Tap tap tap tap

Sur les pavés du Port. Bottes fourées aux pieds, Happy trottine dans les allées pavées du fief ennemi, à la recherche d'odeurs et d'ennuis.
Des ennuis encore totalement humains, j'entends. Pas des résidus de mochis glacés qui ne cherchent qu'à vous faire la peau.
Par conséquent, à défaut de ne croiser qui que ce soit, le Chiot recherchait principalement des odeurs. Un petit quelque chose qui pouvait lui rappeler le passé.
Mais rien.

Elle inspecte coins et recoins, viole sans vérogne la quiétude des maisons et propriétés privées lorsqu'elle trouve le moyen d'y entrer.
Mais, ou son petit nez était gelé, ou les pistes étaient brouillées depuis trop longtemps. Les odeurs semblaient avoir pris leur clics et leurs clacs en même temps que leurs propriétaires, fuyant le Port à leur suite.

Ce n'est pas ici qu'elle pourrait trouver qui que ce soit, au final. Elle n'avait plus qu'à continuer sa marche en espérant trouver quelqu'un qui pourrait égayer sa journée.
Ah, pourquoi était-elle venue ici, au départ ?

Tap tap tap tap

Font les bottes fourées aux alentours du Ranch, déjà plus animé. Chouette, elle pourra peut-être trouver quelqu'un à ennuyer ici.
Après tout, les Pirates et les Perdus n'étaient-ils pas censés faire la """""paix""""" ? Entre nous soit dit, la fillette n'y croyait pas trop, et elle voulait tester par elle-même les limites de leur patience et de leur gentillesse de passage.
C'est dangereux, dites-vous ? Bah, c'est sans importance.

Pour l'instant, elle est occupée à observer, de loin, sans se faire voir, la vie du Ranch. Ça alors, les adultes étaient donc responsables et arrangés comme eux ? Elle n'en croyait pas ses yeux.
Du moins, elle n'en croyait pas ce qu'elle pouvait discerner. N'oublions pas qu'Happy voit flou. Et qu'elle ne distinguait pas toutes les couleurs non plus.
C'est plutôt dérangeant, en ce qui concerne la discrétion. Car oui, elle est en jaune, à défaut de voir grand chose aux autres couleurs (le bleu ? Elle n'est pas fan). Mais pour elle, son ciré ne semble pas aussi flashy qu'il est en réalité.

Alors oui, le Chiot observe le monde s'activer et grouiller autour d'elle, totalement absorbée, sans réellement se rendre compte qu'une petite fille immobile, en ciré jaune poussin, c'est probablement un peu voyant.

Comme ça faisait comme au Camp ! Les gens, ici, ressemblaient à un tas de fourmis s'activant, plus ou moins pressés, dans les allées. Ça lui rappelait vraiment le Camp.
Et puis, ça sentait bon. La nourriture, surtout. La fillette se passe la langue sur les lèvres. Et dire qu'elle faisait exprès de manger moins pour qu'ils ne manque de rien et que tout le monde sout content d'elle !
Du coup, elle n'avait pas mangé grand chose avant de partir, aujourd'hui. Un peu plus, et elle allait commencer à avoir un creux...

Poum

Si Happy devait raconter ce qui s'était passé lorsqu'elle sera rentrée, elle dira qu'on lui a marché dessus, au Ranch. Qu'on l'a piétinée sans verogne par pure méchanceté. Qu'elle a eu très, très mal...
... ce qui est évidemment faux.

- Itai *.

Couina-t-elle mollement et sans ton particulier, pour la forme, tout en relevant un regard blasé et probablement un peu hautain vers celui qui a osé lui rentrer dedans, plissant les yeux pour discerner ses traits.
Aussi, s'il s'amusait à bouquiner pendant qu'il marchait, pas étonnant qu'il ne sache pas où il allait ! Faut pas être vieux comme lui pour savoir ce genre de chose. Le pire, c'est qu'il ne semblait même pas l'avoir encore remarquée !
Fallait-il lui mordre le mollet pour qu'il la voit enfin ?

- Ah.

Ah bah voilà, c'est le cas de le dire en effet ! Pas besoin qu'il sente ses petits crocs dans sa jambe pour qu'il,la voit, finalement.
Voilà que l'adulte ferme son bouquin et se met à sa hauteur. Les yeux gris du Chiot ne l'avaient pas quitté durant toute la manœuvre, toujours aussi plissés.

- ... Salut toi !

- Konnichiwa ** !

La réponse, polie, lui fait aussi totalement changer d'expression. Voilà que la petite Livreuse abordait maintenant le grand sourire typique de son air malicieux habituel.
Plus besoin de plisser les yeux pour voir le monsieur en face qui, malgré sa barbe, ne paraissait pas si vieux-vieux que ça. Par contre, il avait l'air un peu long à la détente.
Il allait peut-être bien être fun à ennuyer, celui-là.

- ... Mais t'es pas censée être là du tout toi en fait non ?

Lui demanda-t-il finalement. Sans blague, qu'elle n'était pas censée être là ! C'est justement ce détail qui rendait la situation intéressante, non ?

- Non, mais Happy s'ennuie ! Alors Happy va se balader où c'est interdit, parce que c'est amusant !

Lui répondit la fillette d'un air goguenard, en se balançant d'un pied sur l'autre. Comme c'était drôle de profiter de son statut de "petit" piur trouver des raisons toutes nulles sans que l'on ne juge ça étrange !

- Et toi alors, tu fais quoi, là ? Les autres travaillent alors que toi tu lis ? C'est pas très gentil de pas les aider.

Juge-t-elle bon d'ajouter, sans arrêter son petit mouvement de balancier. Ce monsieur sera-t-il patient avec elle, ou pas ?

Eh bien, sa nouvelle rencontre semblait bien aimer parler. Ce trait de personnalité allait probablement amuser Happy un moment.
Elle adore parler. Car si l'on tient une conversation avec elle, c'est que l'on aime lui parler, et donc que l'on s'intéresse probablement à elle. C'est aussi simple que ça.

- C'est vrai que c'est amusant. Mais c'est pas très prudent dis... Happy, c'est ça ?

- Hai, sou *.

- On t'as pas dit qu'il y avait de vilains méchants pirates qui veulent du mal aux enfants par ici ?

- Si.

- Pas moi hein ! Moi j'aime bien les enfants, faut pas avoir peur.

- Mais j'ai pas peur de toi...

Petite moue un poil boudeuse. Voilà une bonne chose à retenir : si tu t'amuses à te comporter comme une gamine idiote devant un adulte, il te répondra probablement comme il répondrait à un gamin de 6 ans.
Happy aime bien faire des expériences. Voir comment on réagit face à divers comportement. Et le gars en face d'elle avait l'air d'être une bonne pâte... peut-être un peu benêt aussi, certes.
"Le Nigaud" lui irait probablement bien, comme surnom.

Voilà donc que le Nigaud (à défaut de savoir son nom) se justifiait, expliquant son fameux travail de façon probablement trop exagérée. Ça avait un rapport avec la culture, et les oreilles du Chiot fumaient tant son esprit en ébullition tâchait de comprendre ce que ce drôle de gars pouvait bien faire.
Heureusement qu'il a eu la bonne idée de se taire et de directement lui montrer. Cela évitait des tours et des détours inutiles pour comprendre. Alors, la petite Livreuse alla gentiment s'installer à ses côtés, fixant avec curiosité l'ouvrage qu'il tenait dans ses mains.

- Oui, tu recopies des bouquins foutus, quoi.

En conclut Happy, tout en enlevant sa capuche pour mieux se gratter l'arrière du crâne.
Au final, le Pirate avait beaucoup parlé pour simplement expliquer un truc qui pouvait être facilement synthétisé en une phrase.
Mais au moins, il captait toute son attention en lui demandant ce qu'elle faisait, elle. Et s'ils devenaient potes, finalement ?

- Je suis Livreuse ! Ça te dit un truc...?

Commença la fillette, se penchant en arrière afin de discerner une quelconque réponse qui lui permettrait de savoir si elle devait, elle aussi, se mettre à expliciter son travail en faisant de longs discours, ou non.
Comme ils étaient à l'ombre d'un bâtiment, elle ne vit rien. Une nouvelle moue un peu vexée vint gonfler ses joues, mais s'évanouit bien vite alors qu'elle continuait, sur un ton goguenard :

- Je peux pas savoir... il fait trop sombre. T'as une ombre ou non ? En fonction de ta réponse, je te donnerai des explications plus poussées... ou pas.

Et elle lui servit un grand sourire aux canines pointues, ses iris gris souris illuminées par un éclat de malice.
C'était étrange mais selon Happy, un type pareil n'aurait jamais pu faire un bon Garçon Perdu, et elle peinait à l'imaginer au Grand Arbre, qui comprenait déjà un bon nombre d'empotés, ceci dit.
Enfin ! Elle sera vite fixée sur la question.

Ah, elle aurait dû se douter que le Nigaud ne pouvait pas venir de leur communauté. S'il ne savait même pas ce que c'était qu'être Livreur... tout s'expliquait.
Quand elle se disait qu'il aurait probablement fait un très mauvais Perdu, elle ne se trompait pas, d'après elle. Dans tous les cas, il avait donc une ombre...
Mais de là à s'attendre qu'il lui raconte sa life...

- ... Ah. Oui. Pardon, j'avais oublié ce détail. Eh bien oui j'ai une ombre. Je suis venu en yacht, accidentellement, par les Bahamas... Ça a été très surprenant quand c'est arrivé. Tu vois, j'ai vraiment cru que j'étais tombé sur un tournage de cinéma et avec ces décors... Surtout le gros voilier, là. J'ai cru que c'était une très grosse production, genre Hollywood. Puis ensuite les odeurs m'ont prouvé le contraire. Et autant te dire que je m'y connais, Happy ! En cinéma, hein, pas en odeurs champêtres. Dans l'Ordinaire, justement, j'étais acteur !

- Ça doit être loin, les Bananas...

Se dit le Chiot, tout haut, qui avait probablement zappé les trois quarts de sa tirade afin de garder uniquement ce qui, pour elle, avait un minimum de valeur.
Elle insista bien sur le "s" des "Bananas". Ça devait être un drôle de pays, si l'on s'en réfère au nom. Plutôt tropical, avec plein de Bananiers partout... les habitants avaient tout intérêt à aimer ces fruits, du coup, s'il n'y avait que ça à disposition.

- Moi je m'y connais plus en odeurs qu'en cinéma.

Avoue la petite Livreuse, qui fut subitement reprise par l'envie de se gratter l'arrière du crâne, ce qu'elle fit, avec un peu plus de vigueur.
Oh, les puces seraient peut-être intéressées par la longue tignasse de son interlocuteur, tiens. Ce ne serait même pas étonnant qu'elles finissent par déménager.

- Tiens d'ailleurs, tu sens quoi...

Happy devrait apprendre qu'on ne renifle pas les inconnus sans leur demander la permission, mais bon, c'est une mauvaise habitude qui lui colle à la peau.
Alors, sans demander son reste, elle s'approche du Pirate pour sentir ses vêtements, posant ses mains sur ses genoux afin de se donner un appui.
À quatre pattes, position digne d'un chien. On aurait dt une petite sauvage... ce qui, entre nous soit dit, colle plutôt bien au personnage.

- Tu sens le papier... et les pigments pour l'encre... et le froid. Happy s'en souviendra.

Énuméra-t-elle alors qu'elle se concentrait sur les odeurs qu'elle percevait, yeux mi-clos. Elle ne faisait même pas attention à mettre le moins de poids possible sur le genou de son nouveau pote.
Puis, après avoir rouvert les yeux et lui avoir servi un sourire aux canines pointues, elle se retira, se retrouvant assise en bonne petite japonaise, talons aux fesses, devant lui.

Un ange passa.

- Bon. J'te dis ce que c'est un Livreur si tu me dis ton nom. J'aime pas, pas savoir le nom de ceux à qui je parle.

Déclare soudain le Chiot, sourcils froncés. Oh, elle n'était pas vraiment en colère de ne pas saoir son nom. C'est juste que "Nigaud", ça ne sonnait pas si bien que ça... et puis, il faudrait éviter de lui donner plus d'informations, le temps de le laisser se remettre de son "flairage intempestif".

La tentative désespérée de la petite pour prononcer le nom du lieu de façon correcte fut soldée par un bien triste "Bamas" (appuyez bien sur le "s" de la fin) complètement raté. Au moins, elle aura essayé.
Et puis, c'est quoi, ses histoires de Fleuride et de Califourmi ? Happy, ça ne lui dit rien. Alors, elle prend un petit air mi-blasé, mi-hautain, la bouche en cul de poule et les sourcils levés. Elle a décidément rencontré un bien drôle bonhomme.
Mais il l'amuse plutôt bien, donc ça lui va !

- C'est pas comme si on pouvait retourner dans l'Ordinaire, n'est-ce pas ?

- Bah nan, heh.

Petit haussement d'épaules. Qui chercherait à retourner d'où il vient, hein ? C'est tellement nul, comme vie, celle qu'on peut mener avant de venir sur l'Île. Hein ?

Enfin. L'important maintenant, c'était qu'il lui avait enfin donné son nom, nom bien compliqué d'ailleurs à prononcer quand on possédait un tel accent.
Oui, ça la choque un peu, la petite Livreuse, et elle le fait remarquer à sa façon en décrétant qu'elle allait l'appeler "Vee". Plus court, plus simple, ce diminutif est bien vite adopté, quoi que l'autre puisse dire là-dessus.

- Faut savoir ce que tu veux; savoir si Happy renifle les gens ou savoir ce que c'est qu'un Livreur ? Tu poses trop de questions...

Souffle la filette, avec un soupir en prime. C'est plutôt drôle de jouer les fausses victimes, à faire croire que ce que l'on nous demande nous ennuie, alors que c'est tout l'inverse.
Ah, l'esprit de contrariété, c'est si amusant quand on en fait usage.

- Je vais répondre dans le désordre... D'abord, les Livreurs, c'est ceux qui ramènent de l'eau, du lait et parfois du soda de la Machine... D'ailleurs notre Chef il dit qu'il faut boire du lait, et faut l'écouter parce que c'est le meilleur Chef de toute façon. Même si j'ai été Chasseuse avant, j'aimais pas mon Chef, il était moche et méchant. Alors que Fure c'est un soleil, et il est gentil, et j'ai toujours pas réussi à compter toutes ses taches de rousseur.

Ok, le coup des taches de rousseur n'avait rien à voir là dedans, mais il il avait trop de bonnes et belles choses à dire sur Freckles que le Chiot a simplement dit les premières choses qui lui passaient par la tête. Si elle devait décrire son Chef sous toutes ses coutures, elle en aurait bien pour deux jours et deux nuits.

- Ensuite, oui, Happy sent les gens pour savoir leur odeur ! C'est un truc de chien, parce que avant j'étais pas toute seule, j'avais un Inugami qui s'appelait Kiba et qui vivait avec moi dans mon corps, mais il est parti avec la pluie, et depuis j'ai encore un peu son comportement, un bon nez, mais pas de bons yeux.

Raconte la jeune Livreuse, qui décida qu'il était mieux de se remettre assise en tailleur, en face de son interlocuteur cette fois, pour lui conter son histoire.
Elle désigna même de ses pouces les petites marques sur ses joues ressemblant à des moustaches, et lui fit un grand sourire en désignant cette fois ses canines un peu trop pointues pour une humaine.

- Alors, à défaut de me rappeler des gens grâce à leur tête, je me rappelle d'eux grâce à leur odeur...

Conclut-elle d'un air plus calme. Vee est décidément un adulte très très cool avec qui on peut bien faire la causette !

Pas très futé, le Vee ! Il devrait essayer de sortir un peu plus souvent du Port pour apprendre du monde extérieur, plutôt aue d'attendre sagement qu'un Garçon Perdu passe près de lui pour gentiment lui donner des cours d'histoire.
Des tas de Pirates se sont documentés plus vite que lui. Et alors que lui était encore en train d'apprendre, les autres utilisaient déjà cette avance pour les confronter et les découper, eux les gamins, comme des sashimis soigneusement préparés.

- Tu connais une chimère soleil.. ? Mais non. N'importe quoi moi, attend euh.. Fure ? C'est le nom de ton chef actuel c'est ça ?

- Mais oui !! C'est juste qu'il a un nom compliqué, donc je raccourcis ! Comme avec le tien !

C'est que la petite Livreuse allait commencer à perdre patience ! Elle qui pensait que tous les adultes du Port étaient de grosses armoires à glace flippantes ou de petites vipères vicieuses, voilà qu'elle se retrouvait devant un benêt.
En voilà un qui ne valait pas mieux qu'eux lors d'un combat, tiens. Dans un sens, c'était rassurant pour eux... et plutôt pathétique pour lui.

- Zut, ça sonne pas super agréable tout ça... Ca t'a pas fait trop peur quand c'est arrivé ?

- Nan ! J'étais un peu surprise, juste.

- ... Mais du coup tu vois pas toutes les couleurs, comme les chiens ? Oh ! Pardon, c'est un peu vache de demander ça. Tu me dis si tu veux pas en parler, hein ?

- Nan. C'est bon, t'inquiètes.

Répondit Happy, qui renvoyait la balle par une réponse, une fois de plus. Parler autant allait finir par lui donner soif.

- On peut parler de tout ce que tu veux, en vrai ! On me dit souvent que j'ai "pas de filtre". Je comprends pas. J'ai rien à filtrer, pourtant...

Ajouta-t-elle avec un bref haussement d'épaules. Jugeant qu'elle n'avait pas bougé depuis un peu trop longtemps, Happy se redressa, tout en se grattant distraitement le bras.

- Donc nan, je vois plus les couleurs correctement, donc je sais pas exactement si je suis bien habillée ou non... mais je m'en fiche. En plus, je vois flou. Pas très pratique quand on est Chasseur... Du coup, c'est la raison pour laquelle m'a muté chez les Livreurs.

Son explication avait un arrière-goût de déjà vu. Ne venait-elle pas d'en parler juste avant ? Ou alors, c'est qu'elle devait tellement répéter la même chose à tout le monde qu'elle ne savait même plus à qui elle avait déjà parlé - ou non - de sa conditions assez spéciale.

- C'est grâce à Kiba que j'ai ça, aussi...

Un index à la commissure des lèvres pour montrer ses canines pointues dont elle était, il faut le dire, plutôt fière.

- Et le marquage comme des moustaches sur mes joues... et un bon odorat. Je me rappelle à peu près de qui sent quoi. Je suis une banque à odeurs !

Elle eut un petit rire amusé à ce constat. Il sonnait aigu et bref, un peu comme l'aboiement d'un chien de petite taille.

- Avant, je pouvais suivre une piste pendant suuuuper longtemps. Mais plus maintenant. Je vais juste me rappeler de ce que tu sens, toi parmi tant d'autres. C'est déjà pas mal, mais moins bien que ce que je pouvais faire avant.

Mince, ça faisait peut-être un peu trop d'informations pour le pauvre Vee qui, de ce qu'elle avait cru comprendre, avait de la peine à enregistrer tout ce qu'elle lui racontait.
Oh, et puis, tant pis pour lui ! Il n'avait qu'à pas lui poser autant de questions, au départ.

Se passant la langue sur ses lèvres gercées, le Chiot demanda soudain une des pires choses possibles, et qui pourrait probablement la faire découvrir par les autres Pirates :

- J'ai beaucoup parlé, ça m'a donné soif. On peut aller chercher de l'eau ?

Il était temps de savoir si les Pirates ne buvaient que du rhum ou s'ils se rappelaient bel et bien qu'il existait des boissons plus accessibles que la leur !