Les derniers jours avaient tout précipité.

Le cocon, blanc du sacrifice des sylvains, semblait briller de moins en moins fort alors que tous les peuples de l’Île se rassemblaient, répondant à l’appel de la Reine Mab. Malgré les obstacles, malgré les contraintes, malgré les hésitations, Witted a vu là une opportunité.

Elle s’est donc préparée avec grande minutie, comme quand elle partait en Expédition de l'autre côté de l'Île. Elle a demandé à Wobbly de lui trouver des vêtements. Quelque chose de plus grand, de plus large, qu'elle pourrait enfiler sans problème. Pourquoi pas une robe, avait-elle dit, pensant que ce serait plus simple -et à raison.

Elle avait volé des chaussures qu'elle avait trouvé au pied d'une tente. Des espèces de rangers, quelque chose qui y ressemblait du moins. En tous cas, des chaussures pratiques avec le Givre qui ne voulait toujours pas se décider à partir. Tant pis pour leur propriétaire originel. Rien n'était vraiment à personne sur cette Île, de toute façon. Le concept de propriété n'était pas tout à fait le propre des Garçons Perdus -ce n'était pas comme s'ils étaient en colonie de vacances, où chacun étiquetait ses vêtements divers avec précaution. Du moins, tant qu'il ne s'agissait pas d'objets de valeur, auquel cas les plus grandes batailles pouvaient avoir lieu.

Elle-même avait rassemblé ses affaires. Dans la tente de fortune qu'elle partageait avec quelques autres, il ne restait plus rien qui lui appartenait. Toutes ses possessions étaient rassemblées entre son éternelle sacoche et le baluchon à ses pieds. Des choses qui lui appartenaient uniquement et des souvenirs, de ceux qu'elle ne pourra jamais oublier...

La sacoche sur sa hanche sembla peser plus lourd et elle pinça les lèvres avant de fermer les yeux un bref instant, refusant les larmes. Elle avait fait un choix. Un choix difficile, douloureux, qu’elle aurait préféré ne pas avoir à faire. Ses proches, ceux à qui elle avait pu parler, lui donnaient l’impression d’avoir compris.

Elle espérait que lui aussi. Quand il reviendrait.


Avec l’affluence de personnes et créatures de tous horizons, le Canyon était encore plus vibrant de vie que d’ordinaire. Cela avait tout rendu plus facile : il était excessivement simple de se fondre dans la foule, de se faire oublier, de changer d’existence. L’Astucieuse s'était préparée, rigoureusement. Elle avait étudié le chemin qui la mènerait au Port. Avait pris avec elle provisions de nourriture et d'eau. S'était procuré un manteau de fourrure auprès des Natifs, échangeant celui qui, elle le savait, serait définitivement trop petit. Tout avait été méticuleusement organisé. Jusqu'au choix du moment de sa transition, en soirée, quand elle était certaine que personne ne la remarquerait ni ne risquait de s'étonner de son absence soudaine. Tout était -censé être- parfait.

Et pourtant, elle n'avait pas prévu cela.

Le visage tourné vers un miroir de fortune, Witted -mais répondrait-elle encore à ce nom ?- regardait son reflet pour la cinquième fois sans comprendre. Oh, elle avait grandi, cela ne faisait aucun doute. Mais elle savait aussi que ce n'était pas assez. Elle n'avait peut-être plus l'apparence d'une enfant de huit ans, mais ses traits étaient encore trop ronds, trop doux pour être ceux d'une adulte. Elle en était persuadée. Le reflet qu'on lui renvoyait ne devait pas avoir plus de seize ans. Dix-sept, tout au plus. Elle le ressentait au plus profond d'elle-même.

Et elle ne comprenait pas. Ne voulait pas comprendre. Elle n’avait pas le droit d’hésiter quand...

Elle ferma les yeux et souffla fort sur le miroir pour se calmer. Cela ne servait à rien de laisser ses émotions négatives prendre le dessus. Elle l'avait fait une fois, elle pourrait le refaire. Elle en était persuadée. Il allait lui falloir un petit peu plus de temps pour modifier son plan, mais peut-être qu’elle pourrait demander de l’aide à d’autres... L’image de Capricorne Silencieux lui traversa l’esprit. Il faudrait qu’elle aille le voir. Ensuite. Pour le moment, il était temps de continuer ce qu'elle avait l'intention de faire. Elle sortit un stylo et une feuille de son baluchon. Il y avait déjà de nombreuses lignes d'encre tracées sur le papier, mais elle trouvait toujours autre chose à ajouter. Prudemment, elle commença à tracer quelques lettres, étonnée de voir son écriture autrefois -si peu de temps auparavant pourtant- si enfantine se parer de pleins et de déliés comme elle avait essayé de le faire toute sa vie. A croire que ses mains grandies tenaient mieux le crayon. Un sourire fin se dessina sur ses lèvres à cette pensée, et elle entreprit de retourner à sa composition. Mais sa main s’arrêta à mi-chemin : allait-elle vraiment se contenter d’une lettre ? Après tout, elle était encore des leurs. Peut-être pouvait-elle envisager d'y aller en personne, comme pour les autres.

Elle lui devait bien cela.

Délicatement, elle rangea ses affaires et cacha le baluchon dans le tonneau qu'elle avait traîné derrière un arbre en bordure du Camp de Réfugiés. Un nouveau soupir et elle épousseta rapidement sa robe, plus pour se donner une contenance que pour enlever de quelconques débris. D'un geste de la main, elle passa ses cheveux derrière son oreille, avec une moue insatisfaite : il faudrait qu'elle trouve quelque chose pour les attacher. Cela ne l'avait jamais dérangée auparavant, mais ils étaient plus longs à présent, et risquaient de lui boucher un peu trop efficacement la vue.

Enfin, elle sortit de la lisière des arbres et prit la direction des divers feux de camp, partant à sa recherche. Elle pensait le trouver près de l'un d'eux (potentiellement le plus éloigné des autres, mais avec une bonne vue pour lui permettre tout de même de surveiller ses congénères), un livre à la main, comme à son habitude. Il ne lui fallut que quelques minutes pour le trouver, exactement comme elle l'avait prédit. Elle jeta un œil aux alentours : il y avait du mouvement (comment cela pourrait-il ne pas être le cas, au vu de la population présente dans ce Canyon ?), mais personne ne leur prêtait vraiment attention. C'était parfait. Néanmoins, pour plus de prudence, elle resta à l'abri de l'ombre d'un tipi inoccupé -elle avait vérifié. Pour une fois, elle préférait éviter les problèmes... et les Esprits savaient qu'elle pouvait en avoir, si elle tombait sur les mauvaises personnes.

Elle envoya valser le doute qui la prit à la gorge sans prévenir. Non, il n'était pas comme ça. Ils se connaissaient mieux que ça. Et non, elle ne se pouvait pas se contenter de cette lettre. Il fallait qu'elle le lui dise en face.

Prenant une grande inspiration pour faire taire sa nervosité grandissante -si avec ça, elle n'avait pas attiré son attention, c'était qu'il était certainement très pris par son bouquin-, elle finit par l'interpeller dans un filet de voix.

« ...Raven ? Est-ce qu'on peut parler ? »

N'y avait-il vraiment qu'elle pour en entendre les intonations plus graves et moins enfantines, entre la façon dont elle chuchotait et la peur qui ne l'avait toujours pas quittée ?

« Bien entendu. »

Les mots employés étaient habituels. Le son de sa voix avait ce quelque chose de familier qui le rendait rassurant, agrémenté de cette lassitude qu’elle sentait de plus en plus présente au fil de cet hiver gelé qui s’éternisait.

Le Givre n’avait épargné personne, quoi qu’on en dise.

Malgré tout, il parvenait encore à la taquiner. La situation aurait été plus simple, probablement qu’elle se serait hautement vexée de l’entendre prendre ce ton amusé rien que pour le plaisir de l’asticoter. Elle se serait récriée qu’elle n’était pas plus une enfant que lui, qu’il n’avait pas à lui parler comme ça et encore moins à utiliser des termes telle que ’faire une grosse bêtise’, comme si elle n’était qu’une gamine de cinq ans.

A présent... la réprimande serait bien trop réelle pour qu’elle ose la faire à voix haute, bien qu’elle n’ait pu s’empêcher de pincer les lèvres et de faire la moue en signe d’évident mécontentement. Il ne l’avait certainement pas vue, tout comme il n’avait très visiblement encore rien remarqué. Il ne plaisanterait pas ainsi, s’il pouvait la voir plus que simplement la distinguer.

Elle soupira, observant le visage tourné dans sa direction. Elle-même n’arrivait pas bien à en discerner les contours, entre la distance volontaire qu’elle avait gardé et le feu brillant qui irritait sa vision. Ses yeux brûlants n’avaient rien à voir avec ça.

« Non, je ne devrais probablement pas plaisanter, tu as l’air réellement troublée. Dis-moi tout. »

Les lèvres de l’adolescente s’étirèrent en un sourire qui avait déjà quelque chose de nostalgique en coin. Qu’il soit piquant ou sarcastique, mesquin ou réellement inquiet, Raven avait toujours fait parti des personnes vers qui elle pouvait revenir. Même pendant cette période glacée où rien ne ressemblait plus à rien et où tout avait été chamboulé.

« ...Vraiment ? »

Est-ce qu’elle pouvait sincèrement ’tout’ lui dire ? Est-ce qu’elle ne devrait pas plutôt lui tendre cette lettre et partir sans se retourner, sans lui laisser le temps de réagir ? Il avait déjà l’air si... usé, pouvait-elle lui infliger une défaite supplémentaire ?

Il avait beau faire son maximum pour le cacher, elle le connaissait bien mieux qu’il ne le pensait. Pour elle, comparé aux autres, il avait presque tout d'un livre ouvert.

Witted secoua légèrement la tête pour se changer les idées. Elle ne pouvait pas faire ça. Elle s’était décidée. Et la lettre était restée dans ses affaires, de toute façon. Il n’y avait pas d’alternative. Elle le lui devait. Prudemment, elle s’approcha du feu et de son camarade.

« Je voulais venir te voir avant mais... » Un second pas, à peine plus long que le premier. « ...c’était... » Elle ne finit pas sa phrase, préférant baisser le regard et avancer à nouveau. Il fallait choisir ses batailles. Un dernier pas et elle pourrait s’asseoir à côté de lui.

Est-ce qu’il la laisserait seulement faire ?

« Je me suis dit que tu serais vraiment fâché, si je ne passais pas te voir. » Un mince sourire aux lèvres, bien que sa voix soit toujours aussi basse et quelque peu tremblante, avant de lâcher dans un soupir.  « Je n’aimerais pas qu’on se dispute... pour de bon. »

Elle n’avait pas besoin de comprendre les mots énoncés dans une langue étrangère. Le ton de sa voix lui suffisait. Il avait vu. Il avait compris. Il n’y avait plus de retour en arrière possible, d’aucune façon. Pour autant, elle n’osait plus le regarder. Il n’avait pas l’air assez hostile pour bondir sur ses pieds et s’éloigner, mais était-ce vraiment une bonne nouvelle ?

Pour calmer les esprits -le sien avant tout- elle commença une explication bancale, presque trop enfantine pour le corps qu’elle habitait à présent. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il réponde aussitôt, encore moins de cette façon.

« ... Moi non plus, Elle tourna le regard dans sa direction, le fixant avec une intensité qui pouvait presque paraître déroutante. Nous n'avons clairement pas besoin de cela, surtout pas maintenant. N'est-ce pas ? »

Un léger rire soufflé lui échappa. Il ne servait à rien de répondre à la question. Elle n’avait jamais aimé enfoncer de telles portes ouvertes, et Raven maniait l’art de la rhétorique bien mieux qu’elle : elle savait qu’il n’attendait pas de mots, en disant cela.

Elle devait tout de même s’avouer soulagée qu’il réagisse aussi calmement. Ce n’était pas pour rien, qu’elle avait pensé lui écrire jusqu’au dernier moment, au contraire d’autres. Elle n’aurait pas supporté que leur dernière discussion se fasse dans les cris. Apparemment, lui non plus. Et pourtant...

«  Je ne peux pas t'en vouloir. Je n'en ai ni la force, ni le droit. »

Pourtant, il y avait quelque chose d’amer dans toute cette situation.

« Bien sûr que si... » Le murmure lui échappa, si bas qu’elle n’était pas certaine qu’il l’entende, d’autant qu’il était en train de bouger. L’invitation la laissa interdite l’espace de quelques secondes, son regard alternant entre la place qu’on venait de lui désigner et le visage de l’Inflexible, comme si elle s’attendait à y trouver une contre-indication quelconque. Mais non, rien.

Alors, avec prudence, comme une proie s’approcherait du prédateur, Witted fit un dernier pas, arrivant enfin au niveau de son ancien camarade. Il pourrait avoir le temps de remarquer qu’ils doivent faire à peu près la même taille, à présent, avant que l’adolescente ne s’asseye en tailleur à ses côtés. Leurs genoux se frôlèrent un instant, puis la jeune fille se mit à jouer avec sa jupe, s’en servant pour recouvrir l’ensemble de ses jambes croisées : elle n’avait pas besoin de tomber malade maintenant.

Raven reprit la parole et elle tourna à nouveau la tête dans sa direction, ne faisant initialement pas de commentaire. Jusqu’à ce qu’il le lui demande, cette fois.

« Ne dis pas ça... comme ça, lança Witted à voix basse, moins par peur qu’on puisse les surprendre que parce que les larmes qu’elle voulait à tout prix empêcher de faire couler ne lui permettaient pas d’hausser le ton. Comme si c’était une évidence, un choix facile... Vous avez tous réagi comme ça... »

Owl, Sick... et maintenant lui. Personne ne s’étonnait, personne ne s’offensait. Comme si personne ne s’en souciait vraiment.

« Ce n’est pas un choix, Raven. » L’émotion montait. Trop vite, trop fort. Comme toujours. Et cette fois, dans ses yeux clairs si expressifs, impossible de louper les larmes. Probablement la raison pour laquelle elle détourna le regard vers le feu avant de continuer. « C’est un déchirement. »

Était-ce parce qu'elle avait grandi depuis ces deux dernières conversations qu'elle était capable de le comprendre et de l'admettre ? Aucune idée. Mais maintenant que c'était dit, inutile de s'en défendre : c'était une évidence. Un silence, durant lequel elle chercha à maîtriser son émoi. Elle passa rapidement une main sur son visage pour le rendre moins humide.

« Je n’ai pas le choix. »

Pendant un long moment, il n’y eut que le crépitement du feu et sa douce lumière qui se reflétait sur les deux silhouettes, si proches et pourtant plus lointaines que jamais. Le silence oppressait Witted, lui rappelant avec un pincement au cœur qu’il n’avait jamais été ainsi. Oh, ce n’étaient pas les moments de calme qui manquaient lorsqu’elle était en compagnie de Raven, au contraire... mais jamais elle ne s’était sentie aussi démunie face à leur absence de conversation.

Aussi, quand le Diplomate reprit la parole, ce fut d’abord le soulagement qui l’étreignit, avant que les mots eux-mêmes ne la heurtent de plein fouet. Elle porta une main à sa poitrine, poing serré, sans même s’en rendre compte. La rouquine tourna à nouveau la tête vers son camarade pour lui répondre.

« Partir n’est pas une décision. C’est une conséquence inévitable. » Sa voix était basse mais son ton sûr, bien que rendu légèrement tremblant par l’émotion. « Ma volonté première n’a jamais été de t... de vous quitter. »

Son regard vert se reposa sur le feu. Elle aurait voulu continuer, lui dire que quelque chose (quelqu’un) d’autre l’attendait à présent, mais était-ce vraiment nécessaire ? Et pouvait-elle seulement se le permettre ? Comment pouvait-elle en être certaine ? Avec tout ce chahut, elle n’avait pas revu Asher depuis un moment. Elle ne savait même pas s’il avait décidé de répondre ou non à l’appel de la Reine des Fées. Peut-être qu’il serait hors de lui en la voyant et qu’il lui annoncerait qu’elle n’avait qu’à se débrouiller seule au Port. Peut-être qu’il refuserait son aide, ou serait tout simplement incapable de l’accepter...

Elle secoua légèrement la tête. Non. Elle ne voulait pas y penser maintenant. Ce n’était pas le moment.

Les paroles de l’Inflexible la sortirent de ses sombres pensées et elle le regarda à nouveau, un sourire fantomatique aux lèvres en le voyant plongé dans ses réflexions. Comme il avait tant pu le faire par un passé partiellement oublié et immesurable, comme il continuerait certainement de le faire dans un futur aussi inexistant qu’incertain sur l’Île qui leur servait de monde entier. Son regard vert s’humidifia à nouveau et elle papillonna des paupières pour faire de son mieux pour ne pas laisser couler les larmes, cette fois.

Dieu qu’il allait lui manquer.

Peut-être l’aurait-elle dit à voix haute si elle n’avait pas vu la joue du jeune homme briller sous l’effet conjugué de l’eau et des flammes. Les yeux de l’adolescente s’agrandirent brièvement de surprise et de quelque chose d’autre, sentiment profond mais inexplicable qu’elle sentait propager une douce chaleur dans sa poitrine. Elle avait déjà vu Raven déployer un panel d’émotions : le jugement, la rancœur, la colère... la lassitude et la fatigue, également. Ils avaient eu de nombreuses discussion sur des sujets aussi variés que passionnants, bien assez pour qu’elle se soit fait la réflexion à plusieurs reprises que son surnom était bien mal choisi.

Pourtant, en toutes ces aventures, jamais elle ne l’avait vu verser une seule larme. Pas qu’elle l’en pensait incapable, loin de là : Witted avait toujours été bien placée pour savoir que le Corbeau était bien plus sensible qu’il ne le laissait paraître. Mais elle savait également qu’il faisait toujours tout son possible pour n’en rien montrer. Qu’elle en soit témoin ce soir-là, pour ces raisons-là, la bouleversait.

« Navré. Tu n’as rien vu. Et puis, peut-être suis-je en train de me fourvoyer. Je cherche encore à tout comprendre et tout résoudre, tu sais ? »

Chassez le naturel, il revenait au galop. Un léger sourire étira les lèvres de la jeune fille qui se contenta initialement d’un hochement de tête rapide. Puis, dans un geste aussi innocent qu’impulsif, elle tendit la main pour la poser délicatement sur son bras, le serrant doucement.

« Je sais. » Une question rhétorique à laquelle elle avait envie de répondre, cette fois. « Mais tu sais aussi bien que moi qu’il n’existe pas de solution miracle, notre travail nous l’a toujours prouvé. »

Elle s’interrompit, hésitante, semblant sur le point de se pencher sur le côté avant de soupirer doucement et de finalement lâcher son bras et reposer sa main sur son propre genou en laissant son regard suivre la danse du feu.

« Il y a toujours un compromis, et il y a toujours un renoncement. »

Et peut-être qu’elle n’a pas encore renoncé suffisamment.