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Que le combat commence !

PETER & SES SUJETS

Peter Pan était surexcité. Par prestige, il ne le montrait guère, mais ceux qui l'avaient approché d'assez près le savaient. Dans son regard étincelant, dans ses gestes vif, dans sa voix plus forte, plus perchée, plus despotique que jamais. Dans ce sourire malin, vorace, qui frétillait aux bordures de ses lèvres.
Car aujourd'hui était un grand jour. Aujourd'hui, c'était jour de combat.

Aucun des deux participants ne convoitait spécifiquement la place de l'autre. Ils s'agissait simplement d'un duel de chasseurs, l'un ayant vraisemblablement détroussé l'autre de sa proie, désireux de revendiquer la prise en question. Tous deux s'étaient plaints à Peter en réclamant justice, mais l'Enfant Roi, que ces doléances ennuyaient, avaient choisi de régler le différend de la façon la plus stimulante qu'il pût trouver. Par la force, la violence, la grandeur. Par le spectacle.

Il se tenait assis sur son trône, spécialement extrait de la Maison Souterraine pour l'occasion, comme à chaque fois. Il avait revêtut une grande cape rouge, et son crâne rubescent était alourdi d'une couronne ouvragée. Un cadeau des sirènes, qu'il aimait à porter en ce type d'évènements grandiloquents.
La foule d'enfants s'amassait aux abords de l'Arène. Même les plus craintifs, les plus malaisés devant ces démonstrations de haine, venaient. Ils n'avaient pas vraiment le choix. Peter avait aussi invité, par le biais des diplomates, fées et peaux-rouges à se joindre à la fête.

Installé fièrement sur son royal siège, entouré des quelques chefs toujours assis à ses côtés, Peter Pan contemplait son petit monde agité prendre place dans les gradins. Il attendait que tout le monde fût présent. Ensuite, seulement ensuite, le combat pourrait commencer.

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Un combat…. D’une certaine façon, n’était-ce pas là la raison d’être de Scar ? Au moins était-ce la raison de sa nomination ainsi que le sujet de son premier combat mortel.

Il ne ressentait pas d’exaltation à voir ce type de spectacle. Il avait pris plaisir à tuer, c’était vrai, pourtant, bien qu’il n’hésite jamais à en arriver à cette extrémité, elle ne lui était pas essentielle. La vue de Garçons se livrant à un combat qui ne serait probablement pas à mort, ne réveillait pas spécialement d’émotions en lui.

Enfin, il était là, Peter l’y ayant «convié » et pourrait aussi intervenir si jamais besoin était, ce dont il doutait. Son regard sombre couvait d’un œil froid les participants et ses bras croisés ne montraient que son insensibilité.

Peter n’était pas loin de lui, paré de sa « magnificence » et le Rouge jetait vers lui des coups d’œil, cet évènement n’empêchait ni son poste, ni a nature. Il guettait.

Invité

Tu es d'excellente humeur aujourd'hui et cela se voit. Le sourire qui étire tes lèvres fait reculer plus d'un garçon perdu, certains s'écartant même de ton passage. Tu n'a jamais dit que ton son sourire était de ceux qui réchauffent le coeur. Tu n'es pas une Mère, tu n'es pas fait pour ça. Non ton sourire est sauvage, carnassier, annonceur de malheurs en général. Tu ne souris pas pour les même raisons que les autres enfants perdus. Un arc en ciel ou un joli bouquet de fleurs n'auront aucun effet sur toi. Mais les combats, la promesse du sang qui va couler, te ravissent au plus haut point. Et c'est exactement pour ça que tous, toi y compris, se dirigent vers l'Arène. Si certains ne sont là que parce que Peter l'a demandé et que refuser serait très mal vu par l'Enfant-Roi, tu ne t'es pas fait prier pour venir. Dès qu'on parle de combat tu es présent, que tu sois l'un des combattant ou un simple spectateur. Aujourd'hui tu ne fera que regarder et tu espères bien que le spectacle en vaudra la peine. Les deux concernés sont des chasseurs, il devrait y avoir de l'action. Même si tu ne les connais pas personnellement les chasseurs ne sont pas des tendres, et tu leur promets silencieusement une vie de misère s'ils ne révèlent pas à la hauteur de tes attentes.

Tu entres dans l'Arène qui se remplit peu à peu et aperçoit Peter. A sa vue tu sais qu'aujourd'hui sera une bonne journée. Peter n'a pas fait les choses à moitié. Assis sur son trône et paré de sa cape rouge, un sourire inquiétant - pour les autres, jamais pour toi - sur les lèvres et entouré des chefs, il a tout d'un roi. Tu aimerais être assis à ses côtés mais tu n'es pas le chef des chasseurs, tu ne veux pas cette responsabilité. Et puis tu as déjà de bien nombreux contacts avec Peter, tu peux bien rester éloigné de lui pour la journée. Alors tu t'assois au milieu des autres enfants, bousculant l'un d'entre eux pour lui prendre sa place, la vue est meilleure de là où il est.

Mary essayait de se tenir la plus droite possible et le visage impassible pour montrer qu'elle était plus intelligente que tous les idiots qui couraient dans tous les sens. Peter était un enfant lui aussi et il se tenait droit ! Enfin pas trop droit. Mais dignement ! Oui voilà, il était digne.
Mais intérieurement, elle bouillait de milles feux. Elle était même prête à laisser les petits faire des bêtises pourvu qu'elle ait son compte.
Après tout, ce n'était pas un jour ordinaire ! C'était le jour du duel. Deux enfants allaient se battre devant la foule. Peut être même plus avec un peu de chance. Et sur l'île du Neverland, ce n'étais jamais à moitié. Ca allait saigner. Elle n'avait aucune idée de pourquoi ils avaient décider de combattre, mais elle s'en foutait. L'idée des dégâts et d'observer tout cela la réjouissait.

Elle était heureuse et excitée comme une puce. De plus, en tant que mère des soigneurs, elle avait une bonne place. Officiellement, ils devaient se tenir prêt à soigner dès la fin du match. Officieusement, personne ne s'en préoccupait vraiment. Ils avaient vaguement préparé bandage et autres mais ils venaient surtout pour voir qui gagnerait. Certains faisaient même des paris à voix basse. Elle décida d'ignorer cela. Bien sûr, s'ils dépassaient les limites, elle aurait une autre source de sang.

Cela ne devrait plus tarder à commencer maintenant. Elle tripota machinalement son rasoir. Elle aurait voulu aller sur le ring elle aussi mais elle avait trop peur d'être blessée, d'avoir mal. Elle préférait quand c'était les autres qui souffraient.
Bon, quand est ce que cela commençait au juste ?

MINI EVENT | Que le combat commence ! Fug6

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Sick se tenait assise aux côtés de Peter et des autres chef, elle dardait son regard bleu froid sur la foule en délire face au spectacle macabre qui les attendaient. Comment certains de ces enfants pouvaient être attirés par la douleur et le sang alors que la plupart ne dépassaient pas les treize ans? C'était troublant et très effrayant, du moins cela aurait pu l'être pour une personne venant de l'autre monde, mais ici, les enfants faisaient face à la mort tous les jours.

Droite, froide, dure et fière, Sick gardait la tête haute et observait les quelques têtes qu'elle connaissait les jaugeant d'un air dur. Ne rien laisser paraître, même si ce spectacle ne l'enchantait guère elle n'allait pas faire sa fine bouche et elle allait observer ça. De toute façon les Soigneurs étaient prêt à agir.. mais ce n'était qu'un illusion; le combat finirait bien par se solder de la mort d'un des deux enfants.

D'ailleurs qui allaient être les deux combattants du jour?

L'idée d'un combat à mort répugnait Sick, mais elle n'allait pas se risquer à contredire Peter, ah ça non. Elle avait déjà vu de quoi ce petit tyran été capable, aussi elle se taisait et le laissait faire ses petits caprices sans rien dire de plus. La Foncée devait faire partie des rares enfants ayant encore une part d'humanité en eux, car l'idée de voir deux enfants se battre à mort provoquait en elle des remous peu ragoûtants dans son estomac.

Dans toute cette agitation et ces cris, Sick était silencieuse et calme. Elle ne disait rien, observait juste en silence comme un lion face à sa proie, concentrée. Et si c'était des enfants qu'elle connaissait? Des amis à elle? Comment réagirait-elle? La Foncée serait bien obligée de se taire, elle n'avait aucune envie de finir bannie ou dans les cachots pour défier Peter et son autorité, elle ne voulait pas donner cette satisfaction à certaines personnes qui ne la portaient pas dans son cœur -comme un certain chasseur à la chevelure de feu-.

Avec stupéfaction, Sick finit par se rendre compte que des fées et des peaux-rouges se trouvaient dans leurs rangs. Peter avait invité toute l'île à ce massacre?! La chasseuse cacha avec brio sa surprise et réussit à garder son masque froid d'indifférence bien qu'elle soit profondément choquée, il voulait donc montrer son pouvoir suprême et ce qu'il pouvait se permettre de faire faire à des enfants qui avaient une foi aveugle en lui? Fulminante, la jeune adolescente croisa les jambes et continuait de couver l'assistance d'un air froid, assise aux côtés de l'Enfant-Roi et des autres chefs.

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C'est pas son trip à Wolf, la violence gratuite. Il a donné et donné – et reçu, surtout – dans la rue. Et ça le fait tellement chier de devoir se farcir ça ici. Oh, bien sûr que Never Land c'est pas un pays rose et cucul et ça il ne le sait que trop bien. Ss retrouvailles avec Max en ont été la preuve, plus que clairement. Elle a perdu une putain de jambe, Max, ici. Alors non, clairement, c'est pas un endroit tranquille et peinard et où on peut se la couler douce. Mais n'empêche.

Le Diplomate jette un coup d'oeil en coin à Pan, assis sur son trône, sa couronne sur la tête, sa cape autour des épaules. Mesdames et messieurs, le Roi de l'Esbrouffe ! Il a beau lui avoir sauvé la mise probablement, en l'embarquant ici, il n'empêche que le roi des Garçons Perdus est un petit con. Un petit con symbole d'espoir, mais c'est de toute évidence un gamin qui s'est pas pris assez de tartes dans la gueule ou de fessées. Mais sérieux. C'est quoi l'intérêt de cette putain de violence gratuite ? Et pourquoi en faire un événement ?

Il aurait aimé pouvoir parler à Peter. Il aurait aimé pouvoir essayer de le convaincre de faire ça autrement. Pas sûr que ça aie marché. Mais il espérait ne pas porter son nom de Parleur d'Or pour rien.

Wolf regarde ailleurs, finalement. Pas sûr qu'il regarde le combat. Possible qu'il passe son temps à regarder les gens autour de lui. Jauger les réactions. Abby avait beau estimer que Peter Pan était un petit con que quelqu'un devrait sérieusement remettre à sa place, il lui restait cependant redevable. Et loyal.

A propos de loyal... Son regard se promène sur la foule à présent. Non pas pour jauger les autres, mais à la recherche de Max. Qu'est-ce qu'elle en dirait de ça, hein ?

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MINI EVENT | Que le combat commence ! 1246916-bigthumbnail

Vite, vite. Il fallait se dépêcher. Pille courrait à toute vitesse en direction de l’arène. C’est bon elle avait dépassé le grand Arbre. A toute allure elle déboula vers l’arène. Elle s’arrêta net. Il y avait un de ces mondes ! Il lui faudrait traverser la foule pour être le plus proche possible de l’arène et avoir les meilleures places. Elle sera les poings et se mit en position prête à boxer. « Attention me voilà ! ». Elle fit un petit saut sur place et se remit à courir droit dans la foule, à une allure moins rapide.

La petite fille ne prit pas la peine de s’excuser quand elle bousculait quelqu’un. Après tout, vu le monde qui avait tout le monde se bousculait. Elle se remit à sauter sur place pour voir si elle était encore loin de son objectif. Elle grogna un peu dans sa barbe d’être petite et que les autres soient trop grands. Ils pourraient avoir un minimum pitié d’elle et la laissé passer non ? Bien décidé à être la plus près, elle reprit son chemin.

Elle se tordait presque dans tous les sens pour pouvoir passer et accéder au duel. Pille était impatiente de voir le duel. Contre qui est-ce déjà ? Elle n’en savait rien, un garçon perdu avait hurlé qui avait un combat à l’arène, la jeune fille n’avait pas plus cherché et avait bondit, laissant son activité sur le côté et s’était précipité jusqu’ici. Pille aimait les combats, elle prenait note de comment le vainqueur ou son favoris faisait pour gagner. Cela lui donnait des idées et le prochain combat avec les autres, elle essaierait de reproduire les gestes. Ha la bagarre ! Dommage qu’elle soit une fille et frêle.

Pille arriva enfin à une place convenable où elle pouvait voir tout ce qu’elle voulait. Elle reprit son souffle et secoua sa chevelure verte. A première vu il y avait des gens surexcité comme elle et d’autre qui était juste là pour regarder. Elle ne les comprendrait jamais. Puis elle vit Peter avec sa grande cape rouge. Pille fit alors un grand sourire. Son idole était là. Ce qui signifiait aussi que le combat ne serait que des plus intéressants !

Dernière édition par Maxence le Mar 1 Sep 2015 - 13:53, édité 1 fois

Violence. Sang. Les clameurs de la foules, les cris à venir. Max arrive à l'arène, et pour une fois Yag ne l'accompagne pas. Il n'aime pas les combats d'arène, ni les foules hystériques. Un truc d'animal, surement. Max Béquille en cherchant une place dans les gradins, et ses jurons fleurissent joliment comme bourgeons au printemps quand on la bouscule.

- Bordel de Mornecouille flasque, r'garde et sois Mirette ! Les Bequilleux faut y faire gaffe, t'étais pas Savoir ? Prochaine fois t'es Bousculade, j'te fais des vertèbres en dominos, babet !

Voilà. Un gars vient de la bousculer, au moins autant qu'elle qui donne des coups d'épaules pour se frayer un chemin. Et à défaut de Yag, la Trois-Patte cherche une tête amie dans le lot de gosses survolté. Et elle en trouve une, oh, un visage tant aimé, si essentiel. Alors Max, elle rayonne. Un vrai sourire, visible quelques instants. Et puis, il se transforme en rictus satisfait, grimpe et escalade jusqu'à son petit con favoris : Wolf. Avec la grâce légère d'un éléphant de mer obèse, la borgne se pose à côté de lui et donne un coup de coude au diplomate. L'arène, elle connait. Combien de fois y a-t-elle combattu ? Impossible de compter. Mais son palmarès était honorable, oh oui ! Mais ça, c'était avant sa patte en moins.

- J'pensais pas te voir ici, toi.

Et sa voix rayonne, elle aussi.

J'suis Parole en #cc3300.

Merci Dog. ♥:

Merci Arrow. ♥:

Merci Coquillage. ♥:

Merci Sindri. ♥:

Merci Blue. ♥:

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Son souffle anxieux s'extirpait de ses lèvres écarquillées, ses épaules se caressaient contre d'autres, elle murmurait des pardons à peine ébauchés dans l'air, avant de disparaître. Elle n'avait jamais assisté à ce genre de spectacle, les enfants s'amassaient autour de l'arène comme s'ils assistaient à un tribunal d'âme. Elza bouillonnait, mais pas d'excitation. C'était de l'acide sulfurique qui traversait ses veines, qui faisait serrer ses poings. Ses ongles perforaient sa chair et un mince filet de sang coulait sur ses phalanges diaphanes – elle était rongée par l'angoisse qui s'extirpait derrière son dos comme une ombre menaçante, froide et glaciale.

Qui était les deux combattants ? Saurait-elle poser un nom sur leurs visages ?

Et tout ces enfants qui regardaient, tapant sur les rambardes pour apaiser l'ébullition hystérique qui ravageaient leurs cellules. Elza se sentait déplumée, démunie, comme si on lui avait arrachée ses plumes de Moineau une à une. C'était une boule légèrement abrupte qui s'érigeait dans les tréfonds de sa gorge, elle ne volait plus, elle était clouée au sol, aussi lourde qu'une enclume.

Elza n'était plus légère, elle était devenue lourde.

Son regard butina des visages dans la foule, pour voir si elle pouvait trouver du réconfort. Elle soupira, lentement avant de s'asseoir, les yeux rivés sur l'arène éclairée.

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Le cliquetis des aiguilles se faisait à peine entendre dans le brouhaha ambiant. Une grande fille dégingandée s'enfonça dans son siège en repliant les genoux, les yeux plissés sur son ouvrage.
Elle avait beaucoup de travail en retard et elle prévoyait une petite attente entre l'arrivée de Peter et le début du combat. Et puis ce gamin était venu chouiner que sa chaussette en laine ne cessait de s'effilocher, alors l'Epi avait pris la coupable et son matos de couture sous le bras en se rendant à l'Arène. Comme de juste, les enfants ne cessaient d'arriver et la chef des raccommodeurs avait été bien contente d'avoir de quoi s'occuper. Elle n'aurait raté l'événement pour rien au monde, bien sûr, mais patienter parmi la foule mettait à mal son manque de patience légendaire. Et puis elle avait du travail. Du temps à attendre, c'était du temps de perdu !

Elle se détacha de son ouvrage quelques secondes pour relever la tête, regarder autour d'elle et adresser de petits signes à ses camarades, pour aussitôt replonger dans les aiguilles à tricoter, tic-tic tic. Elle était impatiente que cela commence mais elle avait appris, au fil du temps, que le crier tout haut ne ferait pas avancer les choses. Alors que les hurlements de la foule s'intensifiaient autour d'elle, l'Epi semblait davantage concentrée sur son œuvre. Ce petit bout de chaussette, qui n'avançait pas trop mal, d'ailleurs. Elle passa la langue sur ses lèvres en achevant la dernière maille et sortit une petite paire de ciseaux pour rendre à la pelote son indépendance. Pour finir, l'Epi fit un petit nœud avec les fils, dont elle testa l'efficacité en relevant la tête, n'ayant aucune idée du temps qui s'était écoulé :

"Bon, c'pour bientôt, la baston ?"

Elle ne savait pas non plus qui se battait, mais quelle importance ? Si ces deux-là avaient eu besoin de s'adresser à Peter pour régler leurs comptes, qu'ils en subissent les conséquences. Puis un peu d'action ferait pas de mal. L'Epi se surprit à envier leur position. Elle aussi, elle avait bien envie d'envoyer quelques coups de poing ! Mais fallait rester dans les rangs, là, avec les autres chefs. Elle avait son petit matériel de couture avec elle, mais c'était davantage en cas d'ennui que de réelle nécessité de raccommodage. L'Epi ne se faisait pas d'illusions. Leurs vêtements seraient irrécupérables, après ça.

Invité

Que le combat commence ! Et le combat cessa faute de combattants.

Peter Pan avait ordonné un rassemblement, alors, tous les garçons perdus avaient accouru.

S'il y avait une chose à savoir sur Clumsy, c'était bien qu'il n'appréciait pas - mais alors pas du tout - la violence gratuite, surtout lorsqu'il s'agissait de forts opprimant des plus faibles. Alors, lorsqu'on le convia à ce massacre comme tous les autres chefs, on ne peut pas dire qu'il sauta vraiment de joie. L'histoire ? Deux chasseurs s'étaient disputés une prise et étaient allés râler chez l'Enfant Roi, qui avait alors décidé d'un moyen simple et ludique afin de régler le conflit. Soit, en connaissant ces quelques détails, l'esprit du polonais fut un peu plus tranquille. Cependant, cela n'en demeurait pas moins un combat, où l'un des deux garçons finirait sans doute blessé, voir tué par son adversaire.

Si l'Intrépide vouait une confiance - peut-être aveugle - en leur chef, il restait septique vis-à-vis des autres garçons perdus. Pourquoi s'être battu pour une simple proie ? Tout ça pour avoir du mérite ? Après tout.. N'étaient-ils pas censés se partager les vivres ? Lui qui était si altruiste ne pouvait comprendre un tel mode de vie.

C'est donc le pas lourd - guidé par un bâton franchement trouvé par terre ! - que Clumsy se dirigea vers l'arène. Sa peau d'ours glissait sur le sol au rythme de ses pas murement surveillés. Mieux valait éviter de tomber devant une grande partie des enfants perdus ; même si, au fond, tous connaissaient son petit défaut. Faisant face à la ribambelle de gamins excités par le combat à venir, celui qui était quelque peu en retard ne put s'empêcher de soupirer avec légèreté.

" Nous y voilà.. "

Cela faisait une éternité, presque, qu'il assistait à ces combats sans jamais y prendre part physiquement ; ni même moralement. D'une démarche avisé, le chef des Récolteur contourna les enfants tantôt assis, tantôt debout, afin d'aller se poster debout en compagnie d'autres chefs. Un sourire baigna son visage tandis qu'il les rejoignit ; il fallait toujours faire bonne figure dans ce genre de situations. Ceux qui ne suivent pas les règles sont punis ; et Clumsy n'avait aucune envie de finir dans le cachot. Alors comme la plupart des autres garçons perdus, il reporta son attention en direction de l'arène, le poing serré.

Sans le savoir, celui qui haïssait la tyrannie instaurée par Hitler agissait de la même manière que certains de ses partisans : il gardait le silence face aux actes de barbarie, simplement par ce qu'il avait offert sa foi en leur chef.

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Tinkerbell, posée comme à son habitude aux côtés de l'Enfant-Roi observait d'un œil mauvais la foule qui se réunissait autour de l'arène. Guettant avec suspicion chacune des garçonnes et des mères, ainsi que les indiennes et les fées qui avaient été exceptionnellement conviées à cet événement, elle se demandait si l'une de ces pimbêches oserait approcher son Seigneur sous ses yeux. Elle surprit quelques regards idylliques en direction du petit tyran, et, grinçant nerveusement des dents, essaya de faire comprendre aux pauvres idiotes téméraires que c'était peine perdue. Il était à elle et rien qu'à elle. La Clochette ne partage pas.

Elle agita légèrement ses ailes, et, oubliant aussitôt ses querelles hasardeuses, pensa au combat qui allait venir. Grand nombre d'enfants qui arrivait du Monde Ordinaire pensaient que, puisque Tinkerbell était une fée, la bonté faisait entièrement partie de son âme et qu'elle refuserait de contempler cette démonstration de violence. Mais la vérité était toute autre. Les représentants du petit peuple ne possèdent pas la gentillesse et la douceur d'esprit de la réputation qui leur est donnée. La petite fée sourit de toutes ses dents. Elle adorait voir des enfants se battre dans l'arène, sentir leur sang couler sur le sable et entendre les cris effarouchés de certaines fillettes.
Après tout, s'ils étaient là, c'est qu'ils étaient coupables et que la justice implacable de Peter Pan s'appliquait. Et Tink ne réfutait jamais cette justice.

Elle lança un regard en biais à l'Enfant-Roi. Imposant, solennel, grandiose, vêtu de sa cape rouge et de sa couronne d'or. Parfait, aux yeux de la Clochette.
Elle redirigea son regard au cœur de l'arène attendant avec une impatience non-dissimulée l'arrivée des deux adversaires. Tinkerbell avait maintes et maintes fois assisté à ces combats à mort, et toujours elle trépignait à l'annonce de ce spectacle de sang et de force. Elle n'attendait qu'une chose : que le combat commence.

Sujet: Re: MINI EVENT | Que le combat commence ! Mer 10 Sep 2014 - 14:06

QUE LE COMBAT COMMENCE

ZOMBIE + LOONY + PILLE

J'ai eu du mal à traverser la grande masse grouillante de Perdus survoltés. Je voulais être aux premières loges, comme tout le monde. Ce pouilleux de Clumsy (jamais je l'aurais insulté de vive voix, il était un chef maintenant, et on respecte les chefs) m'est passé devant sans me voir et j'ai retenu ma respiration. Je voulais pas qu'il me transmette son virus purulent. Un brouhaha déchainé animait la foule amassée, ça m'a excité malgré moi, je sentais mes gestes de plus en plus fébriles. Mon chef, Sharpy, est allé rejoindre les autres chefs tout prêt de Peter, lui-même veillé par Scar, et je suis resté un moment à les observer. Je pense que je les enviais un peu.
Lorsque j'ai réussi à me dégager, je me suis installé sur le premier gradin, tout en bas, pour être sûr de bien voir. J'ai contemplé les deux combattants à l'air grave et fermé, qui respiraient très fort et contractaient leurs muscles. L'un était plus grand que l'autre, mais moins trapu, et son air féroce dissimulait une peur réelle. Ça m'a fait sourire, et j'ai hurlé comme les autres.

En tournant la tête, j'ai vu Peter, majestueux sur son trône. Il était assez impressionnant, c'est vrai, alors qu'il ne parlait pas. J'étais... J'étais comme fier de lui. Lorsqu'il organisait des combats, c'était une façon de tenir le peuple en soumission tout en les rendant acteurs de leur propre sauvagerie. C'était efficace. C'était ce que le Führer avait fait. Et ça marchait.
A côté de lui virevoltait sa fée, Tinkerbell, et j'ai senti qu'elle était aussi impatiente que nous. J'ai compris pourquoi Peter l'aimait spécialement. Cette fée avait quelque chose d'intéressant. Derrière moi, j'ai entendu des plus grands discuter, y avait la fille aux cheveux verts, y avait la Trois-Pattes, l’Épi et le diplomate qui ne dormait pas dans sa cabane. J'ai même vu Teath, qui bavait presque d'extase. Je me suis pris à regretter qu'il ne fasse pas partie du jeu, car les combats avec Teath étaient toujours formidables. Sick, la chef des chasseurs, regardait ce joyeux bazar avec une indifférence que je savais feinte. Comme tous les gens de sa race, elle était faible, et cette violence orchestrée ne manifestait aucune réjouissance chez elle... Tant pis pour elle. J'ai repéré aussi quelques mères, un peu à l'écart, tour à tour dépassées, anxieuses ou empressées. C'était étonnant de constater une telle diversité d'expressions.

La mienne était de plus en plus survoltée. Je tremblais des talons et mordait mes lèvres avec impatience, dardant sur les deux gladiateurs un regard savoureux. Allez, que le sang gicle et que le meilleur gagne !! J'ai hurlé, très très fort. Comme une bête sauvage.

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Zombie hurle en darkturquoise.

.....

Uniforme:

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Si Scorch était Peter Pan, il y aurait du tonnerre. L'annonce de l'événement a ravivé des braises qui étaient enfouies dans la terre depuis longtemps, et brûlent maintenant son corps d'une profonde mauvaise humeur. Il n'aime pas la violence gratuite, pas besoin d'être sa conscience pour le savoir, il suffit d'au moins savoir de qui on parle. Chez Scorch, la tête des mauvais jours ne ressemble pas juste à un bête visage sans sourire, dénué de toute gaieté et grognant à chaque parole et chaque geste, elle ressemble davantage à une tête de taulard qui viendrait de tuer sa femme sans regrets, avec une rage crachant à la face des juges et des avocats. Dans sa marche parmi les retardataires, certains lui jettent des petits regards furtifs, comme des épines qu'il rencontrerait en traversant un rosier. Pourtant, celui qui connaît bien Scorch n'aurait aucun mal à dérider cette grimace de monstre, il n'aurait qu'à l'interpeller pour que sa face s'illumine. Mais ici, peu de gens interprètent correctement ses sentiments. À la joie, les autres y verront du sadisme, à la tristesse, du mensonge et à la colère, de la haine meurtrière. Il a ce physique particulier qui fait passer l’honnêteté pour l'hypocrisie et la tendresse pour des tentatives de meurtre. Scorch est comme le bruit du serpent qu'on entend sous le rocher ; on n'ose pas vérifier ce qui se trouve en-dessous, et pourtant le serpent pourrait juste être un banal criquet.
Soulever le rocher n'est pas dur, et lorsqu'on trouve le courage de le faire, rares sont ceux qui ne deviennent pas les amis de l'Allumé, ou au minimum de bonnes connaissances. Eux seuls sont capables de voir que les défauts dont on l'accuse ne sont que les ailes froissées du papillon.
Un papillon qui ne se transforme en guêpe qu'en face des araignées.

À son arrivée dans l'Arène pleine à craquer, le borgne plisse l'œil face à l'effervescence de la foule. Ça crie, ça hurle, ça se bouscule. La tranquillité habituelle du géant se heurte à un rempart d'excitation, d'insultes et de beuglements d'animaux, et il manque de tituber vers l'arrière. Chaque parole à peine articulée semble demander sa part de sang, et ses oreilles lui supplient de s'en aller. Mais Peter Pan a invité tout le monde sans exception, et avec lui, une invitation ne se refuse pas. De plus, il ne faut pas oublier que Scorch est Diplomate, et qu'il a lui-même fait la promotion de cette boucherie auprès des différents habitants de l'Île, son absence est donc la dernière chose que l'on attend de lui.
Fatigué par tout ce tintamarre, il cherche une place assise et remarque en soupirant qu'il n'y en a plus ; tous les retardataires se regroupent en une énorme masse en haut des gradins, incapables de s'enfoncer dans cet énorme cratère recouvert de mousse et de champignon qui joue le rôle d'arène. Malgré sa mauvaise place, Scorch a une très bonne vue d'ensemble sur le spectacle, et sa grandeur lui permettrait presque d'enjamber certains garçons perdus qui gênent le passage. Avec ses cheveux blonds réfléchissants la lumière du soleil, il ressemble à un phare au milieu d'une mer agitée composée d'enfants turbulents et braillards. Mais il reste en retrait. Il n'a aucune envie de se rapprocher pour mieux voir, ce combat injustifié le répugne, et s'il en avait le pouvoir, il renverrait tout le monde chez soi.
À force d'attendre en balayant l'assemblée du regard, l'Allumé finit par remarquer un très petit garçon perdu à quelques mètres de lui. C'est Poo, le plus petit des Récolteurs.
Scorch a toujours regardé Poo de loin, bien que son cas l'a toujours révolté. Il a énormément de mal à supporter que ce pauvre petit sera surnommé comme de la fiente à tout jamais, et à chaque fois qu'il a l'occasion d'entendre un camarade beugler son surnom pour l'empêcher de faire une bêtise, il grince des dents et serre les poings, avant de reprendre ce qu'il était en train de faire. Un jour, il s'est mis en tête d'aller voir Peter Pan pour parler de ce sobriquet irrespectueux et cruel, mais il s'est dégonflé au dernier moment. Après tout, ce ne sont pas ses affaires, et ce petit n'a pas l'air malheureux. Poo est le garçon perdu que Scorch n'a jamais osé approcher. Il n'a jamais vu des enfants de cet âge là, les rues de Londres étaient pauvres en petites bouilles innocentes. Le Bébé est une forme de l'enfance trop éloignée pour que l'Allumé le comprenne et sache comment agir avec lui. La seule protection que Scorch peut offrir à Poo, c'est de ne jamais lui laisser l'occasion de le voir en détail ; il reste persuadé que le petit pleurerait en voyant son horrible bandeau. Si cela arrivait, le géant en mourrait probablement de honte et de tristesse.
Il lui tourne le dos, il se cache lorsqu'il doit le croiser, il dissimule sa face avec des branchages... Toute ruse est bonne à prendre, tant que le bambin ne croise pas son regard. Un soir, par manque de chance, Poo s'est retrouvé en face de Scorch durant un repas. Tout le long, il est resté la tête dans les bras, feintant la fatigue, grignotant sa pitance uniquement lorsque le petit tournait la tête.
Aujourd'hui, le fait est là : Le nain n'a jamais vu le visage du géant.

Avec des mouvements lents cherchant à briser la foule toujours plus compacte, l'Allumé tente de se mettre hors de portée de la vision du gamin si jamais il se retournerait, mais alors qu'il est sur le point de se caler contre le tronc d'un arbre, il perçoit dans le brouhaha ambiant un cri aigu. En temps normal, ce son aurait été aussi indiscernable qu'un piaillement de poussin dans une volière à perroquets, mais Scorch a l'ouïe fine, et il a parfaitement reconnu la voix de Poo.

Complètement surexcité par le début imminent du combat, les garçons perdus ont complètement oublié le petit châtain et l'ont laissé sans surveillance, à l'arrière du groupe. Handicapé par sa taille, il est complètement submergé par la masse et bousculé dans tous les sens, et ne voit rien de l'arène. Il se démène pour tenter d'avoir sa part du spectacle, mais rien n'y fait ; il est comme inexistant, à la manière d'un bout de bois ballotté par le courant d'un fleuve. La noyade semble proche, ses mouvements de bras peinent à le faire remonter à la surface et ses jérémiades n'alertent personne.
Enfin, ça, c'est la manière de voir de Scorch, qui a toujours le don de s'inquiéter pour rien. En réalité, il est juste un peu poussé et personne ne veut le laisser passer à l'avant, voilà tout. Mais pour l'Allumé, il est en danger, et comme aucune Mère ne se pointe à l'horizon...

Brusquement, Poo quitte terre et s'élève vers le ciel, dépasse ses voisins en moins d'une seconde, et atterrit sur les épaules du borgne. Grâce à son geste rapide, Scorch ne l'a toujours pas laissé voir son visage, mais il ne sait pas ce qu'il fera lorsqu'il le déposera à terre. Peut-être qu'il s'en ira aussitôt, sans rien dire, et qu'il lui tournera une énième fois le dos.
Appréhendant la première réaction du bambin, il s'empresse de lui tenir les jambes fermement pour ne pas qu'il tombe. Pour se donner de l'assurance, il entame la discussion, avec la maladresse d'un adulte qui n'aurait jamais adressé la parole à un nourrisson :

- Est-ce que tu vois mieux, comme ça ?

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