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INTRIGUE 4 – Phase 3 : Éteindre le Feu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: INTRIGUE 4 – Phase 3 : Éteindre le Feu   INTRIGUE 4 – Phase 3 : Éteindre le Feu - Page 3 EmptyMar 15 Mar 2016 - 0:56

Il est revenu. Il est revenu vivant. Comment y est-il parvenu ? Lui même peine à s'en souvenir. Il se rappelle s'être accroché à un pirate, qui s'est rattrapé in extremis au rebord de la crevasse... Et après, et après ? Une sensation de flottement, une libération de la contrainte de la gravité qui tirait sur ses muscles... Quand il a pleinement retrouvé ses esprits, il était sur le chemin du retour, en direction du Grand Arbre.

Et maintenant, pourquoi est-il là ? N'était-il pas assez blessé ?
Il gémit ; la chaleur lui tape de plus en plus sur le crâne. Lui qui a cru que ça ne pouvait pas être pire, il se trompe : sa tête est une véritable serre.
Pourquoi, pourquoi est-il venu ?
Par stupidité. Trop con pour dire stop. Un courage, un sentiment d'obligation, une connerie de ce genre qui lui a traversé l'esprit entre deux migraines, et qui finira, un jour, par lui coûter la vie. Après un soupir, il regarde ses doigts : avec l'aide du chocolat donné par le groupe de Freckles et les soins prodigués par Soul, ils sont complètement guéris. Les morceaux de chair arrachés par les fées ont été régénérés, remplacés par une peau plus sombre, presque marron, couleur chocolat, qui dessinent sur ses phalanges une constellation de petites tâches brunes. C'est peut-être moche, mais au moins, il n'a perdu aucun doigt. Maigre consolation, vu la situation, mais c'est toujours ça de pris.

Scorch lève la tête ; ils arrivent enfin à l'arbre à baffes, qui traîne faiblement ses branches, autrefois joyeuses à l'idée d'envoyer des torgnoles aux passants. Une peau-rouge est déjà présente – la Princesse des Hurons en personne –, en compagnie d'une flopée de chimères mi-aigles, mi-chevaux.

- Nous allons rejoindre le Ciel et ses habitants. C'est le royaume de l'Esprit Vent et il m'a dit cette nuit qu'il veillerait sur nous. Il sera généreux si nous, habitants, le sommes en retour. Et le Vent sait tout, alors soyez honnête envers vos compagnons mais surtout avec vous même. Les hippogriffes sont des créatures du Vent, elles aussi ressentent votre honnêteté, ne leur mentez pas, ne leur dissimulez rien. Soyez vous même.

D'un regard absent, Scorch regarde le ciel, pendant que ses camarades s'avancent vers les créatures. Il ne ressent pas vraiment l'envie de bouger, maintenant. Rester debout, au soleil, à attendre la mort par déshydratation, ça lui plairait presque ; l'idée de voler ne le botte pas, mais c'est le groupe vers lequel on l'a conduit...
Puis, en retard d'une bonne minute sur les autres, il commence à se mettre en recherche de son futur meilleur copain. Assommé par le soleil, il peine à se concentrer sur autre chose, et il ne remarque même pas Pretty, qui lui adresse un salut depuis un hippogriffe plus gros qu'une cabane.
À force de tourner en rond, il finit par poser son unique œil sur l'une des créatures, qui s'était mise à l'écart. Un hippogriffe gris poussière, à l'air orgueilleux ; sur sa tête subsistent quelques plumes blanches, signe que son changement de robe est récent. Plus Scorch s'approche, plus il remarque sa posture de créature devenue fragile au fur et à mesure des lunes qui passent ; la tête un peu baissée, les pattes courbées, les ailes presque dépliées sur le sol... Il n'y a pas de doute : il y eut peut-être un temps où cet hippogriffe était le plus grand, le plus fort du troupeau, mais ce temps est révolu. Scorch a devant lui le doyen du groupe.
Il parvient à articuler :

- Bonjour, grand-père.

Son ton est respectueux, bien que le surnom ne l'est pas tant que ça, mais la chimère s'en fiche, du sens des mots ; elle souffle un peu du bec, et considère l'adolescent avec un intérêt marqué par quelques pas en avant. En plongeant son regard dans celui de l'animal, l'Allumé admire ses pupilles presque blanches, comme décolorées par un quelconque accident. Mais ce n'est que lorsque le légendaire manque de glisser sur une pierre plate sur son chemin et qu'il effectue quelques larges gestes maladroit que Scorch se rend compte du problème de sa monture : elle est presque aveugle.

Il ne sait pas quoi dire. Sur le coup, il ne pense pas vraiment au risque qu'il encourt s'il grimpe sur son dos et se met à voler ; il songe plutôt à lui, à son état en tant qu'animal conscient. Il se sent presque mal pour lui, et son cœur est piqué d'une douleur désagréable, comme si un doigt froid appuyait dessus.
Il baisse la tête, pose quelques doigts sur son bandage, et dit doucement :

- On dirait bien qu'on a pas été gâtés, toi et moi, hein ?

L'hippogriffe souffle des naseaux et ignore la remarque de l'enfant. Il frotte ses griffes sur le sol sec et lui adresse un signe de tête, signe dont Scorch comprend tout de suite le sens.

- Moi, c'est Scorch... Et toi ?

Le doyen ouvre un peu les ailes, poussant une grande masse d'air vers l'arrière qui soulève un nuage de poussière et de feuilles mortes. Le Diplomate interprète la réaction comme un haussement d'épaule :

- Si tu n'as pas de prénom, je... Je peux peut-être t'appeler, disons, Aldwych ?

Il n'a aucune idée d'où lui vient cette idée de surnom, mais manifestement, il convient au Légendaire. En rassemblant toute sa volonté pour paraître fort malgré son âge, il présente le côté de son buste à l'adolescent et l'invite à y grimper. Avec mille précautions, il s'exécute.
La position est peu désagréable. Sous la chair de l'animal, on devine les pointes de ses os, et ses plumes crasseuses glissent comme un drap en satin, si bien que Scorch est obligé de s'agripper à sa nuque.

Ils rejoignent le reste du groupe, et après quelques minutes à attendre les derniers qui peinent à s'associer, le groupe démarre.
À peine parti, l'Allumé croit déjà être sur le point de mourir ; il ne s'attendait pas à ce que ce soit si violent... Le battement des ailes, accompagné de la posture inconfortable et de la trajectoire hasardeuse, l'obligent à se plaquer contre le dos du doyen pour ne pas chuter à cause des secousses. Il a l’œil grand ouvert et se retient de crier des insultes à chaque turbulence, et ce n'est qu'après avoir manqué de percuter plusieurs personnes qu'il parvient à prendre les rênes, d'une manière plus ou moins efficace. Afin de manœuvrer plus tranquillement, il convainc sa monture de se placer en arrière du peloton, pour être sûr de ne frôler aucun voisin et d'avoir le champ libre pour un éventuel faux mouvement dangereux.

- Ouh, ouh, ouh...

À chaque coup d'ailes, son arrière-train heurte violemment la colonne vertébrale de l'hippogriffe, et ils s'élèvent de plus en plus dans le ciel ; si haut que Scorch n'ose pas baisser le regard et persiste à regarder droit devant, quitte à se brûler l’œil à cause du soleil.
Plus ils s'élèvent, plus ça tape : on aurait pu penser que s'élever rafraîchirait l'atmosphère, mais même pas... À force, l'Allumé est si malmené par les vents chauds et les rayons de lumière sur son dos en sueur qu'il s'étend encore plus sur sa monture et la contrôle presque à l'aveuglette, trop épuisé pour s'empêcher de se reposer sur un animal en mouvement à plus de deux cent mètres du sol.

Mais l'épreuve gagne en difficulté.
La tempête les avale. Les Nuajolis leur en veulent.
Pendant de longues minutes, interminables, Scorch, Aldwych, et tous les autres, se battent pour leur survie. Ils esquivent tant bien que mal les débris, résistent aux bourrasques, gémissent sous la force de la pression, frôlent les éclairs... Un tronc d'arbre long comme une coque de navire effleure le duo et manque de les emporter comme une locomotive ; Scorch est pâle, blanc de terreur. Il a l'impression d'avoir cessé de respirer depuis qu'il a quitté le plancher des vaches.
Ils persistent à vivre, suivent les ordres de Rainbow et les conseils de Loutre Sage, et une fois sortis du cyclone, la nuée se dirige vers les Nuajolis.

Mais Scorch et Aldwych, eux, sont éreintés.
Le Diplomate a la respiration sifflante, et l'hippogriffe bat faiblement de l'aile ; il semble davantage voler grâce aux courants d'airs ascendants qu'autre chose...
Pendant que ses camarades supplient les Nuajolis, le duo tente de les rejoindre. Lentement, très lentement. Peut-être qu'ils n'ont même pas remarqués qu'ils étaient à la traîne. Aldwych est essoufflé, et son bec laisse échapper des sons stridents, similaires aux hennissements de fatigue d'un cheval crevé.
Au loin, derrière le bruit du vent assourdissant et le concert de battement d'ailes, Scorch entend tour à tour Laila, puis tous les autres, prendre la parole.

On arrive, on est là, on... Laissez-nous être utiles.

Quand ils arrivent enfin, il est trop tard : les Nuajolis ont été convaincus par la bonne foi des Garçons Perdus. Lorsque  Aldwych se stabilise à côté d'Eagle, Scorch croise le regard du plus grand Nuage. Un regard reconnaissant et tendre. Alors qu'il n'a rien fait.

Le chocolat est distribué.
Les nuages gonflent, se gorgent de couleurs bleues, oranges, rouges et or. Leur monde se reconstruit, l'eau gonfle les Nuajolis, et la pluie commence à tomber.

- Vous nous avez sauvés. Nous vous devons une dette éternelle, aussi éternelle que notre Pays qui, une fois de plus, renait. Vous êtes ici chez vous. Notre foyer est votre foyer.

Oh, et puis après tout, vaut mieux être ici et ne servir à rien plutôt que d'être absent et être nécessaire, hein ?
Fier de cette réflexion positive qui accompagne les premières gouttes qui ruissellent sur son visage, Scorch rit. Son bonheur augmente crescendo, et il s'accorde avec les autres ; si il le pouvait, il organiserait un énorme câlin collectif. Ils ont réussi, ils sont vivants, la joie est de retour.
Mais Aldwych, lui, ne rigole pas.
Et ça, le Diplomate le remarque assez vite.

- Je... Je vais voir comment s'en sortent les autres groupes.

Pourquoi a-t-il menti ? Pourquoi n'a-t-il pas demandé à se poser sur un Nuajoli le temps que le doyen se repose ? Difficile de l'expliquer. Peut-être qu'au fond, il sait parfaitement ce qu'il va se passer, et qu'il ne veut pas ternir le merveilleux tableau qui se déroule ici.
Alors, sans vérifier si quelqu'un a entendu l'annonce de son départ, il tire doucement sur les plumes de l'hippogriffe, et plonge.

La descente est tranquille. Scorch est silencieux, interdit, le regard planté droit vers le sol, leur destination. Aldwych respire fort, et plane avec la grâce d'un grand cerf-volant sous l'averse. Ils sont trempés, mais ils s'en fichent.

- T'inquiète pas, grand-père, on va se poser et se reposer, on l'a bien mérité. Surtout toi, t'es un vrai héros.

Pour témoigner son affection envers le Légendaire, le Diplomate l'étreint un peu plus, et entoure presque son buste de ses bras, en posant la main droite sur son cœur.
Il se fige.
Ils vont de plus en plus vite, et il ne sent pas de battement de cœur sous sa paume.
Aldwych vient de mourir en plein vol.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: INTRIGUE 4 – Phase 3 : Éteindre le Feu   INTRIGUE 4 – Phase 3 : Éteindre le Feu - Page 3 EmptyDim 20 Mar 2016 - 21:35

« Ça va aller on est ensemble non ? Alors ça va aller. »

Les paroles réconfortantes de cette garçonne, que Pretty ne connaissait jamais que de vue et parce qu'elle était, lui semblait-il, la seule enfant qui soit en fauteuil roulant avaient été prononcé d'une voix douce -quasi maternelle.
Pretty avait envie d'y croire. Même lorsque le cri, lancinant, douloureux, avait retenti. Même lorsque le Volcan Embrasé avait rugi son mécontentement dans une gerbe de flammes. Même alors que tour à tour, chacun prenait la parole ; sans qu'il ne vienne à l'idée de qui que ce soit d'employer la force, par un accord tacite qui semblait leur paraître à tous évident. Il n'était pas question de faire du mal aux Nuajolis. Ce n'était pas le but et, de toute façon, les conséquences en seraient probablement désastreuses.

Et les mots finirent par atteindre le coeur des Nuajolis. Le plus gros et le plus noir ne l'était plus tant lorsqu'il détacha une partie de lui-même comme pour soigner Rainbow, auprès duquel Laila s'était approchée dans un élan protecteur.
Clumsy, le Chef des Récolteurs, parvint même à arracher un sourire au Nuajoli. Un sourire attendri. Réconfortant. Pretty réalisa alors, tandis la matière cotonneuse et doucereuse lui chatouillait la joue. Ils avaient réussi. Il n'en revenait pas. Personne n'était mort au cours de cette mission, semblait-il. Il y avait eu des blessés, bien évidemment -il l'était aussi, quoi que pas gravement-, mais pas de morts.
C'était une belle victoire, non ?

La Princesse des Hurons leur confia ensuite la gourde rempli du café censé soigner le Ciel Nuageux. Et le petit nuage, tout blanc et tout joyeux, en aspergea leur royaume, ses camarades, ceux du Livreur. Un soulagement mêlé d'euphorie le prit aussitôt et un large sourire illuminait tout à coup son visage. Tout allait rentrer dans l'ordre. La pluie revenait déjà. Tout irait mieux.
C'était fini. Cette pensée lui arracha une petite larme. Une larme de joie.

Puis, sa Maman l'interpella. La Fausseté se retourna, curieux, observa Laila et son précieux ami -encore blessé, lui, de ce qu'il voyait. Elle voulait qu'ils rentrent. Ce à quoi répondit son enfant, ridiculement et presque égoïstement guilleret :

Oh, mais non !

Il fit une petite pause. Ce n'était pas très gentil de dire ça comme ça. Il rajouta donc bien rapidement, souhaitant paraître moins désobéissant :

Je te rejoins plus tard, c'est promis !

De toute façon, il faudrait bien qu'il aille voir à un moment ou un autre si Rainbow s'en sortait. Le sang qui coulait le long de son bras aurait eu de quoi rendre Pretty inquiet en d'autres circonstances -si le café ne faisait pas son effet sur lui. Sur lui et sur Valiant, dont il sentait les battements d'aile plus vigoureux, dont il voyait son port altier restauré et plus digne que jamais.

Scorchou annonça ensuite qu'il s'en allait, lui aussi. Pretty lui lança un regard d'incompréhension, tout déçu. Pourquoi est-ce que tout le monde voulait-il donc s'en aller ? Ce n'était pas drôle ! Mais qu'importe. Il lui fit un vague signe de main pour lui dire au revoir, n'imaginant pas un seul instant le pourquoi du comment de son départ précipité.

Après quoi Pretty prit les plumes de son compagnon ailé entre ses mains et, d'une assurance nouvelle, le dirigea vers les Nuajolis pour se poser aussi doucement que possible auprès d'eux -quoi qu'encore très maladroitement. Leur royaume était plus magnifique et majestueux que jamais.

Et la fausse demoiselle ne comptait pas un seul instant s'en aller de si tôt. Il allait jouer avec eux, discuter, distribuer câlins et bisous à tout bout de champ, jusqu'à n'en plus pouvoir. Il allait rester auprès de Valiant pour s'amuser avec lui et ensemble ils décideraient d'un moyen pour pouvoir se revoir de temps à autre. Un signal que pourrait utiliser le Livreur pour appeler le Légendaire.

Pretty était terriblement joyeux.
Il ne se rendait pas encore compte de toutes les conséquences que pourraient avoir les évènements qui venaient de se dérouler. Il ne se doutait pas que, même après, son cœur pourrait être lourd par les pertes subites.

Il ne se doutait pas et joua.


Résumé:
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☼ Fée des Vents ☼


✘ AVENTURES : 98
✘ SURNOM : L'Empoté
✘ AGE DU PERSO : Encore jeune !

✘ DISPO POUR RP ? : Toujours !
✘ LIENS : I believe I can touch the sky

Vestiges d'Eagle par Arrow


INTRIGUE 4 – Phase 3 : Éteindre le Feu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: INTRIGUE 4 – Phase 3 : Éteindre le Feu   INTRIGUE 4 – Phase 3 : Éteindre le Feu - Page 3 EmptyMar 22 Mar 2016 - 14:06


Les habitants du Royame des Nuages semblaient s'être adoucis, tout honteux qu'ils étaient, prenant conscience du mal qu'ila aveitn fait. Ils pleuraient, mais leurs larmes semblaient être de la vapeur. Ils semblaient souffrir, eux aussi, du même mal que les enfants avaient éprouvé lorsqu'ils leur avaient si crument parlé. Ils comprenaient, maintenant.
La Princesse des Hurons semblait leur tendre quelque chose, chose à laquelle Eagle n'avait pas fait attention jusque là. Une gourde. Ha, elle devait contenir le fameux café au lait qui avait revigoré tant de personnes sur l'Île...
Et c'est bientôt une pluie de café au lait qui tombe du ciel, ou plutôt, du petit nuage, le plus gentil, qui s'est vu passer la flasque. Eagle sourit en le voyant ainsi heureux et énergique, et s'amuse de voir Seversky s'ébrouer vivement, surprit qu'il était de recevoir des gouttes sur la tête.

Lorsque le Fauconnier releva la tête, un peu bousculé par Fokker qui semblait paniquer, tout semblait avoir changé autour de lui. Les Nuajolis avaient doublé de volume, presque triplé, même ! Le Royaume quant à lui se reformait, les trous dans les nuages se comblaient, la couleur revenait, des tons pastels, si beaux, si apaisants ! Eagle ne put retenir une expression de surprise et d'émerveillement.
Alors c'était donc cela, le vrai visage du Royame des Nuages !

- Vous nous avez sauvés. Nous vous devons une dette éternelle, aussi éternelle que notre Pays qui, une fois de plus, renait. Vous êtes ici chez vous. Notre foyer est votre foyer.

Ce fut un brûlant enthousiasme qui envahit la Sentinelle, dont le visage était illuminé d'un grand sourire. Il caressa doucement la tête de Seversky, qui choisit ce oment précis pour reprendre son envol. Soit, il ne volait pas vraiment droit, reprenant peu à peu ses esprits, mais il paraissait heureux que tout se termine bien.
Son maître, quant à lui, se disait que maintenant, il savait où aller. S'il doit voler une nouvelle fois, ce sera au Royaume des Nuages qu'il se rendra, sans hésitation !
Caressant cette fois l'encôlure de Fokker, qui en frissona, le Fauconnier décida de lui faire un câlin, il l'avait bien mérité. Passant ses bras autour de son cou, il se colla à lui, le visage plongé dans ses plumes. Qu'elles étaient douces...
L'hyppogriffe le bougeait guère, semblant apprécier le câlin. Puis, il commença à trépigner, trouvant apparemment le temps long. Eagle se releva alors, et lança aux Nuajolis :

- Je viendrai vous rendre visite, moi ! C'est promis ! Et on deviendra tous amis ! Il faut que j'y aille maintenant, on m'attend en bas ! À  une prochaine fois ! J'ai hâte !

Oui, ses quatres rapaces l'attendaient sûrement, en bas. Ils devraient être très heureux de revoir leur maître en un seul morceau...
Une légère pression sur les plumes de Fokker fit repartir celui-ci. Il ne semblait même pas s'enfoncer dans le sol nuageux qui constituait le Royaume, et décolla bientôt grâcieusement, Seversky ayant déja plongé à travers les nuages, juste devant eux.
Alors qu'ils étaient en chemin pour rejoindre la terre ferme, sous une pluie battante, mais si fraîche, si bonne, Eagle sussurait des petits mots doux à Fokker. Celui-ci semblait étrangement calme, apaisé.

- On se reverra, hein ? Tu m'oublies pas, et moi non plus, on reste amis. C'est d'accord ?

Lui dit-il, alors qu'une imposante forme plus bas attira son attention, forme au-dessus de laquelle Seversky décrivait des cercles, pour attirer l'attention de son maître. Un hyppogriffe planait, un grand garçon blond sur son dos. Fokker se rapprocha vivement d'eux, devenant brusquement plus anxieux, poussant de faibles cris. Il y avait un problème. Et le problème, c'était bien la monture du garçon, qui semblait s'être endormie en vol, les ailes repliées... ou pire encore.
Eagle commença à paniquer. Ce n'était pas quand tout s'arrangeait qu'il faudrait que quelqu'un meure ! Pas ça, c'était pourtant si beau...

Se penchant du mieux qu'il put, il ordonna à Fokker de plonger pour aller récupérer le Perdu et sa monture. L'yppogriffe brun s'exécuta, et plongea en piqué, pour tenter d'aller les rechercher. Ils descendaient à une telle vitesse qu'Eagle dut plisser les yeux, le vent trop fort et la pluie le faisant souffrir. C'était tellement froid, aiguisé comme des lames de rasoir qu'on vous passerait sur le visage !
Les deux compères avaient beau prendre le plus de vitesse possible, ils restaient toujours à une trop grande distance de l'hyppogriffe qui chutait, et qui semblait s'éloigner d'eux, inexorablement...
Fokker commençait à s'épuiser, il ralentit, retrouva son équilibre. Eagle lâcha un cri déchirant, alors que le blond et sa monture heurtaient le sol.

Il l'atteignit finalement eux aussi, se posant quelques mètres plus loin.
Eagle descendit de sa monture, qui pencha doucement la tête vers lui, réclamant quelques caresses. Le Fauconnier ne se fit pas prier, et le cajola, longuement, jetant des regards inquiets à la masse informe qui s'étendait plus loin. Il sortit quatre morceaux de viande qu'il lui restait encore, et, en guise de récompense, les donna à sa monture, qui cette fois, les savoura.
Les adieux entre ces deux là auraient pu être déchirants, si les quatres rapaces de la Sentinelle n'avaient pas brusquement fait irruption dans un grand bruissement d'ailes. Certains l'appelaient déja, heureux de voir leur maitre sain et sauf. Bientôt, celui-ci se fit ensevelir sous les plumes et petdit l'équilibre, se retrouvant par terre, sur les fesses.
Lorsqu'il put de nouveau y voir clair, Fokker avait disparu. Une vague de tristesse submergea le Fauconnier, qui réussit tant bien que mal à retenir ses larmes. Il resta un court moment, sous la pluie, entouré de ses cinq rapaces, fixant le ciel.

Un jour, il s'y rendrait de nouveau.
Mais en attendant, il fallait aller voir si tout allait bien du côté du Garçon Perdu, qui avait fait une sacrée chute...
Lentement, le Fauconnier se redressa, entouré de ses rapaces qui avaient repris leur envol, et se déplaçaient à côté de lui, l'entourant. Oui, il fallait aller le voir. Peut être serait-il en sang, ou même mort. Mais quand même... bien qu'Eagle préfère de loin ses rapaces, il avait tout de même tenté de sauver l'un de ses congénères...
Et mine de rien, il se sentait vraiment coupable de ne pas avoir pu le rattraper...


En bref:






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INTRIGUE 4 – Phase 3 : Éteindre le Feu - Page 3 GGEU5d5M
By @Pastal


Dernière édition par Eagle le Dim 27 Mar 2016 - 20:24, édité 1 fois
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Grenouille
Grenouille

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✘ AGE DU PERSO : 9 ans

✘ DISPO POUR RP ? : Oui
✘ LIENS : Je coasse dans ma mare

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MessageSujet: Re: INTRIGUE 4 – Phase 3 : Éteindre le Feu   INTRIGUE 4 – Phase 3 : Éteindre le Feu - Page 3 EmptySam 26 Mar 2016 - 20:55



intrigue 4 :
éteindre le feu


Groupe 1




Jay était parvenue à garrotter le flot de ses larmes. Grenouille ne pleurait plus.
Mais le flot repris, lorsqu'il vit la grosse main vaporeuse du Nuajoli prendre la gourde, lorsqu'il vit le petit nuage dispersé le café au lait et qu'il ne chercha même pas à s'en protéger, lorsqu'il vit, là, vit vraiment, tout un royaume renaître sous ses yeux. C'était incroyable, c'était irréel, alors le flot de larmes reprit timidement, larmes de joie et d'épuisement, larmes de fin.

Grenouille se tenait à l'hippogriffe qui l'avait escorté, une main sur la bouche, car aucun mot ne pouvait exprimer son ébahissement. Le ciel retrouvait sa force et son bleu, les nuages enflaient, le vent soufflait, la vie, la vie était là, il la sentait pénétrer ses organes, ses poumons, son âme ! Il lui semblait que lui aussi, à l'image des colonnes cotonneuses, se reformait, se redressait. Il jeta un regard ému à Jay et s'attarda sur l'attitude des autres, Rainbow, Pretty, Laïla... Il était si envahi de sentiments forts qu'il se demandait si tout le monde éprouvait la même chose.

Il ne sut pas combien de temps cet étrange spectacle dura. Combien de temps il demeura ainsi, immobile, debout, contemplatif et bouleversé à la fois. Ses compagnons repartaient un à un, retrouvant la stabilité du sol qui renaissait lui aussi. Et lui ne partait pas. D'ailleurs, lorsque son hippogriffe s'assit finalement, il s'assit lui aussi, croisant ses jambes tout en caressant distraitement les plumes du Légendaire, les yeux agrandis par les merveilles en marche.

Il n'était pas pressé de redescendre. Il n'était pas pressé de retrouver la terre, ni même la pluie, ni même les effusions de joie qui secoueraient le Grand Arbre tout entier. Rester dans les nuages, encore un peu.


Codage by TAC









Grenouille côasse en steelblue.  
.....

merci Arrow ♥:


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