Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Ancienne sirène
Anonymous

Invité



Le Rouge Grimpant  Empty
MessageSujet: Le Rouge Grimpant    Le Rouge Grimpant  EmptyMar 24 Mar 2015 - 13:35

Vraiment ? Il existe des sirènes pacifiques, des sirènes qui veulent se montrer humaines ?
Balivernes, foutaises que sont tes propos. Elles doivent être le sujet de nos haines,
Pas le fruit d'un conte bien trop beau, l'objet d'une confiance profonde
Car l'on sait tous qu'elles oseront nous noyer dans les ondes.
Même cette Voix, cette légende de l'Île te mangera pour survivre et continuer de chanter
Après tout, cet endroit est connu pour ses beaux, mais si morbides dangers.

Elle est belle cette lune. Ronde, ses reflets perçant les eaux aux alentours de cette flopée de verdure. L'on la caresse, l'on l'embrasse, mais on fait attention à ne pas poser le pied dans les alentours à présent en proie aux ténèbres. Il est justement le sujet des attentions de ce feu follet rouge. Immense, brillant et claquant dans les vents, il ne cesse de se déplacer à une vitesse déconcertante. Cependant à bien y regarder il ne s'agit en rien d'un esprit et encore moins d'un feu. Non vraiment, observez bien le soudain éclat blanc qu'offre la lueur lunaire. Blanc et rouge, blanc de peau et rouge de chevelure est l'intrigante. Siffle, siffle les habitants de ces bois alors que grimpe cette humaine bien trop parfaite. Une peau lisse, des ongles bien coupés, dans le monde ordinaire on les appelle sorcières et on les brûle sur un foisonnant bucher.

Toi, tu es celle que l'on appelle l'aventurière, la Voix, ou bien la catin. Tant de noms pour surnommer une personne ... une personne qui pourtant est la moins folle dans toute cette jungle qu'est l'Île. Ce soir tu es sortie de tes eaux pour observer cet étrange phénomène qu'est la Sylve Obscure, sans pour autant te précipiter dedans. Tes traits de sang se froncent tandis que tes pieds et mains te mènent sur une branche robuste. Bien concentrée est cette présence sanglante qui pourtant est connue pour être la plus pacifique de sa race et ce soir elle n'est pas en chasse. Car la chasse s'est faite il y a de cela un tour de cadran solaire. Les traces du carnage ne sont plus là, mais le goût amer dans la gorge de l'ensanglantée est toujours présent, pesant. Sans doute dira-t-on qu'il s'agit d'un goût ferreux pour quiconque n'étant point sirène. Et cet enfant, aussi banni soit-il, aussi met qu'il pouvait-être méritait ta pénitence plutôt que celle d'une créature ou d'une sirène aux goûts prononcés pour la torture. Tu l'as embrassé, bordé et surtout tué d'un de tes poisons fulgurants avant de le manger. Une mort qui vaut bien plus que les mille maux et tourments qu'offrent cette jungle aux ténèbres bien présentes ...

Tu es une belle femme élancée, Écume. Parée de quelque pagne et bandeau sur ta poitrine confectionnés par tes soins, ainsi que d'une lance et dague de fortune aux lames bien coupantes, et tu t'élances bientôt sur une autre branche dans un bruissement de feuilles. Une vraie humaine aux armes bien pensées ! Cela n'avait pas été difficile de les récupérer ces objets, que ce soit sur la plage ou aux abords du Jolly. Les humains sont parfois bien étourdis et cela fait ton bonheur. Toujours aux aguets car l'Île a beau être ta seconde maison, elle n'en reste pas moins pleine de dangers, tu sembles sentir une présence n'ayant aucunement l'aura d'une créature. Non, elle est bien plus humaine, bien plus ... indienne ? En tout cas, depuis ta position c'est ce que tu sembles apercevoir. L'enflammée que tu es ne peut se permettre de se montrer à eux, car à chaque fois tu sais à quel point ils ont une méfiance accrue pour les femmes marines. Alors cachée.

Qui est-il ? Que vient-il faire ici ? La Sylve l'intéresse-t-elle, lui aussi ?

Curieuse mais méfiante, tu le suis toujours, une distance raisonnable vous séparant. Ton oeil aux couleurs des lagons brille pupille se dilatant et se rétractant à chaque expression que tu arbores sur ton si doux minois. Tu ne sais si ils sont plusieurs ou si il est tout seul et pourtant, tu avances toujours en l'observant avec cette attention bienveillante qui est tienne. Mais bientôt, une trop grande attention a tôt fait de déconcentrer et surtout d'offrir à l'observé ce bruit distinctif qu'est celui de la brindille fendue par un pied.


Dernière édition par Écume le Jeu 26 Mar 2015 - 13:14, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Ancien Delaware
Anonymous

Invité



Le Rouge Grimpant  Empty
MessageSujet: Re: Le Rouge Grimpant    Le Rouge Grimpant  EmptyMer 25 Mar 2015 - 22:35

HRP:


Bruissement. Entre les arbres file une silhouette ténue. Son pas, sa démarche est assurée mais légère, si légère. Comme si elle ne voulait en rien déranger le sommeil des habitants du Bois.

En cette nuit d’été retrouvé, ce calme d’après-guerre, certains - ceux qui n’ont pas eu à déplorer de pertes - ont su retrouver le sommeil. Héron Placide, hélas, n’est pas de cette catégorie. Alors qu’il s’avance dans un lien où la forêt se fait plus dégagée, la Lune illumine de ses rayons le visage doux mais soucieux du jeune Peau-Rouge. Bien qu’il marche seul, les pensées de ce dernier sont tournés vers d’autres âmes, celles qu’il perdit lors de la nuit maudite. Grive Attentive, soeur sentinelle... et Veuve Enjouée, seconde épouse de son père.

Héron est soucieux. Bien qu’il soit persuadé que Grive et Veuve sont désormais esprits, cette conviction n’efface en rien la tristesse et l’absence qu’il ne peut s’empêcher de ressentir. Depuis quelques jours, il y a ces questions qui tournent dans sa tête et l’attristent : pourquoi tant de violence s’est-elle si soudainement abattue sur l’Île ? Malgré sa lucidité, Héron ne parvient pas à comprendre. Peut-être s’y refuse-t-il, peut-être manque-t-il encore de sagesse. Il ne le sait pas, mais son coeur s’en voit troublé.

Éclairé ainsi par l’astre lunaire, le Bois Joli est d’une splendeur sans pareil. Alors qu’il s’y promène, guettant le sommeil qui ne viendra pas tout en admirant la valse des créatures nocturnes sous le couvert des arbres, Héron sent une partie de la sérénité qu’il chérit tant lui revenir. Sa tristesse, toujours présente, s’est faite plus légère, plus supportable.

Alors qu’il examine en silence la décision de retourner au campement, un bruit discret attire son attention. Avec souplesse, la sentinelle fait volte-face pour découvrir l’être qui, légèrement dissimulé, lui fait face.

C’est une femme, aux cheveux rouge sang. Même dans la pénombre, Héron peut en admirer la couleur. Elle est vêtue comme une Peau-Rouge sans pour autant que l’Anxieux se souvienne la connaître, belle également. Belle... comme une créature de la mer.

Il faut quelques secondes de plus à l’Anxieux pour que le raisonnement dans sa tête ne s’achève. Il n’y a pas de doutes à avoir, pourtant : c’est une adulte qui se tient devant lui, une inconnue à la présence peu humaine. Aussitôt, Héron Placide sent deux émotions contraires se heurter en son être : il y a la méfiance et une certaine forme de peur mais aussi de l’amour. De l’amour et de la naïve confiance.

Comme toujours, l’une ne met pas long à l’emporter sur l’autre.

Un sourire doux se dessine sur les lèvres de Héron alors qu’il lève la main en un geste de salut et prend la parole :

- Bonsoir, fille de l’Océan. Sois la bienvenue dans le Bois Joli.

Toute prédatrice qu’elle puisse être, elle demeure une créature qu’il faut traiter avec respect.


Dernière édition par Héron Placide le Jeu 2 Avr 2015 - 17:58, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Ancienne sirène
Anonymous

Invité



Le Rouge Grimpant  Empty
MessageSujet: Re: Le Rouge Grimpant    Le Rouge Grimpant  EmptyJeu 26 Mar 2015 - 13:13

Hrp:

Il est là, grand puissant, cette sentinelle
Plus dansant au vent, posture fière devant la toute frêle.
Frêle, mais dangereuse. Dangereuse, mais pacifique.
Cette sirène dans sa manière d'être est bien fantastique ...

Il t'a vue. Et ton sang ne fait qu'un tour. Tant de choses traversent ton esprit mais une seule est sûre : tu te sens bête. Affreusement bête. Yeux écarquillés laissant place à l'immense lagon qu'est ton iris, tu te figes dans ton mouvement en te mordillant cette lèvre inférieure par réflexe. À quoi bon se cacher, si l'on s'est déjà faite repérée ? Affronter si il faut affronter, parler si il faut parler. C'est ce que tu as appris, à force de côtoyer l'Île, les fonds marins ... et les sirènes. Coups sur coups, tu as encaissé après tout et tu es toujours là. Peut-être qu'un jour, ta mort viendra. Mais il y avait encore tant de choses à découvrir, et le Destin avait envie de jouer avec ce pion ... et le faire souffrir. Longuement, elle reste à l'observer malgré cette attitude pacifique et cette aura reposante qui semble émaner de sa personne. Écume ne sait pourquoi, mais elle sent que c'est l'un des rares humains avec Peter, avec qui elle peut se sentir relaxée. Pas à se justifier, pas à éviter de s'imposer. Et alors, un soudain sourire, aussi lumineux que la lune à son paroxysme et aussi rouge qu'une rose à sa pleine vitalité fend la distance qui les sépare.

"Vous êtes bien le premier à ne pas vous méfier ..."

Un long soupir de soulagement sort des lèvres de celle encore inconnue aux yeux de ce brave anxieux qui pourtant a su que la rougeoyante n'était pas un danger. Même si dans le fond, il doit quand même ressentir de la crainte à son égard, n'est-ce pas ? Alors de suite, comme pour le remercier de ce léger geste, cette demoiselle lui en offre un bien plus grand : un conseil sous forme de demande.

"Bonsoir ... S'il vous plaît, ne franchissez pas la grande étendue d'arbres, là bas. C'est ... l'une des limites entre ici et la Sylve."

Écume pointe la fameuse étendue de son index si blanc, si long et si fin. On pourrait presque croire que de la magie va sortir de son doigt tant elle est irréelle, perdue entre son coeur humanisé et sa race sirène. Pourquoi demander de ne pas franchir ? C'est son droit. Alors elle semble dans sa gestuelle exprimer une forme d'excuse et de réflexion. Deux mots qui n'ont rien à voir entre eux, mais qui savent se lier comme l'eau douce et l'eau salée. Mais un bruit la fait alors sursauter loin de sa position et son visage si doux il y a encore quelque secondes se contracte sous l'effet de la concentration. Quelque chose la chasse. Ou alors n'était-ce que le bruit d'une branche cassée par oiseau trop lourd pour elle. Sa position est aussi parfaite que celle des chasseurs peau rouge, en appui sur son pied d'appel, légèrement penchée vers l'avant, la demoiselle pouvait bondir rapidement vers son agresseur et assez en alerte pour percevoir d'autres potentielles menaces. L'enflammée de se détend de nouveau quand le sens du danger est enfin retombé. Ses yeux clignent et elle observe son interlocuteur d'un air perplexe.

"La Sylve Obscure est aussi le sujet de vos préoccupations ? Je suis là aussi pour délimiter au mieux la zone."

Et la voilà encore à hésiter comme une humaine ; à reculer d'un pas puis à revenir dans un élan de curiosité. En aventurière un peu trop volontaire qu'elle est, aussi. À quoi bon frapper dans le bois des dessins ou places des signes qu'elle seule sûrement comprendra ... et qui seront de toutes manières temporaires. Mais elle a envie de voir si celui qui a attaqué tant de monde osera venir dans les alentours de la Sylve, pour peut-être encore frapper de ses méfaits ceux qui sont bien trop vivants et joyeux à son goût. Comment l'avaient appelé les enfants perdus déjà ? Ah oui ... Le Croquemitaine. Grand, aussi fin qu'une branche et vêtu de noir, il se délecte des peurs et d'autres sombres sentiments. L'autre indien que la rouge avait sauvé aussi, était une victime. Mais au moins, il était vivant et de nouveau auprès des siens. Durant ce temps de réflexion, elle semblait si en retrait et si humaine à vos yeux, inconnu gracieux pour elle. Gracieux pour elle ... car pour les autres vous n'êtes qu'un sombre idiot bien trop candide.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité



Le Rouge Grimpant  Empty
MessageSujet: Re: Le Rouge Grimpant    Le Rouge Grimpant  EmptySam 28 Mar 2015 - 23:29


- Vous êtes bien le premier à ne pas vous méfier ..

Le sourire de Héron se teinte d’une touche de perplexité : bien qu’il se soit méfié au premier abord, il ne voit décidément pas en quoi un être au sourire aussi radieux mériterait que l’on se méfie. Puis l’inconnue soupire, longuement, avant de répandre.

- Bonsoir ... S'il vous plaît, ne franchissez pas la grande étendue d'arbres, là bas. C'est ... l'une des limites entre ici et la Sylve.

Un hochement de tête. Héron Placide acquiesce doctement.

- C’est d’accord.

Maintenant qu’elle le dit, c’est vrai qu’il reconnaît les alentours. Perdu dans ses réflexions comme il l’était, aurait-il été capable de s’enfoncer dans la part viciée du Bois ? Peut-être. Dans tous les cas, le conseil de la créature est précieux.

- Merci pour l’avertissement.

Un bruit retentit un peu plus loin. Aussitôt, Héron s’immobilise, aux aguets. La Sirène fait de même et, alors qu’il reporte son attention sur elle, la sentinelle ne peut s’empêcher d’admirer la rapidité avec laquelle elle s’est mise en garde. C’est curieux, pourtant, qu’une fille de l’Océan ressemble tant, dans ses manières, à une créature terrestre. Le musicien, en y pensant, ne peut s’empêcher de froncer les sourcils, perplexes. Peut-être est-ce la soif d’aventure qui l’a menée jusqu’ici ?

- La Sylve Obscure est aussi le sujet de vos préoccupations ? Je suis là aussi pour délimiter au mieux la zone.

Un petit rire s’échappe d’entre les lèvres de l’Anxieux. Il est vrai que les apparences peuvent sembler trompeuse.

- Oh, non. J’avais simplement de la peine à trouver le sommeil.

Les morts le hantaient, en quelque sorte. Mais Héron n’a pas envie d’en parler, ses sentiments ne sont pas importants. Dans l’attitude étrange de celle qui lui fait face, le musicien croit déceler un trouble, quelque chose d’anormal mais que son esprit simple ne peut vraiment imaginer. Alors le Peau-Rouge préfère s’avancer vers l’inconnue et faire ce qu’il fait de mieux : sourire gentiment, mettre en confiance.

- Je me nomme Héron Placide, du Clan du Corbeau.

Il n’en demande pas plus, ne voulant aucunement que son interlocutrice ne se sente obligée de donner son nom à son tour. Parce qu’il pressent que la Sirène ne partira pas, le Peau-Rouge fait quelque pas, choisit un arbre solide qu’il contemple un instant, faisant courir ses doigts contre l’écorce avec une gracieuse déférence avant de s’y adosser doucement, s’asseyant en tailleur. Le bruit entendu plus tôt n’a pas été oublié, mais la sentinelle ne s’en inquiète pas vraiment : la forêt grouille de vie, de jour comme de nuit. Et, contrairement à la Sirène, lui n’est pas vraiment sur ses gardes, ne connaît pas la condition de traqué.

- Que la Nature, ce soir, est belle et sereine...

Il le pense vraiment, le dit avec la simplicité d’un enfant. À nouveau son regard vient fixer la fille de l’Océan, curieux mais jamais intrusif, amical mais jamais dévorant.
Revenir en haut Aller en bas
Ancienne sirène
Anonymous

Invité



Le Rouge Grimpant  Empty
MessageSujet: Re: Le Rouge Grimpant    Le Rouge Grimpant  EmptyJeu 9 Avr 2015 - 11:09

Joie ne fuse point quand méfiance est de mise
Douceur vole malgré les peurs qui s'attisent.
Simple contact, simple distance dans la nuit
Elle est ce que la nature fuit
Cette Sylve aux obscurs buts, aux ténébreux êtres
Jamais on ne pourra la faire disparaître.

La tension reste palpable, mais rien n'est plus agile que l'écume, plus rapide quand celui-ci décide de se poser là où ne l'attend pas. Il aura beau être molesté et pressé, il sera toujours là pour ravir nos yeux. Et cet écume prend vie, laisse dans les quelques embrasures des feuillages la montre sur ce qui a été ses blessures. L'on ne voit qu'une trace de morsure qui sans doute a été profonde et horrible, mais qui n'a pas eu raison de ce bras qui à présent range la lance dans le dos. La rouge femme reste un moment perplexe, sans doute déçue des paroles de son interlocuteur ; mais cette déception ne se tourne pas vers l'homme. Écume espère dans sa curiosité au point qu'elle oublie que ses buts ne sont pas le commun des autres.

"Je ... vois."

Tes doigts viennent flirter avec les courbes de tes lèvres, machinal mouvement qui en dit long sur ton état, sur tes réflexions. Puis soudain, tu t'avances vers lui sans vraiment avoir peur de sa réaction. Non, ce n'est pas lui que tu vises mais bien ce qui luit derrière lui, là haut, dans ce qui fait cette ouverture dans les feuillages. Tes longs doigts s'animent, semblent mimer quelque chose que seul toi semble connaître. C'est alors que ton visage s'illumine et que dans une légère rotation, tu te retrouves nez à nez avec l'homme troublé. Ces yeux si bleus se plantent dans les siens, sans doute emplis de stupeur, mais tu ne sembles en rien perturbée.

"La Nature est belle, mais elle reste nature et donc primaire, brutale. Et vous me voyez désolée pour ... ces troubles qui vous secouent."

Tu sais au fond de toi qu'il n'est pas là pour faire le mal et que cela signifie que tu peux reprendre tes dessins, tes marques et aussi sûrement partir dans l'une de tes cabanes de fortune pour observer quelque mouvement de cet être de nuit appelé le Croquemitaine. Un sourire malicieux pointe sur tes lèvres tandis que tu étudies taille, vêtements de ce Delaware ; l'on peut même voir un éclat pointer dans ta lagune d'iris.

"Je suis Écume."

C'est dans un fluide rouge, sanguinaire, mais aux senteurs de l'Île un peu salées qu'elle a disparu de sa vue, ne lui laissant le loisir que de voir face à lui les prémices d'une nature endeuillée, d'une nature bien plus crue que celle qu'il a eu l'habitude de voir. Rien n'en sort fort heureusement, mais la présence est là. Et en regardant un peu au dessus de sa tête, il peut voir la sirène s'affairer à ficher quelque babiole colorée ou bien à tailler à même le bois de façon temporaire, des dessins précis de ce qu'elle peut voir au loin, derrière cet arbre, et plus loin que l'ouverture vers le ciel nocturne.

"Reculez juste de quelques pas. Vous allez en sortir."

Oui, Héron avait sans le savoir fait un pas dans cette fameuse Sylve cachée. Car la souillure fait honte aux fées bien qu'elle soit réelle. Et pourtant, sur sa branche, Écume fait quelques aller retour afin de tracer de courbes fines une de ces âmes damnées et condamnées à rester dans ces tranchées ; animal ventripotent, gueule béante et yeux exorbités, la nature là bas n'avait plus rien de "naturel" ...

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité



Le Rouge Grimpant  Empty
MessageSujet: Re: Le Rouge Grimpant    Le Rouge Grimpant  EmptyMar 14 Avr 2015 - 16:18

HRP:

- Je ... vois.

La fille de l’Océan semble déçue et Héron ne peut s’empêcher, en conséquence, de s’en vouloir. Un peu troublé malgré lui - ses émotions ont encore trop d’ascendance sur son être, sa placidité en fait souvent les frais - il se relève et se retrouve nez-à-nez avec la Sirène. Le comportement de cette dernière est étrange, un peu volatile, un peu curieux mais cela ne le dérange pas. Aussi près d’elle, il peut admirer la couleur de ses yeux, céruléens comme l’Océan.

- La Nature est belle, mais elle reste nature et donc primaire, brutale. Et vous me voyez désolée pour ... ces troubles qui vous secouent.

La dernière remarque de la créature, inattendue, provoque un mouvement de recul chez la Sentinelle. L’incompréhension s’est peinte sur son visage. Il ne connaît que peu les Sirènes et met quelques secondes à se remémorer de ce que l’on dit au sujet de leurs pouvoirs.

- Je suis Écume.

Il veut sans doute répondre mais elle est déjà hors de vue. Et Héron, alors qu’il se retourne, fait soudain un pas dans le néant noir et angoissant qu’il connaît pour l’avoir plusieurs fois traversé.

- Reculez juste de quelques pas. Vous allez en sortir.

La voix d’Écume, étouffée mais rassurante, résonne à travers les ténèbres. Héron hoche faiblement la tête, s’exécute et quitte la Sylve Obscure pour la partie plus saine des bois. Il s’est empressé de le faire, car - comme pour tous - l’obscurité et les monstres qu’elle renferme n’a rien de plaisant pour lui.

- Merci.

Alors qu’il observe le curieux trajet de la Sirène - vers qui il s’est tourné pour la remercier - l’Anxieux sent une curiosité enfantine le saisir. Avec rapidité, il rejoint Écume sur sa branche.

- Que fais-tu ?

Sa connaissance des filles de l’Océan est certes lacunaire, pourtant Héron ne peut s’empêcher de penser que le comportement de celle-ci diffère de celui de ses soeurs. Et une douce curiosité brille dans ses yeux, il aimerait comprendre.
Revenir en haut Aller en bas
L'Ombre
L'Ombre



✘ AVENTURES : 2537

Le Rouge Grimpant  Empty
MessageSujet: Re: Le Rouge Grimpant    Le Rouge Grimpant  EmptyVen 24 Juil 2015 - 15:20

The End


Mais il est des mystères à ne pas dévoiler
Même à une âme aussi apaisée
Que celle du jeune Peau-Rouge, au teint hâlé
La sirène se tut, disparut parmi les ombres
Laissant Héron deviner le secret caché derrière les tracés.



FIN DE L'AVENTURE







Revenir en haut Aller en bas
https://neverneverland.forumactif.org
Contenu sponsorisé




Le Rouge Grimpant  Empty
MessageSujet: Re: Le Rouge Grimpant    Le Rouge Grimpant  Empty

Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Rouge et noir ≈ NC-16 ≈
» Lueur Rouge
» De Prisme et du Rouge fuyant
» A la recherche du Rouge perdu
» Rouge, vert, drôle d'assortiment...

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Never Never Land ★ :: La Vallée des Fées :: Le Bois Joli-