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Ancien Perdu
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MessageSujet: Re: FIN DE L'INTRIGUE | Combattre la Peur   FIN DE L'INTRIGUE |  Combattre la Peur - Page 7 EmptyMar 10 Mar 2015 - 17:36

La bataille c'est le bruit, un bruit assourdissant, persistant, que l'on finit pourtant par oublier. Les guerres marchent toujours pareil, on les entend beaucoup au début puis elles disparaissent pour se lier à notre peau, à nos os, à notre mémoire. On n'a plus conscience qu'elles sont là et pourtant... elles n'ont jamais disparu.
Et puis soudain elles finissent, se terminent, meurent, s'étouffe, et c'est à ce moment là qu'on se rend compte à quel point la bataille s'était emparée de nous.

C'est ce qui arriva à Moony. Trop occupé à batailler avec les bandelettes et les cauchemars il avait fini par oublier où il était et pourquoi il se battait. Quand le grand silence s'était installé, quand il avait senti que l'effet des bandes se calmait et que la masse des combattants se scindait, il avait mis beaucoup de temps à comprendre ce qu'il était en train de se passer. Il se réveillait, sortait doucement, ramenait son esprit sur terre et le plantait dans le sol pour l'empêcher de s'échapper. Moony venait de réintégrer la réalité et la peur s'empara à nouveau de lui. Son petit instinct lui soufflait que le calme n'était pas bon, qu'il couvrait la tempête à venir.
Ce n'était pas une tempête, c'était bien pire.

Il y avait le croquemitaine, il y avait la peur.
Il y avait la mort.
Celle de Peter, celle de l'espoir, celle de l'Imaginaire.

Moony écouta le discours, plus attentif que jamais. Il sentit une vague de colère lui bouffer l'âme. Il n'avait rien oublié lui, il savait ! Il savait qu'il n'y avait pas de rêve sur l'île et qu'il fallait sans cesse le créer ! Il savait que les aventures n'étaient ni drôle ni amusantes mais qu'elles charriaient la mort, la peine et la douleur ! Depuis combien de temps déjà Moony fabriquait-il du rêve sans jamais y croire ?
Croire ?
Il n'en était pas capable.

Moony vit les autres enfants taper dans leurs mains, faire monter l'espoir et renaître la vie. Ils croyaient aux fées, ils croyaient en l'île et ils croyaient surtout en Peter. Et lui ? En quoi croyait-il ?
La réponse lui fit peur.
En rien.
Il ne croyait pas en lui, il ne croyait pas aux autres, et son cœur jadis débordant de vie avait fini par s'étouffer, abattu par les canons persistante d'une adolescence déprimante. Il regardait les autres se bouger, les peaux-rouges, les enfants, les fées, les créature et même les pirates. Il entendait chanter, il entendait le bruit des mains qui claquent mais ne parvenait pas à se joindre à la masse unie des espérant.
A quoi bon ?
Plus de Peter, plus de missions, plus de morts.
Il ne voulait pas.
Il n'y pensait pas.

Il frappa dans ses mains, essaya d'y mettre tout son cœur et ne produisit finalement aucun fantasme, aucune créature susceptible de leur venir en aide.
Moony frappait dans ses mains comme un jeu.
Moony frappait dans ses mains pour se protéger lui, pas l'île.
Comme toujours, et comme beaucoup d'adultes, Moony faisait juste semblant de croire.

résumé:
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Wilhelm DogFish
Wilhelm DogFish

☠ Matelot du Jolly Roger ☠


✘ AVENTURES : 1188
✘ SURNOM : Le Pied-Beau
✘ AGE DU PERSO : 25/30 ans

✘ DISPO POUR RP ? : UI.
✘ LIENS : Fiche
et Collection
Chansons et débris de mémoire

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MessageSujet: Re: FIN DE L'INTRIGUE | Combattre la Peur   FIN DE L'INTRIGUE |  Combattre la Peur - Page 7 EmptyMer 11 Mar 2015 - 0:39

Il étouffait, les bandelettes vivantes de la momie se resserrant de plus en plus sur son corps, autour de sa gorge, lui coupant la respiration. Il avait un instant réussi a se débarrasser de la créature mais celle ci n'avait pas lâché l'affaire alors que sa combativité  frôlait dangereusement le point zéro.
Ses forces l'avaient quitté en même temps que son souffle s’amenuisait. Il ne voyait plus rien a cause des bandelettes qui lui recouvraient le visage, mais de toute manière, qui avait-il a voir?
Le moral et les forces de Wilhelm étaient au trente sixième dessous et lentement, ses muscles commencèrent a se relâcher, laissant aller la créature a son travail de broyage.
Il n'y avait plus d'espoir!
Le pirate le savait, il le sentait. Autour de lui, il se passait des choses, mais lui, ne voyait rien, n'entendait rien, prit au piège dans une ultime étreinte monstrueuse, dans une sorte de sarcophage de tissus.

Et puis... Wilhelm eut une étrange sensation.
Comme si.. Comme si quelque chose de très important, de très précieux se trouvait a quelques pas de lui.
Il se figea, tentant de voir de quoi il s'agissait, avec l'espoir fou que son regard puisse transpercer les bandages maléfiques.
Bien sur, il n'en fut rien, et doucement, DogFish se sentit partir dans les méandres de l'inconscience, a court d’oxygène. Cette dernière vision invisible aura au moins eu l'effet de réchauffer le cœur du pirate, lui insufflant une dernière pointe de joie avant de s’éteindre dans le noir le plus complet.


« Villy ! »

DogFish sentit des mains le saisir, des bras l'entourer, le réchauffant, le ramenant doucement a lui alors que les bandages étaient arrachés, laissant de nouveau l’oxygène passer et renfler ses poumons.
A moitié dans les vapes, le Pied Beau parvint a entre-ouvrir les yeux, cherchant a identifier son sauveur.
Il reconnu sans grande peine le visage creusé et blafard ainsi que les cheveux noirs de Braumeister. L'alchimiste le regardait avec un air inquiet, un peu comme la fois ou Wilhelm avait avalé deux potions a la suite qu'il ne fallait en aucun cas mélanger sous peine d'exploser.

"... Meister..."
Articula t-il avec difficulté. Sa respiration était encore sifflante et sa gorge atrocement sèche. Il grimaça, voulant se relever sans que son corps ne réponde a ses injonctions mentales. Il était encore trop affaiblit pour faire quoi que ce sois. Il du donc se contenter de fixer son maitre qui lui, avait levé le regard vers autre chose.
Et ce autre chose semblait le mettre en pétard.


« Entschuldigung, Villy... » DogFish eut a peine le temps de déglutir, dans un réflexe providentiel, ne comprenant pas le sens de la phrase de Braumeister que déjà il sentait un liquide épais et infect lui remplir la bouche et dévaler sa gorge. " Mais on va avoir besoin de toutes tes forces pour détruire ce monstre. " L'alchimiste était en train de déverser une quantité non négligeable du liquide dans la bouche de son cobaye qui tenta de se débattre, s’étouffant de nouveau mais cette fois avec l'immonde potion qui lui remontait au nez, qui lui piquait les yeux et qui lui donnait la nausée.

"Je me fiche de ce qu'il en reste et de ce que tu feras avec ses pieds, mais... Tue le Croque-mitaines. »

Wilhelm toussa , tentant vainement de respirer entre deux gorgées, mais Braumeister le maintenait fermement, ayant bien l'intention qu'il finisse le tout, et ce, cul sec.
Heureusement, la torture avait une fin, et avant même que la potion ne sois terminée, Wilhelm commençait déjà a en ressentir les effets.

Braumeister se releva et DogFish roula sur le coté, toussant et crachant sur le sol, reprenant de nouveau sa respiration.
Le blond se releva aux cotés de l'Alchimiste, se tenant les côtes, légèrement vouté, sa respiration s’accélérant et une chaleur brulante lui monta progressivement a la tête puis, se répandit dans tout son corps.

C’était... Très très désagréable, et cela empirait a une vitesse record! Wilhelm fut prit d'une violente quinte de toux, ayant l'impression qu'il allait recracher ses poumons, puis, il fut secoué de violents spasmes, manquant de le faire tomber au sol.
Sa respiration était erratique et accélérait de plus en plus, le faisant haleter comme un chien après une course de vitesse prolongée. Il pouvait voir les pulsations de son cœur a travers son regard, elles s’accéléraient elles aussi, il pouvait même l'entendre, son cœur, il faisait:

Bouboum Bouboum BouboumbouboumBOUBOUM

Ce rythme montait a la tête de DogFish, comme une chanson complétement dingue qui voulait l'entrainer avec elle. La douleur fit place a une déferlante d’énergie qui prit le pirate par surprise. Ses pupilles se dilatèrent et autour de lui, tout devint clair.
Non pas comme si tout devenaient limpide non, mais littéralement!
Il faisait clair comme en plein jour!!!

Tue le Croque-mitaines.
Bouboum Bouboum
Tue le Croque-mitaines.
Bouboum bouboum
Tue le Croque-mitaines.
Tout en repassant cette phrase dans sa tête peut être une vingtaine de fois, le Pied beau se mit a frapper dans ses mains.

Braumeister avait donné un ordre!
Braumeister avait dit: "Tue le Croque-mitaines."

Les yeux devenu taré de DogFish se posèrent brusquement sur l'Alchimiste, le détaillant de haut en bas et se fixèrent sur le pied nu du brasseur.
"Tue le Croque-mitaines.Tue le Croque-mitaines..." Répéta DogFish comme une litanie, sa voix plus aiguë et nerveuse qu'a l’accoutumée. "Je me fiche de ce que tu feras avec mes pieds, mais..." La phrase répétée et déformée resta en suspend sur les lèvres de Wilhelm alors qu'un sourire déchirait son visage, découvrant ses dents noircies. "Tue le Croque-mitaines et je me fiche de ce que tu fera de mes pieds!" et il ajouta en hurlant sur Braumeister sans même s'en rendre compte, persuadé de parler normalement et de le citer " C'EST UN ORDRE!!!!"

Et comme boosté par un élan de folie, mélange de joie, d'assurance et d’énergie dingue, DogFish se mit a cavaler comme un fou, a toute allure vers le Croquemitaine.

Il allait le couper en deux en un rien de temps!! C’était sur!!! La nuit était déjà parti!! Il faisait jour en pleine nuit! C’était complétement fou!!
Pourquoi craindre ce monstre hein? C’était juste une sorte de squelette un peu grand après tout, rien de plus hein?

Bouboum bouboum
Tue le Croque-mitaines.

Wilhelm dégaina ses deux machettes tout en courant a une allure folle vers le Croquemitaine, piétinant et bousculant sans même s'en rendre compte tous les monstres, enfants, sirènes et autres qui se trouvaient sur son chemin.

Bouboum bouboum
Tue le Croque-mitaines.

Et il sauta en hurlant comme un barge, un sourire dément plaqué sur le visage, abattant ses machettes sur le roi des cauchemars.

résumé:






Sourire de l'Enfer



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Ancien Peau-Rouge
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MessageSujet: Re: FIN DE L'INTRIGUE | Combattre la Peur   FIN DE L'INTRIGUE |  Combattre la Peur - Page 7 EmptyMer 11 Mar 2015 - 13:36

L'envie d'en finir quelque-en soit le prix vint titiller l'esprit d'Ours. Depuis combien de temps luttait-il contre cet ennemi imaginaire, contre sa panique ? Quand il se rendit compte que la sensation de noyade était moins présente, il relâcha ses doigts crispés de sa chevelure et osa ouvrir les yeux, restant néanmoins toujours secoué de tremblements de terreur.
Dans le flot de grands et moins grands guerriers était apparu l'Ennemi, le Cauchemar. Et même si l'Ego se trouvait loin, il pouvait facilement discerner la frêle silhouette qu'il venait de jeter par terre comme un vulgaire sac à patate.

La griffure sur son torse se rappela à lui à cet instant précis. L'indien referma ses bras sur sa poitrine en retenant un long cri de douleur. Il semblait y avoir en lui un combat, une lutte qui le terrassait de l'intérieur. Ses ongles se transformèrent en griffes avant de redevenir normales, la lumière devenait plus vive, beaucoup trop vive, avant de retomber au sombre ambiant et ses lamentations partaient parfois en grognements animal. Loup-Garou ou ours ? Ours ou Loup-Garou ? Il n'était plus maître de son corps et devait prendre sur lui pour ne pas perdre connaissance et laisser la bête s'emparer de lui.

- J'en ... ai ... assez ... grogna-t-il entre ses dents.

De grosses perles de sueur lui coulaient dans le dos et sur le visage. Il voulait prendre part à cette remontée de motivation, de tout son coeur, mais cela restait vain.
Finalement, il décida de rejoindre le petit attroupement. En se traînant, une main soutenant sa blessure, il retrouva cette superbe Comète qu'il avait plusieurs fois vu aux alentours de son village.

- Ahblanza
, murmura-t-il, empli d'émotions.

Il s'avança vers lui, attiré par la force qui s'en émanait. La Comète encadrait deux fées à l'allure bien différente. L'Ego ne savait pas ce qui allait se passait, mais il décida de les protéger comme le faisait Ahblanza. Alors il s'interposa, sans toucher à la Comète de peur de l'effrayer, se plaça entre eux et le CroqueMitaine qui se trouvait à une dizaine de mètres d'eux, et prit ses trois grigris en main: un ours, un loup et un corbeau.

- Je crois en NeverLand, souffla-t-il en fermant les yeux.

C'était impossible que son lieu de vie, que sa maison ne soit pas réel. Cela signifierait que lui aussi ne serait qu'une création de l'imaginaire, et ça, c'était tout bonnement inimaginable. La douleur était palpable, bien présente, bien réelle, il ne pouvait pas l'inventer.
Sa chute l'avait amoché, et en tentant encore une fois de se mettre debout, un craquement sinistre s'éleva de ses côtes, et la douleur fut si intense qu'Ours devint immédiatement blanc comme un linge.
La seconde d'après, il était face conte terre.

Résumay:
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Ancienne Fée
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MessageSujet: Re: FIN DE L'INTRIGUE | Combattre la Peur   FIN DE L'INTRIGUE |  Combattre la Peur - Page 7 EmptyMer 11 Mar 2015 - 15:16

Les maudits et les ombres.
Shadow Gate


Beaucoup de choses s'étaient produites sur le champ de bataille qui opposaient les partisans de la lumière à ceux de la nuit éternelle. Beaucoup de choses, oui. Des fées, tombées au combat dont la lumière ne cessaient de clignoter pour ensuite s'éteindre à jamais. Beaucoup d'enfants perdus allongés sur le sol, piétinés par les soldats de la sombre armée... Parfois même dévorés par leur semblable atteint d'un mal insondable ! Tout n'était plus que chaos ! Bourdon sentait ses mains trembler sous les incessantes mêlées qu'il ne cessait de repousser tant bien que mal. Sa magie faiblissait... Et alors que le combat faisait rage, il ne fallut qu'une seconde d’inattention pour que le petit être de magie ne soit corrompu par les enfants du grand croqueur !

Lui qui ne savait conserver qu'un sentiment à la fois, lui qui était de bonne intention se sentait déchiré de l'intérieur. En proie à des pulsions meurtrières, sauvages... Sa peau le grattait, ses yeux écarquillé à la recherche de sang, ses dents grinçantes dignes d'un grand carnassier recherchait l'appel du précieux liquide rouge... Les ailes de bourdon devinrent plus lourde que d'ordinaire mais il conservait la maîtrise de son vol boiteux. Ce vol si particulier qui faisait de lui celui qu'on appelait "La Greffe".  Bourdonnant et sanguinaire, le bourdon devint Frelon. De sa parure jaune, il emprunta le manteau de terre et de sang. Il se jeta à nouveaux dans la mêlée... Attaquant tout ceux qui se trouvait à sa portée.

Bourdon n'était plus lui même... Et de la rage survint le plus grand des effroi... Face à lui, une copie de lui même dépourvues d'ailes et mourant. La peur au ventre, d'être mort sans avoir laissé d'héritage... De n'avoir jamais été quelqu'un d'autre que la fée handicapée ! N'avoir jamais rien su prouver. Alors qu'il se vit s'accroupir sur le sol, une tout autre silhouette toisait d'un regard réprobateur le petit être qui se trouvait à ses pieds. Rose... Déçue, en colère... Elle qui avait toujours su rester douce, dépourvue de paroles mais qui savait pourtant communiquer des sentiments chaleureux et puissants. Là, il ne demeurait que la dureté de son regard et le mépris qu'elle éprouvait pour celui qui à présent était seul dans le néant...

C'est alors que plus effroyable que la peur elle même, il descendit du ciel. Non pas le père barbu que les enfants apprécie tant, non. Le père des cauchemars, le grand croqueur en personne. De son visage blême, une large cicatrice en forme de bouche lâcha sur le sol une traînée de paroles putrides qui résonnaient aux oreilles de tout les êtres présents... Bien que maudits, les deux camps se reformèrent chacun de leur côtés. Mais il n'y avait plus de ténèbres et de lumière, non. A présent il y avait les maudits et les ombres. Absence de toute lumière ! Bourdon ressentit pour la première fois plusieurs choses à la fois. Une douleur intense qui chauffait ses muscles à l’exagération... Il sentait lentement ses membres se déchirer de l'intérieur... Sa soif de sang était toujours présente, mais il imposait le respect, tout le monde l'écoutait et surtout, tout le monde regardait le spectacle qui s'offrait désormais à eux.

Plus grande que la peur, plus effroyable que la douleur, l'impuissance... Ils avaient perdus le combat. La terre se meure et des bras squelettiques du "grand croqueur" une silhouette familière. Peter Pan, le grand-volant ! Sa jolie tunique verte recouverte de noir, le teint pâle... Tout ce qu'éprouvait Bourdon pour Peter Pan s'envolait en fumée. Tout son être se brisa en morceaux, comme un vase de porcelaine qui s'écrase au sol, il sentit son cœur se déchirer, se morceler. Ses ailes l’abandonnèrent et son corps, il le sentit s'engourdir. Bourdon était au sol, bientôt inerte, son souffle se coupa. Le vrombissement cessa. Des larmes coulèrent le long de ses joues, ses paupières closes, il embrassa le sol et s'éteignit de toute lueur. Bourdon perdit la vie...

Et par delà les ténèbres, affrontant le grand croqueur lui même, en enfant parmi tant d'autre haussa la voix. Incapable d'abandonner contre l'obscurité. Alors que tout le monde avait baissé les bras... Alors que Certains se réjouissait de la mort du roi... Lui, se tenait debout prononçant avec foi: "je crois aux fées !". Le silence fit place à une assemblée de maudits qui scandait les idéaux de l'existence même de cet univers, de l'étincelle de vie qui rendait ça possible ! Pan ! Peter Pan ! Longue vie au roi Peter ! Longue vie à une cause juste ! Certes l'imaginaire pouvait être aussi noir qu'il pouvait arborer les couleurs de l'arc en ciel. Toute chose en ce monde possède une part de ténèbres. Et il était tant qu'elle sache que tout les petits êtres de ce monde seraient prêts à prendre les armes quand il le faudrait ! Que même dans la plus grande tristesse quelqu'un trouverait le courage de faire face à ce qui semble impossible ! Il suffit que l'un d'eux fasse un pas, que les autres suivent et le peuple du Pays de Jamais seraient capables de vaincre l'obscurité elle même. Repoussée dans son antre, là où était sa place.

Je crois ! Je crois ! Je crois aux fées, ces cris étaient une sorte de ralliement. Alors qu'il ne put assister à ce spectacle, l'étincelle de Bourdon redémarra comme un vieux moteur. Le vrombissement était de nouveau en marche. De l'obscurité, bourdon avait été libéré... Le spectacle le fit pleurer une nouvelle fois. Et alors que la malédiction frappait encore son petit cœur, lui aussi rejoignit l'assemblée et cria à son tour;

" JE CROIS AUX FÉES " !

Résumé:

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MessageSujet: Re: FIN DE L'INTRIGUE | Combattre la Peur   FIN DE L'INTRIGUE |  Combattre la Peur - Page 7 EmptyMer 11 Mar 2015 - 17:36

Joy était pâle comme la mort mais son sourire était resplendissant. Elle fixait ses pensées pour ignorer le reste. Couper, découper, mordre, dévorer, hurler. C'est tout. C'est tout.

Elle se jetait à cœur perdu dans la bataille, fauchant tous les ennemis qui passaient à sa portée. Elle n'avait aucune expérience du combat, et agissait sans logique, sans réfléchir, seulement animée par un sentiment grisant. Et cela faisait d'elle une adversaire imprévisible. Mais, elle restait une novice en la matière. Ainsi, les blessures se multipliaient sur son corps dévoré par la fatigue et l'épuisement.
A cœur perdu. A corps perdu.

Le baiser de Nounours ne disparaissait pas. Il était là, chaud et rouge d'amour. La dégénérescence se propageait tandis qu'un filet de sang chaud s'écoulait de sa blessure. Mais, Joy ignorait la douleur qu'elle lui causait. Il fallait couper, découper, faucher. Encore, encore. Ils étaient partout, ses adversaires. Des nounours par milliers, des hommes glacés nimbés de brume, des silhouette de gélatine qui titillaient les personnes ayant tendance à s'endormir au milieu du terrain de jeu. Et puis, tant d'autres jouets ! Ils étaient partout. Et tandis qu'elle progressait, la douleur augmentait, la rage de rendre les coups avec.
Couper. Découper. Tuer. Tuer. Tuer.

- Abigaïl.

INTRUSION. Intrusion dans le rêve. La réalité OSAIT s'introduire dans ses illusions. Elle OSAIT la poursuivre ? La mère n'était nulle part à l'abris des vérités. Non, c'était autre chose. Un cauchemar la dévorait. Ce murmure qu'elle connaissait semblait tout droit sorti de ses souvenirs les plus refoulés. Joy se retourna lentement, craignant ce qu'elle apercevrait, car déjà, elle savait. La Stone se refusait pourtant à y croire. Elle la vit. Elle la reconnu.

- Abigaïl. Tu te souviens ? C'étais ton nom. Il y a longtemps.

Maman. Joy eut un mouvement de recul. Maman, c'était cette grande femme au un visage fané avec des cernes sous ses yeux bleus et ternes. Elle était identique au souvenir qu'elle avait laissé à sa fille : épuisée et accablée. Madame Wilson s'assit sur un tas de cadavre comme s'il s'agissait d'un simple fauteuil. Elle croisa les jambes tout en ajoutant d'une voix triste :

- Tu te souviens de ce nom ? Abigaïl ? C'est le nom que tu as reçu à la naissance, non ? Tu y a renoncé bien avant de venir ici.

En articulant le dernier mot, elle lança un regard dédaigneux sur le champs de bataille.

- Tu y trouve ton bonheur, j'espère.

Joy détourna la tête, gênée. Elle était de incapable de faire face à cette mère qu'elle avait tant blessé, et qui lui avait tant causé de la douleur en retour. Madame Wilson posa un regard froid sur Joy et soudain, elle était là. Juste à coté d'elle, agrippant son bras gauche d'une force surhumaine. Elle hurla avec rage :

- Tu nous tuait ! A petit feu ! Tu nous as abandonnés ! Et là, tu continues à fuir ! Tu fuis tes enfants ! Tu fuis tes responsabilités ! Pourquoi tu nous abandonnes tous ? Pourquoi ?

Joy tenta de se dégager tandis que la panique la submergeait. Elle envoyait des coups de coudes désespérés dans le visage de sa mère mais cette dernière ne bougeait pas d'un pouce, dure comme un mur de plomb. La Stone se débattait en poussant des cris de terreur : ce contact était insupportable. Mais l’apparition tenait bon.

- Lâche-moi ! Tu vas me foutre la paix, oui ! Saleté ! Crève ! hurlait-elle, presque hystérique.

Joy abattit son sabre. Un première fois, une deuxième fois. Et encore, encore... Son bras saignait abondamment, mais elle continuait. Maman devait disparaître. Maman devait la lâcher. Maman devait cesser d'interférer.

- Crève ! Crève ! Lâche moi, bon sang ! Crève ! sanglotait-elle.

Une autre main l'agrippa à nouveau. Joy fit volte-face, déterminée à repousser ce nouvel assaillant. Mais, il ne s'agissait pas d'un ennemi.

Un garçon aux cheveux roux s'agrippait à elle, le visage rouge. Il la fixait avec désespoir. Joy remarqua avec soulagement que l'apparition s'était comme effacée. Devait-elle le remercier ?

Elle n'eut pas le temps de s'interroger d'avantage. L'apparition du Croquemitaine eut raison de tous ses efforts pour garder son calme. Elle n'osa pas reculer, pétrifiée, auprès du rouquin qui n'avait pas dit un seul mot.
Les paroles du monstre glacèrent la mère. Cette créature au sourire dément ne semblait ouvrir la bouche que pour causer la plus grande douleur possible.

" C'est fini ? " se demanda Joy.

Ses yeux restèrent rivés sur le corps de l'Enfant Roi. Celui qui l'avait libéré de son hôpital, son nouveau geôlier. Celui qui avait bouleverser la vie de tant de personnes. Lui mourir ? C'était inconcevable.
Et pourtant, il ressemblait à un pantin désarticulé.
Les mots du Croquemitaine raisonnaient encore, inlassablement.

Vous ne croyez plus aux rêves. Vous ne croyez plus aux fées. Vous ne croyez plus en lui !

Croyait-elle ? Joy n'en savait rien. Avait-elle cru ? Non, elle avait vécu, simplement, elle avait vécu le rêve sans chercher à le croire où à le renier. Et ce bien avant d'arriver ici. Et maintenant ?

Je crois aux fées !

Joy détourna son regard embué de larmes de Peter Pan, cherchant d'où venait ces mots.

Je crois aux fées ! Je crois aux fées !

L'espoir fuse. Les affirmations se multiplient. Joy regarde les expressions terrifiés se changer en une lueur d'espoir. Elle ne saisissait pas ce qui se passait autours d'elle. Pourquoi ce changement si soudain ? Comment pouvait-on affirmer cela dans un moment aussi critique ?
Puis, elle sourit, elle comprit. La Stone essuya d'un revers de main les larmes qui coulaient des ses yeux et s'écria :

- Je crois en toi, mais tu ne me fait pas peur, sale parasite dégénéré ! Je crois aux fées ! Je crois aux rêves ! Je crois en Peter !

Elle posa son regard sur le rouquin qui n'avait toujours pas entendu prendre la parole, il était en train de se relever. Lui aussi, il croyait ! Elle en était certaine. Il avançait.
Il tombe. Il tombe ?!

La Stone rattrapa de justesse le rouquin qui semblait inconscient. Elle dévisagea un instant le garçon avant de comprendre. Il s'étouffait ! Une large bandelette enserre son coup, l'étranglant peu à peu.

- Ah ! Quelle gourde ! lâcha-t-elle pour elle-même.

Joy coucha aussitôt le rouquin et s'accroupit. Elle commença à tirer sur les bandelettes, espérant qu'elles cèdent. Mais elle comprit que cela ne servait à rien et qu'elle était en train d'achever le garçon. Il valait mieux sectionner l'entrave. La Stone renonça à l'idée de se servir de son sabre car elle craignait qu'à cause de la taille de l'arme, elle ne blesse le garçon. Son regard balaya les alentours, il lui fallait une petite lame, ou un couteau. Mais, elle ne trouvait rien.
Le sol était jonché de membres balayés par les explosions, Joy vit alors entre une jambe carbonisée et un crâne fondu, ce qu'elle cherchait. Ou du moins quelque chose qui pouvait faire l'affaire.

La mère attrapa non sans dégoût une patte surmontée de griffes . Elle ignorait à qui elle avait appartenu mais elle songea que cela ne manquerait à personne. Et c'est nauséeuse, qu'elle trancha la bande qui enserrait la gorge du rouquin.
Elle se hâta immédiatement de lancer son ustensiles et loin et ne put s'empêcher d'essuyer vainement ses mains sur sa veste. Elle se tourna vers le blessé et lui l'appela doucement :

- Réveille toi. Ça va aller ? Respire, ok ? Te forces pas à parler si ça fait trop mal.

Décidément, il fallait qu'elle apprenne à soigner ses camarades. Son inconscience aurait pu coûter la vie au rouquin.

Résumé !:

HRP:

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Ancien Perdu
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MessageSujet: Re: FIN DE L'INTRIGUE | Combattre la Peur   FIN DE L'INTRIGUE |  Combattre la Peur - Page 7 EmptyJeu 12 Mar 2015 - 1:02

HRP:

Sparkle courait comme un maboule (pas étonnant...) sans regarder où il allait, sa torche toujours pointée devant lui. Il frappait aveuglement alliés, ennemis, peu importait. Si c'était sur sa route, il ne se posait pas plus de questions. De toute façon il n'avait aucun besoin de réfléchir, alors il se contentait de foncer. Et puis avait-il vraiment des amis, dans cette bataille?

Sur cette agréable pensée, un de ses pieds buta contre un corps qui gisait sur le sol, et il fut projeté en avant. Quelques mètres, pas bien plus. Il roula sur lui-même. Une douleur magistrale le transperça, littéralement. Il avait toujours sa torche dans la main, et il venait de se brûler le ventre. Dans un reflexe il roula un peu sur le sol, afin d'éteindre le feu mais appuyer ainsi sur la plaie ne fit qu'empirer son mal. Il se recroquevilla par terre et lâcha son arme, qui roula puis s'éteignit elle aussi. C'était comme un poignard mais c'était pire. Il se mit à hurler comme il n'avait jamais hurlé. Les brûlures, c'était la routine. Mais cette brûlure là était pire que tout. Après les hurlements survinrent les pleurs. Il ne pouvait pas se retenir, et n'y aurait même pas pensé. Il regardait son ventre, fou de douleur. Le tissu de son t-shirt était percé d'un grand trou noir sur les bords et rouge vif à l'intérieur. Les yeux du garçon se voilèrent et il renversa subitement la tête en arrière.

Qu'importait, qu'importait de vivre, si c'était pour connaître une souffrance pareille? De toute façon tout cela, tout cette bataille, ça n'avait pas de sens. Et Sparkle pleurait, pleurait sans pouvoir s'arrêter. Il lui fallait quelque chose de froid. Il lui fallait quelqu'un pour le soigner. Il lui fallait l'infirmerie c'était aussi bête que ça. Pour une fois qu'il réclamait l'infirmerie, il ne l'aurait pas.

Quand ses yeux furent vides de tout eau, et que ses cordes vocales furent trop fatiguées pour ses plaintes, il fut contraint de souffrir en silence. C'était bizarre, mais il avait besoin de crier ou de pleurer pour apaiser un minimum cette torture... Il tenta de se relever plusieurs fois, mais échoua à chaque fois. Il ne réussit qu'au bout d'une dizaine de tentatives et se remit en marche, tremblant. Il ne savait pas où aller, il ne savait plus. Il y avait des visages, mais aucun ne lui inspirait quoi que ce soit. Ce n'étaient que des ennemis. Il ne remarqua même pas le spectre qui le traversa à un moment tant il devait se concentrer pour poser un pied devant l'autre sans éprouver de souffrance.

Un rire glacial, le temps se figea. L'Incendie leva ses yeux en direction du Croque-Mitaine. Enfin, l'Incendie. Ce n'était guère plus qu'une appellation, à présent. Le brasier s'était éteint, ses yeux étaient noir charbon, et son âme était morte. Jamais le feu ne lui avait infligé cela, cette douleur. Ou peut-être qu'il ne s'en était jamais rendu compte?  Mais à présent c'était fini.

Il sentit quelque chose couler dans son cou, et il passa une main tremblante dessus. Il regarda le liquide rouge. Ce n'était pas du sang. Henné... Henné rouge. Ses cheveux déteignaient. Tout. Tout. Tout. Sparkle retomba sur ses genoux et se remit à hurler. Alors c'était pour de faux! Il n'était pas le feu! Il ne l'était pas. Il ne l'était pas...

Relève toi!

Il écarquilla les yeux. Cette voix, il ne l'avait pas oubliée. Enfin si mais elle était longtemps restée enfouie sous des couches et des couches de pensées sans queue ni tête. C'était volontaire, et ça n'aurait pas dû ressortir. Il leva les es yeux. La douleur était oubliée. Il ne put qu'éructer, faiblement:

P-p-père? Qu'est ce que...

Tu n'es pas mort? Demandait tout son cerveau sans qu'il ne parvienne à le sortir en mots. Il était paralysé par la peur. Son coeur battait à la chamade... À moins qu'il ne battait plus du tout? Où c'était le tictac de l'horloge de la cuisine qui.. Quelle cuisine ? Mais qu'est ce qu'il racontait, l'Incendie?

Tu croyais m'avoir tué? C'est ce que tu croyais? Je vais te broyer. Approche, ne me fuis pas.

Sparkle babilla faiblement quelques mots inintelligibles. Il ne devait pas y aller. Non. Mais c'était un ordre, il était obligé. Ce serait pire, il le savait. Il ne savait pas pourquoi mais il le savait. Il avait déjà vécu cette situation, un nombre incalculable de fois. Son regard dériva sur la ceinture de l'homme. Non... Non... Pas possible. Pas encore. Une valve s'ouvrit dans son cerveau et un flot d'injures et de violence déferla. Il tituba. Non. Il ne pouvait pas. Il s'enfuit, mais c'était comme pédaler dans de la semoule. Il se retourna. Cet homme, dont il ne voyait pas le visage, marchait tranquillement derrière lui. Pourquoi Sparkle ne pouvait-il pas avancer? Il hurla.

Son père avait disparu. Sparkle était de nouveau libre de ses mouvements , mais chamboulé. Complètement. Il mourait encore de peur. Qu'est ce qu'il était venu faire là , lui? Pourquoi? Pourquoi? Le mot revenait si souvent qu'il en avait mal à la tête. Faites que ça s'arrête! Faites que ça s'arrête.

Sparkle n'avait pas bougé que le cauchemar recommençait. Cette fois le feu était de retour. Omniprésent, un immense brasier. Et lui, petit garçon face à cette tour de 17 étages qui flambait, il était bras ballants, yeux écarquillés et bouche grande ouverte. Incapable de bouger, comme la première fois. Il entendait les hurlements de sa mère, de Mme Untel, la vieille monstresse, de son père. Un paquet d'allumettes se trouvait bien au chaud dans sa poche, il le savait très bien.

Comme la première fois, tout exactement pareil, c'était lui qui avait sorti le bâton , l'avait craqué et jeté sur les rideaux.Cela ne devait pas se reproduire. Mais pourtant il ne bougeait pas. Sa mère, qu'il aimait, qu'il croyait aimer même si son visage ne lui apparaissait plus, que sa voix n'était qu'un lointain écho dont les parfums avaient disparu, il la laissait là. Il ne pouvait pas faire autrement. Et il la regardait mourir encore. Encore. Encore. Encore. ENCORE.

Sparkle se recroquevilla sur le sol et ne bougea plus. C'était de sa faute. Tout était de sa faute, de toute façon. Il pouvait bien pleurer  ce qu'il n'avait plus.  Plus d'eau à pleurer mais les larmes coulaient encore.

─────────

L'Incendie rouvrit les yeux. Le feu avait disparu de son champ de vision. Le monde n'était plus que désolation pour Sparkle. Il renifla bruyamment et regarda autour de lui. Brouillon de pensées. Souk d'Arabie dans son crâne.

Harmony. Peter. Soul. Freckles. Qui étaient ces gens pour le contrôler, le brider?  Pourquoi était-il un garçon perdu ? Pourquoi était il neverlandien? Ce n'était pas sa place, non. Lui, il devait être aux côtés du Croquemitaine, c'était sûr. Il devait les tuer tous les autres.

Alors quand les autres  commencèrent à demander de taper dans ses mains et dire je crois au fées, l'Incendie ne dit rien. Bien sûr qu'il croyait aux fées. Mais il ne voulait pas que Peter Pan revive. Alors il resta à l'écart à regarder la scène et à comploter contre les autres. Son sang bouillonnait à nouveau dans ses veines. Mais c'était la colère cette fois. La douleur de son ventre était encore présente, mais elle était devenue éphémère face à celle qui lui crevait le coeur.

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MessageSujet: Re: FIN DE L'INTRIGUE | Combattre la Peur   FIN DE L'INTRIGUE |  Combattre la Peur - Page 7 EmptyJeu 12 Mar 2015 - 11:39




Combattre la peurLe courage croît en osant et la peur en hésitant.



Ah qu'il devait être beau, là, le visage couvert de sang, de morve et de lourdes larmes. Comment avait-il seulement pu vouloir secouer les puces de Zombie, alors que l'instant d'après il se montrait aussi faible ? Pathétique. Et là, derrière lui, continuait de résonner le grognement de ces chiens, les cris de ces allemands ainsi que les accusations de cet enfant. Assez ! Assez ! Et là, comme pour répondre à ses prières intérieures, le calme revint.

Mais dans une bataille, le calme ne peut qu'annoncer la tempête.

Lorsque le pleurnichard releva la tête, c'est là qu'il vit leur hôte, le maître des cauchemars. Mais pas seulement. Quand le regard de Clumsy se posa sur le corps inerte de Peter Pan, son cœur sembla louper un battement et ses ongles pointus à cause de la malédiction se plantèrent dans la terre poisseuse.

Cela ne pouvait pas être réel, non, rien ne pouvait l'être. Leur Roi ne pouvait être tombé aussi facilement, malgré tout ce qui courrait à son sujet, même s'il s'était laissé happer par les ombres du Croquemitaine. Impossible ! Peter Pan ne pouvait pas mourir, ne pouvait pas les abandonner. Que serait l'île sans lui ? Que seraient-ils tous sans lui ? Toutes les créatures allaient mourir, le jour n'allait plus venir, les horreurs allaient dévorer les survivants ; la guerre allait revenir. Non ! Si le polonais avait échappé aux allemands et à leurs horreurs dans le monde réel, ce n'était pas pour que la guerre les rattrape ici ! L'Intrépide refusait d'y croire, malgré les couleurs du pays qui s'échappaient du corps de leur Roi, malgré ce dernier souffle qui semblait émaner de sa gorge, malgré le vent de panique qui souffla dans le village d'Halloween. Cela ne pouvait qu'être un cauchemar, cela n'avait pas d'autre nom.

Les doigts enfoncés dans la terre, Clumsy sentait son sang bouillir, ses crocs réclamer la mort du Croquemitaine. Mais pouvait-il se jeter seul dans la bataille ? Le jeune garçon parvint à se relever, les jambes chancelantes, mais le sang plus chaud que jamais. Heureusement, ce fut à ce moment là que la voix fluette d'un petit enfant retentit, en faisant trembler d'effroi les plus ignobles créatures. Taper dans ses mains ? Quelle drôle d'idée ! De nombreux enfants perdus se regardèrent sans comprendre et bien vite, les plus jeunes se joignirent à la fête, des plus grands également, ainsi que des créatures. Le sol semblait vibrer tant le bruit de ce courage retentissait avec puissance.

Si l'Intrépide était resté les bras ballants dans les premiers instants, il se joignit très vite aux autres, frappant ses mains avec vigueur et espoir. Never Land vivrait !

" Je crois aux fées ! " reprend-t-il comme la plupart des autres garçons perdus, " Je crois aux créatures, je crois aux sirènes, je crois en l'île ! "

Les monstres se mirent alors à reculer, les fées retrouvèrent difficilement leur lumière, et le Croquemitaine perdit son sourire. Tandis que tout l'imaginaire du pays se mit à apparaître autour de ses habitants, le chef des récolteurs clama à s'en arracher la gorge :

" JE CROIS EN PETER PAN ! "

Et là, alors que son poing se tendait en direction de la lune, une créature de sable se mit à gronder dans son dos. Surprit, le polonais tourna la tête en direction de cet ours qui se tenait derrière lui sur les pattes arrières, comme une mère protégeant son petit. L'espace d'un instant, l'Intrépide en eut les yeux brillants, avant que ses pupilles ne semblent de nouveau se fendre comme un animal prêt à l'attaque.

Et, au fond, c'était ce qu'il était.

Armé de son poignard et de ses griffes, le récolteur s'élança aux côtés de cette mère. Il y avait les bruits du pistolet de Zombie, de Wise et son cheval à bascule vivant, les grognements de colère d'une plante carnivore, les chants des peaux-rouges qui cherchaient à invoquer les esprits et les cris des pirates ; le bruit du courage, mais surtout de l'espoir. Ils allaient gagner, il le fallait, Never Land devait survivre, vivre ! Dans sa rage animale causée par sa malédiction, l'enfant-ours-loup frappa des horreurs de son poignard, tandis que son compagnon de sable leur fonçait dessus de toute sa puissance. Un nouveau grognement sourd retentit de la.. gorge de l'ours, et c'est là que l'Intrépide prit réellement son courage à deux mains. A seulement quelques mètres de lui se tenait le Croquemitaine en compagnie d'autres horreurs ; et déjà d'autres inconscients neverlandiens le chargeaient.

Alors, poussé par sa fougue et sa bestialité, Clumsy suivit ce petit mouvement composé de seulement quelques individus. Il faut détruire le mal par le mal !



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MessageSujet: Re: FIN DE L'INTRIGUE | Combattre la Peur   FIN DE L'INTRIGUE |  Combattre la Peur - Page 7 EmptyVen 13 Mar 2015 - 18:58

Un éclair.
C'est cela qui vint l'extraire du noir. Grenouille ne savait pas que c'était Wise qui l'avait lancé au-dessus de sa tête, dans le but de toucher la momie à l'origine de son mal. Il profita simplement de cette brèche pour se trémousser, tentant de s'arracher à sa chrysalide. Un silence anormal, inquiétant, avait remplacé la cacophonie du champ de bataille. Même en dépit des bandelettes qui étouffaient ses tympans, Grenouille s'en rendait compte.
Lorsqu'il parvint à sortir un doigt, puis deux, puis sa main entière, l'entreprise devint moins ardue et il réussit à ramper sur le sol et libérer ainsi son visage. La première chose qu'il vit fut un indien plus pâle que les autres, le regard anormalement brillant, marcher en direction du piège de Wise. Il était si bizarre que dans un premier temps, il n'osa pas lui crier de ne pas aller dans cette direction. Et au moment où il s'apprêtait finalement à le faire, la lune se mit à grossir.

Grenouille mit longtemps à comprendre. Il se trouvait loin du centre, et ce ne fut que lorsqu'il vit les deux camps se fendre en deux qu'il commença à percevoir ce qui était en train de se passer. Il mouilla instantanément son pantalon à la simple idée que le Croquemitaine se trouvait là, à quelques pas. Son unique souvenir de l'être d'épouvante lui remplissait d'effroi à sa seule évocation.
A moitié cloisonné dans ses bandelettes, Grenouille trébucha pour rejoindre les autres. Ne pas savoir, c'était plus terrible encore que voir le pire. En tous cas, en cet instant, malgré l'angoisse absolue, il devait voir.
Et il vit. Peter Pan. Mort... Mort ?
Grenouille sursauta en voyant la décharge arc-en-ciel quitter son roi comme un souffle de vie. Il eut même mal pour Peter. Là, comme ça, dans la terre noire d'Halloween, son habit décoloré, son visage si diaphane qu'on l'aurait cru phosphorescent... Il ressemblait à un fantôme, à un enfant extraordinairement petit et jeune. Grenouille ne voulait pas y croire. Il ne voulut pas y croire.

Il n'aimait pas Peter Pan. Peter l'impressionnait, l'apeurait et l'émerveillait. Un peu comme un conte très intense, très beau ou très sombre. Un esprit. Mais là, il était affolé, touché, horrifié. Comment un esprit pouvait-il mourir ? Comment ? Comment la Peur pouvait-elle avoir raison du roi de l'Enfance ? Puis, l'évidence lui vint à l'esprit, malgré la confusion qui y régnait depuis trop longtemps. La Peur, plus que toute autre chose, c'est la Peur, la véritable ennemie de l'Enfance. Rien d'autre que la Peur pouvait détruire Peter Pan.
L'espoir mourait devant les yeux de Grenouille, en même temps que l'Enfant Roi. En même temps que son enfance à lui.

~

Un enfant perfora le désespoir.
Grenouille tapa dans ses mains, aussi.

~

Le désespoir se craquela, comme une couche de glace.
Grenouille cria « Je crois aux fées ! », aussi.

Contre toute attente, il faisait partie de ceux dont la ferveur était la plus vibrante. Ses yeux bleus, presque gris à cause de la nuit, fixaient sans ciller le corps dramatiquement immobile de Peter Pan. Les horreurs reculaient. Grenouille marcha, malgré les bandelettes qui entravaient sa marche, et qui se resserraient à chaque pas, comme pour éprouver sa détermination.
Mais sa détermination, c'était tout ce qui lui restait. L'énergie déployée par Clumsy, juste à côté de lui, lui prodiguait un courage incroyable. Des silhouettes se jetaient sur le Croquemitaine. Il n'avait pas cette audace, mais son pas était leste, profond. En passant devant Arrow et Alive, Grenouille empoigna les mains du Chasseur, qu'il avait tant estimé mais qui se trouvait aussi apathique qu'une poupée de chiffon en cet instant. Il le força à taper dans ses mains. Il dit en français à Alive :

— Tommy croit aux fées.

Puis, il aperçut Moony, ses cheveux en broussaille qui lui mangeaient le visage. La désespérance qui lui mangeait la vie.
Grenouille serra extrêmement fort les mains d'Arrow, planta son regard dans celui d'Alive pendant trois secondes entières, et courut rejoindre l'Artisan. Il trébucha sur une bandelette et s'étala de tout son long, mais reprit sa course aussitôt, ignorant la dent qu'il venait de perdre au passage. L'un de ses bras était toujours prisonnier des bandelettes, mais de l'autre, il parvint à s'emparer d'un petit objet dans sa poche. Une licorne en bois. Un des premiers cadeaux de Moony. Il lui montra. Rappelle-toi, priait le Funambule.  
Ce fut alors que la licorne de bois, qui tenait dans sa main, grandit, grossit, s'amplifia jusqu'à tomber au sol et adopter la stature d'un double-poney. Elle était toujours en bois grossièrement sculpté, pourtant elle bougeait et hennissait à l'instar d'un véritable cheval.

Sans hésiter, Grenouille grimpa sur son dos et chargea dans la masse d'Horreurs. Il était tellement haut ainsi ! Un véritable chevalier !

— JE CROIS AUX FÉES ! hurla-t-il si fort que sa voix en fut éraillée.


Spoiler:








Grenouille côasse en steelblue.  
.....

merci Arrow ♥:


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Ancienne Sirène
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MessageSujet: Re: FIN DE L'INTRIGUE | Combattre la Peur   FIN DE L'INTRIGUE |  Combattre la Peur - Page 7 EmptyVen 13 Mar 2015 - 23:47

Ignoble petit enfant. Il se moquait d'elle. Oh, Tempête en aurait fait une fricassée de ce petit garnement. Si seulement son corps n'était pas aussi conducteur que celui d'une anguille électrique. La sirène ne préférait pas retenter l'expérience, et laissa donc filer Wise loin d'elle. Mais elle retenait le visage du garçon. Elle se vengerait en temps voulu.

Soudain, tel un coup de théâtre, tous les souffles se suspendirent. Tempête suivit la direction des regards, et elle vit l'impensable. Peter Pan, mourant, dans les bras du Croquemitaine. Le spectacle était si surprenant et perturbant que Tempête en resta pantoise. Une peur glacée qui l'immobilisait toute entière. Les pleurs et plaintes des habitants de l'île remirent en marche son cerveau. Non, ils ne pouvaient pas abdiquer. Pas maintenant. La rage se propagea au sein du corps de Tempête, les flammes brûlant son âme.

Tempête leva son bras, raide comme la justice. Sa main frappa des combattants au hasard, enfants comme Peaux-Rouges. Des gifles violentes, marbrant les joues. Un geste agressif pour réveiller les consciences.

« Cessez de pleurer, cessez de geindre ! Peter Pan pleure-t-il lui ? Non. Les guerriers abdiquent-ils face à ennemi redoutable ? Non. Nous devons nous relever, nous devons reprendre nos armes et frapper le Mal en plein cœur. Tuons le Croquemitaine ! Croyons en nous, en la magie, en ces moucherons que sont les fées, aux esprits, aux filles de l'Océan. Marchons vers la victoire ! »

Tempête brandit son bras tel un drapeau. Elle était l'unique sirène présente, la représentante des enfants du Père Océan. C'est en son nom qu'elle se battrait.

La sirène se saisit d'une lance abandonnée, à la pointe souillée de sang. Tempête marcha d'un pas conquérant, esquivant au mieux les combattants qui se lançaient aussi dans la bataille. Elle put voir des créatures ensablées, des jouets animés, des œufs chocolatés et autres curiosités seconder les combattants. Un œuf roula auprès de Tempête, se cognant contre sa jambe. On aurait dit un petit animal quémandant de l'attention. La sirène finit par stopper sa marche. Sa main détacha un morceau de chocolat et l'engouffra dans sa bouche.

Une chaleur agréable emplit son corps, semblable à celle qu'elle pouvait ressentir lorsqu'elle nageait dans les courants chauds. La sirène émit un rire euphorique. Le chocolat colorait sa vision du monde, gonflant ses espoirs, réduisant sa douleur à néant.

Tempête sautillait presque en se dirigeant vers le Croquemitaine.

« Oh Croquy, Croquy, je vais te faire sauter les dents, creuser tes orbites, jouer aux osselets avec tes phalanges... Je ne sais quel sort a lancé ton enfant sur moi, mais je ne l'apprécie guère. Je ne mange pas de cadavres, je préfère la chair fraîche ! »

La sirène se mit à rire à gorge déployée quand DogFish la heurta, la faisant tourner sur elle-même. Tempête accéléra l'allure, brandissant sa lance au-dessus de sa tête en poussant des cris de guerre. Des « ya ha ha ! » dignes d'une femme-guerrière. Tempête courut, courut... et bondit sur le dos d'une monture : une licorne de bois chevauchée par un petit garçon. Tempête lui tapota la tête, le rassurant sur ses intentions présentes.

« Hardi chevalier, allons combattre le monstre ! »

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Ancien Enfant Perdu
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MessageSujet: Re: FIN DE L'INTRIGUE | Combattre la Peur   FIN DE L'INTRIGUE |  Combattre la Peur - Page 7 EmptySam 14 Mar 2015 - 19:08

Comme tout ceci était étrange.

La douleur lui perforait tout le corps comme mille minuscules aiguilles chauffées à blanc et Wise aurait eu les larmes aux yeux, si celles-ci ne s'évaporaient pas immédiatement au contact de ses globes oculaires brûlants. Pourtant, sans qu'il ne puisse précisément l'expliquer, il avait la vague sensation qu'il s'habituait à cette souffrance - bien qu'elle fût pourtant très intense. Il la sentait toujours, à chaque seconde, qui lui vrillait les muscles, consumait ses organes et cramait sa peau ; mais son esprit parvenait presque à en faire abstraction. Ou plutôt, elle était obstinément présente mais il... l'acceptait, d'une certaine manière. Et cela lui permettait de ne plus se focaliser uniquement sur elle.

Mais le plus bizarre était cette vague d'émotion positive qui l'envahissait depuis que ce jaguar de sable avait pris forme à ses pieds. Une émotion puissante, une de celles qu'il fuyait ordinairement parce qu'il sentait profondément qu'elle pourrait le submerger, l'engloutir, le noyer... Et pourtant, celle-ci ne l'effrayait pas. C'était un sentiment de chaleur, d'optimisme, de courage et volonté. Le Diplomate se doutait que ces œufs en chocolat, ces licornes et ces créatures qui prenaient vie tout autour des Neverlandiens n'étaient pas étrangères à ce souffle d'espoir qui parcourait leurs rangs, mais son étonnement n'en demeurait pas moins immense. Ainsi, il existait donc des émotions qui ne le... dévoraient pas ?

Mieux encore, le garçon se sentait solidaire et intimement proche de tous les combattants d'une manière presque physique, comme cela ne lui était jamais arrivé auparavant... Lui qui se percevait constamment différent et exclu et marginal, avait enfin la sensation d'être en harmonie, en symbiose avec ce que chaque habitant de l'Ile avait de plus essentiel en lui. Il aperçut le pirate-garou qu'il avait frappé avec un bras en putréfaction charger le Croquemitaine, suivit dans la foulée de Clumsy, de Grenouille et de l'infortunée Sirène qu'il avait électrocuté malgré lui, lesquels étaient tous deux juchés sur une superbe licorne, ainsi que quelques autres courageux - dont une plante qui baragouinait des grognements belliqueux.

Et Wise ressentit brusquement un besoin impérieux d'être entouré de connaissances - d’être entouré.... d’amis.

Son regard clair fut accroché par les silhouettes, un peu à l’écart, d’Arrow et d’Alive. La fillette était recroquevillée contre le Chasseur, les yeux comme fous, tandis que son aîné semblait nauséeux et épuisé… Wise sentit son cœur se serrer, en même temps qu’un frisson de rage écœurée le parcourait. Tous autant qu’ils étaient, ils n’étaient que des créatures fêlées, des œuvres d’art que leurs passés respectifs avaient marquées de cicatrices indélébiles. Les Enfants Perdus n’étaient pas tous des gosses joyeux et insouciants, il y avait aussi tous ceux dont les recoins de l’âme grouillaient de souvenirs monstrueux et de peurs accablantes… Le garçon avait un goût amer en bouche à cette pensée, et il aurait craché par terre en signe de dégoût et de révolte s’il n’avait pas trouvé cela si dégradant. Sans y réfléchir davantage, Wise rejoignit les deux Perdus en quelques grandes enjambées, et se laissa tomber sur les genoux près d’eux en prenant soin de ne pas les toucher, sans se préoccuper de l’odeur âcre de pourriture, de bile et de sueur qu’ils pouvaient dégager – de toutes façons, avec sa peau qui brûlait en continu et le sang qui s’évaporait de ses plaies, lui-même ne devait pas être des plus reluisants…

Le jaguar de sable qui l’avait suivi trottina avec douceur jusqu’à Alive et se mit à lui lécher lentement le visage, avec une infinie tendresse, tout en ronronnant comme un petit moteur ; sa simple présence semblait déjà réchauffer et purifier l’atmosphère autour du petit groupe. Sans trop savoir comment faire au mieux, Wise arracha la peau de bête qui couvrait encore partiellement un enfant sans vie non loin de là, et en déchira deux grands lambeaux qu’il enroula autour de ses mains électriques ; puis il posa précautionneusement l’une d’elles sur le poignet d’Arrow dans l’espoir de le tirer de son apathie.

Cela faisait quelques temps que l’Instinctif et lui s’étaient un peu éloignés, notamment à cause de leur divergence d’opinions sur le comportement à adopter face au Croquemitaine et son armée (Wise insistant pour prendre le temps d’analyser la situation et établir ensuite une stratégie, Arrow répliquant que l’heure n’était plus à la réflexion stérile mais à l’action…). Pourtant, l’Aiguille avait toujours une sympathie particulière et un véritable respect pour le Chasseur ; les deux garçons ne fonctionnaient pas de la même manière, mais ils avaient une certaine similitude inexplicable qui leur permettait de communiquer en toute liberté, en toute confiance, même s’ils ne se comprenaient pas toujours.

Et aujourd’hui, alors que cette distance que Wise ressentait habituellement entre lui et le reste du monde semblait étrangement s’être un peu estompée, le Diplomate voulait simplement qu’Alive et Arrow sachent qu’il était là, et que l’espoir était en train de renaître. Que ce cauchemar qui les entourait, et ceux qui les rongeaient de l’intérieur, pouvaient perdre du terrain, parce que leurs fois – même vacillantes – en l’Enfance avaient été ravivées par le claquement de mains de l’un des leurs.

Wise ne dit pas un mot, car cela n’était pas nécessaire. Il se contenta de laisser sa main pansée de peau posée sur l’avant-bras du Chasseur, et adressa un léger sourire à Alive pour la réconforter. Ce n’était rien, finalement, mais il avait besoin de leur dire que lui, il y croyait encore, qu'il voulait y croire encore, et qu’il ne les laisserait pas dans leurs illusions ténébreuses.

Résumé :


Dernière édition par Wise le Dim 15 Mar 2015 - 0:34, édité 4 fois
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Ancien Pirate
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MessageSujet: Re: FIN DE L'INTRIGUE | Combattre la Peur   FIN DE L'INTRIGUE |  Combattre la Peur - Page 7 EmptySam 14 Mar 2015 - 21:06

Fib avait fini par poser son cul par terre, histoire de finir tranquillement son repas. Il avait le ventre bien plein et une forte envie de pisser. Il faillit baisser son pantalon pour uriner tranquillement mais il se dit que faire la vidange en plein milieu d'un charnier ce n'était pas une bonne idée. On ne pisse pas sur son repas. C'pas poli.

Un bras dans une main, plusieurs bouts de doigts dans l'autre, Fib mâchouillait la viande fade avec entrain. Lorsque son appétit s'atténua un peu et que le grand et effroyable Croquemitaine fit son apparition, le Tétrodon se fit la remarque qu'il n'était jamais contre un bon dîner spectacle. Il leva à peine les yeux sur le corps sans vie de Peter, que le roi des monstres jeta au loin avant de le vider complètement de son énergie.

C'est alors que commença le brouhaha. Tous ces bruits agaçaient Fib, ils gênaient son repas et se digestion. Il entendait le cœur battant des enfants représentaient par les tapotements énervants de leurs mains. Le gabier vit plusieurs personnes foncer vers le croquemitaine, des personnes chanter, danser. Et petit à petit leur enthousiasme les gagna.

Fib souleva rudement un cadavre, portant la tête à son niveau, pour qu'il le regarde bien en face.
«Qu'est-ce que t'en dis toi ? C'pas t'y beau toute cette histoire ? l'espoir, l'amour, la jeunesse, l’élèvement de l'esprit et de l'imaginaire, tout ça.»
Le pirate se pencha un peu, portant les lèvres explosées du mort au niveau de son oreille.
«Oh mais oui tu as raison ! C'est beau l'enfance mais regarde, regarde comme ils s'amusent tous. Il y aurait de quoi faire une bonne histoire. je t'ai déjà raconté comment j'avais été entrainé dans une improbable aventure dans laquelle des enfants perdus s'étaient transformés en luciole ? Quoi ? Qu'est-ce que tu dis
Il se rapprocha, éclata de rire.
«Tu as raison... ce n'est pas le moment pour les bobards. le roi se meurt et s'il se meurt... plus d'ombre. Il va falloir résoudre ça... et puis ce serait dommage de rentrer à la maison maintenant, j'ai pas assez de thune pour m'offrir des putes jusqu'à la fin de ma vie t'sais ?»
Il reposa le corps, se leva, et puisqu'il ne pouvait pas taper dans ses main à cause de son poignet cassé il hurla à pleins poumons :
«T'as le cul poilu Croqui et tu pues l'oignon. Et crois-le ou non mais moi aussi j'crois aux fées.»
Pas vraiment le choix en même temps... elles étaient toujours là à lui voleter sous le nez. c'tait chiant mais bon... lui il ne croyait que ce qu'il voyait et les fées bah il les voyait bien, pas de soucis.

Qui eut cru que Fib pu croire. Et pourtant il croyait, et il croyait fort. Il ne fit pas apparaître de créature fantastique ou exceptionnelle, simplement un énorme de canon, de quoi joliment exploser le minois de Croqui. Restait à trouver quelqu'un capable de s'en servir, il ne fallait pas trop lui en demander. C'est que ça l'avait fatigué le Fib de faire un effort et de jeter son espérance dans la bataille. Il goba un œil et mâchonna. pour reprendre de l'énergie, comprenez ?

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♣ Chasseur ♣


✘ AVENTURES : 612
✘ SURNOM : l'Instinctif (ou l'Arcmis)
✘ AGE DU PERSO : 16

✘ DISPO POUR RP ? : Non :(
✘ LIENS : ♦️ fiche de présentation
♦️ Dé à coudre
♦️murmure en maroon
♦️ RP en cours : Lacerate



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MessageSujet: Re: FIN DE L'INTRIGUE | Combattre la Peur   FIN DE L'INTRIGUE |  Combattre la Peur - Page 7 EmptyDim 15 Mar 2015 - 11:18

FIN DE L'INTRIGUE |  Combattre la Peur - Page 7 Z3fh


Please, hormis cas exceptionnel, contentez vous du résumé car le rp est plus putride qu'un zombie en décomposition
ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Une histoire et puis dodo...

Cela aurait été mille fois plus simple si  Arrow s'était endormi avant que le conte, de nouveau, devienne franchement horrifique. Crever tout de suite et pas plus tard lui aurait éviter de nombreux désagréments comme l'angoisse profonde qui reprend, la foi derechef annihilée, le yoyo des sentiments glissant  d'altruisme profond à égoïsme extrême.
Il n'aurait pas créé une scission entre Lui et l'Extérieur,  ne se serait pas enfermé dans son monde de demie-mort...

Tout aurait été plus doux si, rembobinant les événements passés, il avait pu s'endormir bien  plus tôt.
Sauf que, hormis Peter, personne ne touchait au temps. Le conditionnel n'était qu'une chimère et ici, l'histoire n'était rien d'autre que celle de leur réalité :

La mort  n'avait pas fauchée le Chasseur avant l'arrivée du Croquemitaine alors actuellement, le Perdu n'était  nulle autre part que nulle part.
¨Pour protéger son cœur et fuir la douleur des sensations,  il s'était plongé dans cet univers muet où il n'y avait plus rien que lui et la présence du Tas.
La faim même avait disparue et Arrow, l'esprit plus mort que vif, machinalement, ne cessait de caresser les cheveux de la jeune chasseuse.

Longtemps, ou peut-être très courtement, il répéta le geste sans trop savoir ce qu'il faisait, puis, à un moment imprécis, sans la moindre brusquerie, s’arrêta et  retira ses doigts de la bouche d'Alive.
Il venait de s'en rendre compte : la gamine les mâchouillait.

Pourquoi les mordillait-elle ? Depuis combien de temps ?  Arrow ne se posa même pas la question. Il était ailleurs. Vraiment, loin, loin, loin et même l'agitation extérieure toute proche lui paraissait fort, fort, fort, reculée.
Le chasseur dans ses réflexions était devenu lent, leeeent, leeeeeeent, et la berceuse et ses rares pensées, dans sa tête, en boucle, tournées, tournées, tournées, comme un disque rayé.

Il fallait le dire franchement, Arrow, avec la morsure du  zombie, avait atteint le stade ultime de l'apathie d'esprit.
Depuis qu'il avait vu Peter mort et sentit  la terreur dans le cœur de tous, il ne voyait plus de l'extérieur q'une brume épaisse aux sons étouffés.
Rien ne le touchait, rien ne l'ébranlait.
Ni le rire macabre du Croquemitaine, ni l'espoir branlant d'un petit garçon.

Derrière la vitre fumée de son esprit, il  percevait à peine le mouvement de foule grandissant, les animaux de sables, les œufs de pâques,  les applaudissements et  les « je crois aux fées ».
Il prit d'ailleurs de longs instants pour déceler leur présence et tout aussi longtemps pour déchiffrer leur sens : Dans ce lointain tout proche, quelque chose se passait... mais quoi ?

Arrow essaya d'ouvrir les yeux en vain, tendit une oreille vers le brouhaha pour rien. Son esprit était vraiment trop embrouillé recouvert par une chape de sommeil plus lourde que le plomb.

Son visage retombait mollement sur Alive quand une main perça son brouillard et attrapa ses propres mains. Ensembles, sans que le Chasseur n'y puisse rien, elles se mirent à battre.
Une vague de chaleur se diffusa dans le corps de l'Instinctif et le brouillard dans sa tête devient brume. Le temps s'éclaircit et Arrow comprit :
L'agitation qui régnait n'était pas du à la peur. Elle était du à l'espoir.

Il se redressa un peu pour voir qui l'avait éveillé de sa torpeur mais la silhouette courait déjà vers le lointain.
Elle allait rejoindre les siens dans la bataille.
L'instinctif en fut impressionné et crut un instant rêver, encore embué.


Ses certitudes sur ce qu'il se passait s’encrèrent quand une deuxième silhouette, qu'il reconnut cette fois, vint prés de lui.
Accompagné d'un jaguar de sable, Wise accourrait.
Le diplomate était finalement venu. Il était en vie.
Comme un petit enfant heureux de revoir une présence familière, l'émotion  prit à la gorge du chasseur et ses lèvres s’entrouvrirent sur un mot silencieux.

L'Aiguille se mit à genoux à côté de l'Instinctif, banda d'un geste vif ses mains d'un morceaux de fourrure et, sans un mot, les posa sur les poignets du chasseur hagard.


Décrire ce que ressentit Arrow serait difficile car le Chasseur , un peu comme les fées et les bêtes surement, ressentait tout très profondément. La sensation qui l'envahit fut une chaleur ardente, presque douloureuse. Ce genre de chaleur qu'une personne peut ressentir quand elle réchauffe ses mains au dessus de l’âtre alors que  ses doigts ont été gelés par le froid  de l'hiver. C'était agréable car on retrouvait ses perceptions  mais désagréable car cela se faisait de façon trop brutale.

Arrow regarda Wise, les yeux humides et ne sut quoi dire. Il aurait voulu le remercier mais les mots même ne venaient pas dans sa tête.  Il aurait voulu l'enserrer dans ses bras mais son corps putride restait immobile.
L'instinctif était éveillé mais le réveil l'avait laissé dans un état de semi-coma.


Le Chasseur se plia un peu pour à son tour attraper les main de Wise et sentit contre sa hanche son couteau.
Un de ses plus fidèles compagnons qui ne pouvait pas se combattre à cause de son  incapacité
Un de ses plus fidèles compagnons qui devait pour cette bataille au moins, trouver une nouvelle main

Tremblant,  Arrow sortit la lame de son fourreau et la tendit vers le Diplomate.  D'un geste mal-maîtrisé, il frôla le félin de sable et l'arme, à ce contact, s'anima en un étrange spectacle.
Du manche sculpté d'une tête de cerf, du sable s'échappa en un fin filet. Beaucoup de sable qui, comme possédé, prenait grain après grain, forme animale :  celle parfaite de son Ami-Cerf.

Sous la surprise, Arrow, (dont l'âme était si peu sensible aux formes de magie), avait lâché l'arme sur ses genoux et devant l'apparition, était resté bouche-bée.
Il avait cligné des yeux  quand l'aura lumineuse avait incliné son cou vers le chasseur, frottant sa tête contre son épaule, à la recherche d'une caresse.  Arrow, aussi troublé qu'ému,  n'avait pas répondu à la demande du Sable qui s'était alors  allongé à ses côtés.
L'étonnement de l'archer aurait pu s’arrêter ici si les bois imposants du cerf n'avaient pas aussitôt grandis jusqu'au sol, se faisant racines de lumière lézardant sur le champs de bataille.


Le chasseur resta fasciné quelques secondes devant le spectacle merveilleux et glissa de nouveau son regard sur la lame gisant sur ses genoux.
Il la saisit, la regarda devant un Wise aussi interloqué, l'embrassa et la tendit à l'autre Perdu.

Devant l'air circonspect de l'Aiguille, l'Instinctif  l'encouragea à ouvrir la main pour recevoir le couteau et une fois celui-ci dans sa paume, sortit de sous sa tunique le collier où pendait la bogue de marron et la plume de buse. Wise en connaissait la signification: Fraternité et sagesse. Avant de commencer le combat,  et contrairement à ce qu'il faisait souvent, Arrow, n'avait pas enlever les symboles de son cœur.

Le chasseur inspira fortement par la bouche pour aider ses mots à sortir.

« Je... reste derrière... pour.... protéger les blessés. Pars devant. Il faut... parfois quitter... le confort de sa place.... habituelle pour avancer... »

Le Chasseur sourit  légèrement, les dents crispées.  

« Neverland... en est la preuve nan?  »

Doucement, Arrow dégagea son bras et détourna le regard pour que Wise comprenne qu'il était temps pour lui de partir à la guerre.  Il  se blottit contre le cerf de sable et le regard flou, il fixa les veines de lumière qui ne cessaient de s'étendre sur le champs de bataille. Cette clarté de sable fin était fascinante.
Malgré sa faiblesse, elle se battait contre l'obscurité pour raviver les braises dans chaque foyer agonisant. Un monstre s'interrompait,  la disloquait, elle se reformait, continuait son chemin, vivace et acharnée.

Arrow aurait aimé faire de même mais son corps sous la pourriture, ne semblait plus vouloir bouger. Il ne pouvait plus se battre, la fatigue du Juste l'ayant frappé. Tant pis, il s'avouait vaincu pour cette fois.
Sa bouche s'ouvrit sous une lourde inspiration et aussi fort que sa voix pouvait le lui permettre, il se remit à chanter . Leaning On The Everlasting Arms

Tous réunis sur le front, soldats et brancardiers,  ils sauveraient Peter.  Car si, jour après jour, le Petit Dieu les portait à travers son île, il était, aujourd'hui, à son tour, de s'appuyer sur leurs milles bras éternels.
Un dieu ne pouvait vivre sans la foi de ses fidèles. Pour cela, leur espérance ne s'éteindrait jamais.

ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Résumé :

Spoiler:

Annexes sur le cerf-sable :
Spoiler:




Dernière édition par Arrow le Dim 15 Mar 2015 - 21:18, édité 4 fois
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Ancienne Perdue
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MessageSujet: Re: FIN DE L'INTRIGUE | Combattre la Peur   FIN DE L'INTRIGUE |  Combattre la Peur - Page 7 EmptyDim 15 Mar 2015 - 11:41



Combattre la peur...



Tout grésillait, tout brillait dans des cris de douleurs déchirants le ciel. La lutte qui se menait ici s'était transformée en immense cimetière de douleur et de cauchemar que seul un Dieu désabusé pouvait comprendre. Dans la haine la plus féroce, le sadisme le plus profond et la douleur la plus destructrice, s'avançait chacun des vaillants dans ce qui semblait être ultime combat. Il fallait vivre et rendre les coups pour s'assurer une révérence qui ne viendrait sûrement jamais.

Lullaby l'avait bien compris. Dans le concert de l'apocalypse qui se déroulait dans cet endroit si tranquille avant, elle souffrait. Loin de la douleur de son avant bras, elle subissait la charge électrique de accolade que lui avait donné une de ces créatures monstrueuses Alors qu'elle se débarrassait d'une énième Horreur dont elle avait cessé de compter le nombre qui affluait sur elle. Ce qu'elle voyait n'était qu'un ramassis de sang et de carnage aux avants-goûts de fin du monde. Elle avait été imprudente d'arrêter la machine de guerre qu'elle était devenue pour regarder avec effroi le spectacle macabre qui se jouait. L'Horreur Frankestein ne l'a pas laissé longtemps avant de se jeter sur elle, de tout son poids et de sa force de monstre. L'Envoûteuse, frêle, sentie son corps se faire transpercer par une décharge tellement puissante que son cœur en loupa des battements.

La douleur la faisait tituber, elle ne voyait que des images flous et chaque coup de jus semblait lui arracher une partie de son âme. Dans son agonie physique, elle essaye de se débattre, de s'échapper, de crier, qu'on lui vienne en aide. Elle ne savait même plus si l'Horreur était encore là, elle ne percevait que la déchirure entre chacun de ses muscles piqués à vif par l'électricité.

Mais soudainement, alors que tout se voilait par néant qui l'entraînait toujours plus bas, elle sentit la neige sous ses pieds et une voix qui lui semblait familière susurer à ses oreilles.

- Ma jolie, ma jolie... Il est temps d'en reprendre un peu... Tu n'as pas envie de faire plaisir à Maman ?...

Maman.

Un sursaut irradia son corps et elle se mit à hurler jusqu'à se briser la voix sur les récifs de l'abîme intérieur qui l'attirait vers son antre. Elle se débattait, mais la vision qu'elle venait d'avoir l'horrifiait. Dos à elle, se tenait une fille qui se brossait le peu de cheveux qui lui restait, s'arrachait quelques touffes sans réellement sans rendre compte. Dans un geste répétitif, l'apparition bougeait la tête de gauche à droite tout en se balançant d'avant en arrière dans un mouvement presque fantomatique. Elle portait sur sa silhouette amaigrie et squelettique une étoffe grise qui la couvrait à peine. L'Envoûteuse se rapprochait inconsciemment de la présence faiblement, agonisant sur le sol, rampant, mystérieusement attirée par l'apparition qui n'avait que faire de sa présence.

Peut-être que si Lullaby n'était pas entraînée dans cette douce folie due au concert de souffrance qui l'habitait, elle aurait compris de qui il s'agissait. Mais tous les tressautements involontaires de son corps qui lui arrachait des pics de douleur ne lui permettaient pas de résonner correctement. Il lui sembla réussir à atteindre la silhouette morbide qui se tenait assise sur une chaise. Lentement, l'Envoûteuse leva une main brûlée et ensanglantée vers l'inconnue et la posa sur le squelette de sa cheville. Doucement, dans un mouvement lent qui souleva une odeur de pourriture, l'apparition se retourna. Lullaby leva péniblement la tête pour dévisageait le visage de l'inconnue.

Un sourire édenté et des lèvres douloureusement gercées s'harmonisaient d'un façon morbide avec des yeux enfoncés au plus profond de leur orbite. Pour combler le tableau d'horreur, une longue coupure se promenait le long de sa gorge, saignante, projetant des longs filets rouges sur le haillon qui couvrait le cadavre qui ne cessait de lui sourire. Mais abomination, le comble de l'horreur qui la fit chavirée dans la folie, ce fut qu'elle avait compris en sondant les yeux vides du cadavre.

L'apparition avait son visage.

Puis soudainement, elle est sur le champ de bataille. Sur le cimetière qui ouvre ses portes dans le rire famélique des Horreurs. Mais le silence se pose comme l'arriver de quelqu'un qu'on n'attendait pas. La silhouette de la perversité de l'Horreur s'anima lentement, crevant le silence d'un discours des plus sauvages, jetant à leur pieds le corps de tous leurs rêves, tous leurs idéaux. Tous ce pour quoi ils ont livrés bataille gisait là, dans l'apparence frêle de ce qu'il était.

Un humain.

Un simple humain. Une simple carcasse de chair et d'os qui se pavanait en roi d'une île envahit par l'ennemi. Lullaby ne comprenait, ne comprenait plus. Ses yeux fixaient la silhouette lointaine d'un rêve un peu trop long. Elle se demandait si la mort était plus clémente quand la douleur qui vous ronge était l'enfer qui s'invitait à vous bouffer de l'intérieur. Quelque chose en elle se brisa, une énième fois. L'épave qu'elle était, à genoux sur la terre qui dépérissait. Le Roi était mort. Son Roi qu'elle couronnait chaque jour qui passait en hommage en tout ce qu'il avait accompli venait de rendre son dernier souffle, déposant les armes. Le Pays de Jamais, son doux rêve illuminé ternit à jamais par l'image du corps sans vie de l'être qui lui avait donné une chance survivre.

Elle voulait mourir.

La voix lui creva le cœur. Elle foudroya son âme et la gifla comme jamais. Une lumière cachée en elle vacilla quelques secondes avant de la brûlée avec violence par son éclat.

Tapez dans vos mains.

L'étrangère russe ne réfléchit pas et s'exécuta. Le sursaut de vie, la folie de l'envie de vivre lui donnait l'espoir fou que tout n'était peut-être pas fini. Elle entendait les voix s'élever, déchirant l'atmosphère lugubre et funeste qui pesait depuis trop longtemps sur leurs épaules. La rage s'empara d'elle.

Le Roi devait vivre.

Jamais l'Imaginaire ne pouvait mourir.

Jamais.

Elle reconnu Dogfish, Grenouille, Tempête, Clumsy, Cogneur et d'autres foncer sur le Roi de L'Horreur avec une haine sauvage et l'espoir farouche que la foi l'emportera. Elle resta figée un moment, regardant les troupes se reformer, ses compagnons de fortune ou de toujours s'en remettre à la lumière qui comme elle, s'était allumée. Elle y croyait et voulait y croire, parce qu'il y avait un peuple qui attendait le retour de son Roi.

Dans la danse infernale qui faisait rage, l'Envoûteuse se traîna avec maladresse et faiblesse, encore secouée par l'atroce douleur qui l'habitait vers le corps de son Roi. Elle évitait de justesse de se faire marcher dessus et électrocutait sans le vouloir tout ceux qui la frôlaient. Retenant à chaque instant d'abandonner, elle se mettait au défi constant d'y arriver. Elle finit par atteindre le corps de Peter Pan et se plaça assez près de lui pour voir à quel point il n'avait plus rien de vivant. Cela ne l'empêcha pas de défaire son manteau tout en pleurant des larmes de sang à cause de la douleur. Elle posa le tissu sale et déchiré par endroit sur Peter Pan et serra dans sa main une arme qu'elle avait dû ramasser au passage.

Il faudra lui passer sur le corps pour toucher à son Roi.

Elle hurlait.

- Allez-y ! Vas-y Grenouille ! Allez-y ! Je crois en vous ! Je crois ! J'y crois !

Elle ne savait pas si sa voix s'entendait ou portait ne serait-ce qu'un peu les encouragements qu'elle se tuait à donner en frappant à droite à gauche, tout en surveillant de très prêt son Roi.

Elle entendait avec violence que celui se relève.


Spoiler:



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Cendre
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Invité



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MessageSujet: Re: FIN DE L'INTRIGUE | Combattre la Peur   FIN DE L'INTRIGUE |  Combattre la Peur - Page 7 EmptyDim 15 Mar 2015 - 12:30

Dzzz Dzzz Drrzrr...

Cendre ne cesse de grésiller. Il hurle en langage de fée, produisant, en plus du son électrique qui l'accompagne, un tintement de clochettes secoué de douleur. On ne peut distinguer la silhouette étrange et minuscule qu'en s'approchant de très près, ce que personne ne fait, évidemment. Autrement, il n'est qu'une grosse boule excitée, jaune, rouge ou bleu. Qui grésille. Frénétiquement.

Cendre a les yeux si rouges que tout son champ de vision est devenu écarlate. Il voit littéralement en rouge. Plus loin, il parvient à distinguer le corps de Pyxis, accompagné de celui d'une autre fée, grande et digne. Il dit quelque chose à Cendre, mais son esprit est en furie, en frénésie, la réflexion n'est plus.
Le Pétard est en train de se consumer. Peu à peu, sa peau devient gris sombre, puis entièrement noire. On le croirait couvert de suie. De Cendre.

Plus loin, il aperçoit un garçon de feu. Il croit d'abord que c'est un esprit. Sans se départir de ses secousses régulières et incontrôlables – des décharges – il fonce vers lui. Quelque chose l'attire dans la vision de cette torche humaine. Il voudrait se fondre en lui, fusionner pour faire grossir le feu. Il crie pour l'interpeler et un éclair colossal – du moins par rapport à sa taille réduite – s'abat sur le garçon feu.

Soudain, la nuit s'éclaire et les pupilles de Cendre s'affinent. La lune englobe le ciel et le Croquemitaine apparait. Mais Cendre ne le voit toujours pas, pas bien, car aucune nuance ne vient apaiser le vermeil de ses yeux. Jusqu'à ce que.
Vert, indigo, jaune, violet, orange ! Un feu d'artifice de couleurs a fendu le rouge. Ça calme très légèrement Cendre. Puis il comprend. C'est l'imaginaire, le rêve, la vie, qui s'échappe du roi de l'île. Le Croquemitaine le tue. Là, sous les yeux de tout le monde. Il tue Pan, il tue l'île. Et ses habitants. Bientôt. Le Croquemitaine a fait exprès. C'est sûrement lui l'auteur des messages. Il voulait montrer à tout le monde qu'il était devenu le roi. Cendre réalise que ça fait longtemps qu'il na pas vu l'Esprit Feu danser dans le Volcan. La Peur glace, fige les esprits. Et les Esprits.

Cendre se met à hurler. Super super fort.
Il ne veut plus entendre la voix d'outre-tombe du Croquemitaine. Il plaque contre ses grandes oreilles pointues ses mains incandescentes. Il hurle tellement fort !
Puis, le froid s'empare de lui. Il se tait, aussitôt. Il ne connait guère le froid. C'est une sensation terrible, paralysante. Elle l'empêche de respirer. Ses yeux retrouvent leur jaune initial, arrondis sous l'effet de choc. Froid. Il a si froid.

Une petite silhouette noire comme le charbon, dont les yeux jaunes comme des loupiotes papillonnent, dégringole du ciel. Un éclair frémit sur son corps étendu dans la poussière. Deux. Puis, plus rien. Cendre est éteint. Une once d'éclat scintille encore au sommet de son aile gauche. Espérons que ce soit assez.


Spoiler:


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Runaan
Runaan

☯ Légendaire ☯


✘ AVENTURES : 55
✘ SURNOM : L'Autre
✘ AGE DU PERSO : Incommensurable

✘ DISPO POUR RP ? : Viens
✘ LIENS : L'incertitude contente à la fois notre bestialité et notre terreur ineffable.

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MessageSujet: Re: FIN DE L'INTRIGUE | Combattre la Peur   FIN DE L'INTRIGUE |  Combattre la Peur - Page 7 EmptyDim 15 Mar 2015 - 16:48






Combattre la Peur



Le Temps s'efface, comme un cauchemar balayé par le réveil.
Le cauchemar.... Le Croquemitaine est le Cauchemar.
Runaan n'est rien face à lui. Runaan n'est qu'un faune défiguré par le Temps.
La Face Blanche est immuable, l'Autre ne l'est pas.

L'horreur se déroule en contre-bas. Le Croquemitaine détruit, annihile l'Enfant Éternel.
Runaan reste impassible, aussi immobile que les arbres morts autour de lui. Peut-être est-il mort lui aussi ? Peut-être est-il lié à Peter Pan au-delà de l'entendement. C'est peut-être pour cela qu'il ne s'en est jamais pris au "Roi".
Les fées tombent une à une, sans lumière. Runaan ne bouge pas.
Les enfants s'écroulent de désespoir, prêts à être emmenés dans les ombres. Runaan ne bouge pas.
Un garçon crie son désespoir empli d'espoir. Runaan ne bouge pas.
Tous frappent dans leurs mains, écrasants d'espoir. Runaan ne bouge pas.
Une phrase puissante, belle, magnifique résonne dans le Pays du Jamais.

Runaan lève la tête. Ses lèvres quasi inexistantes frémissent :

Je crois aux fées.







(c) MEI pour APPLE SPRING





HRP:






Ce qui a marqué sa chair et son Être:


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