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Brother
Brother

♣ Chasseur ♣


✘ AVENTURES : 148
✘ SURNOM : L'Inconstant
✘ AGE DU PERSO : 13-14 ans

✘ DISPO POUR RP ? : A discuter
✘ LIENS : Il y a des moments où il suffit de peu de chose pour que la vie continue ou qu'elle s'arrête.

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MessageSujet: Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus.   Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. EmptyVen 6 Oct 2017 - 20:47

Brother
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Trucs

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Surnom : L'Inconstant
Groupe : Garçon Perdu
Age : 13-14 ans
Rôle : Chasseur


Révérences



Frissonnante et sur ses gardes, yeux de velours posés sur le monde, la bête s'arrête sans un bruit près du point d'eau. Elle est grande, fine avec des pattes comme des aiguilles et des oreilles qui s'agitent. Puis, délicate et gracieuse, la voilà qui étend le cou pour tremper avec tendresse ses naseaux au creux du liquide salvateur. Elle n'a pas vu l'étincelle un peu plus loin, l'éclat d'albâtre et puis le vert, non, trop assoiffée pour remarquer l'enfant qui s'avance, silencieux.

Il a la peau blanche, quelques tâches de rousseur collées à ses joues, deux émeraudes au fond des yeux et des cheveux  comme un brasier, plein d'ondulations. Des traits un peu tristes, un peu plus matures que les autres enfants de son âge, une ligne fine pour sa bouche qui ne sourit pas pour tout le monde. Il n'a pas toujours été comme ça. En arrivant du Monde Ordinaire, Brother avait la peau si couverte de crasse, de larmes et de sang qu'il n'était plus du tout blanc. Tout était noir sur son corps et même sur sa tête où il n'y avait plus de cheveux, et puis il avait le regard vide, Mort comme celui de David. Il souriait plus, il riait plus, et les cauchemars, les cauchemars étaient même le jour sans qu'il dorme. Aujourd'hui ça va mieux heureusement. Y a de la lumière dans ses yeux, des étoiles parfois qui y dorment, et puis des sourires qui ne sont ni faciles ni pratiques, toujours lancés timidement à ceux qu'il aime, Grenouille et puis MadMax, sa maman maintenant.

Elle a trop soif, elle est trop jeune, trop imprudente. Tout comme elle ne l'a pas vu, elle ne fait pas non plus attention à la pointe de la flèche qui brille un instant sous les rayons d'un soleil timide. La flèche qui se fiche au creux de sa cuisse, la projetant en avant dans un bond de douleur. Elle roule des yeux, chancelle sur quelques pas avant que l'une de ses aiguilles ne ploie, la basculant sur le côté alors qu'il accourt auprès d'elle, s'excusant dans un murmure. Il met fin à ses jours et s'acharnera pour la rapporter.

Il est plein de paradoxes le jeune chasseur. Il n'aime pas tuer les bêtes, mais il ne se hait pas pour autant car il sait ce que c'est de ne rien avoir à manger. Il paraît FORT tous les jours, peut traquer une proie de longues heures sans jamais abandonner, la pousser à l'épuisement et à la faute, l'achever sans jamais éprouver de remords, et pourtant tout au fond de lui il y a cette rupture, un gouffre, une meurtrissure qui ne s'effacera jamais et qui le rend FAIBLE. Et la douleur et la peur, dans sa tête et surtout dans son cœur, toujours réveillées par les cauchemars qui surgissent trop souvent, presque toutes les nuits. Peur, peur peur, il EST peur et confiance en même temps, confiance en ses poings lorsqu'il frappe, en sa haine suffisamment puissante pour le guider, en sa discrétion lorsqu'il chasse, en quelques petites choses tous les jours. Peur en tout le reste.

Il rentre, continue le travail, attentif aux autres sans le leur montrer, visage fermé, blotti dans un silence réconfortant comme les bras oubliés d'une mère au sourire d'été.

Il ne se plaint pas, ne rechigne jamais à la tâche. Il n'est pas non plus de ceux qui écoutent trop leurs corps, ne se stoppera pas parce qu'il souffre. Car Brother ne connaît pas ses limites, les repoussant toujours plus même quand ça tire, même quand ça brûle, même quand il tremble et que ses muscles hurlent. Dans le silence, il fait simplement ce qu'on lui demande, n'ouvrant les lèvres que si on l'y oblige, seulement il a la parole comme le vent, douce et caressante, tranquille, puis la seconde d'après plus sèche, claquante et tranchante. Il a la colère rapide, brûlante comme la haine bouillonnant au fond de sa poitrine, qui fait bondir ses poings et sortir les mots plein de venin.

Le sommeil le prendra dès que sa joue se sera posée sur l'oreiller. Et sans doute criera t-il encore cette nuit.



Unique au monde


→ Un jour, Peter Pan a décidé que Brother deviendrait le frère de Grenouille pour remplacer David et lui a donné ce prénom. Brother lui en a voulu un peu, parce qu'il n'y a personne qui peut remplacer David, mais aujourd'hui il a pardonné, accepté.

→ Toutes les nuits ou presque, les rêves de Brother sont envahis par les monstres et le sang, les songes mauvais qui font du mal et même très peur. Et alors, il s'en rend pas compte mais il parle beaucoup français ou même yiddish et puis allemand, et il crie aussi, il bouge et se débat, et même il pleure parfois. Il dit que non quand on lui en parle, parce qu'il aime pas avouer qu'il est comme tout le monde, qu'il peut-être faible et qu'il a peur, toujours peur.

→ Brother n'aime pas vraiment la violence ou les bagarres. Pourtant il lui arrive souvent de provoquer les autres Perdus et de les défier dans l'Arène parce que c'est le moyen qu'il a trouvé pour expulser la douleur des cauchemars et des souvenirs enfouis en lui. Puis il ne se bat pas juste avec ses poings, il y met tout son corps, tout son cœur, toute sa rage et sa tristesse, il tape et tape et il pleure et crie, il perd la raison, la gentillesse et le calme. Et il a honte aussi un peu parfois quand ça s'arrête, il sait plus où se mettre, il s'excuse, mais jamais il jure de ne pas recommencer.

→ Brother a beaucoup de haine cachée en lui, mais surtout plein plein de peur qui peut exploser d'un coup très très fort. Ça peut partir de rien au yeux des autres mais dans sa tête un rien peut-être une montagne. Un objet tombé avec fracas devient une explosion, un souffle de vent se transforme en hurlement. Ce sont ses souvenirs, ses souvenirs qui transforment tout et distordent la réalité, rendent tout terrifiant, traumatisant.

→ Brother ne supporte pas les coups de feu, ils font partie des bruits réels qu'on entend parfois au Bayou ou au Port quand on en est trop proche, mais aussi de ceux que font les enfants lorsqu'ils jouent, lorsqu'ils jouent à la guerre. Dans ces moments, Brother a du mal à contenir la panique. Il sait que c'est pour de faux, mais dans ses oreilles résonnent les BAM BAM BAM du camp, devant ses yeux défilent les images de Mort, de Sang. Et Brother perd pied, complètement.

→ Constamment, Brother est sur ses gardes, sous la crainte persistante d'un danger dont il ne connaît pas la source. Par réflexe, et aussi parce qu'il a tendance à penser qu'il lui arrivera malheur, qu'il retournera en enfer s'il en parle, il a tendance à cacher qu'il est juif, mais aussi qu'il a été déporté. Si on lui pose la question il nie et nie comme il l'a appris à Grenouille : Non je ne suis pas juif, non je ne suis pas juif.



L'île
Comment vis-tu ton séjour à Never Never Land ? Que représente ce lieu pour toi ?  
Brother ne déteste pas Never Land, du moins pas tous les jours. Parfois si, lorsqu'il ne pense qu'aux mauvaises choses, aux sirènes mangeuses d'hommes et aux monstres terrifiants, et puis aux pirates qui tuent les garçons, les perdus comme lui. Mais quand c'est le cas il se rappelle le monde ordinaire et les géants à la croix sur le bras, et aussi les coups de feu qui font peur, qui font gicler le sang, les mamans que l'on arrache aux enfants, l'odeur dans le vélodrome et les camps de l'horreur, et il se dit que l'île, elle est pas si mal finalement.


Regrettes-tu ta vie d'avant ? Voudrais-tu pouvoir retourner dans le monde ordinaire ?  Si tu n'en as jamais connu d'autre, désirerais-tu une autre vie ? L'autre monde te fait-il envie ?
Comment peut-on regretter une vie qui n'est pas une vie ? Un monde où les vieux, les femmes et les enfants sont envoyés dans des douches où c'est du gaz qui sort et pas de l'eau, et où des balles rentrent dans les crânes quand on n'en peut plus ? Les têtes rasées et les os qui percent la peau mutilée ? Les monstres en uniformes et la Mort, la Mort omniprésente ? Comment peut-on souhaiter revoir ça quand on l'a vécu, quand on l'a souffert, quand ça nous a tout pris ? Il a plus de Maman, plus de Papa, plus de bébé, plus de Grand-mère, plus de famille. Il ne reste que Grenouille, le petit frère qui l'a sauvé des camps, et son étoile au fond de sa chaussure qui ne lui rappelle pas que de mauvaises choses.


Comment vois-tu Peter Pan ? Quels sont tes sentiments envers lui ? A l'inverse, que ressens-tu pour le capitaine Hook ?
Peter Pan, il a trouvé Grenouille, il l'a sauvé, emporté loin du monde ordinaire. Il a été son moyen de sortir du camp sans passer par le four, la porte qu'il n'avait pas imaginée. Il l'a arraché à la guerre, aux adultes en uniformes, aussi Brother apprécie Peter Pan, il est le roi mais pas tout à fait un Tyran, parce que lui il a vu le véritable tyran qui envoyait dans les camps les Juifs et les Tziganes, les triangles roses et puis les barrettes bleues, et les uns, et les autres, tous ceux qui ne plaisaient pas, qui n'étaient pas conformes, et sur l'île, Brother sait qu'il n'y a personne comme ça, même pas Hook. Hook l'effraie pourtant, mais c'est parce que lui et les siens ressemblent aux soldats, avec leurs pistolets, leurs canons, et toutes leurs armes.



Bout d'aventure


Mamie Rose l'avait toujours dit : un jour la France enverrait les juifs ailleurs parce qu'on ne voulait pas d'eux, et ils ne l'avaient pas crue. Mamie Rose, personne ne voulait la croire de toute façon à cause de sa maladie et ils riaient de ses affirmations qu'ils pensaient insensées, totalement infondées. Pourtant elle en avait vu des choses elle, entendu beaucoup d'autres. Elle savait que ça arriverait et c'était sûrement la seule certitude qu'elle pouvait encore avoir. Mamie Rose s'inquiétait pour eux, oui, même s'ils n'avaient pas compris alors que ses craintes allaient devenir réalité, que la guerre allait venir, et avec elle un homme à la cruauté inégalable, que les Juifs deviendraient le bétail de la France. Le nuisible à marquer, puis à exterminer. Alors Mamie Rose n'avait pas été surprise lorsque l'Allemagne avait envahi la France. Elle n'avait pas bronché non plus lorsque les pancartes "INTERDIT AUX JUIFS" avaient commencé à envahir Paris puis lorsque les étoiles à six branches avaient été cousues sur les vêtements. Elle n'avait rien dit, non, ses yeux bleus perdus dans le vide, la tête dodelinant au rythme des questions posées par son petit fils qu'elle avait peu à peu oublié, comme beaucoup de ses souvenirs. Parfois dans un éclair de lucidité elle parvenait à retrouver son prénom, à l'appeler Elias, mais la plupart du temps, sans qu'ils ne sachent vraiment pourquoi, elle se bornait à le prénommer Julien. Julien, Julien, JULIEN ! Elle criait pendant la nuit, beaucoup, et ça faisait bondir si fort le gamin dans son lit qu'il en avait les jambes toutes flageolantes, le cœur à cent à l'heure. Mais la journée elle ne disait rien Mamie Rose, silencieuse et calme, toujours assise dans son fauteuil d'où elle ne bougeait pas.

Elle devient folle pourtant le matin du 16 Juillet 1942 et elle hurle quand les coups s'abattent sur la porte, que les voix de l'autre côté se mettent à crier. Ouvrez, ouvrez ! Sans répit jusqu'à ce que la mère du gosse ne déverrouille pour les laisser entrer. Elle n'a pas l'air inquiète mais Elias comprend que c'est une façade de grand. Un mur de glace pour ne pas l'effrayer. Et ça lui fait peur. Encore plus avec le bruit, le bruit partout autour de lui, celui des femmes et des hommes, les pleurs des enfants, les ordres des soldats. Lui il pleure pas. Il attrape du linge pour deux jours comme le monsieur a demandé et le met dans le sac avec celui des autres membres de sa famille. Mamie Rose, Papa, Maman, et le bébé dans le ventre. Il a tellement peur qu'il demande même pour le bébé. "On prend pas d'affaires pour le bébé ? " Maman elle sourit, elle sourit tout le temps, mais elle répond pas. "Maman, et pour le bébé ?" Elle rit alors, un rire qui a le goût de sa Hongrie et du temps où elle n'avait pas peur. "T'en fais pas mon Elias, le bébé il va pas naître là." Il suit donc sans un mot Maman et Papa et Mamie Rose qui crie toujours. Après tout il a passé l'âge des caprices et des sanglots, il ne hurle plus son indignation, sa peur ni son incompréhension comme la plupart des enfants.

Il les suit, oui, jusqu'au bus où on les fait monter les juifs, sous les insultes de certains passants ou les indignations d'autres, les protestations de voisins ou d'amis qui, profitant de la foule, parviennent parfois à attraper un gamin pour l'emporter, le cacher. Mais la plupart montent dans les bus sous les ordres des soldats, des soldats français. "On va où ?" Y en a plein qui demandent, plein de gosses inquiets, de parents furieux ou désolés, mais jamais de réponse, personne veut le leur dire aux juifs, aux youpins, comme le crient certains. Personne, non, et ça pèse. Encore plus avec les vieux qui causent en Yiddish, les parents qui écoutent et les gamins qui n'y comprennent rien à part quelques mots de temps en temps. Le bus démarre et les regards se jettent vers les appartements que l'on quitte. Y en a qui sont assis, des gens, et d'autres debout. C'est le foutoir, ça tangue, Mamie Rose pleure - ça lui fait un choc à Elias, Mamie Rose elle pleure jamais - et murmure au milieu de ses sanglots. "Je vous l'avait dit, je vous l'avait dit." Et Papa se souvient que oui elle l'avait dit, et Maman aussi, et Elias aussi. Ils se taisent, ils sont graves et ils font peur. Elias se serre contre Maman, sa joue contre le petit frère, il lui parle tout bas, lui murmure des secrets. "Ça va aller, ça va aller tu verras, je suis là." Il est chaud le ventre de Maman, il le console un peu. Puis le bébé donne des coups contre sa main et ça le fait rire un peu, ça en fait sourire d'autres, presque timidement. Ils le regardent et même les vieux se taisent, même Mamie Rose elle pleure plus. Elle répète juste "Julien, Julien" et Elias, même s'il sait pas qui c'est Julien, il prend la main pleine de plis et de creux et il la serre tout fort. Alors ça fait sourire aussi les yeux de Mamie Rose et c'est tout ce qui compte, oui c'est tout ce qui compte. 

Il s'accroche à cette vision quand on les fait descendre du bus et que tout le monde pousse et bouscule, aux yeux de Mamie Rose. Il serre toujours la main dans la sienne et il la guide, il la conduit jusqu'à l'enfer. 

Le vélodrome d'hiver est plein, plein d'étoiles jaunes comme lui, plein de Juifs, il fait chaud, y a du bruit, ça sent mauvais... ou plutôt il y fait une chaleur étouffante, le vacarme est assourdissant, l'air est nauséabond. Ils s'installent dans un coin, personne ne comprend, mais ils sont tous là et c'est le plus important qu'ils soient tous là, Elias, Maman, Papa, le petit frère et Mamie Rose, alors ça fait un peu moins peur, c'est un peu moins impressionnant. Puis peu à peu, la douleur remplace la peur. La gorge à mal d'avoir trop soif, la tête éclate de pas dormir, et il y a le bruit, le bruit, le bruit, les cris et les pleurs, le bruit, les pieds qui tapent, boum boum boum ! qui tapent sur le sol. Ils demandent de l'eau mais y en a pas, pourquoi y en a pas ? Mamie Rose elle crie de nouveau, Julien ! Julien !! JULIEN !!!, et ça change rien qu'il prenne sa main, Mamie Rose a soif, trop soif, si soif qu'elle sait même plus comment tenir debout. Mamie Rose elle tient pas jusqu'au lendemain, non. Elle s'en va au bout de son agonie, elle a même pas reconnu Papa qui est pourtant son fils, pas non plus Maman, non. Le seul qui peut lui tirer un sourire, le seul dont elle se souvient, c'est Elias, ou plutôt Julien. Papa il pleure pas quand Mamie Rose se tait, Elias non plus. Il est triste, mais il sait que Mamie Rose sera mieux là haut comme elle disait. Heureusement il y a David et Jojo pour faire du bien à son cœur, David et Jojo à qui il dit qu'il a 12 ans alors qu'il les a pas encore, David qu'il appelle Starvinski et Jojo qui est juste Jojo. Il y a aussi la voix de Maman, sa voix qu'il aime et qui chante quand elle parle. Il y a l'eau finalement, au bout d'un moment. On la leur donne comme une bénédiction, un peu à l'aveuglette et en priant, en priant pour qu'il y en ai pour tout le monde. Puis après l'eau y a le bruit encore, et toujours l'odeur, les gens qui font leurs besoins là, juste dans le coin. Quand on n'a jamais vu on sait pas ce que ça fait, on sait pas à quel point ça fait peur, à quel point ça dégoûte. Non on sait pas, on n'a pas idée tant qu'on n'a pas vu ce que c'est d'être pris pour des animaux. Puis d'ailleurs, d'ailleurs même le train à la gare il est pour les bestiaux. Et on les colle dans les wagons, on les laisse dans le noir, il fait à nouveau soif et beaucoup trop chaud, et puis ça dure trois jours. Ils sont longs les trois jours, et à un moment Elias il lève la tête vers Maman, la mine un peu chiffonnée et un peu soulagée aussi. "Heureusement que Mamie Rose elle a pas vu ça." Elle répond pas et elle sourit pas, non. Elle passe juste sa main dans ses cheveux, ses beaux cheveux roux, car elle sait qu'il a raison, Mamie Rose n'aurait pas supporté de voir ça. Elle aurait sans doute répété encore et encore "Je vous l'avait dit, je vous l'avait dit" et puis sans doute qu'elle aurait pas survécu aux trois jours car trois jours c'est long long long... 

Et les files de monde quand ils descendent des trains elles sont longues longues longues aussi. Puis ils sont tellement nombreux que Elias peine à voir le ciel, mais il entend les aboiements des chiens et les ordres balancés, toujours en français. Il entend les cris quand on sépare les Papa des Maman et des enfants, et même le sien il crie. Y a sa main qui s'égare sur son visage et ça dure une seconde. "Sois fort Elias !" Fort, fort ! Allez Elias soit FORT ! Il hoche la tête, juste ça. Y a pas de "Je t'aime" ou de "A bientôt", y a pas tout ça parce que c'est dans leurs yeux, sur leurs visages. Ils ont pas besoin de mots quand la peur est partout, parce que tout ça ce sont des évidences, de toute façon au milieu des cris et des protestations ils s'entendraient pas. Papa disparaît donc dans la marée d'hommes et de femmes. Elias le perd de vue, Maman aussi, et elle resserre sa main autour de la sienne pour ne pas le perdre lui aussi. Soit fort comme Papa l'a demandé qu'elle semble vouloir dire. Soit fort fort fort... Alors Elias se redresse et envoie des yeux durs tout autour de lui, pour être fort et protéger Maman, même si ça fait pas peur aux soldats et qu'ils rient entre eux en le voyant. Puis ils redeviennent sérieux et ils les conduisent dans les maisons de bois. Y a pas vraiment de porte, non, pas digne de ce nom. Y a pas non plus de lits, ce sont juste des couchettes pleines de rouille, qui grincent et qui donnent l'impression qu'elles ploient. Elias aurait voulu être en haut mais Maman elle peut pas monter, alors ils se mettent tous les deux en bas et ils se serrent l'un contre l'autre. "On va rester là longtemps ?" Qu'il demande souvent. Mais y a jamais de réponse, personne sait. "On va où ?" Ça non plus elle peut pas dire, mais les vieux ils répondent parfois : "Pitchipoï. On va a Pitchipoï." Il comprend pas alors il fronce le nez, un peu indigné. "C'est où Pitchipoï Maman ?" Elle dit rien, toujours rien, et c'est comme ça durant des jours. Elle est inquiète et triste, il le sait, il le voit, elle a beau tenter de le cacher, mettre sur son visage un masque comme le font souvent les adultes, il la connaît Elias. Et d'abord il pense que c'est à cause de Papa, Papa derrière les barbelés là bas, loin, si loin d'eux, mais rapidement il comprend que ce n'est pas ça vu la force avec laquelle elle serre sa main.

Elle avait raison de l'être. Car un matin l'ordre claque, prenez vos affaires on s'en va. Maman prend le bagage d'une main et les doigts de l'autre. Elle suit tout le monde et ça recommence, la file, la file, le ciel qu'il voit plus, les chiens et les soldats. Les trains aussi, un peu plus loin. Elias, comme les autres, colle Maman pour ne pas la perdre. Il la tient, il s'y agrippe, et il ne lâche pas quand on l'attrape pour les séparer. Ça crie tout autour d'eux. Les mères se jettent contre les uniformes, les enfants tentent de les rejoindre. Il y a de la peur partout, des cœurs en lambeaux, des cris, plein de cris, des sanglots, des luttes furieuses, désespérées, avec les adultes, avec les enfants. "Maman !" Ça hurle dans tous les sens, on sait plus d'où ça vient tellement c'est le bazar, tellement c'est partout. Et Elias ils sont deux à le tirer, à tenter de l'arracher à la paume brûlante de sa maman. Deux à taper sur ses bras, à déplier ses doigts, à cogner plus fort sur le poignet, sur les mains jointes, jusqu'à ce que la prise se défasse. Alors il crie lui aussi, sa voix déchire sa gorge et il se débat, il frappe, les bras tendus vers elle. La rage au ventre et la peur dans la tête.

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"Tu penses qu'on va les revoir un jour ?" David répond pas, les adultes, ça fait longtemps qu'ils sont partis. "David ?" Elias, du coin de l'œil, regarde Jojo-Grenouille. Il parle plus, y a plein d'enfants qui parlent plus, qui se muent dans le silence parce qu'ils ont plus les sourires et les bras qui étreignent, les paroles rassurantes murmurées au creux du lit lorsque la nuit tombe et que les monstres se glissent dans les ombres. Les monstres... De plus en plus violents, de plus en plus réels, différents désormais avec leurs uniformes, leurs fusils, les ordres qu'ils hurlent aux oreilles, les mains qui poussent, saisissent, cognent, torturent. Qui font mal et peur, encore, toujours, jamais pour les plus courageux. Elias il a pas peur, enfin si mais il le dit pas, parce qu'il doit être FORT, comme l'ont demandé Maman, Papa. Parce qu'il doit vivre, vivre et grandir. Parce que Mamie Rose croyait en lui. Il est fort pour tout ça, pour eux, et aussi pour Jojo et puis pour David, et il s'en fiche qu'il soit plus âgé que lui, ça compte pas dans une situation comme celle là. Dans sa tête il monte des plans, il sait qu'ils doivent s'enfuir, mais y a Jojo et il est petit, puis y a les gardes et quand on n'a pas encore 12 ans, on sait pas trop comment faire les choses de grands. Parfois ils en parlent tout bas, ils élaborent des plans mais c'est trop risqué, y a Jojo, oui, y a Jojo, et personne pour les aider. Alors ils se disent qu'ils ont encore le temps de chercher, le temps de trouver, ils s'endorment en y pensant et ils se réveillent avec de nouvelles idées, mais à chaque fois c'est pareil, ils arrivent pas à la mettre en place alors ils l'abandonnent.

Ils ont le temps...

Puis un matin ça y est, ils l'ont plus, les uniformes les emmènent et les enferment dans des trains où il fait noir, où ça sent mauvais mais encore plus que les bêtes. Elias se souvient du vélodrome, c'était presque la même odeur, mais c'est encore différent, plus fort, plus désagréable, et il comprend que c'est pas que celle de la merde, c'est surtout celle de la Mort. Pourtant il l'a jamais vraiment sentie Elias, mais celle-ci c'est la mort qu'on a laissé pourrir et il à pas besoin d'avoir vécu pour savoir. "Faut qu'on se tire." L'odeur le prend aux tripes et il arrive plus à penser, même qu'il doit se retenir pour ne pas vomir. Puis peu à peu il s'habitue, il a pas trop le choix de toute façon parce que le voyage il dure, il s'étire sur des heures, des jours, il les voit pas défiler mais il les trouve trop longs, mais au moins ils ont le temps il croit de parler, d'essayer à nouveau de trouver une solution. De parler de ce qu'il y a au bout du voyage surtout, parce que David a entendu. Et Elias il comprend seulement l'urgence de la situation, il comprend que le temps, il en ont plus, qu'ils doivent faire vite et faire bien surtout.

"J'ai entendu le médecin parler avec l'infirmière. Les camps de Pologne, on en revient pas. Tu sais ce qu'ils font ? Ils nous brûlent. Nous, on peut nous prendre au travail, mais lui, il est trop petit. Les enfants, ils les gardent pas. Surtout Jojo, avec son asthme. Alors voilà ce qu'on va faire."

Ils se décident. Jojo est petit, Jojo est comme un petit oiseau, tant qu'il fait pas de bruit on le voit pas. Alors il se cachera sous le train, oui, sous le train c'est bien, il rentre, il pourra rester un peu, le temps – toujours lui – qu'ils trouvent mieux, parce que pour le moment ils ont pas d'autres idées qui viennent, pas de plan B si ça ne fonctionne pas. De toute façon c'est trop tard, ils sont arrivés. Le train ralenti, y a du bruit et l'odeur... mon dieu, ils ont pas fait vingt mètres que l'odeur le prend à la gorge, il suffoque et tousse un peu. "Tais-toi, arrête de tousser, sinon ils vont te conduire aux fours." murmure David. Du coup Elias se tait, même si ça le brûle et qu'il a du mal à respirer, mais au moins le soldat le met dans la bonne colonne, celle de ceux qui pourront encore un peu voir le soleil se lever. Si tant est qu'il y en ai un de soleil ici, là où tout est froid et tout est gris, même les maisons dans lesquelles ils les mettent. Dedans, ça sent pas bon non plus, il prend un lit qu'il peut même pas appeler lit et il passe la pire nuit de sa vie, à se tourner et à se retourner, pensant à Jojo sous le train et dans le froid, à Jojo tout seul, laissé aux griffes des cauchemars. A un moment finalement il s'endort. Mais juste un peu après ça gueule "AUFSTEHEN" dans le block et il faut se lever. Elias agrippe le bras de David, il a les yeux rouges parce qu'il est fatigué, le visage tiré d'inquiétude. "Jojo..." Il a pas le temps d'en dire plus parce que le soldat le pousse dehors et l'appel commence, avec les mains sur la tête qu'ils ont rasé très près, les hommes ou les femmes qui s'écroulent, les tirs, BAM BAM, dans les corps et les têtes, BAM BAM BAM, tellement fort que toute la journée, ça résonne encore dans les oreilles, même quand on le colle aux valises, avec le plan qui se monte dans son esprit. Jojo est petit, il est si petit qu'il rentre partout. Sous le train, dans une valise oui, même dans une valise où il pourra se cacher, parce que sur les rails on va le voir, alors Elias cache Jojo dans la valise parce qu'ils ont que ça.

Mais la valise, ça dure qu'un temps, il sait qu'il peut pas l'y laisser dedans Elias, qu'il tiendra pas longtemps avec les jambes toutes pliées, l'air qui passe pas, sans nourriture et sans eau, pourtant il s'accroche. "Prends soin de la grenouille, Jojo, tu dois la protéger c'est important" c'est ce qu'il avait dit, il pensait pas qu'il y croirait, que ça l'aiderait, "tu dois la protéger, Jojo, l'oublie pas", juste pour occuper ses journées, il le lui répète encore, encore, encore, jusqu'à ce que ça rentre, pour qu'il trouve le courage, la rage de vivre, de s'accrocher pour quelqu'un quelque chose. Il a que ça, y a plus de parents, c'est à lui d'être grand. "Faut qu'on sorte de là." Qu'il répète à David à chaque fois. Faut faire gaffe qu'un soldat entende pas alors ils parlent jamais trop longtemps, juste ce qu'il faut. "Jojo il va pas tenir." Y a pas le temps d'en dire plus parce que  y en a un qui crie son numéro. Alors il court et court tout ce qu'il peut pour arriver au soldat et il y voit Jojo avec des jambes en coton, Jojo devant qui il est forcé de mentir, de dire "J'le connais pas" s'il veut pas qu'on le mitraille BAM BAM comme ceux de l'appel, et pourtant il le regarde, il le regarde, il le lâche pas des yeux parce qu'il veut lui donner sa force à lui, la  force de tenir quand on le questionne, quand on descend son pantalon, humiliation de plus pour un gosse qui en vie déjà trop. "Il a du échapper à son groupe. Il part vendredi au block 11." Il se force à pas hurler, à pas cogner. Il serre les poings et il suit les uniformes qui emportent Jojo, son Jojo, il faut qu'il prévienne David mais là comme ça, il sait pas comment, il sait pas quoi dire, il est même pas sûr de pouvoir le trouver. Et tout ce dont il a envie c'est crier, parce qu'il trouve pas comment ils vont faire, parce que là, maintenant, il arrive plus à être grand.

Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. Sans_t10

Tous les trois on se tire... C'est David qui l'avait dit, David qui avait organisé. Lui il avait juste acquiescé, il savait pas trop quoi dire. Ils sont passés sous les barbelés, Jojo le premier, Elias juste derrière, et David derrière eux. Mais David, David il a pas réussi. David l'uniforme l'a attrapé et y a eu des cris, des promesses rappelées, Jojo qui se débattait et Elias qui devait le tirer. Le choc, surtout le choc dans sa poitrine alors qu'il fixait avec les yeux écarquillés David resté derrière. David resté là bas, dans l'enfer, alors qu'eux courent, marchent, libres mais pas encore. Jojo-Grenouille est malade, il s'écroule et Elias plusieurs fois doit le porter. Mais c'est pas grave, ça a pas d'importance, il est là pour lui, il l'abandonnera pas, coûte que coûte il marche avec le regard droit devant lui, jamais en arrière pour ne pas avoir plus peur encore, peur de ce qu'il pourrait y voir. Et jusqu'au bout il murmure à l'oreille de l'enfant des "On y est presque" et des "tiens bon", en Français, en Yiddish, en Allemand, cherchant le courage de continuer alors qu'il sait même pas où aller.

Il s'effondre finalement sur le seuil d'une église. Après c'est flou, entrecoupé, y a la robe noire d'un prêtre et ses cheveux blancs, ou peut-être que c'est l'inverse, la robe blanche et les cheveux noirs, il sait plus trop mais le monsieur les aide, lui et Jojo. Y a la voiture et l'orphelinat aussi, qui est trop grand et même un peu effrayant, et puis la maladie dans le tout petit corps qui se tord. Y a les adultes qui répètent en boucle "Tu n'es pas juif, tu n'es pas juif, tu n'es pas juif" et Elias qui doit répéter, intégrer, accepter même s'il veut hurler. Y a les heures passées dans le noir à combattre les cauchemars puis les yeux qui s'ouvrent grand, si grand, pour fixer jusqu'à l'apparition des premiers rayons de soleil le néant. Il ne dort jamais longtemps, hanté par le souvenir d'un ami, le souvenir d'un frère abandonné, laissé au bon vouloir des doigts crochus de la Mort là bas, dans un camp où tout est noir, où les monstres ont mille formes terrifiantes.  "Je vais le chercher." Ça lui sort de la bouche il sait pas trop comment, ce n'étaient que des pensées difformes dans sa tête. Mais d'un coup c'est annoncé et Jojo, Jojo il veut venir et Elias refuse, Jojo insiste et Elias veut toujours pas, puis Jojo, Jojo qui a même pas dix ans lui dit une chose qui le met très en colère, qui le fait sortir en rage de son lit et l'attraper, le coller au mur. Comme le faisaient les uniformes, alors ça le dégoûte de lui même mais c'est pas grave c'est pour Jojo qu'il le fait. Il a des larmes dans la voix quand il lui parle, "Ne dis jamais ce que tu es ! Ne reviens jamais là bas !" mais parce qu'il a la force dans les yeux Jojo les entends pas. "Alors, dis-moi, tu es juif ? Tu es juif ?! TU ES JUIF ?" Non, non, NON ! NON !!! Jojo renie tout pour lui, parce qu'il l'a demandé, puis pour David aussi et pour la vie, pour la vie oui. Alors Elias part, il aurait voulu embrasser son front mais il était pas sûr d'avoir le droit, du coup il part juste comme ça.

Et tout autour de lui il y a le noir, mais c'est pas grave il dort plus. Il avance même quand ça fait mal aux pieds, il retourne à Pitchipoï comme disaient les vieux, parce que c'était là bas non ? Pitchipoï, l'endroit que même Maman elle connaissait pas. Il marche, il marche Elias, il saigne aux pieds mais il marche quand même sans pleurer, juste en insultant parfois la guerre et Hitler. Puis il arrive. Les barbelés, l'odeur et le gris, il reconnaît. Il se laisse attraper et foutre au sol, il écoute les soldats crier "on a choppé un gosse, il est juif !" et lui "je suis pas juif." Il sait même pas pourquoi il le dit, il a que ça sur la langue : Je suis pas juif, je suis pas juif, je suis pas JUIF vous entendez ?! Mais y a son étoile dans sa chaussure, elle ment pas elle, et lui non plus, c'est sa bouche qui le fait alors que sa tête hurle la vérité. Oui je suis juif ! Je veux voir David ! Alors pourquoi il arrive pas à le dire ? Il sait même pas, il écoute juste encore et encore, jusqu'à ce que l'un d'eux il dise : "Emmenez-le !", du coup on l'emmène. Il passe devant un homme qui le regarde, et qui sourit un peu même. "Tu es juif ?" Lui aussi il demande, mais il sait pas pourquoi cette fois il répond pas Non comme il a appris à Jojo, il répond ce qui est vrai. "Oui, je suis juif." Et il y a la tristesse dans sa voix et la fatigue aussi, et puis le sourire du monsieur, Mengele qu'il dit s'appeler. T'en fais pas, on va s'occuper de toi. Ils le conduisent dans un block et y a que des enfants, s'en est presque amusant, y a même des lits des vrais et des repas, un endroit où ils peuvent jouer, mais y a aussi le crématorium juste en face et lui, Elias il peut pas l'oublier.

Et puis y a David. David, juste là. David, David, David ! David qui le fait sourire enfin un peu comme Julien faisait sourire les yeux de Mamie Rose. David, devant lui, vivant.

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Il y avait un Joseph dans le block des enfants, un Jo tout maigre, presque comme son Jojo à lui mais qui ne serait jamais le sien, qui n'aurait jamais ses cheveux noirs et ses yeux bleus, à qui il avait pourtant donné un peu plus de sa ration chaque jour sans s'imaginer qu'on l'en priverait bientôt. Car son Joseph, son Jojo-Grenouille, il avait disparu quand ils étaient sortis du train. Disparu, enfui, peut-être par sa faute, peut-être grâce à lui, il ne se souvient plus bien à cause de la faim qui mord son ventre et creuse ses chairs, qui pousse toujours plus les os contre la peau, mais c'est à son souvenir pourtant qu'il s'accroche pour ne pas sombrer. Abandonner. S'écrouler comme l'a fait David un petit matin à la sortie du lit. "Aufstehen !" Gueulait le blockführer. "Aufstehen", comme tous les jours, sauf que là c'était juste pour David, David au sol avec son regard épuisé, David exposé aux yeux des autres qui, serrés dans leur coin, n'avaient pas osé bouger. Se rebeller, un peu, comme il l'avait fait lui en bravant les cris du géant pour attraper son frère de misère et tenter de le relever. "Aufstehen David !" qu'il hurlait aussi, des larmes dans les yeux et les bras tremblants. Aufstehen, Aufstehen, Aufstehen ! Mais David ne s'était pas relevé et le blockführer l'avait traîné dehors. "Prends soin de Jojo !", c'était tout ce qu'il avait eu le temps de lui dire à Elias. Prends soin de Jojo, disparu sous le train... Il n'avait jamais revu David, et avec lui s'était envolé l'espoir de sortir du camp autrement que par la fumée des crématorium, montant en volutes noires vers le ciel.

Et peu à peu celui de tenir sa promesse aussi car son Jojo était dehors. Vivant ou mort, mais quelque part loin, loin des SS et de l'enfer, loin des corps trop maigres, des maladies et de la boue. Loin de la Mort qui n'avait cessé de venir chercher les âmes torturées des prisonniers. Loin des cris des femmes, des cris des enfants, des cris des vieux, qui découvraient trop tard que les douches n'en n'étaient pas et qui se jetaient avec désespoir contre les portes en espérant parvenir à les ouvrir. Loin du docteur Mengele et de ses expériences sordides, Mengele qui au début avait été pris pour un ange avec son sourire bienfaisant, avant de se transformer en démon. Mengele qui les avait choisi David et lui, et d'autres, qui leur avait offert nourriture et vrais lits, juste parce qu'il voulait les torturer. Mais finalement surtout loin de lui avec sa tête rasée et son regard vide, ses os qui pointent, sa démarche vacillante à mesure que ses forces s'évanouissent, loin de ses larmes qu'il n'arrive plus toujours à retenir, loin de sa faiblesse grandissante. Loin, - Il l'espère, du moins - loin de la triste réalité, loin de l'horreur du monde et de la cruauté d'un politicien. Loin de ses pas qui tremblent, chaotiques. Loin de la peine, de la douleur, du désespoir. Loin, loin, toujours plus pour souffrir moins.

Il ne veut pas Elias, il ne veut pas que Jojo voit tout ça. Parce qu'un enfant ça devrait pas affronter autant de souffrance et que Jojo c'est un enfant. Elias aussi il l'était mais maintenant il doit être grand. Grand pour Jojo, grand pour David, grand pour le petit frère qui ne naîtra jamais et grand pour Maman qui croit en lui. Alors Elias, il a plus le droit d'être un enfant et il pense aux morts, aux vivants, sans montrer qu'il a peur, très très peur, comme le font les mamans. Il est courageux car quand Jo – pas Jojo-Grenouille – s'écroule, Elias le cache sous son lit. Il veut le sauver comme il n'a pas pu sauver David, lui donner encore de sa ration pour l'aider, mais à cause de Mengele il n'a plus le droit de manger. Puis le blockführer il trouve Jo. Il l'attrape et les cris brûlent les oreilles. Ceux de Jo et puis ceux d'Elias qui se jette sur le colosse, tendant ses mains vers le gamin. On l'attrape lui aussi, on le traîne dehors et on le jette par terre dans la poussière. Il a mal, il a peur. Sa façade de grand se fend et ses yeux, mon dieu ses yeux brillent tellement... il va payer puisqu'il veut pas comprendre, c'est ça qu'on lui dit. Jo il pleure. Il a de beaux cheveux blonds qui sont tout mêlés de terre, puis au coup de feu il a de beaux cheveux blonds qui sont tout mêlés de sang. Elias a la bouche ouverte sur un cri muet. Les larmes coulent dans le plus grand des silences et il observe le corps sans vie, le corps pantin devant lui. Il a sa chair sur le visage, le visage creux et livide, blanc blanc, si blanc. Le géant rit, il rit d'une voix grave qui se coupe lorsque l'estomac se crispe, convulse, et laisse s'échapper un flot de bile. Il n'a rien d'autre à rendre mais ça éclabousse sur les chaussures brillantes du soldat. Il n'y a plus de rire alors, même si c'était un rire pour blesser. Les grandes mains le saisissent et le soulèvent, Elias ne touche plus terre. Il regarde le monstre dans les yeux, il a peur et ça secoue son corps de tremblements, mais il ne crie pas quand les doigts se ferment comme des serres sur sa gorge, non, il attend. Il sait bien de toute façon que c'est le seul moyen, le seul moyen de sortir et de ne plus souffrir. Il sait et il ne résiste pas même quand le souffle lui manque et qu'il ne parvient plus à garder les yeux ouverts. Il pense à Jojo, à Jojo-Grenouille, à David, à Maman et à Papa, à son petit frère. Il va les retrouver au moins, ils seront heureux de le revoir. 

Puis d'un coup il se souvient que Jojo-Grenouille il est pas mort, non, il est vivant. Il l'était du moins la dernière fois qu'il l'a vu, il était à l'orphelinat, c'est juste qu'il s'en souvenait pas. Il faut dire qu'il s'est passé tant de temps depuis qu'il est revenu... Tant de malheurs que tout s'est mélangé. Mais il a promis à David de prendre soin de lui. Il a promis à Jojo de revenir. Alors il se met à crier de toutes ses forces, il s'agite au bout du bras. Y a des bruits de pas qui accourent vers eux et une voix en allemand qui ordonne, claque très fort dans l'air. Il entend le nom de Mengele, et même si c'est son bourreau, même si c'est à cause de lui qu'il a pas le droit de manger depuis plusieurs semaines, même si c'est sûrement par sa faute que David est mort, Elias se sent pour une seconde reconnaissant. 

Le géant le lâche donc et il tombe par terre juste à côté du mort. Il n'y a rien pour amortir sa chute, rien pour l'empêcher de plonger dans l'abîme des yeux noirs, noirs comme la nuit. Ça le fait crier de plus belle, il se tord sur le sol et vomit à nouveau, la gorge en feu, douloureuse, le souffle entrecoupé par quelques gorgées d'air avalées à la va vite. Du coin de l’œil il voit Mengele qui arrive, qui crie lui aussi sur le blockführer. Parce qu'on ne touche pas à ses gosses à Mengele, on n'y touche pas tant qu'ils tiennent debout et Elias peut encore marcher, il n'a pas encore les jambes qui lâchent. Pourtant il est par terre maintenant, il crache de la bile et il s'étouffe à moitié. Mais quand on le choppe pour le remettre sur ses pieds il ne s'écroule pas, il se contente de vaciller même si elle n'est pas si loin sa reddition... seulement il ne la remettra pas tant qu'il n'aura pas trouvé Jojo-Grenouille, parce qu'il a promis... promis à son frère. Après un regard sur son patient, Mengele s'en retourne d'où il vient. Le blockführer s'éloigne lui aussi, le petit Jo dans les bras sûrement pour le mettre au four. Il s'en va et Elias reste avec les autres enfants qui sont cachés dans le block, avec l'autre soldat qui le ramène à l'intérieur, qui a des yeux gris exempt de dégoût et un sourire presque gentil. Malgré tout il n'y a pas de bruit, chacun reste abattu dans son coin en écoutant d'une oreille distraite le son de la pluie qui commence peu après à tomber. Aucun d'eux ne parle, aucun d'eux ne bouge. Ils sont là mais ils ont peur, mal. Tellement, tellement...

Tellement que ça semble attirer Peter Pan. Mais lorsque cet enfant vêtu de vert arrive, ce n'est pas pour lui qu'Elias se lève. Ce n'est pas pour lui non plus qu'il écarquille les yeux, qu'il s'écroule sur les genoux, non ! C'est uniquement pour le petit avec lui, le petit garçon. Celui qui se jette dans ses bras et qui le serre, le serre très fort de toutes ses forces, celui qui lui fait mal, qui brise ses os, qui lui arrache même un sanglot. Il ne sait plus si c'est de la tristesse ou de la joie, il est vide Elias, vide de son cœur, vide de son corps, il est vide il n'y a plus rien, plus rien d'autre que la peur et la douleur, non, plus la peur puisque il est de retour son Jojo, Jojo-Grenouille et sa question. David. Il n'a rien à répondre à ça, il sait mais il ne peut pas, ne peut pas lui dire, il ne trouve pas les mots. Puis après tout, il y en a pas vraiment des mots pour ce genre de choses. Il n'y a que la réalité et elle est froide et glaciale au creux de ses os, bien trop pour qu'il puisse le dire : il est mort David. Du coup Elias, quand Jojo-Grenouille laisse s'échapper les larmes, il serre serre entre ses bras le corps du petit frère qui n'était pas le sien mais qui, grâce au destin, en est devenu un. Il serre et pleure aussi, les pensées tellement noires qu'un peu plus tard il lui faudra tenir très fort la main de Jojo pour parvenir à s'envoler, lèvres tordues sur des excuses, des "pardons" plein sa tête parce qu'il se sent coupable, monstre d'avoir failli à ses promesses, à ses missions qui n'étaient guère pour un enfant. Oh, comme c'est dur, comme ça pèse d'être trop grand..



Invisible pour les yeux

3fdf2610.jpg
T'as un Pseudo ? Aeshna
Et un âge ? +18
C'est quoi ton Avatar  ?Newt Scamander – Harry Potter
Comment t'as découvert l'île ? Triple compte
Tu la trouves comment ? Parfaite !
Dis, tu crois bien aux fées ? Toujours.:3


Dernière édition par Brother le Lun 6 Juil 2020 - 14:01, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus.   Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. EmptyVen 6 Oct 2017 - 21:18

NEWT.
C'est ma première réaction, Poufsouffle oblige (désolée). Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. 3408894569

Sinon, wow. C'est une fiche super dense.
Enfin, pas par rapport à la longueur (même si elle est pas mal) mais par rapport à tout ce qui se dégage. C'est wow j'ai pas les mots - c'est très beau, très doux, très douloureux aussi.
Bravo pour ce chef-d'oeuvre !
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Caroline
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MessageSujet: Re: Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus.   Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. EmptyVen 6 Oct 2017 - 22:30

Tu. Tu veux nous tuer, hein, avoue.

*se roule en boule dans un coin et meurt de feels*
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MessageSujet: Re: Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus.   Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. EmptyVen 6 Oct 2017 - 23:06

Haw vous êtes choupis. ♥️ Non promis je ne veux tuer personne ! J'ai juste essayé de rendre un personnage et des faits qui vont avec assez fidèles à la réalité >w<. Mais je suis contente que ça dégage ce que je voulais ! (Désolée Gao quand même éwè *hug* Brother n'est pas un personnage de la joie effectivement)






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MessageSujet: Re: Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus.   Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. EmptyVen 6 Oct 2017 - 23:11

Naaaaaan mais c'est bon je viens de prouver au monde que je suis suicidaire puisque j'ai enchaîné sur la fiche de Grenouille. Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. 79501291
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MessageSujet: Re: Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus.   Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. EmptySam 7 Oct 2017 - 0:39

UN CHASSEUR OWI Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. 2658016431

Dès que j'ai fini la fiche de Grenouille, je me suis jetée sur la tienne ! Elles se complètent, mettent beaucoup de feels en écho et m'achèvent proprement, ohlala. Mais Brother est génial et très touchant, c'est facile de se glisser sous sa peau. Je suis contente qu'il soit dans mon groupe et j'ai une idée de lien qui pourrait peut-être te plaire, qui sait ? Vivement que tu sois validé en tous cas ;w;

Rebienvenue et merci pour les feels Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. 3864948088






Des trucs en vrac:
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MessageSujet: Re: Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus.   Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. EmptySam 7 Oct 2017 - 4:32

Wow wow wow, je pensais pas que la V2 de Grenouille serait un lot de 2 :o

C'EST LA MEILLEURE SURPRISE EVER ! Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. 2658016431

Alors déjà, effectivement, je plussoie ce choix d'avatar omg Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. 2674914318

Et Brother est... Putain en vrai j'ai lu ta fiche après Grenouille et j'avais pas réalisé, j'étais genre "oh putain... C'est Elias. Ça peut pas être Elias. C'est Elias ? Oh putain. C'EST ELIAS BORDEL !!"
C'était ouf parce que j'adorais tellement fort ce perso dans l'histoire de Jojo.... Et PAF, le voilà en vrai, incarné et tout... Et quelle incarnation !! Il est toujours aussi génial sous ta plume, et même plus parce que c'est toujours plus fort d'être dans la tête du perso. Il est FORT !

Marry me Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. 2674914318








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MessageSujet: Re: Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus.   Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. EmptySam 7 Oct 2017 - 18:03

Félicitations mon enfant


Tu es condamné.





IIIIIIH ! Bon moi bien sûr Brother je le connaissais, et il faut bien admettre que question objectivité dans l'affaire on a vu mieux, alors je le reconnais : j'ai une affection bien trop poussée pour ce personnage et je suis plus qu'heureux d'avoir su créer un tel lien avec mon petit Grenouille. Mais quoiqu'il en soit, Brother avait tout pour me plaire : il est brut, acharné, beau, et d'une complexité très bien menée qui le rend profond, pas évident, et tellement humain. J'aime bien ce côté à la fois protecteur et doux, et d'un seul coup volcanique, c'est super efficace, ça lui va bien. Ton écriture est toute nerveuse et ça marche trop bien aussi. (Je trouve que nos fiches se complètent du tonnerre, comme nos deux bouts, mais voilà que je diverse encore une fois, c'est trop dur d'être un admin sérieux). REBIENVENUE ET PLEIN D'AMOUR BRO <3

_______________________________


Je te serre chaleureusement la main. Cours vite créer ton Dé à Coudre et demander un Compagnon de Jeu afin de vivre une aventure ! Par ailleurs, n'oublie pas de prendre connaissance de L'intrigue du moment. Tu peux aussi participer au RP d'introduction spécialement conçu pour les nouveaux arrivants et qui permet d'immerger facilement ton personnage dans l'univers : Le Bannissement. A moins que tu ne choisisses de te lancer dans Mission Périlleuse ? Si tu préfères passer du bon temps en papotant, rejoins sans tarder la Nursery. Quoiqu'il en soit, que ton séjour à Never Never Land soit fabuleux et éternel.








Je tyrannise en forestgreen.





gai, innocent et sans coeur. :


cadeaux de mes enfants trouvés:




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Brother
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MessageSujet: Re: Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus.   Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. EmptyDim 8 Oct 2017 - 10:25

Hé oui c'est un lot de 2 à lire au possible à la suite pour mourir de tristesse comme il faut (et d'espoir aussi parce qu'ils sont pas que tristes non ?) Merci pour vos trois commentaires ! ♥️ Je suis contente que le petiot vous plaise, parce que moi je l'aime trop d'amour tendre et ça me fait ultra plaisir de pas être la seule (même si je partais plutôt confiante pour lui en vrai !) !

ET OUI C'EST ELIAS OLALA ! Et oui il est FORT ! Et en vrai quand j'ai vu ça j'étais toute émue en train de chouiner un peu parce que c'est tellement ce qu'il veut, être FORT, que le fait que tu l'écrives ici m'a touché de fou ;////;.

Merci à vous tous du coup ! ♥️ Et merci tout plein Petit Roi de m'avoir validé si vite avec ce joli commentaire pas objectif (mais c'est pas grave ils font tellement toujours plaisir !), puis je suis d'accord avec toi, nos personnages vont vraiment bien tous les deux !






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MessageSujet: Re: Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus.   Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. EmptyLun 9 Oct 2017 - 21:37

Bon mon cerveau est un peu mort mais je voulais faire ce commentaire ce soir.
(sinon tu aurais été un peu triste je crois...)

Tu sais déjà ce que je pense sur cette fiche donc je vais essayer de dire des choses nouvelles du coup, comme les autres l'ont noté, je trouve que c'est vachement cool ces deux fiches liées qui donnent deux regards différents (et où on finit en pls total)

J'aime beaucoup le côté assez poétique du caractère (que tu as très bien réussi du coup) et son caractère un peu versatile, à la fois doux et violent, grand et lui même blessé, trouvant parfois l'image du grand frère trop lourde à porter ♥️ Il ressemble un peu à arrow pour ça et en tant que chasseur, je sens qu'il nous faudra un lien et un rp plus tard.

PS 1 : Mamie Rooosseee ♥️♥️
PS 2 : NEWTTT ♥️♥️♥️

PS3 :
Spoiler:






Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. Frqc
Playlist de C-M. R
l'Aurore brille en SteelBlue


Merci à Hemeros pour ce superbe dessin de Castor ♥️
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MessageSujet: Re: Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus.   Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. EmptyVen 13 Oct 2017 - 17:29

Il fait beaucoup de peine Brother, à en avoir la gorge et l'estomac noué de cet enchainement de malheurs contre lesquels il se doit de résister, de se montrer "fort" - plus qu'il ne l'est vraiment, sur ce qui le dépasse lui et l'entendement. Contre lequel il ne va pas lutter autant en fait, qu'il ne pourra pas repousser en vrai.
Il est humain, il est touchant et ta plume le décrit tout en sensibilité, celle que l'horreur aurait pu effacer.

Bienvenue à lui, qu'un jour enfin, il trouve la paix.
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Brother
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MessageSujet: Re: Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus.   Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. EmptyMar 17 Oct 2017 - 13:36

Un peu en retard mais argh je suis là !

Vos commentaires me font super plaisir (même si l'image là è_é) et avec plaisir pour le lien avec Arrow ♥️. Pour sûr ils ont des points communs ! Soul j'espère aussi qu'il saura un jour ou l'autre trouver la paix... Il le mérite, même si ça lui semble absolument impossible de l'atteindre après tout ce qu'il a pu vivre ! Merci de l'avoir lu en tout cas, et de l'avoir apprécié !






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Freckles
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MessageSujet: Re: Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus.   Brother - Tu seras le frère de tous les autres Perdus. EmptyMer 25 Oct 2017 - 12:21

Bonjour c'est le retard (mais je tiens parole).
Toi et Grenouille vous avez assassiné mon âme à deux, belle collaboration. C'est toujours très fort, tristement réaliste mais écrit sensiblement. J'adore Brother j'aime le paradoxe de son rôle de grand frère et des émotions qu'il a du mal à gérer c'est hyper touchant et puis blblrbfnfnd.
Bienvenue à lui dans mon coeur.
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