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Sujet: Tatuaje [Ruth & Carne] Mer 28 Mar 2018 - 16:02

How Big !
How Blue !
How Beautifull !

L'Océan.
L'Amant de la Grande Mère.
Liquide amniotique divin.
Source de toute les sources, infiniment grandes ou petites.
Salines et Salés baptisés par les mêmes rivages.

Flottant au fond des vagues, dans le corail et le limon, Carne Salt, le Pécheur parmi les Pêcheurs prie.
¡Que los dioses lo escuchen!

Qui suis-je ?

Tu es mon Sectateur.

Tu es mon Petit Coeur.

Tu es Carne
... Triton, en vaux-tu la peine ?

Tu es Ska.
...Ces motifs que tu portes. On dirait qu’ils ont été faits par l’un des miens.
Frère.Frère!Fils.

Tu es Meat.
Chut..... Tu ne te souviens pas de cette époque là. C'est trop loin....

Qui suis-je ?
Eres...
A moi !
Blessé.
Pluriel.

Le Harponneur tend les bras vers la surface, tout son corps emet une poussée foudroyante qui lui fait traverser l'onde avec fracas. L'écume et éclate, célèbre son corps peint de Salines mouvantes. Il doit suivre le chemin de l'encre pour retrouver son histoire. Des paroles qui lui sont familières, prononcées par un visage dont le souvenir s'estompe.

- Je te retrouverais... Murmure-t-il. Je me retrouverais...

D'un geste vif et leste, il se hisse sur le pont, dégoulinant et nu. Son regard myope est fixé sur son objectif. Il sait, où il doit aller pour commencer sa quête de savoir. Abrupt, il se plante devant elle sans manière. Le froid lui semble étranger malgré la buée à ses lèvres.

- Hey, toi ! fait-il à la jeune femme qui lui fait face, dans un recoin de cahute. Tu écris la peau n'est-ce pas ?

Ruth Morland "rencontre" (le Harponneur, le Blafard, l'Albinos, le Cannibale, le Chanteur, Celui qui est mort avalé par les eaux noires du Tourbillon et ressuscité par les enchanteurs du Bayou. Mon sectateur. Mon bébé ! Le putain d'increvable.) Carne Salt.

Oraciones para la Carne !

Iä, Iä, Cthulhu naflfhtagn...

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Avait-elle prévu quelque chose de spécial aujourd’hui ?

Aucun rendez-vous, pas de commandes en particuliers. La journée avait été plutôt calme, il avait fait beau, même si le froid mordant et le vent avaient été conviés ; c’était le genre de journée que Ruth savait apprécier à sa juste valeur. Plus tôt, elle était partie marcher dans les environs du Port, observant les habitants alors qu’ils se hâtaient de marcher pour passer le moins de temps possible dehors.

Pourquoi marchent-t-ils si vite ? Le froid ne va pas les blesser pourtant. C’est revigorant.

Elle s’était dit qu’elle travaillerait d’elle-même sur quelques projets, dans une heure ou deux. Peut-être qu’elle pourrait essayer de trouver quoi dessiner sur ce petit bout de peau vierge restant sur son avant-bras gauche ? Ou alors, peut-être commencer à vraiment encrer son torse ? Elle semblait encore hésiter sur la marche à suivre, mais le temps qu’elle avait décidé d’engager la déciderait probablement.

Elle s’était installée de manière plus ou moins confortable, coincée entre deux planches, son carnet sur les genoux. Il n’y avait que le léger brouhaha permanent du port, mais un son mouillé inhabituel lui fi relever les yeux des pages jaunies. Un grand gaillard nu comme un ver s’approchait d’elle, le pas un peu trop assuré selon elle. C’était certain qu’il la cherchait elle, il lui voulait quelque chose. C’est alors qu’il la héla, son échine se dressant alors.

« Hey toi ! Tu écris sur la peau n’est-ce pas ? »

Elle ouvrit la bouche, avant de la refermer. Elle avait déjà vu le bonhomme, mais pas aussi nu, et ce n’était tout de même pas anodin. Enfin, c’est ce qu’elle pensait. Il lui fallut quelques secondes pour reprendre ses esprits, et pour regarder à nouveau le visage de son interlocuteur. Elle n’arrivait pas à savoir s’il avait perdu un pari, ou s’il souhaitait juste par pur plaisir attraper une pneumonie, à se balader cul-nu par ces températures.

« Oui, c’est ça que je fais. Hm. T’as tout de même l’air d’avoir déjà bien expérimenté. » Dit-elle, pointant la poitrine de l’homme avec la mine de plomb.

- Oui, c’est ça que je fais...

Son entendement de la phrase s'arrête là : le reste n'a plus aucune importance. Carne lui attrape le bras avec poigne -il a les mains encore humides d'océan. Son regard ambré et complètement myope fond sur Ruth. Tout son corps ferme et blanc, ploie vers la piqueuse de peau. Les sirènes turquoises semblent bouger. Illusion d'optique ? L'une d'elle vient de dévaler ce bras qui la tient en spirale.

- Toi, tu peux savoir alors. Explique-moi ! Explique-moi qui a pu me dessiner !

Un ange passe, gobant le silence.
Carne renifle, ses narines frémissent incontrôlablement et soudain :

- ATCHOUM !

Le Harponneur s'ébroue d'un frisson qui lui grêle l'échine. Peau d'poule pour cocottes des mers. Il se frotte le nez sur un revers de poignet, comme un gosse mal éduqué. Ce qu'il est du reste.

- T'as... a... a.....A...... Rien ne se passe. La déflagration vient en traître. Un a.... A..... ATCHOUMtelier ? demande-t-il d'un air piteux. Hace frío, d'un coup....

Iä, Iä, Cthulhu naflfhtagn...

NNL Award :

Invité

Elle a à peine le temps de finir sa phrase qu’il l’attrape par le bras, alors qu’elle a l’impression que les tatouages de l’homme ne mettent à se mouvoir.

- Toi, tu peux savoir alors. Explique-moi ! Explique-moi qui a pu me dessiner !

Elle suit le mouvement d’une demoiselle des eaux marquée sur la peau d’albâtre de Carne, battant des paupières un instant comme pour chasser une hallucination. Ses prunelles passent du visage du harponneur à ses bras, alors que ses lèvres s'ouvrent quelques secondes sans qu'aucuns sons n'en sortent, au début.

- Attends, attends, ça vient de bouger ou quoi.

Elle lève ses iris sombres vers lui, fronçant les sourcils, un peu perturbée mais pas vraiment interrogative. Elle sait ce qu'elle a vu.

Il se met à renifler, ça morve, ça s'essuie, comme un malpropre : comme un pirate. Son regard glisse sur ses tatouages céruléens, avant qu’entre deux étenuments il demande à se rendre à son atelier. Elle ne refuse presque jamais un potentiel client, alors La Piquante fronce le nez, avant de libérer un soupir brumeux dans l’air froid.

-Tu vas choper la crève comme ça. Elle retire son manteau un peu long et lui plaque sur le torse. Enfile ça au moins, et on y va.

Elle ne précise pas vraiment si c'est pour couvrir sa nudité ou pour qu'il ne tombe pas réellement malade, mais le résultat est là, elle lui a donné son vêtement, et maintenant c'est elle qui risque d'attraper froid.

Alors elle lui intime de la suivre après avoir rangé son barda, prenant la route en direction de son chez-elle, son atelier. Elle marche seulement quelques pas devant lui, jetant parfois un coup d’œil par-dessus son épaule.
Au moins, il est venu pour une histoire de tatouages, et pas autre chose : c'est que la jeune femme craint toujours un peu au fond d'elle les membres de l'équipages.

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