Tison
☼ Fée des Feux ☼
✘ AVENTURES : 8 ✘ SURNOM : La Gigue ✘ AGE DU PERSO : Adulte
✘ DISPO POUR RP ? : Doucement mais surement. ✘ LIENS : Vivre au sépia d'anciens souvenirs.
| Sujet: Tison - Hole in my soul Dim 4 Oct 2020 - 13:26 | |
| - NB:
Ceci est une évolution directe de ce qu'il fut. Pour les curieux.ses, l'ancienne fiche est là.
Tison Les Trucs | Surnom : La Gigue Groupe : Fée des feux Age : Adulte Rôle : Ame Damnée de Mab | Les Révérences Il fait beau, chaud. Il est au Volcan, bien sûr, et y attend ses frères. Ils ont prévu d'aller se promener ensemble. Un petit moment tous les trois, et même Cendre avait bougonné que pourquoi pas. Tison dodeline de la tête avec un petit rire, et commence à danser au son d'une mélodie connue de lui seulement. Des arabesques voletent ça et là au rythme de ses mouvements. Un pas, deux, trois, et le voilà qu'il tournoie avant de presque tomber faire un câlin à son copain Volcan. Il est chouette, Volcan. Toujours là pour lui, toujours présent. Et puis même que s'il tombe dans son cratère, eh bah il se brûle pas ! C'est pas beau, toussah ?
Mais cette fois il ne tombe pas, non. On le rattrape, on le redresse. Des voix qui se font entendre, mais Tison ne comprend pas trop les mots. Il a peut-être un peu trop abusé de Fumée, hm. Mais elle est si gentille, aussi, la Fumée. Elle lui rend visite, et elle lui dit des jolis mots doux et elle le réconforte. Gentille fumée, jolie copine et ses volutes d'amour. La Gigue se retourne, et il voit ses deux frères. L'un paisible, l'autre déjà fulminant qu'il ait failli tomber.
- Weeeeeeee !
Un rire à nouveau, et Cendre n'a pas le temps de crier que déjà Tison l'attrape d'un bras pour un câlin. Fournaise n'échappe pas à l'attaque non plus et le voilà captif à son tour de la tendre emprise de leur grand frère. Grand par la taille uniquement, puisqu'ils sont nés en même temps. Trois rires de triplés, trois fées qui naissent. C'est pas un miracle, ça ? Et Tison rit, il est heureux avec eux. Rien ne peux aller mal.
Après un moment, il les relâche et se met à tourbillonner, tourbillonner et oop il tombe il va tomb-
SBAM !
- Urgh..
A terre, Tison est étourdi. Clignant des yeux, il lui faut un moment pour se ressaisir. Autour, tout est calme, silencieux. La pénombre l'accueille, comme pour mieux contraster avec son rêve si lumineux. Se relevant avec un grognement douloureux, le fé se tâte le visage : de toute évidence, il est tombé de son lit dans son sommeil. Ce n'est pas le réveil le plus délicat, mais la véritable douleur est ailleurs.
La Gigue s'assoit, dos au sommier, et contemple l'habitat. C'est vide, c'est mort. C'est silencieux mais si plein de rires, de conversations, de souvenir. Tison a toujours vécu ici, et il avait eu la chance que ce soit dans l'enceinte de l'Archeville lorsqu'elle fut créée. Toute cette orgaisation nouvelle le déroute encore un peu, d'ailleurs. Mais c'est toujours moins douloureux que de se réveiller d'un moment avec ses frères pour réaliser qu'en réalité il est seul dans le logement qu'ils partageaient. Il sait qu'il faudra du temps, sans doute, peut-être. Dire ça sur une île ou justement le temps n'existe pas est un peu osé.
Au bout d'un moment, le fé se relève. Met lentement de l'ordre dans son logement, pas trop vite parce qu'il a les jambes un peu faibles et les sens encore de coton. Ce rêve lui colle à la peau, c'est à la foi doux et cruel. Il aurait pu partager l'espace avec d'autres pour ne plus être seul, mais non. Ca lui semble.. Non. Cet espace leur appartient à tous les trois. Il n'est pas prêt à laisser quelqu'un d'autre envahir les lieux.
Tison se complait dans la solitude sans que ça ne soit toujours très bon pour lui, il faut dire. Ca lui semble juste plus simple que de passer à autre chose. Beaucoup d'évènements se sont passé entre temps, mais comme il a dormi la plupart du temps.. Allons, qu'importe. Passons. Ce n'est pas si important. Alors il nettoie consciencieusement les espaces communs et les deux chambres vides (pas la sienne, pas autant). Comme si ses frangins étaient en voyage et qu'il voulait garder l'endroit accueillant pour leur retour.
Il va falloir partir, il a des courses à faire pour la Reine. Mais avant ça, un dernier rituel. Une dernière tache d'importance. Ouvrant un bocal de bois, Tison en sort deux flocons de ce qui semble être un genre d'herbe avant de refermer précautionneusement le contenant. Puis, les deux miettes végétales toujours dans sa main, le voilà qu'il regarde et cherche sur son bras quelque chose. Visiblement ça ne convient pas, alors de sa main libre il soulève son t-shirt tissé en duvet de bourdon et ausculte son abdomen. Toujours rien ? Pff. Rendu un peu bougon par cette infortune, il se met a tâter ses épaules, son co- Ah ! Avec précaution, la Gigue dépose les deux éclats de Fumée dans une légère crevasse que formée à la base de son cou. Ces petites plaies sont fréquentes, chez lui, et changent toujours de forme et d'endroit. C'est comme ça depuis son réveil dans le Volcan, il s'y est fait.
Son attitude s'adoucit imperceptiblement alors qu'il referme doucement la légère blessure. Comme on réchaufferait de la roche, comme on sculpterait la lave au gré des besoins. Ses mouvements sont à peine plus fluide alors que la Fumée le parcourt. C'est toujours plus raide qu'avant son sommeil. Tison ne danse plus sur un coup de tête, ou si rarement. Il ne s'esclaffe plus de la moindre brise, n'a plus le pas trainant et le corps qui fond. Tison se tient droit désormais, presque rigide. C'est peut-être parce que son corps est devenu roche volcanique, peut-être parce qu'il a perdu de cette inscouciance qu'il partageait. Parfois, pourtant, le fé se laisse un peu plus aller et il esquisse quelques pas de danse, il joue avec ses arabesques de feu comme autrefois. Il reprend presque vie, retrouve presque son éclat. C'est dans ces cas-là qu'il retrouve cette fluidité de mouvement qui le caractérisait, et son corps lui-même semble fondre pour accommoder de cette gymnastique qui ne lui est plus coutumière. Mais ces moments d'abandon sont rares. C'est avec eux qu'il préférait les partager.
Tison soupire, et achève de se préparer avant d'aller vaquer à ses tâches. Un grigri à ca ceinture, souvenir d'un amour passé, et le voilà qui sort. Son allure et ses habits sont à l'image de ce qu'il est devenu : sobres, sombres et pragmatiques. Son air débraillé a été enterré avec sa vie d'antan. Il est désormais présentable, se tient droit, et ne babille plus. Un fé docile, un fé responsable et fiable pour la plupart des tâches qu'on lui confie -en tout cas davantage qu'avant.
Un fé accompli, oui : mais à quel prix ?
L'Unique au monde Tison est grand, pour un fé, et avoisine la vingtaine de centimètres. Son port était avachi, mou, presque liquide. Mais aujourd'hui il se tient droit, est est presque rigide au contraire. Sa voix estt traînante, grave, très modulable et rocailleuse. Mais si aupraravent elle était ensoleillée de l'amour des autres et de ce monde incroyable, elle est désormais sobre et usée. Quand il reprend un peu vie et s'anime à propos de quelque chose, on y retrouve toutefois des accents de qui il fut. Il porte toujours à sa ceinture le grigri de Nolwenn, et regrette de ne pas avoir de grigri pour ses frères et Nebuleuse.
La Gigue est plus calme, plus discret qu'avant. Il parle moins, mais répond en général quand on lui adresse la parole. Souvent, il reste seul avec ses pensées ceci-dit. Tison bouge moins, danse moins. Lui qui était vie et mouvement apprécié désormait l'immobilité et l'écoute de ce qui l'entoure. Il a toujours contemplatif d'une certaine façon, mais maintenant il partage moins ce qui l'anime. Il continue d'aimer le monde et les gens, mais préfère ne pas s'y attarder. Il a le sentiment que rien n'est fait pour durer, au fond.
Sa peau, qui a toujours été grise, est devenue rugueuse et crevassée depuis son sommeil au sein du Volcan. C'est comme s'il était fait de lave refroidie. Ca et là, les replis et mouvements de ses reliefs font de légères crevasses au jaune orangé brûlant d'où de la chaleur émane. Ca fait mal parfois, quand il ne fait pas assez attention et que son derme rocheux se fissure involontairement. Mais ce n'est pas si grave, et puis de toute façon elles se referment. Il est constamment en changement à cause de ça, ses plis et plaies évoluent, changent de forme et d'endroit. Quand il dort, on dirait un peu une statue.
Il a toujours eu des cornes comme ses frères. Fournaise avait une large ramure imposante, Cendre de petites piques de diablotin, et Tison de longues cornes tout en hauteur et finesse. Il les aimait bien, ses cornes, même si ce n'est pas si courant. Ou peut-être justement pour ça, en fait. Quand il s'est endormi dans le volcan, elles ont naturellement fusionnées avec celui-ci. Si bien que lorsqu'il s'est réveillé et s'est relevé, elles se sont brisées. Une partie est restée avec le Volcan, peut-être en souvenir. Leurs extrémités sont en éclats et brillent toujours de cet orangé qui rappelle la lave. D'ailleurs, si on s'en approche trop, ça brûle.
Quand il se sert de sa magie, ses crevasses reprennent vie et il se réchauffe tout entier, retrouve une fluidité de mouvement plus naturelle. Sa poussière de fée n'est pas sans rappeler la cendre bien qu'elle soit encore écarlate. Tison consume encore de la Fumée, mais Il n'en abuse plus comme auparavant, ceci dit. En partie parce que les plantes sont désormais une denrée rare, en partie parce que cette fuite lui semble vaine. Ca ne l'a pas empêché de souffrir et de pleurer ses pertes, après tout. Quand il prend de la Fumée il ne l'inhale plus, ou rarement : désormais, il préfère jeter quelques miettes de la précieuse herbe directement dans une de ses crevasses qu'il referme soigneusement pour ne pas gaspiller.
Ses ailes ne sont pas sans rapeler des flocons de cendre. En plus des reflets violets propres à son genre, on peut y voir par instant une rougoyance qui les parcoure, comme des nerveures Depuis son réveil, ses ailes ont un peu changées. Tout comme lui, elles ont perdu en légèreté et semble un peu plus fossilisées. Son vol, heureusement, ne perd pas en agilité. Mais ça le fatigue davantage de voler. C'est peut-être le temps qu'il s'habitue à nouveau à voler longtemps. Du moins, c'est ce qu'il veut croire.
Tison ne se pose pas de question de moralité sur ce qu'on lui demande de faire. Il obéit à Mab, voilà tout. Ca lui donne un nouvel objectif, à défaut de savoir s'en donner un lui-même. Profondément loyal et dévoué à sa Reine, il effectue toute tâche qu'elle lui confie. Le fé ne sait pas s'il aurait préféré dormir ou non, mais le Manoir lui plaît et ses habitants l'intriguent. Et puis ils ont des dents pointues, comme lui. Peut-être qu'il est une sorte de cousin ? De variante féérique des Vampires ?
Tison est toujours sujet à la Sombreur, mais différemment. Auparavant c'était par crises. Il devenait incontrôlable, un véritable brasier féroce qui tranchait avec sa personnalité d'ordinaire chaleureuse et aimante. Depuis son réveil, Tison est altéré. La Sombreur aujourd'hui est latente, plus discrète mais présente en latence. Ce sont les moments d'éclats et de joie simple et profonde qui au contraire sont devenus rares, alors qu'ils constituaient son quotidien aupravant.
L'île Comment vis-tu ta vie à Never Never Land ? Triste. Gris. Je suis l'endormi éveillé, l'âme endeuillée de mes rêves fanés. Jamais je ne les retrouverais, je le sais. Et c'est triste, et moche, et injuste. Je dormais dormais, pour oublier, et puis on m'a sorti de mon cocon d'oubli. Depuis je travaille à une quête qui n'est pas mienne. Indispensable pourtant, alors je suis les courants qu'on m'indique. Oublié le repos, adieu innocence. C'était une autre vie, un Tison oublié. J'étais Miracles et Douceur, je suis Silence et Devoir. Au moins ca occupe. Qu'éprouves-tu pour l'Ordinaire ? Un même ciel, et une même chiée d'étoiles éternuées par le Volcan. Volcan gentil, volcan mon ami. Mais l'Ordinaire en soi m'indifère, il n'a rien à m'offrir. L'Ordinaire il est inutile, alors je le laisse dormir loin de moi. Que représente Peter Pan pour toi ? Et le capitaine Hook ? Cousin fée, malmené lui aussi. Triste, tous ces rêves perdus. Un jour je danserais pour lui, pour lui réchauffer le coeur enneigé.
Hooky Cookie, heeeeeeehhhhhh. J'm'en fous. C'est qui ? Niveau importance, j'veux dire : heh. Bleh. Développe ta chronologie en dates ou en intrigue : Intrigue 3, La Nuit des Horreurs. Né avec ses deux frères d'un rire de triplés pendant la nuit des Horreurs. Comme ils sont de jeunes fées ils ne s'aventurent pas trop dehors. (Et Tison étant Tison, il ne capte pas trop pourquoi c'est si grave, tout ce bordel là.)
Intrigue 4, la Canicule. Fé de feu ayant pour charge de veiller son ami le Volcan.
Il perd beaucoup de proches : - Nolwenn, tendre bien-aimée, est tuée par des petits papiers volants et brûlée lors de la contre-attaque (c'est une tresse de cheveux de Capri mais elle était précieuse et Tison l'aime, ok ?). A noter qu'il a toujours avec lui le grigri offert par Capricorne pour avoir les cendres de Nolwenn avec lui. - Fournaise son paisible de frère, bien qu'il soit fée de feu, succombe lors de la Canicule. - Cendre, son tempétueux de frère, disparaît sans laisser de trace. - Nébuleuse, son Espoir, meurt de vieillesse au bord du Volcan.
Suite à toutes ces pertes, Tison inconsolable reste Volcan pour juste s'oublier dans la Fumée (sa drogue) et devient plus ou moins une épave. Le Volcan l'acceuille en son sein et Tison hiberne dans les parois de celui-ci. Il devient une part intégrante du Volcan -et disparaît en quelque sorte.
Intrigue 5, la Pluie. Il est devenu part intégrante du Volcan, où il sommeil tout le long.
Intrigue 6, Le Givre. Après le terrible sacrifice des Sylvains et de toute une génération de fée pour créer un cocon autour de Peter, une alliance secrète entre Mab, O et Dracula est montés. C'est suite à leur première réunion où sont posées les bases de leur projet qu'elle va réveiller Tison. Depuis, il est son âme damnée, à effectuer sans broncher les tâches qu'elle ne peut ouvertement ordonner. Le Bout d'aventure Noir.
Conscience.
La roche qui s'ouvre devant lui, et la lumière qui l'aveugle avant même qu'il ne la voit. Tison reste immobile, yeux clos, et perçoit un à un ces changements, ces sensations. On l'appelle, il le réalise avec un temps de retard, mais quelque chose ne va pas. Ce n'est pas cette voix qui devrait l'appeler. Tison n'ouvre pas encore les yeux, il ne veut pas même s'il sent la radiance à travers ses paupières frémissantes. Il fait soudain froid, il le sent : sur son visage, son torse, tout le devant de son corps qui n'est plus protégé pas la roche. Ca fait presque mal, mais quelque chose lui dit que non ce n'est pas de la vraie douleur, ça. C'est un peu menaçant, comme sentiment. Comme si la vraie Douleur était là, qu'elle rôde et bientôt lui rendra visite.
Pourquoi est-ce que cette voix le dérange ? Pourquoi cette impression qu'elle n'est pas la bonne ?
Doucement le fé reprend conscience de son environnement, à défaut d'avoir les idées claires. Un frémissement le parcourt, sans doute le premier mouvement qu'il fait depuis.. Oh. Si longtemps. C'est différent, sans qu'il ne sache en quoi. Peut-être parce que son corps est plus pesant, que le sommeil s'est encrouté sur lui et a pris forme. Avec un long soupir, le fae accepte enfin de voir le monde. Ils seront surement là aussi, avec cette troisième personne qu'il ne reconnait pas. Peut-être qu'on le réveille pour ça ? Pour vous présenter ? Oh, comme c'est gentil ! Un léger, léger rire se fait entendre quand il te voit, et brusquement s'arrête.
Il te voit, ça y est, toujours enraciné à son cher copain Volcan. Mais surtout, surtout, il ne voit pas ses frères. Où sont-ils ?
C'est là qu'elle arrive, sa grande, sa terrible, son immuable compagne : Douleur.
Le monde autour de lui s'effrite, se délite, mais personne ne le voit. Personne ne le sent, puisqu'il s'agit de son monde à lui, Tison. Ses yeux s'ouvrent grands quand il réalise que ses frères ne viendront pas. Qu'ils ne sont plus là, à part dans son coeur et peut-être dans le tien, Mab. Mais Tison s'en fiche, Tison n'a pas le temps de s'intéresser à toi. Tison suffoque, il manque d'air. Sous le choc, alors que ses souvenirs maintenant l'assaillent, Tison crie. Il hurle, pleure des larmes de lave, s'arrache sans douceur à ce qui fut sa cachette pendant tout ce temps. C'est une nouvelle naissance dans la douleur, un peu comme une nouvelle mort.
Le fé est prostré au sol, à tes pieds Mab, et il crie, il sanglote, il est dans les bras possessifs de Douleur. Sa peau, qui était devenue de roche à force d'oubli de soi, craque et s'ouvre de crevasses à vif alors que le Volcan tremble et gronde de concert. Les cornes de Tison se répandent de mille éclats au sol. Il les a brisé en s'arrachant à son tendre cocon, et les pointes de celles-ci sont restées enlacées avec la roche. Même lui, il n'arrive pas à rester entier. Sans Cendre et Fournaise, comment le pourrait-il ?
C'est là que tu poses ta main sur lui, Mab. Ou bien peut-être qu'il ne la sent qu'avec un temps de retard. Peut-être que tu es là depuis le début, et que son coeur en miette avait caché ton éclat doux. Tu lui parles, et entre deux sanglots le fé essaye de t'écouter. Il innonde le sol, c'est le désordre. De ses cornes meurtries menace de s'écouler la même douleur liquide, petite lave qui refroidit juste assez pour ne plus verser, sans pour autant cesser de rougeoyer. Ses grands yeux d'ambre te fixent, essayent de comprendre.
Tu as besoin d'aide, Mab ? Toi ? Alors que tu es la Reine, que tu as tout un peuple à tes ordres, c'est de lui précisement que tu as besoin ?
Ca remet quelque chose en place, doucement. Peu à peu, ses sanglots se calment. Il ne se relève pas encore, mais Tison s'apaise presque. Oh, rien ne pourra jamais combler le vide laissé par ses frères absents. Mais la vérité, c'est qu'ils lui donnaient un cap. Une raison d'être, une explication à son existance. Tison, il a ce bout d'innocence en moins qui le corrompt. Il ne sait pas vivre pour lui, ne comprend pas comment on peut se suffir à soi-même. C'est impossible. Mais celà, il ne l'avait réalisé qu'avec la disparition de ce qu'il pensait immuable : ses frères.
Un dernier hoquet, une ultime plainte, et Tison parvient enfin à se reprendre en main. Encore incertain et chancelant, le fé finit par se redresser. Il se sent un peu vide, mais se dit que ce n'est pas si grave. Peut-être même qu'il s'y fera ? Doucement, encore assommé d'une peine qui ne le quittera sans doute jamais, la Gigue se relève en vacillant un peu. Comme s'il ne les découvrait que maintenant, il observe ses plaies et, doucement, ferme une à une les crevasses. D'autres se rouvrent au fur à mesure, et finalement le fé décide d'abandonner.
Alors il se tient là, devant toi, et il attend. Chancelant encore, ébranlé de tout son être mais fidèle à lui même pourtant : à défaut de vivre pour lui-même, au moins peut-il être présent pour son entourage. Et actuellement, Mab, tu es bien la seule à encore en faire partie.
- Je dois faire quoi ?
C'est le début d'une nouvelle vie. L'Invisible pour les yeux | T'as un Pseudo ? Beleriande, ou Max. Et un âge ? Une vieille ame, avec un coeur d'enfant. C'est quoi ton Avatar ? Gamzee Makara de Homestuck, et divers gribouillis de ma patte. Comment t'as découvert l'île ? Y a prescription, je l'ai vu emerger des flots. Tu la trouves comment ? Eternelle et ineffable. Dis, tu crois bien aux fées ? Elles sont un fuckin' miracle. |
Dernière édition par Tison le Dim 11 Oct 2020 - 20:08, édité 5 fois |
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