Le vent souffle fort aujourd'hui...

En effet, celui ci avait toujours semblé vivant aux yeux de Lonely. Avec ses humeurs changeante, comme un enfant capricieux qui aurait décidé de provoqué un ouragan uniquement par envie de destruction, ou plat inexistant par flemmardise. Généralement, le Fantôme aimait les légères brises discrète, celles qui caressaient sa peau comme une caresse douce qui donne des frissons…

Lonely soupira et agacé que ses cheveux voltigent dans tout les sens pour narguer son visage, il sortit un bout de tissu de sa poche qu'il enroula autour de sa tête comme un bandeau. Ses cheveux qui semblaient pousser à une vitesse folle commençait à frôler ses épaules ce qui l’agaçait considérablement. Il n'avait pas encore eu de remarques, mais il refusait de se faire traiter de fille. Même si sa taille ne pouvait pas permettre le doute, il ne supportait pas cette idée.

Il secoua la tête d'horreur, et se dépêcha de grimper la colline, ses chaussures à la main, pour sentir l'herbe douce sous ses pieds. Il arriva rapidement en haut et une bourrasque manqua de lui faire perdre son équilibre, mais il se ré-équilibra de justesse en tombant à genoux au passage. Un juron s'échappa de ses lèvres, et il se releva en essuyant les taches vertes de son jean troué de l'autre monde. Seul vêtement qui lui restait encore de son ancien monde. Il observa quelques secondes le Village des Piccaninny encore plongé dans l'obscurité de la nuit. L'aube n'allait pas tarder à se lever...

Après quelques minutes à observer le paysage, il chercha un endroit depuis son point de vue ou il pourrai se poser afin de les surveiller.

Son dévolu se posa sur un énorme Sapin haut de 10 mètres juste à coté du village. Il remonta ses manches, remis ses chaussures, et descendit rapidement la colline du coté de la rivière mystérieuse. Le son de l'eau qui coule le détendait, et il aurait bien voulu se poser pour dormir un moment que la nuit blanche avait été très  très longue... Sa pause lui permettrai à ce moment-là...

Mais soudain un mouvement à sa droite du coté de l'eau le pétrifia. Il tourna lentement la tête et ses yeux s'ouvrirent en grands en voyant deux espèces de cornes dépasser de l'eau, provenant d'un espèce de poisson très très très grand, avec une queue immense. Son choc était si grand qu'il n'a pas émit un seul son, se contentant simplement d'observer cette créature halluciné. Il la regarda remonter la rivière à contre courant tranquillement, mais son choc fut plus grand en voyant qu'elle  remontait à la surface pour respirer avec ce qui semblait une tête humaine. À moins que l'obscurité le fasse imaginer des choses ou délirer...

Il longea la rivière également, sans quitter des yeux la créature qui remontait régulièrement à la surface. Finalement celle ci tourna dans ce qui semblait une déviation ce qui intrigua le Rouge. Après une hésitation, il regarde l'horizon et il estima qu'il lui restait suffisamment de temps pour revenir avant que le soleil ne se lève.
Le sourire aux lèvres, le désire d'aventure surpassait toujours le reste, il sauta sur un chemin de pierres pour rejoindre le rebord opposé, et se tapa un sprint pour rejoindre la créature qui l'avait distancé. Cette créature l'emmena plus loin qu'il ne l'avait prévu, s'enfonçant dans une forêt ou il n'était jamais aller auparavant.

Après un moment indéterminé de marche qui sembla à Lonely trop long, il se retrouva dans une clairière avec un étang, ou ce qu'il y trouva était bien loin de ce qu'il attendait. La surprise le cloua sur place, et en voyant cette clairière éclairée par les rayons de la lune, ou on voyait aussi bien qu'en plein jour, couverte de toute part.

Non pas par de la végétation... loin de là... non non...

Des grigris... ou des attrapes rêves.. partout. Absolument partout. La clairière en était tapissé de toute part au point que cela en était presque grotesque. Cela donnait l'impression d'être dans un rêve mal éveillé, ce que Lonely se demanda en premier lieu. Mais cela était tellement hypnotisant et étonnant qu'il bloqua un moment, au point qu'il ne remarqua pas que la créature qu'il avait poursuivit était remonté à la surface, et l'observait de son regard perçant et quelque peu irrité.

Les eaux étaient si agréables, elles semblaient apaiser les douleurs provoquées par les cornes que l'indien détenaient ancrées sur son crâne. Peut-être bien que son mal-être ne pouvait être calmé que par de fortes doses de plantes ou simplement en étant plongé dans le monde aquatique. Mais rien ne peut se montrer aussi simple. Ces réflexions ne retinrent pas l'attention du Capricieux, il avait cessé de chercher comment se défaire du châtiment qu'il avait reçu en contre partie de son essence. Il n'avait pas le choix, il devait accepter son sort. Il avait eu ce qu'il voulait après tout.

Capricorne Silencieux sortit la tête du monde sous-marin afin de prendre de l'air, il faisait encore nuit. Il reconnaissait tout de même les environs, il se trouvait dans les alentours de sa tribu. Plongeant à nouveau, un puissant coup de nageoire dans la rivière, et il partait en direction de son petit havre de paix. Certes, les eaux lui étaient similaires à des lieux calmes, mais ce petit coin qu'il avait aménagé était à l'image de son chez lui. Il lui était impossible de rentrer jusqu'au village lorsqu'il était sous sa forme "complète", c'était pourquoi il avait cherché et trouvé un petit étang reclus du reste.

D'autres coups de nageoire, des virages, des courants légers. Le passage se faisait plus étroit, il s'éloignait de la rivière principale. Il remontait un ruisseau assez profond et large pour un être humain.

L'endroit où il venait d'arriver n'avait pas été difficile à décorer à l'image de son tipi, puisque les lieux n'étaient pas des plus imposants. La petite clairière étaient tapissée d'une multitudes de grigris et de chasseurs de rêves, le fond du modeste point d'eau n'était pas vaseux mais lui aussi recouvert de porte-bonheurs et d'autres objets exotérique servant à rassurer ou à capturer ce qui trouble les sommeils. Les rayons lunaires rendait ce minuscule monde presque mystique, ce qui ravissait le Capricieux.

Capricorne s'installa dans ce coin aquatique, il voulu venir s'appuyer contre une petite roche. Cependant, au lieu de se retourner pour y mettre son dos peinturluré, il y posa ses bras. Les yeux restèrent fixés sur un éléments qui n'avait rien à faire dans son monde rassurant. Quelque chose qui n'avait rien à faire au milieu des objets sensés restreindre la rancune des étoiles qui s'abattait sur celui qui avait osé s'en prendre à un être possédant un constellation à son image.

Un air agacé était présent sur les traits de son visages peint avec finesse. Le bout de sa nageoire remonta pour s'élevé un peu plus haut que les cornes perchées sur la tête de l'indien, faisant ainsi couler des perles d'eau sur la fourrure de l'étrange queue de poisson.

- ...Qu'est-ce que tu es ?

Capricorne avait fait raisonner sa voix, il ne savait pas s'il avait affaire à un pirate ou a un Garçon Perdu. Cette personne semblait bien grande pour un enfant, mais il n'était pas convaincu d'avoir en face de lui un voleur des mers. Il gardait tout de même un œil sur la dague qu'il portait à sa ceinture et sur l'arc qui demeurait sur le bord de l'étang. Il avait pris pour habitude de garder des armes proche de lui, afin d'être prêt pour obtenir un capricorne. Mais cela faisait déjà longtemps qu'il n'en avait pas vu, et puis... ce n'est pas dans un si petit point d'eau qu'il allait en croiser.

Une légère brise fit voleter quelques feuilles, on entendit les bruits de grigris que le Capricieux portait sur lui. Les cornes restaient immobiles au milieu de la chevelure noire et trempée de l'assistant du chaman.

Une voix grave résonna dans cette clairière si petite, perturbant sa contemplation du spectacle qui s'offrait à lui comme un mirage. La voix sembla puissante et venant de toute part, comme un grondement venant des entrailles de la Terre, ou une voix divine venant du ciel. Lonely ne s'y attendant pas, sortit brusquement de sa rêverie paniqué, comme si on l'avait tiré d'un profond sommeil et qu'il avait perdu ses repères. Il avait trouvé cet endroit si calme et reposant, qu'il avait oublié son but premier.

Son regard fit le tour du lieu, et se posa sur l'étang. Ses yeux s'ouvrirent en grand à la vue de la créature qu'il poursuivait à la base, et qui était sortie de l'eau en train de l'observer. Sur le moment, le choc l'empêcha d'effectué le moindre geste. Il contempla la bête, ou l'homme, enfin... bonne question... l'homme je suppose, avait bel et bien des cornes sur la tête ainsi qu'une tignasse brune épaisse et mouillé par l'eau, se plaquant sur son visage. Son visage ainsi que son torse entier était peint, ou tatoué avec des motif tribaux ou indien... il n'était pas connaisseur en la matière. Dans tout les cas il en était entièrement recouvert et cela faisait ressortir de façon effrayante ses yeux jaune, lui donnant un air de monstre. Mais le plus étrange n'était pas tout ça, mais bien sa queue. Ressemblante à celle d'une sirène, elle était plus longue, et... poilue ? Lonely n'en était pas sûr à cause de l'improbabilité de la chose.
Tout cela réuni, cela donnait cet être à l'expression méfiante et doué de parole qui intrigua plus Lonely qu'il ne l’effraya.

Après quelques secondes il se pinça discrètement afin de vérifier qu'il n'était pas en train de rêver, mais en constatant que non, il du admettre qu'il avait en face de lui quelque chose d'inédit.

Lentement avec prudence, et tout de même sur ses gardes il s'approcha de l'étang et s'accroupit sans lâcher des yeux la bête. Celle ci ne recula pas d'un pouce et le Fantôme pu la regarder de plus prêt. C'était bien un homme... Cela lui faisait penser aux hommes à moitié bête, comme le centaure ou les signes du zodiac.
Il admira le travail de la peinture sur sa peau qui lui donnait cet aspect si surnaturel, le menton posé dans le creux de sa paume, adossé à ses genoux rentré contre son torse. Il devait ressembler à un idiot à le fixer ainsi comme une bête curieuse, donc il le regarda droit dans les yeux et demanda.

- La vraie question est qu'est ce que tu es toi ?

Sa question pouvait paraître insolente, mais il l'avait posé sans aucune méchanceté, ni même frayeur. Il était simplement heureux d'avoir découvert quelque chose de nouveau. Il ressemblait à un petit garçon, curieux, innocent et naïf du danger. C'est ce qu'il était au fond malgré le mur en béton qu'il avait essayé de dresser autour de lui pour se protéger des autres. Personne ne connaissait le véritable Lonely, et c'est à peine si lui même se connaissait...

Lonely fixa l'homme avec ses grand yeux vert, attendant la réponse avec ferveur et impatience, trépignant presque sous le regard surpris de ce dernier.

La question du garçon, qui vu de près, semblait jeune mais pas beaucoup plus que l'indien. Peut-être un trio ou un duo d'années les séparaient. Mais les cernes que Capricornes remarqua avant de prêter attention à ce qu'avait dit son interlocuteur, avaient arraché un air étonné à son faciès. Ce fut bref, la phrase de ce qui semblait plutôt être un Garçon Perdu  avait repris la place principale. Agacé, Capricorne Silencieux frappa la surface de l'étang avec sa nageoire. Bruit sec qui créa un léger bourdonnement dans ses tympans. Relevant sa queue de poisson originale, il aurait voulu s'en servir comme d'une catapulte à eau sur le gamin -très grand. Il ne le fit pas, les iris vertes l'avait intrigué. Était-ce une particularité qui demandait en retour un manque de sommeil ? Le Capricieux avait tendance à oublier que tout ne tournait pas autour d'un contrecoup.

Capricorne eut un léger sourire parmi les traits dessinés, il ne pouvait qu'acquiescer.

- Je dois avouer que tu as juste.

Le Capricieux aimait parler de son animal fétiche, et ce même s'il ne sembla pas bavard. Dans son petit monde, il se sentait un peu mieux, plus à l'abri des contrecoups et des incompréhensions.

- Je suis un Piccaninny, et mon apparence est le résultat de mon essence de capricorne.

Il fallait aussi dire que le fait qu'on le fixe ne le dérange nullement. Il aimait être vu, et la curiosité éveillée en la personne aux cheveux rouges était née de l'apparence étrange que l'indien possédait.

- Qu'est-ce qu'un Garçon Perdu fait aussi proche du village dans la nuit ?

Une sorte de dialogue questions-réponses semblait s'annoncer. Si son interlocuteur aux cheveux criards pourrait s'annoncer être un aventurier, et les aventuriers voient beaucoup de l'île. Ainsi, les capricornes seront potentiellement plus facile à trouver en réunissant des informations en plus.

De plus, cet air si fatigué titillait la curiosité de l'indien.

Tandis que sa nageoire brassait l'eau, il détourna les yeux du garçon qui semblait si absorbé par l'étrange. Son regard se portait sur un chasseur de rêves, combien en avait-il ? Beaucoup, mais ils donnaient l'impression d'être inefficaces contre les cauchemars. Sans doute il lui faudrait combiner d'autre matériaux, après tout... ce sont les étoiles qu'il pensait avoir froissé.

Sa vue revint sur l'intrus de son coin de calme, serait-il lui aussi poursuivit par un châtiment venu des astres célestes ?

- Dis-moi plutôt... Œil fatigué, seraient-ce parce que tu t'en ai pris à un être légendaire que les étoiles semblent te tourmenter dans le monde des songes ?