
D’abord, elle lui a fabriqué quatre pieds dépliables, parce que c’est quand même plus commode.
Ensuite, elle a décidé de faire une boite de rangement et de transport dont a tapissé l’intérieur pour protéger le précieux appareil. Elle y a fixé une petite hanse en cuir avec des clous. Mais en soupesant, elle s’est rendue compte que c’était lourd, trop lourd pour le poignet d’un enfant. Alors, elle a voulu rajouter des bretelles découpées d’un vieux sac à dos.

Bon eh bien, reste plus qu’à emballer.
Ça par contre, c’est galère.

       

Au zeppelin, Glitter pince les lèvres pour réprimer un sourire un peu fanfaron. Avec son gros paquet dans les bras, elle détonne un peu dans la foule et ça lui fait un peu plaisir. Mais dans un coin de sa tête persiste un doute : est-ce qu’elle n’en aurait pas fait un peu trop ?

Ses yeux balayent la pièce à la recherche d’une crinière blanche qu’elle a tôt fait de repérer. Avec difficulté, la Sainte se fraye un chemin dans la foule pour le rejoindre. Deux ou trois fois, elle bouscule quelqu’un par mégarde et jette des excuses sincères mais pressées.

« Meteor ! »

Pas facile de se faufiler jusqu’à lui avec un paquet de cette taille.

« Joyeux Noël ! »

Elle pose le paquet devant lui. A l’intérieur, il trouvera un genre de grosse valise sur laquelle sont fixées deux bretelles de sac à dos. A l’intérieur, emballé dans des chutes de tissus repose un télescope-maison avec ses quatre pieds. Sur le bois sombre, elle a gravé des constellations – qui n’existent probablement pas. Le nom de son propriétaire en pattes de mouche est peint dans un coin de l’objet.

« C’est un peu rudimentaire mais il fonctionne, je l’ai testé ! », elle annonce sans parvenir à réprimer plus longtemps son enthousiasme. « La boite, c’est pour le protéger. Avec les sangles là, tu peux le porter comme un sac à dos. Je trouve ça plus pratique. J’ai hésité pour la couleur du bois… C’est peut-être trop sombre ? Après, ça fait nuit, j’imagine. »

Elle s’interrompt.

« Tu sais quoi, je vais te laisser respirer un peu. En tout cas, j’espère qu’il te plaira ! Ah et… », elle admet : « Tu peux remercier aussi Nasty. C’est elle qui a fabriqué les pièces en verre. »

Sans lui laisser le temps de répondre, elle lui adresse un salut presque militaire avant de disparaitre dans la foule, lui lançant un dernier : Joyeux Noël par-dessus l’épaule.

A présent, elle ne sait pas trop où aller. Elle envisage de chercher ses amis et leur demander ce qu’ils ont reçus – ou mieux, ce qu’ils ont offert. Son paquet remis, désormais les mains dans les poches, Glitter ressent comme un genre de vide. Sûrement parce que cette histoire a constamment occupé ses pensées et qu’à présent le quotidien lui paraît morne. Mais en même temps, elle se sent plus légère. Le secret lui a pesé.

« Glitter., fait une voix grave derrière elle.
— AAH ! »

Le cœur battant, la cheffe des artisans se fait volte-face. Ce n’est que Bow qui vient de surgir derrière son dos. La frayeur passée, elle déglutit avant d’esquisser un sourire poli :

« Désolée Bow, je t’ai pas vu arriver… Tu m’as fait peur.
— Joyeux Noël. »

Imperturbable.

Avec autant de prudence que s’il s’agissait d’une mine, Glitter s’empare du paquet. Son regard s’attarde sur le bel emballage qui trahit un grand soin. Sa première réflexion est de soupçonner le Chambellan d’avoir délégué cette tâche à quelqu’un. Mais très vite, elle écarte cette idée, un peu honteuse.
Glitter dévisage le personnage sinistre qui a fait l’effort de lui faire ce cadeau et lui adresse un sourire, pour la première fois, empreint d'une réelle sympathie.

Jusqu’ici, elle l’a toujours trouvé inquiétant. Bow fait partie de ces gens « nés avec une tête de salo ». Sa façon de lorgner ses interlocuteurs en silence ou de conspirer à l’oreille de Peter n’a pas arrangé cette première impression.
Mais c’est en fait, c’est peut-être la première fois qu’il lui adresse directement la parole.

Glitter ouvre son paquet en tentant d’en détacher les bouts de sparadrap pour ne pas déchirer le joli papier. Ce qu’elle découvre à l’intérieur la scie.

« Bow, je sais pas quoi dire… C’est… »

La cheffe des artisans soulève précautionneusement la perceuse, en estime le poids qu’elle juge raisonnable. C’est même bizarrement léger pour un modèle qui doit probablement fonctionner par batterie.

« Enorme. »

Un sourire de gosse lui étire les lèvres alors qu’elle envisage déjà tout ce qu’elle pourra faire avec ce nouvel outil et tout le temps qu’elle va gagner dans ses futurs projets.

C’est un cadeau parfait. Juste parfait.
Elle vient d’être battue à plate-couture mais c’est pas désagréable.

« Merci… Merci beaucoup… Je te souhaite un joyeux noël, à toi aussi. »

Quelque chose attire son regard au fond de la boite. Intriguée, elle porte à hauteur de son regard un genre de petit bille brune toute sèche qu’elle a tôt fait d’identifier.

« Attends… pourquoi y’a des crottes de souris dans la boite ? »

Mais son interlocuteur a déjà disparu, la laissant avec plus de questions que de réponses.

Le sentinelle se redresse, laissant échapper un grondement rauque sous l’effort. Lentement, il roule des épaules pour se débarrasser d’une raideur qui l’envahit depuis le dos. Il passe une main derrière sa nuque qui lui tire un peu, lâche un bâillement à s’en décrocher la mâchoire.

Le chant du Pan au petit matin marque la fin de son tour de garde et le début de sa nuit. Alors qu’il traîne des pieds jusqu’à sa cabane, jusqu’à son matelas posé dans un coin, il n’est déjà plus tout à fait là.
Pendant qu’il se déchausse, quelqu’un lui parle. Lui a parlé ? Just s’est contenté de hocher la tête sans comprendre la teneur de l’échange. Le temps qu’il prenne conscience de la présence de son interlocuteur, la conversation était déjà terminée. C’était Right ? Non, trop petit. Aucune idée. Peu importe, au fond.

Comme il n’a pas le courage de se changer, il se résigne sans trop de difficulté à dormir dans ses fringues. Il glisse la main sous l’oreiller pour en tirer son pyjama roulé en boule qu’il compte fourrer dans son sac. Un bruit inhabituel attire vaguement son attention : le froissement du papier.
En s’allongeant sur le dos, Just lève un regard embrumé vers ce qu’il discerne comme étant une enveloppe. Il entreprend de la déchirer pour en révéler le contenu et…



Le sentinelle émerge quelques heures plus tard. A la lumière vive du jour qui perce entre les planches, il devine qu’il doit être midi – ou quelque chose qui s’en rapproche. Il se redresse, jette un regard surpris aux morceaux de papiers déchirés qui le recouvre.
Il lui faut quelques minutes pour reconstituer le puzzle : il a dû s’endormir en ouvrant son courrier. L’explication lui parait logique mais bizarre, étant donné qu’il ne reçoit jamais de courrier. Le fait qu’il ne sache plus lire doit y être pour quelque chose.
Et pourtant, elle est là. Une carte de vœux qu’il n’a pas encore ouverte, sous les lambeaux d’enveloppes éparpillés dans ses draps.

S’il y a quelque chose d’écrit à l’intérieur, il ne pourra pas le déchiffrer. Mais la curiosité l’emporte sur le défaitisme. De toute façon, il n’a rien à y perdre.

Regret immédiat.

Ce n’est pas qu’il soit de mauvaise volonté mais… En fait si, il n’a clairement aucune motivation. Mais le vrai souci, c’est qu’il n’a surtout aucune imagination. Qu’est-ce qu’il pourrait bien offrir, lui ?  Un jouet ? Le sentinelle s’accorde au moins 5 minutes pour réfléchir à une idée de cadeau avant de laisser tomber.
Bah. Il trouvera.



Deux jours plus tard alors qu’il sort d’un combat à l’arène, un garçon le dépasse en courant. Elle tente de dissimuler tant bien que mal le paquet emballé dans les plis de sa veste. Le sentinelle fronce les sourcils d’un air distrait avant de se rappeler.
C’est vrai… Lui aussi, il a un cadeau à trouver.
Il aura bien une idée d’ici-là.


Une semaine plus tard, il croise la petite Yarn qui court avec une paire de ciseaux dans les mains. Ça n’annonce rien de bon. En même temps, il n’est pas en service alors… Encore un fois, Just se rappelle de la carte de vœux. Faudrait qu’il s’en occupe.



La semaine après, il est en mission. Son collègue pisse le sang et il a le sentiment qu’ils sont suivis. Il fouille dans son sac à dos à la recherche de la trousse de secours qu’un soigneur lui a confié. Il met la main sur un bout de papier froissé qu’il met du temps à identifier. Ah, c’est pour bientôt, le… truc.
Mais là, c’est pas vraiment le moment de s’en inquiéter.
A côté de lui, le blessé laisse échapper un cri de douleur en retirant l’énorme dent planté dans son flanc.
Vraiment pas le bon moment.



« Tu participes ?
— A quoi ?
— Au Secret Santa.
— Ah. Ouais.
— T’as ton cadeau ?
— Pas encore.
— Mec, c’est demain.
— Large.
— T’es sûr ? »

A ce stade, Just n’est plus sûr de rien. Ne sachant plus trop à qui s’adresser, il a fini par demander conseil à Freckles. En tant que chef des livreurs, le Lionceau a l’habitude de s’occuper des plus jeunes. Il doit sûrement connaître leurs goûts. Sans surprise, le rouquin lui suggère d’offrir un jouet.
C’est pas hyper précis comme conseil. Et c’est plus ou moins l’idée à laquelle il s’est arrêté y’a déjà plusieurs semaines de ça. Mais il l’a quand même remercié.



Le secret de Santa est dans quelques heures. Déjà, un petit cortège d’enfants entament une longue procession jusqu’au zeppelin où doit se dérouler la cérémonie. Sur son lit, Just a abandonné l’idée d’emballer son cadeau proprement. Il prend un morceau de toile dans lequel il place le cadeau qu’il vient à peine de trouver et noue le tout pour former un genre de baluchon.

Ça passe.
Et il est dans les temps.

Pendant la fête, il ne perd pas de temps et se met à la recherche de Yarn. Il la repère mais elle échappe aussitôt à son champ de vision alors qu’elle s’enfonce dans la foule.

« Yarn. »

Il la retient en pinçant un pan de son vêtement. Son visage trahit davantage la satisfaction d’en finir que l’esprit de noël.

« Tiens. »

Dans le baluchon, il y a ses deux pistolets à eau (vides) de son frère. Jusqu’ici, Just les considérait comme un élément important du costume mais il n’en voit désormais plus l’intérêt.

En plus, il a passé l’âge.