C'est beau et poétique, votre étrange duo qui marche sur la plage. Tu ne réponds pas vraiment à ses questions, ou à moitié seulement. Ca lui va bien. Ne te dévoile pas trop, mystérieuse Mercy. Il aime cette liberté que tu as, à jouer avec lui comme. La plupart des gens le craignent, ou sont au moins prudents et méfiants. Ses yeux te décortiquent, t'imaginent mille fois sans que son sourire ne varie vraiment. Qui es-tu ? Ce n'est pas la première ni la dernière fois qu'il s epose la question. C'est bien. Continue, Mercy. Continue de l'intriguer, par pitié. Ne devient pas fade, faible. Il partirait, ce serait d'un ennui mortel. Il partirait, ou bien il jouerait. Mais ça ne serait plus gentillet et innocent.

- D'accord. Mais avant de me les rendre, il faudra trouver au moins un peu des tiennes.

Un nouveau sourire en demi teinte alors qu'il t'observe en coin. Ta délicatesse soudaine le surprend un peu. Viens-tu de te rappeler avec qui tu marches ? Ou bien est-ce autre chose ?

- Ah ! Tu oserais me visiter ?

Tu n'as pas peur, donc. Ca lui plaît, décidément. C'est frais. A rencontre inédite, proposition unique.

- Je te montre le chemin aujourd'hui, si tu veux, heh ! Se pa twò lwen, jolie Mercy.

Comme ça, tu sais comment y aller. Comme ça, il montre que tu y es autorisée, aussi. Ce qui n'est pas si anodin, quand on sait que le Bayou n'est pas toujours le plus accueillant. Que tu sois un nouveau jouet, une tendre amie, qu'importe. Janblan t'invite, c'est tout ce qu'il y a à svaoir pour les autres. Le Bwat Kontra peut se faire refuge, si tu le désir. Pour combien de temps, cela dépendra de Mardi.. Et de toi. Combien de temps le divertiras-tu ? Avec un peu de chance et du savoir-faire, tu pourras peut-être même tenir dans le temps.. Ah, mais qu'il est sot !

Le temps n'existe pas, n'est-ce pas ?