"Qu'y a-t-il dans un nom?"

Une belle voix de ténor, aux accents emprunts d'une passion mesurée, qui parvenait à se faire entendre loin dans le désert malgré le bruissement du crachin et le grondement incessant du sable qui chutait des tours.

"Ce que nous appelons une rose embaumerait autant sous un autre nom - et HOP!"

La silhouette élancée de Sindri passa d'un bond le sommet d'une dune; la peau du Baron Forêt avait pris un beau teint hâlé, et ses cheveux comme sa robe de daim étaient d'un blond soutenu, orné de mèches et taches ocres qui rappelaient le grès. Dans cette lumière terne de jour pluvieux, on le distinguait à peine du paysage.

Le centaure aux couleurs du désert resta un instant campé en haut de la pente, tête renversée en arrière, contemplant le mouvant château du Marchand de Sable avec un mélange d'admiration et de préoccupation - il n'avait jamais vu la demeure dans un tel état. Les nuages dorés se noyaient dans un ciel gris, et pleuraient du sable humide au milieu des gouttes de pluie. Les somptueuses tours magiques qui semblaient d'habitude se dresser à l'infini tanguaient à présent comme des géants ivres, prêts à s'effondrer au moindre coup de vent. Même les animaux oniriques qui arpentaient toujours cette somptueuse lande semblaient avoir disparu - mais autant Sindri était un peu inquiet de voir une telle altération du décor, autant il ne regrettait pas outre mesure l'absence de ses gardiens: il savait d'expérience que certaines de ces bestioles étaient carnivores. Et rapides. Toujours une mauvaise combinaison.

Après un dernier coup d'œil panoramique pour s'assurer qu'aucun machin à grandes dents n'était en vue, Sindri commença à dévaler la pente en bonds légers, en prenant garde à ne pas trop s'enfoncer dans le sable avec ses fins sabots peu adaptés à ce genre d'exercice - la menace d'un faux pas était importante, mais le centaure n'en avait cure: les yeux à nouveau fixés au sol d'un air attentif, il était en mission.

"Ainsi, quand Roméo ne s'appellerait plus Roméo, il conserverait encore les chères perfections qu'il - AH!"

Freinant des quatre fers, il s'agenouilla pour amener ses mains à portée du sable et ramassa ce qui avait attiré son attention - pas ce à quoi il s'attendait néanmoins, vu la façon dont ses oreilles de daim retombèrent tandis que son sourire fondait en une moue déçue: au creux de sa paume, il ne tenait qu'un insignifiant amas de graviers.

Avec un reniflement méprisant, le centaure se releva d'un coup de rein et lança l'inintéressant caillou derrière lui, déjà occupé à examiner le reste de la dune - et pas très au fait qu'on ne balance pas des objets durs comme ça sans vérifier où ils risquent d'atterrir...

Très absorbé dans son examen du sol, Sindri n'enregistra la présence d'un autre être vivant qu'en entendant un cri de douleur, suivi d'une mise en garde et du son tranchant d'une épée sortie du fourreau - association de sons qui, on en conviendra, est censée être assez alarmante. Néanmoins le centaure se contenta de regarder par-dessus son épaule et de ciller d'un air stupide, ses oreilles s'agitant d'un bref tic qui trahissait son scepticisme.

D'aucuns pourraient croire que ce manque de réactivité face à la menace était de la surprise, voire du dédain: il n'y avait en effet pas de quoi être impressionné par cette silhouette de petit garçon à bonnet blanc qui brandissait une lame de bronze grossièrement martelée. Mais ce serait surestimer la rationalité de Sindri.

"... "Gueux"?"

Oui, ce qui provoquait la stupeur de monsieur le Baron Forêt, ce n'était pas l'idée d'un Garçon Perdu qui connaissait le mot "gueux", mais celle d'un Garçon Perdu qui puisse le traiter spontanément de gueux - lui qui était de toute évidence un élégant gentilhomme (gentilcentaure?).

Sindri pivota sur lui-même pour faire face à l'incongru adversaire, son front accusant un pli concerné derrière ses mèches blondes:

"Jeune homme, il ne me semble pas vous avoir fait offense. Aussi je me permets de vous dire que je trouve fort discourtoise votre manière de me menacer d'une arme et de préjuger de mes manières, avant même que nous ayons échangé les politesses les plus basiques."

Il posa ses poings sur ses hanches et frappa fermement le sable de l'un de ses sabots antérieurs, pour bien accentuer ce qu'il considérait comme une riposte particulièrement vive et violente.

Oui bon Sindri n'était pas un grand expert en castagne, on l'aura compris.

Tout comme le garçon baissait son épée, Sindri laissa ses bras retomber le long de ses flancs, son air offensé se diluant dans la stupeur:

"Attaqué? Mais non voyons, que..."

Son cerveau (parfois plus proche du daim que de l'humain) daigna enfin faire le lien entre le cri de douleur entendu plus tôt et la manière dont il s'était débarrassé de sa poignée de graviers, et la surprise devint une expression catastrophée:

"Oh par les bois de l'Esprit Nuit, mon garçon, je suis tellement confus! Nulle attaque, non non, mais une regrettable, honteuse maladresse! C'est que j'étais absorbé par une quête de la plus haute importance, et dans ma déception de ne point trouver de... Oh quel idiot consternant je fais! Es-tu blessé?"

Le centaure eut l'impulsion de se précipiter vers le Garçon Perdu, mais miracle, il eut cette fois-ci la bonne idée d'interrompre son bond avant d'aller s'empaler sur l'arme toujours plus ou moins pointée vers lui:

"Ahem... Est-ce que cela te dérangerait de..."

Petit geste vers la lame.

Aussitôt l'épée remise au fourreau, Sindri s'approcha du garçon et se pencha pour l'examiner d'un air soucieux, comme s'il pouvait voir à travers le bonnet blanc que portait le petit.

"Pardon monsieur le cerf!"

"Appelle-moi Sindri, je t'en prie. Tu as mal?"

Visiblement très affecté par l'idée qu'il se faisait de la Blessure (visualiser ici du sang, de la chair déchiquetée, des larmes et des couronnes funéraires), le centaure essayait de rassembler les souvenirs qu'il associait à la gestion d'un traumatisme crânien. Mais à part une vague image de quelqu'un qui secouait quelqu'un autre en lui criant "ne va pas vers la lumière!", Sindri manquait de références médicales.

"Une quête vous avez dit?! Quel genre de quête? Je suis un pro des quêtes!"

"Hein? Oh oui, la quête... C'est une quête importante, bien entendu. Très importante. Tu es sûr que tu te sens bien?"

L'homme-daim esquissa quelques pas trépignants dans le sable; ses mains s'ouvraient et se refermaient nerveusement, trahissant son envie ambivalente de retirer le couvre chef de sa victime pour vraiment apprécier les dégâts - oh mais si c'était vraiment grave? S'il saignait? Si...

Un sabot qui se pose dans le sable.



Douleur. Brûlante. Immédiate. Toute la brutalité et l'angoisse de l'inattendu condensées en une flèche incandescente, plantée à travers les tendons juste au dessus de son sabot postérieur droit.

Sindri fut bien trop surpris pour crier; au lieu d'un hurlement, son corps produisit un sursaut violent, atavique, qui s'acheva dans une puissante ruade. Un nouvel éclair de douleur traversa sa patte blessée quand il retomba dessus et il faillit s'étaler sur la dune, mais cela ne l'empêcha pas de remarquer la longue souplesse noire que son geste avait arrachée à sa chair.

Boitillant, pivotant de son mieux sur trois pattes pour faire face à la menace, Sindri agrippa la manche du garçon pour le tirer en arrière et le ramener brusquement à ses côtés tandis que le serpent contrarié, déjà revenu à moins d'un mètre, se hissait sur ses anneaux pour dresser sa tête avec un sifflement menaçant.

"Ne bouge pas! Surtout, surtout ne bouge pas!"

Malgré sa panique perceptible (il m'a mordu il m'a mordu il m'a mordu), Sindri avait parlé à voix basse, juste dans un souffle qui faisait écho aux doux râles du serpent.

Aurait-il été seul, il aurait pris le risque de tenter une esquive, avant de détaler au grand galop: même avec une patte estropiée, il était rapide, plus que cette petite horreur (venimeuse?) écailleuse.

Mais même dans son affolement, le centaure trop altruiste avait tout de suite réalisé: le garçon. Le garçon ne pourrait pas éviter une brusque détente du reptile.

La prise de Sindri se resserra sur le vêtement du gamin, tandis qu'il forçait sa gorge sèche à déglutir; le serpent dansait devant eux, immobile mais proche, bien trop proche, et le distingué Baron Forêt avait toute la peine du monde (IL M'A MORDU) à réfléchir à une solution - même pas intelligente, non: à ce stade, il était preneur de la plus stupide des idées (pourvue qu'elle n'implique pas le mot "VENIN").

"Du calme. Surtout reste calme."

Pour ceux qui se poseraient la question: oui, il se parlait à lui-même.

Allez, juste une idée!

"Utilise pas ta patte mordue. Recule doucement pour pas répandre plus le venin."

"Le... venin?" T__T

La voix de Sindri, auparavant claire et sûre comme celle d'un ténor, était devenue un gémissement misérable, en accord avec ses oreilles basses et son beau teint halé qui virait au vert clair: si le centaure était visiblement inquiet, il était surtout profondément malheureux, abattu par ce qu'il considérait comme un coup en traitre de la part du grand narrateur de sa vie.

Le Baron Forêt se lançait parfois (souvent) dans des expéditions (stupides) aventureuses. Mais alors, quand les choses tournaient mal, il avait le bon sens minimal de ne pas trop glapir: même si c'était de mauvaise grâce, Sindri savait le reconnaitre quand il cherchait les ennuis.

Mais là, il ne faisait rien de bien terrible! Il parcourait simplement le désert, profitant du temps pluvieux qui avait éloigné les animaux gardiens du Marchand de Sable; sa quête, bien que de la plus haute importance (ne l'étaient-elles pas toutes?), se résumait au fait de scruter la surface égale des dunes à la recherche du trésor convoité. Sindri n'avait planifié nulle menace, nul combat chevaleresque... et encore moins le fait que, dans tout cet immense désert, il allait marcher sur un serpent potentiellement venimeux.

Le Baron Forêt darda un regard sombre vers la bête écailleuse, toujours prise dans le piège sommaire mais efficace du Garçon Perdu; l'animal se débattait en sifflant, enroulant et fouettant l'air de la longue fluidité de ses anneaux, tornade de goudron sur le sable humide. Quand il ouvrait la mâchoire pour tenter d'arracher sa tête à la fourche qui la retenait, Sindri voyait poindre les deux pointes translucides de ses crocs.

"Assis et surtout tranquille ! Si t'es stressé ça va faire monter le venin dans ton cœur plus vite !"

Le centaure, décomposé et le teint de plus en plus visiblement vert anis, posa une main sur sa poitrine et échangea un regard avec le garçon - sérieux, trop sérieux sous son bonnet blanc à oreilles, une assurance qui plaisait de moins en moins à l'homme-daim:

"Mais qu'en sais-tu à la fin, s'il est venimeux ou pas, ce serpent?! Et même s'il l'est, il n'est pas forcément..."

Le mot "mortel" resta coincé dans sa gorge, et Sindri accepta de s'asseoir avec un long soupir, d'un geste étrangement élégant pour un corps aussi improbable que le sien: il ploya d'abord les pattes postérieures, pour s'appuyer sur sa croupe sans reposer sur son pied blessé, avant de replier ses antérieurs sous lui. Puis il pivota sur ses hanches humanoïdes pour ramasser délicatement le membre meurtri et, tout en l'abritant de la pluie, l'examiner de plus près: deux petits trous bien nets avaient percé la peau juste au-dessus des deux doigts qui ne reposaient pas sur le sol. Il n'en sourdait qu'un peu de sang, mais dès que Sindri tentait de bouger, un long élancement incandescent escaladait toute sa patte presque jusqu'au genou - et est-ce que sa fourrure avait noircie, juste autour de la plaie?...

Oh ça y est, il se sentait mal; son cœur battait trop vite, de la sueur commençait à perler sur ses tempes, il avait la nausée, il allait mourir, il...

"Montre moi."

Le centaure sursauta et posa les yeux sur le linge imbibé d'eau de pluie que le garçon tenait. La seconde d'après, oubliant son début de crise de panique, il ramenait sa patte à lui tout en fixant l'enfant comme s'il était quelque fou dangereux évadé d'un asile:

"Non mais une minute là! Jeune homme, tu as l'air de t'y connaitre, je te l'accorde. Mais... puis-je formuler quelques doutes sur l'aspect indispensable d'un nettoyage à l'eau salée?!"

Non sérieusement, ça pique l'eau salée...

Si le garçon avait l'impression que Sindri gérait mieux son angoisse, grand bien lui fasse: c'était méchamment faux. Pour s'en convaincre, il suffisait de constater que le Baron Forêt continuait à changer de couleur, et que si sa peau semblait à présent fixée sur un vert pâle pas très sympathique, sa fourrure et ses cheveux blonds viraient de plus en plus nettement au beige tristoune.

En vérité, la seule raison pour laquelle le centaure n'avait pas encore paniqué, c'était qu'il était pour l'instant moins préoccupé par l'état de sa blessure que par l'idée des soins que se faisait le Garçon Perdu.

"T'inquiète j'sais ce que je fais ! L'eau salée ça nettoie super bien les bobos. Après si tu veux rester comme ça y a pas de soucis, moi j'fais ça pour t'aider c'est tout."

Sindri se renfrogna et jeta un coup d'œil incertain à la morsure: le gamin avait beau avoir l'air extrêmement sûr de lui, il n'était vraiment pas convaincu par cette histoire d'eau salée - les compétences médicales du Baron Forêt étaient pour le moins lacunaires, mais sérieusement, si quelque chose d'aussi simple et répandu que le sel agissait contre les infections, pourquoi Sindri avait-il croisé plein de Perdus ou de pirates avec un bras ou une jambe coupés à la suite d'une gangrène, s'il vous plaît?!

Les pensées pas du tout dramatique du centaure glissèrent sur le sujet de l'amputation et son teint verdâtre prit d'un coup plusieurs nuances supplémentaires de dégoût: oui bon l'un dans l'autre, peut-être que s'il y avait quelque chose à faire pour éviter d'en arriver là...

En silence (fait assez rare pour être noté), Sindri céda et ouvrit les mains pour présenter sa patte blessée au garçon. Mais lorsque ce dernier s'approcha avec son mouchoir, le centaure grimaça et se raidit tout de même, prêt à hurler à l'assassinat.

"Doucement, hein!"

Et le garçon commença à nettoyer la morsure.

Par la suite, Sindri ne manquerait pas de superlatifs pour détailler à quel point ce fut atroce et horrible et monstrueux et tout mon courage ne fut pas de trop pour juguler la terrible douleur qui manqua m'emporter par-delà le Voile de la Folie drapé sur ma conscience, etc...

Mais en vérité, le contact fut beaucoup moins terrible que ce à quoi il s'attendait. Certes, c'était douloureux et un peu cuisant quand on appuyait directement sur la plaie, mais la pluie n'était au final que peu salée, et les gestes du garçon étaient d'une étonnante et précise délicatesse. Les oreilles de Sindri s'agitèrent brièvement, trahissant sa surprise. Il eut un autre regard pour le serpent, toujours coincé dans la fourche du lance-pierres. Puis, d'une voix où pour la première fois l'angoisse redevenait une curiosité presque légère:

"Quel est ton nom, preux chevalier? Et d'où tiens-tu ta science des reptiles?"

Sindri fut sensible au trouble que sa question, pourtant innocente, avait causé chez le dénommé Dude : il avait tendance à oublier que quand Peter emmenait ses nouveaux amis au Pays de Jamais, il leur faisait payer le voyage très cher.

Le centaure avait longtemps peiné à comprendre le problème : comment aurait-il pu imaginer l’oubli, comprendre l’absence, lui qui n’était au final qu’un rêve parmi d’autres, sans passé, sans avenir, immortel seulement parce qu’il n’était jamais vraiment né ? Il se contentait de vivre, et cela lui semblait tout à la fois nécessaire et suffisant ; certainement, ce devait être le cas pour tout le monde.

Cependant, il était capable d’observer, et donc d’apprendre. Au fur et à mesure de ses rencontres avec les Garçons Perdus, il avait assimilé l’idée qu’ils ne venaient pas de l’Île, mais d’Ailleurs, ce monde mystérieux où s’affairaient les fées. Il avait ensuite compris qu’ils avaient vécu des aventures là-bas, souvent froides et sombres, mais parfois belles et joyeuses. Qu’ils parlaient des langues différentes, et donnaient plusieurs noms aux mêmes étoiles. Avide d’imaginaire au moins autant que l’était le Renard, Sindri leur avait demandé leurs histoires, en s’attendant à ce qu’ils lui parlent de ce que racontaient déjà les fées – les forêts, les océans, les déserts, les hommes, les femmes, la musique, la peinture, les contes, les légendes.

Mais, le plus souvent, ils ne savaient plus.

Interloqué, il leur avait demandé comment étaient les Autres, et qu’est-ce que c’était que cette notion de Grandes Personnes, qui semblait regrouper aussi bien des pirates que des Peaux Rouges. Inspiré par ce qu’il voyait chez ces derniers, Sindri avait cherché à savoir ce qu’était un Parent, où étaient les Mères, les Pères. Il avait demandé aux Perdus qu’est-ce que c’était qu’une Famille, pourquoi ce n’était pas pareil que des amis.

Mais, le plus souvent, ils ne se souvenaient pas.

Et quand ils restaient muets, comme surpris par leur propre silence, Sindri voyait sur leur visage ce qu’il venait de surprendre sur celui de Dude : une interrogation un peu effrayée, lancinante, comme s’ils s’étonnaient de ressentir une vague douleur dans une zone normalement anesthésiée. Il y avait une sorte de honte, aussi, comme une culpabilité à l’évocation de ce monde où Peter était allé les chercher. Ils paraissaient malheureux. Et le centaure en était d’autant plus peiné qu’il ne le comprenait pas : pourquoi le Cœur les aurait-il enlevés à un univers qu’ils regretteraient ? Cela n’avait pas de sens. Peter n’était pas cruel.

Du moins, Sindri l’avait longtemps pensé. Depuis la Canicule, les choses n’étaient plus tout à fait les mêmes.

"Je suis confus, Dude ; je ne voulais pas…"

"Et toi tu t'appelles comment ? T'es un centaure ? Un homme-cerf ?"

Sindri cilla, un peu déstabilisé par le soudain changement de ton du garçon, mais cela ne l’empêcha pas de répondre de bonne grâce, et avec un soupçon d’orgueil qui n'allait pas trop avec ses précédentes jérémiades sur sa patte blessée :

"Comme je l’ai brièvement mentionné tantôt, je me nomme Sindri, mais on me connait comme le Baron Forêt. Et je suis un homme-daim, jeune homme; ami des fées et membre de la Cour de la Reine Mab. A n’en pas douter, tu as dû entendre parler de moi ?"