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Baron Dimanche
Baron Dimanche

☠ Guédé du Bayou ☠


✘ AVENTURES : 102
✘ SURNOM : Le Calciné
✘ AGE DU PERSO : Indicible

✘ LIENS : _Kriké?
_Kraké.

Baron Dimanche Empty
MessageSujet: Baron Dimanche   Baron Dimanche EmptySam 18 Fév 2017 - 16:34

Baron Dimanche


Kisa Sa


Surnom : Le Calciné pour ceux qui ne sont pas du Bayou.
Les autres le nomment respectueusement « Baron La Croix ».
Dans l’intimité de sa famille, il est leur « Diab ».
Groupe : Habitant du Bayou
Age : Indicible
Rôle : Guédé




Révérences


Granmèr Kal, kel er i lé ?

L’heure d’ouvrir les yeux. Tes deux yeux raclés de toute pupille, comme ceux de tes serviteurs morts-vivants. Mais toi, le Second Fils, tu as de la lave dans le regard : ils sont rouge orangé, luisent d’un éclat chaud et profond. Difficile de savoir où tu regardes, impossible de dire si tu fixes les choses ou si tu vois à travers elles.  Pourtant, sans qu’on se l’explique, ils savent parler, exprimer une chaleureuse douceur aussi bien qu’une rage brûlante. Ils s’affinent en deux failles solaires quand il t’arrive de sourire. Quand tu gagnes, quand tes sarcasmes font mouche, quand tu sais que tu es le dernier recours d’un désespéré.  C’est là que l’on voit ton sourire fendu d’un diastème, ces « dents de la chance » communes à tous les Fils de Brigitte.
Diab est le nom que susurre ta mère, tout à la fois cajolerie et reproche : c’est parce que tu l’es un peu, diabolique. Rarement cruel, mais horriblement imprévisible. Capricieux et volatile, tu rejettes les offrandes inestimables qui ne te plaisent pas, tu changes d’avis, tu t’entiches et tu délaisses, tu vacilles entre un profond silence et des heures de riches conversations. On te verra défendre rageusement les innocents, et les abandonner à leur sort l’instant d’après. Ta haine des Hommes ne dure jamais longtemps. Ton affection non plus. On ne sait jamais à quoi s’attendre avec toi, ni à quels jeux tu joues. Tes frasques et ta curiosité pour l’extérieur du Bayou inquiètent ta famille, mais tu n’as pas l’air de t’en soucier. Tu es comme ça : tu joues avec le feu. Et tu te brûles.

Granmèr Kal, kel er i lé ?

L’heure de te lever. Tu émerges des ténèbres du bayou comme une torche mourante : on te voit de loin, Baron La Croix, avec ta silhouette allongée, ta maigreur toute en nerfs et muscles secs. En digne fils de Brigitte, tu parais toujours vêtu aussi soigneusement qu’un dandy, avec donc une nette tendance à l’extravagance – ton beau costume à queue de pie et ses hauts-de-chausses, tu les portes sans chemise ni bas, laissant tes pieds nus effleurer le sol sans jamais le toucher. Tes doigts sont ornés d’un grand nombre d’anneaux fins et dorés, porteurs de symboles qui rappellent les vévés haïtiens, et à certaines heures tu aimes couvrir ta gorge morcelée d’innombrables colliers en or. Si les couleurs de ton frère aîné sont le noir et le violet, celles qui t’identifient sont le rouge et l’orange safrané. Et toujours, toujours ces marliépou, ces œillets d’Inde à ta boutonnière ou en chapelets autour de ton cou…Toi seul sais pour qui tu les portes.
Ton visage est un métissage. D’humain et d’inhumain, de caribéen et de mascarin, mais trop régulier, trop symétrique pour être naturel. Tu as les traits tout en longueur de ta mère, le même sourire que tes frères, mais ton nez droit, tes yeux en amandes pleins de braises, ce curieux dessin dans la ligne de tes cheveux courts, tu les dois à ton père, Gran Diab, le démon qui prêtait sa rage aux esclaves de l’île Bourbon. Celui-là même qui t’a fait naître avec cette fournaise vorace au creux des os, à l’image du volcan qui a été ton berceau.  
Depuis, tu t’es blessé. C’est tout ce que l’on sait, n’est-ce pas ? Tu t’es blessé.
Autour du cou, autour des poignets, ta peau s’est fendue avec le temps. Et cette croix le long du torse t’a valu le titre de Baron La Croix. Toutes, des craquelures fraîches qui ne cicatriseront jamais, et qui laissent entrevoir le brasier qui te consume de l’intérieur. Souviens-toi bien de ce que Maman Brigitte t’a dit un funeste soir de novembre : un cœur n’est pas fait pour brûler éternellement. C’est ce bûcher intérieur qui est à la fois la très profonde source de ta force, mais aussi ta plus grande faiblesse. Tes frères le savent eux aussi, et ils t’implorent la prudence, te menacent de t’ensorceler, pour te sauver, et font toujours en sorte que tu n’oublies pas tes erreurs.  Tu es celui qui est un peu diab, vraiment, et ils se méfient de tes excès et de tes mensonges, même les pieux. Quand tu utilises ta sorcellerie, ton maloya, les brèches s’ouvrent et la peau éclate comme du verre tout autour, et ce qui aurait dû être ton sang s’envole en belles escarbilles.  Un peu suffit : mais tu sais la loi, et si tu venais à t’aventurer loin de ton foyer trop longtemps, tu partirais en éclats flamboyants. Il ne resterait rien de toi à honorer, sinon l’ombre de ta cendre dans le vent.

Granmèr Kal, kel er i lé ?

L’heure de danser. C’est ton art, sacré entre tous. Tu danses à toutes les cérémonies, celles que tu appelles kabar car tu aimes que le mot roule sur tes lèvres comme la promesse d’une guerre sanglante. Et c’est un peu comme ça que ton corps est habité : tu es la sauvagerie et la noblesse, tu es à genoux et tu bas le sol des mains, puis tu es debout, ton dos se cambre: tu deviens pareil à un ruban de fumée, léger et hypnotique. Ton père t’a montré comment faire, car cette danse seule semble pouvoir canaliser ta magie et te calmer : tes enchantements passent tous par le maloya, syncrétisme de chant, de danse, de prière. Tu interpelles les esprits de ta voix chantante, en rengaine entêtante jusqu’à ce qu’ils te fassent chœur, en écho de plus en plus rapproché… et tombent sous ton emprise. De la fratrie des Barons, tu es sans doute celui qui est le plus versé dans la capture et la traque des zam, au-delà de tout art nécromancien. Que ce soit pour exorciser de pauvres pirates infestés d’esprits malins ou en maudire d’autres, ton rôle peut se résumer à trois mots : extraire, contenir, commander.  
L’ironie de la chose, c’est que tu devrais être l’objet premier de cette frénésie de contrôle. Et même si tu te contiens, si tu colmates tes brèches d’indifférence…il te reste sur la langue le goût de la liberté.

Granmèr Kal, kel er i lé ?

Mi koné out ker i ser.
A lala ler maler.

Tout le monde sait que tu adores ta famille. Ta mère, surtout, que tu respectes et honores comme personne. Tes frères, qui malgré vos différences de caractère, malgré le fait que vous n’ayez pas le même père, sont des éléments essentiels à ta vie. Tu ne t’imagines pas vivre sans eux, mais tu conçois mal que ce sentiment puisse être réciproque. Est-ce parce que tu n’as pas toujours vécu avec eux ? Ou que tu es toujours hanté par cette sorcière, cette autre mère dont l’amour t’a broyé ? C’est vrai, tu aimes les gens du Bayou, mais avec détachement, sans passion. Tu ne hais ni les pirates, ni les Indiens, ni les Garçons Perdus. Tu ne penses plus à ceux de l’Extérieur, à ton père et à la malheureuse sorcière qui t’a vu grandir, ou si tu y penses, tu y penses avec cette vertigineuse nostalgie propre aux créatures éternelles.
Mais la vérité, c’est que cela fait longtemps que as juré à Maman Brigitte de ne plus te consumer pour quoi ou qui que ce soit. Tu dis que tu ne te souviens pas de ce qu’il s’est passé, de ce qui l’a conduit à t’arracher ce serment. Les autres te regardent en silence et  secouent la tête : ils ne savent jamais si tu mens ou non (car tu es très doué pour ça) mais ils n’insistent pas davantage. Il n’y a que ta famille qui sache ; pour le reste du Bayou, il n’y a que des rumeurs, des légendes qui s’enflamment et s’éteignent avec le temps. Tu t’es blessé. Pour certains, c’est Maman Brigitte qui t’a arraché le cœur pour le cacher quelque part dans l’île, en te laissant cette cicatrice en forme de croix. Pour d’autres, ce n’est pas Brigitte la responsable, mais toi. On dit aussi qu’un jour de novembre tu t’es brisé en mille morceaux, comme du verre, et que tes frères ont dû te rassembler bout à bout… ! Evidemment, toi, tu laisses dire et tu fais comme si de rien n’était, comme si ces histoires évoquent un passé qui ne te concerne pas.




Unique au monde


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 Baron Dimanche s’exprime souvent de façon imagée, un brin moqueuse, et son humour est assez morbide. Son accent et son créole sont différents de ceux de sa mère et ses frères, même s’ils se comprennent sans problème. Le créole de Bourbon est un mélange d’ancien français, de malgache et de tamil.

 Comme ses frères, il est né de l’union rituelle de Maman Brigitte à une puissance occulte. Comme eux, il a le pouvoir naturel de léviter légèrement et de relever les morts, et semble avoir un faible particulier pour ceux qui ont péri par le feu. Sa petite garde personnelle de morts-vivants est ainsi composée de corps impossibles à reconnaître, carbonisés et comme alimentés d’un étincelle intérieure, à l’image de leur maître. (On raconte que chaque fils de Brigitte incarne une façon de mourir, mais ce ne sont que des histoires).

 Le géniteur du Baron Dimanche est Gran Diab, le démon rouge qui vit dans le volcan de l’île autrefois nommée Bourbon, ou Mascarin. Il a vécu avec lui sur cette île jusqu’à ce que Brigitte le rappelle à lui, au terme du marché qu’elle et Grand Diab avaient passé au moment de sa conception. Le Baron a hérité de Gran Diab une puissante source de magie, telle qu’elle a fini par percer sa peau et révéler des crevasses brûlantes sur sa gorge et ses poignets. L’entaille en forme de croix, toujours visible sur son buste, lui a valu le surnom de Baron La Croix, mais son origine est plus récente, et encore plus mystérieuse.

 Même s’il est versé en nécromancie, Baron Dimanche est infiniment plus doué pour contrôler les Loas, qu’il nomme aussi Zam: influencer les consciences, extraire les âmes, emprisonner les esprits sont ses spécialités. On vient le voir pour se délivrer de l’emprise d’un fantôme ou d’un esprit, pour affliger un ennemi d’une possession, ou faire l’acquisition d’un talisman contenant de puissants Loas.

 Il arrive que des pirates exilés fassent appel à lui pour sa connaissance des rites funéraires malgaches (notamment pour le Famadihana, le « retournement des morts ») et des crémations hindoues, mais cela reste rare.  

 Si son frère aîné est froid comme un cadavre au toucher, Diab est au contraire surnaturellement chaud, et sa température semble être nuancée par son humeur. On prétend que ses baisers brûlent, que ses larmes luisent comme des filets de lave en fusion et que son sang asséché part en éclats de braise lorsqu’il se blesse. Mais vraiment, qui se risquerait à aller vérifier tout cela ?

  Sa maison sur pilotis n’est pas bien loin de celle de Maman Brigitte, haute perchée dans un maillage de palétuviers géants, flanquée d’escaliers en colimaçons de chaque côté, et reconnaissable à ses magnifiques plants de datura qui font retomber leurs branchées de clochettes au-dessus du porche principal. L’intérieur est sombre et silencieux, décoré de couleurs chaudes, et l’air y est étonnamment sec. Il y garde une poignée de serviteurs morts brûlés et les offrandes qui ont payé ses services. On voit bien à cela qu’il affectionne particulièrement l’or et les bijoux, les beaux vêtements, et toute autre forme d’œuvre d’art. Un vieil oiseau unique en son genre monte la garde au-dessus de la porte d’entrée : de la taille d’un merle, son plumage est gris sombre et son bec effilé tout orangé. Ses yeux jaunes et perçants scrutent les visiteurs et il n’est pas rare de l’entendre crier « Kal ! Kal ! » pour avertir son maître.

 Le Baron La Croix se targue d’être un artiste et un esthète. Il danse, chante, et fait de la musique, le tout en étant habillé avec élégance. Son instrument de prédilection est un grand tambour, un roulèr, qu’il utilise dans ses rituels. Les rumeurs abondent sur cet instrument sacralisé, et l’on dit surtout que la peau qui a servi à tendre le tambour n’est pas une peau de bœuf. Il faut bien avouer qu’on peinerait à expliquer autrement la présence du « dessin » à l’encre bleue en son milieu, qui représente une ravissante pin-up aux seins nus enlaçant une ancre.

  Comme sa mère, il est un grand amateur de rhum arrangé et de piment – même si l’on conviendra que cela est un peu moins impressionnant venant d’un homme qui brûle déjà de l’intérieur. Il a également la particularité de raffoler de guêpes et de leurs larves. C’est une offrande absurdement simple, mais qui lui plaît tout particulièrement.




L'île

Comment vis-tu ton séjour à Never Never Land ? Que représente ce lieu pour toi ?  
C’est son foyer, le lieu unique dans l’univers où il peut vivre avec sa mère et ses frères. Le Bayou est un endroit de mystère et d’isolement, de liberté et de secrets, à jamais empreint d’une immense peine, car il est né du rêve d’un enfant qui portait des chaînes. Baron Dimanche serait prêt à tout pour préserver cet endroit et ses habitants des menaces extérieures. Cependant, et contrairement à son aîné, il ne méprise pas le reste des habitants de l’Île au point de ne jamais sortir du Bayou. Au contraire, il aime se distraire et jouer avec le feu de sa propre existence en s’aventurant de nuit dans les autres recoins de l’île. La mer et la lagune ont tendance à le rendre nostalgique…d’une autre île.

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Regrettes-tu ta vie d'avant ? Voudrais-tu pouvoir retourner dans le monde ordinaire ?  Si tu n'en as jamais connu d'autre, désirerais-tu une autre vie ? L'autre monde te fait-il envie ?
Il a fait le serment sacré à sa mère de ne plus jamais quitter l’Île, car c’est le nouveau foyer qu’elle a construit pour elle et son clan. Il obéit et fait aveuglément confiance à la sagesse parfois tordue de Maman Brigitte, mais il se retrouve souvent à contempler l’océan dans un silence si profond qu’il ne se demande même pas pourquoi il s’est installé. Il regrette parfois de ne pas savoir ce que devient le monde extérieur, et surtout son île natale, depuis qu’il l’a quittée. La sorcière malgache qui l’a élevé lui manque terriblement, même s’il s’efforce de ne plus penser à elle.

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Comment vois-tu Peter Pan ? Quels sont tes sentiments envers lui ? A l'inverse, que ressens-tu pour le capitaine Hook ?
Peter Pan, qu’il ne désigne que par « marmay la », comme par précaution. Le Baron admire grandement son talent pour le chaos, et son acharnement à rendre des enfants plus heureux en leur arrachant leur nom et leur ombre. Depuis la sécurité recluse du Bayou, il observe ses mouvements d’humeur, impartial aussi longtemps que Maman Brigitte le sera, mais aussi incapable de rester insensible à ce zam qui se consume avec toute la cruelle pureté d’une flamme. Combien de fois a-t-il vu des Garçons Perdus se traîner dans la boue jusqu’à lui, en larmes et portant dans leurs bras le corps d’un autre enfant sans ombre, pour le supplier de le ramener ? Combien d’autres adultes misérables, venus demander si les Barons avaient le pouvoir de leur redonner leur enfance perdue ?  De pirates privés de sommeil qui se pensent hantés par le sang des enfants qui leur colle encore aux mains ?
Face à Pan, il y a Hook. Le pirate à qui il ne reste qu’un surnom, toujours à cause de Peter, mais selon les règles d’un jeu bien différent. Le pirate qui a une deuxième ombre aux yeux bleus. Il est en premier lieu le collaborateur de Maman Brigitte, et celui qui est à l’origine du Bayou. Le Baron La Croix le trouve aussi fascinant que Peter, et presque autant digne de pitié. Il n’ignore pas la noirceur qui a avalé son âme, ni les visites qu’il rend à Maman pour se procurer les élixirs qui le sauvent de ses propres rêves. Mais sa hargne de vaincre force naturellement le respect, car le Diab aura toujours un faible pour ceux qui sont prisonniers, mais luttent. Dans un tout autre registre, il faut bien avouer que cet homme s’habille avec un raffinement sans défaut, et que depuis qu’il a entendu que le Capitaine possédait une très large collection de livres dans son navire, il est beaucoup moins indifférent à l’idée de visiter un jour le Jolly Roger.  





Bout d'aventure


Nicolas Côme

Le tonnerre parcourut le ciel comme un long frisson. Les nuages bas et gris profond circulaient en torrent aussi furieusement que les ravines en contrebas, gorgées d’eaux boueuses. Dans les villages, on avait barricadé comme on pouvait les maisons. Les habitants avaient mis des roches sur les toits, et espéraient que les bardeaux tiendraient le coup. On ne distinguait dans le lointain grisâtre que les longues silhouettes anthracite des fours à chaux. Le vent dominait tous les autres bruits : il sifflait, hululait, tonnait, donnant la mesure aux contorsions incessantes des arbres. Mais, même depuis l’intérieur des terres, on pouvait aussi entendre distinctement la mer et le fracas monstrueux des vagues géantes contre les falaises de basalte. On ne voyait plus l’horizon depuis longtemps : un épais rideau de pluie obscurcissait tout. Cela faisait longtemps que l’île était plongée dans une longue heure grise, perdue au milieu de ce cyclone qui n’en finissait plus. De grands bambous s’étaient déjà affaissés, les flamboyants dénudés tremblaient jusqu’aux bouts de leurs branches et le reste de la forêt, compact camaïeu de vert, s’irisait d’une filigrane de pluie argentée. Des pans de falaises dans les hauteurs avaient déjà succombé et dévalaient les pentes dans un torrent de terre et de squelettes d’arbres.

Lui, il était là. Au milieu de ce chaos. A sa place.

Dimanche se tenait debout au bord d’un promontoire rocheux qui, ordinairement, offrait une vue spectaculaire sur la profonde ravine du Sud qui serpentait du volcan jusqu’à la mer. Ce jour-là, c’était une autre sorte de spectacle qui s’offrait à lui, un bien plus violent, bien plus captivant. Il se sentait tranquille, pour la première fois depuis longtemps.  

Étonnant comme un tel chaos naturel peut inviter au calme intérieur.

Il aimait cela, le désordre, l’agitation. Tout ce qui lutte pour survivre. L’arbre qui tient bon, la flamme qui vacille sous le vent, le cœur qui bat encore. Ceux qui ont le courage de fuir.

Il s’accroupit au bord du précipice, attentif à ce qu’il se passait loin, très loin en contrebas. Un être humain normal aurait été incapable de déceler le moindre détail intéressant dans cette cohue de feuillages malmenés par les bourrasques de vent, ou dans cette rivière enflée et brune qui rageait encore plus en profondeur. Lui savait. Il sentait les prières monter jusqu’à lui comme un filet de fumée, il flairait la colère et l’espoir qui tremble et la détermination à continuer. Ce n’était pas les mêmes suppliques angoissées des mortels terrés dans leurs masures avec leurs animaux et leurs chapelets, c’était le cri autrement plus puissant de ceux qui ont déjà perdu tout ce qu’ils avaient à perdre, sinon leur vie.

Des hommes, des femmes, étaient en train d’escalader le rempart en pleine tempête. Il savait comment ils s’y prenaient : une corde avait été laissée là par les précédents marrons, et c’était ce guide verdi de mousse et glissant qu’ils utilisaient pour gagner les hauteurs autrement inaccessibles des plateaux, en se faufilant le long des remparts, sous le couvert de la dense végétation qui poussait à la verticale. Par le meilleur des temps, il y en avait beaucoup qui chutaient, et tombaient de la falaise à pic : c’était pure folie de tenter l’ascension maintenant. Aux yeux de Dimanche, pourtant, rien n’égalait la folie de ce qui attendait ces pauvres mortels dans les bas. Les hommes armés de fusils et leurs chiens rendus scrupuleusement haineux, des fers et du métal chauffé à blanc, des fond de cales et des fouets. Les chasseurs avaient peut-être rebroussé chemin il y a longtemps – ils escomptaient bien que le cyclone tuerait les fuyards avant leurs balles – mais ils n’étaient pas pour autant rentrés bredouilles. Ils ramenaient des trophées : attachés à leurs ceintures, délavés de sang par la pluie, dansaient des chapelets de mains. Les têtes étaient trop encombrantes à ramener, même si la prime était supérieure. La moitié de l’expédition, peut-être, avait déjà dû succomber. Restaient les plus forts, les chanceux. Et tous priaient les esprits de leur donner le courage et la rage d’avancer encore.

« Banna sa pa gagn’ monté. »

Dimanche ne tourna pas la tête. Cette voix familière dans son dos était celle de son père. Gran Diab était arrivé.

Le grand démon à la peau rouge sombre, vêtu d’un long manteau dont les pans claquaient sous le vent, s’approcha à son tour du gouffre. Il se pencha sans crainte au-dessus du vide tourbillonnant, une main comiquement levée en visière au-dessus de ses yeux de feu. Il disait que les marrons n’allaient pas y arriver, et il le disait sans haine et sans compassion. Pourtant, il se mit à observer les contreforts de la rivière aussi attentivement que lui, en silence. Finalement, il tourna la tête vers son rejeton à moitié sorcier, et lui dit d’une voix bourrue :

« Kossa ou fé ter la, marmay ? »

Le fils haussa les épaules. Quelques gouttes de pluie tombaient sur sa peau sombre, presque anthracite, et s’évaporaient aussitôt. Ses longs cheveux entortillés en lourdes dreadlocks battaient entre ses omoplates lorsqu’une bourrasque de vent se faisait plus violente que les autres. Il savait pourquoi Gran Diab lui posait cette question : en réalité, sa présence ici n’avait pas de rapport avec les humains qui escaladaient la montagne, ni avec la tempête.
Grand Diab s’accroupit à ses côtés et saisit sans brusquerie les poignets de son fils pour l’obliger à se relever. Ils étaient maintenant debout, au bord de la falaise. Le démon ne lâcha pas prise pour autant, son regard orangé penché sur les craquelures qui zébraient la peau de son fils. Dimanche le laissa faire, mais regardait obstinément ailleurs. Il savait déjà ce que son père pensait de ces blessures qui couturaient ses poignets, cette idée farfelue qu’il avait de les associer aux plaies des marrons, à ceux qui perdaient leurs mains, et leur tête, pour avoir tenté de trouver la liberté.

Il le prenait toujours par les poignets quand il avait quelque chose d’important à lui dire.

« Dimans. Ou koné ou dwa sort’ ter la.
_   Je sais. »

Il avait répondu en français, car il avait envie que sa réponse soit plus coupante, plus froide. Cela ne désarçonna pas pour autant le démon, qui afficha alors un large sourire moqueur.

« Astèr vilé in Baron. Ou dwa tay out chevé. »

Sa remarque sur ses cheveux arracha enfin une moue contrariée au demi-sorcier, ce qui fit rire joyeusement Gran Diab. Oui, il était un Baron, maintenant. Ou plutôt, il l’avait toujours été, mais le temps était venu pour lui d’assumer ce titre… et cela ne pouvait être fait qu’aux côtés de Maman Brigitte. Un vent étrange était venu de l’Ouest, né d’un bayou niché dans un golfe moite, gorgé de sel et de magie dans la Mer des Sargasses ; il avait traversé deux océans et un vaste continent pour arriver jusqu’à lui. Tel était son message : il devait la rejoindre. Quitter cette île isolée pour revoir Samedi, sa mère, et enfin rencontrer ses cinq autres jeunes frères. Il se chuchotait qu’elle avait un projet, mais même Gran Diab n’en savait pas davantage. Il avait juste déclaré avec un sourire que son ancienne amante, la folle magicienne du Bayou, ne manquait ni de malice ni de puissance, mais que son souhait le plus cher avait toujours été de rassembler sa grande famille éparpillée à travers le vaste monde. Face à la mine pensive de son fils, il s’était senti obligé d’ajouter, avec une fermeté teintée d’affection : « Zot ker lé parey même. Tu l’aimeras ».
Il devait donc partir ; le vent était devenu cyclone pour le lui rappeler. Dimanche jeta un regard sur les montagnes vertes, rendues encore plus vivantes sous le déluge. Ses yeux suivirent les contours nuageux de leurs cimes pour s’accrocher aux remparts distants de la plaine des sables rouges, au-delà de laquelle sommeillait leur maison, le volcan. Gran Diab sembla deviner sa pensée, car il lui flanqua une tape sur l’épaule en disant :

« Out granmèr la po atann a ou. Ou koné kel èr i lé. »

Le Baron Dimanche poussa un soupir, mais un sourire apparut enfin sur son visage. Il répondit au petit jeu de son père sur le même ton de devinette :

« Lèr dire adié. »

Gran Diab lui rendit son sourire, et, avant qu’ils ne partent, il fit une dernière fois face au précipice. Les poings sur les hanches, il fit tonner sa voix contre la tempête : ce ne fut qu’une brève litanie, un appel chanté et ornementé de variations complexes qu’une voix humaine aurait sans doute été en peine à reproduire. Il parlait à la tempête : le vent se tarit presque aussitôt, comme pour l’écouter, laissant ainsi planer sur les alentours le silence incongru d’une soudaine accalmie. Gran Diab jeta un dernier regard en contrebas, puis détourna les talons très naturellement, l’air satisfait :

« Dawar zot sa viv astèr. »


Plus tard, alors que le cyclone rageait toujours sur le reste de l’île, Dimanche avait rejoint les entrailles du volcan. Au cœur de celui-ci se trouvait la demeure taillée dans le basalte de Gran Diab et celle qu’il appelait affectueusement sa « granmèr ». Les murs étaient d’anciens tunnels de lave : leurs parois étaient d’un rouge vif par endroit, comme vitrifiés. Des zam errants baignaient certains angles de leur faible lueur de feux-follets. Il régnait sur toute la demeure une étouffante odeur de souffre, comparable à du lait bouilli, mêlée aux senteurs plus éparses de curcuma et de santal.
Dimanche s’agenouilla respectueusement face à elle. La sorcière avait l’apparence d’une vieille femme chétive et recroquevillée sur elle-même, à la peau gris sombre comme de la cendre. Ses cheveux blancs et cassants étaient pareils à des cheveux de Pelée, emmêlés autour de son visage ratatiné. Son regard lavique luisait comme un feu ancien. Quand le volcan sommeillait, c’était cette apparence fragile qu’elle avait.
Lorsqu’elle se redressait, que sa peau redevenait d'un noir riche, que ses cheveux s’écoulaient en lourdes nattes de lave, elle retrouvait la majestueuse beauté qui la caractérisait autrefois. Et sa beauté n’avait alors pour égale que sa rage. C’était dans ces moments-là que le volcan entrait en éruption. Ainsi était Granmèr Kal, que seul encore Gran Diab appelait parfois Kala – un ancien nom malgache profondément enfoui en elle, avec ses souvenirs et sa peine.

« Granmèr, mi sa va. »

La vieille créature, l’air hagard, posa son regard sur lui. Elle marmonna quelque chose d’une voix ensommeillée. Dimanche hocha la tête, et tendit ses deux mains pour laisser Kal s’en saisir. Sa prise était plus avide que celle de Gran Diab, presque douloureuse.
C’est en considérant ce visage lourdement ridé et perdu que Dimanche comprit pourquoi il tardait tant à partir. Ce n’était pas l’appréhension de rejoindre Maman Brigitte, ni celle de quitter l’île. C’était elle. C’était la puissante et fragile Kal, celle dont le cœur ressemblait au sien : dévoré de flammes, et juste assez humain pour être une source de souffrance.

Gran Diab lui avait déjà raconté, il y a bien longtemps, pourquoi il avait grandi sur cette île avec lui plutôt qu’avec Brigitte. Tout était lié à Kal. La sorcière qui était devenue le cœur battant du volcan avait tellement souffert du temps où elle était juste « Kala ». Elle avait perdu son enfant de la pire façon qui soit, et elle s’était jetée à la mer pour le rejoindre. La magie qui dormait en elle en avait décidé autrement, et depuis, transformée, déformée par l’agonie de cette perte et incapable de procréer à nouveau, elle était devenue absurdement obsédée par les enfants. Elle parcourait depuis l’île la nuit pour enlever ceux qui jouaient tard dans les champs de cannes et nourrissait les contes des habitants de ses cris terrifiants. Elle étouffait ces enfants dans ses bras brûlants et se lamentait sans fin de ne pas pouvoir en avoir un à elle, un comme le sien. Tout ce que Gran Diab avait pu faire pour consoler l’épouse que l’île lui avait donnée, c’était de faire un pacte rituel avec une autre sorcière. Les termes étaient clairs : l’enfant qui naîtrait de leur union ne serait ni mort ni vif, comme le premier-né de Brigitte, et investi des pouvoirs de Gran Diab. Kal pourrait le garder et le chérir comme le sien, jusqu’au jour où Brigitte le réclamerait. Oh pourtant, la sorcière du volcan était bien trop abîmée pour se comporter comme une mère. Elle l’étouffait dans ses bras, lui broyait les os, lui volait son souffle, tempêtait contre lui quand il vavanguait trop dans l’île. Elle était violente et désespérément avide de son amour, horrifiée à l’idée de le perdre et indifférente le reste du temps. Gran Diab lui avait appris à l’aimer malgré tout, à lui pardonner ce qu’elle faisait, ce qu’elle était devenue. Et effectivement, il était vite devenu évident pour Dimanche qu’en dépit de tout, il ne pourrait jamais cesser de l’aimer.

« Granmèr, mi sa va » répéta patiemment Dimanche.

Il se pencha pour lui baiser le front tendrement, mais la vieille femme ne semblait toujours pas saisir la signification de ses mots et de son geste. Elle ne comprendrait pas. Quand il serait parti, quand elle verrait  enfin que son bébé avait été encore une fois emporté par la mer et qu’il n’avait laissé derrière lui que ses longs cheveux, elle entrerait dans une rage folle. Même Gran Diab ne pourrait la calmer. Le volcan entrerait en éruption, encore une fois, et pleurerait les larmes brûlantes de la sorcière jusqu’à ce qu’elle retombe dans sa triste et éteinte hébétude. Cela serait sa seule vengeance, indirecte et subtile comme un poison, mais peut-être bien plus cruelle qu’il ne l’imaginait. Dimanche ferma les yeux. Il appuya son front contre celui de sa granmèr ; puis, il prit une longue inspiration, et se mit à chanter de sa voix la plus tendre. Une seule parole, pareille à une plainte, répétée sur des tons différents. Du maloya, gorgé de sorcellerie. Bientôt, Granmèr Kal ferma les yeux et ses longs doigts de cendre libérèrent ses poignets. Il continua à chanter pour la consoler jusqu’à ce qu’elle s’endorme.

Ousa mi sa va, mi sa trouv’ a ou dann ven, mi sa trouv’ a ou dann fé, ou sa res ansamn moin.




Invisible pour les yeux

Nicolas Côme
T'as un Pseudo ? Nil
Et un âge ? 26 ans
C'est quoi ton Avatar  ? Ma main gauche, encore. Les dessins qui illustrent la fiche sont des graphismes de Nicolas Côme.
Comment t'as découvert l'île ? via Soul et Sindri. C’est mon deuxième personnage après Héméros.
Tu la trouves comment ? si inspirante !
Dis, tu crois bien aux fées ? Ben !


Dernière édition par Baron Dimanche le Lun 20 Fév 2017 - 9:00, édité 1 fois
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Sindri
Sindri

☯ Légendaire ☯


✘ AVENTURES : 149
✘ SURNOM : Le Baron Forêt
✘ AGE DU PERSO : Sans doute plus vieux que lui-même le pense

✘ DISPO POUR RP ? : A voir par MP! ^^
✘ LIENS :
εïз Dans la forêt, un grand cerf
εïз Regardait par la fenêtre
εïз Aventures en cours: I - II

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MessageSujet: Re: Baron Dimanche   Baron Dimanche EmptySam 18 Fév 2017 - 18:12

Je me suis déjà épanchée en d'autres lieux sur le coup de foudre que j'ai eu pour ce délicieux guédé, mais après lecture de la fiche complète, avec la mise en page chromée et cette musique PARFAITE FICHTRE DIANTRE, je pense qu'une nouvelle couche s'impose.

Tu fais toujours des personnages fascinants, exotiques au sens noble du terme, qui apportent avec eux les parfums et couleurs de leur monde d'origine - que ce soit les bois de la mythologie grecque, un désert brûlant ou l'air poisseux de la jungle asiatique. Je ne sais pas comment tu fais pour reproduire ça à chaque fois, et j'ai toujours trouvé ça impressionnant et jubilatoire. Mais alors là, tu mets la barre à un tout autre niveau.

Il est beau, ton Baron. Tellement personnel. Bon, son visuel est évidemment une tuerie absolue, et j'ai hâte que tu fasses ton dé à coudre rien que pour en avoir plus. xD Baron Dimanche 2567536238 Mais au-delà de ça, j'aime beaucoup ce personnage tout en décalage, immortel et pourtant presque enfantin, à la curiosité silencieuse et pourtant dévorante. Il fait très ombre de conte de fée, le magicien un peu étrange, un peu dangereux, qui aide le gentil de l'histoire jusqu'à ce qu'il décide de donner un coup de main au camp d'en face. J'adore les zones sombres que tu laisses, les questions en suspens - il a tellement de marge de progression en tant que personnage, j'ai TELLEMENT hâte de voir! *w*

Tu m'as émue, saleté. Encore. Merci. Baron Dimanche 3864948088






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Thème par Elore la BG
Award - moult luv sur Elore, encore ♥:
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Belladone
Belladone

† Vampire †


✘ AVENTURES : 236
✘ SURNOM : La Veine
✘ AGE DU PERSO : Inconnu

✘ DISPO POUR RP ? : Non ♡
✘ LIENS : I purge you now.
Sujet en cours : I - II - III - IV

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MessageSujet: Re: Baron Dimanche   Baron Dimanche EmptySam 18 Fév 2017 - 18:42

Wow ! Baron Dimanche 1667733026

Franchement, je sais pas quoi dire après avoir lu une telle fiche. Elle est si... passionnante et si bien écrite que franchement, je vais pas arriver à lui rendre justice avec un commentaire (je vais quand même essayer Baron Dimanche 3722489095 ).
Forcément, j'ai vraiment hâte de voir ton Baron en action. J'ai adoré le découvrir et voir son portrait se préciser à chaque ligne et je me suis retrouvée complètement happée par son histoire comme devant un livre de conte Baron Dimanche 730260236 il est très exotique (merci Sindri) et vraiment attachant aussi, je trouve (et pourtant j'ai très peur du feu IRL donc c'était pas gagné de me faire aimer un brasier vivant) !

BREF. Je crois que ça se lit mais j'ai adoré. Rebienvenue ici Baron Dimanche 2658016431






Baron Dimanche Tumblr_mab1yw47mx1qjaj9lo1_400

Cold wind will come
I'll purge you


Playlist
Thème de Belladone par Dreamer ♥️

Mirobolants cadeaux:
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http://elorecohlt.tumblr.com
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MessageSujet: Re: Baron Dimanche   Baron Dimanche EmptyDim 19 Fév 2017 - 9:04

Je suis très heureuse de voir le Bayou se peupler! Je m'y sentais seule.
Mon cher La croix, danseur émérite, Grande Torche, il nous faudra un lien, une rencontre et bien des rites , je l’espère ! Rebienvenue à Jamais ! Des personnages aussi marquants, aussi soignés, aussi bien écrit, ça se déguste comme du petit lait <3

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Miss Babylone
Miss Babylone

☠ Fille de Joie ☠


✘ AVENTURES : 142
✘ SURNOM : La Courtisane
✘ AGE DU PERSO : 25 ans

✘ DISPO POUR RP ? : Il faut voir ça en privé chéri•e
✘ LIENS : Shadows settle on the place that you left ; my mind is troubled by the emptiness.

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MessageSujet: Re: Baron Dimanche   Baron Dimanche EmptyDim 19 Fév 2017 - 12:57

C'est merveilleux d'avoir enfin un guédé dans le Bayou, et quel guédé !!

Ce Baron est passionnant, la lecture m'a consumée...

Re-bienvenue à toi grand virtuose de la plume et du crayon ♥






Moodboard:






Thème et voix
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Baron Dimanche
Baron Dimanche

☠ Guédé du Bayou ☠


✘ AVENTURES : 102
✘ SURNOM : Le Calciné
✘ AGE DU PERSO : Indicible

✘ LIENS : _Kriké?
_Kraké.

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MessageSujet: Re: Baron Dimanche   Baron Dimanche EmptyDim 19 Fév 2017 - 14:09

Ohlala...Merci beaucoup chers gens, vos commentaires m'ont laissé des noeuds dans les bras et tout. Baron Dimanche 2218267323

Je m'en remets à vos suggestions pour le surnom. Comme l'a dit Sindri, ça pourrait être juste "Baron La Croix", mais on peut aussi choisir quelque chose dans la lignée des prédefs de sa famille (La Licencieuse et Le Fétide, pour Brigitte et Samedi). Qu'en dites-vous ?
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MessageSujet: Re: Baron Dimanche   Baron Dimanche EmptyDim 19 Fév 2017 - 14:42

Le Calciné,  c'est chouette.  Le Consumé ?   L'Incandescent ?
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Freckles
Freckles

♣ Chef des Livreurs ♣


✘ AVENTURES : 1894
✘ SURNOM : Le Lionceau
✘ AGE DU PERSO : Quinze ans

✘ LIENS : you're running on unsolid ground

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MessageSujet: Re: Baron Dimanche   Baron Dimanche EmptyDim 19 Fév 2017 - 15:33

C'est une dinguerie ce personnage ! Je trouve qu'il est vraiment inattendu en un sens, son background est incroyable et recherché. Et j'adore toute l'esthétique derrière hehehe.
Ça donne presque envie de venir se faire exorciser quoi.
Comme ceux plus haut, je l'ai complétement bouffée cette fiche.

Rebienvenue ♥________♥
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Caroline
Caroline

★ Mère Apprentie des Artisans ★


✘ AVENTURES : 658
✘ SURNOM : La Fouineuse
✘ AGE DU PERSO : 14 ans... et des poussières

✘ DISPO POUR RP ? : Non
✘ LIENS : Fiche ♦️

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MessageSujet: Re: Baron Dimanche   Baron Dimanche EmptyDim 19 Fév 2017 - 20:30

Olalalala je sais pas quoi dire c'est trop bien *câlin kwistrictor*
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Peter Pan
Peter Pan

♛ Roi des Garçons Perdus ♛


✘ AVENTURES : 2869
✘ SURNOM : L'Enfant Roi
✘ AGE DU PERSO : jeune à jamais

✘ DISPO POUR RP ? : à voir !
✘ LIENS : Je suis un petit oiseau à peine sorti de l'oeuf.

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MessageSujet: Re: Baron Dimanche   Baron Dimanche EmptyDim 19 Fév 2017 - 22:45

Félicitations mon enfant


Tu es condamné.





Wouuuh quel background de fifou ! C'est incroyable tout ce que tu as brodé autour de ce personnage ! On dirait une vraie légende, je sais pas, c'est complètement dingue. Chapeau (rouge) !! J'étais très frustré de pas comprendre sa langue trop cool Baron Dimanche 512241947 L'histoire est masse classe. Tout est classe (je n'évoquerai pas l'avatar pour ne pas partir en vrille). Tout ce folklore est réellement passionnant. J'ai tellement hâte de le voir jouer même si ça va pas être de la tarte au piment ! Pour le surnom je te rappelle qu'il en faut un seul et qu'il doit commencer par le ou la. Moi j'ai pensé à "le Brasier". Mais à toi de voir !! Un truc lié au feu serait stylé quand même. Voilà, bien sûr je te valide avec grande joie (et j'adore ton avis sur Peter Pan aussi à titre plus personnel, maintenant j'arrête de parler)
Merci au passage à Gao notre gps du staff qui nous a aidé à comprendre où est l'île Bourbon.


_______________________________


Je te serre chaleureusement la main. Cours vite créer ton Dé à Coudre et demander un Compagnon de Jeu afin de vivre une aventure ! Par ailleurs, n'oublie pas de prendre connaissance de L'intrigue du moment. Tu peux aussi participer au RP d'introduction spécialement conçu pour les nouveaux arrivants et qui permet d'immerger facilement ton personnage dans l'univers : Le Bannissement. A moins que tu ne choisisses de te lancer dans Mission Périlleuse ? Si tu préfères passer du bon temps en papotant, rejoins sans tarder la Nursery. Quoiqu'il en soit, que ton séjour à Never Never Land soit fabuleux et éternel.








Je tyrannise en forestgreen.





gai, innocent et sans coeur. :


cadeaux de mes enfants trouvés:




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https://neverneverland.forumactif.org/
Baron Dimanche
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☠ Guédé du Bayou ☠


✘ AVENTURES : 102
✘ SURNOM : Le Calciné
✘ AGE DU PERSO : Indicible

✘ LIENS : _Kriké?
_Kraké.

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MessageSujet: Re: Baron Dimanche   Baron Dimanche EmptyLun 20 Fév 2017 - 9:13

Oh super ! Merci beaucoup pour la validation, Pan!

J'ai opté pour Le Calciné, mais j'aimais beaucoup toutes les autres propositions ! Baron Dimanche 3928350404

Nartrouvé!






Baron Dimanche 64fd7778530038e5e7ced3ec84e7b977
I am a golden liar
I give you smoke and fire

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MessageSujet: Re: Baron Dimanche   Baron Dimanche EmptyJeu 16 Mar 2017 - 17:02

(Il fallait que je commente, pardon, j'ai mis du temps).

C'est une habitude chez toi, de nous emporter très loin: ici sur ton île, ses coutûmes, cet univers qu'on jurerait créé à partir d'un rien et que je sais (je le soupçconne du moins) l'être de recherches minutieuse à incorporer le tout, le plus naturellement du monde, comme la composition d'un tableau.
Tu nous éblouis toujours avec une grande humilité, sans vraiment chercher, juste en te balladant et sans même t'en rendre compte. On se retrouve transporté dans ce que tu as construit à en devenir tangible, à faire même plus que nous l'imaginer par tes yeux et tes mots et toujours avec une pudeur un peu délicate qui laisse entrevoir l'ombre d'un soupçon, d'un secret qui sera plus tard révélé... ou en tout cas enrichi d'un peu plus de mystère... histoire de nous tenir toujours en haleine.

Je reste une de tes fans depuis Hollow Dream et tu devras sans doute subir ma présence encore longtemps, à applaudir et te lire <3 (c'est balot hin).

Et je vais de ce pas, polluer ton dé aussi.
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