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Juniper
Juniper

† Vampire †


✘ AVENTURES : 14
✘ LIENS : Diversity wins! The vampire drinking your blood is agender

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MessageSujet: I sleepwalk home from the party I died at // Juniper   I sleepwalk home from the party I died at // Juniper EmptyJeu 24 Déc 2020 - 20:19

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Juniper


   
Trucs

   
Surnom : L'Apathique
   Catégorie : Horreur
   Espèce :Vampire
   Inclination : Neutre à tendance mauvaise. Des fois, dans certaines circonstances, des gens se font tuer et mutiler, c'est ainsi.
   Lieu de vie :Le Manoir de Tonton Dracula
   
   


   
Révérences

   
Juniper se fond dans le paysage, se glisse aux côtés des siens, bras croisés et regard qui s'égare vers l'horizon. Il est composé de petits rien et de grands tout qui se mélangent, qui forment cette illusion de l'adolescence.

Modernisme, ici et là. Recueils de poèmes lus avec la peine de celui qui ne savait pas lire avant l'île, qui bute encore sur certains mots et concepts. Polaroid cassé avec son lot de photos—mémoires de cet endroit, d'avant. Trésor trouvé, ou bien volé. La propriétaire était étendue dans une marre de sang, des dizaines de clichés échoués à ses pieds. Intérêt étranger à son cœur, attraction envers ce qui n'a jamais été—couchers de soleil qui colorent le monde, la chaleur d'une belle journée. Il a gardé les photos et l'appareil en un rare trésor.

De l'apathie, des mains qui le guident, un esprit malléable qui se prête aux jeux des autres, à ces déguisements de petit prince qui le laissent indifférent, parfois inconfortable. Des moments d'abandon, de silences interrompus où le sarcasme ressort sans raison, en de petites bulles. Les autres vampires ont leurs maux, leurs frasques et il s'y prête. Pourquoi pas. Les facultés émotionnelles d'un caillou aux angles inégaux et tranchants, c'est ce que la nature lui a donné. Une errance qui l'entraîne un peu n'importe où sur les terres où cela est autorisé, fredonnant des comptines bâclées par l'Oubli.

Le nom. Les baies inoffensives jusqu'à ce qu'on en abuse, l'unique issue à une faim terrible. Les maux d'estomac qui suivent et—ah, personne ne se soucie du sort des plus bas que terre, des enfants qui n'avaient rien d'autre que de s'empoisonner pour tenir le coup. Juniper aussi, paraît dénué de danger, jusqu'à ce qu'il s'approche. Le nom. Juniper. June. Le nom trouvé sur une tombe qui n'existe pas et qu'il a pourtant creusé de ses mains.

La douleur. Qui s'est tue physiquement et qui continue de résonner dans son âme.

Un boitement qui s'accentue, un corps qui ne souffre plus, sans pour autant avoir été délivré des symptômes qui se jouent de lui dans sa tête. C'est le genou gauche, qui peine lorsque la course est le jeu du jour. Lorsqu'il marche, cela se distingue peu, bien qu'il repose tout son poids à droite par habitude. Il pourrait être plus rapide que ce que son cerveau lui accorde, c'est évident. Bien sûr, s'il craint les mêmes choses que les siens, il demeure bien moins lent qu'un simple humain.

Des lettres par centaine, jamais envoyées, destinataire introuvable, encre qui a bavé sur les pages jaunies. Écrire est difficile, tenir la plume correctement aussi. Il s'applique, canines trop longues qui ressortent lorsque son visage se tord en un rare mécontentement. Juniper est lent dans l'apprentissage, tel qu'il soit. Il n'y a que pour tuer où il s'en sort généralement du premier coup.

L'amour. Absent. Manquant.

C'est le Seigneur qui en a récupéré une partie. Guide que Juniper suivrait au bout du monde et même après la chute. Il fait tant d'efforts pour lui plaire, sans trop savoir pourquoi. Est-ce naturel ? Ou bien avait-il besoin d'une personne à suivre ?

Le froid, permanent. Il gèle, au point de s'enfouir dans les carcasses, de revenir en quelque chose dénué d'humanité, regard vide et visage disparu derrière l'horreur. Des tours aux cuisines, sang qu'il aime qu'on fasse bouillir, puis versé dans des tasses qu'il tient juste assez calmement pour ne pas les briser.

Tenues parfaites pour plaire au maître, pour les leçons qui lui donnent l'impression qu'il s'est enfoui dans une éducation qui n'en finira jamais. Juniper n'avait rien, et on lui donne tout. Le reste du temps, lorsqu'il n'a pas besoin de jouer ce jeu répétitif, des pulls trop grands l'avalent, et offrent un soupçon de chaleur malheureusement factice.

Langage qui est moins appuyé que ces congénères. Paroles qui restent parfois au travers de sa gorge, une pointe de vulgarité qui s'arrête aux portes du domaine, français et anglais qui peuvent être échangés si besoin.

La poésie. Recueils qui sont consultés jusqu'à s'imprimer dans sa tête. Écrite aussi, quoique toujours balancée au feu, incapable d'être assez bien. L'illusion de n'être qu'un menteur, enfant pauvre qui a été adopté par un groupe d'aristocrates aux mœurs dérangées.

Mœurs qu'il partage. Victimes éventrées, mains qui ne savent pas se retenir de faire craquer les intérieurs, de les vider tels des malles remplies de bazar. Il a besoin d'une cachette, d'avoir moins froid, de se glisser jusqu'à disparaître. Juste un instant. Il n'a pas la retenue qu'on les humains, ce moment où le cerveau dit 'stop' avant de briser un os.

Le désert. La musique. Les passions des autres, qui s'impriment, qui laissent des traces. Ce n'est pas tant qu'il ne sait pas dire non, simplement qu'il ne s'en donne pas la peine.

Regrets bafoués. Présents en permanence.

Une beauté entre l'enfance et l'âge adulte, un peu perturbante—l'indifférence sur les traits, main posée contre le menton, doigts aux ongles trop pointus. Une chevelure noire qui semble incapable d'accepter les rubans ou quoi que ce soit que l'on tente d'y glisser pour les contenir. Les mortels n'ont généralement pas le loisir d'en voir plus. Yeux rouges et dents acérées n'offrent pas de seconde chance.

On dit frères et sœurs au Domaine. Lui n'est ni l'un ni l'autre, néanmoins il n'a pas pris le temps de le dire et se contente d'être vu comme un frère. Après tout, c'est plus simple. Il n'a jamais vraiment voulu comprendre lui-même. Pas les mots pour.

Pas d'affection véritable, outre pour le Maître. Uniquement un simulacre de relations, de liens qu'il laisse les autres tisser sans s'y intéresser. Il a perdu les seuls qui étaient importants. L'apathie est une barrière rassurante, qui remonte à sa vie passée, et ça lui sied très bien ainsi. Humains, créatures, tout ce mélange en un repas, un jouet qu'il finira par détruire ; Juniper n'a pas de pitié, encore moins de conscience.

Il a aimé. Est-ce qu'il l'aime encore, ce garçon qui est mort pour lui ?
Tout ça pour ça, pour rien.

Il se montre particulièrement mauvais avec les hommes, les adultes qui lui rappellent un accident de sa vie mortelle. Juniper refuse de se nourrir d'eux, de ce souvenir qui est imprimé pour l'éternité. Il se contente de réduire à néant puis de repartir. On ne manque pas de repas, sur l'île.

   

   


   
Unique au monde

   
◈ Contrairement à certains de ses camarades vampiriques, Juniper joue avec ses victimes après leur mort et non avant. Il n'a aucun intérêt face aux hurlements et aux longues courses. Est-ce qu'il aime tuer ? Parfois ça rempli le vide, ça fait quelque chose.

◈ Si personne ne vient l'embêter pour quoi que ce soit, il est capable de passer la nuit avachi dans son cercueil à ne pas faire grand-chose. Outre regarder ses polaroids ou bien se vernir les ongles. Ce qui n'est pas très acceptable.

◈ Bien que ne participant guère aux conversations, Juniper a un certain talent pour écouter et mémoriser des détails. Pas spécialement pour s'en servir plus tard, uniquement comme ça. Pour s'occuper.

◈ Est émerveillé par un lointain souvenir des feux d'artifices du Monde Ordinaire et rêve d'en revoir un jour.

◈ Lorsqu'il chasse, il laisse ses cheveux en bataille retomber devant son regard. Ça fait un peu mystérieux à la Light Kaga—pardon, disons simplement que ça lui permet de ne pas effrayer la proie.

◈ Serait incapable de dire si son arrivée est récente ou non, l'absence de temps le laissant perplexe. De par son apparence, on le prend souvent pour plus jeune qu'il ne l'est, ce qui lui convient. Personne ne se méfie des enfants, après tout.

◈ Humain, Juniper était intolérant au chocolat, et même s'il n'a plus aucune chance d'en consommer, il lui restera toujours une réaction de dégoût s'il en sent l'odeur.

◈ Il avait l'habitude d'utiliser une canne pour répartir son poids après un accident, et Juniper cherche encore l'objet instinctivement lorsqu'il se lève. Malgré qu'il n'en a plus besoin depuis sa transformation.

◈ Suivant la volonté musicale de Mephistopheles, Juniper suit un apprentissage musical. Il s'est porté sur les percussions un peu par hasard—ça l'a intrigué, de pouvoir taper en rythme sur quelque chose. Ce n'est pas une passion, juste une occupation obligatoire dans les desseins de du Manoir.

◈ Il passe parfois aux cuisines pour se faire remplir un thermos de sang brûlant lorsqu'il sort. Pour la route. C'est toujours bien d'avoir un petit truc à se mettre sous la dent.

◈ A propos de dents—il a la fâcheuse manie de mordiller les manches de ses pulls. Jamais il n'oserait le faire sur ses habits disons plus nobles. Mais alors les pulls... Il y a des accrocs de partout, c'est un désastre.


   

   


   
L'île

   Comment vis-tu ton séjour à Never Never Land ? Que représente ce lieu pour toi ?  
   
Quel besoin d’avoir une opinion sur ce lieu de vie ? Il n’en a pas d’autre—le Manoir est sa demeure jusqu’à la fin de cette existence, et ça l’étonnerait qu’il puisse avoir son mot à dire sur la suivante. Peut-être qu’il aurait choisi de renaître avec moins de silence dans sa tête, plus de rage, qu’elle ne soit pas dissimulée si loin qu’il puisse à peine la ressentir. Juniper aurait pu exister en étant concret, et pas juste un amalgames de détails qui s’effilochent si on les triture. Une violence plus contrôlée, et pas ce froid qui dévore ses entrailles qui sont peut-être pourries depuis le temps. Il aurait demandé un feu ardant et la capacité de pencher sa tête en arrière et rire jusqu’à s’égosiller, plutôt que de rester en retrait sans avoir l’impression d’exister. Il aurait voulu—avoir cette personne à ses côtés, quitte à être damné, autant l’être avec quelqu’un qu’on aime. Il a oublié ce que ça voulait dire d’aimer, probablement.

C'est mieux de se dire ça, non ?
   


   Regrettes-tu ta vie d'avant ? Voudrais-tu pouvoir retourner dans le monde ordinaire ?  Si tu n'en as jamais connu d'autre, désirerais-tu une autre vie ? L'autre monde te fait-il envie ?
   
Ce monde—il est derrière lui, y retourner serait se mettre en danger, s’arracher le peu de stabilité restante pour créer autant de victimes que possible. En quoi est-ce que ça serait un projet viable ? Juniper n’a jamais considéré cette option, malgré les lettres qui crépitent lorsque le parchemin prend feu, qu’importe les mots qu’il y inscrit juste avant. Le monde des mortels, des humains—l’île ne leur appartient pas le moins du monde, c’est juste qu’ils ne le réalisent pas, incapables de voir leur faiblesse—ce n’est pas le sien, il n’a rien à y faire. Et puis, il ignore s'il pourrait le faire en premier lieu. Autant ne se pas se poser la question.
   


   Que représente Peter Pan pour toi ? Et le capitaine Hook ?
   
Leurs noms sont connus de tous—ce ne sont que des noms néanmoins. Juniper ne s’est jamais rendu assez loin pour croiser l’un ou l’autre. Hook n’est qu’un humain, par conséquent, pourquoi serait-il d’un quelconque intérêt à ses yeux ? Au moins, le vampire suppose qu’il serait capable de le reconnaître en se mettant sur sa route. Peter Pan—est composé de magie, il est plus proche d’eux qu’un diurne. Sans que ça suffise pour que l’Apathique ressente quoi que ce soit pour lui. Ce ne sont que des noms que l’on chuchote, des fragments de l’île qu’il n’a pas à connaître.
   


   Développe ta chronologie en dates ou en intrigue :
   
Juniper est né vers l’année 1890, peut-être un peu avant ou après. Il a été transformé encore adolescent, et est arrivé à un moment dont il n’a pas de souvenir exact, un peu après la création du domaine d’Halloween.

Pendant la Canicule, Juniper, qui a toujours froid, a la dérangeante idée de sortir, de laisser ce soleil mortel le réchauffer, juste un peu. C’est une de ses rares ‘envies’ et ça ne plaît à personne au Manoir, où il est confiné contre son gré. Bien que l’Apathique ne proteste pas spécialement, juste que ça avait l’air si agréable dehors—en tout cas, il ne met pas les pieds dehors pendant toute cette période.

La Pluie Salée voit Juniper commettre un certain nombre d’atrocités de type éventrements, ou bien simplement tuer pour combler l’ennui à cause de l’enfermement précédent. Ce n’est pas spécialement une bonne ou une mauvaise chose, juste qu’il tue plus pour s’occuper que par besoin. C’est également le moment où il trouve le polaroid cassé qui appartenait à une de ses victimes ainsi qu’une pile de photos et qu’il ramène le tout dans son cercueil.

Le Givre est une période assez pénible, où il porte trop de pulls dont il mordille les extrémités dès que personne ne le voit faire. Il se fiche de ce qui va arriver à l’île, il veut simplement que ce foutu froid disparaisse.

   

   



   
Bout d'aventure

   
Qu'est-ce que sa dame en dirait, hein ? Ce bazar qui a pas d'fin et qui laisse un silence étouffant dans la cuisine de cette baraque qui tient à peine debout. Seaux dans un coin, toit qui arrête pas d'fuir—elle ira pas grimper sur l'échelle seule, pas envie de se rompre le cou—les pelures des légumes qui traînent sur la table, attendant qu'on les foute dans le bouillon ou bien aux poules. Et juste là, une chaussure solitaire qu'elle arrive pas à se résoudre à balancer parce qu'elle a plus qu'ça—

May se trouve à enfouir ses souvenirs aussi loin que possible et son visage derrière ses mains trop froides. Nom de Dieu—faut pas jurer en vain, mais elle en a plus grand-chose à faire—qu'est ce qu'ils vont devenir ? Sa dame, c'est c'que disent les gamins, parce que May fait un effort pour bien parler de sa patronne et que ça les fait rire, elle dira pas un mot. Elle sait, parce que tout l'village est au courant, que ça s'est étendu jusqu'au château et qu'on y peut rien.

Que l'père Amont l'a prise de court l'autre matin, avec un habituel 'Hey v'la fille d'l'Anglais', fusil contre l'épaule. C'est affectueux, qu'elle suppose. Son père était pas si mal vu de son vivant, juste qu'il était anglais et que c'est tout ce dont les gens se rappellent. Ça et quand l'prêtre l'a fait changer de confession pour qu'il épouse sa mère. Ça a fait jaser dans les chaumières, ce mariage. Puis y sont morts, l'un après l'autre. Et il est resté que May et ses cadets.

June, puis les filles, nommées à la Française pour faire bien, cette fois. Et c'était dur—l'emploi inespéré chez la baronne, elle l'a eu que parce qu'elle cause bien les deux langues et qu'une bonne qui parle aux enfants en anglais ça donne un certain cachet—mais ils s'en sortaient.

"Mad'leine, va donc nourrir les poules," qu'elle sort à la petite qui doit rien avoir à faire si elle peut venir prendre un morceau d'la miche du pain.

Elle a même pas besoin de vérifier que c'bien la bonne sœur, elles ont pas les mêmes pas.  L'Amont lui revient en tête, lui et son foutu fusil et sa chienne qu'il a fallu abattre parce que c'était pour son bien, qu'elle souffrait trop. Et il adorait c'cabot, qu'il l'avait depuis que c'était un chiot.

Il lui a tiré une balle dans l'crâne pour ça, parce qu'elle s'est faite attaquer par un sanglier lors d'une chasse—et May s'demande s'il était pas en train de lui suggérer une solution similaire. Elle râle, un son qui sort du plus profond de sa gorge, qui étouffe les protestations de Madeleine dans l'œuf. La gosse est bien maligne d'prendre un seau et d'y balancer les pelures.

L'automne gèle sa gorge, qu'importe le miel et les tisanes, et May voudrait—voudrait pas penser à la rivière qui déborde, à son frère qu'on a jamais retrouvé.
Elle peut pas.

Ses pas se hâtent, chaise qui crisse quand elle marche jusqu'au fin fond de leur bicoque qui a pas tant de pièces qu'elle veut bien le croire—son père parlait de l'agrandir, d'en faire le foyer parfait, puis il s'est fait piétiner par un cheval et elle n'a pas été en mesure de respirer correctement depuis.

La poignée est dure à tourner, que ce soit parce que la porte est ancienne ou parce que May veut pas l'ouvrir.

Et elle s'tient là, devant une chambre où elle est la seule à encore mettre les pieds, ses trois petites sœurs qui se glissent dans son lit la nuit pour pas endurer ça.

"Cassandre."



"Les parents qui aiment leur fils, y l'appellent pas Cassandre. J'crois qu'y voulaient une fille," c'est la première phrase que l'gosse lui sort. Il a onze ans, elle en a quinze, et le poids d'un enterrement sur les épaules.

Y reste sa mère, pas pour longtemps, rongée par la maladie, par une toux persistante que le docteur peut pas guérir.
Les gens viennent parfois pour aider aux récoltes. Pas que ça paye si bien, mais ça doit les changer de leurs usines qui puent.

May regarde ce gamin que son frère a récupéré du lot venu bosser pour la saison, trop jeune—pas plus que les autres, dans le fond—cheveux d'un châtain qui se reflète à la lumière de la bougie. Il a parlé d'une voix impassible, presque ennuyée, cuillère pleine de potage dans une main.

C'est une introduction entrecoupée par des quintes de toux et la p'tite Germaine qui boit son potage trop fort, tenant l'assiette creuse à deux mains. Pas que le gamin paraît s'en soucier.

Des fois, June sauve des trucs. Il récupère des animaux qui vivent rarement, les mettant dans des coins sur des chiffons pour qu'ils aient pas trop froid. Il essaye de réparer ce qu'il comprend pas. Y'a quelques réussites, des oiseaux qui repartent sans avoir été bouffés par les chats qui traînent. Et y'a des gens aussi.

C'est rare, que l'fils de l'Anglais, seul garçon de sa fratrie, se fasse des amis.
June est trop.

Trop de rires, trop fort, trop d'une curiosité qui vire souvent au malsain. Faut qu'il sache, le bougre, qu'il aille là où il devrait pas être pour avoir des réponses. Des fois, May craint qu'il ramène les animaux pour mieux les observer plus que par bonté, qu'il se prenne à briser leurs os lui-même, juste pour voir.

Il s'est fait chopper pour avoir fait l'imbécile dans l'église, pour être entré sur le terrain du vieux Jean uniquement pour se faire courser par les chiens.

Alors, elle serre sa poigne autour de sa cuillère, change Cassandre en Cass, et elle espère que ça va pas leur retomber dessus.



La saison s'achève, et leur invité y part pas.

Leur mère si, et y'a la Giselle qui se pointe chez eux avec ses grands airs et ses plats qu'il faut lui rendre impeccable parce que c'est d'la belle vaisselle, hein ? Et May se souvient pas vraiment du reste.

C'est son mari qui devient une sorte de tuteur ou autre—juste pour les papiers, que y'a personne d'autre. Il la laisse faire ce qu'elle veut.

Personne y s'pose de questions sur le gamin qui s'est greffé à sa famille sans point de retour. Elle se sert de ce que gagnent les deux garçons en aidant dans les fermes alentours pour payer ce qu'il leur faut. May a tout juste seize ans quand elle s'présente chez la baronne et son époux—lui il est jamais là—avec sa belle robe du Dimanche et les ongles récurés jusqu'à avoir arraché la chair tout autour.
Elle est bonne, sa dame, qui l'engage sans se soucier des détails.

June partage pas cet avis, mais ça fait bien longtemps qu'il dit ce qui lui plaît sans se soucier de si c'est bien ou non.



Pour les cinquante ans du baron, y'a un grand feu d'artifices et tout le village est invité à la cérémonie. C'est un soir d'été, et elle sent les regards qui glissent sur elle sans s'arrêter. Elle a dix-huit ans mais trop d'enfants dans ses jupes pour que les hommes veuillent de cette responsabilité.
Pas que ça la dérange, même si le cocher, il est pas beaucoup plus vieux et il lui lance des 'mademoiselle' en retirant sa casquette quand il la voit et ça la fait frémir d'une bonne façon.

Lorsque les couleurs emplissent le ciel, elle note June et Cass du coin de l'œil, chuchotant dans un anglais imparfait, pour pas qu'on les comprenne. Si les p'tites vont en classe, c'pas le cas de ces deux là, pourtant son frère se souvient bien de leur père et de sa langue maternelle. Que à l'oral mais May non plus, elle connaît pas bien ses lettres. Elle essaie, quand faut vérifier que les filles ont bien noté leurs leçons, c'pas simple.

"Allez donc pas arracher l'herbe," qu'elle leur marmonne et ils font semblant d'ignorer les brins encore dans leurs poings, "c'pas mieux de regarder l'ciel ?"

C'est un spectacle magnifique, un qui marque la fin d'un été qu'elle regrettera amèrement pendant les années suivantes.



Elle ficherait bien des gifles, même si l'prêtre dirait qu'une femme fait pas ces choses-là, à c'lui qu'a dit que les gosses peuvent bien faire ce qu'ils veulent sans danger dans l'coin. Y'a des accidents de ferme, ou bien juste de vie. Le p'tit Paul qu'est tombé dans la rivière et qu'on a retrouvé tout gonflé et bien bleu. La Janine, son chien l'a mordue et elle morte de l'infection qu'elle a vu que trop tard et fallait pas déranger l'bon docteur pour ça.

Un soir, les garçons rentrent pas.
C'est un jour terrible, une pluie qui bat contre les vitres sans s'arrêter depuis des heures. Qu'est-ce qu'ils ont été faire dehors, qu'elle se demande en contemplant la lessive étendue près du poêle qui peine à sécher.

Et qu'elle attend, peinée de pas avoir le courage d'aller dehors—elle y verrait rien de toute façon. Ils ont quatorze et quinze ans, ils sont pas gauches, ça devrait aller.
Elle y croit, May, jusqu'à ce qu'on toque et qu'elle tombe sur le père Amont, aussi blanc que ses cheveux.

Sur son dos, y'a un amas de vêtements noircis qui doit cacher une personne.
Il lui faut longtemps pour s'écarter, pour entendre quoique ce soit par-dessus le fracas de la tempête.

C'est du sang. C'est un gamin couvert de sang.

Et pas le bon.



"Cassandre," qu'elle tente, pour la troisième fois. Elle a envie d'le beugner, souvent, brutalement. De le secouer jusqu'à ce qu'une quelconque vérité sorte enfin.



Des genévriers. C'est ce que l'Amont a trouvé. Buissons eventrés par un choc, ou plusieurs. Et une traînée sombre qui a resisté en partie à la pluie, traces boueuses de ce qui a certainement été un corps qu'on a traîné jusqu'à la rivière. Elle a tenu, pendant que l'docteur travaillait, pas protesté jusqu'à ce qu'il dise qu'on aurait dit des traces de griffes enfoncés dans les profondeurs du sol.

Pas un animal, non. Un adolescent qui aurait tenté de s'accrocher à la vie. May se souvient plus vraiment après ça, comme quand leur père a été ramené et que son visage était—elle accepte le verre de gnôle que l'docteur verse en lui disant que ça va la calmer.



"Cass, lève toi donc." Elle ne sait absolument rien de lui. Il a vécu chez eux pendant des années et jamais il a causé d'parents ou quoi après l'premier jour. P'têtre que c'est un orphelin, qu'il avait personne à regretter. Ou bien qu'il a tout quitté sans se soucier des détails.

Son genou est bousillé, et y'a pas qu'ça. C'était pas le gosse le plus causant, un peu trop passif, suiveur désinvolte. Elle l'a trop souvent trouvé à regarder son frère, lèvres entrouvertes et elle s'est demandée si lui aussi, ça tournait dans sa tête, comme elle quand elle voit l'cocher.

Maintenant, y dit plus rien, se contentant de rester là.



"C'était pas d'l'argent qu'y voulaient," c'est l'unique phrase qu'il a prononcé, après l'accident, quand elle est entrée en tenant la chaussure retrouvée coincée plus bas dans le cours d'eau entre deux branches.
Le docteur il a tenté de lui expliquer, mais May—May elle pouvait pas écouter, pas comprendre.

Alors elle a récupéré la carabine accroché au-dessus de la cheminée, y a glissé les plombs un à un. Et elle est partie dans les bois, avec les hommes et leurs regards chargés de pitié.

C'pas ta place.

Ils ont pas d'père ou d'mère, qu'elle leur a répondu, crachant au sol, y'a qu'moi.

Les coupables sont déjà loin. Deux saisonniers qui venaient de terminer leur mission. Des adultes qui auraient pas dû—May se jure de tresser elle-même la corde pour les pendre, et personne ose rien dire.



Elle vire les couvertures d'une main, tendant la canne de l'autre. Faut pas rester là pour toujours, c'pas bon pour la tête. Même s'il lui reste pas grand-chose dedans, au gamin. May s'laisse pas démonter par l'silence. Elle peut pas ramener son June, y s'est noyé ou bien il était déjà mort avant—y'a juste son nom sur la tombe d'leurs parents, sans corps ni rien, et ça la ronge.

Cass, c'est p'tête bien pas son frère, mais il est là et lui faut qu'il vive.

"T'vas te lever tes miches du lit, oui ?"

Elle est à un cheveu d'se mettre à jurer, jointures blanchies par la colère. Une amertume profonde qui part pas, qui va rester pour toujours. May va finir par enterrer tous ses proches et y restera qu'elle et cette bicoque qui s'écroule.

Ça la terrifie.

Cass tend une main dont elle voit l'ossature—y mange à peine, aussi pourri de l'intérieur qu'elle—et accepte la canne. C'est toujours une corvée d'le faire se lever. Tout ça pour qu'il se traîne dans la baraque sans un mot.

"T'vas m'aider à peler les légumes, et t'laver avant."

Il porte les fringues d'June qui dont trop courtes pour lui, c'est qu'June il était pas bien grand, comparé à Cass. Et elle devrait lui filer celle de son père à la place, mais ça s'rait pas mieux.



Y'a un soir où les p'tites rentrent la bouche couvertes de jus de baie et elle revoit les genévriers le lendemain du drame—feuilles toutes souillées, et elle leur colle une gifle magistrale l'une après l'autre. Faut pas s'en gaver, que ça fait mal au ventre et qu'après on se met à vomir—May s'fait peur.

Elle a jamais été brutale comme ça.

Qu'elle bafouille des excuses, embrassant leurs joues couvertes de larmes. Dans l'embrasure de la porte de la cuisine, Cass s'appuie sur sa canne de tout son poids, regard absent.

May hésite, ramassant son courage qui choie là, pour se rapprocher et déposer ses lèvres sur son front—il est plus grand qu'elle maint'nant.

Une main s'accroche au dos d'sa robe, et elle réalise que c'est celle de Cass.

L'apathie qui le bouffe, elle a pas tout emporté, qu'elle se dit en lui offrant une étreinte qu'il ne repousse pas.

Ils vont s'en sortir.



La Giselle a des ragot qui fuient d'sa chaumière, et y'en a plein sur eux, sur ce qu'il reste d'une famille. May ignore, récurant bien les plats quand elle leur apporte des ragoûts ou des gratins, et les rendant avec la politesse de rigueur. Elle évite d'se poser chez l'autre.

Une fois, qu'elle passe avec Cass qui peine à suivre—faut qu'il prenne l'soleil, y est pâle comme un linge—la Giselle lui d'mande si elle est au courant que l'beau cocher y va se fiancer à sa nièce.

June aurait fait une remarque, dit un truc déplacé.

Et June est toujours quelque part au fond de cette foutue rivière.

"Tant mieux pour lui," que Cass sort à la place, remplissant les blancs avec un désintérêt malvenu. Il laisse pas la Giselle continuer, ayant déjà fait demi tour.

May le rattrape sans peine, et ils marchent en silence pendant un moment, s'arrêtant sur le banc d'vant l'église.

Bien sûr qu'la Giselle elle a dit ça pour se vanter, pour bien lui faire comprendre qu'elle aurait jamais un aussi bon parti, orpheline qu'elle est.

"Pour peu que June aurait été là—"

Ils échangent un regard. May se prend à rire—un peu faussement.

"Qu'il aurait été lâcher des grenouilles dans sa cuisine c'te nuit."

C'est ridicule, quoique assez pour que le coin des lèvres de Cass se soulève.



Plus tard, vas-y qu'elle le prend en train de chuchoter un truc aux filles qui pouffent comme des bécasses avant de quitter la maison.

May prétend ne rien savoir quand la Giselle elle vient beugler chez eux le lendemain à propos d'une invasion de grenouilles chez elle. Puis ses sœurs, elles ont des manières, y feraient pas ça.

Un moment, elle a l'impression de retrouver le gamin qui a grandi avec son frère et qui le regardait comme s'il était son monde.



Cassandre part peu après. Quelques mois, une fois l'anniversaire de la mort de June passé. Ensemble, ils vont fleurir la tombe, puis ensuite ils se rendent jusqu'au coin du bois où tout s'est produit.

Tempête dans son regard, Cassandre décortique la scène effacée, de la même façon dont il arrache la queue des haricots.

Il révèle des détails qu'elle aurait pu ne pas savoir, les marmonnant.

Les vêtements arrachés qu'il a fallu récupérer, la pluie qui menaçait de tout noyer—comment sa tête tournait à cause des coups.

Que June il s'est jeté sur les hommes pour lui donner quelques secondes bien trop précieuses. Et qu'il en a payé l'prix.

Elle sait pas si elle doit lui en vouloir pour ça. Il les a abandonnés pour sauver la vie d'Cass et c'est juste sans être bien.

"C'pas de ta faute," qu'elle sort parce que faut bien dire quelque chose, que le garçon qui regarde les genévriers avec une colère sourde y doit pas croire qu'il a provoqué c'te tragédie.

"Si tu l'dis."



Le lendemain, il est plus là.

May suppose, en voyant le lit fait et le repas qui l'attend sur la table qu'il voulait simplement lui raconter avant de s'en aller.

Que ça a demandé une année entière.

Les p'tites sont pas choquées, comme si elle savaient d'puis longtemps qu'il allait faire ça. Et May s'effondre pas, c'te fois. Elle mâche le pain encore tiède et boit sa tasse de lait en se disant qu'il garde une petite partie de June avec lui, que c'est assez.

Ça ne l'est probablement pas.



(Il voyage—se trimballant sur une jambe qui menace de lâcher, pendant quelques mois. Silences troublants et un regard absent. D'une ferme à l'autre, de village en village.
Jusqu'à un accident de plus.)



Niché dans la chaleur, il inspire et expire, sans être certain que ça soit nécessaire. Peut-être n'est-ce qu'un réflexe, rien de plus. Souvenir enfoui du passé. Et tout est déjà en train de refroidir, mouches qui bourdonnent dans l'air, attirées par les organes lancés au loin.

Tout ce qui prenait trop de place, retiré pour laisser assez d'espace pour qu'il puisse se réfugier dans la carcasse. Ce n'est pas assez grand, jambes qui dépassent à l'air libre, crâne pressé contre des côtes abîmées. Et tout continue de tourner, sa tête et l'univers.

Juniper reste là, yeux grands ouverts, rouge assombri par la nuit, jusqu'à ne plus rien ressentir. Émotions étouffées, carcasse qui les absorbe. C'est bien assez, pour une nuit, pour un instant.

Lorsqu'il s'extirpe, recouvert du sang qu'il n'a pas bu—c'était un homme, un adulte, et Juniper a bu plus tôt, laissant un cadavre bien trop petit sur le coin d'un chemin—les mouches se rapprochent et il les ignore pour reprendre sa marche.

Comme si de rien n'était.

Il pourrait tuer tous les hommes du monde imaginaire, ça ne sera jamais les mêmes que ceux qui lui ont volé le peu de cœur qu'il possédait.

Pour lui, ce n'était pas grand-chose, soulagement qui n'a pas duré. Il a oublié les détails de ces nuits d'abandon, les baisers derrière une maison aux murs instables, cigarettes échangées au son des moustiques refusant de leur foutre la paix. Il a oublié le rire de June, insupportable et brutal, ce rire qui le suivait, doigts brûlants contre sa nuque.

Le garçon, lui, est resté. Nom trouvé sur une tombe vide qui n'existait pas vraiment. Nom qu'il porte d'une autre manière,
jouant sur un passé dont il n'a jamais rien révélé. Pas même avant que l'oubli ne s'en mêle.

Après tout, n'est-ce pas le but d'une renaissance, de tout jeter pour mieux faire ?

Et Juniper tourne sur lui-même, poids porté sur sa jambe droite, sous la lumière des étoiles, habits poisseux et esprit qui l'est tout autant. Qu'est-ce qu'il en a gardé, de toute façon ? Outre ce garçon dont le visage s'est érodé, il n'a que quelques maigres détails—enfant de l'usine, enfant qui a tout quitté alors qu'il était bien trop jeune, parce que personne n'a eu le bon sens de l'arrêter. Que c'était une époque où les orphelins étaient nombreux et qu'à la campagne, on ne se préoccupait que de la force des bras, pas du reste. Il serait né un peu plus tard, y'aurait eu un suivi quelconque, une éducation quoi.

Enfant qui a aimé, qui est mort bien trop de fois aussi.

Ce soir encore, après le bain, après s'être changé, il lui écrira une lettre qui finira au feu, qui brûlera en espérant atteindre un ciel qu'aucun des deux n'a jamais mérité.
Et Juniper a oublié son nom, mais il gardera toujours celui de son vieil ami.

   

   


   
Invisible pour les yeux

   
T'as un Pseudo ? Kane
   Et un âge ? Toujours
   C'est quoi ton Avatar  ? Armand - Chroniques de Vampires
   Comment t'as découvert l'île ? Rica m'a envoyé dix flyers de propagande sur les livreurs en me disant que c'était cool ici.
   Tu la trouves comment ? C'est la famille~ Joyeuses fêtes d'ailleurs !
   Dis, tu crois bien aux fées ? Yep !
Et les liens mentionnés dans cette fiche ont été organisés au préalable
   







 
June
"I bear a name found on a makeshift grave
that I created out of fading memories
and it's not enough for me to grieve
at least not properly."
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Flammèche
Flammèche

☼ Haute-conseillère des Feux ☼


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✘ SURNOM : L'Impétueuse
✘ AGE DU PERSO : Plusieurs saisons

✘ LIENS : If I can light the world up for just one day...

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MessageSujet: Re: I sleepwalk home from the party I died at // Juniper   I sleepwalk home from the party I died at // Juniper EmptyLun 28 Déc 2020 - 21:16

Ayeeee, Junjun (je sais pas d'où je sors ça).

Je te l'ai déjà dit lorsque tu n'avais même pas commencé sa fiche et que tu m'en balançais des morceaux sous forme de tirets, mais je l'aime déjà (pis ces cheveux... quels cheveux... quel beau gosse tout court, dents pointues mises à part) !

Il a ce flegme assez doux particulièrement plaisant, et qui donne envie de s'approcher de lui pour copiner et lui faire comprendre qu'il n'est pas seul -mauvaise idée.
Et malgré une simplicité apparente, c'est un perso que l'on doit creuser pour connaître ses secrets ! C'est toujours intéressant, de découvrir les choses qu'on ne sait pas.

Comme tu le dis si bien, il n'est pas vraiment à sa place mais se fond dans le paysage, s'habitue comme il peut sans trop se poser de questions. Ça donne envie de lui faire rencontrer des gens qui seraient plus récents que les "reliques" habitant le Manoir -mauvaise idée, encore.

Je tiens à m'arrêter sur le "quitte à être damné, autant l’être avec quelqu’un qu’on aime"... ce point de vue me rappelant BEAUCOUP un de mes persos, j'invite donc fortement Juniper à venir boire un coup au Toffee Shop un de ces jours soirs...........
Comme j'ai pu te le dire une fois, on peut toujours faire une exception et aller voir les Chasseurs pour avoir un peu de sang de bestioles fraîchement tuées pour le faire chauffer un peu...

J'ai vraiment hâte de le voir interagir avec ses pairs et le reste de l'Île !


P.S. : L'enchaînement du "puis il s'est fait piétiner par un cheval" et du "Giselle" plus loin m'a beaucoup fait rire, tho. Parce que cette histoire de cheval, tu la tiens de ma tante qui s'était fait écrabouiller le pied par l'un d'eux quand j'étais gamine, remember ? Bah maintenant, je vais t'apprendre un truc : saches que ma tante s'appelle Gisèle...
T'aurais pu choisir des milliers d'autres noms, mais t'as opté pour celui-là. Coincidence ? I think not ~









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MessageSujet: Re: I sleepwalk home from the party I died at // Juniper   I sleepwalk home from the party I died at // Juniper EmptySam 2 Jan 2021 - 13:01

Bonjour, c'est pour un chargement de love a l'intention de toi et ton perso. Je garde le camion ou ?

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Comme toujours c'est tragique, unique, vivant et on se noit dans les feels. J'radote a chaque nouvelle découverte d'un de tes bouts, mais j'aime beaucoup Juniper. (J'adorerais le rencontrer en rp, un jour, d'ailleurs.)

Rebienvenue ici, encore et toujours.

PS: Ah j'avais pas prévu Guts, connexion aléatoire mais j'espere que ca te va.
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Dracula
Dracula

† Vampire †


✘ AVENTURES : 97
✘ SURNOM : Le Ténébreux
✘ AGE DU PERSO : Au moins 1000 ans

✘ DISPO POUR RP ? : Bien entendu~
✘ LIENS : Horrifique Elégance,
Nobles Connaissances

- Comte V. Dracula
- De bonnes manières.
- Manipulation des esprits plus faibles.
- Rapidité.
- Charme.
- Un honneur qui l'empêchera d'abuser de ses pouvoirs.
- Se change en chauve-souris.
- Craint le soleil, l'ail, les crucifix et l'argent.
- Garde un coeur dans une paroi.
- Encore et toujours SOIF

Dévore en #666699

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MessageSujet: Re: I sleepwalk home from the party I died at // Juniper   I sleepwalk home from the party I died at // Juniper EmptySam 2 Jan 2021 - 13:13

Félicitations mon enfant


Tu es condamné.





Voilà donc un nouveau vampire parmi la haute caste des Horreurs. Les humains ne sauraient pas apprécier la recherche de chaleur, plus profonde et plus importante. Le sang humain garde si jalousement cette effet que la vie apporte, Juniper a bien le droit d'en vouloir jusqu'à se glisser dans un corps que l'âme a déjà abandonné. Cette apathie est bien appréciable dans les murs du Manoir, et un peu de sauvagerie envers les proies... je pense que notre Apathique a trouvé sa maison. Huhuhu I sleepwalk home from the party I died at // Juniper 4198890058

Viens donc te joindre à la table des Vampires, l'hémoglobine y est chaude. La cave du Manoir Funèbre saura remplir les gorges mortes de sang frais. Que Juniper ne se fasse pas d'inquiétude, on pourrait entendre encore les cris dans les verres tant la fraicheur est importante. Dracula apprécie les progrès de cet adolescent éternel, c'est un brave petit.


_______________________________


Je te serre chaleureusement la main. Cours vite créer ton Dé à Coudre et demander un Compagnon de Jeu afin de vivre une aventure !  Par ailleurs, n'oublie pas de prendre connaissance de L'intrigue du moment. A moins que tu ne choisisses de te lancer dans Mission Périlleuse ?  Si tu préfères passer du bon temps en papotant, rejoins sans tarder la Nursery. Quoiqu'il en soit, que ton séjour à Never Never Land soit fabuleux et éternel.


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Skunk
Skunk

♣ Récolteur ♣


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✘ DISPO POUR RP ? : Oh, well...
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I sleepwalk home from the party I died at // Juniper Rsz_rs10 I'm surrounded by idiots
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MessageSujet: Re: I sleepwalk home from the party I died at // Juniper   I sleepwalk home from the party I died at // Juniper EmptySam 2 Jan 2021 - 18:20

Tu sais déjà ce que j'en pense. J'aime le vide tragique et froid de Juniper, sa cruauté inconsciente qui tient un peu de l'enfant et un peu du prédateur, le mélange entre le petit monstre qui confond dépouille et carcasse et l'ado qui grignote ses manches et passe sa journée au pieu (pun intended).

Et ce bout d'aventure était vraiment, tout particulièrement glauque et brillant.I sleepwalk home from the party I died at // Juniper 304983004

Merci pour cette délicieuse lecture. Et bonne chasse. I sleepwalk home from the party I died at // Juniper 4198890058






In order to insult me, I must first value your opinion.
Nice try though.
Now please go fuck yourself with a cactus.
I sleepwalk home from the party I died at // Juniper Skunk_20I sleepwalk home from the party I died at // Juniper Skunk_21I sleepwalk home from the party I died at // Juniper Skunk_22I sleepwalk home from the party I died at // Juniper 5t7e
(And if I were you, I wouldn't love me neither.)

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MessageSujet: Re: I sleepwalk home from the party I died at // Juniper   I sleepwalk home from the party I died at // Juniper Empty

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