Belladone
† Vampire †
✘ AVENTURES : 236 ✘ SURNOM : La Veine ✘ AGE DU PERSO : Inconnu
✘ DISPO POUR RP ? : Non ♡ ✘ LIENS : I purge you now.
Sujet en cours : I - II - III - IV
 | Sujet: Belladone ♱ Fleur de corruption Lun 21 Mar 2016 - 21:26 | |
| Belladone  Trucs  | Surnom : La Veine. Catégorie : Horreur. Espèce : Vampire. Inclination : Neutre à tendance variable. Lieu de vie : Le Manoir de Dracula.
|
Une comptine Au clair de la lune Un petit garçon Léger comme une plume Court en haletant Son amie est morte Morte assassinée C'est pour ça qu'il fuit et S'est mis à pleurer
Au clair de la lune Le garçon perdu Dans son infortune Contre une ronce a chu Ils sont trois derrière Même pas essoufflés De leurs grandes griffes Ils vont le dépecer
Au clair de la lune Le garçon hurlant Dans son infortune va Perdre tout son sang Mais il reste en vie car Ils l'aiment mieux conscient C'est ainsi qu'il souffre à Perdre la raison
Au clair de la lune Trois vampires âgés Sans rancune aucune Se retiennent de croquer Attendant la belle qui Toute intimidée Les voit saigner leur proie Sans même y goûter
Au clair de la lune Le plus ancien dit : "Sois donc opportune et Mange ce petit" Mais Belladone n'ose : "Je crains pour ma ligne" C'est qu'elle a très peur mais Tente de rester digne
Au clair de la lune On ouvre l'humain Dans son infortune La souffrance l'étreint Devant l'odeur du sang Et les intestins La créature lutte Mais cèdera à sa faim
Au clair de la lune, c'est Ainsi que finit L'histoire de l'enfant bu Jusqu'à l'infamie Mais pour un mal un bien Belladone survit Sa première chasse Lui sauva la vie
Sa première chasse Lui sauva la vie... Révérences Belladone, c'est de la vie.
Une vie impétueuse, urgente, qui coule dans ses veines et la pousse à courir sans cesse. Dans les terres les plus hostiles de l'Île, sur les dunes du désert, aux abords du Jolly Roger comme des camps implantés sur terre. Belladone, c'est le coeur qui bat à 100 à l'heure, c'est les griffes plantées dans l'écorce des arbres malmenés pour calmer le rythme, les sentiments. C'est l'envie d'absolu, la tentative de se détendre sans jamais vraiment y arriver. De se faire dame alors que l'on est trop jeune encore, trop peu blasée. C'est la soif et les souvenirs qui affluent, l'envie d'amour et de regard. La course pour revenir au Manoir alors que le ciel s'éclaircit, la mort que l'on défie. La soif de tout, inextinguible.
Belladone connait les règles, pourtant. Elle craint comme ses frères la morsure du jour, de l'ail et de l'argent. Elle connait les règles de la chasse, de la maison. Mais il lui manque encore l'expérience et le calme, elle est encore trop impatiente, trop extrême pour ses pairs, à sa façon.
Belladone fait des efforts pourtant. Pour calmer les battements, les envies. Elle se force à marcher lentement, à se donner une composition. C'est dans ce but qu'elle a commencé la musique, tissant les accords au fur et à mesure que se révèlent les couleurs de ses sons. Pour ravir ses frères et soeurs, leur prouver qu'elle est plus qu'une gamine hyperactive. Qu'elle peut être une dame aussi, qui se comporte avec dignité et ne pense pas qu'à courir dehors. C'est dur pourtant, car Belladone est entière et ne rêve que d'exploration : l'Île est pour elle un immense terrain de jeu, d'une beauté qui l'a fait tomber amoureuse dès les premiers instants. C'est qu'elle ressent fort les choses, la jeune Horreur, l'amour, la haine comme l'admiration. Qu'elle se fascine d'un rien, qu'elle s'offre trop. Et certains disent qu'elle apprendra, sans savoir qu'elle a déjà durement vécu.
C'est sans doute parce que Belladone se souvient de son ancienne vie qu'elle est aussi coquette. Qu'elle pactise avec ceux qui savent faire de belles choses, pour ravir son envie de beauté : les robes dont elle se vêt et qu'elle déchire souvent, trop inattentive, sont le fruit de ses envies, de ses lubies. Tout comme ce peigne qu'elle garde et qu'elle tente d'utiliser pour conquérir sa tignasse d'argent, en vain : elle bouge trop, ça s'emmêle et elle le sent, à défaut de pouvoir le voir : les miroirs la haïssent, son reflet la fuit et Belladone n'existe ainsi qu'à travers les mots des autres. Et elle en souffre, la petite buveuse de sang, elle souffre de ne se voir que par une volonté tierce, elle souffre de n'avoir d'autre choix que s'y fier. Mais peu importe au final : ce n'est qu'une condition de plus à sa nouvelle vie, elle s'y adaptera comme pour les autres. Car Belladone sait se changer, se faire aux vies qui se succèdent bien qu'elle n'en soit jamais entièrement satisfaite. Plus vieille que ce que son manque de prestance pourrait laisser penser, presque trop entière pour ce monde qui a accueilli sa forme de monstruosité. Solaire au fond, la suceuse de sang.
Pour une morte – terriblement en vie.
Unique au monde ♱ Belladone ne se souvient pas de quand elle est arrivée sur l'Île, mais son aisance à la chasse ainsi que les habitudes qu'elle a développé lui laissent penser qu'elle est loin d'être récente, malgré sa juvénile apparence.
♱ La petite suceuse de sang a l'aspect d'une jeune femme malingre à la peau veineuse, quasi-translucide, aux lèvres dénuées de couleurs, aux yeux jaunes luisants et aux longs cheveux blanc neige. Ses ongles sont taillés en griffes et ses crocs percent tout, en bonne vampire qu'elle est.
♱ Elle sent un mélange de poussière, de caramel, de fleur de jasmin et de sang. Un parfum curieusement entêtant.
♱ Belladone savait jouer du piano dans le Vieux Monde, elle continue au Manoir, pour impressionner ses pairs. C'est là aussi que d'autres de ses frères lui ont appris le violon ainsi que des rudiments de chant et danse. La demoiselle s'applique donc à pratiquer lorsqu'elle ne sort pas du Manoir, mettant ainsi ensemble les couleurs qu'elle perçoit à chaque accord pour tisser un tableau tant sonore que visuel. Car oui, Belladone est synesthète. C'est sans doute cela qui rend sa musique aussi surprenante, aussi étrange. Le fait de jouer est d'ailleurs l'une des rares choses capable de réellement l'apaiser.
♱ Elle envie les Sirènes pour leurs voix enchanteresses.
♱ Elle est fascinée par le désert et ses dunes qu'elle ne connait que de nuit. Il n'est pas rare de l'y trouver, pieds nus et paupières fermées, en transe alors qu'elle marche doucement, presque sereine sous les rayons de la lune et la peau caressée par le sable.
♱ Malgré sa personnalité fébrile, Belladone s'énerve très peu « pour de vrai » : il lui arrive cependant de feindre l'irritation, par jeu.
♱ Belladone chasse peu. Lorsqu'elle capture une proie cependant, elle prendra bien garde de la vider entièrement car elle déteste le gâchis.
♱ Comme tout vampire, la demoiselle reste prédatrice. Elle est ainsi rapide, forte et comme programmée pour séduire ceux dont elle veut se nourrir. Cependant, même si elle guérit rapidement des plaies que l'on peut lui infliger, elle n'est immunisée à aucune des faiblesses de ses frères et soeurs.
♱ Elle se désole, d'ailleurs, de ne jamais pouvoir voir le Désert de jour.
♱ Elle a tout le temps froid.
♱ Lorsqu'elle s'ennuie, elle arrache les ailes des papillons et des Fées.
♱ Belladone respecte plus que tous les autres Vampires. Autrement, elle admire les Sirènes, ne supporte pas les Fées et peine à considérer les autres peuples de l'Île comme autre chose que des réservoirs de sang.
♱ Ses animaux préférés sont les chats, les araignées et les humains.
L'île Comment vis-tu ton séjour à Never Never Land ? Que représente ce lieu pour toi ? Belladone n'a pas choisi d'être à Never Never Land.
Avant, Belladone vivait dans les capitales, sous la lumière artificielle des spots et la musique monochrome des défilés. Belladone vivait sa vie de luxe avec insouciance et superficialité, crochée aux bras fins d'un père qui, à ses yeux, était absolument parfait. Belladone vivait bien jusqu'à la morsure, jusqu'aux meurtres sauvages, à la fugue et à la fuite dans les rues sales. Belladone vivait bien avant que d'un coup, son monde ne soit plus le même et qu'au béton se succède la nature fantasque de Never Never Land.
Oh, le changement a été dur mais elle s'y est habituée. Le temps a passé, l'Oubli a joué et ce qui lui semblait si important avant est devenu futile désormais. L'Île, plus sûrement que n'importe quel amant, a su la séduire et Belladone ne désire aucunement la quitter. Elle est sa terre désormais, son terrain de jeu et de chasse. C'est aussi simple que cela.
Regrettes-tu ta vie d'avant ? Voudrais-tu pouvoir retourner dans le monde ordinaire ? Si tu n'en as jamais connu d'autre, désirerais-tu une autre vie ? L'autre monde te fait-il envie ? Il arrive parfois à Belladone de regretter la beauté viciée et omniprésente qu'elle percevait dans son univers d'origine. De même, les créations et l'attention de son père lui manquent parfois, bien qu'elles se soient peu à peu transformées en concepts flous, chimérisés par le passage entre deux mondes. Mais malgré ces regrets, Belladone n'est pas sûre qu'elle retournerait dans le Vieux Monde si elle en avait la possibilité. Sa vie est au Manoir désormais.
Au Manoir et entre le sable des dunes, là où son coeur est resté.
Comment vois-tu Peter Pan ? Quels sont tes sentiments envers lui ? A l'inverse, que ressens-tu pour le capitaine Hook ? Bien que Peter soit censé être maître de tous sur l'Île, Belladone ne le considère pas vraiment comme une figure d'autorité. Tout au plus pourra-t-elle le voir comme un compagnon de jeu, les instants où elle n'est pas assoiffée. En réalité, l'Horreur ne considère réellement que ses compères plus âgés, avec au sommet de la pyramide le sinistre Dracula, à qui elle voue une sanglante dévotion.
Quant à James Hook, il ne lui inspire qu'une forme d'attirance mâtinée de pitié : c'est que le terrible Capitaine est élégant, dans ses manières de vous éventrer...
Bout d'aventure C'était une Mère.
Une jolie Mère toute neuve, avec de longs cheveux noirs et des yeux grands comme le ciel. Une Mère qui, comme tant d'autres, peinait à assumer ses nouvelles responsabilités. Une fille plus enfant que mère, qui s'enfuyait. Tous les jours un peu plus loin du campement, avec son linge à la main en alibi, bouclier. C'était une Mère débordée qui toujours un peu plus s'éloignait.
Loin du campement, dans la forêt, il y avait une présence. Une fille aux allures de femme, qui lui souriait en se présentant, attendant qu'elle l'invite à se rapprocher. Encourageante de par ses manières, sa feinte timidité. Pâle comme la lune et à la peau froide comme la mort, il s'avéra vite qu'elle n'était pas humaine, mais la Mère n'en dit rien : la perspective d'une nouvelle amie endormait la méfiance, mais pas la plus primale peur.
Leur première rencontre ne dura guère plus de quelques secondes. Un échange de politesses avant que l'enfant ne courre, inquiétée. Et comme de juste, la créature la laissa s'en aller. Mais comme la Mère souvent le Grand Arbre fuyait, les deux purent se recroiser. S'apprivoiser mutuellement, passant de mots épars à phrases, de phrases en jeux d'enfants. Belladone avait pour elle de ne pas la juger, toute extérieure au Grand Arbre qu'elle était. Et Shiver appréciait si fort que l'on ne condamne pas sa lâcheté.
Les nuits passèrent, les rencontres multipliées. Aux jeux se succédèrent les caresses, les baisers. De l'une ou de l'autre, on n'aurait su dire qui avait commencé : Belladone l'avait avertie pourtant, de sa véritable nature. Mais Shiver passait outre, leur lien était plus fort. Complicité silencieuse, complétion secrète : c'était un baiser sur le front, sur la joue, jamais plus. Amour d'enfant qui n'ose outrepasser les limites, émois retenus, cachés. Il n'y avait nul besoin, de ce que Shiver énonçait. Et son Horreur à elle l'acceptait doucement, vaporeuse dans son rôle de muse, persuadée que rien ne pressait.
Le temps s'écoulait et les coeurs s'ouvraient. Lorsque Shiver serrait Belladone dans ses bras, la tenait pour qu'elle cesse d'avoir froid, la vampire se laissa aller à d'impudentes confessions. Et la Mère buvait ses paroles, se languissant un jour de voir le Manoir vétuste, d'entendre son amie jouer piano ou violon. C'était impossible, mais peu importait : le rêve tenait chaud, tout comme le souhait.
Shiver changeait, bien que Belladone ne le sentait guère : sous ses baisers d'affection retenue, le corps mûrissait, l'âme se parait de fleurs d'amour corrompues, viciées. Et lorsque Belladone lui tenait la main, lorsqu'elles marchaient dans le Désert Doré, c'était à peine si elle sentait que Shiver était plus grande, plus lourde. Poids de quelque chose de mutuel mais dont les conséquences seraient terribles, bien plus terribles, d'un côté.
C'était une nuit froide, au Désert Doré. Une nuit sur les dunes, alors qu'elles jouaient. A se courir après, à rire des tintements des étoiles. A tomber, à se mêler au sable. Vivantes et criminelles. Ce fut lors de cette nuit que Shiver mit fin aux jeux, posant un doigt sur les lèvres de Belladone gravement.
- Je crois que je grandis.
Elle l'avait dit tristement, achevant les insouciances. Et Belladone s'était redressée, bouche en coeur et yeux écarquillés.
- C'est grave ?
- Je sais pas. Toi, qu'est-ce que tu en penses ?
Regard mutin.
- Grand ou petit, le bétail reste du bétail...
Elle avait ri alors, Shiver, en frappant sa comparse doucement. Habituée à son sens de l'humour aussi étrange qu'inhumain.
- Arrête !
Mais le message avait été clair : puisque les nuits risquaient de se faire plus graves, autant profiter du temps qu'il leur restait. Et c'est ce qu'elles firent, jusqu'à ce que le ciel se fasse clair. Jusqu'à ce qu'aux portes du désert, mains jointes, regards perdus, entremêlés, Shiver ne se drape à nouveau de gravité.
- C'est la dernière fois qu'on se revoit avant... un moment, tu sais.
Toutes deux avaient le sourire aux lèvres et les yeux humidifiés. Belladone rit doucement, sa main quittant celle de son aimée pour venir caresser sa joue.
- C'est pas grave. Tant que tu reviens.
Un temps, un silence infini avant que la Créature ne le brise.
- Dis, tu veux voir quelque chose ?
Shiver acquiesça, incapable de parler.
Et c'est ainsi que, guidant doucement la Mère jusqu'à elle, Belladone plaqua la première fois ses lèvres sur les siennes. Froideur salée, baiser amer. Ni l'une ni l'autre n'aimaient dire adieu, mais certaines étapes étaient obligées. Baiser câlin, irrésistible alors que Shiver se lovait contre sa Créature à elle, l'entourant de ses bras. A la douceur se succédait une passion désespérée, terrible. Baiser terrifiant, trop passionné.
Contre Belladone, Shiver commençait à se débattre. Mais la créature ne lâchait plus, s'accrochant à elle comme à un espoir perdu. Et dans ses crocs passait le sang, tout le sang. Celui des veines du poignet, celui du visage. Celui qui irriguait les organes, celui qui éclatait au coin d'hématomes résorbées. Jusqu'au sang visqueux, fétide, qui s'écoulait d'entre ses jambes - désquamé - Belladone buvait tout. Et les ongles de la Mère secouée de sanglots lui transperçaient le dos, la blessant un peu plus à chaque hoquet. Baiser d'amour assoiffé.
Lorsqu'elle en eut fini, Shiver avait cessé de bouger. Le corps qu'elle lâcha finalement avait perdu ses couleurs, plus sec qu'un arbre mort. Et alors qu'elle s'essuyait la bouche, Belladone sentait la sentence éclore sur ses lèvres, inéluctable et amère.
- De toute façon, on avait aucun avenir.
C'est ainsi que Belladone s'éloigna, abandonnant Shiver au désert.
Sur ses joues colorées, de grosses larmes écarlates coulaient.
Invisible pour les yeux  | T'as un Pseudo ? Elore. Et un âge ?Si je dis 23 ans, j'anticipe légèrement mais... disons 23 ans. C'est quoi ton Avatar ? Un OC de Akirakirai.Comment t'as découvert l'île ? Ohlalalala, ça fait long... mais disons que dès qu'elle est née, j'ai suivi son créateur pour plein, plein de bonnes raisons. Tu la trouves comment ? Elle est angoissante et sublime, terrible et magnifique. Ça n'a pas toujours été facile entre elle et moi mais je l'aime, fort. Comme les gens qui y sont. Dis, tu crois bien aux fées ? Grrrrr. |

- Mirobolants cadeaux:
Merci Xen ♥ Merci Blue ♥ Merci Freckles ♥
Dernière édition par Belladone le Sam 26 Mar 2016 - 16:48, édité 11 fois |
|