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Apache
Apache

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MessageSujet: Au fin fond du gouffre   Au fin fond du gouffre EmptyMer 12 Sep 2018 - 22:56

Des arbres, des arbres, et encore des arbres, à perte de vu et tout autour, il n'y avait que des arbres.
Il s'agissait bien la du bois joli.

Au fin fond du gouffre Source

Cependant, ce bois la n'était pas fleuri. Il sonnait même un peu gris. Fatigué.
Les arbres semblaient las.
Le vent soufflait, glacial, sifflant entre les branches, glissant sur les écorces, faisant chanter les feuilles.
Apache resserra son blouson autour de lui. Ce bon vieux perfecto qui datait, tout bardé d'épines de fer, de badges, de patchs rouges et usés.
Le punk dans toute sa splendeur, comme toujours. Comme chaque jours.
Le punk était mort, vive le punk.
Et le chasseur chassait.

Du lapin, comme toujours. Sa cible de prédilection. Mais aujourd'hui, pas un seul rongeur ne pointa le bout de sa truffe.
Tout était calme.
Tout était silencieux.

Pas un bruit dans le bois joli...

...Quand soudain.

Crk

Habitué à l'exercice, ne paniquant pas une seconde, l'iroquois plia les genoux, se faisant discret, se fondant dans le décors autant que cela lui était possible malgré son look peu adapté.
Quoi que...
Son baggy bien large jaune à motif léopard restait dans le thème de la nature et de l'animal.
Mais le T-shirt Hello Kitty par contre... On repassera.
Bref.
Apache se déplaçait désormais parfaitement silencieusement, s'avançant entre les hauts buissons, tachant de ne pas se faire remarquer par celui que lui avait remarqué, et alors que d'une main il écartait silencieusement quelques branchages, la source du craquement précédemment entendu entra enfin dans le champ de vision de l'indien des villes.

Un pirate.

Un frisson désagréable remonta l'échine de l'adolescent alors que ses yeux noirs ne semblaient plus capable de lâcher l'homme qui s'avançait paisiblement dans la foret.

Un putain de pirate.

Le métisse fronça les sourcils, son regard se faisant plus aiguisé alors qu'il fixait le plus âgé, l'analysant avec grand intérêt.
Il boitait, le vieux.
Et alors qu'il notait le détail dans un coin de sa tête, l'iroquois se déplaçait, les genoux toujours pliés, contournant l'homme, passant derrière lui, planqué derrière la végétation qui masquait sa présence.

Que devait-il faire ?

Attaquer ?

Un instant, l'idée plus sage de simplement se barrer lui traversa l'esprit, mais quelque chose bloqua sous les cheveux rouge dressés en crêtes agressives.

Tu as peur Apache ?
Tu as peur des pirates maintenant ?

Le garçon serra les dents, s'humectant les lèvres alors qu'il fixait toujours le flibustier depuis sa planque toute faite de vert.

Non... Bien sur que non il n'avait pas peur.
Il le prouverait.
Il se le prouverait à lui même.
Il flipperait pas.
Pas devant un pauvre pirate boiteux...

Alors, toujours le plus silencieusement du monde, l'iroquois du macadam dégaina sa lame, la faisant lentement glisser de ce qui lui faisait office de fourreau et la tendant à l'horizontal, toujours dans l'optique de ne pas se faire repérer.

Il resta ainsi pendant un temps. Parfaitement immobile...

Et puis...

Une brise qui fit chanter les feuilles, et Apache poussa brutalement sur ses jambes, brisant le mur de végétaux qui le séparait de l'adulte, courant à toute allure dans sa direction alors que les feuilles volaient encore tout autour de lui, l'arme bien en main, filant droit sur sa cible.
Perçant la cime des arbres, les rayons du soleil balayaient la lame dorée, la faisant luire d'un éclat puissant alors qu'elle fonçait sur Zeb Skelton, prête à le découper en morceaux sans aucune pitié.








"Si tu ne trouves pas une raison pour vivre, trouve une raison pour mourir."
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Zeb Skelton
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MessageSujet: Re: Au fin fond du gouffre   Au fin fond du gouffre EmptyLun 17 Sep 2018 - 21:19

Quelque chose n’allait pas avec la forêt.

Zeb ne l’avait pas remarqué tout de suite. Il connaissait bien le Bois Joli, pourtant : depuis que le Jolly Roger avait jeté l’ancre au Pays de Jamais, le maître charpentier avait parcouru cette région en long, en large et en travers. Evidemment, « bien connaître » ne signifiait pas qu’il était capable de s’y retrouver – comme partout sur cette Île, la topographie y changeait bien trop vite. Mais on pouvait dire qu’il avait appris à ne pas s’y perdre. Progressivement, au fil d’expéditions d’abord commandées par la nécessité (il avait bien fallu trouver du bois pour entretenir le navire, et par la suite pour construire le Port), mais aussi, et de plus en plus, parce que la Rouille aimait cet endroit.

Il en avait lui-même été surpris, au début : entre son habituel mal de terre, l’horizon bouché d’arbres et les multiples dangers qui guettaient dans le sous-bois, il y avait de quoi transformer cette exploration en indispensable corvée. Pourtant, Zeb avait rapidement trouvé du charme à ce lieu, à sa vie débordante, aux couleurs magnifiques qui trahissaient si aisément la présence des fées et des sylvains.

Les arbres, surtout, étaient pour lui une intarissable source de fascination : après toutes ces années, le charpentier en découvrait toujours de nouveaux, parfois identiques à ceux du Monde Ordinaire, parfois à peine différents – quelques feuilles dorées par-ci, un peu d’écorce bleue par là – et parfois encore des prodiges ridiculement beaux sortis tout droit d’un dessin d’enfant, tellement saisissants qu’il en renonçait à les couper et allait en chercher un autre plus loin.

Il leur parlait, aussi, comme il parlait au Roger, en silence ou à voix haute, indifférent à ses apprentis qui riaient sous cape en le voyant faire : Zeb était loin d’être un botaniste, mais il avait travaillé le bois toute sa vie et il savait que les arbres étaient vivants. Leur bois l’était aussi. Il fallait en avoir conscience pour savoir comment l’utiliser, comment le tailler, où le placer, ce qu’il pourrait supporter, ce qu’il allait pardonner. Un charpentier qui ne comprenait pas quelque chose d’aussi fondamental n’était pas un bon charpentier.

Mais ce jour-là, le vieux pirate n’était pas vraiment là en tant que bucheron. Enfin si, toujours un peu, comme en témoignait la hache accrochée sur sa hanche gauche : ils avaient encore besoin de beaux troncs bien droits pour terminer le nouveau gréement du Roger et la Rouille, qui n’était pas homme à s'autoriser des loisirs facilement, ne manquait pas de noter en passant les bosquets qui pouvaient se prêter à cet usage. Mais au fond, il avait surtout besoin de marcher un peu. Pour remuscler sa jambe gauche, toujours sensible et vacillante après une double fracture et des semaines d’immobilisation. Et pour s’éloigner des visions infligées par la Créature sous la mer, aussi : si les fantômes ensanglantés de ses fils le suivaient hélas jusque sur la Zorra et loin au large, ils semblaient moins à leur aise dans l’air féérique du Bois Joli, et c’était un soulagement indicible que de les voir disparaitre même temporairement.

Sauf que cette promenade-là n’était pas aussi sereine qu’elle aurait pu l’être, car encore une fois, quelque chose n’allait pas avec la forêt.

C’était subtil. Des couleurs un peu trop fades, des animaux un peu trop rares, le vert juste un peu trop sombre de la pelouse et des fougères qui tapissaient le sous-bois. Et ce vent, toujours, sec mais frais, presque froid – Zeb avait dû passer un foulard avant de quitter le Roger, il portait un gilet sans manches sous son manteau et malgré cela il devait régulièrement porter ses mains à ses lèvres pour y souffler un peu d’air chaud. Rien de bien traumatisant en tant que tel, mais l’ensemble du tableau avait une sorte... d’unité préoccupante.

Zeb s’arrêta pour examiner de plus près ce qui ressemblait à un grand cèdre, au tronc anormalement grisâtre. Il venait de poser la main sur l’écorce lorsqu’il réalisa brusquement que son malaise n’était en fait pas dû qu’au paysage.

Une soudaine sensation d’urgence acide. Là, au creux de l’estomac. Une émotion brute, primitive, qui escalada sa colonne vertébrale pour raidir les muscles de son dos et tendre ceux de ses membres, aiguiser son ouïe et sa vue.

Il n’aurait pas su l’expliquer. Peut-être qu’il avait perçu un détail, sans même s’en rendre compte – un bruissement de feuilles alors que le vent était tombé, l’ombre d’un mouvement saisie du coin de l’œil. Un rien, une broutille.

Mais Zeb Skelton était un pirate, et il n’avait pas atteint son âge actuel en négligeant ce genre de broutille là. Il avait de l’attention, de l'expérience. Mais surtout, il avait de l’instinct. Un bon instinct.

Et encore une fois, ce jour-là, ce fut ce qui lui sauva la vie.

Cela se joua dans le minuscule espace d’une seconde. Zeb ne prit pas le temps de comprendre ce qu’était vraiment le brutal froissement végétal dans son dos (quelque chose est sorti des buissons et c'est rapide), il plongea plus qu’il ne pivota autour du cèdre, roulant sans état d’âme sur le relief inégal des racines pour éviter de s’appuyer de tout son poids sur sa jambe convalescente.

Un son sec, familier : celui d’une lame qui vient de violemment heurter un tronc.

Zeb finit sur un genou après avoir fait presque tout le tour de l’arbre, sa main handicapée déjà occupée à envoyer valser son tricorne pendant que la gauche se refermait autour de la garde de son sabre. L’ensemble de ses gestes avait la fluidité d’une parade bien rôdée, connue et travaillée, et il était évident que normalement il aurait dû finir en se relevant, lame pointée vers son adversaire pendant que ce dernier était toujours occupé à extraire sa propre arme de l’écorce dans laquelle elle s’était figée. Sauf que la Rouille commit l’erreur de relever la tête avant d’achever son geste.

Un Garçon Perdu. Ce qui n’était pas une surprise en soi, hélas – certains de ces gosses savaient chasser, de l’animal comme du pirate. Mais jamais Zeb n’avait vu de Perdu semblable à cette étrange demi-portion hérissée de rouge, emballée dans une quantité improbable de cuir et de pics, un haut trop (rose) petit et une espèce de sac imitation léopard qui servait de pantalon. L’ensemble était à la limite de l’épileptogène et la Rouille mit réellement plusieurs secondes avant d’intégrer l’image.

Plusieurs secondes qui auraient pu lui coûter cher, si son regard n’avait pas alors noté les trois seuls détails qui avaient véritablement de l’importance.

Agenouillé comme il l’était, Zeb ne pouvait pas rater les cicatrices qui s’étalaient sur la peau brune de la taille du garçon, laissée apparente par sa terrible tenue.
Il s’est déjà battu. Plusieurs fois. De nombreuses fois.

Il ne pouvait pas non plus ignorer le regard que le gosse posait sur lui, et qui contenait peut-être de la peur, mais loin, bien loin derrière une rage incandescente.
Il me hait.

Et enfin, surtout, la Rouille vit l’épée que le Perdu venait de retirer de sa prison de bois, pendant que son adversaire perdait stupidement son temps en considérations vestimentaires.
Il va me tuer.

Encore une seule seconde, de l’expérience et beaucoup d’instinct.

Zeb eut juste le temps d’extraire son propre sabre de son fourreau avant que le garçon n’abattît une nouvelle fois sa lame (dorée ?...).

Le pirate se releva pour donner de l’élan à son arme et contrer brutalement le coup du jeune chasseur, dans un fracas métallique qui raisonna loin dans la forêt trop silencieuse.

Peut-être que, dans d’autres circonstances, il aurait profité de cette brève parade pour parler à son adversaire, tenter de le dissuader de s’engager dans ce duel-là. Mais encore une fois, Zeb était un pirate, un homme qui avait appris à combattre et à prendre des vies pour défendre la sienne. Il avait vu les cicatrices, le regard, la lame. C’était une mauvaise trilogie, qui sentait le sang et la mort. Les gamins comme celui-là, ils ne s’arrêtaient pas pour un simple avertissement. La Rouille le savait bien, il les reconnaissait: c’étaient ceux qui finissaient par le mettre dos au mur, ceux qui le forçaient à prouver que ce n’était pas parce qu’il avait horreur de tuer des gosses qu’il ne l’avait jamais fait.

Qu’il n’était pas prêt à le refaire.

Il détourna un autre coup, brève confirmation de ce qu’il savait déjà. Et sans aucun mot ni retenue, il frappa à son tour. Fort. Juste. Pour désarmer, blesser si nécessaire. Mettre un terme au combat avant d'être obligé d’en faire une exécution.

Mais sans promettre qu’il y parviendrait.







"Zeb Skelton, peux-tu s'il-te-plaît cesser ce petit manège du gars attentif et naturel
qui donne envie qu'on lui fasse confiance, merci ?"

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MessageSujet: Re: Au fin fond du gouffre   Au fin fond du gouffre EmptyMar 18 Sep 2018 - 9:27

Brutalement la lame avait stoppé, s’enfonçant dans quelque chose de bien trop solide pour être de la chair de pirate.
L'iroquois en colère serra les dents, gémissant de hargne alors que l'information était monté a son cerveau en moins d'une seconde.
L'enfoiré avait esquivé !

- Mm.. MMmeeeerde...!!!
Qu'il avait grincé en français. Il tira une première fois sur ses bras afin de déloger l'épée le plus rapidement possible, mais il fallait croire qu'il y avait vraiment mis toute ses forces, que son intention avait belle et bien été de tuer l'homme dès la première attaque, car la lame opposa une certaine résistance, bloquée dans l’écorce rude de l'arbre.
Un coup d’œil encore plus noir que ce que ses mirettes l'étaient déjà au naturel vers l'adulte, tout en plaçant un de ses pieds contre le tronc, poussant sur sa jambe pour s'aider à libérer son arme dorée.
Un peu brusquement, l'adolescent partit en arrière alors qu'enfin l'épée revenait à lui accompagnée de débris d'écorce sombre, mais pas le temps de s'en réjouir, il fallait agir !
Le punk n'avait pas réalisé le temps de réaction anormalement long de son adversaire, ne s'y attardant pas. Tout ce qui comptait en l'instant, c'était de le mettre hors d'état de nuire le plus rapidement possible. Son premier coup avait manqué sa cible, ce ne serait pas le cas du second.
Cependant, une fois de plus les choses ne se passèrent pas comme prévu.

Le hurlement du fer qui s'entrechoquait violemment s'éleva dans la foret, brisant le silence, quelque oiseaux s'envolant même aux alentours. La brutalité du parage fit geindre le plus jeune, la douleur lui remontant du poignet jusqu'au coude.
La force qui avait été mis dans le coup avait été telle que l'indien des villes en fut même déséquilibré, manquant de se vautrer au sol mais se rattrapant de justesse.
Putain ça faisait mal !
Mais encore une fois, pas le temps d'y penser ! Il ne devait surtout pas se faire avoir ! L'histoire ne se répèterait pas !!!
Alors armé de toute sa haine, mais surtout de sa maudite épée, Apache ré attaqua, ne laissant pas le temps à l'autre de prendre l'avantage.
Il y eu plusieurs échanges pendant lesquels les fers se croisaient, durant lesquels aucun des deux combattants ne prenaient l'avantage sur l'autre.

Et puis soudain, l'adulte, dans une poussé violente attaqua plus brutalement que jusqu'ici. Ce fut le moment que choisit le jeune chasseur pour user de son esquive favorite, tournant sur lui même et glissant le long du sabre qui avait cherché à le transpercer, se rapprochant rapidement du plus grand et cherchant à le trancher dans le même temps, visant la gorge.

L'autre eu cependant un reflex rapide, sans doute poussé par son expérience et ses bonnes capacités d'analyses, stoppant l'attaque de l'iroquois en lui assenant un violent coup dans les côtes et le repoussant l'instant de juste après, l'envoyant valdinguer à quelques mètres.

Apache pesait bien trop léger pour pouvoir encaisser correctement ce genre d'attaque, surtout venant d'un homme bien plus épais que lui, alors sans surprise, il en tomba en arrière, roulant sur le sol, la douleur lui transperçant le corps à l'en faire grimacer.
Il se releva cependant rapidement, même si haletant, fonçant de nouveau sur l'autre, hurlant cette fois toute sa hargne, donnant tout ce qu'il avait, comme ça, tête baissée, percutant le pirate de plein fouet, usant d'un habile jeu de jambe, emmêlant les siennes à celle du plus vieux dans le but de le faire basculer à son tour , n'hésitant pas la seconde d'après de lui assener un méchant coup de pied dans le genoux, du coté boiteux de la Rouille.






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MessageSujet: Re: Au fin fond du gouffre   Au fin fond du gouffre EmptyVen 21 Sep 2018 - 14:12

Le combat n’était engagé que depuis quelques minutes et pourtant Zeb trouvait qu’il prenait déjà des allures de dangereux marathon : ce gamin n’avait visiblement aucun sens commun quand il s’agissait de choisir ses vêtements, mais il était peu dire qu’il savait se battre. Ce qu’il lui manquait en technique et en puissance, il le rattrapait en hargne et en vitesse, à tel point que Zeb était trop occupé à le parer et à le repousser pour développer pleinement ses propres coups. Alors, comme sa première attaque n’avait pas eu l’effet escompté, le pirate avait changé de tactique et il s’était mis à reculer, sur la défensive. Il était plus tendu qu’il n’aurait aimé l’admettre, mais il savait qu’à ce rythme son jeune adversaire s’épuiserait avant lui ; le gosse allait finir par faire une erreur.

L’occasion finit par se présenter quand le Garçon Perdu brandit son épée à deux mains par-dessus son épaule, sans doute pour tenter un coup en force. Zeb ne lui laissa pas le temps d’achever son geste : il frappa d’estoc, cherchant le flanc exposé.

Jamais il ne se serait attendu à ce que le gamin esquive d’une pirouette. Une véritable pirouette – dans un combat, l’une des règles d’or était qu’on ne tournait jamais le dos à l’adversaire ; les vrilles et les entrechats, c’était bon pour les démonstrations entre nobliaux, pas pour un duel à mort. Et pourtant, non seulement ce petit couillon se payait le luxe de se détourner de Zeb, mais en plus il le faisait à une telle vitesse qu’il se retrouva brusquement à l’intérieur de la garde du pirate.

La Rouille sentit le rythme de son cœur exploser sous l’effet de la plus glaciale des surprises et ce fut par pur réflexe que son coude droit trouva les côtes du gamin avant que celui-ci ne parvînt à porter son coup. Le petit punk valsa à quelques mètres, laissant l’opportunité à Zeb de prendre une profonde bouffée d’air et de raffermir sa prise sur son sabre.

Juste. Bien trop juste à son goût.

Et alors que le charpentier se jurait de ne pas commettre deux fois la même erreur, voilà que le Perdu le chargeait à nouveau, en hurlant à pleins poumons, écartant sa lame d’un violent coup de taille rien que pour l'attaquer au corps avec une fureur désordonnée complètement surréaliste. L’épaule du gosse percuta Zeb en plein dans le plexus solaire, coupant nette sa respiration ; l’instant d’après, un coup l’atteignait au genou gauche, avec une force et une précision qui ne pouvaient être dues au hasard.

Putain de...

La douleur explosa dans sa rotule et jaillit immédiatement jusqu’à sa fracture à peine cicatrisée pour transformer tout son tibia en un atroce brasier. Un râle de douleur échappa à son diaphragme paralysé tandis que sa jambe se dérobait sous lui ; il tenta de tomber sur un genou, mais c’était trop demander à ses muscles encore raides et atrophiés, et Zeb n’eut pas d’autre choix que de s’étaler de tout son long sur l’herbe du sous-bois.

La suite, cette fois, la Rouille n’y réfléchit pas – trop mal, trop handicapé, trop dans l’urgence. D'instinct, il brandit son sabre au-dessus de lui, interceptant le coup descendant avec lequel le gamin tentait logiquement d’en finir. Encore une fois, le choc fut violent, et l’épaule d’adulte de Zeb eut bien moins de mal à l’encaisser que celle de son adversaire. Alors, profitant de l’instant de déséquilibre de ce dernier, le pirate fit violence à ses poumons toujours bloqués et détendit sa jambe valide pour faucher celles du gosse : égalité, tout le monde par terre.

Ce fut à cet instant que Zeb décida d’être stupide.

Le Perdu était dangereux, inutile de tergiverser sur ce point. Et la Rouille se retrouvait au sol, avec une jambe gauche tétanisée de douleur et son bras droit toujours aussi inutile. La prudence et l’efficacité dictaient un coup définitif, immédiatement, pour en finir.

Et pourtant.

Peut-être était-ce parce que Zeb était un peu impressionné par ce petit salopard. Peut-être était-ce parce qu'il avait un mauvais pressentiment vis-à-vis de cette lame dorée. Peut-être était-ce à cause de la tenue, si stupidement je m’en foutiste.

Peut-être était-ce parce que ce sale gosse paraissait vraiment, vraiment jeune.

La Rouille se redressa pour se jeter sur le Perdu. Mais au lieu de chercher la poitrine à découvert, son sabre alla frapper de plein fouet l’épée dorée dans l’évident objectif de l’arracher à son propriétaire, tandis que son avant-bras droit s’écrasait sur le torse de l’adolescent pour tenter de glisser jusque sur sa gorge.







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MessageSujet: Re: Au fin fond du gouffre   Au fin fond du gouffre EmptyVen 21 Sep 2018 - 18:26

Ha ca faisait maaaal hein ? Ha il avait visé juste le petit enfoiré de punk quand il avait décidé de foutre un grand coup de pied dans le genou du pirate déjà bancal.
En l'entendant geindre de douleur, l'iroquois ne pu retenir un sourire mauvais, lâchant même un ricanement en passant.
Voir le pirate s'affaisser sur lui même ne fit que raffermir un peu plus la vague d'excitation qui lui avait grimpé le long de la colonne, une déferlante d'assurance le prenant au ventre et explosant dans tout son corps, électrisant ses gestes et son regard.
Il était mort ! MORT le pirate MORT !!!

Et déjà l'épée dorée s'élevait dans les airs, absorbant la lumière et la renvoyant dans un éclat morbide, juste avant de s'abattre brutalement sur l'homme à terre, cependant celui la ne s'était pas admit vaincu, parant l'attaque avec brutalité, déviant le fer doré avec une telle force qu'une fois de plus, le chasseur s'en retrouva déséquilibré, glissant dans le même temps, l'herbe trempée lui jouant un mauvais tour.
Déstabilisé, Apache ne vit pas venir le fauchage de ses chevilles, et ni une ni deux il se retrouva les quatre fers en l'air, heurtant méchamment le sol à son tour.
Ca faisait mal bordel !!!

Et cet enflure de pirate avait de nouveau retourné la situation !
L'excitation de jusqu'à maintenant se changea brutalement en une angoisse profonde et tordante qui serra le cœur de l'adolescent, la haine lui remontant jusqu'à la gorge comme une envie de gerber.
Bien sur, l'Hérissé voulu se relever le plus rapidement possible, mais très certainement par ce que l'échange commençait à durer, et que mine de rien le gamin avait du déjà encaisser pas mal de coups, dont un dans les côtes qui lui lançait encore douloureusement, il ne parvint pas à se redresser assez vite, prit de vitesse par l'homme qui se jeta sur lui, le plaquant au sol sans ménagement, lui arrachant un cri de douleur mêlé a une protestation colérique.
L'ado voulut en profiter pour embrocher l'adulte, mais l'autre ne le laissa bien évidemment pas faire, frappant violemment la lame dorée de la sienne, faisant hurler le métal et le punk d'une même voix.
Le choc une fois de plus avait été si brutal qu'il s'était répercuté jusqu’à son coude, la douleur se concentrant particulièrement sur son poignet.
Insupportable.
Jamais il n'aurait voulu lâcher le manche de son épée, cependant les nerfs de sa main eurent un reflex mécanique, ses doigts se desserrant sans qu'il ne le veuille.
Merde merde meeeeeerde !!!!

Se faire prendre son arme était la pire chose qui puisse arriver pour Apache, n'ayant pas la force physique de gérer un adulte au corps à corps !
Le Flibustier eu d'ailleurs tôt fait de le maitriser, calant sont bras sur son torse et le faisant glisser jusque sous sa gorge, cherchant visiblement à l'immobiliser.
Mais qu'est ce qu'il foutait ??
Pourquoi est ce qu'il ne le plantait pas ??
Un frisson glacial remonta tout le long de l'échine du jeune révolté, lui faisant serrer les dents plus fort encore.
Pourquoi pourquoi pourquoi ???

Et la réponse s'imposait à lui comme un cauchemar pas si lointain.
Un souvenir dégueulasse.
L'image d'un autre pirate qui se superposait par dessus le visage de celui qui lui faisait face.
Qui le surplombait.
Qui le dominait.

Prit d'une brusque montée d’énergie, déterminé à ne pas se faire définitivement piéger. Pas comme la dernière fois. L'iroquois laissa tomber l'idée de récupérer son arme et se mit à frapper le rouquin de tout ses forces, de son poing resté libre.
"Lâche moi sale tarrrééééééé !!!!" Et il frappait, il se débattait. Il se mit à hurler comme un dément et réussi même à planter ses crocs dans le poignet de l'adulte, le mordant sans aucune retenu et sentant avec une certaine satisfaction le gout du sang lui peindre la langue.
Profitant d'un bref instant d'échappé, le chasseur rassembla toute ses forces restantes dans l'idée de faire basculer le flibustier sur le coté, lui grimpant ensuite dessus sans vergogne et attrapant dans la foulée son épée qui était resté la, juste à coté.
"Cette fois tu baisera pas, ordure !" Qu'il lui cracha avec toute la haine dont il était capable.
Il voulu abattre son épée pour enfin mettre fin à cet échange et à la vie de ce type qu'il détestait sans même le connaitre, mais c'était se précipiter, car évidemment l'autre ne s'en laissa pas compter, retournant une fois de plus l'adolescent, l'écrasant sous son poids.

Les choses auraient pu s’arrêter la, seulement voila, les deux ne s'étaient pas rendu compte qu'à force de bagarre, ils s'étaient dangereusement rapproché d'un ravin, et ce fut donc dans un tourneboulé chaotique que les deux ennemis basculèrent dans ce qui sembla être le vide pour le métisse prit de panique.
Et ils roulaient roulaient roulaient, les chocs inondant le garçon perdu de douleur.
Et ca durait durait durait, à lui en coller le tournis !
Jusqu’où allaient-ils dévaler comme ça ??






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MessageSujet: Re: Au fin fond du gouffre   Au fin fond du gouffre EmptySam 22 Sep 2018 - 1:48

Lorsque le gamin lâcha son épée et que Zeb parvint à le plaquer au sol, le pirate eut approximativement deux secondes pour se sentir soulagé – sa respiration toujours à moitié bloquée hésitait entre les halètements et les sifflements, sa jambe était un sac de souffrance sans utilité, une bonne partie de ses cheveux roux s’était échappés de son catogan et pendaient en mèches collantes devant son visage en sueur… Il avait tout l'air d'un homme qui en avait ras le bol de ce cirque.

Puis le gosse se mit à hurler et à se débattre comme un putain de chat sauvage pris dans un collet et tout ce que la Rouille fut encore en mesure d’éprouver, c’était des regrets.

Zeb aurait bien aimé pouvoir crier quelque chose à l’adolescent pour tenter de le calmer un peu, mais il luttait toujours pour récupérer une respiration fonctionnelle, sans compter que le poing libre de son jeune adversaire faisait pleuvoir les coups sur ses côtes elles aussi récemment fracturées - et cela avait beau ne pas le blesser sérieusement, par toutes les putains de Neptune, ça faisait juste mal, terriblement mal, assez pour que le monde commençât à vaciller sur lui-même et bon sang il fallait arrêter cette hystérie maintenant!

Mais le gosse se débattait comme un beau diable. Zeb aurait déjà peiné à l’immobiliser en temps normal, mais là, avec la douleur et ses poumons en détresse, cela relevait de l’impossible – ce que le jeune punk ne manqua pas de lui prouver dès qu’il en eût l’occasion : la Rouille finit par faire un écart du bras droit, pur réflexe pour éviter un coup sur sa vieille blessure toujours si sensible, et le gosse en profita pour dégager sa gorge… et ses dents.

La mâchoire supérieure du Garçon Perdu glissa sur le gant de cuir du charpentier, mais ses canines inférieures trouvèrent très bien la peau que Zeb sentait encore, à l’intérieur de son poignet, et le pirate gaspilla un peu de son précieux air dans un cri de douleur et d’indignation – est-ce que ce petit salopard venait de le mordre ?!

L’instant d’après, mettant à profit souffrance et surprise, l’adolescent l’avait renversé d’une violente bourrade. Il inversa leurs positions pour récupérer sa précieuse épée et encore une fois Zeb eut juste le temps d’interposer sa propre lame avant que l’arme dorée ne lui fendît le crâne. Son regard croisa celui du garçon, encore et toujours si noir, empli d’une fureur et d’une haine sans fond.

"Cette fois tu baiseras pas, ordure !"

Pas le temps de comprendre, pas le temps d’analyser : la Rouille repoussa l’épée ennemie avec un long râle avant d’envoyer son avant-bras droit dans la tronche du gamin, un grand revers sans aucune retenue cette fois, fait pour péter des nez et rabattre des claque-merdes, parce que oui, effectivement, il en avait ras le bol de ce cirque, et si ce petit con voulait la jouer méchante, Zeb pouvait très bien la jouer méchante.

Sauf que, alors que l’adolescent valsait encore une fois dans le décor, alors que le pirate se jetait à sa suite, sabre au clair, aucun d’entre eux ne réalisa qu’ils ne se trouvaient plus sur le sol bien ferme de la forêt, mais sur un entrelacs de racines couvert d’herbe et de mousse. Et que sous les racines, mises à jour par quelque glissement de terrain pendant la saison des pluies, il n’y avait juste… plus rien.

Zeb eut une fraction de seconde pour comprendre ce qui allait se passer quand son pied passa à travers le sol. L’instant d’après, tout le surplomb s’effondrait sous le poids conjugué des deux adversaires, qui culbutèrent ensemble dans le vide.

Impossible de dire combien de temps dura la chute, impossible de réaliser ce qu’il se passait, à peine le temps de lâcher son sabre pour tenter tant bien que mal de protéger sa tête alors qu’ils dévalaient la paroi, heurtant pierres et racines dans une cacophonie de douleur. Ils glissèrent, roulèrent, dévalèrent avec les débris du surplomb, avant de finir dans une brève mais horrible chute libre qui avait des allures de dernière page.

Puis, au lieu d’un définitif lit de rochers, Zeb percuta une surface glacée qui s’enroula autour de lui comme un linceul et qui ne pouvait être que de l’eau.

Pas beaucoup d’eau, hélas, pas assez pour totalement amortir sa chute : le pirate heurta le fond sans douceur et une souffrance acide lui cisailla la tempe droite, assez brutale et violente pour l’étourdir. Mais son corps déjà électrisé d’adrénaline par le combat n’était pas décidé à perdre connaissance aussi facilement, si bien qu’avant même de réaliser comment, Zeb se retrouva sur ses pieds dans l’eau qui lui arrivait aux hanches, toussant et crachant un peu de liquide qui avait tenté de s’inviter dans sa trachée.

Il était bien trop secoué pour comprendre où il se trouvait, mais ses yeux enregistrèrent vaguement une image de fossé assez profond pour être sombre et empli d’une eau bien trop bleue, presque laiteuse.

Le gamin. Attention. Le gamin.

Toujours en mode automatique, perclus de douleurs trop nombreuses pour en faire le compte, la Rouille vacilla jusqu’à pouvoir appuyer son dos sur la paroi toute proche, tout en dégainant le poignard passé à sa ceinture. Trop hébété pour comprendre que ce qui aveuglait l’un de ses yeux était le sang qui coulait de son cuir chevelu méchamment tailladé, il s’obligea néanmoins à sonder l’étrange ravin du regard, sans trop savoir s’il craignait une nouvelle attaque de cette saleté de punk ou s’il redoutait de retrouver ses morceaux épars en train de flotter à la surface.

Ce qui, soyons honnêtes, aurait au moins eu l’avantage de régler le problème.

Ce petit connard l'avait mordu, merde!







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Dernière édition par Zeb Skelton le Sam 22 Sep 2018 - 22:32, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Au fin fond du gouffre   Au fin fond du gouffre EmptySam 22 Sep 2018 - 20:24

Un temps difficilement quantifiable après que le pirate ne se soit remis sur ses pieds, l'eau lui remontant jusqu'aux hanches, l'iroquois était brutalement remonté à la surface, perçant violemment l'eau turquoise, inspirant une grande quantité d'air, la mine visiblement choquée, trempé jusqu'aux os et de ce fait, ses cheveux noirs et rouge plaqués sur le front, lui barrant même les yeux la ou les mèches se faisaient plus longues, désordonnées.

Il avait la respiration courte, l'adolescent, sifflante même, un peu comme s'il avait manqué de se noyer. Ce n'était pourtant pas le cas, loin de la, mais la chute et le plongeons brutale avaient eu semblait-il de quoi lui couper le souffle.

Apache eu besoin d'un instant pour remarquer que l'homme qui lui faisait face était armé, et un moment de plus pour se rendre compte que lui était désormais les mains vides.
Cependant, la panique ne vint pas tout de suite, ses réactions comme assommées par ce brusque retournement de situation.
Les yeux noirs balayèrent alors l'endroit, passant sur les parois, se relevant vers le ciel qui semblait bien lointain de la ou ils étaient.

Tout portait à croire que les deux adversaires étaient tombés au fin fond d'un gouffre.
Un fossé.
Un trou.
Un putain de trou.


Rempli d'eau.

D'eau glaciale.

Putain... putain putain PUTAIIIIIIN...


Dans la tête du punk, ca s'activait, mais bizarrement, aucune réaction ne suivait. Il restait la, planté dans la flotte trop froide, celle ci lui arrivant plus haut que pour l'homme qui lui faisait face puis-qu’évidemment, le garçon faisait pas mal de centimètres de moins que lui.
Silencieux.
Bizarrement calme.
C'était comme si le bain glacé forcé l'avait soudainement complètement calmé.
Ne disait-on pas après tout que punk échaudé craignait l'eau froide ?
Non ?
Et bien dans ce cas la, le dictons se vérifiait .
Il était la, immobile, les yeux écarquillés.
Sous le choc.

Et puis, doucement, puisqu'il avait remarqué que l'autre, contrairement à lui était armé, il se mit à reculer, un pas, deux pas, trois pas, jusqu'à ce que des limites s'imposent à lui. Ce fut rapide, et elles se matérialisèrent en un mur froid et rugueux qui entrait en contacte avec son dos.
Il ravala sa salive alors qu'enfin ses yeux se focalisaient pour de bon sur le plus vieux, le regardant en face et pour de vrai, pour la première fois sans doute depuis le début de cet échange.
C'était un homme.
Un homme plutôt âgé. Il avait l'air bien mûre en tout cas..
Un vieux...
Et il avait les cheveux roux qui partaient dans tout les sens, dégoulinant d'eau. Mais ca faisait pas comme avec Stealth ou avec Freckles. Non. Ca faisait pas pareil.
Il avait même de la barbe.
Il avait l'air mal en point.
C'était lui qui l'avait mis dans ce sale état ou c'était surtout la chute ? Sans doute un peu des deux.
Apache ravala cependant son sourire, désormais très conscient de la situation. Cependant, cela ne l'empêcha pas de l'ouvrir, car aussi trempé qu'il puisse t-être, l'iroquois en berne restait l'iroquois du macadam.

"Tu vas faire quoi avec ça ?"
D'un mouvement de tête dédaigneux, il avait désigné le poignard que Zeb tenait solidement en main. "Tu crois qu'tu m'fais peur ?" La bouille toute jeune du métisse s'était faite méprisante à l’extrême.
Le jeune imbécile le provoquait, comme une façon à lui de se protéger, d'attaquer sans pour autant être armé.
Sur la défensive.







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MessageSujet: Re: Au fin fond du gouffre   Au fin fond du gouffre EmptyDim 23 Sep 2018 - 0:54

"Tu crois qu'tu m'fais peur ?" :


Oh cool dis donc, le petit taré était vivant. Visiblement bien amoché par leur combat et la chute, lui aussi, et avec un score de charisme nettement abaissé à présent que ses jolies crêtes étaient devenues une serpillière bicolore qui lui pendait sur la tronche, mais vivant. Zeb ne savait pas très bien s’il devait se réjouir de voir ses scrupules récompensés de la sorte ; machinalement, il fit jouer son épaule pour vérifier qu’il avait toujours un bras fonctionnel, des fois que son jeune adversaire fût assez suicidaire pour (encore une fois) lui sauter à la gorge.

Néanmoins l’eau froide semblait avoir littéralement douché les ardeurs du gosse, qui se contenta de reculer lentement jusqu’à la paroi opposée à celle de Zeb, le regard fixé sur le poignard de ce dernier. Bien, très bien même. C’était une excellente nouvelle qu’il ait la trouille, parce que pour être tout à fait honnête le pirate n’était pas certain de pouvoir tenir debout sans l’appui que lui offrait la roche, alors ne parlons pas de se battre. Il ne pensait pas qu'il s'était cassé quelque chose cette fois, ou peut-être juste quelques côtes (la douleur dans son torse était trop diffuse pour qu'il fût catégorique), mais sa jambe gauche le lançait encore et il avait clairement pris un mauvais coup sur le crâne - le moindre mouvement de la tête lui donnait l’impression que le sol tanguait sous ses pieds comme l’aurait fait le pont de la Zorra lors d’une sortie en pleine mer. Zeb espérait que cela allait rapidement s’améliorer, mais en attendant, il s’agissait de tenir le teigneux à distance.

"Tu vas faire quoi avec ça ?"

Ah ben tiens, quand on parle du punk…

"Tu crois qu'tu m'fais peur ?"

Zeb cilla, observant la petite chose plaquée contre la paroi rocheuse qui le fusillait du regard tout en affichant une caricature de mépris sur la partie de son visage qui n’était pas cachée par ses cheveux trempés.

Toujours un chat sauvage, mais bien mouillé maintenant.

La Rouille sentit un sourire courber ses lèvres et très vite un rire à peine audible vint secouer ses côtes maltraitées. Un rire nerveux, incrédule, mais étrangement sincère :

"Si je crois ? Je le sais que je te fais peur, mon couillon."

Les mots avaient un côté menaçant, mais le ton sur lequel ils étaient dit était posé, presque badin. Zeb réprima son amusement sans parvenir à effacer totalement son sourire, avant de lever sa main armée pour désigner le garçon avec le poignard :

"Seul un abruti n'aurait pas la trouille."

La peur est une bonne chose. La peur garde en vie.

Une phrase un peu trop dite, qui appelait des souvenirs indésirables ; Zeb les laissa atténuer son expression goguenarde, avant de rabaisser sa lame.

Sa main gantée frôla alors sa hanche droite, notant la disparition de sa hache. En revanche, il avait toujours son pistolet, ainsi que le poignard rangé dans la gaine de son brassard. Du même geste, le pirate dégagea ensuite les mèches rousses collées à son front et essuya le sang qui aveuglait son œil droit, avant de remonter juste un peu plus haut pour tâter sa blessure. Il grimaça en sentant l’entaille conséquente qui partait de sa tempe et se perdait dans ses cheveux : à recoudre. Dabeid allait râler.

Lorsqu’il écarta sa main de son visage, Zeb ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil aux marques de dents qui traçaient un demi-cercle sanguinolent sur son poignet, avant d'adresser au Garçon Perdu un regard empli d'une digne désapprobation - "c'était quand même pas la peine d'en arriver là". Après tout, la Rouille avait clairement tenté de l'épargner, non?

Les yeux bleus du pirate s'attardèrent alors sur son adversaire. Le punk lui avait déjà paru jeune lors de ce bref moment où il l’avait détaillé au début de leur « rencontre », mais là, avec ses mèches bicolores qui lui dégoulinaient sur le visage et le T-shirt rose qui collait à son torse maigrichon sous le cuir noir du blouson, il était évident que ce n’était qu’un foutu gosse. Au jugé, Zeb aurait dit treize, quatorze ans. Peut-être un peu plus : il était bien placé pour savoir que les adolescents (métis?) d’origine asiatique étaient souvent plus petits que les Caucasiens.

Et qu’est-ce que ce très jeune garçon avait crié, de nouveau, pendant qu’ils se battaient là-haut?...

Les derniers restes du sourire de Zeb se diluèrent dans une expression pensive, un regard interrogateur qui pesa longuement sur le Perdu – cet enfant plein de haine et de peur, avec ses cicatrices, son regard, son épée. Son épée dorée.

Quand le charpentier reprit la parole, sa voix était toujours très calme, trop froide pour être sympathique, trop factuelle pour être vraiment menaçante :

"Je n’ai pas l’intention de te tuer. Mais je le ferai si tu m’y obliges."

Une pause. Puis, exactement sur le même ton :

"Est-ce que tu comptes m’y obliger ?"







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MessageSujet: Re: Au fin fond du gouffre   Au fin fond du gouffre EmptyLun 24 Sep 2018 - 22:14

Graduellement, un sourire s'était dessiné sur les lèvres de l'homme qui faisait face à l'iroquois, et dans le même temps, comme un étrange vase communiquant, l'assurance feintée du punk se disloquait, laissant place à une pure expression d'angoisse jusqu'au fond de ses yeux noirs.
Le manège atteint son paroxysme quand le pirate se mit à rire alors que sur la bouille du plus jeune s'était dépeinte une détresse sans fin, rehaussée par des restes d'égo qui visiblement ne parvenait plus à suivre la cadence de ses émotions. Ils ne trompaient plus personne.

"Si je crois ? Je le sais que je te fais peur, mon couillon."

Il avait la voix pleine d'assurance, cet homme la. Et bien qu'amoché, son regard ne cillait pas. Il restait droit campé sur ses jambes, ou peut être pas tant que ça. Mais son ton, ses manières, sa façon d'être toute entière semblait hurler qu'il restait complètement maitre de la situation.
En guise de réponse silencieuse, l'Hérissé serra les dents, sa respiration s'étant faite plus rapide, plus forte.
C'était aisément remarquable, alors que ses poings vides de toute arme s'étaient serrés nerveusement.
Cependant, même s'il aurait voulu contredire l'adulte, le chasseur n'en eu pas la possibilité, car alors que le plus vieux pointait son poignard dans sa direction, il se sentit se ratatiner un peu plus contre la paroi rugueuse qui lui faisait dos, comme s'il cherchait à la repousser sans évidemment aucun succès.
Il se sentait piégé.

"Seul un abruti n'aurait pas la trouille."

- Abruti toi même... Il avait soufflé la réplique pas aussi franchement que ce dont il avait l'habitude, mais c'était toujours ca de dit.
Maigre consolation quand tout son corps hurlait l'inverse de ses prétentions.
Bien sur qu'il avait peur, Apache. Évidemment, qu'il avait peur. Il tremblait même, mais il prétendra que c'était seulement du fait du froid dans lequel il pataugeait.

Alors, sans trop rien ajouter, s'enfermant dans un silence défiant, le garçon perdu se contenta de fixer le flibuster, suivant chacun de ses mouvements, notant au passage que oui. Oui oui, il était quand même bien abimé. Mais que oui. Oui, aussi. Il était toujours bien armé.
Il avait l'air d'avoir morflé au niveau de la tête, surtout.
Il saignait.
Ca lui avait taché tout le visage et ça lui donnait des airs encore moins rassurant. Ca faisait bizarrement ressortir ses yeux trop clair.
Face au regard désapprobateur que lui lança le rouquin après avoir porté attention à la vilaine marque de morsure que lui avait infligé le révolté, celui la ravala sa salive avec un peu de difficulté, une expression penaude mêlée à des yeux plus noir que noir, l'air de dire "Si c'était à faire j'le referais" mais pas au point de verbaliser, quand même. Point trop n'en fallait, hein ?

"Je n’ai pas l’intention de te tuer. Mais je le ferai si tu m’y obliges."
Le cœur de l'adolescent fit une méchante embardé, le faisant littéralement grimacer, comme si ce qu'il venait d'entendre n'avait rien d'une bonne nouvelle. A croire qu'il aurait préféré entendre l'inverse.
Peut être était ce bien le cas...
C'était que la dernière fois qu'un pirate lui avait dit ce genre de chose, il avait assez rapidement regretté de ne pas être mort.

"Est-ce que tu comptes m’y obliger ?"


Le punk referma la bouche qu'il avait jusqu'ici gardé entre ouverte, se pinçant les lèvres, la mine déconfite au possible.
Il se sentait misérable, la, trempé jusqu'au os, tremblant presque comme une feuille, collé contre le mur, effrayé comme un enfant...
Il ne savait pas quoi répondre. Il ne savait plus. Il avait l'impression qu'il était capable de fondre en larme à n'importe quel moment, et la bouille qu'il tirait devait bien donner cette impression également.
Pourtant c'était bien lui qui avait sauté sur le pirate et pas l'inverse.
L'Hérissé avait eu l'occasion, et bien plus encore, de seulement passer son chemin. De seulement s'éloigner, d'ignorer cette présence qu'il avait croisé dans la foret.
Mais non.
Non, il en avait décidé autrement.
Il avait décidé qu'il ne devait pas fuir, qu'il ne perdrait pas son assurance face aux pirates, face aux adultes.
Et c'était bien l'un d'entre eux qu'il avait justement en face de lui, désormais.
Il avait joué, il avait perdu, comme qui dirait.
Par ce que lui, il n'avait plus son épée.
Coincé.
Il allait falloir assumer.
Le cauchemar allait-il se répéter ?

"J.. j'me laisserai pas faire..."
Il avait bafouillé sans lâcher la Rouille de ses yeux acérés remplis d'angoisse et de colère. "T'entends ?" Et puis soudain il se mit à hurler plus que de raison, prouvant que malgré sa petite taille, le punk avait un certain coffre.

"T'ENTEND POURRITURE ?!!!! ME TOUCHE PAS !!"
Sur la fin, la voix de l'Apache s'était quelque peu brisé, comme dans un éclat de détresse.
La nervosité était à son comble, palpable. Et le cri avait ricoché dans toute la cavité, comme amplifié par l’écho, rendant  les mots et l'intension plus tranchant encore.






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MessageSujet: Re: Au fin fond du gouffre   Au fin fond du gouffre EmptyLun 1 Oct 2018 - 22:57

Le gosse avait la trouille – le gosse était terrorisé, oui, et Zeb ne pouvait s’empêcher d’éprouver une pointe de compassion, qu’il savait stupide en plus d’être malvenue : ce petit con l’avait bien cherché, c’était lui qui avait commis l’erreur de s’attaquer à un pirate bien plus expérimenté que lui, lui qui avait refusé d’interrompre le combat quand il en avait eu l’occasion. C’était sa faute s’ils en étaient tous deux réduits à se les geler au fond d’un fossé inondé, au beau milieu de la forêt. Et encore une fois, la Rouille faisait bien semblant, mais il tenait en fait à peine sur ses jambes: sans même parler de quelque chose d’aussi bas (mais très satisfaisant) que la vengeance, il aurait dû être ravi que cette andouille de punk soit trop flippée pour tenter de l’achever.

Pourtant oui, il avait de la compassion pour ce jeune idiot. L’Île n’avait pas été tendre avec sa mémoire, mais Zeb avait encore la vague sensation de savoir ce que voulait dire avoir cet âge-là, de se rappeler la manière dont ses fils se comportaient alors, et en résumé, à quel point un ado pouvait être obsédé par l’idée d’être courageux alors qu’en réalité il était mort de peur. La Rouille aurait bien aimé dire quelque chose en ce sens au Perdu, lui assurer qu’il comprenait, qu’il ne tirait aucun plaisir de cette situation.

Seulement, Zeb savait aussi ce que la terreur peut faire au jugement de quelqu’un, enfant ou adulte. Et le gamin recroquevillé contre la paroi rocheuse en face de lui n’avait pas l'air de quelqu’un disposé à entendre des arguments logiques. Bien au contraire, même : si la Rouille en croyait la voix de plus en plus sonore et la respiration de plus en plus hachée du garçon, ce dernier était carrément en train de perdre le peu de contrôle qu’il lui restait.

"J.. j'me laisserai pas faire... T'entends ?"

Cela aurait pu paraitre paradoxal : pourquoi réagir ainsi alors que Zeb venait explicitement de lui dire qu’il ne comptait pas le tuer ? Peut-être que le gosse ne le croyait pas.

Ou peut-être qu’il y avait autre chose, de beaucoup moins simple et innocent que cela ; c’est que ces yeux sombres, à mi-parcours entre la haine et l’horreur, associés à l’épée dorée et à ce méchant verbe (baiser) que la Rouille avait entendu plus tôt lui laissaient une impression de déjà-vu. Une très vilaine impression de déjà-vu.

"T'ENTENDS POURRITURE ?!!!! ME TOUCHE PAS !!"

"D’accord, D’ACCORD !"

Le pirate avait parlé juste assez fort pour couvrir la voix du Perdu, tout en se retenant sciemment pour ne pas hurler - il ne voulait surtout pas faire craquer ce petit con, pas tant qu'il n'était pas capable de le gérer physiquement. Il leva les deux mains, en ne tenant plus son poignard que du pouce et de l’index :

"Je te touche pas, regarde ! Je ne bouge pas."

Zeb laissa passer quelques secondes, en regardant le punk avec une expectative à peine mêlée d’agacement – "c’est bon là, tu te calmes ?" . Puis, un ton en-dessous, avec une pointe de reproche très adulte et étrangement décalée :

"T’es au courant que je m’en fous de ta petite gueule ? C’est toi qui m’a sauté dessus. J’avais rien demandé, moi."







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MessageSujet: Re: Au fin fond du gouffre   Au fin fond du gouffre EmptyMar 2 Oct 2018 - 7:44

"T'ENTENDS POURRITURE ?!!!! ME TOUCHE PAS !!"
"D’accord, D’ACCORD !"

La voix du pirate l'avait presque coupé, emboitant celle du punk certainement dans le but de le rappeler à la réalité, de le faire revenir aux évènements du présent, à maintenant et pas à ce qu'il s'était passé avec un autre.
Un pirate aussi, certes, mais pas celui la.
La manœuvre fonctionna étonnamment, calmant le garçon presque instantanément, comme l'arrachant de ce sentiment de peur trop grandissant.
L'angoisse retomba quelque peu et Apache pu voir un peu plus nettement les faits, bien que sa respiration restait forte, saccadée.
L'homme avait levé les deux mains comme en signe de reddition, son poignard se faisant bien moins menaçant.

"Je te touche pas, regarde ! Je ne bouge pas."

L'iroquois ravala sa salive, sentant son cœur affolé se calmer à mesure des mots, se rendant bien compte qu'en effet, le flibustier n'avait pas esquissé un seul pas dans sa direction.

"T’es au courant que je m’en fous de ta petite gueule ? C’est toi qui m’a sauté dessus. J’avais rien demandé, moi."


Le punk fit un genre de grimace en réponse à l'homme, comme s'il était incapable de répondre quelque chose de cohérent à cette accusation.
C'était qu'il avait loin d'avoir tord sur ce coup la.

"E..Et Alors ?"
Que l'adolescent fit tout de même.
Sa voix restait emprunte de nervosité, mais il ne criait plus, c'était déjà ça. La tension était redescendu, Zeb Skelton ayant réussi à convaincre le garçon perdu de sa bonne foi. Du moins, en partie.

"T'es un pirate non ?"
Le mot avait été prononcé avec un certain dégout dans la voix alors que les yeux noirs en amande avaient glissé sur le Charpentier tout entier avec un mépris presque surjoué. "Tuer, torturer..." Il marqua une courte pause avant de reprendre, comme s'il était à bout de souffle. "Et violer... C'est c'que vous faites tous non ?"
Une fois dit, le jeune chasseur tira une mine déconfite, se rendant bien compte qu'insister de cette manière n'était peut être pas la meilleure des solutions.
Si le pirate n'y avait pas songé avant c'était presque si le gosse ne lui donnait pas des idées, ne le motivait pas à s’exécuter.
Une invitation peut être ?

C'était complètement con.

L'Hérissé eut envie d'ajouter quelque chose, ouvrant la bouche et prenant une inspiration, mais rien ne sortit.
Peut etre trop fier, peut être trop effrayé, allez savoir.
Il aurait voulu lui préciser que si c'était pas son genre, il ne l'en blâmerait pas, ou un truc comme ça... Mais bon.

Encore plus con.

Alors, histoire de se donner l'impression de ne pas faire que de la merde, ses yeux noirs balayèrent un instant la surface de l'eau avec dans la tête l'espoir que son épée dorée se trouvait la dessous, quelque part par si loin de lui.
C'était possible.
Carrément probable.
Mais il serait compliqué de la récupérer, en admettant qu'elle soit bien sous la flotte, sans que l'autre ne réagisse et ne l'égorge dans la foulée.






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MessageSujet: Re: Au fin fond du gouffre   Au fin fond du gouffre EmptyLun 8 Oct 2018 - 1:48

Pour le plus grand soulagement de Zeb, sa tentative d’apaisement eut l’air de fonctionner. Au minimum, le gosse avait arrêté de hurler, ce qui était déjà un grand progrès – c’est qu’il avait effectivement du coffre, pour une telle demi-portion, et que ses cris amplifiés par l’écho de la ravine cognaient durement sur le crâne déjà abîmé du pirate.

"E… Et alors ?"

Le maître charpentier émit un grognement à peine perceptible en réalisant qu’il n’y avait apparemment pas que la voix du Perdu qui allait lui donner mal à la tête. En effet, le petit punk semblait du genre têtu : alors que sa panique n’était même pas complètement calmée, il recommençait déjà à arborer cette expression méprisante complètement exagérée et à revenir à son agressivité initiale :

"T'es un pirate non ?"

Zeb ne répondit pas, mais une étrange neutralité vint draper son visage. Seul son regard bleu, toujours attentivement fixé sur le gamin, trahissait le fait que ce calme n’avait absolument rien à voir avec de l’indifférence.

"Tuer, torturer... Et violer... C'est c'que vous faites tous non ?"

Malgré le choix des mots et la pause très marquée avant le terme « violer », l’expression de la Rouille ne varia pas d’un millimètre. Il laissa le silence s’étirer, trainer en longueur, pendant qu’il continuait à observer le gamin et la manière tout sauf discrète dont ce dernier parcourait les eaux turquoise du regard – à la recherche d’une arme, très certainement. Au mieux de son arme. Si l’on pouvait dire que c’était la sienne.

"Non."

La voix du maître charpentier avait repris cette intonation si particulière, certainement pas amicale, mais pas vraiment hostile non plus. De sa main libre toujours levée, il essuya à nouveau son œil droit – il continuait de saigner, et ce n’était pas une bonne nouvelle – avant de reprendre :

"Non. Tous les pirates ne sont pas comme ça."

Lentement, sans libérer le garçon du poids de son regard, Zeb rabaissa ses mains. Il hésita un instant sur ce qu’il devait faire de sa dague : la rengainer était toujours absolument exclu, mais il ne pouvait pas laisser pendre son bras sans le plonger dans l’eau froide, et il ne voyait pas très bien d’autre solution pour tenir l’arme sans paraitre à nouveau menaçant. A défaut, il décida de croiser les bras comme il le faisait toujours, en laissant simplement son poignet paralysé reposer sur son coude gauche.

"Mais je suppose que ce n'est pas si étonnant que tu croies ça: si ton truc c'est d'attaquer tes adversaires par-derrière, tu peux difficilement savoir qui est vraiment la personne que tu tues."

Il esquissa un fugitif rictus cynique et s’appuya ouvertement contre la paroi de pierre, position qui avait l'avantage de le faire paraitre moins dangereux et plus décontracté qu’il ne l'était, tout en lui offrant un appui appréciable : maintenant que l’adrénaline retombait doucement, ses sensations lui revenaient, de plus en plus fortes et nettes, et entre l'eau glacée, sa jambe blessée, les ecchymoses récoltées dans la chute et sa tête qui ne tolérait plus le moindre mouvement brusque, cela devenait délicat à gérer. Zeb espérait que dans l’obscurité du ravin, il paraitrait un peu moins pâle qu’il devait l'être.

"D’ailleurs tu veux bien arrêter de chercher aussi ouvertement de quoi m’ouvrir la gorge ? Ça devient crispant, à force. De toute façon ne sois pas con, je ne te laisserai pas récupérer ton arme même si tu l’aperçois dans ce merdier : si tu bouges, je te plante."

C’était dit froidement, comme un fait. En un sens, ça en devenait pire qu’une menace. Et la question qui suivit n’en parut que plus saugrenue :

"Tu as un nom, porc-épic ?"







"Zeb Skelton, peux-tu s'il-te-plaît cesser ce petit manège du gars attentif et naturel
qui donne envie qu'on lui fasse confiance, merci ?"

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Dernière édition par Zeb Skelton le Mar 16 Oct 2018 - 16:01, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Au fin fond du gouffre   Au fin fond du gouffre EmptyMer 10 Oct 2018 - 7:39

"Non."

La réponse avait été brute à sa manière sans pour autant partager ne serait ce qu'un soupçon de colère ou de nervosité. L'homme avait l'air posé malgré ses blessures apparentes. Il se passa d'ailleurs une main sur le visage, essuyant une fois de plus le sang qui le maculait.

"Non. Tous les pirates ne sont pas comme ça."

L'iroquois avait refermé la bouche, ravalant sa salive, sa mine affichant visiblement les doutes. S'il y avait bien une chose qui sautait aux yeux chez l'adolescent, c'était bien la totalité du fil de ses pensées. Tout ses états d’âme étaient parfaitement lisibles sur sa bouille aussi facilement qu'un livre ouvert et écrit en bien gros, avec les images qui illustraient, en prime.
Il fallait dire qu'Apache n'était pas le genre de garçon à s'encombrer d'une poker face.

Alors oui le jeune chasseur doutait des dires du pirate, cependant l'information n'avait pas été ignoré, très visiblement prise en compte dans l'équation.
Dans le même temps, la Rouille avait changé de position, tronquant une pose relativement menaçante même si de moins en moins à une autre plus faussement décontractée. L'homme souffrait mais parvenait parfaitement à dissimuler ca derrière de faux airs détendus.

"Mais je suppose que ce n'est pas si étonnant que tu croies ça: si ton truc c'est d'attaquer tes adversaires par-derrière, tu peux difficilement savoir qui est vraiment la personne que tu tues."

En réponse silencieuse mais parfaitement immature au vu de la situation, l'Hérissé fusilla Zeb d'un regard noir, tirant la gueule, et un peu plus on se serait attendu a ce qu'il tire également la langue. Il ne le fit cependant pas, il n'en était pas la, mais sans doute que cela n'aurait surpris personne.

Mais après tout, peut être bien que cet adulte la n'avait pas totalement tord, hein. Il était vrai, plus que vrai qu'Apache avait rarement pris le temps de faire connaissance avec les mecs qu'il avait pu trancher et tuer jusque la. C'était qu'au vu de son gabarit, il n'était pas le genre de chasseur à trop s'attarder sur les bonnes conventions et autres questions de fairPlay lorsqu'il s'agissait de mettre a mal une proie ou un ennemi supposé.
La meilleure façon de ne pas se faire tuer c'était de tuer en premier, après tout.

Le pirate en face de lui s'était tranquillement appuyé contre la paroi qui lui faisait dos, les bras croisés. Comme ça, il avait tout l'air d'un mec pas stressé pour un franc. Il n'y avait que ses yeux bleus perçant qui trahissaient tout l’intérêt qu'il portait au gamin et à ses réactions, à ses mouvements, à ce qu'il regardait ou plutôt cherchait à repérer, la, sous l'eau glaciale.

"D’ailleurs tu veux bien arrêter de chercher aussi ouvertement de quoi m’ouvrir la gorge ? Ça devient crispant, à force."
Comme pris en faute, Apache avait brusquement relevé la tête, fixant ses yeux noirs acérés dans ceux du flibustier, un peu choqué. "De toute façon ne sois pas con, je ne te laisserai pas récupérer ton arme même si tu l’aperçois dans ce merdier : si tu bouges, je te plante."
La menace avait été proféré sur un ton tellement tranquille que le jeune garçon se sentit trembler de tout son corps, ne parvenant plus à quitter le pirate des yeux.
C'était rare quelqu'un qui arrivait à faire obéir le punk de cette manière la. Très rare.
Il fallait en profiter.
Et comme s'il était conscient du petit miracle obtenu, la Rouille enchaina d'une bien drôle de façon.

"Tu as un nom, porc-épic ?"

La question eu le mérite de décrisper presque instantanément l'Hérissé, ses yeux s'agrandissant de surprise alors que ses sourcils se faisaient plus haut.
Le pirate venait bien de lui demander son nom, la ?
L'instant de juste après, une nouvelle grimace mi dédaigneuse mi dans l'incompréhension se dessina sur la bouille métisse.

"Euh..." Si c'était une méthode pour brouiller les pistes ou déstabiliser son adversaire, c'était très réussi. Cependant cela n'en avait vraiment pas l'air. Après tout l'homme ne venait-il pas de dire qu'il n'était pas un tueur, un torturateur ou encore un violeur ?
Après donc une hésitation de circonstance, le garçon perdu fini par répondre.

"A..Apache."
Par reflex plus que pour autre chose, il l'avait prononcé à la française. Car c'était ce qu'il considérait être son nom, bien plus que la version à l'anglaise qui donnait à son sobriquet, d'après lui, des airs de nom de clebs.
Cela faisait quand même bizarre, très très bizarre de donner son nom à un pirate, comme ça.
L'adulte avait beau se présenter comme un type bien, ou plutôt comme un pas trop connard, rien ne lui disait qu'il ne mentait pas.
Mais d'un autre coté, qu'est ce qu'il risquait à lui donner son nom ? Concrètement ? Qu'est ce que ca pourrait bien lui apporter à ce rouquin au regard de tueur et à la face toute peinturluré de rouge ?
Rien...
Rien de particulier.

Comme pour se donner une contenance, cherchant lui aussi à se donner une apparence plus décontractée sans aucun succès en réalité, le dit Apache croisa les bras à son tour, imitant la Rouille, relevant le menton avec une mine fière.
Est ce qu'il allait renvoyer la question au pirate ?
En vérité, l'iroquois n'en avait aucune envie, l'idée de tailler une bavette avec ce type lui paraissant vraiment, mais alors VRAIMENT peu séduisante.
C'était qu'il faisait flipper, un peu, quand même.
Et qu'il était coincé avec lui dans un espace relativement réduit.
L'adolescent jeta un bref regard vers le haut, attestant une nouvelle fois de leur situation qu'il qualifierait de merde, puis ses yeux se re focalisèrent sur son interlocuteur.

"Et v.. Et toi ?"


Un peu plus et il aurait été poli. Fallait pas déconner non plus, merde !

hrp:






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MessageSujet: Re: Au fin fond du gouffre   Au fin fond du gouffre EmptyMar 16 Oct 2018 - 19:12

Dans d’autres circonstances, Zeb aurait trouvé franchement drôle d’observer les réactions du garçon qui lui faisait face : il en avait connu des mauvais bluffeurs, mais peu aussi aisément lisibles que cet étrange petit punk. Cela avait un côté presque attendrissant de voir le contraste entre les efforts spectaculaires que ce gosse faisait pour paraitre brave et féroce, et la spontanéité avec laquelle ses pensées et émotions s’affichaient sur son visage.

La Rouille faisait de son mieux pour rester neutre et ne pas afficher son amusement, parce que vu la tronche que tirait le gamin dès qu’on le prenait en faute, le pirate avait le vague pressentiment que ce couillon était susceptible. Mais quand le Garçon Perdu se redressa pour croiser les bras lui aussi, l’air farouche, le charpentier ne put retenir un autre petit sourire :

"Apache, hein."

Zeb avait répété le nom avec la même intonation que le punk, en prononçant étonnamment bien la dernière syllabe pour un Anglais. Cela n’avait rien d’un hasard, comme le pirate le confirma en enchaînant dans la langue de Voltaire :

"Tu parles français ?"

Il s'était exprimé avec un accent marqué, mais de manière quasiment fluide. Son sourire se fit un peu moins ironique, tandis qu’il reprenait en anglais :

"Je connaissais le français, il y a longtemps. Un peu. Je crois."

Un léger trouble passa sur son visage, une sorte de malaise un peu surpris, un peu triste, comme à chaque fois qu’il se rendait compte qu’une partie de sa mémoire avait disparu en silence. Zeb donna le change en essuyant une nouvelle fois le sang qui lui coulait dans l'oeil, avant de répondre au Garçon Perdu en ayant la bonté de ne pas sourire de sa presque politesse :

"Je m’appelle Zeb Skelton. Je suis charpentier de marine."

Petite précision innocente en apparence, qui évidemment ne l’était pas : la Rouille n’en était pas à sa première confrontation avec quelqu’un qui se méfiait des pirates dans leur ensemble (pas forcément à tort d’ailleurs), et il savait d’expérience que mentionner son métier était un moyen simple et efficace de rappeler à son interlocuteur qu’il était un être humain lui aussi, et pas l’un de ces monstres en deux dimensions qui rôdent dans les histoires.

Zeb rectifia sa position contre la paroi. Il tenta discrètement de peser sur sa jambe gauche et eut le soulagement de constater que même si elle lui faisait toujours mal, elle paraissait tenir le coup. Néanmoins, son sens de l’équilibre ne semblait pas aller en s’améliorant et il n’avait toujours aucune envie de se retrouver acculé à un autre duel : il avait peut-être réussi à vaguement établir un contact avec le gosse, mais s’il ne voulait pas finir avec son propre poignard enfoncé dans le ventre à la moindre inattention, il allait visiblement devoir aller un peu plus loin que de simples présentations. Prudemment, il commença :

"Bon. Apache. Je ne sais pas toi, mais personnellement, je ne compte pas finir ma vie au fond de ce trou. Le problème, c’est que je peux difficilement réfléchir à un moyen de sortir de là avec toi qui attends juste le bon moment pour me sauter à la gueule. Et d'un autre côté, toi, t’as pas intérêt à bouger un cil tant que j’ai ça en main."

Il agita légèrement le poignard, sans décroiser les bras. Puis, toujours aussi sérieusement, il demanda :

"Alors, qu’est-ce que tu suggères ?"







"Zeb Skelton, peux-tu s'il-te-plaît cesser ce petit manège du gars attentif et naturel
qui donne envie qu'on lui fasse confiance, merci ?"

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Dernière édition par Zeb Skelton le Mar 16 Oct 2018 - 22:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Au fin fond du gouffre   Au fin fond du gouffre EmptyMar 16 Oct 2018 - 20:30


"Apache, hein."


Le propriétaire du dit nom fit une mine étonnée, rappelant une fois de plus à quel point celui la était jeune et facile à surprendre d'un rien, mettant sans doute également l'accent sur le fait que celui la ne s'attendait à rien mise à part de la violence et des horreurs venant de l'adulte qui lui faisait face.
Le pirate avait prononcé son nom sans problème.
Il ne l'avait pas écorché comme tant d'autres le faisait, même sans le vouloir.

"Tu parles français ?"

- Euh... L'iroquois resta un petit instant sans rien dire de plus, la bouche ouverte, visiblement plus que surpris. "Je suis français ouais..." Ce n'était pas vraiment la question, mais c'était une autre façon d'y répondre, et dans sa langue natale, en passant.
Il ne su pas vraiment dire pourquoi, mais le fait que l'autre lui offre quelques mots de français, même si quelque peu chantés de ses origines anglaises le décrispa un peu plus encore, ses épaules se faisant moins raides, sa bouille se faisant moins mauvaise, plus enfantine, plus curieuse.

Plus ouverte.

"Je connaissais le français, il y a longtemps. Un peu. Je crois."
Avait ajouté l'homme comme pour répondre à la question muette de l'adolescent.
Cela n'avait pas l'air d'être très clair dans son esprit, au flibustier, mais qui pourrait l'en blâmer ? L'Hérissé savait très bien à quel point l'ile pouvait se montrer gourmande en matière de souvenirs, et même s'il ne s'était jamais vraiment posé la question, il paraissait évident que même les plus âgés n'étaient pas épargnés par cette malédiction.

"Je m’appelle Zeb Skelton. Je suis charpentier de marine."


Zeb Skelton...
Le punk se répéta le nom silencieusement, prenant acte de l'information alors qu'une expression plus sérieuse revenait sur son visage.
Un charpentier... C'était genre un mec qui fabriquait des trucs en bois ?
Pas un tueur, alors.
Pas un guerrier en tout cas.
Un gars qui fabriquait des tables.
Oui oui, Apache était un gosse qui avait relativement peu de notion de ce que signifiait réellement "charpentier de marine" mais bon, que voulez vous, on ne pouvait pas tout savoir dans la vie, surtout quand on était un ado en rébellion perpétuelle depuis bien trop d'année déjà.

"Ouais.. Un pirate quoi"
Il avait beau s'être calmé, il n'avait quand même pas pu s'en empêcher.
"Bon. Apache." Le garçon perdu avait quelque peu ravalé sa mine dédaigneuse. "Je ne sais pas toi, mais personnellement, je ne compte pas finir ma vie au fond de ce trou." Le jeune chasseur lâcha La Rouille des yeux, une expression boudeuse dessinée sur le visage, un peu comme s'il faisait un peu la gueule pour on ne savait quelle raison, la, les bras croisés. C'était qu'en vrai, il savait très bien vers ou allait se diriger la conversation, et il avait beau être relativement crétin sur pas mal de sujet, il n'était pas non plus si bas de plafond qu'on pouvait le penser. "Le problème, c’est que je peux difficilement réfléchir à un moyen de sortir de là avec toi qui attends juste le bon moment pour me sauter à la gueule." Les yeux noirs revinrent à l'adulte, la bouille de travers, pas souriant pour un sous. "Et d'un autre côté, toi, t’as pas intérêt à bouger un cil tant que j’ai ça en main."
Zeb avait légèrement agité le poignard auquel il faisait référence, et comme en réponse, l'adolescent soupira, comme exaspéré.
La situation le faisait chier, et ca se voyait, et son attitude reflétait parfaitement son immaturité.

"Alors, qu’est-ce que tu suggères ?"


Nouveau soupire, toujours les bras croisés, le punk leva les yeux au ciel comme pour dénoter de son exaspération, cependant la n'était pas le but de la manœuvre. En réalité l'Hérissé considérait réellement le contexte dans lequel ils s'étaient retrouvés, attestant une fois de plus de la profondeur plus que conséquente de ce maudit trou et de la galère que seraient ces putains de parois à escalader.

"Ok ok, ca va, j'ai compris."
Et alors que son attention revenait au charpentier, le petit punk avait décroisé les bras, posant ses mains sur ses hanches comme pour montrer ses intentions de changer d'attitude.
Ce mec n'était pas un assassin.
En tout cas il en avait pas l'air.
Et s'il avait l'intention de lui faire des misères, quelle que soit le genre, il s'y serait certainement pris autrement.
Ouais.
Les yeux acérés de l'iroquois balayèrent l'adulte de haut en bas, le considérant longuement et avec attention.
Il avait l'air plus normal que... Que la moyenne des pirates.
Pas en si bon état, en plus.
Il renifla, agitant doucement la tête à la positive comme pour répondre à une question inaudible, puis, d'un seul coup, il se mit à fouiller dans ses poches, oubliant le pirate, glissant une de ses mains dans sa poche arrière pour en ressortir une boite de ferraille qu'il s'empressa d'ouvrir, et la, une grimace désespéré fondit sur son visage.

"Ooh meeeeerde putaiiiiiin...... Pas caaa...."
Et l'ado vida le contenu de la boite dans l'eau, devant lui. De l'herbe trempée accompagnée de flotte, et rien d'autre. "Fait chieeer..." Le chasseur jeta la boite, visiblement dégouté, ses mains se repositionnant sur ses hanches. "Même pas de quoi s'en griller une, bordel de merde."
C'était vrai que la, tout de suite, maintenant, rien n'aurait été mieux que de pouvoir de fumer un joint pour se calmer les nerfs.
Nouveau regard vers le haut, cette fois un peu plus désespéré.

"Franchement j'vois pas comment on pourrait se sortir de ce merdier..."
Il fermât les yeux, comme pris d'un mal de crane juste avant que sa tête ne retombe en avant, son nez pointant vers l'eau, ses épaules s’affaissant en même temps que ses mains glissaient de sa taille pour retomber dans la flotte, les bras le long de son corps trempé et frissonnant. "En plus elle est gelée putain..."

En d'autre terme ?

Il avait pas d'idée.






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