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Fée
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MessageSujet: Vieux d'la Vieille   Vieux d'la Vieille EmptyJeu 18 Jan 2018 - 11:25

Vieux d'la Vieille



Vieux d'la Vieille 200



C'est pas qu'il aime pas la plage. Au contraire. Ce qu'il n'aime pas, à la plage, en revanche, c'est peut-être le sable. Franchement, quelle idiotie, ça ! Ça reste dans les vêtements, ça s'infiltre dans les chaussures, ça gratte de partout et, lorsque le Soleil brille, ça brûle.
Heureusement, la journée se termine, et Mélèze a une solution toute simple à sa portée : être pieds nus. Ses bottes à la main et son pantalon en daim retroussé, le voici qui se balade tranquillement, la pipe aux lèvres et ses yeux rieurs sur la beauté du paysage. Il l'avait constaté il y a longtemps maintenant : il est plus simple de savourer les petits plaisirs simples lorsque l'on est sous forme humaine. Lorsqu'il est en fée, il a l'impression qu'il n'a pas le temps, qu'il va beaucoup trop vite pour profiter.

Il rejoint un récif de rochers, s'amuse à grimper dessus, à sauter d'une pierre à l'autre. Bientôt, le voici à trente mètres de la plage, entre terre et mer. Il profite du vent qui joue dans ses cheveux et fait claquer son long manteau, se plaît à essayer d'attraper les crabes qui s'immiscent sur son chemin et prend le temps de prendre son temps. Que c'est bon de vivre, tout simplement.

Mélèze est posé, au bord d'une vaste pierre. Ses pieds et ses mollets trempent dans l'eau, son pantalon est remonté jusqu'à ses genoux. Les vagues qui se brisent sur les rochers l'arrosent parfois, le forçant à ranger sa longue pipe de crainte de la souiller.
Et son regard se porte à l'horizon, loin, loin, très loin d'ici, là où il ne peut aller. Le ciel s'est teinté de reflets orangés, et le Charmeur se dit que ça lui fait penser à ses feuilles. Quelques nuages, vite balayés par le vent, apportent des éclats sombres au tableau, et le soleil, tout au fond, se confondra bientôt avec l'Océan.

Les minutes s'égrènent, et cela ne lui déplaît pas. Il sourit en regardant le ciel et la mer. Yeux baissés vers l'eau qui vit, il joue de ses pieds avec l'écume et imagine la magie qui se cache au-dessous. Et le voici, fé des forêts, rieur et bon vivant, à fredonner, à balancer la tête doucement d'un côté à l'autre, peu inquiet de nombre dangers qu'il encourt en demeurant ici.

« Les boulets pleuvent sur nous,
Nous lui rendons coup pour coup,
Pendant que la barbe en fume,
A nos braves matelots,
Dans un gros bouchon de brume,
Il nous échappe aussitôt. »


Un léger mouvement, plus loin sous l'eau, attire son attention. Un fin sourire sur les lèvres, il pose ses mains de chaque côté de son corps et continue de remuer l'eau de ses pieds. Il enchaîne doucement, attentif.

« Pour finir ce triste sort, nous venons périr au Port ... »

Il tend l'oeil et l'oreille.

« Dans cette affreuse misère,
Quand chacun s'est vu perdu,
Chacun selon sa manière ... »


Il a un petit soupir d'aise, fait comme si rien n'était venu perturber sa chanson, et conlue donc, sa joie visible tranchant avec les paroles de ce chant de pirates.

« … s'est sauvé comme il a pu. »
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Ancienne Sirène
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MessageSujet: Re: Vieux d'la Vieille   Vieux d'la Vieille EmptyJeu 18 Jan 2018 - 14:29

Je me laisse aller, doucement, simplement. Mes bras me permettent de fendre l'eau sans aucun problème. Je me trouve à la Lagune mais je m'ennuie. Mes sœurs ne sont pas toutes là. Certaines mangent, certaines sont ailleurs. Et moi je suis là, au milieu, à ne pas savoir quoi faire. Je devrai aller me balader alors c'est ce que je vais faire. Un sourire étire mes lèvres tandis que je m'enfonce plus profondément dans l'océan. Ma queue de sirène m'aide à bouger rapidement. Je me dépêche de trouver un endroit où je pourrai peut-être m'amusée. En plus, la nuit va tomber, je pourrai sortir sur la terre ferme. Ou pas du tout. Cela dépend de mes humeurs. Est-ce que j'en ai envie ? Je n'en sais rien. Pour l'instant, je dois trouvé quelque chose ou quelqu'un qui puisse me tirer de ma torpeur, qui puisse m'aider à trouver une occupation. Et je n'ai pas envie de faire comme les autres. Je n'ai pas faim. Pas encore. C'est une bonne nouvelle pour ceux qui oseraient m'approcher. J'aurai plus de chance aujourd'hui que les autres jours, si cela se trouve. Je croise des poissons. Je ne m'attarde pas sur eux. Je continue de nager en quête d'un endroit approprié. Je sais où aller finalement. C'est simple comme bonjour. Je vais aller vers la plage qui n'est pas si éloignée du port des pirates. Je les aime bien, ils sont marrants quand ils n'ont pas peur de moi. Parfois, j'aperçois leur Capitaine. J'aime bien l'observer mais en ce moment, je préfère faire autre chose de plus distrayant. Un bruit me tire de ma rêverie. Des petits remous dans l'eau. Puis mes oreilles enregistrent de la musique. Un chant, plutôt. Intriguée, je m'approche. Je ne sais pas s'il m'a entendu. Si oui, il ne semble pas me craindre. Ses pieds sont toujours dans l'eau. Alors je m'approche. Je sors la tête, à l'air libre. J'entends mieux. C'est joli, beau et presque triste. Mes cheveux blonds ondulent autour de moi à cause des flots. Il ne faut pas qu'il parte. De toute manière, on dirait qu'il n'en a pas envie. Puis la chanson se termine. Quel dommage. Peut-être pourrait-il m'en chanter une autre ? Ou alors est-ce à moi d'ouvrir la bouche ? Je vais chanter. De manière ironique, même si j'ignore ce que cela veut dire. Je ne veux pas attiré cet homme.

« Leurs longs cheveux volant au vent
Au bleu des vagues de l'Océan
Moitié demoiselle et poisson
D'elles, il faut faire très attention
Surtout n'allez pas naviguer
Vers les récifs et les rochers
Car elles font tout pour attirer
Les imprudents et les couler »


Ma voix est douce, magnifique. J'ai fait en sorte qu'il ne soit pas attiré par mon chant. Je ne veux pas qu'il se noie, ce serait dommage. Je ne veux pas le manger, je n'en ai pas l'envie. Alors je m'avance calmement sur l'eau, vers lui. J'ai un sourire engageant, qui montre ma bonne volonté. Je ne sais pas qui il est. Je ne l'ai jamais rencontré. Pourtant, j'ai envie de le connaître. Je veux savoir pourquoi il se trouve ici, sans être effrayer. Surtout qu'il sait que je suis là maintenant. Va-t'il s'enfuir, comme tant d'autres avant lui ? Je m'arrête à bonne distance de lui, la tête légèrement penchée sur le côté. Je le regarde de mes yeux si particuliers. Mon collier de perles s'est remit à sa place autour de mon cou, me l'enserrant sans m'étrangler. Je le garde toujours avec moi. Jamais je ne l’enlèverai. Afin de ne pas laisser le silence s'installer trop pesamment entre nous deux, je décide de prendre la parole.

- Bonsoir. Je ne t'ai jamais vu par ici. Serais-tu nouveau ? En tout cas, n'ais pas peur de moi. Je suis différente de mes sœurs.  
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MessageSujet: Re: Vieux d'la Vieille   Vieux d'la Vieille EmptyVen 19 Jan 2018 - 12:49

Et son regard accroche aux deux perles dorées, qui le fixent avec intensité. Et le sourire se fait plus large encore, les ridules se creusent sur le visage marqué et les yeux pétillent. Il n'avait pas fallu beaucoup de temps pour qu'une dame des Océans soit attirée par son chant. Sensibles, elles le sont. À croire qu'elles attendent toutes, tapis dans l'ombre, qu'un marin imprudent s'approche et pousse la chansonnette. Que ce soit pour le séduire et l'emmener au fond de l'eau, ou juste pour l'écouter.

Un rire satisfait lui échappe lorsqu'à son tour, la belle de l'Eau ouvre la bouche. Il écoute alors, yeux presque fermés et menton relevé, ses pieds faisant des cercles dans l'eau. Il a pourtant l'habitude de les entendre chanter. Mais c'est comme si chaque nouvelle Sirène effaçait sa mémoire pour qu'une fois de plus, il soit de nouveau fasciné par leur voix transcendante.

Il se penche un peu vers elle, pour mieux détailler son visage d'ange des flots. Celle-là semble jeune. Ce sont les plus trompeuses de toutes. Dangereuses par leur perfection. Il est plus simple de les comparer aux femmes qui traînent au Port, même si leur beauté à elles n'a rien à voir.
Mélèze se souvient avec une pointe d'amusement cette fois où l'une d'entres elles tenta de le dévorer, affamée, avant de se rendre compte, une fois le pauvre fé entre ses serres, qu'elle ne se trouvait pas face à un pirate robuste.

Il sourit en la regardant. Plonge sans crainte ses yeux couleur sapin dans ses prunelles à elle, bien plus belles et atypiques.

- Bonsoir, répond-il de sa voix chaude et un peu rauque.

Ses mots l'interpellent. Il relève alors :

- Différente ? Je ne vois pourtant qu'une Sirène repue et curieuse … Sans offense, mademoiselle. Vous êtes tout à fait comme vos Soeurs, avec votre propre charme, si je puis me permettre. Mais ! J'en oublie les bonnes manières !

Il se met debout, droit, et se penche grandement en avant, une main sur le ventre et l'autre bras replié dans le dos, dans une révérence élégante.

- Je me prénomme Mélèze, humble serviteur de notre belle Île. Vous me flattez, jolie Danger, à me faire l'honneur de m'accorder de votre temps.

Le voici qui retombe à genoux, afin de ne pas trop surplomber la créature marine de sa petite hauteur, et lui offre son sourire le plus blanc, les pommettes légèrement roses. Toujours, malgré tout, un brin impressionné d'être face à ces Ancêtres. Ces femmes des mers sont des nids à connaissances et à histoires. Comme il aurait aimé posséder un tier de leur longévité !
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MessageSujet: Re: Vieux d'la Vieille   Vieux d'la Vieille EmptySam 20 Jan 2018 - 18:04

Je le regarde de manière intriguée, un peu stupéfaite. Il semble content de me voir, chose qui m'arrive rarement avec les personnes que je ne connais point. Cela m'enchante de me faire accepter ainsi. Mes yeux révèlent ma joie tandis que mon sourire lui montre que je suis heureuse d'avoir de la compagnie en cette fin de soirée. Mais que vient-il faire ici tout seul alors que le soleil dépose petit à petit ses derniers rayons sur des flots calmes, réchauffant une dernière fois le sable ? Est-ce qu'il espérait, justement, voir une sirène ? Heureusement que c'est moi, dans ce cas. Cela aurait été dommage qu'il finisse noyé. Il a une jolie voix et j'aurai bien aimé l'écouter chanter encore. Peut-être plus tard. Pour l'instant, je veux faire sa connaissance et on dirait que lui veut faire la mienne.

Je l'écoute me parler. Un petit rire s'échappe de mes lèvres alors qu'il mentionne que je ressemble en tout point à mes sœurs. C'est vrai qu'ainsi, je suis comme elles. Il ne peut pas savoir que je mange pas beaucoup. Seulement quand la faim me tiraille le ventre. J'ai prit mon repas il y a deux jours de cela et je ne ressens toujours pas l'envie d'avoir quelque chose à me mettre sous la dent. C'est Coquillage qui recommencera à s'inquiéter quand elle sera au courant. Elle est si gentille de s'en faire. Plus tard, j'essayerai de lui faire plaisir mais pas maintenant. Je veux passer du temps loin de la Lagune et m'amuser. Et ce bout d'homme me divertit déjà, ce qui présage une bonne soirée, à mon sens. Je sors d'avantage la tête de l'eau pour mieux le regarder, amusée de voir qu'il était petit mais cela lui ajoute du charme, je trouve. Surtout lorsqu'il s'incline pour se présenter à moi. Je trouve cela touchant et mignon.

- Enchantée, Imprudent Mélèze. Je me nomme Perle, fille de l'Océan depuis voilà cent belles années. Je suis si ravie de faire une nouvelle rencontre.

Ma queue bat doucement dans l'eau alors que mon enthousiasme est palpable. Dans quelques temps, je pourrai venir le rejoindre sur la terre ferme si je le désire. Et si lui le veut, bien entendu. Mais je ne vois pas pourquoi il refuserait. Ce serait bête alors qu'il avait envie de rester avec moi pour le moment. C'est vrai que parfois je ne saisis pas très bien les émotions humaines, elles me sont étrangères. Je m'efforce souvent de les comprendre afin de ne pas vexé mes interlocuteurs qui eux, souvent, se montrent si prévenant envers moi. C'est sûr que c'est difficile pour moi d'agir comme eux. Je ne suis pas comme eux. Mais je les adore quand même beaucoup alors je fais des efforts pour qu'ils ne s'en aillent pas, vexés ou blessés.

- Vous êtes gentil. J'oubliais que ma différence n'était point visible. Je voulais dire par là que je me suis sustentée il y a quelques jours et que je n'ai point envie de manger alors vous êtes à l'abri avec moi. Sachez que je mange quand la faim me torture. Une décision que j'ai prise volontairement il y a longtemps.

Je me confie un peu pour le rassurer. Ce serait bête qu'il pense que j'ai une maladie ou quelque chose dans le genre. Non, je suis juste respectueuse envers toute vie. C'est un principe important pour moi, que la plupart des personnes ne comprennent pas mais je m'en fiche. Cela me regarde moi et pas eux. Un point c'est tout.

- Mais dites-moi, Mélèze. Que faites-vous par ici ? N'avez vous pas d'autres projets pour cette nuit ? De mon côté, je vous avoue que je suis ravie que vous soyez là. Je m'ennuyais. J'étais partie en tête de trouver une distraction comme une autre mais par chance, je tombe sur vous. J'en suis fort heureuse !
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MessageSujet: Re: Vieux d'la Vieille   Vieux d'la Vieille EmptyMar 23 Jan 2018 - 22:13

- Perle, répète-t-il dans un soupir charmé.

Imprudent Mélèze, c'est ainsi qu'elle l'appelle, à fort juste titre peut-être. Il n'existe sûrement point d'autres fées si volage et inconscientes. Mais comment résister face à cette beauté antique ?
Ses prunelles détaillent le visage de la Sirène, glissent jusqu'aux remouds réguliers de l'eau et tentent de voir l'attribut typique des femmes des Mers. Une fois, seulement, il est parvenu à en apprivoiser une assez pour pouvoir passer sa main sur les écailles étincelantes de leur queue. Et encore, apprivoiser … C'est un bien grand mot, qu'il se plaît à employer mais qui ne reflète pas vraiment la réalité. Les Sirènes veulent, ou non, un point c'est tout.

- Une décision fortement intelligente, et qui m'arrange en tout point ! Cette sensibilité est bien inédite, belle des Mers … à croire que vous êtes capable de compassion !

Il a un petit rire, parce que ça lui semble grotesque. On lui a toujours dit que les Sirènes n'avaient d'humains que leur visage et leur buste, et qu'aucune autre comparaison n'était réelle. Non, elles ne sont pas des amoureuses éperdues, à la recherche d'un marin romantique à aimer. Non, elles ne sont pas du genre à aider les autres par simple bonté. Elles se nourrissent de chair humaine, et cela n'est même pas quelque chose que l'on peut leur reprocher. Elles sont des prédatrices, au même titre que le Dragon. Leurs méthodes de chasse sont simplement différentes.
Alors, Mélèze, il a un peu de mal à la croire, Perle. Il se dit que c'est peut-être une stratégie comme une autre : il est si simple de convaincre les hommes.

Il hausse les épaules, au final pas vraiment concerné par tout ça.

- Bah ! Que vous soyez au régime ou pas, qu'est-ce que cela m'importe ? On dit que nous autres avons un goût et une consistance terribles ! De la poussière dans la bouche, paraît-il, ahah !

Son corps se laisse lentement glisser au sol. Mélèze s'allonge sur le côté, soutenant son poids d'un bras. De son autre main, il s'amuse avec l'une de ses tresses, enroule ses cheveux autour de son indexe. Et il se dit encore qu'il est chanceux, oh, très chanceux, ce soir, de se trouver en compagnie d'une si jeune Sirène. Jeune Sirène qui affirme s'ennuyer et être à la recherche de distraction … Oserait-il ? Oserait-il pas ?

- Et bien, ma Douce !

Il se redresse à nouveau, un peu vivement cette fois, emballé par sa propre idée.

- J'allais me rendre au Port ! Y êtes-vous déjà allé ? Ooh, toutes ces belles lumières, ces parfums tous plus enivrants les uns que les autres, ces visages inconnus et burinés par la puissance du Soleil …

Prenant une grande inspiration pour illustrer ses paroles, il enchaîne. Son petit cœur se met à battre, battre, battre la chamade. L'idée qui a germé dans sa tête l'enchante. Encore faut-il maintenant réussir à appâter la dame des Eaux.

- Vous qui savez vous tenir – j'en suis certain -, ne seriez-vous pas tenté pour être à mon bras le temps d'une soirée ? Laissez-moi vous faire découvrir ce monde incroyable et futile qu'est celui des Hommes ! Ils y font de la musique et boivent jusqu'à plus soif !

Il rit un peu, tape dans ses mains, les yeux brillants.

- Quelles autres Sirènes pourraient se vanter de s'être trouvée au cœur d'une bergerie, déguisée en mouton ?
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MessageSujet: Re: Vieux d'la Vieille   Vieux d'la Vieille EmptyVen 26 Jan 2018 - 20:06

C'est difficile de me croire. Je ne m'en vexe pas. Je suis une Sirène, après tout. C'est normal de se méfier des paroles qui s'échappent de mes douces lèvres. Elles peuvent être si tentatrices que je comprends sa réaction. Il n'empêche que c'est la première fois que je vois une fée si petite alors qu'elle est sous forme humaine. Cela me fait sourire. Ce monde est remplit de diverses personnes toutes plus étonnantes les unes que les autres. Et j'adore ça. On peut s'amuser comme pleurer ou s'énerver. La différence est ce qui me plait le plus. Enfin, je pense, que tout le monde l'a comprit. En tout cas, cet homme-là, a l'air tout aussi différent de ses consœurs que moi je le suis des miennes. C'est rafraichissant puisque cela nous fait un point commun. Au moins, je ne me sens plus aussi seule que tout à l'heure et c'est sympathique de ressentir un tel sentiment sans pour autant être dictée par ses instincts. Mais je divague encore un peu trop alors qu'il parle.

Finalement, je finis par me hisser à ses côtés alors qu'il venait de terminer de m'exposer sa brillante idée qui était très tentante. Ma nageoire restait plongée dans l'eau tandis que le haut de mon corps était à l'air libre. J'étais plus grande que lui mais quelle importance ? Je ne jugeais jamais. Seulement quand il s'agit de manger et là, ce n'est point le cas. Je lui souris de manière amicale tandis que les derniers rayons du soleil disparaissaient à l'horizon, laissant doucement place à la lune qui venait peu à peu se refléter dans l'immensité de l'océan, comme si elle souhaitait avoir une sœur jumelle. Je trouvais que cela faisait un spectacle magnifique alors je me laissais à le contempler pendant un moment, un silence agréable s'installant entre lui et moi. Je poussais un petit soupire en glissant une mèche blonde derrière l'un de mes oreilles avant de me mettre à sourire, me tournant vers lui.

- J'ai très envie de vous accompagné ! Je suis sûre que ces fêtes sont extraordinaires ! Je les ai déjà regarder de loin et je les enviais tellement... Vous m'offrez là quelque chose d'inestimable à mes yeux. Alors il est de mon devoir de vous donner quelque chose en retour.

Peut-être qu'ainsi il verra ma bonne volonté et que je ne suis pas qu'une femme qui cherche à noyer tous les imprudents qui passent près d'elle. En cet instant, je paraissais lumineuse et joyeuse comme jamais. J'avais toujours rêvé de vaincre une certaine timidité pour aller danser avec tout ces humanoïdes. Mais je n'avais jamais osé parce que j'étais toute seule à le vouloir mais maintenant... j'allais me jeter à l'eau, façon de parler ! Par contre, je ne voyais pas trop bien ce qu'il voulait dire par boire. Mais j'aurai tout le temps d'y réfléchir plus tard. Venant déposer un tendre baiser sur la joue de la fée, je finis par déclarer d'une voix sérieuse et déterminée.

- Je vous donne mon éternelle amitié. Si un jour vous avez besoin d'aide, je serai là, il suffira simplement de m'appeler. Jamais je n'attenterai votre vie ni quoi que ce soit d'autre qui puisse vous faire du tord. Vous avez ma parole la plus sincère.

Et comme pour le prouver, je me saisis de sa main droite afin de la poser sur mon attribut qui me rend si singulière. Je souhaite qu'il me fasse confiance et j'espère qu'en le laissant toucher ces écailles, il finira par le faire et baissera entièrement sa garde. Quand on dit que les Sirènes ne sont que cruauté, je ne suis pas d'accord. Il suffit de me regarder ou de regarder quelques unes de mes autres sœurs pour comprendre qu'on est capable d'agir de manière humaine et sincère. Même si c'est compliqué pour eux de comprendre, pour nous, ça l'est d'avantage puisque l'on est toujours obligé de montrer que l'on peut-être d'avantage que des monstres assoiffés de chaire. Mais moi, je m'en donne à cœur joie parce que bien souvent, je réussi ainsi à me faire des amis et ça, je trouve que c'est magnifique.

- Quand souhaitez-vous que l'on y aille, mon cher Imprudent ?
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MessageSujet: Re: Vieux d'la Vieille   Vieux d'la Vieille EmptyMar 30 Jan 2018 - 21:20

La voici qui se hisse, belle Tentatrice, aux côtés du Charmeur sans peur. L'oeil brillant mais sans perversion aucune, il détaille cette créature aux formes trompeuses, sans voix face à tant de perfection. Il a beau n'être qu'une fée, détaché, à la base, de ce genre de beauté humaine, il ne peut nier admettre la vérité. Perle est à l'image de ses Soeurs : d'une dangereuse perfection. Et c'est maintenant qu'elle est face à lui qu'il comprend ce dont elle parlait : elle est mince, mince, Perle, et ne doit pas manger à sa faim. Sans pour autant perdre de sa beauté, cettte maigreur lui apporter une touche de fragilité qui ne doit pas laisser froid les quelques proies qui peuvent croiser sa route.
Les yeux de Mélèze, toujours guidés par ce qui est beau, se tournent vers l'horizon et contemplent à son tour le Soleil qui lentement, lègue sa place. L'eau se teinte de reflets bleu nuit. C'est l'heure o les deux Mondes s'entrecroisent.

La Sirène finit par percer le silence, et accepte avec une joie presque surprenante la précédente proposition du fé, et cela l'enchante un peu plus. Il sourit de toute la blancheur de ses dents, ravi. Quoiqu'il se passera ce soir, il sait que l'expérience sera formidable.

- Vous me comblez de joie, souffle-t-il, main sur le cœur.

Elle s'approche alors, et, presque malgré lui, son instinct de survie lui fait amorcer un imperceptible mouvement de recul, vite rattrapé par Perle. Et alors, Mélèze, il perd un peu ses moyens sous ce chaste baiser. Ses pommettes deviennent roses comme jamais et ses yeux se mettent à pétiller comme un feu d'artifice.

- Bon sang … Moi, pirate, ne tiendrais pas deux jours avant de me jeter dans les bras de la première Sirène venue.

Et la déclaration suivante de Perle lui coupe de nouveau le sifflet. Il l'observe avec attention, à la recherche d'une preuve sur son visage qui la ferait mentir, mais elle semble représenter la sincérité. M'enfin, de toute manière, Mélèze est loin de posséder assez d'expérience pour pouvoir démêler le vrai du faux, et il a envie d'y croire. Alors il se dit que c'est vrai, et ça lui suffit.

Poussant le vice plus loin encore, voilà que la Sirène prend la main du Charmeur. A-t-elle lu dans ses précédentes pensées ? Mélèze ose à peine remuer se main sur les précieuses écailles mais n'en détache pas le regard. À peine une légère pression dessus fait onduler mille reflets.
Il observe, impressionné, et se sent tout ému. Si bien que lorsqu'elle reprend la parole, il papillonne des paupières, presque étonné de se trouver ici. Mais il reprend vite sa joie de vivre et saute sur ses jambes, tape un peu dans ses mains et ouvre le bec :

- Et bien, allons-y maintenant ! Enfin … Dès que la Lune vous le permet. Hm, et laissez-moi le temps, je vous en prie, de vous ramener quelques vêtements – non pas que votre nudité me dérange, mais au sein du Port, je vous assure que c'est une fort mauvaise idée !

Déjà, le Nain se met à scintiller. Sa silhouette devient peu à peu luminescente.

- Rejoignez-moi sous le premier ponton du Port, là où sont amarrés deux bateaux de pêches. Cachée. Je vous y retrouve au plus vite avec de quoi vous fondre parmi les hommes.

Bientôt, la voix grave semble venir d'une énorme masse de lumière, qui, rapidement, se transforme en petite boule virevoltante. Des éclats de lumière jaillissent de tout côté, en poussière.

- Je vous promets de ne pas vous faire attendre !

Il s'éloigne alors, aussi vite que ses ailes le peuvent.

C'est plus tard dans la soirée qu'une drôle de bonhomme sautille dans les rues du Port, un sac en bandoulière rebondissant contre sa cuisse à chacune de ses joyeuses enjambées. Il sifflote, même, et certains habitants le regardent passer avec le sourire. Les lumières artificielles ont des éclats jaunes et apportent une touche de mystère au lieu. Mais Mélèze ne s'attarde pas. Très vite, il rejoint le rivage, là où tous les bâteaux dorment.
Au premier ponton, il pose ses fesses sur le rebord de pierre et se laisse glisser au-dessous. À cette heure-ci, la mer est assez basse pour lui permettre de poser ses pieds sur le sable mouillé. Ses bottes font un bruit de ventouse quand il atterrit. Aussitôt, il cherche sa compagne du soir.

- Perle ? Êtes-vous là ?
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MessageSujet: Re: Vieux d'la Vieille   Vieux d'la Vieille EmptyLun 5 Fév 2018 - 21:24

L'enthousiasme de la fée était contagieuse. Elle m'atteignait en plein cœur et me donnait déjà envie d'être là-bas, à m'amuser et à danser. Voilà bien longtemps que je n'avais osé poser les pieds sur la terre mais quelle importance ? Je reprendrai bien vite la main, il faudra juste que je m'habitue, tout simplement. Le sourire aux lèvres, je l'écoutais parler et observais la moindre de ses réactions qui étaient toutes plus touchantes les unes que les autres. J'ai toujours apprécié que l'on me témoigne tant d'émotions positives, cela me donnait le sentiment de ne pas être qu'un monstre comme la plupart des personnes pouvaient le croire. Je me demandais comment l'on pouvait pensé que nous étions toutes dénuées de sentiments et que nous étions là que pour dévorer tout ce qui se trouve à notre portée. Je soupirai intérieurement, complètement détendue qu'il me prouve une fois de plus que je n'étais pas celle que les légendes décrivaient. Il était à présent mon ami et pour rien au monde je ne lui ferai le moindre mal. Et personne n'aura intérêt à le toucher sans quoi il subira ma colère et il ne valait mieux pas parce que si je pouvais être gentille et douce, je pouvais tout aussi bien être cruelle et prendre du plaisir à torturer. Heureusement, je n'en suis jamais vraiment venu là.

Un éclat scintillant me tira de mes pensées alors que je sortais de mes pensées. Je le regardais alors se transformer en sa vraie forme, l'air fascinée. Toutes les créatures étaient vraiment magnifiques, me dis-je. Je hochais alors la tête à ses dires tout en le regardant s'en aller. Je me demandais bien ce qu'il allait m'apporter comme vêtements. Une belle robe ? Si elle me plaisait, je pense que je la garderai, comme je le fais avec tous les choses qui trouvent grâce à mes yeux. Je replongeais alors dans l'eau pour me diriger vers l'endroit où nous avions rendez-vous. Une fois vers le pont, je me glissais dans le sable, laissant la lune posé ses délicats rayons sur mon corps. Et c'est alors que la belle magie opéra, mon atout symbolique disparaissant petit à petit au profit de deux jambes parfaitement humaines. Me voilà nue, offerte à la nuit, à l'abri des regards indiscrets. C'est alors que je tentais de me relever maladroitement, mes deux pieds s'enfonçant le sable mouillé. Je ne tenais pas debout alors après quelques secondes debout, je retombais sur le sol. Cela me frustrait un peu mais j'avais seulement besoin d'entraînement. En attendant, j'allais rester assise, mes deux nouveaux appendices étendus devant moi.

Je reconnus alors la voix de l'Imprudent Mélèze qui venait d'arriver. Quel spectacle je devais offrir en cet instant. Ma peau blanche, presque nacrée, semblait illuminée d'un éclat surnaturel sous la sœur du soleil. Je relevais mes yeux dorés cerclés de rouge sur mon ami, lui faisant un éclatant sourire. Je levais la main pour lui faire signe, espérant qu'il m'avait remarqué même si c'était impossible qu'il ne m'ait pas vu.

- Je suis ici. En revanche, pourriez-vous me donner un coup de main ? Cela fait un moment que je n'ai pas laissé la lune faire son effet sur ma personne. Je dois vous avouez que j'ai du mal à tenir debout donc si vous pouviez me soutenir le temps que je m'habitue...

Mes joues blanches semblèrent se teinter d'une légère couleur rosée tandis que je m'amusais à plonger mes orteils dans les petits grains qui parcouraient la totalité de la plage. C'était doux et très agréable, je ne m'en plaignais pas. Je retrouvais des sensations que je n'avais point ressentit depuis quelques décennies. Je fermais les yeux quelques instants, profitant de ce moment avant d'essayer de nouveau de me remettre debout, sans grand succès. Mes jambes étaient encore tremblantes et pas sûres d'elles. Au moins, maintenant que j'avais rencontré ce petit fêtard, peut-être que je devrai sortir plus souvent. Comme ça, la prochaine fois, il pourra voir les progrès que j'avais fait et il sera fier de moi. C'est important pour moi puisque mon surnom est La Fière. Je rigolais intérieurement tout en le regardant s'avancer vers moi.

- J'espère sincèrement que cela ne vous dérange de me venir en aide..
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MessageSujet: Re: Vieux d'la Vieille   Vieux d'la Vieille EmptyMer 7 Fév 2018 - 20:09

Elle se présente à lui, belle à en suffoquer, dans son plus bel habit. Une seconde, l'oeil vif de Mélèze ne peut s'empêcher de redessiner les courbes harmonieuses – mais amincies -, de l'envoûtante. Peut-être que cette admiration ne lui échappe pas. Dans toute son expressivité et sa sincérité, le sourire apparaît sur les lèvres du Charmeur charmé, tandis que les doux reflets de la Lune donnent à Perle des allures d'apparition divine.

Beauté antique.

Après cette courte contemplation qui restera gravée dans sa mémoire, il laisse glisser son sac de son épaule, pressé de lui faire découvrir son trésor, 'trouvé' le soir-même, spécialement pour elle. Il avait hésité, pour elle : va-t-il réussir à la combler ? Il ne sait pas, Mélèze, quel vêtement plaît à une Sirène. Alors, pris par le temps aussi, il avait fourré dans sa besace des habits en vrac, et même quelques petits extras.
Lorsque Perle trébuche, la poigne caleuse du fé l'accompagne doucement au sol, comme s'il a entre les mains une créature fragile.

- Vous donner un coup de main ? Oh, dangereuse des Mers, je vous donnerai mes bras entiers si vous me le demandez !

Il a un petit rire, observe avec un peu de taquinerie cette créature mythique, si effrayante selon les contes, ne pas tenir sur ses deux jambes. Une petite boutade lui chatouille la moustache, qu'il décide de garder pour lui. Ne tuons pas dans l'oeuf une soirée s'annonçant si merveilleuse à cause d'une plaisanterie douteuse !

- Laissez-moi, je vous prie, vous vêtir, en premier lieu ! Il ne faudrait pas que quelqu'un vous surprenne dans cette tenue … Ne m'en déplaise ! Les Hommes, vous le savez sûrement, ont un rapport étrange avec la nudité, en particulier avec celle des femmes ... Allez savoir !

Il hausse les épaules, tombe à genoux et farfouille dans ses affaires. Baragouine dans sa barbe.

- C'est sûrement pour ça que vous, Sirènes, ressemblez toutes à des femmes humaines … C'est un peu comme les oiseaux et leur plumage somptueux … ça attire ! Ou comme certaines plantes qui laissent émaner un doux parfum sucré pour attirer les insectes. Ah lala, que les Hommes sont stupides !

Nouveau petit rire. Il secoue un peu la tête, les pommettes roses, et lève sous l'éclat de la Lune une longue et lourde robe. D'un sourire, il la montre à sa cavalière, la pose ensuite sur un rocher et sort d'autres trouvailles. Un corset, une jupe, un haut aux manches bouffantes qui retombent sur les épaules … Ensuite, il sort de ses poches des bijoux. De gros bijoux en or, lourds aussi, avec des jolies pierres qui brillent. Un collier, des bracelets breloques, des chaînes épaisses de cheville … Tout ceci, bien voyants, plaient beaucoup à Mélèze qui, comme les pies, aime ce qui brille. Il avait dû, néanmoins, faire plus vite que ce qu'il aurait voulu pour faire ses courses. Du bruit l'avait vite fait détaler comme un lapin. En revanche, autour de son pouce, on peut voir une bague qu'il n'avait pas avant ça. Un petit luxe qu'il s'est permis, sans demander, une fois de plus, la permission.

- Tout ceci, pour vous, Belle des Eaux ! Choisissez ce qui, à vos yeux, vous sied les mieux !

Il attend, curieux, impatient. Ses yeux ne cessent de se lever vers les lumières du Port. Il a hâte, le Charmeur, même si, une petite part, au fond de lui, le fait appréhender. Une louve au milieu des brebis … Cela promettait d'être époustouflant.
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MessageSujet: Re: Vieux d'la Vieille   Vieux d'la Vieille EmptyDim 29 Juil 2018 - 19:31

The End


Nul ne sait comment cette aventure s'achève,
On l'aura oublié, dès que le jour se lève.


FIN DE L'AVENTURE




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