[HRP : Ca me va, il était temps je crois]

Comme je disais, les réactions des pirates, et surtout de Dogfish, sont imprévisibles. Et même si je ne pouvais pas prévoir ça je l'avoue en premier... La façon dont Wilhelm se rapprocha me réchauffa le cœur. Il est de loin parmi les plus immatures de l'équipage. Peut-être même le pire. Je ne veux pas me lancer dans ce débat. Surtout quand notre petit blondinet vient gentiment rejoindre le mouvement de réconfort pour Carne. Adorable. Au point que les larmes de Carne se changent doucement en rire, les séchant un peu.

-Mais non... C'est excellent pour la santé de pleurer, plutôt que de les accumuler dedans.

Soudain notre albinos semble être frappé d'une révélation presque divine, un instant de lucidité transcendante. Il lèche sa main avant de reprendre, développant un peu son illumination à nous pauvres mortels qui ne sommes pas dans sa tête

- On nous traite comme des enragés, des monstres et des pourris. Mais nous, on a l'sens de la famille, plus qu'la parodie de papas et d'mamans qui se jouent au Grand Arbre. Nous, on a une âme ! On souffre d'perdre des compagnons et on s'évertue d'pas les oublier. On a des valeurs, d'l'amour et des principes, foutre-cul ! On est plus digne que tout ces p'tits fumiers.

La c'est moi qui vais pleurer. C'est quand j'entends un de mes protégés parler ainsi que je suis le plus fier, que je me souviens le mieux pourquoi je me suis dévoué à la vie de mer. Parce que nous sommes une famille à nous, bigarrée et violente, mais aussi unie.

-Plus matures en tout cas... Mais je n'aurais pas mieux dit Carne.

Certains rient à mon attitude Chaperonne envers les nouveaux. Mais les protéger est un grand bonheur, et il y a tant à apprendre près d'eux. Crow, Carne... Earl bien sur, peut-être mon meilleur élève bien que je n'ai presque pas été médecin quand il était à bord... Sans parler des aventures qui ont créés souvenirs et lien avec les anciens, nous les membres d'origine. Je pense naturellement à Tjil et Allan, ainsi que mon Capitaine et son Second. Jamais je ne me sentirais capable d'abandonner qui que ce soit ayant foulé le plancher du pont.

Une main sur la nuque. Un mot. 'Frères' suivi d'une bise. Je lui sourit en prenant doucement son visage entre mes mains pour lui rendre la marque d'affection sur le front paternellement.

-Frères... Une famille pour toujours.

Je le lache vite histoire de ne rendre pas la chose gênante, et pour éviter aussi toute jalousie j'en dépose un similaire sur le front de Dogfish, lui ébourriffant un peu la chevelure blonde au passage. Je hoche gentimment la tête à Carne :

-Ce sera fait ainsi.. Mais tu as encore beaucoup à vivre... Allez, je pense que vous pouvez aller dormir. Passez une bonne nuit, et venez me voir au moindre problème. Je suis toujours là pour vous.

En disant cela je me lève et je vais ouvrir la porte en invitation au sommeil, certainement pas pour les chasser. Comme si je pouvais faire ça.

- 'Vache... J'ai l'air couillon à chialer comme un bébé. Hey !
- Mais non... C'est excellent pour la santé de pleurer, plutôt que de les accumuler dedans.
C'était peut être bien la première fois que DogFish entendait chose pareil, et il devait bien se l'avouer, il était plutôt d'accord.
Sur le Jolly, il y avait une grosse tendance à ne pas parler de ses sentiments, et surtout à ne pas les montrer.
Par ce qu'ils étaient des hommes, des durs à cuire, que les larmes étaient une faiblesse.
Triste manie.

- "Gai, innocent et sans cœur" .... La fameuse devise sortit Wilhelm de ses pensées, ses yeux se relevant vers ceux de son comparse, attendant la suite. "On nous traite comme des enragés, des monstres et des pourris." Le blond fit une grimace en réponse silencieuse à Carne. "Mais nous, on a l'sens de la famille, plus qu'la parodie de papas et d'mamans qui se jouent au Grand Arbre. Nous, on a une âme !" Un index qui se pointe et toute l'attention du Pied Beau était au Blafard. "On souffre d'perdre des compagnons et on s'évertue d'pas les oublier. On a des valeurs, d'l'amour et des principes, foutre-cul ! On est plus digne que tout ces p'tits fumiers." "Plus matures en tout cas... Mais je n'aurais pas mieux dit Carne." "C'est vrai !" Et le traqueur avait hoché la tête à la positive, parfaitement réceptif au discours du pêcheur, juste avant que celui ci ne le saisisse par la nuque accompagné de Dabeid.
Poigne forte.
Poigne virile.
- Frères. Et une bise claque sur chaque joues, arrachant une grimace douloureuse au blond dont la mâchoire restait et resterait un point sensible. Cependant, il ne broncha pas, se laissant faire.

- L'jour où la Grande Mère decidera qu'j'dois être mangé, offrez mon corps à bouffer à l'équipage. Que j'sois toujours auprès d'vous, dans la viande d'vos muscles.
Un sourire qui tranchait par son noir et dissonait par son apparence disgracieuse. Wilhelm ne prenait pas la demande au premier degrés, n'imaginant de toute manière pas qu'un jour la dernière heure de Carne sonnerait. Peut être avait-il tord de penser qu'il ne s'agissait la que d'une image, lui qui s'était pourtant fait chiquer un morceau par ce même collègue.
"Tu pourras garder mes pieds, Doggy, ce s'ra cadeau !" Wilhelm se mit à rire, accompagnant son camarade dans cette bonne humeur retrouvée.

"Frères... Une famille pour toujours." Deux nouvelles bises, dont une sur le front du clebs du Jolly Roger. Dabeid était comme ça, toujours attentif, toujours présent, et un ébouriffage de cheveux en prime qui fit ricaner un peu plus fort le blondinet.

"Ce sera fait ainsi.. Mais tu as encore beaucoup à vivre... Allez, je pense que vous pouvez aller dormir. Passez une bonne nuit, et venez me voir au moindre problème. Je suis toujours là pour vous."

Hrp: