Je suis l'Amour, celui avec un grand "A", l'innocent, le candide, voir le timide amour. Je suis l'Amour et je viens de m'échouer, à vos pieds, vous regardant de mes deux grands yeux ronds et avides de votre chair appétissante. Je vous aime, Ô, oui, que je vous aime. Toi, vous, nous tous, je vous aime sans distinction aucune. Je vous aime, et voir je me permets à tâtons de tout juste commencer à vous adorer, la folie au bord de mes doigts fébriles parcourant mon clavier. Je vous aime, oui, et je vous regarde, scrute vos moindres mouvements depuis quasiment le commencement. J'ai été témoin du temps qui n'a guère su vous parer de ses rides, et que je suis joie de le constater de mon vivant ! Vous êtes beaux, vous êtes intrigants voir un tantinet un peu trop impressionnants pour la lâche que je suis. J'ai peur, cela n'est point une cachotterie de ma part, car je n'attends pas que vous tourniez le dos pour déguerpir à toutes jambes.

Que vous êtes grands ! Et les géants, jamais ne se rendent compte de la taille qu'ils font. Grands, mais attachants, attendrissants, adorables et une multitude de superlatifs grandiloquents. Vous avez su me charmer, bande de charmants bonimenteurs. Il faut dire que votre poudre de perlimpinpin m'a fait grand bien ! En lisant vos aventures je me sens revigorer, et je plonge une énième fois dans l'incroyable univers de Peter Pan. Grandir !? Que nenni, le corps grandit, mais le coeur doit lui doit chérir pour l'éternité sa part enfantine, car elle se fait fragile la coquine, menaçant de se briser au moindre coup de vent un peu trop violent. Je divague veuillez m'excuser, je ne suis que l'Amour après tout, la réflexion n'a pas sa place à mes côtés. Serais-je vieille avant l'âge ou la raison viendrait-elle d'un trop-plein d'émotions au-dedans de ma personne qui désirait ardemment s'exposer au grand jour ? Mystère.

Enfin, soit. Pour dire vrai (car nous n'allons pas commencer à nous mentir n'est-ce pas !), je veux vous complimenter, et je crois que je vais le faire d'une manière bien simplette pour que mon message vous parvienne directement. Brutalement certes je le conçois, mais qu'importe il n'en sera que plus primitif, et donc plus véritable. Du moins je le pense (et ma pensée n'est en aucun cas La véritable). Je vous félicite grandement, cotillons, paillettes et feux d'artifices. Pour l'univers respecté et étendu, pour vos petits qui ont su admirablement bien se faire une place sur l'île, pour toutes vos aventures rocambolesques (oui j'aime les mots longs, ils ont un je-ne-sais-quoi de plus), pour vous. Ô ! Que j'hésite à venir vous rejoindre, pour vivre à vos côtés de merveilleuses péripéties ! Il faut dire que je ne manque pas d'idées, mais l'impressionnant nombre de personnages prédéfinis que vous offrez en pâture ne peut laisser longtemps indifférent. Alors oui, je suis tombée amoureuse (l'Amour peut tomber amoureux, oui, oui) de Wise, mais j'ai peur de ne pas être à la hauteur de sa petite carcasse, et de Pale, mais déjà les larmes sont montées quand j'ai lu sa description que j'ai bien peur de ne pas arriver à m'arrêter en développant ce personnage. Alors je ne sais que faire, je tourne en rond, je rôde et je finis par m'endormir encore indécise. Bref, cela ne sont point vos problèmes, retenez une seule chose, et sûrement la plus importante :

Merci.

Je vais physiquement me planter sur votre île idyllique, prochainement. À vrai dire je n'ai pas pu résister et je me suis sentie obligé de rendre écho à vos écris, parce qu'il sont su me toucher. Voilà ce qui arrive quand on fait tomber amoureux l'Amour.