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Obéron, humblement en retrait quand les mots doivent primer, s'avance au devant de sa reine, lorsque les premières notes musicales caressent l'air. Une révérence de bon aloi comme toute ouverture, il s'empare des doigts délicats de l’Étincelante et, mu par une audace éblouissante, ceint sa taille de l'arc du bras. Leurs corps s'épousant parfaitement, tels deux pièces de puzzle intiment ciselées l'une pour l'autre, le Sigisbée entraîne l'objet de ses émois dans une valse prodigieuse. Leur pas-de-deux, ailes déployées aux corolles scintillantes, embrase la piste de milles feux. Les cœurs s'émeuvent, les gorges se déploient, les humeurs s'expurgent pour laisser place à la joie!

- Tu es sublime, ce soir. Tu l'es chaque jour depuis notre premier rire, n'en doute point, mais l'Espoir est le bijoux qui sied le mieux à ta beauté, déclare l'amoureux sincère et pourtant éternellement éconduit.

Ils virevoltent gracieusement, embaumant l'air d'une exquise harmonie. Danser avec Mab est pour lui, le plus doux des cadeaux. Et bien qu'il sache que cela ne signifie rien, Obéron s’enivre de cette opportunité rare de laisser parler son âme. Les masques sont là pour voiler les vérités, enliser leur abrupte réalité dans l'ambroisie liquoreux des mensonges et des faux-semblants. Nul n’est dupe, pas même sa Majestée. Quand bien même, laissez l'Amant si longtemps étouffé, s'exprimer à sa guise ! La danse a toujours été son alliée et il le prouve encore sous les vivats du peuple ailé.

Lorsque le dernier pas est esquissé et que sonne la fin de ce coup d'envoi, Obéron se trouve rattrapé par son humilité. Son sourire s'émousse, arborant les rondeurs d'une politesse maîtrisée au détriment des angles francs de son hardiesse d'alors. Il s'incline avec une déférence non feinte.

- Merci de m'avoir offert ce moment de félicité, ma reine.

Le contact se rompt, la liesse s’éteint. Le palpitant encore vibrant, Obéron rend Mab à ses sujets. Et le voilà de nouveau douloureusement seul, échoué au beau milieu des festivités. Une chevelure rousse accroche son regard et ses jambes le conduisent sans le consentement de sa tête vers la vision réconfortante de sa chère Pimpinelle.

- Absinthe, salue-t-il avec douceur. Opium, fait-il avec un brin plus de fraîcheur. Comment allez-vous ? La fête est-elle à votre gout ?

L'orchestre se lance brusquement dans une menuet enjoué qui rappelle bien des souvenirs au Sigisbée. Cela doit être l'une des premières chorégraphie qu'il a apprise à sa pupille.

- Me feras-tu l'honneur de danser avec moi, ma chère amie ?

Résumé:

Alors que la Fée Verte commençait à se comparer aux autres invités, et les trouver moins parfaits qu'elle au fur et à mesure, Opium la distrayait. Les yeux s'arrachèrent des jugements en cours pour suivre les mots de sa moitié.

Oh, qu'elle couleur intense, mais intensément dégoulinante. Absinthe eut une seule crainte à l'esprit, sa robe détruite par cette matière industrielle.

- Voilà donc une fée des marais je suppose ?

À en juger parce qu'Opium lui avait fait comme remarque lors des essayages.

- Tss, j'espère que le nectar ne perdra pas de ses doux effets.

Elle appréciait être à cette limite joyeuse mais consciente, encore maître de ses mots. Et voilà que l'Or Noir risquait de détruire son projet. Tant pis, elle se concentrerait sur les tours et paris.

- Nos tenues sont bien trop parfaites pour se risquer à ce buffet pour le moment.

Absinthe n'était pas enchantée de ce contre-temps, et pourtant elle avait gloussé. Toute souriante en observant cette pauvre fée. Entrainée dans les ragots, elle observa les alentours pour dégoter des détails croustillants.

- Pour le moment, je n'ai vu qu'une petite mine de retardataire qui semble perdue.

Elle le disait sur le ton du concours, elle n'avait pas dégoté mieux qu'Opium au niveau des ragots pour cette première manche. D'où la touche un peu agacée dans la voix alors qu'elle parlait de l'Espiègle au Narcisse.

Cependant, pas le temps de poursuivre qu'une voix bien connue aux oreilles de Fée Verte s'annonça.

Obéron venait de la saluer, elle et Opium, elle rendit d'une distinguée révérence ces salutations avant de prendre son plus noble air.

- Le décor est splendide ! Et j'attends encore pour le buffet.

La seconde partie avait un petit goût amusé, adressé au Narcisse qui relèverait la référence.
Alors même qu'elle répondait, une musique s'ajouta et évoqua une des premières danses qu'elle avait appris auprès de son tuteur. Puis l'invitation à danser se formula, la petite fée en elle était toute enjouée, la dame avait bien envie de remonter un peu le temps pour noyer le futur. Elle lança un regard à Opium, taquin. Et bien entendu, pleine d'une fierté de passer juste après la Reine Mab.

- Pardonne-moi Opium, nous réglerons cela en un pari, réfléchis bien.

Et elle tendit la main au Sigisbée, reconnaissant les pas qu'elle devait faire. Elle s'en sortirait, et puis, elle était parfaite après tout.

- Avec grand plaisir, Obéron.

Servi dans un sourire de sucre caramélisé, bien qu'il soit teinté de beaucoup d'enfance. C'était toujours ainsi avec son tuteur.

Résumé:

Sweet Dreams

Terrible Affliction

Le discours se termine et il n'en faut pas plus pour que ses sujets se mettent en mouvement. Applaudir, bien entendu, commenter également, mais surtout attendre la suite avec un engouement qui étonnerait presque la Reine, si elle ne connaissait pas aussi bien son peuple. En l'espace d'un instant, les voilà déjà passés à autre chose. Les siens vivent dans l'instant, rien n'est plus vrai. C'est ce qui les définit le mieux. Alors qu'Obéron exécute une révérence protocolaire, Mab sourit, se faisant l'impudente réflexion qu'il serait bon qu'elle fasse de même, de temps en temps. Le temps d'un bal, pourquoi pas ?

C'est avec cette pensée en tête que sa Majesté se laisse entraîner dans une valse admirable, telle qu'elle l'est toujours lorsque l'on suit le meilleur danseur de leur peuple. Aux compliments du Sigisbée, l’Étincelante se contente de sourire, d'un sourire éblouissant comme elle en a bien peu ces derniers temps. Mais le Haut-Conseiller a raison : de toutes les émotions qu'une fée puisse ressentir, l'Espoir est toujours celle qui a le plus illuminé le visage de la Reine.

Ça, et l'Amour inconditionnel qu'elle ressent pour l'ensemble de son peuple, bien évidemment. Au grand désarroi de celui qui la fait étinceler sur la piste au milieu de ses bras.

Le morceau se termine et avec lui la traditionnelle danse d'ouverture du bal. Les mains se joignent pour s'apprêter à profiter de la prochaine danse tandis que la leur se termine. Obéron a beau savoir extrêmement bien donner le change, jamais il ne parvient totalement à duper la seule personne dans cette pièce capable de lire en lui. Le sourire de Mab s'effrite légèrement, se sachant incapable de faire quoi que ce soit de plus pour remettre de la joie dans ce regard d'or. Elle répond doucement, alors que ses doigts serrent brièvement les siens avant de rompre définitivement le contact.

"Tout le plaisir est pour moi, mon tendre ami."

C'est habituellement le moment où la Reine rejoint son trône, laissant son peuple venir à elle, que ce soit pour faire leurs compliments, accueillir leurs doléances ou accepter les demandes des plus hardis. Cependant, cette fois, Son Altesse ne tient pas en place. Profiter de l'instant, hmm ? Si elle ne se décide pas maintenant, quand l'occasion se représentera-t-elle à nouveau ?

Plutôt donc que de s'en retourner vers le siège qui lui est réservé, Mab décide de rester parmi la foule, tout en s'éloignant gentiment de ce qui est considéré comme la piste de danse. Agréable, la reine a un sourire et un mot pour chacune des fées qui l'interpelle, souriante alors qu'elle papillonne parmi ses ouailles. On peut s'étonner qu'elle n'agisse pas comme d'habitude, mais ce n'est que bref : après tout, Son Altesse fait bien ce qu'elle souhaite.

Il lui faut un peu de temps pour trouver la personne qu'elle cherche. Étonnamment, il n'est pas en train de se faire mousser par le plus grand nombre. Moins étonnamment, il reste entourée de jeunes fées masquées qui ont vu clair dans son jeu : sa tenue reste proche de son style habituel.

Joueuse, Mab s'approche par derrière -posant un index sur ses lèvres pour inciter les fées qui peuvent voir son manège au silence- et pose une main sur l'épaule du Messager, avant de murmurer à son oreille.

"Qui cherchez-vous à éviter ainsi, mon cher ?"

Riant sous cape, elle se détourne pour faire face à Ether et lui tendre la main.

"Il me semble vous avoir promis quelque chose..."

Amusée, Mab attend sagement la réponse de son ami. Elle en a décidé ainsi : ce soir, elle dansera avec toutes les fées présentes qui acceptent son invitation, dusse-t-elle ne plus sentir ses pieds à la fin de ce bal.

Après tout, il faut bien profiter de l'instant.

Résumé:

Ami·e·s, ce soir, il y a bal ! - Page 2 Meena_14

Réunion de soutien au Club-des-Predefs-qui-font-Peur-à-Jouer:

Tournant son regard vers l’infortunée créature, Absinthe esquisse une vilaine moue qui n’enlève rien à son charme :

« Voilà donc une fée des marais je suppose », fait mine de s’étonner Absinthe. « Tss, j'espère que le nectar ne perdra pas de ses doux effets.

— Rien n’est moins sûr, ma chère… »

Il secoue lentement la tête, atterré par ce spectacle. Il faut tout de même concéder au marécageux un certain courage pour oser montrer le bout de son vilain nez à cette fête. Courage, oui, ou bien effronterie.

« Nos tenues sont bien trop parfaites pour se risquer à ce buffet pour le moment. »

Absinthe se met à glousser. Opium l’imite. Mais bien vite, ils changent de sujet – ou plutôt, de cible – et la conversation reprend de bon train.

« Pour le moment, je n'ai vu qu'une petite mine de retardataire qui semble perdue. »

Suivant son regard, Opium remarque la présence de li jeune Glucose, une petit goutte tremblante au milieu des froufrous des invités. Perdue, était bel et bien le terme adaptée car même masqué.e, il pouvait lire la panique dans ses gestes saccadés.

« Pauvre petit.e, iel cherche peut-être la sortie ? Quelqu’un devrait l’aider… »

Opium affiche une mine compatissante, imitant avec succès la bienveillance des êtres supérieurs devant leur infortunés sous-fifres. Du coin de l’œil, il observe le moucheron vers qui la reine semble se diriger. Celui-ci porte un accoutrement ridiculement tape à l’œil, à croire qu’il désespère d’obtenir l’attention de ses pairs. Un sourire mauvais déforme la jolie bouche du Narcisse tenant déjà une pique bien amenée sur ce malotru quand une autre voix de fait entendre…

Obéron se tient devant eux et les salue respectueusement. Opium incline la tête, lui rendant sobrement la politesse.

« Comment allez-vous ? La fête est-elle à votre goût ?

— Le décor est splendide ! Et j'attends encore pour le buffet. »

La Fée Verte lui lance un regard chargé de sous-entendus qui lui arrache un sourire amusé et une œillade complice. Mais reprenant contenance, il
renchérit :

« Un enchantement pour tous les sens ! Quelle générosité de la part de sa Majesté d’inviter ses sujets – même les plus modestes – à un tel événement… »

Il appuie sur le mot modeste tout en renvoyant à son amie Absinthe, le même regard amusé.

Mais alors que l’orchestre reprend sur un ton plus insistant, le Sigisbée se tourne vers la Fée Verte et lui offre son bras.

« Me feras-tu l'honneur de danser avec moi, ma chère amie ? »

Mais alors qu’il s’attend à la voir s’esquiver poliment, la maudite lui lance un regard qui en dit long.

« Pardonne-moi Opium, nous réglerons cela en un pari, réfléchis bien.

— Mais il n’y a rien à pardonner, douce amie », répond-t-il d’un ton mielleux, les yeux chargés de reproche.

« Avec grand plaisir, Obéron. »

L’effrontée tend la main au Sigisbée et bientôt, Opium les regarde s’éloigner.

Traitresse, songe-t-il. Le voilà seul, perdu dans la plèbe.

Résumé:

Un rire cristallin échappa à Prisme qui cependant se refusait à se montrer moqueur. Chaleureusement ravi, oui, mais pas moqueur. Face à celle qu'il venait d'inviter, cela serait terriblement malvenu, inconvenant. Et cela même si cette fée faisait preuve d'une naïveté presque impossible.

Quelle fée digne de ce nom pouvait-elle ignorer ce qu'était la danse ?

L'inconnue se dévoila sous les yeux malicieux de l'Irisé.e qui l'observait derrière son éventail. Il avait été reconnu mais il n'avait jamais réellement cherché à masquer son identité. Malgré le masque, c'était même plutôt l'inverse : on ne pouvait pas ignorer qui se cachait sous de tels atours, lesquels lui étaient hautement particuliers.

"Clarté ? Allons. Est-ce votre premier Bal ? Comment est-ce possible..."

Le ton était agréable, sincèrement surpris, mais pas accusateur. Même s'il était véritablement estomaqué. Lorsqu'il était arrivé, Clarté était déjà ici. Où s'était-elle donc fourrée chaque fois que la reine, ou que les fées de la Citadelle avaient proposé des rassemblements similaires ? Avec un sourire doux, il leva une main pour l'inviter.

Il fallait une première fois à tout et il était positivement ravi d'y participer, même si il ne parvenait pas à comprendre. Se moquait-elle de lui ?

Non. Il fallait qu'il se le répète : tout le monde n'était pas comme Ether.

"Je vous en prie, laissez moi vous montrer. Il s'agit de faire des gestes en rythme, sur la musique et en duo. Regardez comme ils sont tous élégants !"

Car elle n'aurait pas besoin de se fier à ses gestes uniquement : les autres avaient pris un peu d'avance sur eux. Elle n'avait qu'à imiter les actions de tout le monde et, certainement, elle comprendrait. C'était là quelque chose de très naturel, de très instinctif.

Son intérêt était presque entièrement porté sur son interlocutrice et probable future partenaire de danse, mais ses yeux se tournaient parfois sur la porte d'entrée pour voir qui s'y présentait.

La présence d'une fée qu'il n'avait pas encore remarquée happa son attention. Elle lui semblait bien triste, sur la défensive, en retrait. Sa tenue somme toute rudimentaire n'aidait en rien à la faire rayonner, mais Prisme ne pouvait s'empêcher de se sentir désolé pour le concerné. Son corps suintant tâchait le tissu, rendant impossible tout réel effet. Comme c'était dommage ! Il irait peut-être à sa rencontre, plus tard, lorsque Clarté et lui se seraient séparés.

Au-delà du défi passionnant que cela représentait, Prisme espérait faire plaisir à cette fée en proposant ses talents de coloriste pour tenter de couvrir la souillure, de rendre l'étoffe homogène, brillante, aussi impressionnante que celle de chacune des autres tenues alentours ! Une chose le faisait hésiter, cependant...

Était-ce noir ? Était-ce rouge ? De quelle couleur exactement était ce liquide qui coulait de partout ? Était-ce plutôt de la lave, ou plutôt de la mélasse ? Affaire à suivre. Il devait se montrer prudent.

Il avait de toute façon de très nombreuses personnes à saluer. Il n'aurait pas été acceptable qu'il finisse la soirée sans croiser sa Majesté Mab compte-tenu du soin qu'ils avaient pris ensemble à parfaire ses vêtements comme la décoration de la salle. Cela aurait été grossier. Une maladresse absolument indigne de lui. Elle devait certainement s'attendre à ce qu'il vienne à un moment ou à un autre même si dans l'immédiat, elle était évidemment prise ailleurs.

Ainsi il lui faudrait aussi voir Obéron, puis certainement Opium et Absinthe quand bien même il n'éprouvait plus aucun plaisir à l'idée d'embêter Ether en "complotant" (en apparence) avec l'une des fées qu'il détestait le plus. Prisme avait perdu le goût d'agacer son mentor lorsqu'il cherchait à se venger de lui. Cela ne lui avait pas porté chance. Ether ne lui inspirait plus ni colère, ni fourberie, ni frustration. Juste une tristesse et une amertume dont la profondeur l'effrayait.

Mais déjà, Clarté. Pour l'instant il était tout à elle. On lui avait fait subir mépris, ignorance, manque d'intérêt... Autant de cruautés dont il refusait de se rendre auteur à son tour, ou en tous les cas pas avec une fée innocente, contre laquelle il n'avait aucun grief. Son esprit volage attendrait.

Résumé:

Ami-e-s, ce soir, il y a Bal !

Fées

Lire le discours de la Reine n'est pas pareil que de l'entendre. Mis à part mon léger sourire impertinent lors de l'introduction sobre qu'elle n'a pas jugé bon d'agrémenter de mes mon bons conseils, j'écoute avec attention les mots de Mab, bien que je ne me sente pas particulièrement concerné - comme tout ce qui concerne le peuple féerique à dire vrai.
Je profite également de ce moment pour inspecter la foule et repérer les points stratégiques : là un groupe de fées énamourées qui me suivent à chaque réception comme une traîne suivrait une reine, là le majordome Thé et son air pincé que j'aime tant asticoter, là bas ma belle et délicieuse Abstinthe dans des atours dignes de sa beauté et évidemment accompagnée de cet exaspérant Opium, là encore, reconnaissable par la salissure qui le suit partout, Pétrole, et là... Oh par mes ailes ! Je me retiens de justesse de disparaître derrière le trône alors que j'aperçois Prisme. Aucun masque sur l'Île pourrait me faire douter de son identité, ses atours irisées de vert, ses plumes voyantes son... Elle toute entière.
Depuis notre dernière réception en commun, nous avions tout mis en oeuvre pour nous éviter mutuellement et j'entendais bien conserver cet état de fait - qui me convenait très bien, à dire vrai. En détournant le regard de ma pupille, je ne peux empêcher mon cœur de frisonner, alors je porte toute mon attention sur Crépuscule et la nargue d'un sourire impertinent. Son regard tranchant parvient au moins à faire taire l'étrange sensation dans mon cœur.
Enfin, Mab achève son discours et ouvre le Bal. Littéralement.
Bien que je m'y attendais en la laissant au bras d'Obéron, la voir ainsi entraînée au centre de la piste de danse et de l'attention en compagnie d'un autre, alors que cela aurait dû être moi...
Je cache mon amertume derrière un sourire particulièrement impertinent et maintiens dignement ma position à côté du trône, assez proche du Bourreau pour sentir le glacier brûlant de sa présence.
La demande à peine masquée de Mab à propos de sa garde personnelle ne m'avait pas échappée. Alors, pour me distraire de la danse royale, je tente :

« Rien ne ferait plus plaisir à notre Reine que de t'entendre jouer de ta lyre, alors lâches ton épée et changes d'instrument : le bonheur de la Reine est ta raison de vivre non ? »

Je n'ai pas besoin de tourner la tête vers la Chevalier pour sentir son regard me transpercer. Sa voix aussi froide que la mort me répond.

« La sécurité de la Reine est ma raison de vivre. »

Je hausse les épaules, désinvolte. J'aurais essayé.
La danse me paraît extrêmement longue, et sa beauté ne la rend pas plus supportable, bien au contraire. Alors je m'occupe l'esprit en inspectant de nouveau les invités. Maintenant que je l'ai repéré, je ne peux m'empêcher de remarquer le moindre de ses gestes, amplifiés par ses plumes irisées. Alors que nos regards vont se croiser, malgré moi, Prisme détourne les yeux et s'empresse d'aller parler à une fée pourvue d'une magnifique chevelure blonde... Clarté ! Un sourire moqueur étire mes lèvres ourlées. Bon courage à lui pour apprendre à la Poupée l'art délicat des Bals.
Je ne décrochai plus mes yeux du duo, riant intérieurement de la scène et de la détermination élégante de ma pupille.
Je suis tiré de ce distrayant spectacle par le groupe de jeune fées énamourées qui se presse en bas de l'estrade royale.
Elles me dévorent des yeux en minaudant et je ne suis pas surpris qu'elles m'aient reconnu : aucun masque ne peut cacher mon charme et ma tenue d'Apollon met en évidence mes nombreux atouts.
Aussi charmant qu'à mon habitude, j'abandonne la froide Crépuscule pour descendre à la rencontre de mes admiratrices que je salue gracieusement. S'en suit une de ces nombreuses cour où je réponds à leurs compliments et questions par des traits d'esprits aussi charmants qu'impertinents qui provoquent constamment leurs émois.
Une main vient délicatement se poser sur mon épaule et je ravale un sursaut - craignant que Prisme soit venue m'attaquer. Mais c'est une voix agréablement familière qui murmure à mon oreille :

« Qui cherchez-vous à éviter ainsi, mon cher ? »

C'est un sourire à l'apparence impertinente qui lui répond alors que Mab me fait face, mais sous ce vernis je masque un malaise certain à la pensée de celui que je pensais être venue dans mon dos.
Il me faut donc quelques instants pour comprendre ce que ma Reine m'offre avec cette main tendue.
Je la saisis aussi preste que gracieux et y dépose un élégant baisemain aussi léger qu'une de mes plumes.

« Vous êtes une fée de parole, comme toujours. je lui susurre, sourire en coin. »

Je me tourne vers mes soupirantes et m'incline élégamment :

« Pardonnez moi, mesfées et mesfés, mais notre Reine me demande et en tant que Messager, je me dois de lui obéir. »

Les fées gloussent et nous saluent de leurs éventails. Un discret clin d’œil malicieux à Mab puis je l'entraîne au centre de la piste de danse, bien en vue de tous. Ma présence couplée à la sienne nous permettent d'y arriver sans aucune maladresse.
Là, je lâche sa délicate main pour m'incliner bien bas, un bras croisé sur le ventre, avant de poser délicatement ma main dans le creux de son dos et glisser ma paume contre la sienne.
Dansons !
Et nous valsons. Bien sûr, mes talents de danseurs font pâles figures à côté d'Obéron, je n'ai jamais été une fée terrestre. Alors, accompagné d'un sourire mutin à l'adresse de ma compagne, je donne un léger coup d'ailes pour nous élever au dessus des convives. L'air crée par cet envol finit d'attirer l'attention des retardataires et nous virevoltons, gracieux et étourdissants.
Maintenant que nous ne sommes que tous les deux, j'abandonne le vouvoiement de coutume en public et lui parle assez bas pour que cela ne sorte pas de notre bulle exquise :

« Pas mal ce discours, bien que j'ai trouvé l'introduction un peu sobre, j'accompagne ma facétie d'un clin d’œil. »

codage par Junnie sur apple-spring

☼ Tenue ☼:

Résumé:

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Ami·e·s, ce soir, il y a bal ! - Page 2 Soft2611

© Pastel

Invité

Une question surprise, puis une invitation, je restais là plantée, et je suit son regard; voyant alors comme ellui, toutes ces couleurs chatoyantes et tout ces couples dansant, c'est si beau si varié, j'aime tellement cette joie débordante quand je voit mon peuple festoyer et s'amuser tous ensembles.

Mon regard s'arrête à cette fée des marais, je n'arrive plus à remettre son nom sur son visage, pourtant je les avait toutes rencontrées pendant mon voyage à travers le Royaume mais ma mémoire me faisait des tours, et malheureusement (à cause d'Hypanic) je n'ais pas accès à mes carnets...

Dans tout les cas, je lui fit un grand sourire accompagné d'un signe de la main.

Il me semblait avoir vu Glucose passer également mais je l'avais vite fait perdue de vue...dommage.

Sa Majesté libère Le Seigneur Obéron, je le suit doucement des yeux, il s’arrête mais je ne peux voir avec qui il converse, il y a beaucoup trop de fées dans mon champs de vision alors j'abandonne et me retourne vers maon cavaliére que je salue à nouveau d'un grand sourire sous mon masque.

-Ce serait avec joie de dansser pour la première fois avec vous maon chére Prisme.

Alors, sans plus attendre, iel me prends la main et me guida vers la piste au centre des autres couples et fit une révérence, j'en fait de même.
Sa Majesté m'avait appris à saluer les membres de la Cour, c'était déjà ça de su.

Puis, Prisme en un pas souple et délicat, prends ma hanche d'une main et ma main dans l'autre et je souris instinctivement, presque comme si je ne pouvais m'en empêcher, mon corps tremble, mes muscles se tendent légèrement mais je souris, et L'Irisé.e me guide alors, souriant.e, et je réponds à ce sourire, me détendant petit à petit.

Je tourne, virevolte, ma robe vire et fait de magnifiques effets m'émerveillant, mes cheveux; relâchés et libres fouettent l'air au rythme de nos virages dans la ronde de notre dansse.

Ainsi, je regarde autour, certaines fées nous regardent, je ferme les yeux, légèrement....comment dirais-je...je sens que l'on me fixe...et je n'aime pas trop cela un instant, puis ça passe...

Je vois alors une ombre passer sur nous, et Sa Majesté, ainsi qu' Ether nous survolent en dansant et je trouve ça splendide:

-Sa Majesté est splendide n'est ce pas? Elle est toujours si... chatoyante.

Je les regarde un instant, ne faisant rien et laissant légèrement en plan Prisme au milieu de notre dansse...

-Et si...

Je regarde Prisme dans les yeux:

-Et si nous faisions la même chose?! Je n'ai jamais volé aussi haut! Il faudrait que vous me portiez ou que vous gainiez avec vos bras mais, ça pourrait être incroyable, j'ai envie de faire tout ce qu'on peut faire à un Bal!

Je lui prends les mains presque trépignante et riant bêtement, mes cheveux sautant et tombant au rythme de mes petits sauts.

Résumé:

Prisme était extrêmement conscient de la présence d'Ether même s'il faisait de son mieux pour l'ignorer. Ainsi lorsque son mentor posa les yeux sur le duo qu'il formait avec Clarté, il s'en rendit compte, et cela le rendit très nerveux. Malgré son attention presque entièrement portée sur les autres convives, puis sur sa future partenaire, il ne put s'empêcher de couler deux ou trois regards discrets mais indubitablement craintifs sur le Messager qui le toisait d'une façon que Prisme n'appréciait pas.

Il le sentait narquois. Quoi, encore ? Que lui voulait-il ? Ether n'en avait-il pas déjà suffisamment fait pour lui faire perdre toute forme de crédibilité ? Fallait-il encore qu'il se moque même maintenant que Prisme avait tiré une croix sur lui, le laissant incidemment plus tranquille qu'il ne l'avait sans doute jamais été depuis la naissance de l'Irisé.e ?

L'amertume n'était pas un sentiment gracieux. Ce n'était certainement pas celui que Prisme voulait afficher ce soir. Un turquoise électrique débordait de ses doigts. Choisissant avec goût la position des couleurs, il en badigeonna quelques plumes. Ainsi il tentait d'évacuer son écœurement sans le laisser gâcher son sourire sublime.

Un groupe de fées masqua la présence d'Ether à sa vue puis détourna l'attention du Messager. Prisme retrouva un peu de tranquillité d'esprit.

Ce serait avec joie de danser pour la première fois avec vous maon chére Prisme.

"Splendide !"

Peut-être parce qu'elle se sentait particulièrement versatile ce soir et qu'elle se savait potentiellement difficile à suivre, Prisme était plus prompte à laisser passer les erreurs de langage qu'à l'habitude. Entre le moment où Clarté s'était tournée en tous sens pour observer autour d'elle et celui où elle avait finalement accepté son invitation, Prisme avait encore changé. Il fallait être très observateur pour le remarquer : sa mâchoire à peine moins anguleuse, le corset dont la forme avait évolué, et enfin sa voix plus légère.

Elle guida Clarté sur la piste de danse où de nombreuses autres fées tournoyaient déjà. Voletant continuellement à quelques centimètres du sol, elle était étonnée de voir sa partenaire suivre en marchant : voler était pourtant plus fluide et plus rapide. Jouer à faire semblant d'être humain avait beau être l'une de ses grandes passions, le moment aurait difficilement pu être moins adéquat.

Puis Prisme posa un regard discret sur les ailes de Clarté, trop petites pour sa taille et d'une fragilité qui n'était peut-être pas juste illusoire. Elle se souvint de quelques rumeurs qu'elle avait entendues à son sujet. Qu'elle avait peut-être même partagées à son tour, avant que ces potins superflus s'effacent de sa mémoire, remplacés par d'autres toujours plus fourbes et plus vicieux.

Elle était moins d'humeur aux ragots qu'avant, ces derniers temps, alors qu'elle prenait conscience pour la première fois de ce qu'ils pouvaient avoir de blessants.

Prisme décida de jouer de leurs différences pour accorder à leur danse un cachet inhabituel, mais indubitablement raffiné. Si ses pieds touchaient parfois le sol pour aller au rythme de Clarté, elle s'envolait de temps à autre à l'occasion d'un mouvement fluide, créant des effets d'apesanteur ravissants. A quelques occasions elle souleva sa partenaire par la taille afin de la faire tournoyer à sa hauteur. Leur manège innovant attirait de nombreux regards, lesquels n'intimidaient pas Prisme le moins du monde : évidemment, elles se montraient adroites, exquises et novatrices. Elles méritaient cette attention. L'inverse aurait été vexant. Un sourire satisfait aux lèvres, Prisme remarqua à une certaine distance plusieurs couples de fées qui charmées par l'idée s'étaient décidées à imiter leurs mouvements.

Soudain, Clarté leva la tête. Prisme suivit son regard. Sa Majesté Mab et Ether venaient de décoller afin de donner à la danse une nouvelle dimension. C'est avec un sourire orgueilleux que Prisme accueillit le commentaire de sa partenaire : Oh, oui. La reine était chatoyante en tous temps mais ce soir, l'usage de cet adjectif n'avait jamais été aussi pertinent. C'était le résultat que Prisme et la souveraine avaient cherché à obtenir lors de la conception de la robe.

"Absolument merveilleuse, oui... Je suis ravie que ce mot vous soit venu à l'esprit. "Chatoyante". Voyez-vous, l'adjectif est exactement celui auquel nous voulions donner vie en choisissant ce thème aux couleurs de l'aube. On pourrait croire que c'est facile mais une telle brillance ne peut être modelée que par l'usage de nombreux contrastes, et de nombreuses nuances... Un défi passionnant !"

Penchée sur l'oreille de Clarté en se donnant des airs de confidence, Prisme était pourtant prête à répéter tout cela à qui voudrait. Après tout, son travail méritait reconnaissance.

Et si nous faisions la même chose?! Je n'ai jamais volé aussi haut! Il faudrait que vous me portiez ou que vous gainiez avec vos bras mais, ça pourrait être incroyable, j'ai envie de faire tout ce qu'on peut faire à un Bal!

L'Irisé.e perdit brièvement de sa superbe et marqua une hésitation nette. Prisme n'avait pas l'esprit compétitif : sa propre brillance lui suffisait, indépendamment de celle des autres. Seuls ceux qui manquaient de confiance en eux avaient besoin d'écraser autrui pour se sentir supérieurs. Souvent, elle ne se rendait donc pas compte de ce que ses comportements pouvaient avoir d'agaçants pour Ether.

Cependant, elle connaissait suffisamment son mentor pour savoir qu'il détestait qu'on lui prenne le devant de la scène lorsqu'il décidait de l'occuper (ce qu'il venait clairement de faire). Il était arrivé qu'elle cherche à lui faire volontairement de l'ombre pour se venger de son manque d'intérêt. Cela n'avait servi à rien qu'à le rendre encore plus infect à son égard. Se venger vicieusement de lui ne l'intéressait plus. Leur relation était déjà bien trop endommagée. Ça ne le soulageait plus, ça ne la satisfaisait plus.

Prisme ne voulait surtout plus alimenter l'acrimonie d'Ether à son encontre. Elle y était bien trop vulnérable.

"Eh bien..."

Elle tourna un regard hésitant sur le couple en hauteur. Ce n'était pas juste. Elle ne pouvait pas s'interdire d'exister pour plaire à son mentor. Essayait-il de lui plaire, à elle ?

C'était bien beau, mais ça ne changeait rien au fait qu'elle ne supporterait pas plus de déconsidération de sa part. Une boule d'angoisse se forma dans sa gorge. Elle ne pouvait décemment par refuser ce plaisir à son interlocutrice non plus.

"C'est à dire que..."

Au loin, elle vit deux fées s'élever pour rejoindre la reine et le Messager. Sauvée par le gong. Son visage exprima un soulagement mal dissimulé puis elle reprit contenance. Si ce n'était pas elle qui commençait, Ether ne pouvait pas la tenir responsable... Si ?

"Bien sûr ! Accrochez-vous bien, Clarté."

Elle était en réalité très heureuse de faire profiter Clarté des hauteurs de la salle de Bal. Ce n'était pas une perspective qu'elle devait bien souvent avoir, n'est-ce pas ? Avec un sourire ravi, Prisme propulsa sa partenaire et elle-même à niveau des autres danseurs aériens, tout en prenant bien garde à la tenir fermement par la taille.

Résumé:

C’est beau.
Réellement beau.
Mais il y a tant de monde !

Écorce n’a pas participé à l’ouverture du bal, trop peureuse de se mêler à son peuple. Elle était restée un peu à l’écart, à proximité d’un des étangs où flottaient des fleurs bien plus tranquilles qu’elle. La fée serrait ses petites mains contre son buste, et admirait la scène. Son peuple resplendissait, malgré les angoissants derniers événements. Elle aussi avait d’ailleurs fait un effort : aussi bien dans le fait d’être venue - elle avait besoin de se détendre, après tout - que dans sa tenue. Très coquette, comme à son habitude, elle portait une robe mousseuse à l’aspect vaporeux, recouverte d’une légère cape rattachée par des feuilles de chêne. Coiffée d’un splendide bouquet de fleurs fraîches dont les tiges s’entremêlaient dans sa chevelure châtain détachée et ondulée, Écorce arborait également un loup serti de fleurs chatoyantes et de branchages. Tout en elle respirait la Fée des forêts. Elle se trouvait cependant moins de prestance que chez les fées aristocrates telles que Ether, Absinthe et Opium, qu’elle voyait au loin, sans doute déjà en train de commérer. Quant à la Reine et à Obéron, n’en parlons pas. Ils étaient resplendissants, dignes, plus féériques que jamais. Hors catégorie.

Ah, si elle était plus avenante. Enfin, ce n’était pas bien grave. Il lui était tout aussi plaisant et relaxant de voir les siennes et siens s’amuser. Elle sourit lorsqu’elle vit Prisme entraîner son amie Clarté dans les airs, et les observa un long moment. Elle avait l’air guillerette. Tant mieux d’ailleurs ! De mémoire, elle ne la voyait que rarement ainsi.

Au bout d’un temps, elle prit sur elle de traverser la salle pour aller chercher un verre de nectar, avant de revenir à sa place, fidèle à son poste. Écorce se félicita mentalement de ne pas être tombée, il ne manquait plus que ça. Tomber devant tout le peuple féérique... Plutôt mourir de honte.
L’air de rien, L'Archéologue aimait observer - pour tout l’amour du monde, elle n’aurait jamais osé aller vers ciels à qui elle parlait peu - qu’ils soient seul.es ou non. Tout en sirotant son verre, elle jetait des regards distraits aux fées présentes, à Pétrole, lui aussi dans son coin, tout comme Glucose, à Crépuscule, jamais bien loin de Mab, aussi belle que saisissante et à son poste.

Pendant ce temps, la musique l’apaisait. Cela fait bien longtemps qu’il n’en avait pas été ainsi.

Résumé et tenue:

Ami·e·s, ce soir, il y a bal ! - Page 2 Crush211

Il n'y a rien que la Reine apprécie plus que de regarder son peuple s'amuser et faire preuve de la douce insouciance qui les caractérise. En ces temps troublés, elle est certaine que cela leur a manqué comme à elle, et est très heureuse de pouvoir les observer ainsi.

Pourtant, alors qu'elle parcourt la salle de bal -clairière revisitée- avec un regard et un mot pour chaque âme croisée, elle ne peut s'empêcher de remarquer que la joie de certains paraît entachée d'un elle-ne-sait-quoi un peu triste.

Son regard se pose brièvement sur Pétrole, qui malgré sa tenue et sa droiture quasi-royale semble bien mal à l'aise ; lae petit.e Glucose également, qui ne semble pas savoir où se mettre ; elle capte même la vision d'Obéron invitant son ancienne pupille à danser et cette vision l'emplit d'un sourire attendri, bien que teinté d'une très légère déception. Quel dommage que Ciel soit trop mal en point pour participer à la fête... Peut-être pourra-t-il les rejoindre un peu plus tard. Elle l'espère, en tous cas.

A cette pensée, son regard se pose sur une autre pupille de ses proches, qui n'a pas l'air très sereine. C'est pourtant étrange de la part de Prisme de ne pas se sentir à son aise dans un tel décorum -surtout lorsqu'il a participé à le rendre aussi sublime ! La Reine remarque qu'il est accompagné de Clarté et un sourire doux ourle ses lèvres malgré un léger froncement de sourcils. Ce n'est certainement pas l'Archiviste qui est responsable du comportement de l'Irisé.e : au contraire, ces deux-là sont certainement faits pour s'entendre, entre celle qui pose toujours tant de questions et celui qui se fait un plaisir de répondre !

C'est alors qu'elle réalise que l’œil de la jeune fée aux couleurs se tourne régulièrement dans une direction, qu'elle suit d'un geste léger de la tête pour tomber sur la silhouette qu'elle cherchait : Éther. Son Altesse fait la moue. Pourquoi Prisme serait-elle si inconfortable à l'idée de voir son mentor ? Voilà un mystère qu'il va lui falloir éclaircir.

Inspirée par cette nouvelle mission, son Altesse se dirige vers son Messager, qu'elle a bien l'intention d'inviter à danser comme elle le lui a promis plus tôt. Elle note que son ami n'a pas l'air très serein en la sentant débarquer sur son épaule : c'est qu'il excelle dans le boni-mensonge, mais Mab n'est pas n'importe qui. Ses soupçons se confirment, mais elle se contente d'un éclat de rire léger, comme autant d'oiseaux qui chuchotent.

"Personne ne pourrait vous refuser une danse, mon cher... Vous le savez bien."

Elle le laisse faire son manège auprès de ses soupirant.es en secouant la tête, toujours aussi amusée. Il n'y a que lui pour tenter de faire passer un caprice pour un fardeau, vraiment ! Elle ne peut retenir un nouveau rire alors qu'ils s'éloignent du groupe pour retrouver la piste. Elle répond à sa révérence par un signe de tête adéquat et pose sa main dans la sienne tandis que l'autre rejoint de cou de l'Apollon. Et les voilà qui valsent.

Oh, elle le reconnaîtrait entre mille, ce sourire mutin ! Le même que celui qu'elle lui adresse lors des réunions du Haut-Conseil, avant de lancer une de ses remarques impertinentes et qui pourtant ne sont pas assez frontales pour être étiquetées comme telles. Il prépare quelque chose, c'est certain !

Il ne lui faut pas longtemps pour mettre son plan à exécution. D'un coup d'ailes, les voilà qui s'envolent au sommet de la clairière de bal. Son Altesse rit à nouveau, et c'est comme si des oiseaux cachés dans les branches répercutaient les sons dans l'ensemble de la salle. On les entendrait presque chuchoter. Elle adresse un regard malicieux à son cavalier tandis qu'elle déploie ses ailes à son tour pour le suivre et l'écoute avec un amusement non feint lorsqu'ils atteignent enfin un lieu hors de portée d'oreilles.

Mais pas hors de vue, ça non. Ce serait bien trop dommage.

"Il faut jongler habilement entre sobriété et faste lorsque l'on évolue dans ce monde... Tu es bien placé pour le savoir."

Avec un sourire amusé, Mab répond à la pique gentillette de son ami tout en apercevant du coin de l’œil plusieurs couples de danseurs les rejoindre dans les airs. C'est quand elle voit Prisme et Clarté décoller que sa mission précédente lui revient à l'esprit.

"En parlant d'habileté... Que se passe-t-il exactement entre toi et ta chère pupille ? Je n'ai pu que noter que vous excelliez dans l'art de vous éviter l'un l'autre, ce soir... Et ce depuis mes appartements."

L'air de rien, la Reine fait mine de regarder en bas, bien que prêtant une attention extrême aux réactions d'Éther. Elle note la présence d'Écorce, cette fée des forêts si timide qu'elle s'enfuit du buffet aussi vite qu'elle y est venue pour retourner se terrer dans les décorations forestières. Un léger sourire ourle les lèvres de la souveraine alors qu'elle relève le nez et attend la réponse de son Messager. Comme quoi, Titi n'a pas que de mauvaises idées...

Résumé:

Réunion de soutien au Club-des-Predefs-qui-font-Peur-à-Jouer:

Sujet: Re: Ami·e·s, ce soir, il y a bal ! Lun 7 Sep 2020 - 20:24

Ami-e-s, ce soir, il y a Bal !

Fées

Mab répond à ma pique mutine par une autre, engageant cette joute amicale et verbale que nous apprécions tant elle et moi. Je profite des regards sur nous et de la proximité de ma Reine et amie. De sa main dans la mienne, de son sourire malicieux toujours discret en public mais bien là avec moi, des ses yeux pétillants et de notre complicité.
Puis notre bulle se rétrécit alors que d'autres couples nous rejoignent dans les airs.
Je cache ma frustration et mon agacement sous mon sourire en coin habituel mais j'aurais préféré qu'ils restent cloués au sol à nous admirer et surtout qu'ils nous laissent tranquilles.
Mais c'est le prix à payer lorsque l'on est trop inspirant : les autres suivent et s'agglutinent autour de notre lumière.
Comme Prisme qui aime tant se coller à moi et grignoter de ma flamboyance. Il fait évidemment partie de ceux qui se sont joint à Mab et moi dans les airs, avec la maladroite Poupée. Je fais mine de l'ignorer, comme j'ignore tous les autres parasites autour de nous.

Mais Mab n'est pas du même avis et ramène sa pupille sur le tapis de la conversation. Je cache difficilement une moue grimaçante à son nom et je profite qu'elle regarde ses précieux sujets en contrebas pour reprendre contenance et un visage de circonstance, avec mon sourire en coin tranquille.
Lorsque ses yeux se reposent sur moi, je hausse nonchalamment les épaules :

« Oh rien de bien méchant, nous avons eu un petit accrochage et tu la connais : elle est aussi susceptible que rancunière. Il reviendra quand ça lui sera passé. »

Je me retiens fortement de lancer un regard vers mon disciple.

codage par Junnie sur apple-spring

☼ Tenue ☼:

Résumé:

© Pastel

Invité

Je m'adresse à Prisme:

-C'est vous qui avez fait tout ceci?! C'est absolument magnifique! Vous pourrez faire pareil avec ma robe? Pas forcément maintenant mais plus tard, je n'ai jamais vu de tels pouvoirs à l'oeuvre, j'aime tant découvrir de nouvelles choses, même alors que je pense avoir tout découvert de mon propre peuple.

Je la vois qui est troublée et regarde Sa Majesté et Ether, c'est bien la première fois que je ressens une chose comme celle que je ressens à cet instant là et ne peux que ressentir l'obligation de m'excuser:

-Pardonnez moi, j'ai tendance à trop parler...

Elle hésite à me répondre et je me sens comme, toute seule, puis:

-Bien sûr ! Accrochez-vous bien, Clarté.

Et nous nous envolons, et dés lors que nous quittons le sol, un petit cri de surprise m'échappe pour ensuite laisser place à un rire pur, je suis heureuse, c'est si bon de ne rien sentir sous mes pieds, et Prisme dansante et élégante provoque en moi une joie encore plus forte, je lui souris et nous dansons en l'air non loin de Sa Majesté et du Messager.

Je les regarde et quand sa Majesté nous regarde je lui souris de loin et fais vibrer ma main vigoureusement souriant de toutes mes dents, c'est si beau, tout est si beau et incroyable, je garde mes yeux si grands ouverts afin de ne manquer aucune miettes du spectacle du Bal.

Je vois le regard de ma partenaire aller et venir fuyante et je ne sais comment le décrire mais...effacé est le terme et je suit alors son regard et le mien atterrit sur Ether, je demande alors à Prisme:

-Que se passe t-il? Vous préféreriez dansser avec Ether? Cela ne me dérange pas ne vous inquiétez pas, cependant il faudra me reposer à terre, je n'ai pas tant envie de m'écraser au sol.

Je ris à nouveau, instinctivement, je ne sais pourquoi, mais l'idée de tomber au sol devant la foule de fée, serait une perspective amusante.

Sujet: Re: Ami·e·s, ce soir, il y a bal ! Mar 8 Sep 2020 - 20:35

Oh, ces compliments. Ils sonnaient si justes à ses oreilles... Voilà son dû qu'on lui offrait enfin. Prisme exultait de voir son travail et son talent si adéquatement compris et appréciés. Bien sûr, on louait couramment ses prouesses, mais rarement avec une telle sincérité, une telle générosité. Prisme eut un sourire enchanté et manqua de rosir de contentement - ce qui n'aurait pas été très élégant en ces circonstances hautement mondaines. Elle savait ce qu'elle valait. Elle n'allait tout de même pas donner l'impression du contraire.

"Je le peux, bien sûr ! Dès ce soir, si cela vous sied. A quelles teintes voudriez-vous donner corps ? Devrait-on souligner l'azur de vos yeux par un camaïeu de bleus élégants ? Gorger votre silhouette d'ocres saisissants ? Souhaitez-vous vous fondre, tel un caméléon, dans les nuances de ce fabuleux décor ?"

Nul doute que la dernière proposition serait du meilleur effet dans le cadre d'une prochaine danse. Clarté se changerait en esprit éthéré, âme tournoyante, virevoltante à défaut de volante au sein de ces bois plus magiques en apparence que de nombreux paysages de l'Île elle-même - ce qui n'était pas peu dire.

Mais avant de considérer plus sérieusement ces changements de teinte potentiels, Clarté eut une autre requête. Elle souhaitait danser dans les hauteurs de la salle de Bal à l'instar de la Reine Mab et du Messager. Cette demande déstabilisa Prisme au point qu'elle fut incapable de le cacher. Son silence et son hésitation furent mal interprétés.

"Pardonnez moi, j'ai tendance à trop parler..."

L'Irisée hocha la tête en signe de négation, très préoccupée, mais soucieuse de rassurer sa partenaire :

"Ce n'est pas le cas, ne vous inquiétez pas."

Un autre duo de danseurs ayant rejoint le premier couple aérien, Prisme se sentit autorisée à faire de même et elle s'envola en portant Clarté dans ses bras. En se noyant dans la masse, elle avait cru se prémunir des éventuelles rancunes qu'Ether pouvait être tenté d'éprouver à son égard faute à son initiative. Elle avait probablement été trop naïve.

Durant un trop court instant, elle se laissa emporter par la joie du moment. Les rires épanouis de Clarté allégeaient son cœur devenu très lourd depuis quelques temps. Elle y répondait par un sourire radieux et en l'emportant dans une ronde passionnée, quoique toujours très courtoise et distinguée.

Puis il y eut un instant infime durant lequel les regards de Prisme et d'Ether se croisèrent. Le Séraphin faisait de son mieux pour garder l'air impassible, mais ce que sa pupille eut l'impression de lire dans son regard brisa sa contenance aussi sûrement qu'un coup de vent brutal aurait cassé une brindille.

C'était sans doute dans sa tête. Il était plus que probable qu'à ce stade, Prisme imagine des choses qui n'existaient pas, terrorisée qu'elle était de mal faire et de devenir la cible de nouveaux reproches. De source imaginaire ou non, le mal était fait : il n'y eut soudain plus qu'un froid glacial à l'intérieur de sa poitrine, puis dans ses membres, dans ses doigts, jusqu'au bout de ses dernières phalanges. Elle ne voyait plus ce qui l'entourait. Elle n'entendait plus rien. Machinalement, comme pour faire bonne figure, son corps continua de danser en dépit des tremblements dont elle était prise et que Clarté était très certainement en mesure de percevoir, étant donnée leur proximité.

... Elle ne pouvait pas continuer. Elle n'en était pas capable. Elle ne tiendrait pas. Elle s'était lancée dans une bataille contre un ennemi invisible face auquel elle n'était pas à la hauteur. Elle avait envie de vomir, de tout lâcher, de disparaître, d'aller se cacher.

Clarté parlait mais elle ne l'écoutait qu'à peine. Il fallut que la Poupée prononce le nom d'Ether pour s'attirer l'attention de Prisme pour de bon. Hantée, l'Irisée tourna la tête vers sa partenaire de danse. Il lui fallut un moment pour remettre les mots dans l'ordre et leur associer une signification pertinente.

"Non. Je n'ai pas besoin de lui."

Voilà un mensonge éhonté dont Prisme aurait voulu être capable de se convaincre. Elle aurait aussi préféré retenir ces mots trop spontanés. Clarté ne paraissait pas être au courant de la récente prise de bec entre Ether et Prisme. C'était à croire que les rumeurs ne s'étaient étonnamment pas répandues pour une fois, ou que sa partenaire de danse n'y avait pas prêté l'oreille (cette seconde solution lui paraissait plus probable). Elle eut un sourire qui sonnait faux alors qu'elle luttait pour donner le change malgré la nausée qui ne la quittait plus :

"... Tant que je vous ai vous, je veux dire. Dansons encore, Clarté, si vous le voulez bien ! Je vous ai promis des couleurs, après tout !"

Et justement, alors que la musique changeait, le moment paraissait opportun, si c'était toujours ce que l'historienne souhaitait. Prisme espérait ardemment que les teintes sortiraient de ses mains avec autant d'éclat qu'elle souhaitait leur en insuffler car elle se sentait si mal qu'elle n'en était pas tout à fait certaine. Une main qu'un observateur attentif jugerait trop fébrile se dégagea pour colorer une nouvelle volée de plumes en violet, puis une autre en turquoise, et une dernière en vert sapin. Prisme accentua la luminosité de ses couleurs, les rendant toutes quasi-fluorescentes. Le noir de sa tenue reculait au profit de cette nouvelle flamboyance. Elle tendit la main, prête à changer les vêtements de Clarté avec son autorisation. Pour le moment, "tout allait bien". C'est à dire que tout allait mal, mais qu'au moins ses teintes demeuraient saturées, et sa magie des couleurs intacte.

Résumé:

Sujet: Re: Ami·e·s, ce soir, il y a bal ! Lun 14 Sep 2020 - 9:58

Une oeillade chaleureuse - un tantinet malicieuse- pour Opium et Obéron entraîne son ancienne pupille au loin. Leurs corps se répondent avec un naturel pétrie d'habitude. Leur gestes se fond écho avec une grâce qui non contente de s'épouser se sublime. C'est un spectacle fascinant et pourtant bien différent du pas-de-deux avec Mab.
On raconte que les fées expriment leur amour en dansant. Si la valse avec la reine était teintée d'une passion retenue, mue en dévotion brûlante, celle avec Absinthe explose d'une joie mutine sans la moindre entrave. La maîtrise douloureusement romantique d'Obéron est supplantée par une ivresse quasi palpable, qui -si seulement il pouvait la connaitre- s'apparente à la félicité d'un père gonflé de fierté pour sa fille. On surprend le Haut-conseiller à rire en faisant tournoyer la Fée Verte et si le Messager et l’Étincelante volent au firmament, Obéron et Absinthe attirent autant les regards. Les plus vieux membres de la cours évoquent avec emphase les bals d'antan où savaient s’illustrer le Sigisbée et Titania.

L'Amour a bien des teintes.

Alors que la musique claironne la fin d'une partition, un nouvel envoi est aussitôt annoncé. Obéron dépose sa charmante comparse aux pieds d'Opium. Il la gratifie d'un baiser léger sur le front et d'une dernière pirouette. Il ne rompt le contact que par un pieux baise-main.

- Merci adorable Pimpinelle. Tes rires sont toujours aussi délicieux!

Il se tourne alors vers Opium et lui attrape délicatement les doigts pour... lui faire exactement le même baise-main qu'à sa camarade de paris.

- Me feras-tu l'insigne honneur de danser avec moi ? Ainsi célébrerons-nous l'égalité des jeux à mon endroit -s'il y en a- et l'abolition des jalousies. Le Haut conseiller se redresse avec un sourire désarmant. Ses prunelles d'or pétillent. A moins que tu ne te sentes pas à la hauteur de ce pari là ? Amusé, il jette un regard complice à sa "fille".

Résumé:

Sujet: Re: Ami·e·s, ce soir, il y a bal ! Jeu 17 Sep 2020 - 20:28

Ether a beau être le meilleur bonimenteur de sa Cour, il n'en reste pas moins un excellent ami, au travers duquel Mab est capable de lire -la plupart du temps. Même s'il fait de son mieux pour le cacher, elle sent qu'il y a anguille sous roche, et accueille donc son explication avec un sourire mi-figue mi-raisin et un froncement de sourcils qui montre qu'elle n'est guère convaincue.

Ce n'est pas entièrement de sa faute, par ailleurs : il n'a simplement pas pensé au fait que l'attitude de Prisme n'allait absolument pas dans le sens de ce qu'il était en train de dire. Avec une indifférence qui n'est que feinte, son Altesse répond sans le regarder.

"Combien des mots que tu viens de prononcer sont un mensonge pour mon seul bénéfice, et combien d'entre eux le sont pour toi-même, Ether ?"

Mab esquisse un sourire rayonnant à Clarté et lui adresse un élégant signe de la main en réponse aux gestes vigoureux de la Poupée, avant de détourner son regard noisette vers son Messager. Son sourire la quitte, faisant montre d'un sérieux inhabituel lorsque le trublion dans les bras duquel elle valse est dans les parages.

"Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit : je ne doute pas un instant qu'il s'est passé quelque chose. Et, effectivement, je connais Prisme. C'est bien l'étude de ses réactions depuis notre arrivée qui me fait dire que ton manque d'honnêteté est en train de te jouer des tours, mon cher."

C'est dit avec douceur, mais fermeté, comme toutes les réprimandes que la Reine peut faire. Ce n'est pas moins ce qu'elles sont.

"Je t'ai confié une pupille parce que je sais que tu es capable de faire des merveilles, comme c'est le cas avec Ciel. Ne me fait pas douter."

La musique se tait brièvement, la danse se termine. Avec un sourire agréable et un clin d'oeil amusé, Mab souffle un baiser en direction de son cavalier.

"Le plaisir de ta compagnie est inimitable, mais il me faut retrouver la mousse des bois. Garde-moi une autre danse pour plus tard."

Et sa Majesté s'éloigne d'un battement d'ailes élégant, sa traîne aux couleurs d'aube dans son sillage. A cette hauteur, elle devient presque la personnification du soleil levant... jusqu'au moment où elle descend en altitude, s'approchant du buffet où se trouvent nombre de ses ouailles, qu'elle salue d'un geste élégant ou d'une parole aimable, avant d'arriver face à celui qui se présente parfois comme le Roi de l'Ordinaire. Mab sourit avec emphase.

"Bonsoir Pétrole ! Je suis ravie que vous ayez pu vous joindre à nous !" Avec délicatesse, elle lui tend une main qui paraît plus pâle encore que d'habitude, contrastant avec le noir donc la fée des marais est recouverte. "Et si nous rejoignions la piste ?"

L'Étincelante n'imposera pas quoi que ce soit, mais elle s'est promis de danser avec chacune de ses ouailles. Ou de proposer, du moins.

Résumé:

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