Le lièvre crépitait doucement sur sa broche, les gouttes de graisse enflammées diffusant leur délicieux arôme à travers le petit campement. Le Rouge ne s'était pas rendu d'à quel point il était affamé mais, à présent, la perspective de viande chaude suffisait à le faire saliver.

"Hé."

Il releva les yeux vers Tool, abandonnant brièvement la botte qu'il était en train de décrotter, presque content de cette interruption dans leur contemplation culinaire. Il n'y avait pas à dire, l'estomac contrôlait l'homme.

"Mmh ?"

Le russe sembla peser ses mots et Scar sentit son insouciance se changer en appréhension.

"C'est vraiment une drôle de coïncidence qu'on les ait croisés, hein ?"

Le Chef soupira presque son soulagement en entendant la banale question, se disant qu'il se montrait vraiment ridicule à être autant sur les nerfs. Il haussa les épaules tout en recommençant à frotter sa botte d'une poignée d'aiguilles de pin, essayant vainement de déloger la boue qui y était incrustée.

"C'est vrai, ils ont eu de la chance que tu les entendes. Surtout la chienne."

La chienne, il fronça les sourcils, ça n'allait vraiment pas. C'était trop impersonnel. Désignant le chat sur les genoux de l'Artisan d'un mouvement de tête, il demanda:

"Tu vas lui donner un nom ?"

Ils n'avaient encore discuté d'aucune notion de propriété mais le choix semblait s'être fait de lui-même. Le Rouge se voyait mal assorti au fier et beau félin, il préférait de loin la compagnie de bonne nature et fidèle des chiens.

Ayant à nouveau mis son ouvrage de côté, Scar observait le pelage blanc et frisé se gonfler et s'abaisser lentement au rythme du souffle de la chienne endormie près du feu. À cette vision, une terrible vague de culpabilité vint le noyer sous ses remous.

Comment osait-il discuter affectueusement de l'adoption d'un animal quand il abandonnait ses Sentinelles et les laissait mourir ? Quel égoïste il faisait à se réjouir d'un bon repas quand Fail pourrissait à la merci des charognards et que Shark se retrouvait peut-être prisonnière des Pirates ou pire créature. Même le but premier de cette quête était dégoûtant de nombrilisme.

Son estomac se remplit de pierres et soudain l'odeur du lièvre carbonisé lui donna la nausée. Il avala avec peine une salive qui lui paraissait déjà teintée de bile.

Au passage, Scar se rendit compte n'avoir pas écouté la réponse de Tool, pour peu que celui-ci lui en ait donné une. Qu'importe, il lui annonça plutôt, forçant les mots à travers ses lèvres comme un homme à l'agonie:

"Il faut peut-être que je te parle de quelque chose..."

De suite le Sentinelle regretta son impulsion. Il songea à ne finalement rien dire mais ç'aurait été une réaction d'enfant. Ce qu'ils n'étaient pas. Malgré tout. Il devait au moins cette explication à Tool et le détour et potentiels dangers qu'elle impliquait.

Ce que Scar ne comprenait pas, c'était pourquoi l'Artisan paraissait si mal à l'aise. Celui-ci semblait même tout faire pour éviter son regard, fixant les yeux une fois sur son chat et l'autre vers le feu et le lièvre qui brûnissait encore, remplissant les silences d'une moquerie grésillante.

Qu'est-ce que le russe craignait ? La révélation que le Rouge s'apprêtait à faire ne concernait que sa honte et son incapacité à être un vrai Chef. À quoi Tool s'attendait pour montrer autant de réticence ? Ou alors...

"Oh."

À son désarroi, Scar se sentit rougir face au malentendu et pria pour que le crépuscule masque son ridicule. L'espace d'un instant il fut outragé, presque en colère que l'Artisan ait pu penser qu'il aurait abordé l'autre sujet de cette façon. Il ne l'aurait même pas abordé tout court.

"Non, je..." il croisa les bras, maîtrisant mal l'instinct qui le poussait à fuir devant ce type de discussions "Je veux dire. Shark a disparue, Fail est mort, et c'est de ma faute. Et je me dis qu'il faudra que je passe au Port, au cas où."

Le Sentinelle avait mitraillé les informations décousue à la tête de Tool. Pour en finir le plus vite possible et changer de sujet. Il ne s'en sentait pas particulièrement soulagé.

Scar nota que le russe n'avait rien relevé de ses mots sur Fail. Et, peut-être, était-ce mieux ainsi. Il ne cherchait pas à ce qu'on lui dise que ce n'était pas sa faute, il prenait la totale responsabilité de ce qu'il avait fait - ou plutôt n'avait pas fait. Non, le Chef sentait au fond de lui une volonté malsaine d'en parler à Tool pour qu'il s'horrifie et l'insulte; qu'il le traite d'assassin et de traître. Tête baissée, il lui aurait laissé manier le fouet de sa pénitence.

« Non. Comment je pourrais être sûr ? Mais justement, qu'elle y soit ou non, il faut que je sache. Je peux pas me prétendre Chef et jouer la vie de mes Sentinelles sur j'avais un doute.

Ça devenait assez évident. Pour savoir s'il méritait encore, ne serait-ce qu'un peu, les responsabilités et les existences qu'on avait mis entre ses mains, il fallait qu'il retrouve Shark. Vivante. Entière. Dans le cas contraire, il laisserait sa place à Justice ou peut-être un garçon d'un autre groupe qui aurait le potentiel. Sans cette preuve qu'il avait encore une utilité pour les autres, jamais il ne pourrait regarder à nouveau ses gamins dans les yeux et leur distribuer ordres et tâches avec autorité, sûreté et cette forme de paternalisme qu'il éprouvait envers eux.

Le Rouge déglutit.

« Je suis désolé. » dit-t-il simplement, sans plus de précisions.

Avançant vers le feu, il en retira la carcasse trop cuite du lièvre, se mordant l'intérieur des lèvres lorsqu'il se brûla légèrement le dessus de la main au passage. Il était concentré, trop concentré. Comme si la tâche d'écailler les bouts de peau noircie avait eu le pouvoir de l'éclipser momentanément de la réalité.

Scar aussi espérait, espérait sincèrement et du fond de ses tripes qu'il la retrouverait. Leur quête revêtait d'autres atours, plus sérieux que cette potion qui au fond n'était qu'une raison de fuir, un besoin de ne plus penser, d'oublier dans le voyage et la survie. Le succès mitigé car, à mesure que son couteau raclait la chair brûlée, le Rouge se sentait plutôt de plus en plus affligé.

« Et, pour ce que ça vaut, je t'ai jamais considéré comme un mauvais Chef, hein. »

Surpris, méfiant, il ne se retourna pas vers le russe. Sûrement disait-il cela sans le penser vraiment, Scar savait que les gens étaient souvent prêts à apporter un réconfort hypocrite juste pour rompre une ambiance inconfortable.

Un contact froid le long de son cou le fit brièvement sursauter et vaciller sur ses jambes accroupies. Néanmoins, le Sentinelle reconnut rapidement la chienne qui était venue poser sa truffe contre sa peau, le poussant légèrement du nez d'une façon presque maternelle. Désormais à genoux, il se détesta de s'en retrouver aussi ému. Puis, la main enfouie le pelage frisé, il respira la douce odeur musquée de l'animal, le nez dans sa nuque.

« Merci. » répondit-il finalement au deux. Puis, plus particulièrement à Tool, un regard interrogateur dans sa direction « On se connaît pas pourtant, et j'ai pas été franchement sympa avec toi dans l'ensemble. »

Douce façon pour ne pas simplement dire qu'il s'était plus souvent comporté comme un connard avec l'Artisan que l'inverse.

Déposant le lièvre sur une grosse pierre qui leur servirait de table, il entama la découpe des pattes.

« Viens manger, on va devoir encore aller chercher du bois sec avant qu'il fasse entièrement nuit. »

Malgré son estomac noué, Scar songea qu’il était bon de manger. La viande était un peu trop cuite mais il la préférait ainsi, il avait trop connu le goût métallique du sang dans la bouche pour l’apprécier dans sa nourriture.

« Tu sais... je préfère largement les gens honnêtes et pas franchement sympas à ceux qui utilisent leur gentillesse comme une façade. »

Le Rouge acquiesça aux paroles de Tool qui venait de rompre le silence de leur mastication. Plus tôt, il n’avait pas réagi à la tentative d’humour du russe, un peu pris de court et ne trouvant pas de répartie. Mordre dans sa cuisse de lièvre avait été plus tentant et édifiant pour eux deux.

« Bref, c'est pas grave. »

Si, ça l’était. Mais sur le principe il était d’accord. Les gens qui se servaient de la bonté comme ruse dans le but de blesser étaient les pires des fils de pute.

« Tu peux continuer, je saurais encaisser. »

Donnant son os à ronger à la chienne, Scar fixa un instant l’Artisan, cherchant à savoir s’il était sérieux ou simplement stupide. Comment pouvait-il avoir des beaux discours une minute et lui dire de pareilles choses la suivante ?

« Qu’est-ce qui te prend de parler comme ça ? Ne dis jamais ça. »

Il n’était pas particulièrement énervé mais clairement offensé.

« J’ai pas besoin et encore moins envie de victimes. Dis-moi plutôt quand j’exagère, frappe-moi, envoie ton corbeau me filer un coup de bec... je sais pas mais accepte pas silencieusement, c'est dégueulasse. »

Le souvenir d'Eagle était encore vivace dans son esprit, le garçon le lui rappelant à chaque fois qu'il l'évitait ou baissait les yeux face à lui. Il détestait se savoir autant capable de violence gratuite.

Le Rouge songea qu'il s'était montré un peu brusque alors que l'Artisan avait simplement été gentil et compréhensif. C'est juste qu'il ne se voyait pas continuer sans mettre ce point au clair. Celui-ci particulièrement, il lui paraissait essentiel. Il n'avait pas envie que le russe se fasse de fausses idées et le prenne pour un type volontairement abusif. Il n'était pas de cette race-là et ne le serait jamais – il essayait de garder cette certitude - même s'il en avait le profil; il avait beaucoup de torts et de faiblesses mais pas ça.

Relevant finalement les yeux de ses mains jointes qu'il contemplait dans le silence depuis la fin de sa tirade, Scar osa un regard vers l'Artisan, ne sachant pas vraiment à quoi s'attendre. Avait-il été blessé par son ton ? Ou peut-être qu'il n'en avait rien à faire, déjà blasé – comme beaucoup - de l'entendre gueuler.

« J’ai pas dit que t'avais besoin de victimes, tu m'as pas l'air du genre. »

Il hocha la tête au rattrapage dont il ne savait pas s’il était réellement honnête ou si c’était juste pour limiter le conflit.

« C'est juste que je suis pas aussi fragile que j'en ai l'air. Je vais pas me briser si tu m'engueules. »

Un rire silencieux et dénué de joie secoua légèrement les épaules du Sentinelle.

« Je pense bien que tu fais pas exprès, d'être "pas toujours sympa". Et c'est pas grave, ça me va. »

Ça le touchait, d’une certaine manière, une telle acceptation. Mais ce n’était pas ce qu’il recherchait.

« C’est pas la question. Et puis je te considère pas comme fragile, loin de là, même si je donne peut-être l’impression de penser le contraire. »

S’en suivit un court instant où le Rouge médita sur ce qu’il allait répondre ou non. Ce n’était pas un sujet qui lui était facile d’aborder. Même avec Soul, alors que le Soigneur connaissait tout de son histoire, il avait ses réticences. Mais après tout, Tool le méritait bien après ce qu’il lui avait fait subir depuis le début de leur voyage.

« Et puis pas exprès ça ne justifie pas. Un con qui n’a pas conscience de l’être reste un con.  » il eut un bref sourire moqueur face à sa propre philosophie « J’ai pas envie d’en être un, c’est pour ça que je te disais que tu ne dois pas accepter. Déjà pour toi, bien sûr, mais aussi parce que j’essaie de m’améliorer. Dans la limite de ce que je peux devenir évidemment. »

Il avait vraiment de la peine à se mouiller, c’était affligeant. Trop apeuré par sa propre personne pour sortir des sentiers balisés de la conversation. Glissant les doigts dans le poil doucement frisé de sa chienne qui dévorait insouciamment son os à côté, il se lança néanmoins.

« Je ne sais pas ce que tu connais des rumeurs sur moi, et honnêtement je préfère pas savoir, mais j’ai pas toujours été comme ça. » il se rendit compte au moment de prononcer la phrase que c’était un mensonge « Enfin si, la majorité de ma vie en fait mais peu importe. Ce que je veux dire c’est que ce n’est pas inné donc je suppose qu’il y a toujours une possibilité de changer. Je me répète mais c’est pour ça que si j’exagère et que je me rends pas forcément compte, dis-le moi. »

Ses phalange se serrèrent dans la fourrure de sa compagne à qui il n’avait même pas encore donné de nom. Elle lui jeta un regard interrogateur et Scar relâcha un peu sa prise.

En regardant la maudite tente, il reprit « Ce qui est arrivé ce matin…je ne veux jamais que ça se reproduise. Je veux pas être ça. D’ailleurs je- je pense que je vais rester près du feu cette nuit. Comme ça tu pourras dormir tranquillement. »

Il avait perdu son fil et, de ce fait, avait l’impression de terminer lamentablement ce qu’il avait d’abord imaginé comme un effort d’honnêteté. Il préféra tout de même se taire et finir là-dessus que s’enfoncer encore davantage.

Bien évidemment qu'il ne l'en empêcherait pas, il avait failli le tuer le matin même parce qu'il avait eu le malheur de bouger pendant son sommeil. Après ça, qui refuserait son choix de passer la nuit à la belle étoile ? Pour tout dire, Scar était même étonné que Tool n'ait pas exigé de dormir seul avant qu'il ne le lui propose. Il aurait été dans son droit, et puis, c'était sa tente.

Concernant le reste, le Rouge avait l'habitude de fonctionner avec un minimum d'heures de repos. Rien de neuf, il irait le réveiller deux ou trois heures avant l'aube pour qu'il prenne un tour de garde.

«...... j'aurais pas dû réagir aussi fort, tout à l'heure. Mais j'aime vraiment pas qu'on me touche, c'est plus fort que moi. »

Il avait de la peine à regarder l'Artisan en face pendant longtemps. Déjà par peur de trahir une émotion au fil de la discussion qui le trahirait lui-même mais aussi à cause des yeux clairs du russe qui, une seconde offraient une attention concentrée et l'autre semblaient perdus dans une autre réalité. Néanmoins, cette fois, le Sentinelle fut trop pris de court pour bouger et dévisagea franchement son acolyte. S'il y avait quelqu'un dont il y avait quelque chose à redire au comportement, c'était bien de lui qu'il s'agissait et non de Tool.

Ne voulant d'une excuse non méritée, Scar ouvrit la bouche pour rétorquer que non, bordel de merde, il avait manqué de lui briser la nuque alors il avait bien le droit de se défendre...mais se tut finalement. Il ne voulait pas se répéter encore une fois et puis il commençait aussi à s'agacer de son propre apitoiement.

« Mais je te le dirais. Si t'exagères, je veux dire.
»

« Hein ? » noyé dans sa réflexion, le Rouge n'était pas parvenu à retenir l'exclamation. Il avait entendu, pourtant. Il bafouilla « Ah oui. Merci. Je sais que c'est pas très amusant comme demande, mais ça m'aidera. »

Un rattrapage comme il pouvait.

Allongeant le bras, Scar saisit une bûche épaisse qu'il nourrit au feu. Ils avaient un bon tapis de braises rouge foncé et du bois dense qui brûleraient lentement. Avec un peu de chance, ils en auraient assez pour tenir jusqu'au lendemain.

Sur cette satisfaisante constatation, le Chef se leva et s'étira vers le haut avant d'ajouter à la conversation déjà terminée « Je comprends, tu sais. Par rapport au contact des autres. »

Sans extrapoler et parce qu'il n'aurait pas su dire plus, il ramassa son sac et le jeta par-dessus son épaule.

« J'ai repéré un petit étang vraiment pas loin en chassant. Il a l'air plutôt propre, je pense que les fées l'entretiennent. Tu devrais en profiter. »

Un sourire joua brièvement sur ses lèvres à l'idée d'être surpris par des fées en pleine action de laver sa crasse dans leur joli étang. Entre la moiteur de la jungle, la poussière de l'Ossuaire et les restes de sa chasse, il ferait sans doute s'enfuir les délicates créatures.

Parfois, il était bon d'être humain et sale.

C'était con, con comme lui qui n'avait pas cru le russe, mais parfois Scar oubliait à quel point le folklore était ancré dans l'Île. Il gardait, repérait les ennemis, mais s'intéressait peu aux petits peuples endémiques du pays. Scié, il assista à la scène du corbeau descendant en piqué vers les trois gnomes, tourbillon de plumes noires sur tissu rouge. Visiblement, il s'agissait des mêmes individus que Tool avait accusé de vol et pour lesquels il l'avait engueulé.

Glissant un oeil vers l'Artisan qui avait le visage suffisamment tourné pour qu'il ne voit pas son expression, le Rouge se demanda s'il aurait trouvé une lueur de satisfaction triomphale dans les yeux de celui-ci. À sa place, il n'aurait sans doute pas pu s'empêcher de ressentir un peu de la chaleur d'avoir été donné raison par le cours des choses. Dans sa situation, il avait le choix entre le remord, la mauvaise foi et la honte silencieuse.

« En même temps, qui aurait cru ça ?» marmonna-t-il. Mauvaise foi donc.

« Je tiens à préciser que ces nains sont des clients, pas des amis. »

L'oiseau-chat ! Le Sentinelle l'avait presque oublié. Pourtant la créature était du genre à marquer les esprits, toute droite sortie d'un conte pour enfants.
« Des clients ? » il avisa le contenu de la brouette « Ah. On a pas d'argent. »

Acheter. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été approché par le concept de commerce.

« Pffeuh l'argent ! » la chimère chuinta « C'est bon pour les pirates et leurs catins. Moi je marche au troc messieurs. »

Ça il comprenait déjà mieux, mais se rendit aussi compte qu'ils n'avaient rien ayant une réelle valeur d'échange. Et il était rebuté à l'idée de délaisser l'une de ses lames. Mais après tout, le marchand était une chimère. Peut-être que leurs restes du lièvre de la veille seraient une monnaie d'échange plus efficace qu'un objet rare. Il pouvait toujours espérer.

« Et qu'est-ce que vous vendez ? »

La créature dévoila de belles canines à l'intérieur d'un museau presque aquilin.

« Tout ! Approchez messieurs les Garçons. J'ai des potions pour les boutons, quoique le joli éphèbe n'en a vraiment pas besoin. » elle le fixa soudainement et Scar retint à peine un pas en arrière « Toi par contre, je peux rien faire pour toi. Mais j'ai toujours des philtres d'amour si tu veux. Ou le calendrier du Port, si tu vois ce que je veux dire. »