Sleeping on the couch at a party

Il était sorti pour se rafraichir mais désormais il sent la chair de poule se former sur ses avant-bras tandis qu’un violent frisson lui secoue les épaules. Il commence à se fait tard et l’air se rafraîchit. Après courte délibération, il décide de se risquer une nouvelle fois à l’intérieur. Avec un peu de chance, on ne fera pas attention à lui et il pourra même jeter un œil au buffet.

A l’intérieur, c’est toujours bondé et la température grimpe vite. Il se surprend à s’éventer du chapeau avant de le reposer sur sa caboche. Est-ce que c’est la concentration humaine ? Ou est-ce qu’un petit malin a allumé un feu quelque part ?
Quand il glisse un regard vers la scène, il remarque qu’un nouveau groupe s’installe. Le guitariste accorde son instrument, et le batteur constate les dégâts de la prestation de Nasty. Puis, après quelques minutes de balbutiement et de réglage sous les murmures impatients du Grand Arbre, ils jouent.
Ç’a n’a rien à avoir avec la prestation de K.O. C’est un air doux et entrainant, presque nostalgique. Une ambiance plus posée s’installe. Quelques gamins dansent, d’autre discutent. Ça ressemble davantage à une Boum qu’un concert de rock, un changement bienvenu.

Arrivé au buffet, Just constate que la table est vide. Il y a quelques assiettes et quelques verres éparpillés ça et là mais pas la moindre trace de nourriture ou de boisson. L’espace d’un instant, il se demande si tout n’a pas été dévoré par les autres pendant qu’il faisait le con sur scène. Mais un môme le bouscule, saisit un objet invisible et le porte à sa bouche en lui glissant un regard curieux.

De la nourriture imaginaire.
Bordel.
Il y a des choses auxquelles on ne s’habitue pas.

Fermant les yeux et commandant son imagination rouillée, Just referme ses doigts sur son gobelet. Il pense à un soda sombre, piquant et sucré : du coca.
Lorsqu’il les rouvre, il constate que son verre est rempli. Il le porte à ses lèvres, prudemment.

Grenadine.
Et merde.
Il a jamais été très doué à ce jeu-là.

Afters

Tim' a donné le change devant Owl et surtout les remarques de Skunk et les a vu s'éloigner avec soulagement. J'assume VRAIMENT pas cette tenue. Elle reste prêt du buffet mais surtout du rhum - elle sirote son cinquième verre après avoir gobé les quatre précédents - et fouille la foule du regard à la recherche d'un chapeau de cowboy noir. Elle l'aperçoit enfin, grâce à son mètre 80, en train de sortir sur le ponton. Shit. Sans s'en rendre compte, la garçonne pose son verre de courage sur la table et trace au milieu de la foule. Mais c'est pas aussi facile et elle est ralentie par diverses connaissances et potes qui l'alpaguent, principalement pour sa tenue. Les remarques sont tanto flatteuses tanto moqueuses - bien que sous couvert de blagues "entre potes" - et au fur et à mesure de son avancée le rhum ne parvient pas à compenser la honte qui l'écrase de plus en plus. Ses mains tremblent et commencent à entourer ses bras nus. Elle avance de moins en moins vite…J'suis ridicule. J'suis affreuse. J'me prends pour quelqu'un que j'suis pas. J'vise trop haut. Il va se foutre de ma gueule. Jamais j'lui plairais. Il est au dessus de moi, j'ai pas le niveau pour prétendre l'intéresser. Finalement la rouquine s'arrête devant la sortie d'où elle aperçoit Justice, accoudé au ponton sous la lumière des étoiles. Il fait volteface peu de temps après et revient vers la cabane. Timber se jette alors sur le côté et disparaît autant que possible dans le mur et au milieu de la foule. Le guitariste passe sans la remarquer, en direction du buffet. Elle le suit lentement, de loin, en rasant les murs. Son regard ne le lâche pas. Puis elle s'arrête à quelque mètres, légèrement derrière lui, hors de sa vue. La Chasseuse l'observe alors qu'il ferme les yeux, la main enserrant quelque chose d'invisible qu'il finit par porter à ses lèvres. Fuck, ils ont tout bu et dévoré, reste plus que de la bouffe imaginaire. Timber n'aime pas ça, l'imagination ça n'a jamais été son fort elle qui est si terre à terre. Heureusement elle a eu le temps de manger, mais son verre de rhum lui manque cruellement. Cependant, si elle veut survivre à cette soirée et ne pas être cataloguée comme complexée pour le reste de sa vie, la garçonne va devoir serrer les fesses et imaginer le rhum le plus fort possible. Alors elle ferme les yeux, elle aussi, les sourcils froncés au point de se toucher… Pouf. Un énorme verre rempli d'un liquide ambré très reconnaissable apparaît dans sa main. Hello my love. Elle en descend la moitié d'un coup et sent enfin la chaleur monter, brusquement et diablement efficace. Son esprit est légèrement embrumé, juste assez pour taire, ou du moins diminuer la voix. La rouquine parcourt les quelques mètres qui la séparent de Justice et lui tapote l'épaule sans réfléchir. Elle lui lance un sourire rendu plus joyeux que malicieux à cause du rhum et elle lance : Salut Princesse, sympa ta robe de bal, tu me donnes ta pantoufle de verre ? Blagues de merde bonjouuuur. Deux à la suite en plus. Si j'voulais finir de creuser ma tombe j'aurais pas pu faire mieux. Et puis lui parler de ses fringues, meilleur moyen pour qu'il parle des miennes. Non vraiment, j'devrais me jeter du ponton de suite.

Codes de Star. ★

Rappel tenue/coiffure/maquillage:

Quand il porte le verre à son nez, un parfum sucré lui emplit les narines. D’accord, c’est pas du coca. Mais ça pourrait quand même lui plaire. Il prend une gorgée qui achève de le convaincre. La grenadine a marqué un point.

Puis, comme il sent une main lui tapoter l’épaule, il se retourne. Le sentinelle se retrouve nez à nez avec une fille immense. Elle est perchée sur une belle paire de bottes, un décolleté en dentelles et ses cheveux roux rassemblés en une espèce de chignon un peu lâche.

« Salut Princesse, sympa ta robe de bal, tu me donnes ta pantoufle de verre ? »

C’est cette voix, et cette manière un brin moqueuse de s’adresser à lui qui l’aide à reconstituer le tableau : Timber.

Just reste un instant là, bêtement surpris avant de laisser échapper un bête :

« Hey… »

Il prend une seconde gorgée de sa boisson avant de reprendre :

« Comment ça va ? Je t’ai pas reconnue sur le coup. »

Afters

C'est quand le garçon se retourne et que son regard part de ses bottes à grosses semelles et remonte jusqu'à ses cheveux en passant par son décolleté à dentelles que Timber se rend compte d'à quel point elle est vraiment grande. j'aurais jamais dû mettre des semelles compensées, les gars détestent les meufs plus grandes. Le rockeur bug un moment avant de lâcher un salut très court qu'il accompagne d'une gorgée de… grenadine à l'odeur. Très clairement il est gêné et il planque ça dans sa boisson, no surprise. D'ailleurs, quand il lui réplique ne pas l'avoir reconnu, la rouquine boit elle aussi une gorgée de son rhum en espérant se noyer dedans mais surtout noyer la petite voix qu'elle entend déjà hurler EVIDEMMENT QU'IL ALLAIT REBONDIR SUR TES FRINGUES ! Y a pas idée de le lancer sur les fringues alors que t'assumes pas les tiennes. Et puis regardes ces sabots que tu portes, avec ça il a juste les yeux où il faut pour bien remarquer le décolleté qui donne sur… RIEN ! T'es plus plate qu'une planche à pain ! Le rhum faisant son travail, La Chapka sans chapka répond en haussant d'abord les épaules, désinvolte : Ca va, la musique était spéciale mais le rhum est bon, clin d'œil taquin. Puis contre-attaque en décortiquant Justice du haut de son chapeau noir à ses chaussures rouges en s'attardant particulièrement sur son torse nu sous le perfecto en cuir. Pas mal… Le maquillage, regard par en dessous, mi joueur mi charmeur. Clairement ambigu.

Codes de Star. ★

Rappel tenue/coiffure/maquillage:

Les deux adolescents sirotent leurs boissons. S’il n’y avait pas une fête à côté, on entendrait peut-être les mouches voler. Ce silence pourrait sembler gênant mais Just lui, ne s’en formalise pas. Le sentinelle a toujours été du genre laconique, préférant se taire que parler pour meubler. Et il faut bien plus qu’un blanc un peu trop long pour le mettre mal à l’aise.

Il observe Timber. Pour la première fois depuis cette nuit à l’Ossuaire, il la regarde vraiment. Elle a toujours été aussi grande ? Les pompes y sont probablement pour quelque chose. Mais même sans, elle le dépasse d’au moins une tête. C’est pas seulement les pompes, elle est grande ouais et elle a un cou.

« Ça va, la musique était spéciale mais le rhum est bon.
— Tu peux remercier Apache et Nasty pour ça… »

Just détourne son regard d’elle et le laisse trainer sur l’assistance. La musique s’est calmée, les gens avec. Mais il y a une bonne ambiance qui s’est installée, plus détendue. A croire qu’ils ont réussi à briser la glace avec leurs conneries. Mas il n’a pas l’impression d’y être pour grand-chose cette fois.

Entre la guitare électrique d’Apache amplifiée par la magie de Volt, et la fureur qu’a déchainé Nasty sur sa batterie, il avait l’air un peu con à gratter sa guitare dans un coin. Il ne serait pas surpris d’apprendre que personne ne l’entendait jouer. Si ce n’était pas pour son costume, il aurait pu s’éclipser de la scène sans que personne ne le remarque.

Et pourtant, ça ne lui a pas déplu à 100%. Si on met de côté les réactions, la stupidité de ses décisions et le maquillage… C’était plutôt fun de jouer en groupe.

« Pas mal… Le maquillage. »

La remarque de Timber lui arrache un sourire mais elle le pique. Il y voit une nouvelle taquinerie. Alors il ouvre la bouche pour lui renvoyer la balle.

« Ouais et toi tu… » Il lui jette un regard de haut en bas et ne trouve rien.
« Merde, ça te va bien. »

Dans ces conditions, il ne voit pas de quoi il pourrait se moquer.

Afters

Sa remarque tire un sourire sur la face du cowboy rockeur et Timber y répond aussi vite que naturellement. il a de l'humour et c'est le plus important chez un gars. Il commence une réplique sur son physique de grande perche et elle se tend inconsciement, prête à se prendre une remarque qui va sûrement la blesser mais qu'elle devra encaisser avec un rire, une blague ou un haussement d'épaules. Mais c'est un compliment qui sort des lèvres de Justice, et c'est le rouge qui monte aux oreilles de l'adolescente. Ce compliment avait l'air tellement… Vrai, comme si le garçon était sidéré, mais en bien. C'est pas possible.. La Chapka sans chapka laisse échapper un petit rire, pas un gloussement, mais pas loin ridicule. Elle noie vite ce son honteux dans son verre mais le liquide passe de travers et elle s'étouffe à moitié. Entre le rire nerveux, la toux et les coups de poings contre sa poitrine pour faire passer le rhum dans le bon tuyaux, la Chasseuse à fière allure. Une fois la crise passée, elle lâche un merci enroué. Ouaip, j'peux aller mourir dans un coin. Elle ose à peine lancer un regard rendu larmoyant par la crise de toux à Justice et elle finit par lâcher un rire sardonique. Besoin de glamour ? Appelez Timber ! qu'elle accompagne d'un signe de la main comme pour répondre à un appel militaire.

Codes de Star. ★

Rappel tenue/coiffure/maquillage:

Un compliment, ouais, et une pointe de frustration de ne pas trouver quelque chose de convaincant à lui renvoyer à la tronche. Il a manqué une occasion d’avoir le dernier mot.

En revanche, il n’a pas raté la réaction de Timber qu’il observe attentivement. Elle a rougi avant de se réfugier dans son verre. Alors comme ça, elle est sensible aux compliments ? C’est bon à savoir. Avec un sourire amusé, il la regarde manquer de s’étouffer. A ce stade, il se demande si elle essaye seulement de cacher son embarras ou si elle essaye de lui faire passer un message.

La chasseuse se détourne et laisse échapper un remerciement étouffé. Et très vite, elle change de défense, en se réfugiant cette fois dans ses blagues. C’est plutôt mignon.

« Besoin de glamour ? Appelez Timber ! »

Just ne réagit pas. En fait, il ne sait pas vraiment ce que ça veut dire glamour. Mais pour le reste, tout est très clair. Sa présence a un effet sur Timber et il n’est pas certain si ça tient du malaise ou de la timidité.
Dans le doute, par sympathie, il choisit de la laisser respirer :

« Je pense que je vais me faire tuer demain. » il commente en fixant son verre.
« D’ici là, j’essaye de profiter de la soirée. »

Il finit son verre d’un trait et concentre son imagination une deuxième fois. Cette fois, il veut quelque chose de fort. Miraculeusement, son gobelet se remplit. Il goûte. Du Coca. Toujours pas ça, mais on approche de quelque chose dans ses goûts.

« Et toi alors ? Tout se passe comme tu veux ? »

Afters

Justice suit le changement d'ambiance et part sur un sujet de conversation lambda. sûrement par pitié ou awkwardness. La Chasseuse l'écoute parler aussi franchement et entièrement qu'elle est franche et entière. Un sourcil roux qui se hausse. Pour quoi et par qui tu vas te faire tuer ? Si c'est pour tenir son poste de Sentinelle frais et dispo le lendemain, il n'a,  à l'odeur de son verre de nouveau plein, pour l'instant pas réussi à ingurgiter la moindre goutte d'alcool c'est cute comment il galère. Et puis même si il finit par obtenir de l'alcool, c'est la Boom, tout le monde a le droit de s'éclater ! Même Scar est là m'enfin, pas sûr que ce coincé du cul se détende et boive un coup. Le cowboy enchaîne sur une question très trop banale ça y est, il sait plus quoi dire, jl'ennuie. Timber ne sait même pas trop quoi répondre tellement la question est vague. Il parle de la Boom ? Tu taff ? Du sens de ma vie ? Des amis ? Des amours ? Merde, j'réponds quoi moi ? Comme toujours la Chapka sans chapka décide d'y aller au culot et lui lance un sourire en coin accompagné d'un regard licencieux. Pour l'instant ça va à peu près dans la direction que je veux, mais ça demande du travail au corps. Elle se rapproche du garçon, son verre vide à la main qu'elle  remplit d'un liquide ambré avant de le lui tendre. Tu peux y tremper les lèvres si t'en as envie. Totalement équivoque.

Codes de Star. ★

Rappel tenue/coiffure/maquillage:

Il lui a demandé pour la commodité de la conversation alors il ne s’attendait pas à ce qu’elle gamberge comme ça. Pendant un bref instant de flottement où Just sirote son coca, il se dit que Timber a peut-être des ennuis. Ça, ou elle se prend la tête pour rien.

« Pour l'instant ça va à peu près dans la direction que je veux. », déclare enfin Timber, tout sourire. « Mais ça demande du travail au corps.
— Ah ? », fait Just qui ne capte pas le sens du regard qu’elle lui adresse.

Mais quand elle clôt la distance entre eux, que son verre se remplit miraculeusement, et qu’elle lui tend, il se demande s’il a bien compris sa réponse.

« Tu peux y tremper les lèvres si t'en as envie. », qu’elle lui suggère.

Just prend le verre, dévisage cette fille qui lui plaît bien même s’il ne saisit pas tout ce qu’elle lui dit. L’impression qu’elle tourne autour du pot, qu’elle ose pas lui dire un truc. Qu’elle espère qu’il devine ?

« Si je peux aider, préviens-moi. », il propose tout de même poliment. « Et sinon c’est quoi ? »

S’il avait passé plus de temps avec sa mère, peut-être qu’elle lui aurait dit de toujours surveiller son verre et de se méfier des boissons offertes, surtout par des filles. Mais ça, il n’en sait rien.

Afters

Il capte vraiment que dalle en fait. pourtant la Chasseuse utilise une technique aussi connue que peu discrète : le rentre dedans. L'innocence du garçon est mignonne mais pourrait presque agacer la rouquine qui lâche un petit souffle du nez, entre le rire et l'exaspération. Timber décide de prendre les choses à bras le corps et prends une gorgée de son propre verre avant de lâcher de sa voix rauque. Attends j'te fais goûter. Et elle pose ses lèvres fines et parfumées au rhum sur celles du cowboy.

Codes de Star. ★

Rappel tenue/coiffure/maquillage:

Justice baisse les yeux sur le contenu du verre qu’elle vient de lui donner et sa couleur ambrée lui inspire confiance. Il y a fort à parier que c’est de l’alcool. Il va pour lever le gobelet à hauteur de son nez pour en humer le parfum quand il entend un :

« Attends j'te fais goûter. »

Quand il lève la tête, Timber est beaucoup plus près de lui qu’il ne s’y attendait. Il ne recule pas. La chasseuse se penche sur lui doucement, quelques mèches de ses cheveux dévalent ses épaules nues. Il ne bouge pas.

Les lèvres de la rouquine se posent sur les siennes, douces comme la première fois où ils se sont embrassés.
Elle a le goût du feu liquide qui lui picote un peu. Mais c’est son parfum à elle qui envahit l’espace autour de lui.

Surpris, Justice ne cille pas. Ses yeux sont restés ouverts pourtant il ne voit plus ce qui se passe autour de lui. Ses autres sens sont comme débordés par trop d’informations et son cerveau a court-circuité.
Ses lèvres à lui sont restées entrouvertes, n’opposent aucun barrage mais n’apportent aucune réponse. Il a bugué. Et dans ses mains, y’a toujours deux putains de gobelets remplis qu’il n’ose pas lâcher.
Son cœur s’accélère, piqué d’une excitation qu’il connait encore mal et il oublie de respirer.

Puis son regard dérive et croise inconfortablement dans celui d’un gamin de 12 ans choqué qui a oublié qu’il se servait un verre de soda et que le verre est en train de déborder.

Et d’un seul coup, il revient à la réalité.

Le sentinelle attrape Timber par les bras et l’écarte. Il n’y a ni douceur ni brutalité son geste et son expression stoïque mais fixe laisse tout juste deviner un coup de stress.
Il pose les verre, attrape Timber par le poignet et se dirige vers la sortie de la cabane d’un pas pressé sans accorder un regard au public qui s’écarte sur leur passage.

Certains sont choqués, d’autres amusés. Mais la plupart s'accordent sur un point : ils n'ont jamais vu Just comme ça.

Afters

Aucune réponse, aucune réaction. Timber a assez d'amour propre pour ne pas tenter d'approfondir le baiser. Elle ouvre les yeux alors que leurs lèvres sont collées et elles voient les yeux écarquillés de Justice fixé sur quelque chose derrière elle. Ah ouais carrément. La rouquine n'a pas le temps de mettre fin au baiser, c'est Justice qui s'en charge en la prenant par le bras et la traînant dehors. Il ne lui fait pas mal, sa poigne n'est pas agressive, mais le garçon est clairement en mode robot, sans aucune douceur non plus. Le couple lol fend la foule et certains regards les fixent avec curiosité, choque, moquerie ou a dans toute sa contradiction, Timber n'est absolument pas gênée par ce que ces gamins pensent. En revanche, ce que pense l'arrière du crâne que le cowboy lui montre pendant qu'il l'emmène dehors l'inquiète plus. j'aurais dû demander l'autorisation ? Mais la dernière fois personne n'a demandé d'autorisation et ça s'est très bien passé ! Il s'est trouvé quelqu'un d'autre entre temps ? En fait il a peut-être jamais kiffé notre baiser et il a pas osé me le dire. Plein de questions tournent sous sa tignasse rousse puis l'air frais vient taire tout ça. Elle sait pas où la Sentinelle veut l'emmener, mais lorsqu'ils ont traversé le deuxième ponton sans qu'il ait l'air de vouloir s'arrêter Timber s'immobilise. Jusque là elle s'était laissée faire mais lorsqu'elle oppose résistance il est difficile de la faire bouger. Le garçon est obligé de s'arrêter si il ne veut pas s'arracher le bras. Wow wow, easy, stop. Tu vas où comme ça ? Qu'est ce qui se passe ? Expliques moi. de sa voix grave et posée. Son flegme est de retour, maintenant qu'elle est complètement dans le jus la voix impitoyable s'est tue. Comme lorsqu'elle brave le danger et fait toutes ces choses insensées qu'elle aime tant. C'est comme ça que Timber n'entend plus la petite voix.

Codes de Star. ★

Rappel tenue/coiffure/maquillage:

Il trace, le sentinelle. A grandes enjambées nerveuses, il veut mettre autant de distance que possible entre la boum et lui. On dirait presque qu’il fuit une scène de crime, entrainant sa complice à sa suite.
Il trace, le sentinelle, et il n’a pas la moindre idée d’où il va. Il ne sait pas non plus quand il sera suffisamment éloigné de la musique, des boissons, des danseurs, des regards pour retrouver un semblant de calme.
La scène se rejoue en boucle dans sa tête et il se dit qu’il aurait dû le voir venir, qu’il a dû rater un truc, ça lui aurait éviter d’être pris de court. S’il avait été attentif, s’il savait lire les putains de signes.

Et puis quand quelque chose le retient soudain par le bras, il se retourne. C’est Timber. Aussi dingue que ça puisse paraître, il avait réussi à oublier sa présence.

« Wow wow, easy, stop. Tu vas où comme ça ? Qu'est ce qui se passe ? Explique-moi.»

Elle le lorgne, toute forme de timidité ou d’espièglerie à déserté son visage. Tant mieux. Lui aussi, il est sérieux. Just déglutit, la relâche enfin.

« Qu’est-ce qui t’as pris ? Il demande doucement, le regard baissé. Tu sais bien qu’ici ce genre de choses c’est… au mieux, mal vu. Et au pire… »

Il secoue la tête, porte ses doigts à ses tempes comme pour se soulager d’un mal de crane. Cette soirée, c’est une pile de mauvaises décisions qui grandit dangereusement.
Bien sûr, il a déconné en participant à ce concert, tout en sachant qu’Apache et Nasty allaient interpréter une composition personnelle. Mais là, c’est…

« Je nous croyais plus malins que ça. »

Afters

Il se retourne brusquement, l'air presque choqué de voir une fille derrière lui. Oui, bonjour, c'est moi que tu tires comme une mule, enchantée. Le cowboy finit par relâcher l'adolescente qui ne comprend pas le malaise mais qui attend sagement et sérieusement l'explication. Parce qu'il va forcément lui en donner une. Et elle vient cette explication et elle est assez bancale quel dramaboy. Timber se retient de lever les yeux au ciel parce que le garçon sous ses yeux a l'air chamboulé, choqué même. Comme si elle l'avait agressé... Il ne la regarde pas, parle tout bas, doucement. La Chapka aurait préférait qu'il crie, s'emporte, mais Justice n'est pas comme ça, il enferme tout à l'intérieur de sa grande carcasse, un peu comme elle. Je nous croyais plus malins que ça. Elle ne peut s'empêcher de hausser un sourcil, mais il ne la regarde pas, trop occuper à se masser les tempes comme un daron. Au final, elle hausse quand même les épaules, paumes vers le ciel pour montrer son incompréhension. Hola, dude, c'était qu'un bisou. Même les gamins en font. Alors sauf si tu comptes me demander en mariage - ce qui est pas mon cas, no offense - y a pas de mouron à se faire elle croise les bras sur son absence de poitrine - petit signe d'auto-soutien - et fixe le sol, Après… Si t'as pas aimé c'est un autre problème et jm'en excuse...

Codes de Star. ★

Rappel tenue/coiffure/maquillage:

Il lève les yeux. Face à son agacement, elle choisit de faire front du haut de toute sa fierté. Quand elle hausse les épaules, il serre les dents. Quand elle réplique, il reste stoïque.

« Hola, dude, c'était qu'un bisou. Même les gamins en font. Alors sauf si tu comptes me demander en mariage - ce qui est pas mon cas, no offense – y’a pas de mouron à se faire.»

Ça prend des proportions rapidement. Il voudrait lui dire de sortir de sa connerie, qu’elle a choisi de rentre leur situation publique, sans lui demander son avis. Elle lui force la mains et maintenant elle l’accuse de surréagir, d’être vieux jeux. Un tel niveau de mauvaise foi, faut avoir que c’est impressionnant.  

« Après… Si t'as pas aimé c'est un autre problème et jm'en excuse...», elle rajoute, yeux baissés.

Et là, c’est la goutte d’eau. Toute forme d’agacement laisse place à une grande lassitude. Est-ce qu’elle se sent vraiment mal maintenant ? Ou est-ce qu’elle détourne juste le sujet ? Et quand bien même, il est censé la rassurer là ? Il a l’impression de se faire tirer dans une direction et il aime pas ça.
Est-ce que toutes les filles sont comme ça quand elles vous embrassent ? Il n’a pas assez d’expérience pour avoir élément de comparaison.

Le sentinelle laisse échapper un soupir. Il n’a pas envie de se lancer dans un long sermon. Il préfère être bref. S’ils doivent se prendre la tête comme ça, peut-être que ça n’en vaut juste pas le coup.

« Bien sûr que j’ai aimé. Je crois que toute le monde l’a vu. »

Ouais… Franchement, pour ça, il n’y a pas trop de place pour le doute.

« Ce que j’aime moins, c’est quand on m’impose ses choix. » Sur ses mots, il se rapproche d’elle, d’un pas. Son regard est dur, froid. « T’aimes te montrer ? Tant mieux pour toi. C’est pas mon cas. Et si tu peux pas le comprendre, on devrait peut-être en rester là. »

Il tourne la tête. La fête n’est pas fini mais il n’a pas franchement envie d’y retourner. Il ferait sûrement mieux d’aller se coucher directement et essayer d’oublier toutes ces conneries. Alors qu’il s’écarte, glisse ses mains dans ses poches parce qu’il commence à faire un peu frais. Et alors qu’il fait mine de partir, il ajoute l’air plus calme, plus détaché peut-être :

« Merci pour le verre. »