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Koala Cosmique
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| Sujet: Re: Antagonistes Mer 20 Mai 2015 - 16:20 | |
| Ça veut dire la vie. Cosmos arque un sourcil. Matriochka VS Vitaliy. La poupée contre la vie. Cosmos tâche de trouver un sens à cette évolution qu’il devine, du mois qu’il croit, un peu maigre au fond.
— C’est un mot ou un véritable prénom ?
Matriosh…Vitaliy, a-t-il voulu consommer sa rupture avec la famille des Garçons Perdus ? Choisir un nom, endosser une nouvelle mais officielle identité, est-ce que c’est le moyen qu’il a trouvé pour convaincre, ou se convaincre, qu’il n’est plus un enfant, un gamin de l’Arbre ? De Peter. Cosmos se perd dans les sentiers sinueux de la psychologie. Il n’a pas l’habitude d’analyser les gens comme ça, en général il se contente de sentir. Il ressent, il fonctionne à l’instinct, à la déduction, pas à l’analyse. Surtout pas sur des êtres comme Vitaliy.
— C’est toi qui a choisi, j’imagine ?
Ce serait logique. Pourtant à part son appétit pluriel et insatiable, il n’y a rien d’extraordinairement vivant chez le pirate. Même ses cheveux paraissent blancs, même ses yeux paraissent vides. Là, imbibé par l’éclat lunaire, Vitaliy a l’air d’un fantôme. Cosmos est perplexe. Vitaliy ne fait plus attention à lui, et ne lui répond pas. L’ouïe de Cosmos, immergé dans ses réflexions perturbantes et inhabituelles, n’a pas perçu le frottement lointain qui annonce la venue d’un visiteur.
Cosmos n’a pas peur. Il sait que ce n’est pas une Horreur, puisqu’il sent aussitôt l’aura glacée et putride qui les enveloppe. Il se tourne tranquillement en direction de la silhouette, suivant le regard pâle de Matri… rah, Vitaliy.
La créature n’a rien d’imprévisible. C’est un masque. Un énorme masque pourvu de membres qui avance progressivement dans leur direction en émettant de drôles de sons boisés, plutôt mélodieux. Son faciès sculpté est ouvragé, tribal et un peu usé. Il se compose de plusieurs couleurs et bouge irréellement sous l’action des expressions qu’il affiche. Cosmos rit doucement.
— Je ne pense pas qu’il soit méchant. Mais nous sommes chez lui.
En effet, le masque n’est guère bienveillant. Il tient une lance ornée de plumes et de perles et l’agite avec véhémence. Il n’est plus qu’à quelques mètres. Son peuple soit se cacher depuis que la Nuit s’est abattue.
Cosmos lui fait face, digne et serein. Il dépose lentement son bâton sur le sol, sans quitter des yeux leur hôte.
— Bonsoir, noble… euh… être de bois. Mon compagnon et moi-même cherchions refuge pour fuir la jungle nocturne et ses dangers. Nous espérions que ton peuple nous permettre de nous abriter entre les murs sacrés de votre demeure. Quelle que soit ta décision, nous te prions de ne pas nous violenter, car nous sommes venus en paix et repartirons en paix.
Il s’incline en joignant les mains, un geste que tout esprit pensant – du moins l’espère-t-il franchement – peut interpréter comme symbole de respect et d’humilité.
Le masque reste silencieux un instant avant de pointer sa lance vers Vitaliy, l’air mécontent.
— Je crois qu’il veut que tu poses ton arme. Pose ton arme, M… Vitaliy.
Ses yeux fixent ceux, luisants, du Glouton.
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| | | Ancien Pirate Invité
| Sujet: Re: Antagonistes Jeu 18 Juin 2015 - 4:30 | |
| Vitaliy secoue la tête, mi-amusé, mi-éberlué par le positivisme sans faille de Cosmos. Pas méchant ? Il n'a pas l'air particulièrement content de les trouver là, non plus. Vitaliy se dit qu'il en aurait terminé bien plus vite s'il appuyait sur la détente. À moins que d'autres créatures similaires ne se cachent dans l'ombre, nombreuses et prêtes à bondir au moindre geste hostile. À moins aussi que cet être étrange ne craigne pas les balles...
La façon dont Cosmos le nomme, être de bois, interpelle le pirate. En effet, plissant les yeux, Vitaliy distingue le masque. Comment une balle pourrait-elle tuer une telle créature ? Il ne doit pas pouvoir saigner, aucun cœur, aucun organe vital à transpercer. Vitaliy n'en sait rien, en fait. Sa raison d'adulte cherche à l'emporter sur son imagination, mais comme tant de choses sur l'île n'ont aucune logique, il est possible que ce masque de bois soit bien doté d'un cœur. Vitaliy garde un bon moment son arme pointée sur le masque qui s'agite, clairement irrité par la posture menaçante du pirate. De toute évidence, la tirade pacifiste d'un garçon perdu perd de son effet lorsqu'un pirate vous pointe une arme dessus dans le même temps.
Alors c'est au Glouton que Cosmos s'adresse ensuite, voyant bien que le pirate n'est toujours pas décidé à opter pour la paix :
— Je crois qu’il veut que tu poses ton arme. Pose ton arme, M… Vitaliy.
Vitaliy hésite. Il n'aime pas baisser son arme face à un ennemi potentiel, et le masque est armé lui aussi, quoique d'une simple lance. Mais la tirade du bonze contient du vrai. Il est venu en paix. Il est venu s'écrouler, dormir sans être dérangé, se faire oublier. Tirer un coup de feu qui risque de faire se retourner contre lui tout un régiment de masques de bois, probablement immortels qui plus est, n'était absolument pas dans ses plans en venant ici.
Mais il est trop lent à la détente et trois autres masques avancent de l'ombre jusqu'à la salle éclairée de la lumière de la lune. Les voilà encerclés. Vitaliy serre le poing sur la crosse de son revolver mais l'abaisse enfin, sans pour autant le ranger à sa ceinture. Il s'avance vers le premier, incline légèrement la tête, prenant exemple sur Cosmos, pour le mettre en confiance. Il sent les trois autres se resserrer autour de lui et la Flèche, et une atmosphère de danger. Les masques lui rendent sa propre hostilité qu'il a cherché à dissimuler trop tard. Il croit percevoir, grâce au don du Patapon, que Cosmos ressent également la menace qui pèse sur eux. Vitaliy pourrait peut-être combattre les quatre masques, mais s'ils sont plus nombreux... Il jette un œil à Cosmos, devenu son complice malgré lui. S'il voulait se lier d'amitié avec les maudits habitants du Temple Maudit, il semblerait que ses chances soient compromises. Sans doute à cause de Vitaliy.
— Si nous ne sommes pas les bienvenus ici, laissez-nous simplement partir, dit-il en articulant avec attention.
Ils ont l'air de comprendre l'anglais, mais parlent entre eux dans une succession de sons insensés pour Vitaliy. Ne pas comprendre ce qu'on dit de vous, en votre présence, n'est jamais agréable, et ça l'est encore moins lorsque cela concerne vos chances de survie. Vitaliy s'impatiente et ne s'en cache pas. Il sent alors la pointe d'une lance se poser sur son flanc, pour l'exhorter à rester calme. L'un des masques, silencieux, s'est approché sans qu'il le remarque. Par réflexe, il saisit aussitôt la pointe de la lance de sa main gauche pour l'éloigner de lui, et sa main droite pointe à nouveau le revolver devant lui. Réflexe stupide : voilà deux lances désormais dirigées contre lui, et une contre Cosmos, par prévention.
Vitaliy regarde à nouveau le garçon, se demandant comment il va essayer de se sortir de là. Et s'il se sort de là, cherchera-t-il à aider Vitaliy ? Le pirate jette son arme au sol, cette fois-ci, pour montrer sa bonne volonté. Il se sent nu et plus petit que jamais.
- HRP:
Ils sont censés détester les hommes donc euh voilà, et ce post craint je crois x_x Si ça va pas dis-moi, je modifierai à une heure plus raisonnable !
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| | | Koala Cosmique
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| Sujet: Re: Antagonistes Sam 27 Juin 2015 - 17:10 | |
| - mot:
Tu es ouf, j'ai adoré moi !! J'aime bien quand on se met dans ce genre de situation tous les deux, ça nous va bien. (j'y vais très fort moi d'ailleurs, donc si ça t'embête trop tu me dis surtout... sinon demmerde-toi. )
Cosmos serre les mâchoires et sa position change. De sereine et humble elle passe en mode défensif. Il n’a pas eu besoin du Patapon pour comprendre que l’atmosphère a pris une tournure problématique, alors qu’un courroux nerveux s’est propagé dans le temple. Vitaliy évolue, lui, avec l’inconstance et la précipitation qui le caractérisent. Il manifeste bien un certain sang-froid, mais son attitude changeante a semé le trouble et l’agitation parmi les Masques. Les yeux gris de Cosmos ne cessent d’aller et venir. Les Masques, Vitaliy, le pistolet, les lances, les Masques. Il reste calme et immobile, malgré que tout son corps se soit instinctivement tendu, paré à parer. Le visage du pirate aussi est crispé, ses gestes saccadés. Cosmos est très étonné de le voir lâcher son arme. Le revolver lâche un son dur et résonnant lorsqu’il touche le sol, et Cosmos retient une inspiration nerveuse, brusquement très anxieux à l’idée qu’un des Masques puisse songer à le ramasser. Vitaliy est encore plus agité. Cosmos aimerait lui dire quelque chose, mais l’un des Masques, particulièrement peinturluré, étire sa lance d’un geste vif en direction de sa gorge au moment où il va ouvrir la bouche. Il ne sait pas quelle imprévisibilité il craint le plus : celle de son ancien camarade ou celle de leurs bizarres geôliers.
— Nous partons, laissez-nous partir, nous ne reviendrons pas. dit-il du ton le plus calme dont il peut user.
Les Masques s’excitent de plus belle et Cosmos recule. Son cœur pulse très fort en lui et il épuise son esprit afin qu’il ait le dernier mot sur la panique qui menacerait de le déséquilibrer. Il ne cesse de jeter des coups d’œil furtifs et anxieux à l’égard du pirate silencieux.
Le Masque peinturluré beugle un insolite cri tribal qui fait sursauter la Flèche. Les autres lui répondent et tous se regroupent autour d’eux. Ils leur attachent les mains derrière le dos avant même qu’ils n’aient le temps de comprendre qu’ils sont officiellement captifs, et encore plus officiellement dans la mouise.
—Ne t’inquiète pas Vitaliy, ne t’énerve pas, on va trouver un moyen de sortir de là. Ils sont usés par la Nuit et ne comprennent pas ce qui se passe, ils sont nerveux.
Parce que Cosmos ignore que Vitaliy entend bien mieux ses émois que ses discours. Les Masques les entrainent dans un dédale de couloirs très précis, ils montent deux fois des escaliers et passent trois arches, tandis que Cosmos tente de toute sa force de nier sa peur afin de se concentrer sur le trajet qu’il devine important — il croit encore au retour. Il connait la réputation du temple. Les Masques sont les seuls à savoir éviter ses pièges incessants.
Enfin, ils accèdent à une immense pièce dont l’érosion n’a pas encore eu raison de la majesté. Les colonnes sont intactes et garnies de motifs et de symboles. Au fond de la pièce, trônant sur un vaste mur, un grand masque d’or leur fait face. Autour de ce visage sculpté, énorme et impressionnant, sont tracés des rayons dorés. L’esprit de Cosmos, refroidi par ses efforts, tente de percer le mystère de cette représentation.
Les Masques déblatèrent un instant. Cosmos analyse leur environnement. Sur un mur latéral, au-dessus d’une colonne, se trouve un trou qu’il devine assez grand pour qu’il puisse s’y faufiler. Avec assez d’élan, il est capable de prendre appuis sur la colonne pour plonger dans la cavité. Mais il ignore si Vitaliy serait capable de sauter si haut, et surtout, si le trou est assez grand pour le laisser passer. Or, si Vitaliy ne peut pas s’échapper, lui ne s’y essaiera même pas. Il décortique la silhouette du Glouton. Il est athlétique, légèrement musculeux, plutôt grand, mais il reste aussi svelte que l’enfant qu’il était. Cosmos essaye avec acharnement de se convaincre que c’est possible, que c’est facile, mais le doute est si profond qu’il le fige, le pétrifie. Les Masques actionnent alors une sorte de levier et un son de grondement envahit le silence. Sous le masque doré, une crevasse éventre le sol dallé en deux. Cosmos comprend l’évidence très vite.
—Ils vont nous offrir en sacrifice. murmure-t-il sans tourner la tête vers le Glouton. Leur dieu est lié au soleil. Ils pensent que s’ils nous donnent en sacrifice à sa gloire, il ramènera le jour et la lumière.
Il se tourne enfin, déglutissant.
—Si on reste là, on est morts.
Il se demande ce que ressent Vitaliy à l’idée de mourir. Il chasse cette pensée, par instinct sûrement, car la réponse ne lui plairait pas. Mais déjà, deux Masques les poussent vers la crevasse. En passant, Cosmos jette un œil aux gravures qui habillent les façades. On voit des êtres jetés dans des puits aux contenus divers. Flammes, crocodiles, lianes empoisonnées, acide, eau glacée, insectes et serpents venimeux… Même un vide perpétuel. Il se demande à quoi ressemblera le leur. Sa poitrine se met enfin à se soulever avec véhémence, résolue à laisser l’angoisse la pénétrer finalement.
Les flammes. C’est l’élément qu’il aime le moins. Il entend le souffle de Vitaliy derrière lui.
Il n’a pas la force de contrer cette ultime émotion : comme il regrette que Vitaliy ait lâché son arme.
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| | | Ancien Pirate Invité
| Sujet: Re: Antagonistes Dim 9 Aoû 2015 - 6:36 | |
| — Je ne peux pas mourir comme ça.
Aucune complainte dans la voix de Vitaliy, ce n'est que l'énonciation d'un fait dont il s'est convaincu depuis longtemps. Aucune bravade non plus. Le ton est calme, presque détendu, parce qu'énoncer à voix haute ce fait indéniable le rassure. Vitaliy sait bien comment il mourra, dans les grandes lignes. Ce sera parce qu'il l'aura bien voulu, ce sera sûrement de la main de l'un des siens. C'est ce à quoi il s'attend. Alors son heure n'est pas venue. N'est-ce pas ?
Mais il ressent l'angoisse de Cosmos. Malgré sa prétendue sagesse et son expérience sur l'île, il n'est encore qu'un enfant qui a peur en situation de danger. Certains pirates même auraient peur, c'est sans doute la réaction normale d'une personne saine d'esprit. Mais Vitaliy n'a jamais été sain d'esprit. Lui-même s'est toujours considéré différent des autres êtres de son espèce, parce qu'il ne fonctionne pas comme eux – et supérieur à eux, parce qu'il les comprend suffisamment pour jouer avec leurs rouages émotionnels. Mais le temps n'est pas au jeu. Ils ont un ennemi commun, Vitaliy doit s'allier à Cosmos ou l'abandonner, mais en tout cas pas s'opposer à lui. Étrangement, l'idée de laisser le gamin derrière lui serre le cœur de Vitaliy, le met mal à l'aise, lui provoque un sentiment inédit mais sur lequel le pirate croit pouvoir mettre ce mot : culpabilité. Mais Vitaliy ne se sent jamais coupable. C'est la faute au Patapon, ça aussi. Parce que le Glouton a bien senti la détermination de Cosmos à ce qu'ils s'en sortent ensemble, il a bien relevé le « on » – « on va trouver un moyen de sortir de là ». Et les bons sentiments du gamin créent des interférences dont Vitaliy se passerait bien ; les états d'âme, très peu pour lui. Il scrute le visage de Cosmos, suit son regard qui tombe sur l'ouverture sous la colonne, mais un grondement interrompt le fil emmêlé de sa pensée lorsque la crevasse est révélée à quelques pas d'eux.
— Ils vont nous offrir en sacrifice. Leur dieu est lié au soleil. Ils pensent que s’ils nous donnent en sacrifice à sa gloire, il ramènera le jour et la lumière. Si on reste là, on est morts.
Vitaliy regarde Cosmos avec surprise.
— Comment tu... commence-t-il, mais peu importe comment Cosmos a deviné les pensées et le rituel barbare des créatures, si tant est qu'il ait raison, ils ont juste intérêt à ne pas y participer. Ouais, il faut qu'on se barre de là.
On ?
Vitaliy a deux choses à faire. Trouver un moyen de se barrer en un seul morceau et, avant ça, récupérer Matriochka. Il a vu l'un des masques ramasser son revolver, mais il l'a perdu de vue dans les dédales et ils se ressemblent tous. Il ne s'était pas douté en le lâchant qu'on les ferait traverser tout le Temple, il avait espéré le récupérer au moment opportun. Mais il est hors de question qu'il quitte le Temple sans Matriochka. Et il n'est pas le seul à regretter de l'avoir lâché. Malgré tout le péril de leur situation, une lueur de triomphe anime le regard du pirate qui vénère tant le pouvoir et les armes. Est-ce qu'il se fait des idées ? N'est-ce que projection ? Il a senti le regret de Cosmos et croit l'avoir senti dirigé vers son revolver, que la Flèche disait tant haïr encore quelques minutes plus tôt. Il ne fait pas part de sa satisfaction déplacée au petit moine mais en profite pour obtenir son aide et, peut-être, le mettre à l'épreuve. Il murmure :
— J'ai repéré l'ouverture moi aussi. L'un des masques a mon revolver, je ne partirai pas sans lui. Tu peux t'enfuir tout de suite en sachant qu'ils me barreront le chemin une fois que tu seras passé, ou m'aider à le récupérer pour qu'on fuie en même temps. Si tu pars, je ne t'en empêcherai pas.
Mais tu me condamnes.
Il se demande si Cosmos a une telle grandeur d'âme qu'il est prêt à risquer sa vie pour un pirate et un revolver qui le débectent. Il l'a placé face à un dilemme, il le sait, et dans les deux cas Cosmos s'en voudra : d'avoir laissé mourir un homme ou d'avoir sauvé un meurtrier qui prendra sans doute la vie de ses camarades. Il réalise aussi qu'il vient de parier sur sa vie, sur son avenir, pour un fragment de passé. Il repense à ce qu'a raconté Cosmos sur le doudou que l'enfant ne voulait pas abandonner. Mais ce passé est son identité et il préfère encore mourir avec. Son heure est-elle venue, finalement ? - HRP:
Tu as complètement carte blanche. C'est pas ce que j'avais prévu mais si en fait il meurt là je trouve ça intéressant aussi, donc si tu veux traumatiser Cosmos aux dépends de Vitaliy tu as le droit. 8D Mais si c'est pas le cas ça me va aussi évidemment, et je suis curieuse de voir la suite ♥
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| Sujet: Re: Antagonistes Lun 31 Aoû 2015 - 19:09 | |
| - hrp:
J'y suis allé pas mal fort (euphémisme) donc s'il te plait dis moi si quelque chose doit changer. C'était un trop cool rp comme toujours, merci pour cette intense aventure (qui finit toujours assez violemment c'est terrible ça T_T). A la prochaine ♥
— J'ai repéré l'ouverture moi aussi. L'un des masques a mon revolver, je ne partirai pas sans lui. Tu peux t'enfuir tout de suite en sachant qu'ils me barreront le chemin une fois que tu seras passé, ou m'aider à le récupérer pour qu'on fuie en même temps. Si tu pars, je ne t'en empêcherai pas.
Cosmos le secouerait bien violemment s’ils avaient été dans une situation moins… compliquée. Vitaliy a vu l’ouverture, Vitaliy pourrait s’échapper avec lui. Mais il y a son révolver. Évidemment. Son revolver. Et il n’allait pas laisser son revolver derrière lui. L’abandonner. Cosmos se tourne vers le pirate, le regard singulièrement intense, qui jure avec sa sérénité coutumière. Il y a de la colère dans ses yeux, de la frustration, presque du reproche. Ses lèvres sont serrées.
Ce regard dérive jusqu’audit revolver, sans même réellement le chercher des yeux, comme si le dégoût que lui inspirait l’objet l’avait spontanément attiré. Il le scrute longuement. Autour d’eux, les masques atteignent des sommets d’effervescence qui n’a rien d’apaisant. Ils se font entrainer. Cosmos n’a pas vraiment le temps de penser. Il cligne les yeux, tente de visualiser, de s’élever au-dessus de la panique, au-dessus du feu qui s’apprête à l’accueillir, au-dessus de celui qui le dévore déjà. Lui. Il peut sauter. Il peut filer. Il peut survivre. Vitaliy. Vitaliy qui s’est déjà condamné. Vitaliy qui choisit son revolver à sa vie. Vitaliy le tordu, le fou, qui ne sait plus voir l’essentiel depuis longtemps. Peut-être depuis toujours, mais cela Cosmos ne veut pas le voir.
Pourquoi. Pourquoi tu me fais ça. C’est dur de se battre tout seul. Mais Cosmos a l’habitude. Il ne va pas abandonner non plus. Peut-être qu’il est aussi bête de vouloir sauver Vitaliy que Vitaliy de vouloir sauver son revolver. Mais Cosmos n’a jamais tué, et il n’a jamais laissé mourir. Vitaliy doit être sauvé parce qu’il a besoin de croire qu’il peut être sauvé. De corps et d’esprit. Il veut y croire ; il va y croire.
Les masques caquettent, les poussent, les pressent.
— Ca va ! il glapit.
Ses mains sont liées, mais seulement de chair. Cosmos a quelques secondes pour se recentrer, lui, sur l’essentiel. Il ferme les yeux, il inspire, il relève la tête en arrière. C’est parti.
Il bondit, aussi léger qu’un nuage de vapeur. Son corps se plie à l’horizontale et la plante de ses pieds presse la surface du masque qui lui fait face. Il prend appui, il prend son envol. Il s’élève, roule dans les airs et atterrit avec grâce et aisance, sur un pied, au sommet d’un autre masque. Il sautille de masque en masque, le visage grimaçant et le corps de moins en moins stable. Il court maintenant. Au passage, il parvient à couper le lien maigre qui entravait ses poignets en le faisant glisser sur une lance. Il est trop rapide pour être intercepté et surtout trop incongru pour pouvoir être analysé. Seul Vitaliy semble le suivre du regard avec aisance, presque nonchalance, presque amusement. Il fixe des yeux le trou qu’il a repéré, la petite porte noire qui le sauvera des flammes du trépas. Aucun homme ne devrait mourir par le feu. Le feu est… Concentre-toi, Cosmos ! Arrivé au dernier masque, ses jambes ploient, puis il s’élance dans un cri rauque, le cri de l’effort et du dernier espoir. Ce n’est pas assez haut, mais il va y arriver. Il le sait. Son pied atteint le seul point d’accroche, salut de l’érosion, qui tache l’uniformité lisse de la colonne. Il relance le corps entier. Tout est dans l’équilibre. Le visage de Cosmos est rouge comme les braises qui se consument, des mètres plus bas. Celles auxquelles Vitaliy ne renonce pas avec assez d’ardeur… Ardeur. Non, Cosmos n’aime pas l’ironie.
Ses mains agrippent souplement le rebord de l’ouverture et hisse sans trop d’effort – puisque tout, tout chez Cosmos réside dans l’équilibre, dont celui du mouvement – à l’intérieur. Il souffle enfin, car il a cessé de respirer depuis un trop long moment, et se repenche aussitôt.
Le crâne argenté du Glouton capte aussitôt son regard.
— M… VITALIY !
L’autre le regarde. Vide.
— Je sais que tu peux le faire !
Physiquement déjà. Bien sûr qu’il peut. La force qu’il y a sous l’enveloppe efflanquée. Moralement. C’est là qu’est le challenge, la prouesse. Equilibre ton âme, Vitaliy, rends-lui l’essentiel. Ne tue pas ton corps et ton esprit. Ne te tue pas. C’est interdit.
Le regard de Cosmos est plus brûlant que le feu sacrificiel. Sa main se tend, sa main est tendue et son corps tout entier est tendu. Ne me fais pas ça. Ne fais pas ça. Ne te fais pas ça.
Il suffirait de quelques pas. C’est déjà trop pour toi, n’est-ce pas. Tu ne viendras pas.
Le cœur de Cosmos se brise, il en entend la fissure lente et douloureuse dans sa poitrine poissée de sueur. Ses yeux brûlent de larmes maintenant.
Ce n’est même pas de l’hésitation. De l’indécision. De la paralysie. Vitaliy préfère rester auprès du Pistolet que de Cosmos. Vitaliy préfère le feu qui dévore, consume, fait hurler de douleur, plutôt que le noir petit et sec qui n’offre que la survie. Si mou la survie, si tranquille, si faible. La main de Cosmos se relâche.
Il se redresse, se calfeutre dans un coin en se bouchant les oreilles face aux glapissements extatiques des masques. Le trou, à son côté, rayonne des silhouettes de flammes, comme des drapeaux incandescents qui annoncent le carnage à venir. Il n’entend pas la voix de Vitaliy. Il entend un cliquetis qui fait penser à son pistolet. On l’enverra au bucher avec. Ah, formidable. C’est la mort d’un fou. Mort inutile, bête, insensée, mort contre-nature. Il n’entend pas non plus de cri.
A la fin, l’euphorie des masques retombe presque aussitôt. Leur jouissance a été aussi absurde, aussi intense qu’éphémère, et ils referment le trou de l’enfer sur le corps déjà oublié de Vitaliy. L’ironie, persistante et cuisante, comme acharnée, veut qu’ils semblent parler de Peter Pan. Ils semblent dire que le sacrifice ayant été satisfaisant, l’esprit de l’île n’aura pas à être sacrifié. Ils semblent dire ça. Ils semblent faire partie du cerveau de Vitaliy, de son jeu pas drôle, comme la dernière case avant l’arrivée. Alors qu’il ne le savait pas, lui, comment aurait-il pu savoir ? Non… Il s’est sacrifié pour rien et pour le mieux à la fois. C’est terrible, l’orage que ça créé dans la tête de la Flèche. Il enfonce ses ongles des deux côtés de son crâne lisse, son crâne symbole qu’il a renoncé aux attachements terrestres. Mais il n’avait renoncé à rien, lui, même pas à ce taré.
Cosmos pleure, pleure. C’est le seul de l’île qui pleurera pour lui. Le seul qui mettra bien du temps à l’oublier.
— Matrioshka...
Ce ne sera pas le noir qui aura eu raison du sourire de Cosmos. Ce sera l’éclat. L'éclat des flammes...
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| Sujet: Re: Antagonistes Dim 29 Nov 2015 - 22:40 | |
| The End Il semble qu'il n'y ait aucun mot, Capable de compléter ce tableau. FIN DE L'AVENTURE
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