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Marianne Oya
Marianne Oya

☠ Habitante du Bayou ☠


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MessageSujet: Sic Mundus Creatus Est   Sic Mundus Creatus Est EmptySam 9 Jan 2021 - 12:01

Au moment dans tourner la clé dans la petite serrure dissimulée, Marianne sentit ses entrailles se creuser. Elle n’était pas revenue depuis la nuit où son papà était mort, depuis le rituel. Le Givre avait tout englouti et rendu l’endroit inaccessible mais dans tous les cas elle n’aurait pas eu le courage.

Dans un crissement, la porte sous la cascade s’ouvrit enfin et la jeune fille se tourna alors vers celui qui l’accompagnait.

Je ne sais pas si la chimère est encore là. Ne soit pas surpris si jamais.

Ils avaient fait le chemin ensemble et l’Ortie en avait profité pour lui parler plus amplement du médaillon et comment il essayait de l’influencer à travers ses rêves. Ce qu’elle ne lui avait pas dit c’est que malgré les herbes qu’elle prenait pour le tenir à l’écart de ses nuits, elle pouvait encore le sentir la journée ; ses émotions et sa rage d’être muselé. Mais le pirate n’avait pas besoin de le savoir, elle voulait juste de lui qu’il l’aide à le retirer.

Alors qu’ils évoluaient à travers la jungle à la recherche des ruines, elle lui avait aussi brièvement parlé de sa courte vie. Qu’elle était la fille illégitime d’un pirate et de la femme d’un Baron, née pendant la Pluie et qu’elle avait essentiellement grandi au Bayou. Qu’elle pensait posséder un peu de magie par sa mère, mais trop peu pour se faire une place au milieu des autres enfants de guédés. Alors elle était partie.

Sur sa vie à lui, elle ne lui avait pas particulièrement posé de questions, n’avait pas forcément osé le faire. Elle l’avait approché de nulle part après avoir entendu quelques rumeurs le concernant et pensé qu’il pourrait peut-être lui être utile. Ca lui avait demandé du courage même si elle avait gagné en confiance depuis son arrivée au Port. Mais l’échange s’était bien passé, il avait eu l’air disposé à l’aider. C’était lui qui avait demandé à ce qu’ils trouvent un endroit à l’écart et Marianne, sans aucune réserve, avait tout de suite pensé à l’ancienne planque de son père. Le Castello di Carte comme il l’appelait ; le château de cartes. Elle trouvait le bon goût du nom un peu douteux mais supposait que ça collait bien puisqu’à la base l’endroit servait essentiellement aux tournois de poker.

Ce même abri devant lequel elle se trouvait à présent sans oser y pénétrer, ses jambes paralysées. Les émotions se bousculaient en la jeune fille et elle en avait presque oublié la présence d’Ethan. Sous son chemisier ocre le médaillon chauffait et elle tremblait légèrement, faisant doucement onduler les pans de sa longue jupes vert sombre réhaussée de quelques fleurs brodées.

Et puis enfin, elle prit une dernière longue inspiration et entra, faisant signe au pirate de la suivre. En premier elle se fit la réflexion que le Givre avait plutôt épargner l’endroit même si les murs suintaient toujours un peu. Les meubles étaient toujours là, la malle qui contenait la vaisselle et le café aussi mais aucun signe de la chalapine. Au centre, la grande table était recouverte d’une couche de poussière, une chaise était renversée. Et puis, sur une petite étagère, l’Ortie vit l’urne de fortune dans laquelle elle avait mis les quelques grains de poussières qu’il était resté de son papà lorsqu’il s’était évaporé. Elle y avait enfoui aussi la chemise qu’il portait ce jour là, avait gardé le gilet pour elle et brûlé le reste.

Ca faisait mal, ravivait une blessure déjà trop grattée, mais elle refusait à laisser le sanglot s’échapper, à verser davantage de larmes. Elle allait remettre les choses à l’endroit, se débarrasser du médaillon et devenir quelqu’un par elle-même.

Se mordant l’intérieur des joues en tentant de se maîtriser, elle fixa quelques instants son regard sur le mur puis finalement redressa le dos et la tête dans ce port fier qu’elle avait hérité de son père et perfectionné auprès des femmes de Lundi. Elle aussi deviendrait quelqu’un et elle n’aurait pas besoin des fantômes pour ça.

Ses yeux très noirs et déterminés se posèrent alors sur Ethan.

Est-ce que ici ça ira ?
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Ethan Lorden
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MessageSujet: Re: Sic Mundus Creatus Est   Sic Mundus Creatus Est EmptySam 9 Jan 2021 - 13:44

Ainsi naissait une relation particulière, il s'était créé, presque entièrement implicitement, entre nos deux protagonistes comme un "contrat" des plus étranges, à l'apparence pourtant d'un service rendu de bonne foi par l'occulte à une Ortie préoccupée.

Il fallait ici lutter avec des forces dépassant le commun et le concevable, voilà le réel paiement, l'autre face de la transaction. Ethan, bien que choqué au premiers abords par la venue et la demande de la jeune femme, avait fini par accepter sans trop de négociations. Il avait même commencé à ressentir une certaine excitation dès lors qu'elle lui avait révélé la nature quelque peu "ésotérique" de la situation.

Cela l'intéressait, si bien qu'il écouta attentivement la jeune femme dévoiler son passé sur le chemin, elle n'en disait pas trop,
elle en disait assez, et pour ce qu'il est de ce que les mots ne portaient pas directement -sans doutes arrêtés dans leurs élans par la pudeur de son interlocutrice- les regards et les soupirs eux, suffisaient.

Le pirate lui était resté assez avare en détails, il ne parlait que très peu de lui, ses interventions consistaient majoritairement à demander des précisions, ou à la pousser à continuer son discours quand celle ci était en proie aux doutes quant à l'intérêt -pourtant bien réel- que portait L'occulte à ses histoires.

Le Trajet s'était-il compté en minutes, en douzaines de minutes, en heures ?
Il ne le savait pas, tout était passé si vite.
Cette histoire aiguisait sa curiosité au plus haut point, c'était là une autre de ses interventions mystiques qu'il affectionnait tant.

Chaque nouvelle bizarrerie venait abreuver encore ce moulin malsain qui lui servait d'esprit, l'île en regorgeait, le mouvement des réflexions était donc fluide et ininterrompu.

Ce qui sembla interminable néanmoins fut le temps que la porte, ultime obstacle, pris à se voir ouverte.
Il n'avait beau ne pas encore être entré en ce lieu, l'hésitation, les sueurs froides et les tremblements discrets de son acolyte du jour véhiculaient de manière visible, presque tangible, le lourd passé qu'était celui de cette vieille "planque".

Chaque Pas dans la cavité était plus dur, il trainait dans l'air comme une présence étouffante.
Des choses hors du commun s'étaient déjà déroulées ici, et les manipulations d'aujourd'hui ne seraient ni les premières, ni les dernières.

L'endroit était comme figé, L'atmosphère Lourde et humide. Notre Pirate lui inspectait les lieux, avec dans les yeux comme les étoiles d'une curiosité viciée.

Est-ce que ici ça ira ?

Presque instantanément, ne détournant me pas le regard, il répond :

-Très bien, personne ne nous embêtera.

Il redresse la chaise, seule anomalie dérangée à ce tableau vivant, puis s'assoit.

-Avant de commencer, j'ai une question.

Il devait savoir.

-Est-ce ici que votre médaillon à pris vie ?

Il se garda d'ajouter, et que ce qui l'habite s'est vu prendre la sienne ?
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Marianne Oya
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MessageSujet: Re: Sic Mundus Creatus Est   Sic Mundus Creatus Est EmptyDim 10 Jan 2021 - 11:08

Marianne le regarda prendre place sans l’imiter. Elle se sentait trop agitée pour ça, l’immobilité forcée lui aurait été une torture. A la place la jeune fille voulut se diriger vers la malle aux victuailles mais se fit arrêter net par la question du Pirate.

Est-ce ici que votre médaillon à pris vie ?

Hochant la tête, trouvant toujours un peu étrange de se faire vouvoyer, elle désigna du doigt un coin dégagé de la pièce. Le cœur au bout des lèvres, l’Ortie se remémorait des bribes de la scène et avec ça tout ce qui avait précédé puis suivi. Le poignet transparent, les veines qu’on voyait pulser sous la peau, un être qui s’été effacé lentement mais complètement.

Oui. Ici, par terre. J’avais installé papà là sur des couvertures, les derniers jours il bougeait à peine.

Elle aurait voulu hurler. Se lamenter, un peu, mais surtout elle avait un sentiment profond d’injustice et éprouvait beaucoup de colère qu’on lui ait arraché son père alors que déjà sa mère s’était sacrifiée pour qu’elle vive. La jeune fille comprenait bien la règle d’une vie pour une autre au Bayou, mais ne voyait pas pourquoi elle avait du perdre ses deux parents.

Déjà sa mort était étrange. Une maladie ou une malédiction je ne sais pas. Ca a commencé au début de mon adolescence. Plus les jours avançaient plus il devenait faible et transparent, jusqu’à disparaître entièrement en mourant.

Tout un hiver à faire son deuil et Marianne ne l’acceptait toujours pas. Dino n’avait pas mérité de mourir, son heure n’aurait pas dû venir aussi tôt.

Alors qu’elle faisait les cent pas elle aperçut, accroché au porte-manteau, l’un des chapeaux de son père. Un de ces fedora qu’il affectionnait tant ; blanc à ruban gris. S’en saisissant, l’Ortie le fit tourner entre ses doigts, le cuir pas assez vernis un peu rêche contre sa peau.

Ce n’est pas juste. le ton était tranchant Si vraiment il s’agit d’une malédiction et que je trouve la personne ou la créature qui l’a lancée, je le tue.

Elle l’avait dit en regardant Ethan comme pour le prendre à témoin de sa promesse. Et comme à chaque fois qu’elle s’adressait à lui le médaillon chauffait brièvement et elle sentait qu’il n’approuvait pas. Peut-être percevait-il que le Pirate signerait peut-être sa fin.

A cette pensée, la pierre envoya une onde de douleur dans son corps et Marianne agrippa sa poitrine là où le bijou se fichait peu à peu dans ses chairs. Il lui manquerait, l’amour dont il la berçait quand il n’essayait pas de l’influencer à être mauvaise avait été salvateur quand elle s’était retrouvée orpheline. Mais à présent elle n’en voulait plus ; il était jaloux et refusait de la laisser penser par elle-même. Finalement, démon ou ange, il n’était pas différent des autres hommes.

Elle déglutit Je crois que le médaillon sent ce que nous voulons faire, il me brûle.
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Ethan Lorden
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MessageSujet: Re: Sic Mundus Creatus Est   Sic Mundus Creatus Est EmptyDim 10 Jan 2021 - 22:39

C'était passionnant, chacune de ses réponses avait quelque chose de singulier, ce panache étrange, mélange de tristesse, de mélancolie, avec une touche de haine.
Marianne avait décidément mérité l'attention de L'Occulte, l'histoire de son père était très intrigante, il avait lentement perdu sa substance, ses couleurs, comme s'il se faisait aspirer lentement dans un autre monde, à moins qu'il ne s'agisse du Néant qu'il ait rejoint, agonisant.

Les a priori qu'Ethan avait quant à la jeune femme devenaient de plus en plus troubles, alors qu'elle semblait auparavant si motivée à se débarrasser de ce médaillon, depuis qu'elle était rentrée, son ton était plus solennel, les regrets se perdaient dans l'incompréhension, et la colère.
Ces a priori eux également, étaient peut-être voués à disparaître.

Ethan se grattait frénétiquement le menton, remuant les quelques poils de son bouc frais d'à peine quelques jours, son pied droit lui tapait le sol, ses manies commençaient à ressortir mais de manière plus raffinée que les simples réflexes toxiques d'un fou.
Il réfléchissait.

Il était hardi de compiler les informations, de les traiter, de les comprendre, de trouver une solution, surtout dans son esprit abîmé, abyssal.
Elle continuait à parler, rien ne l'arrêtait, une simple question composée d'a peines quelques mots avait déclenchée un véritable déluge.

Il était évident que cette histoire lui tenait très à cœur, tout tournait autour d'elle, de sa famille, il ne s'agissait pas là d'un simple objet maudit, le lien qui l'unissait au médaillon était puissant.

Si vraiment il s’agit d’une malédiction et que je trouve la personne ou la créature qui l’a lancée, je le tue.

C'était dit d'une telle manière.. nous ne faisions pas ici face aux élucubrations immatures d'un enfant privé d'un jouet, ou à la folie d'un homme qui avait perdu l'esprit.
Non, c'était tranchant, net.

Cela plaisait à Ethan,
Les tendances jusqu'au-boutistes avait cela de beau, qu'elle témoignaient d'une audace aux frontières de la folie.

Si c'est le cas alors revient me trouver, je t'aiderai.

Peut-être aurait-il l'occasion d'assouvir ses envies blasphématoires,
Plus tard cependant, l'heure était à la babiole possédée.

Je crois que le médaillon sent ce que nous voulons faire, il me brûle.

Une fois de plus, sans même prends le temps de réfléchir, il réponds, les yeux grands ouverts et perdus dans le vide.

Avait-vous seulement accepté le départ de votre père ?

L'Occulte commençait à se faire des idées, les théories fusaient dans sa tête, le rythme que battait son pied s'accélère alors, sa main n'occupe plus seulement le menton, mais une bien plus grande partie du visage, seuls ses deux yeux -comme d'habitudes maquillés de noir- restaient visibles, dénués de mouvements, comme bloqués dans un étrange paradoxe alors que le reste du corps d'Ethan semble s'animer de plus en plus, possédé par cette excitation morbide de l'inconnu, de l'inconcevable qui devenait enfin perceptible.

Il réfléchit.
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MessageSujet: Re: Sic Mundus Creatus Est   Sic Mundus Creatus Est EmptyMar 12 Jan 2021 - 11:28

Il l’aiderait avait dit le Pirate. Dans l’immédiat l’esprit de Marianne n’était pas à la vengeance mais elle n’oublierait pas ses paroles. Ça lui plaisait, l’idée d’avoir des alliés, des hommes d’honneur comme disait son père bien qu’elle-même n’accordait pas grande importance au dit-honneur. A choisir elle préférait la loyauté. Bien sûr elle était encore très jeune et n’imposait pas vraiment le respect mais elle pouvait également en jouer.

Avez-vous seulement accepté le départ de votre père ?

La question glaça brièvement la jeune fille qui lui jeta un regard mauvais. Ethan semblait fébrile, elle le voyait s’agiter légèrement. Avait-il peur à présent ? Non, bien que ses yeux ne montrent rien, il lui semblait plutôt percevoir comme une forme d’anticipation excitée. Peut-être que pour un spécialiste elle faisait figure de cas d’étude intéressant ? Pour la première fois depuis le début de l’expédition l’Ortie se fit la réflexion qu’il n’était pas forcément bien prudent d’aller s’enfermer loin de tous avec un pirate inconnu.

Jamais. Nous ne serions pas là si c’était le cas. Mais qu’est-ce que ça change ?

Malgré tout elle n’arrivait pas à se sentir en danger. Pas que son interlocuteur fut particulièrement rassurant mais elle pensait peu probable qu’il s’en prenne à elle. Et devait-il le faire qu’elle était certainement assez maligne pour s’en sortir.

Après tout il n’était pas plus impressionnant que les Barons.

Bien qu’elle se revendique avant tout fille de son père, Marianne s’était rendu compte qu’elle avait tout de même hérité de sa mère une partie de ce sentiment de supériorité qu’on éprouvait au Bayou face aux autres peuples.

S’il était resté assez de lui, j’aurais pu demander à un guédé d’en faire un zonbi.

Dino lui avait demandé – exigé - de ne pas le réanimer. Il voulait rejoindre son Dieu auquel la jeune fille n’était pas sûre de croire. Elle aimait se dire que par amour pour son papà elle aurait respecté son choix même si la chose avait été possible. Mais par amour pour lui également peut-être aurait-elle essayé de monnayer un arrangement avec Samedi.
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MessageSujet: Re: Sic Mundus Creatus Est   Sic Mundus Creatus Est EmptyMar 12 Jan 2021 - 21:52

"nous ne serions pas là si c'était le cas"
Cette phrase rebondissait incessamment dans la tête de L'occulte, c'était ça, c'était là.

Sa main se retire de sa bouche, puis viens se poser violement sur la table, si violement qu'elle doit être assez douloureuse, mais il n'y prête pas attention, c'était là, il bouillonnait littéralement d'excitation.

-Je ne pense pas que votre Médaillon vous ai brulé car il nous craignait, Non Non Non Non.

Il se lève, tout aussi violemment, et s'approche de L'Ortie.

-C'est là.

Il pose un doigt sur le crâne de la jeune femme, et le retire directement, il continue, ses mots sortant à la vitesse de ses pensées.

Le problème ne réside pas dans le médaillon, peut-être en elle ?
Le problème ne réside pas dans le médaillon, peut-être en vous ?

Il se retourne, ramène ses deux mains à son visage, puis marmonne.

Non Non Non Non Non, Ce n'est pas ça.
Non Non Non Non Non, Ce n'est pas ça.

Trois pas en avant, Deux en arrière.

Voilà c'est ca, le problème c'est l'ensemble, vous et le médaillon, le lien, la chaine !
Voilà c'est ca, le problème c'est l'ensemble, vous et le médaillon, le lien, la chaine !

Un médaillon dont on ne peut se séparer, un père dont elle n'acceptait pas de se séparer, cela paraissait évident pour Ethan, quand bien même il pourrait se tromper, c'était sa théorie, son idée.

-S’il était resté assez de lui, j’aurais pu demander à un guédé d’en faire un zonbi.

A ces mots, il se retourne, presque déçu de l'idée qu'avait évoquée Marianne.

-Surtout pas Surtout pas, votre père a-t-il accepté la mort ? Moi, je crois que Oui.

Il ne savait pas vraiment comment, ses connaissances en magie étant quasi inexistantes, mais son intuition était formelle, il y avait un lien entre la mort de son père, et la présence dans le médaillon, elle devait le laisser partir, il était encore en elle, ne serait-ce qu'un souvenir, des regrets.. Un deuil.

Les idées maintenant claires -ou presque-, Ethan se calme, ses paroles ne sont plus celles d'une frénésie folle, l'adrénaline se dissipe, il reprends pleine conscience.


-Vous devez le laisser partir, à moins que vous teniez ç garder ce souci avec vous, pour le restant de votre vie.


Incisif, sans aucun tact, il ajoute.

-Par Souci, j'entends votre père, sa présence, vos regrets.. Il n'a pas entièrement disparu.. Est-ce réellement votre père, les souvenirs que vous en avez, une image que vous vous en faites ? Je ne sais pas.

Ses yeux cessent de passer d'un coin de la pièce à l'autre et s'ancrent enfin dans ceux de L'Ortie.

-Peu Importe ce que c'est, vous devez vous en débarasser.

Même si cela vous est douloureux.
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MessageSujet: Re: Sic Mundus Creatus Est   Sic Mundus Creatus Est EmptyDim 17 Jan 2021 - 10:37

Lorsque le pirate avait presque bondi vers elle Marianne n’était pas parvenu à retenir un léger pas de recul. Mais il s’était contenté de la toucher puis de lui dire que c’était elle le problème avant de repartir. Il semblait agité et elle l’avait suivi des yeux, perplexe et également un peu offusquée par ses propos. Certes elle avait fait l’erreur à la base mais ce n’était certainement pas sa faute si le médaillon continuait de la hanter et de l’inciter aux pensées et actes sombres !

Surtout pas Surtout pas, votre père a-t-il accepté la mort ? Moi, je crois que Oui.

Le oui qui franchit les lèvres de la jeune femme était minuscule. Oui, Dino avait accepté sa mort inévitable avec fierté malgré la douleur et la faiblesse. Il lui avait dit que si c’était pour qu’elle puisse vivre ça valait la peine et qu’il veillerait sur elle depuis le ciel et le paradis avec toute sa famiglia de l’Ordinaire.

Il l’a acceptée parce qu’il pensait qu’il allait retrouver sa famille, devenir mon ange gardien ou quelque chose comme ça. Mais il n’y a pas de paradis, pas d’enfer, personne ne rejoint Mawu ou Yahweh après sa mort !

Elle l’avait dit rageusement et le médaillon aimait ça. La brûlure s’atténua pour diffuser une douce chaleur. Lui aussi méprisait la croyance aveugle qui ne sert qu’à se réconforter et surtout, il affectionnait la colère de l’Ortie.

Vous devez le laisser partir, à moins que vous teniez à garder ce souci avec vous, pour le restant de votre vie.

Qui devait-elle laisser partir ? Le médaillon et ce qui l’habitait ? Mais c’était bien pour ça qu’ils étaient là.

Par Souci, j'entends votre père, sa présence, vos regrets.. Il n'a pas entièrement disparu. Est-ce réellement votre père, les souvenirs que vous en avez, une image que vous vous en faites ? Je ne sais pas.

Sa peau était parcourue de chair de poule face à l’horreur de l’idée. Elle était également furieuse et quand Ethan croisa son regard ses yeux à elle lancèrent des éclairs tels que Lundi aurait été fier. Cette fois ce fut Marianne qui avança à la rencontre du pirate. Il était plus grand qu’elle mais pas trop, une demi-tête tout au plus, pas assez pour qu'elle paraisse ridicule.

Peu importe ce que c'est, vous devez vous en débarrasser.

Bastardo Elle n’était pas tant en colère contre lui que contre ses paroles et leur écho de vérité. Mais c’était impensable, il devait avoir une autre solution. Qu’il osât seulement formuler la chose montrait qu’il ne devait pas réellement avoir saisi qui elle était.

Ce que tu me demandes, de l’oublier, c’est impossible. Mais je veux bien faire un sacrifice dans ce sens.

Sur la table elle posa le chapeau en cuir fin, et mit à l’intérieur la médaille de la vierge que son papà lui avait légué ainsi que la précieuse liste manuscrite des gens qu’il voulait qu’elle retrouve. Moriko Yamanaka, Carmine Tisse-Charme, Allan Lorden, Tijl Vangheluwe, Pit, Quartz, Weasel. Ça la déchirait mais ça elle acceptait de l’abandonner si c’était pour ne plus avoir à subir le médaillon. Et puis à présent elle connaissait déjà Moriko ce qui était le plus important.

En brûlant ça, si je me concentre, on arrivera peut-être à inverser l’envoûtement tu ne penses pas ?

Elle avait abandonné le vouvoiement qui était trop étrange sur sa langue et qu’elle n’employait que rarement.

Mais tu vas devoir m’aider à l’arracher.

L’Ortie entreprit alors de défaire les premiers boutons de son chemisier ocre pour exposer le médaillon sur son sternum. Entre ses seins, il s’était déjà bien incrusté. Tout autour du bijou qui mesurait à peu près un pouce, une multitude de petites veines striaient sa peau métissée.

Ses racines n’ont pas encore atteint l’os, alors ça devrait aller.

Elle disait surtout ça pour se rassurer. Sans doute que la blessure qu’il laisserait ne mettrait pas sa vie en danger et elle avait des herbes pour la soigner. Mais elle allait devoir serrer les dents.
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MessageSujet: Re: Sic Mundus Creatus Est   Sic Mundus Creatus Est EmptyDim 17 Jan 2021 - 14:20

C'était peut-être là le plus gros défaut de l'Occulte (si on omet bien entendu toutes ses tendances quelques peu étranges le poussant régulièrement à commettre quelques "incivilités" et entorses à l'Ethique, bien sur), Même s'il était capable de faire preuve de beaucoup de finesse, éducation oblige, il abandonnait parfois son tact à l'excitation quand cette dernière se faisait ressentir.

A en juger par les réactions de l'ortie, son passage à un tutoiement bien moins élégant et ses deux yeux devenus assassins se plantant comme autant de surins dans le Pirate.. Oui, cela ne lui avait pas beaucoup plus.
une vérité est le plus souvent plus douloureuse que mille mensonges, que voulez vous.

Peut-être que La jeune femme avait depuis la mort de son père, volontairement omis de remarquer l'éléphant dans la pièce, était-ce de la culpabilité, une plus naturelle tristesse, une évidente frustration ?

Le Pirate ne le savait pas, et à vrai dire, il s'en fichait, l'objectif était de débarrasser Marianne de cet objet Maudit, pas de jouer au psychanalystes..

Toujours quelque peu colérique, elle dispose alors sur la table les quelques legs relatifs à son paternel, Ethan s'imaginait qu'il s'agissait de tout ce qui faisait "sens" pour la jeune femme, vis à vis de son trop regretté défunt. Ce faisant, elle lance :

-Ce que tu me demandes, de l’oublier, c’est impossible. Mais je veux bien faire un sacrifice dans ce sens.

Il ne la regardait pas, ne l'écoutait que d'une oreille, il tentait, scrutant les quelques objets, de trouver quelles étaient les symboliques représentées par ces quelques possessions.
Ses yeux s'attardèrent sur une liste qui présentait plusieurs noms, Naturellement, il en reconnu certains, mais un détail le perturba -et étant déjà perturbé par nature, c'était peu commun, c'est dire.

Allan, L'inquisiteur, Son Nom lui était inconnu jusqu'alors, se pourrait-il ?

Ses réflexions sont arrêtées net par la proposition de L'Ortie, qui semblait plutôt logique.
La Jeune possédait en elle quelques onces de magie, non ?

-En brûlant ça, si je me concentre, on arrivera peut-être à inverser l’envoûtement tu ne penses pas ? Mais tu vas devoir m’aider à l’arracher.


Il semblait qu'elle était prête, les sentiments se bousculant dans sa tête avaient du la convaincre, Ethan -reprenant maintenant plein contrôle de lui même- lui accorde un sourire à demi bienveillant, à demi effrayant.

-Bien, votre volonté est maintenant de fer, ne perdons pas de temps.

Le feu fut demandé.
Le feu fut apporté.

Elle avait décidé sans concertations ni prévenance aucune de montrer le médaillon à L'Occulte, la jeune femme n'était pas une catin du port, qu'elle se découvre à lui de manière si directe le perturba un iota, le voyeurisme n'était pas de son éducation, mais au diable les mœurs, quelque chose d'important se tramait.

Du médaillon partaient des veinules étranges, la vue aurait pu en effrayer certains, L'Occulte lui, était fasciné. Il aurait bien étudié tout ça mais le fer devait être battu tant qu'il était chaud.
Peut-être pourrait-il examiner après coup le médaillon lui même, ou les séquelles que son retrait allait laisser à L'Ortie.. Car il le devinait. Cela ne serait pas une manipulation dénuée de souffrances, le lien était fort, le corps de Marianne en témoignait même.

-Ses racines n’ont pas encore atteint l’os, alors ça devrait aller

Ethan Approchait sa main droite du médaillon, sans pour autant oser la poser, il avait remarqué plus tôt que la proximité physique avait quelque peu choqué, voire effrayé, la jeune-femme, qui de ce fait avait arbitré un agile pas de coté, ou de recul.

Comme pour la rassurer, il adopta sa façon de communiquer, le temps d'une réplique.

- Quand tu seras prête, dis le moi, je serai la force physique.

C'était assez drôle d'entendre ces mots de la bouche de L'Occulte..

-Tu seras L'esprit.
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MessageSujet: Re: Sic Mundus Creatus Est   Sic Mundus Creatus Est EmptyDim 24 Jan 2021 - 20:16

D’abord déposés sur le sol pour ne pas incendier l’abri, la vue des objets légués par son père ainsi embrasés lui coupèrent le souffle de douleur. Elle avait beau connaître la liste par coeur, la perte du manuscrit tracé de la main de Dino la déchirait. Quant à la petite médaille d’or de cette Vierge qu’il chérissait tant et dont elle tenait son nom c’est ce qui faisait le plus mal.

Tu seras L'esprit.

Les larmes lui montèrent aux yeux. Des perles de peur de ce qui allait venir mais aussi de frustration de ne pas savoir quoi faire. Il lui fallait être l’esprit mais elle n’avait pas les connaissances. Les livres disaient comment faire mais pas défaire.

Et puis soudain, face au désespoir qu’elle éprouvait à la perte de ces quelques objets, ce fut comme une évidence. Marianne comprit que le Pirate devait avoir raison. Elle n’avait pas accepté de laisser partir son père, pas avant quand elle avait fait le premier rituel et toujours pas à présent alors qu’elle voyait les précieux souvenirs partir en fumée.  

Elle s’était accrochée dans son deuil à quoiqu’il se trouvât dans le médaillon. L’être qui la couvait d’amour pour gagner davantage d’emprise sur son âme et qui lui soufflait des mots horribles, l’empêchant de passer à autre chose, la détournant du Bayou où il savait qu’il ne passerait pas inaperçu.

Une flambée de rage s’empara de la jeune fille face à sa propre fragilité. D’autant plus qu’elle ne pouvait rejeter la faute sur personne qu’elle-même. Alors elle regarda Ethan, droit dans les yeux, les siens scintillants d’une nouvelle et forte détermination.

Je crois que je sais quoi faire. Je ne sais pas expliquer mais prépare-toi.

Elle pressa ensuite la main du pirate contre le médaillon et se demanda s’il le sentait chaud et comme il pulsait à contre-temps de son cœur. Il devait bien percevoir le combat de l’entité pour sa survie, sa rage à l’idée d’être détruite. Dans la petite sacoche qu’elle portait à la taille elle saisit une poignée de sel consacré.

Quand je jetterai ça dans le feu, à ce moment-là il faudra que tu essaies de l’arracher. Je ne sais pas si la chaîne tiendra, si besoin plante tes ongles.

Fermant les yeux elle prit une longue inspiration et se laissa submerger par la présence qu’elle muselait dernièrement, essaya de plonger son esprit à l’intérieur à la recherche de la racine du mal.

Pour qui te prends-tu, sang de mon sang. Te débarrasser de moi, c’est te renier toi-même, perdre ta fierté. Redevenir la chose timide et fragile que tu étais avant moi.

Il lui chuchotait ses propres doutes mais elle avait décidé qu’il mentait. Qu’elle l’avait invoqué elle-même et par sa seule détermination. Il n’était qu’un parasite.

Face à cette pensée, l’entité changea de stratégie, trompa ses sens pour qu’elle sentit l’odeur de son père, fit ruisseler à l’intérieur de sa tête des vagues d’amour et la laissa entrevoir un pouvoir suffisant dans le futur pour faire revenir l’être aimé. Et ce fut là son erreur. Il lui proposait une résurrection sans cadavre, sans zonbi, une capacité qui outrepasserait celle des guédés et de leur mère ; il se moquait d’elle.

Alors le dégoût s’empara de l’Ortie et elle le rejeta avec force, le balaya de tout son corps jusqu’à ce qu’il ne trouve plus que refuge dans la pierre du médaillon. Ce n’était pas son père qui avait vécu et qui n’était plus, une pâle copie, un placebo pour elle qui n’avait pu l’accepter.

Ce qu’elle avait créé, elle pouvait détruire.

Le forçant à se faire minuscule, écrasé dans sa petite gemme afin qu’aucune goutte ne subsiste dans ses veines, elle jeta ensuite le sel cérémoniel dans le petit brasier, un cri lui montant aux lèvres avant même de commencer à sentir la douleur.
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MessageSujet: Re: Sic Mundus Creatus Est   Sic Mundus Creatus Est EmptyDim 24 Jan 2021 - 21:06

La pièce, du fait de sa proximité avec l'eau, était humide.
Les yeux de l'Ortie aussi, du fait de sa proximité passée avec son père, sans doutes.

Ethan savait lire la détermination, bien apparente au travers du rideau larmoyant qui s'était déposé dans les yeux de la jeune femme.
C'est maintenant

Le Pirate la laissa guider sa main, c'était époustouflant.
A peine avait-il effleuré le médaillon qu'il sembla à l'Occulte que la pièce tout entière se mettait à trembler.
Pourtant, aucun meuble ne bougeait. Les secousses n'étaient pas à l'intérieur de la pièce, mais bien en lui.

Les yeux grands ouverts, pétillants comme ceux d'un gamin, il lance, subjugué.

-C'est Fa... Fabuleux..

Les arts du bayou n'étaient définitivement pas destinés à tout le monde, il n'avait rien à faire là, les forces en présence lui rappelaient bien.
Allait-il braver l'interdit ?
Bien évidemment.

Voilà ce qu'il recherchait, l'hors du commun, l'inimaginable, l'inexplicable.
c'était Maudit, mais Merveilleux
Oh bien sur il connaissait la peur, comme tout les hommes, mais l'adrénaline était trop forte, la tentation trop envoûtante.
Il le faut.

Soudain, les forces s'intensifient, le repoussent, Ethan ressentait comme le sentiment d'être rejeté, il n'était pas de famille, après tout.
Ses jambes fléchissent, Il savait tenir debout sur le pont d'un navire, ces quelques vagues spirituelles ne le feraient pas chavirer.

Sa main gauche vient saisir l'épaule de Marianne, qui criait maintenant à plein poumons, tandis qu'il tirait de doutes ses forces, se bordant d'un sourire des plus inquiétants, heureusement qu'elle était perdue en elle même, ce faciès fou ne lui aurait sans doutes pas plu.

Ethan sentait que le sang dans ses veines était comme bouillant, des veines apparaissaient sur son visage sur le coup de l'effort -qui semblait surhumain- Sa respiration se fit de plus en plus forte, puis se transforma peu à peu en un grognement des plus masculins.

Son corps était à la fois engourdi et douloureux, ses mouvements ne lui semblaient n'être que des esquisses et pourtant,
Chaque coup de vent lui donnait l'impression d'être dénué de peau,
Chaque respiration lui transperçait les poumons.

Si Ethan avait mal à ce point, il n'osait même pas imaginer ce que ressentait L'Ortie.

Ses yeux se ferment enfin, la folie s'échappant face à ce qui semblait être une douleur trop rude pour être traitée avec le sourire.
Les dents se serrent, finalement, il hurle.

-ALLEZ

Ca bouge, le médaillon à bougé !

-C'EST

Encore, il se dérobe à la peau.

-MAINTENANT

Le Pirate tombe à la renverse, l'artéfact maudit dans son poing serré, puis viens s'écraser au sol, perdant connaissance le temps de quelques battements de cils.
Dans ses yeux ,La pièce arrête de trembler. Son ouïe lui revient.. ses sens font peu à peu leurs apparitions..

Puis vient la douleur.
L'occulte ressent des tremblement nerveux, il se tord en tout sens, son corps se meut d'une manière très peu naturelle, sa respiration est saccadée, son rythme cardiaque une tempête.

Tout ce temps, il entendait au fond de lui comme des chuchotements d'un autre monde, ou d'outre tombe.
Les voix s'étaient tus.

Toujours convulsant, il savourait,

c'était là l'usage de forces le dépassant.
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MessageSujet: Re: Sic Mundus Creatus Est   Sic Mundus Creatus Est EmptyLun 25 Jan 2021 - 14:28

Ce fut le sang qui scella le rituel, la purification. Lorsque le Pirate commença à déloger le médaillon et que le fluide suinta de ses chairs rompues, Marianne sentit le vent de la magie la traverser brièvement, et donner ce coup final qui piégea et annihila la mauvaise entité.

Elle n’avait pas appelé à l’aide d’un lwa spécifique mais le sang était l’ingrédient le plus important, symbolisait davantage le sacrifice que tout ce qu’elle avait pu brûler. Quelque chose l’avait aidé puis était reparti avant même qu’elle ne touche le sol, effondrée de fatigue et de douleur.

Allongée sur le dos, à demi-dénudée et la poitrine sanglante elle devait avoir l’air d’un cadavre si ce n’était le souffle affolé qui lui déchirait les poumons et soulevait ses côtes.

La jeune fille essaya de bouger mais ses membres étaient comme entravés, bourdonnant d’un épuisement intense. Un petit exorcisme de rien du tout à l’échelle de ce que d’autres étaient capables mais qui avait consumé les réserves de son maigre pouvoir. Elle avait la bouche moite et la nausée au bout des lèvres. Et puis la torture de son sternum à vif lui faisait tourner la tête.

Ethan ? sa voix était rauque, paraissait encore irréelle à ses oreilles encore bourdonnantes.

N’entendant rien du côté de son compagnon que quelques bruits de respiration hachée, Marianne concentra toutes les forces qui lui restaient pour se redresser et ne pu retenir un petit gémissement de douleur. La plaie était profonde bien que non critique, elle pouvait sentir le sang qui coulait tiède le long de son ventre et gorgeait le tissu de ses vêtements. Écartant de ses yeux quelques mèches collées de sueur, elle jeta un regard au Pirate qui lui aussi avait fini par terre. Définitivement vivant, il semblait néanmoins avoir reçu le contrecoup du rituel.

Ça va ? un éclat bleu attira son attention et elle aperçut le médaillon qui dépassait de son poing fermé Tu devrais le lâcher, au moins pour l’instant…

L’Ortie chercha ensuite son sac. A peine deux mètres la séparait de la grande bourse de cuir où se trouvaient ses herbes de soin et de quoi faire un cataplasme salvateur. Puisant en elle toute la volonté qui lui restait, elle entreprit de ramper jusque-là.
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MessageSujet: Re: Sic Mundus Creatus Est   Sic Mundus Creatus Est EmptyLun 25 Jan 2021 - 21:25

Alors que la jeune femme s'activait, Ethan lui cherchait encore à lutter.
Lentement mais surement, il se redressait, le médaillon perdant peu à peu de la vie qui l'animait, il s'éteignait.

Enfin, assis, il entend Marianne lui porter conseil.

Tu devrais le lâcher, au moins pour l’instant…

Son poing était toujours fermé, et le resterait, c'était une drôle de sensation, comme étrangler quelqu'un à mort, les forces se débattaient avec moins en moins d'ardeur, et s'épuiseraient bientôt.

Conscient de sa "victoire" imminente, il ose enfin poser le regard sur L'Ortie.
Elle était mal en point, qui aurait pu croire qu'un si petit objet puisse laisser une plaie de cette taille.
L'Occulte ne s'inquiétait pas pour autant, ils avaient fait le plus dur.

-Prenez plutôt soin de vous, le médaillon est faible maintenant, il ne fera plus de mal à personne.

Il n'en savait rien, mais comparativement aux sensations fortes dont il avait fait l'expérience il y'a quelques secondes à peine, les effets de l'artefact faisaient maintenant pâle figure.

On ne pouvais pas dire que c'était très chirurgical comme procédé, le résultat n'étant pas vraiment "net et sans bavures.", mais c'était fait.

Quand son poing cessa de pulser, il se releva, enfin c'est vite dit.
C'était une catastrophe,
Encore engourdi, il trébucha une fois, puis deux, avant d'aller coller sa main gauche sur la table pour se soutenir.

Du peu qu'il en voyait, Marianne aussi avait l'air de ne pas passer le plus agréables des moments, et son trajet, bien que court, était compromis.
Nan sans quelques soupirs épuisés, Ethan se rassoit, puis sors un chiffon sa poche pour y enrober le Médaillon, enfin ce qu'il en restait, la chaîne ayant cédée

Trop faible pour vraiment tenir debout, la position assise lui suffirait donc.

-Voi.. Voilà chose faite.

Exténué au plus au point, transpirant, le souffle vacillant, le crâne lourd, il se permet d'ajouter.

-Pardonnez moi l'expression, mais c'était un sacré foutoir.

Il n'était pas d'un naturel vulgaire, mais il avait jugé approprié de laisser s'échapper ces quelques grossièretés. Après un évènement comme celui ci, pouvait-on lui en vouloir ?

L'excitation était retombée, le retour à la réalité s'accompagnait également d'une fatigue des plus sévères.
Le rythme cardiaque enfin avait ralenti.

Il souffle, les yeux clos, s'affale peu à peu sur la chaise, qui de ce fait, grince.

-Vous y arriverez ? Je crois que mes forces m'ont quittée.

Malgré cette épreuve des plus désagréables, Ethan en était maintenant persuadé.
Il fallait explorer le Bayou, qui sait quels autres phénomènes s'y cachaient.

A croire que ce premier contact "fort sympathique" ne lui avait pas suffi.
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MessageSujet: Re: Sic Mundus Creatus Est   Sic Mundus Creatus Est EmptyMer 27 Jan 2021 - 10:46

Prenez plutôt soin de vous, le médaillon est faible maintenant, il ne fera plus de mal à personne.

La jeune fille lui avait adressé un regard en coin dans un jugement silencieux avant de se dire que ce n’était plus son problème s’il se faisait hanter. Il avait été prévenu.

Et puis, se rendant compte que le Pirate n’allait visiblement pas lui apporter son aide, Marianne lui tourna le dos pour conserver ce qui lui restait de pudeur et s’attela à la tâche, assise par terre.

Déjà le sang coagulait et son flux tarissait. Malheureusement il allait falloir essuyer la pâte molle de son hémoglobine afin de désinfecter pour ensuite appliquer le mélange d’herbes et d’argile. Fouillant dans sa sacoche une fois puis deux avec plus d’agitation, elle dut se rendre à l’évidence que la petite bouteille d’alcool fort ne s’y trouvait pas et des larmes de frustration lui perlèrent au bord des yeux.

Elle était physiquement et émotionnellement à cran, voulait juste se soigner et se reposer mais le destin semblait déterminé à la torturer encore un peu.

Vous y arriverez ? Je crois que mes forces m'ont quitté.

Furieuse déjà d’avoir oublié son flacon, la nonchalance d’Ethan ne fit que rajouter une couche. Elle s’était retournée à moitié et le voyait presque en train de faire la sieste sur sa chaise, visiblement très peu concerné par elle si ce n’était cette question qui tenait plus d’une formule de politesse – ou d’une insulte- qu’autre chose.

Oh certainement qu’il était fatigué, la magie avait du le retourner un peu, mais il ne paraissait pas comateux non plus.  

Ah, ça doit être difficile. Hésite surtout pas à te servir un petit remontant dit-elle avec venin.

Au moins son exaspération avait l’avantage de la détourner momentanément de la cuisante douleur. Toutefois, elle allait bien devoir s’abaisser à lui demander encore un peu de son aide même si c’était actuellement la dernière chose qu’elle avait envie de faire.

Non, je vais pas y arriver. J’ai rien pour désinfecter mais il devrait y avoir des bouteilles de grappa à la cave, ça fera l’affaire. parce qu’elle n’était pas certaine qu’il saisisse le sous-entendu et qu’elle ne voulait pas non plus se le mettre à dos, elle ajouta S’il-te-plaît. Pendant que je prépare le cataplasme. Tu n’as qu’à prendre ce que tu veux pour ta consommation personnelle en même temps.

Elle n’était pas sûre que les meules de parmesan et la charcuterie avait tenu le Givre – même si la cave était bien isolée et tempérée – mais le vin et l’eau-de-vie devaient être intacts.

Sans attendre sa réponse, elle se mit à préparer la mixture dans son petit bol de bois. Elle n’envisageait pas qu’il refuse. Néanmoins, si ça devait être le cas et qu’elle se retrouve obligée de descendre seule chercher la bouteille en rampant comme un chien, il pouvait être sûr qu’elle se vengerait d’une façon ou d’une autre. Il y avait sûrement ici de quoi soudoyer certaines de ses connaissances aptes à lancer une petite malédiction
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MessageSujet: Re: Sic Mundus Creatus Est   Sic Mundus Creatus Est EmptyMer 27 Jan 2021 - 11:38

Alors que la tension descendait, ou plutôt était descendue, chez l'occulte, elle montait chez l'Ortie, et ce à une vitesse assez surprenante.
C'était compréhensible, la douleur, les étapes du deuil toutes passées, une seconde fois, en l'espace de quelques minutes, cela ne devait pas être simple.

Alors qu'elle titubait, frustrée et mal-en-point, elle assénait de toujours plus de remarques le Pirate qui, épuisé par l'effort, restait las sur sa chaise, il ne réagissait pas vraiment, s'il avait eu un peu plus d'énergie à sa disposition, peut-être aurait il ri et félicité la jeune femme pour sa tenacité.

-Non, je vais pas y arriver. J’ai rien pour désinfecter mais il devrait y avoir des bouteilles de grappa à la cave, ça fera l’affaire.

Un temps.

-S’il-te-plaît. Pendant que je prépare le cataplasme. Tu n’as qu’à prendre ce que tu veux pour ta consommation personnelle en même temps.

Pour qui le prenais-t-elle, pour un malotru ? Hors de question de laisser dans la mémoire de Marianne une mauvaise image.

- Votre proposition est intéressante, mais..

Il se lève, non sans devoir s'appuyer de ses deux mains sur la table dans ce qui lui sembla un effort quasi-insurmontable.

-Je ne saurais profiter de quelconques victuailles qu'en étant bien certain que votre vie n'est pas en danger.


Chaque pas est une épreuve physique et mentale, et alors qu'il pensait avoir enfin retrouvé son rythme, ses capacités.. Il fait face au escaliers.
Dégringolade de confiance, il allait falloir être très courageux pour ne pas.. dégringoler.

Alors qu'il s'engage dans cette ultime épreuve -qu'il devrait répéter par la suite en sens inverse, a son grand désarroi- il ne se prive pas d'émettre une petite félicitation à l'arrière goût de remarques, tout en gardant un air taquin, et amical.

- Ces escaliers sont aussi rudes que votre répartie, ma chère, vous ne manquez pas de caractère.

Ne vous méprenez pas, c'était affectif, Ethan ne pouvait pas consciencieusement demander au monde qui l'entoure d'adopter en permanence ses manières, en réalité, personne n'en avait, ici.

Enfin arrivé, il attrape deux bouteilles, puis se remet en route, ayant regagné un peu plus ses forces, il crie, afin qu'on l'entende.

- Ce ne fut pas tâche aisée, je m'excuse d'avoir du vous toucher autant, j'aurai aimé m'arrêter à un simple effleurement, mais le médaillon en avait décidé autrement. Je vous prie de ne pas prendre ombrage de cette expérience.

Son calvaire touche à sa fin, il est de nouveau dans la pièce, essoufflé, sans doute avait-il trop parlé.
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MessageSujet: Re: Sic Mundus Creatus Est   Sic Mundus Creatus Est EmptySam 6 Fév 2021 - 10:55

Je ne saurais profiter de quelconques victuailles qu'en étant bien certain que votre vie n'est pas en danger.

Un instant le Pirate semblait ne pas avoir grand-chose à faire de son cas et la minute d’après il jouait les chevaliers. Marianne peinait un peu à suivre mais elle mit ça sur le dos de l’étrangeté et inconstance masculines habituelles. Du moment qu’elle avait ce qu’elle voulait ça lui était bien égal s’il le faisait de gaieté de cœur ou non.

Ces escaliers sont aussi rudes que votre répartie, ma chère, vous ne manquez pas de caractère.

Prise au dépourvue par la remarque, la jeune fille ne parvint pas à retenir un rire bref mais sincère. Elle déchanta cependant rapidement lorsque la vibration de son diaphragme se répercuta jusqu’à sa blessure et lui coupa un instant le souffle. Mais la phrase d’Ethan avait fait son œuvre et allégé un peu son humeur acide. Peut-être qu’elle en avait attendu un peu trop du jeune homme au départ, il lui fallait revoir ses exigences envers autrui à la baisse. Mais on lui avait appris à n’accepter que l’excellence, elle le méritait bien.

Ce ne fut pas tâche aisée, je m'excuse d'avoir du vous toucher autant, j'aurai aimé m'arrêter à un simple effleurement, mais le médaillon en avait décidé autrement. Je vous prie de ne pas prendre ombrage de cette expérience.

Il lui avait hurlé ses excuses depuis le fond de la cave. Ayant appris la leçon plus tôt, l’Ortie se contenta d’un soufflement amusé et cette fois un peu railleur. Ce n’était bizarre que s’il décidait que ça devait l’être, elle ne s’embarrassait pas de pudeur, surtout dans de telles circonstances. Et puis ça ne lui serait même pas venu à l’idée, elle ne se rendait pas encore vraiment compte de son corps qui avait grandi très vite. Aussi elle allait devoir lui dire d’arrêter de la vouvoyer, c’était vraiment trop étrange et lui donnait l’impression d’être une vieille ancêtre.

On s’en fiche, dépêche-toi ! dit-elle en élevant un peu la voix sans savoir s’il l’avait entendue. Elle attendit qu’il remonte pour ajouter. Vraiment. Tu as fait ce qu’il fallait, c’est bon. Aussi il faut arrêter de me vouvoyer, c’est plutôt ça qui est bizarre. Et merci pour l’alcool.

Lui faisant toujours dos, elle tendit la main sur le côté afin qu’il lui donne la bouteille, prête à se mettre au travail.
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