Une réunion, ça... Cyber n'aimait pas trop. Simplement parce qu'il fallait supporter les gens. Plus que d'habitude. Enfin... ça restait encore supportable, il n'avait pas besoin d'interagir avec tout le monde. Il restait un peu à l'écart mais tout de même installé sur une table pour voir le chef debout sur une autre.

L'artisan avait sur le visage un genre de foulard, pour tenter de ne pas attraper un rhume. Oui, il DETESTAIT le rhume. Cette maladie qui ne se soigne pas vraiment, qui emmerde en empêchant de dormir, qui défonce le nez à force de se moucher, etc... Bref, il avait horreur de ça et voulait vraiment l'éviter.

La mort de la mère des mères, ça, lui aussi s'en fichait. Si Peter ne savait pas garder ses proches en vie, et bah c'était bien triste pour lui. Mais le Hacker, lui, n'avait pas de lien particulier à chérir dans cette situation. À part pour sa propre personne. Il faisait vraiment trop froid.

Alors bon, il voulait bien écouter Grumpy, il le fallait bien. C'était le chef qui devait s'emmerder à trouver des solutions non ? Ça lui allait, à Cyber, éviter de réfléchir pour sauver les miches. Tant qu'il pouvait emporter ses affaires électroniques... le froid c'était mauvais pour ce matos aussi.

Et le discours du Mal Léché... Cyber haussa les sourcils à aux mots "bon chef". Il était presque sûr que c'était clairement subjectif, enfin... il supposait.

Bon, passons passons. Le Hacker s'ennuyait déjà de cette réflection.

Il se concentra plutôt sur le plan, se tirer au camp de réfugiés. Ça lui semblait bien. L'endroit où ils seraient le mieux protégés en tout cas, avec les Peaux-Rouges qui pourraient gérer facilement les attaques, non ? Enfin, il voulait juste imaginer être plus "pépère" au camp.

Alors il suivrait Grumpy Cat.

- Je te suis, Grumpy. Je me vois pas aller ailleurs, et j'espère que la Machine sera pas trop loin. Y a des trucs que j'aimerais charger un coup.

Air éternellement détaché, tout en triturant les câbles qu'il trainait encore avec lui. Et pour la recharge... il se disait que c'était pas mal s'il avait moins de chemin à faire pour la trouver, et l'énergie c'était important après tout.

nb:

Elle avait même pas pris la peine de venir.
Clover savait, elle était au courant, qu'il y avait une réunion. Mais, pensait qu'il y aurait des trucs du genre débats et sentimentalisme, elle s'était dit "hey, je vais pas rester à faire le pied de grue là bas dans ce cas". Et puis surtout, elle n'avait aucunement envie d'entendre Grumpy parler.
Donc, elle était pas venue. La Marionnettiste avait pris sa décision, pourtant, et elle était déja activement en train de dresser une liste de choses importantes à prendre et piquer dans les autres Cabanes pour se construire un petit nid douillet... dans la Fabrique.

Car oui, elle n'allait pas quitter l'Arbre, quand même ! Plutôt crever que de suivre le troupeau ailleurs, en laissant leur fierté en proie au givre. Toutes ses Cabanes, ces systèmes de ponts, de poulies, d'ascenceurs... C'était ça, leur boulot. Et l'Artisane s'était jurée de faire tout son possible pour trouver un moyen de dégivrer tout ça.
Avec les inflitrations d'eau dans le bois, puis le fait que ça gèle, tout allait craquer, plus rien ne serait sûr, il faudrait tout recommencer, TOUT ! C'était à éviter à tout prix. Alors, elle, elle restait ici.
En plus, elle y avait ses affaires, comme ses projets récents et ses chères Fées marionnettes, exposées ici et là pour ceux que ça amusait (et pour le malheur des autres). Pas question d'abandonner ce lieu.

Elle le fit comprendre en laissant juste un mot sur son plan de travail, qui allait finir par geler sur place si on ne l'enlevait pas très vite alors que le givre continuait à se répandre. C'était une simple feuille blanche avec deux trois mots griffonés vite fait dessus, rien de bien esthétique, comme si elle était pressée.
C'était simple, clair, et efficace.

Je reste ici.
                             Clover