Résumé:

Résumé :

Colibri, contrairement à la fée des forêts, n’a pas fait dans le détail et s’est élancé pour porter secours à Poncho, qui semblait visiblement tiré d’affaire. En voyant le déroulé des événements, Écorce pousse un soupir, sort de sa cachette et finit par s’asseoir sur une branche en contrebas. Elle s’étire, mais n’en perd pas moins sa vigilance. Mab s’est montrée, mais Écorce ne l’a pas vu défaillir - heureusement pour elle, sans doute. L’Archéologue était déjà morte d’anxiété, car elle avait bien senti que le Givre avait affaibli sa Reine. En portant son regard vers les Fées, elle n’aperçoit pas Kei qu’elle a presque abandonné pour tenter de porter secours à Poncho. S’est-il débrouillé comme il le souhaitait ? Elle l’espère.

A son tour, la petite fée se dit qu’il n’y a plus grand chose à faire, et elle avise du regard les enfants qui s’étendent dans la clairière. Il n’y en a qu’une qui remonte dans son estime : Melissa, qui contrairement aux autres, a été la première à prendre la peine de se présenter, et de les saluer. Les enfants polis se font désormais si rares, dans le Monde Ordinaire ! Ce n’est pas parce qu’ils sont jeunes qu’ils sont dispensés de dire bonjour, après tout. En guise de récompense, Écorce trace un cercle invisible du bout de ses doigts : une épaisse couronne de lierre se forme alors sur la tête de la gamine. Celle-ci était visiblement loin de s’y attendre, d’autant plus que son attention était concentrée sur Caroline, posée aux pieds d’un autre enfant.

Melissa a l’air ravie, au grand bonheur d’Écorce qui, l’air de rien, n’a pas perdu son fier plaisir d’émerveiller les humains. Mais aussi de les taquiner : car tout ce que les autres - les plus impolis et les plus indiscrets - auront mérité, ce sont les chatouillis et les démangeaisons des herbes folles et des épines de sapins portés par l'Archéologue.

Résumé:

Oh, c'est tellement excitant... et ça fait peur en même temps, tout ce qui se passe. Mais, ça reste excitant tout de même, et c'est cette émotion qui prédomine pour l'instant chez la jeune Domestique.
Enfin, jusqu'à ce qu'un des enfants autour du feu de bois de fortune près duquel ils s'étaient posés, une petite fille, ne les remarque. Ah ! Était-ce à cause de sa robe blanche trop voyante, ou du fait qu'elle était probablement moins bien cachée que les autres, qu'ils s'étaient fait repérer ?

Peur, panique. Lynn ne réfléchit pas plus d'une milliseconde, et, oubliant qu'elle avait des ailes, elle partit se cacher en courant derrière l'arbre le plus proche. Couverte par les feuilles d'un buisson qui se trouvait à côté, elle s'assit et ramena ses jambes contre sa poitrine, son petit cœur battant à la chamade.
La fausse petite Fée était tétanisée. Totalement paralysée par la peur d'avoir tout fait rater, elle se détacha involontairement de sa mission et de la réalité, sans faire attention à la suite des événements.

Ah, elle n'était décidément qu'une incapable ! Si elle n'avait pas participé, qui sait, peut-être qu'ils ne se seraient jamais fait repérer. L'idée que ce n'étit peut-être pas de sa faute ne l'effleure même pas... et elle n'ose pas non plus sortir de sa cachette pour confirmer ses craintes.
Encore une fois, l'ex-Mère apprentie des Raccommodeurs choisit de fuir les ennuis et de ne pas assumer ses actions. C'est tellement plus simple de s'évanouir dans le paysage jusqu'à ce que le calme ne revienne ! Mais cette fois, c'est différent : personne n'est là pour lui ouvrir sa porte...

"J’en ai attrapé un !"

De quoi ? Qui ça ? Comment ? Oh non...
Le Loir lève la tête, piquée par la curiosité. Il s'est passé un petit bout de temps depuis qu'elle était partie se cacher... non ? Elle devait absolument voir ce qui se passait. Parce qu'il se passait bien quelque chose, et là, ce n'était probablement pas de sa faute.
Lynn ne se rendit même pas compte de ce qui avait pu changer chez elle. Elle ne vit pas non plus que les autres, les pas-Fées, s'amusaient à faire des étincelles, déplacer des feuilles sans les toucher, ou ce genre de chose. Ce dont elle aurait pu être capable restera à jamais un mystère.

Se rappelant, seulement maintenant, que ses ailes n'étaient pas que de la décoration, l'américaine décolle, se posant sur une branche d'arbre assez haute afin d'avoir une vue sur ce qui se passait en contrebas sans être vue elle-même.
Elle faisait même en sorte de ne pas briller trop fort, regardant les autres s'activer en contrebas. La nature semblait se modeler, et une des Pardues, celle avec plein d'ailes, se rapprochait dangereusement des enfants, eux-même regroupés autour de... quelque chose.

C'était dangereux... mais encore une fois, bien que Lynn aurait bien voulu arrêter la fille, elle se retrouva incapable de bouger. Alors elle regardait simplement la scène...
... avant de prendre peur lorsque le paon blanc sème la zizanie dans le petit groupe avant de disparaître dans le ciel. Ne tenait-il pas quelque chose...?

Timidement, la Domestique sort à nouveau de sa cachette. Et lorsqu'elle voit une petite lumière essayer d'attirer l'attention d'un des enfants, suivie par d'autres plus loin, elle s'approche à son tour, prenant son courage à deux mains.
Voletant lentement, elle se pose parmi ses congénères et esquisse une petite révérence, plutôt gênée, et surtout impressionnée par la différence de taille entre eux et les humains "normaux". Maintenant, vu comme ça, sa taille véritable lui manquait un peu. Bien que, c'est tellement plus facile de se cacher ainsi...

- Ah ! C'est chaud.

Ladite chaleur se trouve au niveau de son cou. C'est son collier, ou du moins, le cristal qui y est attaché, qui s'est mis à briller d'une lumière blanche et pure.
Le Loir le regarda longuement. La lumière était belle et l'appaisait... mais ce n'était probablement pas grâce à elle qu'il brillait autant.
Sur toute la durée de l'expédition, elle s'était montrée bien inutile, et cela la peinait. Elle n'avait fait que se morfondre jusque là... mais c'était si difficile de penser à autre chose. C'était comme si la tristesse l'avait accablée tout du long...

Voir les enfants, avec qui elle n'avait finalement pas interagit longtemps, lui fit un pincement au cœur. Mais ce qui l'accabla plus encore fut de voir, du coin de l'oeil, qu'une des pas-Fées avait tenté de s'éclipser, bien vite ramenée, en un coup de vent, par la plus petite des grandes Dames.

- Votre place n'est plus ici, jeune fille. L'Ordinaire ne vous appartient plus. C'est la leçon la plus dure que le Jamais vous apprend.

Le Loir aurait préféré ne jamais entendre ces mots. Ce sont eux qui finirent par faire couler les larmes de peur, de déception et de tristesse qu'elle avait eu bien du mal à retenir jusque là.
Elle aurait probablement pu partir, pourtant. Elle se trouvait dans le Monrd Ordinaire, elle avait ENCORE son OMBRE, mais... mais elle était une Fée !
Une fausse Fée qui allait devenir vraie Fée si elle restait ici ! Si elle n'avait pas été sous cette forme, elle aurait probablement pu repartir... et ce constat poignant la fit pleurer, longtemps, longtemps, silencieusement, un peu a l'écart pour que personne ne vienne la voir pour lui demander ce qui n'allait pas.

Même le temps du voyage, Lynn fut inconsolable. Volant à la traine, elle n'arrivait à empêcher ses larmes de couler. Le fait de savoir qu'elle n'avait, encore une fois, pas pu retourner dans le Monde Ordinaire, ainsi que son inutilité accablante lors de cette petite escapade, l'accablaient.
Elle n'aura rien d'interessant dont elle pourrait se vanter auprès de son Tonton. Et elle allait probablement passer un moment à s'isoler, histoire d'oublier au plus vite ce qi venait de se passer.
Si elle se faisait, petit à petit, une raison, elle ne pouvait pas se résoudre à être heureuse de rentrer dans ce qui serait, probablement, à jamais sa maison :

Leur Île-Prison fantastique.

En bref:

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