Freckles a vu défiler des tonnes et des tonnes de mères, au sein de son groupe comme dans les autres, au point qu’il ne se rappelle plus trop qui était là avant Mirela. Elle est arrivée après le Givre, comme un espèce de rappel de la vie d’avant, avant que tout change. Du coup, Freckles doit se réhabituer. Ça prend du temps. Mais il l’aime bien, Mirela. Elle a une douceur qui détonne un peu avec son caractère à lui. Il aimerait bien la connaître mieux.

Depuis son adoption, la petite lionne a pris une place primordiale dans sa vie. Il la trimballe partout avec lui, la porte, la nourrit, joue avec, dort avec, l'emmène chasser même s'il y connait rien. Nuwala est orpheline. Ses parents, il les a vus morts. Alors maintenant, c’est son rôle à lui. La lionne a développé un caractère de sale gosse, mais aussi un dévouement pour lui que même Freckles ne peut ignorer. Le sentiment est mutuel, autant parce que par nature, il ne peut que l’adorer, mais aussi parce qu’elle est un lien tangible avec Harmony, avec qui il l’a trouvée.

Au dégel, Sky est rentré docilement dans les rangs sans même un mot, comme s’il avait pas disparu sans donner signe de vie tout ce temps. Sky a changé, il le voit bien. Déjà, il a changé de nom en perdant son épée. Et il a grandi, ça se voit comme le nez au milieu de la figure mais Freckles a décidé qu’il avait autre chose à foutre que de saquer une de ses dernières recrues vivantes pour une poignée de centimètres. En plus, Sky a arrêté de le traiter comme la huitième merveille du monde et de le suivre partout. Et ça c’est bien. Ça rend leur rapport plus … normal. Ouais. Normal. Ils en sont même peut-être plus proches.

Passer de chasseur à livreur, pour beaucoup, c’est une dégringolade sociale. Mais Happy a l’air de s’en accomoder très bien. Freckles aime beaucoup Happy, qui est toujours de bonne humeur et bosse sans jamais se plaindre. Mais il faut aussi surveiller Happy tout le temps, pour pas qu’elle se barre sans prévenir pour courser une bestiole, ou quand elle joue trop fort avec Nuwala et que Freckles a peur qu’elle se fasse croquer une main. Bref, un job à part entière. Et puis il a bien essayé de lui apprendre à nager, mais devant sa réticence, a abandonné. Pour l’instant...

Scallywag est doux et respectueux, parfois d’une façon que Freckles ne comprend pas tout à fait. Il a des mots et des gestes qui viennent de très loin. Ne pas comprendre quelque chose n’a jamais empêché Freckles de l’aimer, alors il aime beaucoup Scallywag, qu’il appelle des fois sa petite locomotive pour rigoler, à cause des petits nuages de fumée qu’il crache. En plus, Scally ne se plaint jamais, quand ils travaillent. Et ça c’est cool. Par contre, ça le gêne un peu, quand le gosse est trop révérencieux envers lui, surtout quand Peter est dans les parages.
C’est pas lui le roi hein.

Quand il a rencontré Vain, Freckles était impressionné, et même un peu énamouré, parce que c’était un garçon plus vieux et très charmant. Et puis Freckles est devenu son chef et il a compris très vite que ça allait tout changer. Vain est un branleur qui adore se plaindre et soupirer et tout faire très lentement. Il aime aussi faire honneur à son nom. Des fois, ça fait beaucoup rire Freckles. Des fois, ça l’exaspère. Dans l’ensemble, il aime bien Vain quand même. Mais plus une once de gêne dans cette relation, il est bien trop occupé à forcer l’autre livreur à se trainer hors de son lit.

Witch, on dirait presque pas qu'il est son chef tellement elle lui manque de respect. Tellement ils passent leur vie à se lancer des piques, des chamailleries, tellement ils chipotent pour un rien. Vu de l'extérieur, ça peut même parfois faire peur. Mais la vérité, c'est qu'il l'aime quand même, Witch. Ses délires magiques auxquels il ne croit pas, son insolence effrontée, son côté mademoiselle je-sais-tout. Autant de trucs qui pourraient l’énerver. Mais il en est presque fier, de sa petite sorcière. Alors si ils se chamaillent comme des gamins, si il fait mine de s'offenser, souvent, à lui réclamer le respect qu'elle lui doit, c'est juste un moyen de montrer leur affection. Pas vrai ?

Freckles n'a pas besoin de manières, pour plaire à Peter. Et Peter n'a besoin de rien de plus pour plaire à Freckles. C'est comme ça. Ils fonctionnent, tout simplement. Freckles offre à Peter la plus douce et enthousiaste des obéissances. Parce que Peter, c'est son roi. Et jamais il ne remettra en cause, ou ne contredira son roi. Il ne craint pas Peter, Freckles. Il pense sincèrement que c'est quelqu'un de bien, lui pardonne tout et oublie le pire. Toujours terriblement partant pour n'importe quoi, n'importe jeu, n'importe quelle mission, les yeux brillants d'une confiance aveugle. Freckles veut être un bon chef. Aimer Peter, c'est déjà la moitié du chemin.

Bow a joué un grand rôle dans l’antipathie que Freckles porte envers les diplomates. Beau parleur dégueulasse, mots mielleux, à l'art d’aplatir plus bas que terre son ossature de corbeau pour mieux manipuler son monde. Puis de connard en chef, Bow est passé suprême connard. Le Chambellan est une figure d'autorité contre laquelle on ne peut rien du tout. Si ce n'est obéir. Freckles n'aime pas Bow. Et il est à peu près certain que c'est réciproque.

Stealth et Freckles, c'est les deux furies aux têtes rousses et à l’énergie inépuisable, un enthousiasme débordant et une fraternité bruyante et sincère. C'est aussi un soupçon de rivalité, entre les deux chefs. Entre eux, c'est des piques qui fusent et des défis qui volent. Ces deux là ils sont prêts à conquérir le monde. Et même si Stealth refuse de boire du lait malgré l'insistance du livreur ("non mais vas-y tu veux mourir jeune de carences en calcium ou quoi"), elle est trop cool.

Un peu comme tout le monde, Freckles sait que Scar est le meilleur chef de tous. Le genre qui dort à peine pour alléger la charge de travail de ses sentinelles, qui sait toujours quoi faire, qui protège, qui fait des putains de pompes en pleine nuit dans la Maison Souterraine. Scar est grand, fort, il sait se battre, il impose le respect. Freckles sait que des fois il énerve un peu Scar, parce qu'il ne sait pas être calme ou concentré comme lui. Mais il fait des efforts. Quelque part au fond de lui, le livreur essaie un peu de lui prouver qu'il peut être comme lui.
Sans le balai dans le cul, peut-être.

Pit ... Pit le mettait mal à l'aise. C'est quelqu'un de bon vivant, pourtant, souriant en toute occasion. Un peu comme lui, en fait, mais tellement différent. Freckles n'a jamais rien eu derrière son sourire, mais Pit, lui, semble tout calculer. Freckles est un peu méfiant. Un peu distant, du coup. Il a parfois l'impression que le Joker l'observe, comme si il le cherchait à le prendre en tort.
Mais Pit n'est pas méchant. Et souvent, Freckles se prend à rentrer dans son jeu. Regarder ses tours de carte avec de grands yeux admiratifs, et accepter quand l'autre chef lui propose une petite partie de n'importe quel jeu (même si il est résolument nul au poker). Au fil du temps, il a fini par se prendre d'affection pour le joker. Affection que pour l'instant, il ne compte pas regretter.

Quand Lacerate était juste chasseuse, ils étaient déjà amis. Il venait de temps en temps l’emmerder, se foutant bien de déranger le reste des chasseurs, et elle lui retournait cette affection et cette attention, à son grand ravissement. Ils se sont adoptés, potes mal assortis et pourtant en syncro, à inventer de stupides checks compliqués, et parler pendant des heures de la vie de l’Arbre, de ragots et de remarques cinglantes. Alors quand elle s’est installée à la Maison Souterraine avec lui, c’est devenu encore plus impossible de les faire taire.
Depuis, il s’est passé des trucs entre eux. Des tension qui éclatent pas jusqu’à ce que ce soit bien trop tard. Freckles se trimballe la rancoeur de leur petite visite dans la ville apocalyptique. Même s’ils se sont réconcilliés après. Il attend que le temps passe, et qu’il remette les compteurs à zéro à sa place.

Au début c’était un peu difficile, comme à chaque fois qu’un nouveau chef remplace un ancien. Freckles a un peu de mal à saisir quel genre de gars est Creepy. S’il n’a pas trop de problème avec sa personnalité au naturel, le coup de la peluche le fait toujours grimacer, s’éloigner, mal à l’aise. Mais force lui est de constater que Creepy s’en sort bien. Ses récolteurs l’aiment bien, même ceux qui sont cinglés (y en a plein). Alors du coup Freckles s’efforce de bien s’entendre avec le nouveau chef.

Coming Soon.

Coming Soon.

Coming Soon.

Coming Soon.

Coming Soon.

Il sait au fond qu'il ne devrait pas écouter Apache. Il sait que c'est mal, de l'encourager, d'essayer de comprendre ses idées. Ses idées empoisonnées de révolutionnaire. Au fond de lui, il sait qu'il a tort : que sans Peter, sans chefs, sans mères, ce serait le foutoir, ce serait pas vivable, ce serait bien pire. Et pourtant, il peut pas s’empêcher de l'écouter. Et bon public, d'écarquiller les yeux, hocher la tête, alimenter le débat. Trouver même parfois qu'Apache vise juste, et doit passer du temps après à se rappeler que merde, c’est n’importe quoi.
Et puis c'est vrai qu'au fond, il l'aime bien, Apache. Il l’aime vraiment bien. Il aime son côté passionné, son style, sa façon de se battre. Et au fond, il peut pas être si dangereux, pas vrai ? Ça le ferait bien chier, qu’Apache soit pas que de la gueule. Ça le ferait bien chier, de devoir lui déclarer la guerre.

Just est cool. Il se prend jamais la tête, Just, il pose jamais les questions qu'il faut pas, il ne fait pas trop réfléchir. C'est une bonne sentinelle, et un bon pote. Et surtout Just sait se battre : avec les poings, comme Freckles préfère. Alors des fois ils se battent, pour rire, pour s’entraîner, mais sans se retenir de peur de se faire mal. Freckles se fichait de saigner. Il se fichait que leur amitié se base sur l'adrénaline. Au final, il se fichait de ne pas savoir grand chose sur Just. Et il s’en fiche encore, un peu, mais ils passent plus de temps ensemble, ces temps-ci.
C’est bizarre, mais c’est cool.

Il le connaissait pas si bien que ça avant cette aventure dans la vallée. A ce jour, ce qu’ils ont vécu est encore un des trucs les plus dingues dont Freckles se rappelle – et pourtant, il s’en est passé, des trucs dingues. Ils ne sont pas devenus les meilleurs potes du monde pour autant, du moins Freckles n’en a pas l’impression. Mais quand ils se croisent, ils échangent un regard, comme pour se dire l’un l’autre : c’était réel, pas vrai?

Her est un peu déroutante. Elle pose beaucoup de questions. Elle met en doute toutes les intentions des gens envers elle. Pourquoi tu m’aides ? Pourquoi tu fais ça pour moi ? Ce genre de choses. Pour Freckles, c’est des questions avec des réponses évidentes. Mais pour une raison qu’il ignore, elle a l’impression de mériter moins que les autres. Que tout est une transaction. Quand Freckles lui a appris à nager, il attendait rien en retour.

Nasty est une conne, déclarait Freckles à Pretty. Il espérait que ses mots rebondiraient sur les parois de métal du sous-marin pour aller retrouver leur destinataire en salle des machines, où lui et l’artisane ont passé des jours et des nuits enfermés dans un commun cauchemar. Est-ce qu’il déteste Nasty comme il aime le prétendre ? Oui. Des fois, en tout cas. Il déteste sa voix crissante et sa sale gueule et ses piques de merde qu’elle se sent obligée de glisser dans toutes ses phrases, même quand elle essaie de dire quelque chose de bien. Il déteste ses remarques sur lui et les autres et ce qu’ils peuvent bien lui trouver, des fois. Il déteste sa façon d’essayer de lui picorer le cerveau pour pouvoir l’enfoncer encore plus après.
Moi j'te déteste pas.
C’est ça ouais.

Mary est gentille. A chaque fois que Freckles emmène ses gosses à l'infirmerie, elle n'est qu'attentions et amabilité, lui tapant un bout de causette et s'inquiétant de la santé de tout le monde. Peut-être qu'il est vraiment crédule, ou qu'il fait semblant de ne rien voir, mais la réputation de Mary et la terreur qu'elle inspire lui passe largement au dessus de la tête; pour lui, la mère est une crème.

Rose était une mère et Rose reflétait ce que Freckles admirait. Elle était solide et forte, elle était gentille et douce. Elle inventait de belles histoires. Et il y a eu le volcan.
Ils ont cru mourir, tous les deux là haut. Ça aurait pu les rapprocher, mais non, ils se sont engueulés, et depuis Freckles l’évite soigneusement.

Grenouille (Freckles fait beaucoup d'efforts pour le prononcer correctement avec plus ou moins de succès) est une ombre qui aime se faufiler dans le soleil du chef. Plutôt qu'un batracien, c'est une souris, craintive et méfiante, qui réveille en Freckles tous ses instincts de protection. Il fait beaucoup d'efforts pour le rassurer, lui sourit, le protège quand ils partent en mission ensemble. Il ne comprend pas la cause des peurs de Grenouille, en fait. Si il pouvait lui insuffler un peu de son courage, il le ferait.

En théorie, ils devraient avoir aucun problème. Rainbow est cool, sympa, charmant même. Mais ils se sont engueulés, une fois, sur un truc à la fois très important et futile. Freckles se rappelle même plus quoi. Une barrette pour cheveux. Une guitare. Ils se sont excusés, bien sûr, mais bon, depuis, ils se croisent pas trop. Comme c’est stupide.

Il y a quelque chose de changé, chez Tick Tock. Avant, il était doux, gentil, éveillé. Exactement ce que Freckles peut qualifier d'adorable. Il ne se rappelle que confusément de quand il était livreur, se rappelle encore moins de son changement après la machine. Mais il se rappelle qu'il l'aimait. Et maintenant, il y a quelque chose de changé, chez Tick Tock. Et même lui l'a remarqué.
Maintenant, Tick Tock est plus bruyant, plus agité. Plus brutal. Il lui parle du Wendigo, dès qu'il le croise. Le chef n'a pas pensé à le dissuader, le rassurer ou le repousser. Pas son genre. Et il est curieux, en plus. Alors il cherche à l'aider, de fait. L'écoute, lui pose des questions, lui propose même son aide, se contentant de le gronder doucement dès qu'il dépasse les limites dans sa nouvelle brusquerie. C’est depuis leur expédition dans le Monde Ordinaire que Freckles se rend compte qu’il y a vraiment quelque chose qui cloche chez Tick Tock.
Mais bon, qu’est-ce qu’il peut bien y faire ...

Heaven est une fille sympa. C'est tout ce que Freckles en sait, et il serait bien capable de la décrire autrement. Il ne fait que la voir en coup de vent, le plus souvent. Elle a de la gueule, avec ses cheveux roses et ses chansons. Heaven est sympa. C'est vrai, faut être sympa, pour offrir des cadeaux aux gens, comme ça, sans raison. Il a gardé bien précieusement la peluche de lion qu'elle lui a offert. Il dort même avec, ça fait rire ses livreurs. Les enfants sont parfois nuls, pour nommer les choses. La peluche, elle s'appelle Lion, donc. Lion le lion et Freckles l'humain ...
Oui, elle est sympa, Heaven.

Coming soon

Au retour du Printemps, Sharpy a juste décidé de ne plus être chef. Comme ça. Pouf. Il a rendu sa médaille, désigné un successeur et c'était fini. Ça lui a fait super bizarre à Freckles. Sharpy était chef depuis beaucoup plus longtemps que lui. Ca lui fait bizarre de plus le voir dans la Maison Souterraine, aux réunions de chefs, d'autant plus qu'il n'est pas mort du tout et qu'il le voit à la Forge et à l'arène. A vrai dire, ils avaient jamais été super potes. Peut-être parce que Freckles savait que Sharpy était un ancien pirate, et ça le crispait, même si l'armurier était charmant avec lui, lui tapait la discute tout le temps, et puis il était trop classe quoi.
Du coup maintenant Freckles regrette un peu de pas lui avoir rendu tout ça.
Mais il est peut-être encore temps.

Un jour Freckles est allé dans la Fabrique et Harmony n’était pas là. Sur le moment, il a pas compris que la personne qu’il aimait le plus au monde venait de quitter sa vie en douceur et sans bruit. Que la dernière fois qu’il l’avait vue, ce n’était pas pour un vrai au revoir. Pendant très longtemps, Freckles s’est trainé ça sans le dire à personne. Ça paraissait une évidence que les gens allaient le voir, ce trou béant dans son coeur de la forme de sa meilleure amie. Mais personne n’a vu et personne ne lui a rien dit.
C’est pas Harmony, qui lui est revenue. C’est San. C’est pas tout à fait pareil. C’est une fille plus vieille, une adulte en fait, avec le même visage qu’Harmony, les mêmes yeux, la même voix, les mêmes blagues, mais qui pourra plus jamais attendre ses visites à la Fabrique ou parler avec lui pendant des heures à la Maison Souterraine alors qu’ils devraient dormir. Par moment, Freckles se dit que c’est presque pire que si elle était morte. Qu’il aurait du couper la corde. Et puis il se sent horrible de penser une chose pareille. Et puis lui et San se donnent rendez-vous pour se revoir et parler. Freckles emmène toujours Nuwala comme une excuse. Ils se revoient, et c’est bien. Et puis Freckles rentre à l’Arbre et se sent horrible.
Et il retourne au prochain rendez-vous.

Sa présence est un peu partout. Des têtards au fond d'un seau, un rire qui ricoche, un grand requin blanc dans la rivière (sa rivière).
Ses farces font rire ou hurler les autres enfants, mais pas Freckles. Il se contente de froncer les sourcils ou de soupirer comme s'il avait mille ans, parce qu'il sait d'où ça vient et qu'il veut pas l'encourager -même si au fond des fois ça le fait rire aussi. Il lâche son nom, avec irritation, pour l'entendre se marrer non loin. Panzou.
Chaotique emmerdeur.
Panzou est un gosse de l'eau. Comme lui mais plus légitime, peut-être – lui c'est de naissance. Panzou sait toujours comment l'atteindre, et c'est pas difficile. Son amour de l'eau est partagé et communicatif. Responsabilités délaissées le temps d'un moment, et ça finit en mini guerres, batailles d'eau, courses et concours d'apnée que Freckles perd toujours mais il demande inlassablement sa revanche, comme s'il avait la moindre chance ; c'est beau de rêver. Freckles aime bien Panzou, même si au fond, il l'envie un peu, de connaître tant de secrets que la rivière lui refuse à lui. C'est pas grave. Il les partage.
C'est facile même, d'oublier que c'est un baron et tout. La plupart du temps Freckles y fait pas gaffe. Mais parfois il regarde trop longtemps les reflets d'eau dans ses yeux de soleil, et ça le frappe : Panzou est pas comme lui. Et ça lui fait bizarre.

Freckles ne se souvenait même pas de sa tête, avant de le retrouver au bayou. Et puis il a vu le métal, a entendu la voix et ça l'a frappé comme une tonne de briques. Un truc comme une colère qui enfle. Petite piqure de rappel de celle qu'il avait ressenti lors du bannissement du gamin - non, du sale petit traitre qui avait assassiné un des siens de sang-froid. Lucky avait vu le pire chez Freckles, peut-être, le chef insouciant qu'il était alors, et le monstre qui réclamait sa tête.
Et sa tête il a même pas réussi à l'avoir, une deuxième fois. Ni même de réponses à son silencieux pourquoi. Concours de circonstances. La prochaine fois, se promet Freckles. La prochaine fois.

Freckles n’a pas suivi ce qui est arrivé à Wrath après leur retour de l’Ordinaire. Sans doute rien de bien, puisqu’il ne l’a jamais recroisé. Le soigneur n’était à ses yeux qu’une extension de Nasty pendant ce voyage, et par association, pas une personne avec qui il a voulu trainer après. Peut-être que c’est injuste. Tant pis. En tout cas, pendant leur dernière soirée de beuverie, il l’avait trouvé un peu classe, quand il avait rempli son gage sans même ciller.

La princesse des Hurons. Compagne d'aventure dans les tunnels lors de la canicule. Est-ce que son pendule magique marchait vraiment, au final ? Il aimerait le croire.

Cosmos a toujours été différent du reste, des autres garçons. Calme, pacifiste, détaché de l'ambiance frénétique de la vie au grand arbre. Freckles appréciait sa compagnie quand même. Ils marchaient ensemble, riaient de trucs cons ; le chef aimait écouter parler Cosmos de trucs incompréhensibles et beaux qui le passionnaient pendant un court instant.
Freckles n'a plus jamais vu Cosmos, depuis son départ. Ce serait dommage, d'oublier quelqu'un comme ça.

Poncho c'était son frère. Son hermano, pas pour de vrai, mais pour de cœur. Quand il flanchait, c’était Poncho qui le ramassait, et jamais l'inverse parce que Poncho ne flanchait tout simplement jamais. Poncho est devenu Geyser en ne rentrant pas à temps de l’expédition des fées, celle où Freckles n’a pas participé. Peut-être qu’en y allant, il aurait pu aider Poncho à rester Poncho. Ceci dit, la nouvelle fée ne se plaint pas de son sort. Il continue d’aider les livreurs chaque jour à la rivière, et Freckles arrive à retrouver un peu de cette dynamique qu’ils avaient avant, à réussir à se comprendre sans les mots.

En tant que chef des livreurs, Freckles a plein de potes chez les fées des eaux. Glucose est bien l’un.e des plus adorables.  La fée semble l'apprécier, et lui file souvent des tuyaux sur là où l'eau est la plus pure. Vraiment, Freckles l'adore !

Sa rencontre avec la prêtresse n'a pas été très fructueuse. A force d'une diplomatie qui n'est pas la sienne, il a réussi à retracer un peu mieux l'histoire de Lucky, des années plus tôt. Mais Kadath parle par énigmes, et c'est difficile de bien comprendre ce qui s'est passé. Freckles n'est pas très fort pour jouer aux devinettes.
En dehors de ça, il aime bien Kadath. Il la trouve drôle, avec ses manières précieuses et ses breloques clinquantes. C'est le genre de rencontres qu'on adore raconter. Il ne sait pas s'il aimerait la revoir, par contre ; il est encore persuadée qu'au moindre mot de travers, elle pourrait l'atomiser avec ses yeux laser.
Ou l'offrir en sacrifice à ses foutus dieux.

Ancienne mère des livreurs, avant le Givre, avant Mirela. Il y avait quelque chose d’un peu bizarre chez Alice, et un peu triste aussi. Mais elle était gentille et faisait bien son travail. Freckles l’aimait bien. Il cherchait pas à comprendre plus loin.

Elle est partie avec la pluie sans laisser de trace, de mot, de cadavre derrière elle. De toutes les mères des livreurs, Laila a sans doute été sa préférée, celle avec qui on peut déconner, et chanter sur le chemin de l'aller, et le chemin du retour, faire les pires des gamineries et chuchoter le soir dans la cabane jusqu'à tomber de fatigue. Laila est partie sans lui dire au revoir en laissant juste sa guitare. Si ce n’était pas pour l’objet, qu’il a filé à Just, il l’aurait finalement oublié pour de bon.

Pretty a disparu aussi, pendant le Givre. Freckles a un peu de mal avec tout ça, mais il doit bien reconnaître que Pretty lui manque terriblement. Ses provocations, ses démonstrations d’affection soudaines, ses taquineries lui manquent, et même son éternel manque de respect. Il était le chef de Pretty, mais son ami aussi. Et c’est dur, quoi. C’est dur.

Un ancien livreur, un des petits. Freckles ne s’en rappelle pas trop, mais il était toujours trop gentil avec lui, comme avec tous les petits.

Blue était une fille un peu spéciale et Freckles n’a pas pu s'empêcher de l'aimer immédiatement, de la tendresse qu'on éprouve pour quelque chose de fragile et précieux. Blue trouvait de la poésie partout, même dans les petites choses, et c’était bien. Il la défendait des autres qui la traitaient de tarée, même si elle voulait pas qu’il s’embête. Elle est morte de ses blessures à la suite du Paintball. Il était là en plus. Il aurait pu faire quelque chose. Il aurait du faire quelque chose.

Une paire qui fonctionnait, quoi. Jusqu'à cette histoire de pirates. Et sa blessure à l’oeil, tout ça. Et puis Laila, ensuite. Et puis elle est morte. Freckles l’a oubliée.

La complicité, l'enchainement de conneries, d'idées stupides, de plans foireux, les photos floues ratées pour cause de fou-rires intempestifs. Plus d'âge. Plus de responsabilités. Juste du bonheur. Et de la musique : beaucoup, beaucoup de musique ...

La coccinelle géante la plus pourrie gâtée de l'histoire de l'île, voire du monde. Proclamée mascotte des livreurs, gavée de bonbons, nourrie au biberon, caressée, lavée, choyée, le centre du monde. Puis délaissée, petit à petit, par Freckles, à force de lassitude après le bannissement de Rachel. Condamnée au même sort qu'il a réservé à tous les animaux ramenés, toutes les mascottes, toutes les Bergamote. La mort, puis l'oubli. Pas dans ce sens là, nécessairement.

Une gamine super bizarre avec de grands yeux et une manie de se prendre pour Dieu avec un grand D. Freckles était tout patient et attentionné avec elle, jusqu’à ce qu’il l’oublie complètement au Hameau Fabuleux. Pour sa défense, il s’est passé des choses bien trop dingues ce jour là.

L’apprentie d’Alice, pendant la Pluie. C'était une fille toute douce et en même temps toute pleine d'angles, trop maigre, trop fragile, noyée dans ses immenses jupons. Freckles avait un peu de mal avec Abbie, il avait tout le temps peur qu'elle craque et se mette à pleurer. Il savait pas gérer Abbie parce qu'il comprenait pas ce qui n'allait pas.
De toutes façons Abbie s'est noyée dans la rivière.

Encore un des anciens, des petits, qu’il a oublié. Freckles s’efforçait de pas lui donner trop de travail, mais bon ...

Une livreuse adorable, avec qui il fallait juste pas parler de choses trop sérieuses. Morte pendant la pluie, Freckles l’a oubliée...

Le parfait garçon perdu, du moins du point de vue de Freckles. A vrai dire ils se ressemblaient un peu et c’est pour ça qu’ils s’entendaient si bien.

Mirka était la maman des chefs, mais pour Freckles, c’était plus comme une sœur. Il était toujours plus calme avec elle et trouvait qu’elle faisait les meilleurs calins. Quand on a annoncé, à la fin du paintball, que Mirka était morte et que Peter Pan l’avait tué, Freckles avait pris une grande décision, celle de ne pas y croire. Il s’était détaché du moment et l’avait consciencieusement oublié aussi vite qu’il a pu.
Il a senti que ce serait peut-être la tragédie de trop.

Une protection mutuelle, un lien entre leurs groupes, et une amitié durable entre ces deux chefs. Les deux avaient des tonnes de points communs.

Freckles n’a jamais su si la disparition de Fang l’a soulagé ou pas. Sans doute que oui. Ça aurait du. Plus besoin de s’inquiéter de représailles d’un pacte à la con. Mais bon. Même si ça fait longtemps, même si l’image s’efface, il y aura toujours cette petite voix zozotante dans sa tête pour lui rappeler qu’il fait les choses mal, et surtout, que les gentils ne gagnent jamais.

Depuis que Soul a disparu Freckles ne fait que penser aux mauvais moments. Comme cette fois où l’autre chef l’avait banni d’infirmerie – injustement si vous voulez son avis – ou tous leurs moments d’irritation l’un pour l’autre. Peut-être qu’il fait ça pour ne pas penser au reste, parce que la vérité c’est que ça le rendrait putain de triste. En tout cas, l’infirmerie est un endroit bien moins rassurant sans Soul.

Grumpy partait avec un sacré handicap, en remplaçant Harmony. Par défaut Freckles ne voulait pas l’aimer. C'était décidé avant même qu'il le rencontre. Mais pour être honnête, Grumpy ne lui pas donné de raison de l'aimer même après. Leur relation réussissait à être cordiale, bien que froide, et maintenant qu’il est parti Grumpy ne lui manque pas du tout.

Avant de partir en mission ensemble, Rachel et Freckles pouvaient pas se blairer. Après leur mission, ils pouvaient toujours pas se blairer, mais ils agissaient plus comme un espèce de couple divorcé. Lorsque Rachel s'est faite bannir, Freckles n'a pu que regarder stoiquement sans réussir à éprouver une once de satisfaction.

Freckles n’aura jamais réussi à protéger Honey comme il l’avait promis, ni à lui apprendre à se battre, et pire encore, il n’a jamais tenu sa promesse de ne jamais l’oublier.
Mais bon, peut-être que le grimpeur savait déjà tout ça.

Weasel a été un de ses plus persistants emmerdeurs. Le package complet du connard, fourbe et barratineur. Le pire, c’est qu’il devait se le coltiner dans la Maison Souterraine. Et au début, il l’ignorait, mais il a compris qu’en fait avec un gars comme Weasel c’était pas la peine de faire dans la finesse, pire, la finesse, c’était son terrain et il aurait jamais gagné. Alors quand il entendait qu’encore une fois, Weasel était allé semer la discorde chez ses livreurs, instiller le doute, exprès, il lui pétait la gueule. Tout simplement. Et Weasel n’arrêtait pas ses conneries. Alors il pouvait pas arrêter les siennes. Et il attendait avec un peu d’angoisse que le courtisan le dénonce (les preuves étaient sur sa peau), mais il a jamais eu le temps de le faire.
Tant pis, tant mieux …

Le parain de Nuwala, ou son oncle ou un truc comme ça. Plutôt chiant. De temps en temps, ils lui rendaient visite, et Nuwala allait chasser avec lui. Il a même appris un truc ou deux à Freckles. Et puis un jour, plus rien.