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Skunk
Skunk

♣ Récolteur ♣


✘ AVENTURES : 226
✘ SURNOM : (Le) Dandy
✘ AGE DU PERSO : Tout juste quatorze ans

✘ DISPO POUR RP ? : Oh, well...
✘ LIENS :
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MessageSujet: Merry-Go-Round   Merry-Go-Round EmptySam 11 Fév 2023 - 18:48

--- Le Printemps ---


- Merry-Go-Round -


Animals, battlefields
Desert sun won't disappear
Like mom and dad behind the wheel
Face your fears or
Face your tears long



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L'Arène. Trop de lumière. Des cris. Du sang.

La scène est horriblement familière.

Skunk n’a pas vécu cela depuis bien longtemps : la dernière fois, c’était avant l’Hiver. Pourtant, malgré cette petite éternité, malgré l’Oubli, tout lui semble tellement habituel... C’est un peu (très) déprimant. Ça lui flanque un peu (beaucoup) le vertige, comme si ce n’était pas tout à fait réel, comme si c’était un cauchemar survenu dans un demi-sommeil.

Il reconnait le sol sablonneux sous ses mains rougies d’ecchymoses, le contact révulsant de sa chemise poisseuse de sueur. Il reconnait la silhouette sans ombre du garçon qui le surplombe, les éclats de voix suraigus des quelques gamins présents dans les gradins.

Il reconnait la douleur, aussi. Elle reste étrangement lointaine, diluée par l’adrénaline, mais Skunk sait bien qu’elle est là. Il a conscience qu’il a pris au moins un mauvais coup sur le nez, qu’il a du sang dans la bouche, que ses côtes lui font bien trop mal pour être intactes.

Mais ce ne sont pas de véritables blessures qui vont pousser l’autre à s’arrêter, n’est-ce pas ? Pas dans l’Arène. Pas dans le merveilleux monde de Peter Pan.

Alors Skunk, qui ne voit pas quoi faire d’autre, reste dans ce rôle qu’il connait par coeur : puisant dans sa hargne, il pousse sur ses bras tremblants et se relève, encore. Ce doit être la troisième ou la quatrième fois, cela devient difficile, il titube. Il n’arrive plus à sourire pour provoquer son adversaire, mais ce n’est pas indispensable : l’autre Perdu n’attend même pas qu’il se soit redressé pour lui flanquer un grand coup de pied, en plein dans le diaphragme, qui lui coupe le souffle. Skunk retombe dans le sable.

Est-ce qu’il l’a mérité, cette fois ? Il ne sait plus. Il se rappelle vaguement une prise de tête à la con, un ballon qui a heurté son oreille alors qu’il passait avec son livre sous le bras - le livre lui a échappé, est tombé, s’est abîmé. Peut-être que c’était volontaire, peut-être pas, comment savoir ? Pour Skunk, c’est toujours fait exprès.

Son opposant est un Perdu qui doit avoir son âge mais qui (comme souvent) est nettement plus costaud que lui. Skunk ne connait même pas son nom : ils en sont venus aux mains trop vite, et les témoins les ont aussitôt traînés à l’Arène. Le Dandy a tout juste eu le temps d’ôter veste, pull et cravate et de les laisser sur l’un des gradins avec son livre, avant qu’on le pousse devant l’arbitre.

Salvo. Lui, Skunk le connait, au moins un peu : c’est (c’était) un pote d’Apache, de Sick. Il en a le look et les défauts (dit l’hôpital se foutant de la charité). Le Dandy et lui se sont parlé, quelques fois, parce que Salvo voulait de sa tise maison. Skunk l’a trouvé agaçant, immature, superficiel, et surtout terriblement insistant ; parfois il lui a accordé une bouteille, juste pour avoir la paix, mais la plupart du temps il l’a envoyé paître sans état d’âme.

Aujourd’hui, il le regrette. Mais comment aurait-il pu deviner qu’un type pareil pouvait devenir Chef ? Et Chef des Armuriers, à la place de quelqu’un d’aussi assuré que Sharpy ? Pourtant, c’est bien le cas. Et voilà que maintenant c’est ce clown, avec sans doute une dent contre Skunk, qui doit décider à quel point ce dernier va se faire péter la gueule.

Le Dandy serait bien frustré par un tel manque de chance, si au fond il n’était pas persuadé que la chance n’a rien à voir avec cette situation : il a juste été trop chiant avec la mauvaise personne et il a provoqué sa propre perte. De cela aussi, il a l’habitude.

A nouveau, Skunk tente de se hisser sur ses jambes. Son adversaire lui flanque un autre coup de pied, plus violent que le précédent : il s’énerve de la résistance du Dandy. Mais c’est le but de tout ce cirque, n’est-ce pas ? Se relever, encore et encore. Montrer que même s’il se sait perdant, eh bien il n’en a rien à foutre, ils ne cognent pas si fort que cela, ils ne sont même pas capables de l’allonger pour de bon. C’est censé être sa petite victoire à lui, aussi triste et minable soit-elle.

Mais aujourd'hui, c’est là que la familiarité s’arrête, que la scène habituelle déraille. Quelque chose a changé. Cette “petite victoire”, Skunk n’y goûte pas. Il ne relativise pas. Il n’accepte pas.

Il se sent juste en colère. De plus en plus en colère.

Parce que Skunk a vécu une période où il n’avait pas à se préoccuper de tout cela, où personne n’aurait pris le risque de l’emmerder. Il sait ce que cela veut dire, maintenant, de se sentir respecté, en sécurité. C’était pour les mauvaises raisons, des raisons qu’il ne devrait pas regretter, qu’il ne veut pas regretter - il n’est pas un monstre, il vaut mieux que cela.

Mais le constat est là, glacial et cruel comme le bleu encore ancré dans les iris du Dandy : pas si longtemps auparavant, il n’aurait pas eu à nuancer une inévitable défaite, une énième humiliation. Parce que cette bagarre se serait terminée bien plus rapidement, bien autrement.

Skunk ne peut pas se détacher de cette haine qui monte en lui, de ce ras-le-bol qui le brûle, de cette envie que cela cesse.

Et c’est là que l’autre garçon essaie de lui cracher dessus.

Heureusement le gosse vise mal, et son mollard teinté d’hémoglobine s’écrase dans le sable à quelques centimètres du nez de Skunk. Mais cela reste le geste en trop.

Dans la tête du Dandy, quelque chose explose. Il est submergé par une rage brute, indicible. Il a en tête des images de pieds de biche gelés, de pointes acérées, de cris, de larmes, de suppliques, de souffrance.

D’un coup Skunk hurle, un feulement cassé d’animal piégé, et il bondit sur ses pieds pour se jeter sur son opposant. Un coup de poing fait craquer ses côtes, mais il ne bronche pas. Il attrape le garçon par une oreille et tire, pendant que son autre main griffe en visant l’oeil. Son adversaire crie et le saisit à la gorge pour le repousser, mais le Dandy lui flanque son genou dans l’entrejambe. Ils tombent.

Skunk ne se rend pas compte que les doigts de l’autre se sont refermés autour de son cou. Il ne sent plus rien, il ne voit plus rien. Il cogne avec frénésie, mais il ne sait même pas si ses coups trouvent leur cible ou non. Il n’est plus que fureur, désespoir.

Et volonté de détruire.






In order to insult me, I must first value your opinion.
Nice try though.
Now please go fuck yourself with a cactus.
Merry-Go-Round Skunk_20Merry-Go-Round Skunk_21Merry-Go-Round Skunk_22Merry-Go-Round 5t7e
(And if I were you, I wouldn't love me neither.)

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