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Apache
Apache

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MessageSujet: Après la nuit, Noir les horreurs    Après la nuit, Noir les horreurs  EmptyLun 6 Fév 2017 - 21:22

Il ne savait pas très bien ce qu'il s'était passé.
Comment cela s'était passé.
Comment il en était arrivé la ?
Ils étaient en chemin.
Lace le soutenait.
Et puis...

... Plus rien.

Le noir complet.
Des flashs de lumière. Des sons stridents.
Le silence.
Le vide.
Le froid.
Le chaud.
Autant d'informations qui se contredisaient, s'empilaient, se bousculaient dans sa tête.
Des étoiles.
Du rouge.
Du noir.
Surtout du rouge.

Du sang.
Le gout du fer.

Et puis le calme était revenu.
Doucement.
Comme si les vagues l'avaient ramené paisiblement.

Il faisait bon.
Il faisait chaud.
Il se sentait en sécurité.
Il dormait.

Dans un lit à l'infirmerie.
Couvert de bandages.
C'était terminé.
Apache dormait.
Il était bien, et progressivement, il reprenait conscience.

Le tissu du drap qui le recouvrait.
Le moelleux du matelas.
Les voix plus loin autours de lui des gens qui s'activaient sur d'autres malades.
L'odeur des herbes médicamenteuses.

Lentement, il ouvrit les yeux, les refermant presque immédiatement, ébloui par la lumière, fronçant les sourcils avant de se décider à les ouvrir de nouveau.
Combien de temps avait-il dormi ?
Bonne question.
Longtemps semblait-il.

Un mouvement pour se redresser stoppé à peine commencé. Une grimace.
Douleurs.
Partout.
Ses muscles hurlaient.
Pas bouger.
Pas trop.

Juste de quoi ramener une main à son visage, essuyer ses yeux humides et fatigués.
Et puis se souvenir.

D’où est ce qu'il revenait.







"Si tu ne trouves pas une raison pour vivre, trouve une raison pour mourir."
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Her
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MessageSujet: Re: Après la nuit, Noir les horreurs    Après la nuit, Noir les horreurs  EmptyMar 28 Fév 2017 - 1:28

Le monde est flou, depuis quelques temps. Her a souvent le cœur au bord des lèvres, les pleurs à fleur de peau. Il y a toujours ce goût d'alcool qui plane, il y a toujours cette brume qui plane et l'empêche d'être trop lucide. Jamais Her n'a autant bu que depuis qu'on la saoule à l'infirmerie. La saouler oui, au sens littéral. Ça fait dormir, ça force à se reposer, ça assomme et c'est fort pratique.

Her elle perçoit des ombres parfois, et des rayons de soleil. Elle reconnaît la présence de Pretty, et d'Apache parfois. Ça la fait sourire entre deux songes alcoolisés. Parfois il y a des cauchemars, aussi, des nuits de terreurs où tout se mélange : serpents carnassier, épée d'or et de feu, et un sanglot géant qui noie tout ceux qui l'approchent. Il y a des éclats de sang qui déchirent et blessent, des larmes et des cris, et toujours le noir, le noir froid de ce gros sanglot qui engloutit tout ce qui l'approche.

Les premiers jours tout est flou, et rien n'est vrai si ce n'est que sa main pulse encore et encore, à croire que c'est là que son cœur s'est logé. A croire que c'est lui qui est entaillé, pour que cette angoisse ne la quitte pas même en sommeil. Il s'est passé des choses grave, et Her se dit qu'il lui faut se réveiller. Mais elle ne peut pas, c'est juste au dessus de ses forces.

Les premiers jours, elle pleure en dormant, et rêve lorsqu'elle s'éveille.

Et puis peu à peu, sa conscience revient presque. Il lui arrive d'être là, présente dans le vrai monde pendant quelques instants, puis de plus en plus. Au bout de quatre jours, elle est bien plus réveillée, six et on lui donne moins d'alcool mais plus de cataplasme et de soins. Ce n'est pas guéri, mais ça ne pisse plus le sang non plus. Sa main reste là, sensible à chaque mouvement mais incapable de servir à quoique ce soit. C'est tellement elle, Her, là, maintenant. Vivante mais immobile. Éveillée mais immobile. Inutile.

Est-ce que Lace a puni Apache ?
Est-ce qu'Apache a encore déraillé ?
Oh pitié non. Pas quand elle est encore en miette.

Her soupire beaucoup, elle fatigue. C'est qu'il en faut, de l'énergie et un brin de folie, pour vouloir veiller sur quelqu'un qui met tout son cœur à presque crever, à toujours déconner, à.. Her fatigue, elle a besoin de reprendre un peu son souffle.

Et puis il y a eu ce jour, ou il est revenu. Tu es revenu, mais pas pour la voir cette fois. Trop cassé pour ça.

Elle avait cru que c'était encore un cauchemar, Her, en voyant ta dégaine, et ce sang. Oh, tout ce sang, tu étais plus rouge que jamais. Quoi ? Qu'est-ce qui s'était passé pour que tu sois en miette ? Pas Lace, elle vient de te ramener, ça ne tiendrait pas la route. Pourtant, elle est blessée elle aussi mais. Mais. Mais y a pas cette ambiance qui vous déchirait la dernière fois.

Elle te voit t'échouer sur un matelas, et elle pleure pour toi. Elle voit les gens qui te soignent, et elle prie prie prie pour qu'ils te réparent vite. Elle entend quelques bribes, bien éveillée en plein cauchemar, elle comprend un peu. Pas grand chose, mais assez pour savoir que c'est pas clair. Elle entend des bruits de couloirs, des rumeurs d'une Lace sanguinaire. Her peut le croire, oui, parce que c'est Lace qui a échappée de peur à la mort à cause d'Apache, qu'elle aurait pu vouloir se venger, oui. Mais.. Mais Lace l'avait aidé pour les cogneurs du Punk. Mais Lace n'avait pas attaqué quand ils s'étaient vus tous les trois que et que Her aurait pu être balayée si facilement. Oui mais. Mais. Mais Her ne sait pas, entre supposition et souvenirs. C'est si compliqué, et se fier au rumeurs est loin d'être toujours une bonne idée. Alors ça roule et ça cogne dans sa caboche, ça fait faire des ricochets à ses neurones à défaut de pouvoir sortir vraiment.

Elle serre le poing, Her, elle pleure comme toujours, elle rage comme jamais. Pour la première fois de sa vie, la Fille a des envies de meurtre. Her, quand elle te voit comme ça, elle ne veut plus être normale, parce que ça ne sert à rien au fond qu'à se leurrer. Elle ne veut plus fuir et se cacher dans la foule, parc que ça n'empêche personne de couler. Her veut tuer, venger. Ca ne te ramènera pas comme avant, ça ne t'épargnera pas la souffrance ni les souvenirs. Mais la Fille découvre avec terreur qu'elle se veut guerrière pour combler cette impuissance qui la ronge à te voir ainsi.

Tuer ou être tué.
Soit.

Son regard s'est durci ce jour là, et ne s'est jamais détendu vraiment jusqu'à présent. Ses mâchoires sont crispées de crocs qui ne demandent qu'à pousser, son poing n'est plus qu'une boule de hargne.

Inutile. Inutile. Inutile.

Elle a un peu changé ce jour là, Her. Elle s'est assombrit pour de vrai, et ses rêves se teintent maintenant d'un rouge dont elle est la cause, qu'elle porte en étendard onirique. Her peut se vouloir meurtrière, elle l'a découvert et ne peut que l'accepter. Ça ne se choisit pas, c'est comme ça, c'est tout. Tuer, ou être tué. C'est infime, mais elle porte cette détermination sur son visage maintenant. Un oval moins doux, aux mâchoires contractées. Un regard plus intense de haine voilée et de détermination évidente.

Et ce feu, ce feu qui brûle, lui ronge les tripes, lui donne des songes en carnage et l'âme en bataille.

Elle se force à ne pas trop le montrer, quand tu bouges enfin -enfin!- et remue une main. Bien sûr qu'elle a vu ce mouvement, la Fille. Elle te guette dès que ses yeux s'ouvrent. Dès qu'elle peut. A son poignet, celui de la main valide, un ruban rouge. Rouge rouge rouge.

Le rouge du sang, le rouge du combat, le rouge de ton éclat.

- Hey.

C'est fatigué, et peut-être un peu rauque. C'est qu'elle ne parle plus trop, sauf avec Pretty. Assommée encore. Mais c'est là, c'est là pour toi. Et la sentinelle déplie son bras droit pour t'atteindre. Ce n'est pas suffisant, tu es trop loin. Mais elle essaye quand même.

Deux yeux bruns te fixent, son attention est toute à toi. Mais entre deux touche de tristesse et d'inquiétude, il y a ce drôle d'éclat qui ne part jamais tout à fait.

Rouge rouge rouge.






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MessageSujet: Re: Après la nuit, Noir les horreurs    Après la nuit, Noir les horreurs  EmptyVen 3 Mar 2017 - 17:56

- Hey.

Cette voix, il l'a connaissait. Bien sur qu'il la connaissait et la reconnaissait.
Entre mille il l'aurait reconnu.
Her.
La Fille.
Elle était la, près de lui. Tout près. Le lit juste à coté.
Comment c'était possible, qu'elle soit toujours la ?
A veiller.
A scruter.
C'était con de se poser cette question puisque c'était lui qui l'avait envoyé ici, à l'infirmerie.
Ouais.
C'était lui.
Et puis il avait suivi.
Un pique de regret. Un peu piteux le punk. Même pas si surpris, au fond, de l'entendre.
Cette voix douce, teintée d'inquiétude, qui disait tout et rien à la fois. Qui disait surtout "Je suis la."

Toujours la.

Du coin de l’œil, Apache avait vu le mouvement du bras de la sentinelle voisine d'infortune, cette main qui se tendait vers lui, trop courte pour l'atteindre sans qu'il ne fasse lui même un geste dans sa direction.
Alors bien sur, il le fit, sans pour autant la regarder. Sans oser croiser ce regard brun qu'il imaginait trop intense à soutenir.
Par ce que trop fier, par ce que trop fracassé, par ce que trop plein de la culpabilité de l'avoir blessé.
Il le fit, oui, le geste pour faire disparaitre la distance entre eux, tendant le bras non sans difficulté, les muscles trop crispés d'avoir été si longtemps étirés, effleurant les doigts de la Fille, les attrapant doucement, pressant délicatement les phalanges comme pour se rassurer. S'assurer de sa présence.
Réelle.
Un peu timidement, les yeux noirs du punk glissèrent jusqu'au poignet blanc de Her, avisant cet éclat de rouge qui l'entourait.
Le ruban qu'il lui avait offert, elle le portait comme un bracelet.
Constat qui lui fit chaud au cœur même si à comparaison, les siens de poignets étaient enserrés de bandages blanc tachés d'hémoglobine.

"Hey."

C'était le même, un peu comme un miroir en réponse. La voix tout aussi abimée d'avoir hurlé dans le froid toute une nuit.

"Ca va ?"
Question un peu bizarre, alors qu'Apache relevait enfin les yeux vers Her, croisant enfin les siens, la mine démolie, les pupilles brillantes.
Il savait bien, ouais, que c'était étrange comme question quand on se trouvait sois même dans un état plus que déplorable.
Mais c'était juste qu'il n'avait pas trouvé autre chose à dire, ou à demander.






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MessageSujet: Re: Après la nuit, Noir les horreurs    Après la nuit, Noir les horreurs  EmptySam 4 Mar 2017 - 0:46




Tu bouges. Tu bouges vers elle, et c'est comme voir une porte rouillée s'ouvrir. Ça fait mal au cœur et aux tripes de voir ça. Mais en même temps, oh ! C'est tellement porteur d'espoir. Tu vis, tu bouges, tu ne te fermes pas à elle. Quelque part, ça la soulage. Que tu sois assez en bon état pour avoir conscience de ce qui t'entoure aussi, un peu.

Her, elle sourit un peu quand tu déplies ton bras. Un sourire qui a mal en même temps. Elle sourit quand tu attrapes ses doigts et les presse doucement. C'est bête. C'est bête, mais ça la touche, ce contact. Alors elle s'étire un peu plus, cale son épaule sur le rebord du lit pour attraper ta main et la serrer. Te tenir, te retenir.

Her, elle sourit douloureusement en entendant ta voix, en voyant un peu plus ton visage esquinté alors que tu lorgnes son poignet. Y a une amère impression de déjà-vu, comme quand elle t'avait trouvé éclaté à cause des quatre. Mais ça n'avait rien à voir avec ça. Avec maintenant. C'est le chaos, à l'intérieur de sa tête et de son cœur. Une envie de te serrer contre elle par inquiétude et soulagement, une envie de rouge et et de rage, un gros soupir avec la pression qui retombe. Tu vis bordel. Tu vis. Tu es là.

C'est qu'elle réalise un peu, Her.
C'est qu'elle a eu peur. Très.

Her, elle se force à sourire quand tu parles et la regarde enfin. Même si ce n'est que le poignet. Elle se force à ne pas détourner le regard ou trop lorgner sur tes blessures. Non, tes yeux c'est bien. C'est très bien, de se perdre dedans. C'est bien une des choses qui est sensiblement la même. Pas tout à fait, y a quand même des fêlures visibles. Mais au fond, Her t'as beaucoup vu avec tes failles, non ? Bien sûr, ça fait toujours de la peine. Mais ce n'est pas quelque chose de nouveau à cause de tout ça.

Et puis enfin, toi, tu la regardes en face. Enfin, vos regards se rencontrent. C'est que votre dernière rencontre, y avait pas de dialogue, y avait rien. C'était un peu terrifiant. Ça l'est toujours, quand elle y repense. Parce que bien sûr, hein.. Elle y repense. Ça tourne tourne dans sa tête, tout ça.

Et puis ta question. Elle lui arrache un hoquet de rire un peu surpris. C'est que cette question, c'est un peu du foutage de gueule, quand même, t'es dans un pire état. Alors la Fille te regarde avec un sourire en coin, un sincère cette fois. Il change bien vite pour s'adoucir. C'est tendre et triste à la fois, mais ses yeux pétillent presque encore. Le rouge bat doucement en retraite, mais ne nous leurrons pas : c'est pour mieux revenir.

- Ca va pas mal, ouais.

Une pression de ta main qui ne se relâche qu'à moitié au bout de quelques instant.

- Et toi ?


A ce rythme, vous allez bientôt parler de la météo. Mais la question est réelle, pourtant. C'est un peu surréaliste, comme situation.






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MessageSujet: Re: Après la nuit, Noir les horreurs    Après la nuit, Noir les horreurs  EmptySam 4 Mar 2017 - 1:48

Un léger rire à la question posée qui arracha un sourire au punk. C'était bizarre. Il n'y avait pas vraiment réfléchi, mais alors qu'il sentait ses propres lèvres s'étirer il se rendit compte d’à quel point la possibilité d'une telle expression sur sa mine semblait loin loin loin... Depuis cette mauvaise rencontre dans les bois.
Mais puisque Her lui souriait, alors il souriait aussi.
C'était comme ça.
Et comme une ombre qui s'éloignait sans vraiment disparaitre.
Un rayon de soleil sur les ténèbres, ou même peut être un rayon de Lune dans la nuit.

"Ca va pas mal, ouais." Une pression sur sa main et le chasseur détourna les yeux vers cette prise rassurante, lâchant un instant les yeux de la Fille pour mieux y revenir.

"Tu vas avoir peur des gens, tu vas avoir peur de dormir. Peut-être que tu auras peur qu'on te touche, aussi."


"Et toi ?"


Apache cligna des yeux, presque surprit qu'elle lui retourne la question. Pourtant, il était évident que cela n'avait rien d'étonnant.

"Euh..."

Comme prit au dépourvu, un peu perdu, le garçon lâcha une seconde fois sa camarade des yeux, balayant l'infirmerie du regard comme s'il cherchait quelque chose. Ou plutôt quelqu'un.

Quelqu'un.


Dont la voix raisonnait dans sa tête par intermittence.

Lacerate.

Aux abonnés absente.

Un froncement de sourcil. Un air ailleurs. Avant qu'enfin son attention ne revienne à la Fille dont il caressait doucement la main du pouce désormais.

Il n'avait pas peur.

"Ca pourrait être pire."

Il pourrait être mort.

Pire ?
Vraiment ?

Bizarre.
Étrange.
Ailleurs.
Un drôle d'après.
Lui qui avait tant hurlé. Lui qui avait tant pleuré. Il était la, sauvé, marqué, en pièces mais bien vivant. La, tout simplement.
Et puis quoi ?

Assommé.
La réalité semblait peiner à lui revenir en tête, comme dans un nuage de coton qui lentement se dissipait.

Les marques, les blessures. L'Hérissé les sentait; les brulures.
Son dos lacéré, ses poignets et ses chevilles écorchées, sa voix enraillée, ses muscles raidit de douleur.
Et puis quoi ?

Les souvenirs.

Un frisson et le sourire qui se fracassait alors que dans les yeux noirs d'Apache, l'horreur se ré installait.
Pas une seconde il n'avait oublié le calvaire qu'il venait de traverser.
Seulement, son esprit avait décidé jusqu'ici de voguer ailleurs.
Loin.
Très loin.
Pour au final y revenir.

Putains de souvenirs.

Plus qu'un frisson, maintenant, un tremblement, alors que le chasseur relâchait la main de Her un peu à contre cœur, se décidant à se redresser, poussant sur ses mains pour se mettre en position assise, grimaçant alors que tout son corps protestait.
La ferme ! Qu'il s'était grincé à lui même silencieusement, les dents serrées.
Et puis quoi ?

Un nouveau regard vers la Fille alors qu'il se demandait "Elle sait quoi ?"






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MessageSujet: Re: Après la nuit, Noir les horreurs    Après la nuit, Noir les horreurs  EmptySam 4 Mar 2017 - 2:17

Oh tu souris ! Ça elle ne s'y attendait pas. Ça fait plaisir. Le sourire te va bien, ça fait longtemps qu'elle le sait. Surtout tes sourires vrais, pas ceux de sale teigne que tu peux dégainer à tout va. T'as des sourires solaires, quand tu veux, ça réchauffe le cœur. Sûrement que c'est un peu de ton feu intérieur qui prend forme. Par contre, ça non plus ça n'a pas changé : t'es toujours aussi con. Quand tu hésites sur quoi répondre, Her se demande si tu vas esquiver pour protéger une fierté mal placé. Pour faire le mec, pour dire que genre ça va, comme la dernière fois. T'as presque retenu la leçon, quand tu réponds. Elle roule quand même des yeux, vas pas croire. Parce que bon, bien sûr il y a pire. Bien sûr. Mais y a mieux aussi, et t'es loin de pouvoir courir un marathon. Mais au moins cette fois, tu ne mens pas. Tu ne dis pas que ça va, tu ne dis pas que casse toi. T'es moins hérissé, c'est peut-être que tu manques juste d'énergie.

Mais t'es là, tu ne fuis pas trop.
Et puis, hein. La caresse, elle ne l'a pas rêvé. Tu ne te barricades pas connement, ça la soulage. Pas dit qu'elle ait l'énergie de lutter contre ça, pas aujourd'hui. Mais n'empêche. Elle t'en foutra, des "ça pourrait être pire", tu vas voir !

D'ailleurs, tu sais quoi ? Elle allait répliquer en gonflant des joues quand tu relâches un peu puis tout à fait sa main. Que tu fais un effort sans doute douloureux pour te redresser. T'assoir. Her, elle ouvre grand les yeux en te voyant faire, et l'espace d'un instance elle se dit que "putain il va pas se barrer, ce con, quand même ?!" Mais non. Pour l'instant non en tout cas. Gaffe. Elle t'a à l’œil. Et d'ailleurs, tu sais quoi ? Y a pas de raison !

Elle soupire et secoue un peu la tête d'un air de dire que t'es trop con, mais elle s'appuie sur sa main valide pour se redresser à son tour et s'assoir en tailleur sur son lit, les draps par dessus ses jambes. La sentinelle te fixe franchement, et y a presque un sourire au coin des lèvres. Va savoir si c'en est vraiment un, ou si c'est juste une ombre.

- Tu te lèves, je t'assomme.

Ah bah. Ça a le mérite d'être clair. Mais est-ce que la Fille est vraiment en état ? Remarque, plus que toi. Ce qui n'est pas compliqué en soi, vu comment tu es.

- Faut que tu te reposes, que tu te retapes. Mine de rien, c'est important.

Déconne pas, Apache, bordel. Prends soin de toi. C'est important. T'es important.

- Même moi je m'y colle, alors y a pas de raison que je sois la seule couillonne à le faire.


Présenté comme ça, forcément.. Mais y a quand même des chances qu'elle soit retapée avant toi, non ? Bah ouais, carrément. T'as vu comment t'es ? En plus, elle a triché : elle est arrivée ici avant. Y a eu faux départ.






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MessageSujet: Re: Après la nuit, Noir les horreurs    Après la nuit, Noir les horreurs  EmptySam 4 Mar 2017 - 6:14

La Fille le fixait avec un air ahurit qui l'aurait certainement fait rire dans d'autres circonstances. Ici, le punk se contenta d'un coup d’œil à l'ombre taquine, lui jetant un regard quelque peu indescriptible.
C'était qu'il avait l'expression trouble, Apache. Des airs qui ne lui allaient pas, ou si peu. Des airs lointains qui laissaient à penser que son esprit était encore un peu ailleurs. Encore à moitié entre les griffes de son tortionnaire.
Il était en sécurité, maintenant. Son corps, du moins. Mais dans sa tête, à l'horizon de ses pensées, la torture continuait.
Cependant, en cet instant, il avait de quoi se raccrocher à quelque chose.
A quelqu'un plutôt.
Une jeune fille qui semblait l'imiter, se redressant à son tour pour s'assoir dans son lit, en tailleur, avant de le fixer avec insistance.
Elle souriait ?
On aurait bien dit, oui.

" Tu te lèves, je t'assomme."

Deuxième sourire arraché au garçon, même si bref. La sentinelle avait de quoi être fière. Il y avait de fortes ressemblances avec un exploit dans cette histoire la !

"Faut que tu te reposes, que tu te retapes. Mine de rien, c'est important."


En guise de réponse, le silence. Et les yeux noirs qui la quittaient pour de nouveau balayer la salle ou on s'activait un peu plus loin. On ne faisait pas attention à eux. Et c'était temps mieux.
Son regard glissa jusqu’à ses propres mains aux poignets enserrés de blanc taché de rouge, et ses doigts parcoururent un instant ces bandages qui recouvraient ses blessures.
Ça lui donnait des airs de suicidé, ces merdes, et il n'aimait pas ça.

"Même moi je m'y colle, alors y a pas de raison que je sois la seule couillonne à le faire."


Elle marquait un point, ouais.
Mais cela n'empêcha en rien le chasseur de pivoter vers elle, sortant ses jambes de sous le drap, s'asseyant sur le rebord du lit pour mieux lui faire face. Les pieds nus sur le sol froid.
Un regard, presque illisible.
A bien y regarder, Her aurait pu y voir un soupçon de jeu. De défi ? Mais pas que. Il y avait toujours les horreurs au fond des yeux.
Et puis une pression des bras, le visage grimaçant sans pour autant détourner le regard, droit fixé dans les bruns de la Fille.
Regarde, Her.
J'suis pas mort.
Regarde, Her.
Comme je suis fort.
Toujours désobéissant, même recouvert de sang.
Et il se relevait, Apache, tremblant sur ses guibolles, presque tout nu dans son pyjama blanc d'infirmerie qui jurait si fort avec ce qu'il était.
Ils étaient assortis, les deux camarades.
Pareil.
Tout en rouge et blanc.
Mais qu'elle se rassure, la Fille, il n'irait pas bien loin l'Hérissé. A peine deux pas, et presqu'il s'était jeté sur le lit d'en face. Sur celui de Her, rebondissant mollement sur son matelas. A ses cotés. Plus près encore que ce qu'ils n'étaient.

Il n'avait pas peur.
Pas peur des gens.
Pas peur de Her en tout cas.
Il ferait mentir Lacerate sur ça.

Pas peur.

Et puis quoi ?

Rien.

Il la regardait, juste.
Silencieusement.

Elle savait quoi, la Fille ?
Est ce que Lace avait parlé ? Est ce qu'elle avait rompu sa promesse ?
Est ce qu'ils avaient deviné ?
Apache cherchait dans les yeux de Her. Il cherchait à savoir. Il aurait voulu pouvoir demander mais...

Mais...

Et ces putains de bandages qui démangeaient.
L'air absent, le punk s'était mis à se gratter les poignets.
Ca brulait.
Ca brulait.
Et tout son corps, ça brulait.
Et cet enfoiré... Qu'est ce qu'il avait marqué ?
Qu'est ce qu'ils avaient lu sur lui ? Tous. Qu'est ce qu'ils avaient lu que lui n'avait pas pu lire au moment ou le monstre l'avait marqué comme du bétail ?

Est ce que Her savait ?






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MessageSujet: Re: Après la nuit, Noir les horreurs    Après la nuit, Noir les horreurs  EmptySam 4 Mar 2017 - 19:14

Elle te scrute, la Fille, et t'ausculte à sa manière. T'es là, t'es là physiquement. Mais t'es beaucoup ailleurs quand même. Ça se sentait, un peu, quand tu balayais la pièce du regard. Quand tu la regardes de loin. Et Her se demande ce que tu as vécu, pour que tu sois comme ça. Ethéré.

Un nouveau sourire à sa réplique, Her aime ça. Ça te va mieux, ça te va bien. Ça fait du baume au coeur, et la fille te sourit en réponse. Et pourtant dans sa tête, elle prie un peu pour que tu restes sage. Elle n'a ni envie de t'assommer, ni la certitude d'y arriver. Et toi, tu l'arrêtes dans ces pensées parce qu'à nouveau tu observe la pièce. Est-ce que tu as peur, Apache, encore ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Her pince un peu les lèvres, n'osant pas encore poser toutes ces questions. Est-ce qu'il vaut mieux en parler, ou se taire ? Est-ce qu'il faut que tu vides ton sac, ou que tu cicatrises d'abord ? C'est quoi la solution, dans ce cas là ? Bonne question.

Et toi, toi tu la fixes. Avec un drôle d'air qui te ressemble presque, mais pas tout à fait. La brune se demande ce que tu va faire, du coup, et fait de grand yeux ronds quand elle comprend que tu te lèves. Pauv' con ! Elle ouvre la bouche, la Fille, pour répliquer. S'apprête à se redresser, d'ailleurs, mais déjà tu t'échoues à côté d'elle. Alors elle reste là, un peu conne, à t'observer sans trop savoir quoi dire ou faire. Et ton regard à la fixer, à la fouiller, ton regard lui fait mal. Elle n'y voit plus les même flammes qu'avant. Et peut-être qu'à cette pensée, tu peux voir un peu de Rouge qui passe dans les siens, qui la fait crisper les mâchoires un peu.

Rouge ?
Non. Plus tard.

- Putain t'es con.


C'est dit doucement avec de la douleur et de la résignation. Une bonne louche de tendresse aussi, soyons honnête. Avisant tes poignets que tu grattes, Her soupire et attrape tes mains, les deux. Une avec sa paluche momifiée, l'autre de celle qui est valide et décorée de ton ruban.

- Gratte pas. C'est pas bon.

Gentille, la voix. Ses yeux bruns se perdent un peu sur tes pansements blancs et rouges, mais ça fait mal de voir ça. Alors elle soupire, redresse le regard vers toi en te caressant machinalement du pouce. Douce, Her. Sage, Her. Et à nouveau, des questions qui lui brûlent les lèvres sans que la Fille ne sache si elle peut les formuler.

- J'ai eu tellement peur, quand je t'ai vu arriver.

La sentinelle revoit encore la scène, ses yeux deviennent un peu plus brillant. Tellement ridicule. D'un geste un peu brusque, la voilà qui s'essuie les yeux du poing, puis t'attrape à nouveau la main. Se rattrape à toi, se dit que t'es là. Que ça va, ça ira.

- Désolée. C'est complètement débile, c'est toi qui a morflé et c'est moi qui chouine.

La Fille détourne un peu le regard, gênée, et de nouveau atterrit sur toi, toi qui lui semble si loin tout ne étant contre elle. De nouveau, elle pince les lèvres, renifle un peu. Pas bon signe, ça sent la pluie. Vaguement, la Fille hausse les épaules sans savoir à propos de quoi, et redresse enfin le regard vers toi. Trop de questions, trop de peurs, Her veut savoir sans oser vraiment le formuler. Alors ce sont ses yeux qui demandent, mais là non plus, c'est pas dit que tu comprennes. Quoique. Vous commencez à vous connaître un peu, tous les deux, non ?

Finalement, c'est encore autre chose qui l'emporte. Ni le Rouge, ni l'envie de savoir. Ce sont deux mains qui te lâchent, qui se croisent un peu, alors que ton regard ne te lâche pas. Ce sont des lèvres qui se pincent, des yeux qui te fixent comme si tu allais disparaître au prochain clignement.

Ce sont deux bras qui t'enlacent, enfin, et s'arriment à toi.

C'est autre chose, un besoin de sentir que tu es là peut-être.






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MessageSujet: Re: Après la nuit, Noir les horreurs    Après la nuit, Noir les horreurs  EmptyDim 5 Mar 2017 - 10:47

Un instant et elle allait l'engueuler ! Il l'avait bien vu, Apache, et puis ça s'était envolé. Pas sur qu'il en soit si ravi, par ce que ça voulait bien dire que ça se voyait fort, qu'il était fracasse.
Her le ménageait.
Elle était différente avec lui, puisqu'il était cassé.
S'il lui en voulait ?
Non. Bien sur que non.
Ca faisait juste un peu bizarre de se voir de cette manière dans le reflet des yeux d'une camarade.
Affaiblit.
Amoindrit.
Ca faisait un peu mal au cœur mais l'heure n'était plus à jouer au brave.
Et puis dans les prunelles de la Fille, il y avait autre chose qui était passé. Quelque chose de furtif, d'insaisissable, d'acéré.
Un truc avait changé.
Maintenant qu'il la regardait de près et avec tant d'insistance, le punk arrivait à voir sans vraiment voir que quelque chose s'était métamorphosé en Her.
Son visage était toujours aussi doux, sa peau toujours aussi blanche, ses yeux toujours aussi franc... Vraiment ?
Oui et non.
Sa mâchoire s'était crispé.
Her en colère ? Comme avec les quatre, elle voudrait le venger ? Mais cette fois il n'y avait plus rien à récupérer. Lace avait terminé.

"Putain t'es con."
Et sans trop de cérémonie, elle lui attrapa les poignets, le forçant à cesser de se les gratter.
"Gratte pas. C'est pas bon."

Le punk ne força pas une seule seconde, n'insistant pas, la laissant faire, les yeux posés sur ces mains qui s'étaient emparées des siennes, caressantes, rassurantes.
C'était bien ça qu'il était venu chercher en quittant son lit pour rejoindre celui la.
Du réconfort.
Et l'assurance de ne pas avoir peur.
Comme toujours, aller au devant de l'hypothétique angoisse pour mieux la combattre. Par ce que le monstre qu'il avait croisé ne le changerait pas.
Jamais.

"J'ai eu tellement peur, quand je t'ai vu arriver."

Leurs yeux se croisèrent de nouveau, une expression de surprise marquant les traits du garçon, très vite suivi par la gène.
Son arrivé, il n'en avait aucun souvenir, et pour cause il avait perdu connaissance avant même de passer les portes du Grand Arbre.
Tout ce qu'il savait c'était que c'était Lacerate qui l'avait trainé jusqu'ici. Qui lui avait sauvé la peau.
Her, elle, elle avait tout vu.
Aux premières loges même.

Putain...

Un geste rapide, et la Fille s'essuya les yeux brièvement avant de lui reprendre les mains.
"Désolée. C'est complètement débile, c'est toi qui a morflé et c'est moi qui chouine."
- Nan.. nan. L'Hérissé se racla la gorge, cherchant à faire reprendre un peu plus de panache à cette voix abimée, sans succès. "T'excuse pas. C'est pas débile du tout." C'était la deuxième à s'excuser, alors que la deuxième à l'aider. Ca n'avait pas de sens.
Une mine inquiète.
Le punk voyait bien que ça n'allait pas. Les yeux de Her brillaient un peu trop, les larmes menaçant de dévaler ses joues.
Pleur pas, Her !
C'est fini maintenant. Je suis la et bien vivant !
Mais son regard à la sentinelle, à l'instant, juste après ce haussement d'épaule silencieux qui semblait confirmer que si elle disait un mot de plus ce serait une déferlante salée, il disait autre chose.
Il posait des questions.
Elle voulait savoir.
C'était qu'elle ne savait pas.
C'était que oui, ils avaient fini par apprendre à se connaitre ces deux la, et même si tout n'était jamais bien clair, dans ces yeux la, Apache pouvait lire bien plus que de banales couleurs.

Et puis l'instant inattendu et pourtant attendu, quand enfin les deux bras de la Fille se déplièrent pour le ramener tout contre elle dans un câlin réconfortant.
Si dans les premiers temps, Apache avait été bien raide, ne réagissant pas, sentant son cœur s'emballer à lui en faire mal en même temps que sa respiration se faisait plus forte et saccadée, son corps cassé finit par se détendre, ses muscles se décontractant et un soupire irrégulier balayant le cou de sa camarade.
Pas peur.
Jamais de Her.

Il lui fallu un petit temps de plus pour lui rendre la pareil, relevant les bras et les passant tout autour d'elle pour la serrer un peu plus fort.
Ca faisait du bien.
Tellement de bien.
Il aurait pourtant du avoir peur des contacts, mais voila. Apache aimait bien faire mentir la hiérarchie.
"C'est moi qui suis désolé."
La prise se fit un peu plus forte alors qu'il lui parlait, le visage enfoui dans la nuque de la jeune Fille. "Désolé de t'avoir fait peur." Un reniflement. "Mais je suis la maintenant, c'est f.. C'est.." Terminé, hein ? Pas comme cette phrase dont il peinait à prononcer les derniers mots. Au lieu de ça, ce fut le chasseur qui fondit en larmes, s'écroulant dans les bras de Her, se raccrochant à elle comme s'il s'agissait d'une bouée de sauvetage.
Ha il était beau, le fier iroquois du macadam.
Elle était belle l'arrogance du guerrier, du révolté.
Elle était loin, la révolution.

Loin, mais pas morte.

Et il pleurait.
Encore et encore.
Secoué par les sanglots. Se foutant bien de ce qui les entourait. Se foutant bien de l'image qu'il pouvait bien donner.
"C'était horrible" Entre deux éclats de larme, les mots s'écrasaient tout contre la peau de Her, pour que seule elle puisse les entendre.
"Un putain de monstre.. Un monstre ! Et..." C'était difficile de faire une phrase complète, en prise avec les larmes. "J'ai cru que personne viendrait." L'espoir était mort.
"J'étais tout seul" Il la serrait si fort, comme s'il avait peur qu'elle disparaisse. "Avec lui..."
L'Enfer traversé en une nuit.






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MessageSujet: Re: Après la nuit, Noir les horreurs    Après la nuit, Noir les horreurs  EmptyVen 14 Avr 2017 - 16:28

T'es un gentil, toi. Même comme ça, tu la rassures. Même comme ça, même là, tu la rassures. Tellement risible. Elle pince des lèvres, la Fille. Pas très contente d'elle même, faut dire. Mais chut, tant pis. Elle s'engueulera elle-même plus tard. Pour l'instant, tu es là.

Oh putain tu es là !

Quand elle t'enlace, la Fille sent bien que tu ne réagis pas vraiment. Que tu te crispes, même. En temps normal, sans doute qu'elle se serait détachée pour ne pas te gêner, te heurter, s'imposer. Sans doute que ça l'aurait un peu piqué aussi. Mais aujourd'hui, non. Si. Tant pis. Elle a eu si peur, c'est ce que Her réalise en se rendant compte que ses bras ne veulent plus te lâcher. Ne t'envole pas, Apache. Ne pars pas, ne pars plus. Reste là, par pitié. Quand tu lui rends son étreinte, elle sourit un peu. Quand tu la serre fort et qu'elle sent la pluie de tes yeux, la tempête revient dans les siens. Oh, Apache ! C'est triste à dire, mais ça lui rappelle salement quelque chose. Il y a un sale goût amer de déjà-vu, un souvenir de rage et de sanglot entre deux larmes et un baiser. N'ai crainte, Apache, tu peux t'arrimer à elle. Ça, elle te l'a déjà prouvé.

Ton visage se perd dans son cou alors que tu parles, et de suite une de ses mains -celle avec ton ruban- vient se nicher vers ta nuque pour doucement la caresser. C'est tendre, protecteur sans doute. Sa tête s'appuie un peu contre la tienne, son étreinte s'affirme. "Je suis là." C'est fini, oui. C'est fini. Tu peux le dire Apache, vas-y. Her en tout cas, elle le dit pour toi. Pour mettre un mot, celui de la fin.

- Tout va bien maintenant, Apache.

Tu es en miettes, mais ce n'est pas grave : Her prendra le temps qu'il faut pour recoller les morceaux. C'est un peu l'histoire de votre relation, bizarrement. Ça pète, oui, mais toujours vous êtes là pour mettre des sparadraps sur les plaies de l'autre. Tu es en miettes, et Her a un réflexe très cliché et naturel face à tes sanglots : elle te murmure des "c'est fini". Faute de savoir ce qui s'est passé, c'est au moins un truc qu'elle peut affirmer. Sa main sur ta nuque qui te caresse du pouce sans y penser, un baiser qui fleurit sur ta crinière en berne, et l'étreinte toujours.

"Je suis là."
"Je suis là."
"Je suis là."

Mais quand tu parles à nouveau, son cœur se serre un peu plus. Rouge. Her ne comprend pas de quoi tu parles, si ce n'est que ça concerne ce qui vient de t'arriver. Mais quoi, qui t'a fait ça ? Un monstre, c'est la réponse que tu donnes. Un monstre. Dieu sait qu'ils peuvent prendre de multiples apparences. Elle hésite, Her. Elle se tâte, vraiment. Demander, ne pas demander ? C'est dur, et indiscret. Mais.. Mais tu parles de toi-même, non ? Si.

Si, définitivement.

Her te serre contre elle, t'embrasse la nuque. Toute douce, Her. Gentille, Her. C'est qu'elle redoute un peu ce qu'elle va faire.

- Apache.. Qu'est-ce qui s'est passé ?

C'est demandé avec des excuses dans la voix.






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MessageSujet: Re: Après la nuit, Noir les horreurs    Après la nuit, Noir les horreurs  EmptyVen 14 Avr 2017 - 16:30

Elle était la.
Ouais. Elle était la, Her. Maintenant il n'était plus tout seul. Et si quelqu'un était venu le chercher dans la foret. Si quelqu'un avait finalement entendu ses hurlements dans les bois, maintenant quelqu'un était la pour le serrer dans ses bras et le rassurer.
C'était fini.
Il était mort.
C'était fini.

"Il reviendra plus."

Her était la.
"Tout va bien maintenant, Apache."

Il n'était plus tout seul avec lui.
Maintenant il faisait chaud, il faisait doux, alors que la Fille le gardait tout contre elle, sa main sur sa nuque caressante, apaisante.
Les gestes de sa camarade furent efficace, et déjà, les sanglots se calmèrent même si les larmes continuaient de dévaler les joues du garçons, si nombreuse qu'elles allaient jusqu’à s'écraser sur la peau pâle de la sentinelle.
Her sous la pluie.

Un baiser, sur la nuque. Qui chauffe, qui brule la peau.
Et puis, une question.
Bien sur, le punk l'attendait, plus ou moins. Dire qu'il l’appréhendait aurait été en fait un peu plus juste.

"Apache.. Qu'est-ce qui s'est passé ?"


A l'entente des mots, l'iroquois se tendit perceptiblement, s'agrippant un peu plus à celle qui venait pourtant de les prononcer.
Ce qu'il s'était passé.
Que dire ?
Que faire ?
N'avait-il pas de toute manière commencé à raconter ?


- Qu'est-ce que tu veux leur dire, aux Soigneurs ?

- Y'a rien à dire...

Her n'était pas un Soigneur.
Her ne le jugerait pas.
Pas vrai ?
Une angoisse, et sa respiration se fit un peu plus courte.

"T'façon y a rien eu, j'te l'ai dit, y a rien eu."

Mentir ...
"Je mentirai pas."
Est ce que c'était mentir ?

Un oui, tout au fond qui brillait dans une obscurité de non.
Et si on pouvait se mentir à sois même, on ne mentait pas à une camarade.
On ne mentait pas à Her.
Parler.
Dire la vérité.
Prononcer les mots.
C'était dur.
Et plus l'Hérissé y songeait, plus sa gorge se serrait à lui en donner la nausée, à lui en couper la respiration qui se faisait plus difficile, plus sifflante.

Parle.
Parle.
Parle.

Allez !

Ca faisait du bien de parler.
Tout le monde disait ça.
Il ravala sa salive, tremblant dans les bras de la Fille, ses larmes ne cessant de couler en continu. Ca ne s’arrêtait jamais, les larmes ? Est ce que c'était infini ?

"J'étais..."
Il se coupa, serrant un peu plus fort Her dans ses bras, à presque l'écraser contre lui, la voix et la peau frissonnante. "Dans les bois. Je marchais." Un reniflement. "Il... Le..." Allez, parle ! Sois vaillant ! "Un pirate." Ses yeux se fermèrent alors qu'il enfouissait un peu plus son visage tout contre la peau de la Fille, comme pour se cacher, lui parlant à l'oreille presque en murmures brisés. "Il est arrivé par derrière... Je l'ai pas vu venir, putain." Un nouvel éclat de sanglot. "Il était immense. Un géant, et..." Et ? "Il m'a..." Il l'avait ? Un temps, comme bloqué, comme s'il cherchait ses mots, ceux qui auraient le moins d'impact possible, ceux qui faisaient le moins mal. "Il m'a attaché." Et justement, Apache se détacha doucement de Her, restant cependant parfaitement proche d'elle, son front contre le sien, ses mains devant lui, les retournant paumes vers le haut, tête baissée, fixant ses poignées couvert de bandages comme pour les désigner des yeux. Il avait les mêmes aux chevilles, sa peau lacérée par les liens.
"J'suis resté la bas toute la nuit ..."
Ses yeux noirs et brouillés de larmes se relevèrent vers ceux de la Fille, y cherchant quelques encouragements, ou peut être autre chose.
Lui même ne savait pas vraiment.

"Il m'a fait boire... de.. De l'alcool."
Détail sans importance, comme pour gagner du temps. "Et puis..." Son regard quitta celui de Her, se reperdant un instant sur ses bandages. "Il m'a..." Comment dire ça. Comment le dire sans... Sans le dire ? Il fallait pourtant bien le dire, hein. Ses yeux se relevèrent de nouveau vers elle pour de nouveau la fuir l'instant d'après, emplis d'angoisse, ne cessant de se mordre la lèvre inférieure, des tic nerveux commençant à faire leur apparition.

"Il m'a foutu à poils."


Un blanc. Un froid. Il ne la regardait plus, l'iroquois. Les yeux écarquillés d'horreur, sa peau sombre virant au gris et ses larmes redoublant alors que son expression restait figée, comme bloqué dans un passé pas si lointain.
Dans un cauchemar éveillé.

"Il m'a pas baisé."
Cette phrase la avait été dite d'une traite, avec un certain empressement. "J'te jure il m'a pas baisé." C'était presque comme s'il tentait de se convaincre lui même. "Pas vraiment." Mais ces deux mots n'étaient ils pas de trop ?
Une grimace.
Une envie de vomir.
Il porta une main tremblante à sa bouche comme s'il allait gerber sans pour autant le faire.






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MessageSujet: Re: Après la nuit, Noir les horreurs    Après la nuit, Noir les horreurs  EmptyVen 14 Avr 2017 - 16:31

Elle est là avec toi, mais peine à savoir comment te calmer. Alors la Fille fait de son mieux pour t'apaiser, comme elle peut. Ça marche un peu, presque, mais ton cœur reste trop pluvieux à son goût. Tu te raidis à sa question, et tout de suite Her culpabilise. Et si c'était trop tôt ? Ou tout simplement pas sa place ? Et s'il valait mieux se taire et te laisser en paix ?

En attendant elle te serre un peu plus contre elle, redouble d'efforts pour adoucir ta peine. Un peu par culpabilité, un peu par inquiétude pour toi. C'est que tu la stresses avec ton souffle irrégulier, avec tout toi crispé. À n'en pas douter, les mauvais songes t'ont rattrapé. La Fille te garde un peu plus contre elle, essaye de te calmer.

- T'as pas à parler, si c'est trop.

C'est murmuré à l'oreille, sa main toujours sur​ ta nuque. Te force pas, Apache, si c'est pour trop souffrir. Et pourtant, une autre voix souffle à Her qu'il faudrait que tu parles. Que c'est peut-être le seul moment où tu le feras, comme Pretty et ses crises.

Mais à son étonnement, tu parles. Tu te jettes à l'eau. Elle ne s'y attendait pas et c'est avec une attention particulière qu'elle t'écoute croasser ton récit de l'enfer. Un bref instant, Her se demande quand sera son prochain coup de gnôle. Quelque chose lui dit que ça risque d'être dur. Toi pendant ce temps, tu entames ton récit comme un chemin de croix : avec douleur mais persévérance.

Un pirate, donc. Connard. Connards, oui, c'est pas nouveau. Ça donne juste une raison de plus pour lutter contre ces chiens machistes. Juste une raison de plus pour s'endurcir. Elle répond à ton étreinte, bien sûr. Répondre présente, toujours. Comme quand sa tête vient se lover un peu plus contre la tienne, et qu'elle se concentre pour saisir tes paroles un peu confuses. Un pirate géant ? Ça doit pas courir les rues, ça. Sauf que dans la nature, forcément, y a davantage de cachettes.

Ton aveux d'après lui serre le cœur et intérieurement la Fille gronde. Attaché, vraiment ? Toi, t'en profites pour t'éloigner un peu, comme pour lutter contre ça. Sans la regarder, non, mais sans trop te réfugier vers elle non plus. Front contre front, Her observe tes mains dont le mouvement attire son regard. Deux paumes ouvertes, aux poignets morts et bandés. Y a des sales airs de suicidé, mais la Fille saut qu'il n'en est rien. Alors elle te lâche, en bon miroir qu'elle est, et attrape tes mains à nouveau. Toi tu te redresses vers elle et la brune te rend ce regard que tu sembles chercher. Mais tu es un peu trop rapide pour elle. Au milieu de l'inquiétude, le Rouge est là, discret mais indubitablement présent. Front contre front, la sentinelle ne lâche rien, ne fuit rien. Encaisse, ma grande. C'est le moins que tu puisse faire pour lui.

La suite est comme un mauvais cliché. On attache, on fait boire.. Et après ? Oh pitié non. Mâchoires crispées, gros nœud au ventre : la Fille a peur de la suite. L'espace d'un instant, Her hésite à te reprendre dans ses bras, puis se ravise. Peut-être que tu as besoin de cet air pour cracher un peu tout ça. Ça, le "foutu à poil", ça qui la glace et lui fait serrer des dents à en avoir mal.

Rouge. Rouge. Rouge.

Oh oui. Putain de Rouge, là.

Toi t'es encore là-bas, Her le sent bien. Le truc qu'elle suppose est super glauque et moche et sale, et la Fille prie de toutes ses forces pour se planter. Mais c'est ta négation qui au final lui de grâce avec ton "pas vraiment" qui justement n'est pas vraiment convaincu. Sans qu'elle n'ait le temps de répondre, tu portes la main à ta bouche et la sentinelle ne sait pas si c'est parce que tu ne te sens pas bien ou si c'est pour ne pas parler davantage. Dans tous les cas, la Fille serre les dents, glisse sa main enrubannée de Rouge sur ton visage alors que l'autre serre la tienne.

- OK. OK il ne t'a pas baisé.


Petit silence, caresse du pouce. Le temps d'encaisser un peu. Front contre front, Her t'observe et te cherche.

- Apache. Est-ce que tu peux me dire ce que ce fils de pute a fait, alors ?

Rouge. Rouge. Rouge Rouge Rouge pense à Apache Rouge calme toi Rouge Apache Apache Rouge écoute le concentre toi.

- C'est bon maintenant. Il n'est plus là. Y a que moi.


Caresse du pouce sur ta joue, pour essuyer un peu tes larmes, inlassablement. Caresse et voix basse. Tu n'es plus là bas, Apache. Tu peux parler sans crainte.

"Je suis là."

Même si sans doute ça ne suffit pas.






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MessageSujet: Re: Après la nuit, Noir les horreurs    Après la nuit, Noir les horreurs  EmptyVen 14 Avr 2017 - 16:33

Une main qui se glissa sur sa joue, chaude, réconfortante, et les yeux noirs se refixèrent dans ceux bruns de la Fille, teintés d'inquiétude sur fond de cauchemar.

- OK. OK il ne t'a pas baisé.


Elle le croyait. Et une lueur de soulagement qui passa dans le regard du garçon.
Elle le croyait... C'était ça le plus important, hein. Si lui y croyait ?
Moyennement.
Un peu oui, un peu non.
Ça devenait secondaire sur l'instant.
Peut être qu'à force de le répéter, de se le répéter, ça finirait par devenir vrai ?
Ça pouvait marcher.
Peut être.
En insistant.
Mais il y avait de l'amer au fond de la gorge et en surface de l'âme.

- Apache. Est-ce que tu peux me dire ce que ce fils de pute à fait, alors ?

De la colère.
Il l'avait entendu, le grondement de Her, et c'était peut être un peu étrange, mais en un sens, ce sentiment la lui réchauffa le cœur tout en l'imbibant de honte.

- C'est bon maintenant. Il n'est plus là. Y a que moi.


Lui raconter... Lui raconter la suite.
Ce qu'il avait fait.
Ce que le fils de pute lui avait fait.
Est ce que ça faisait de lui la pute d'un fils de pute ?
La boucle était bouclée ?
Dans d'autres circonstances, sans doute que ça l'aurait fait rire. Mais la, il se contenta de rester figé. Parfaitement inexpressif alors que ses larmes continuaient leur chemin sillonné, balayées par intermittence par le pouce de la sentinelle qui le caressait, séchait ses pleurs avec douceur, ré affirmait sa présence.
Elle était la.
Bien la, ouais.
Et l'autre, le monstre, il était mort hein ? Ouais, il était mort. Lacerate l'avait tué. L'avait massacré même. Elle lui avait raconté comment. Alors il ne reviendrait plus. C'était sur. C'était impossible autrement.
Alors pourquoi est ce que l'angoisse persistait ?

Lui raconter.
Ouais...

"Il m'a... Fouetté avec..."
Une hésitation et un léger tremblement alors qu'il semblait se diriger vers une sorte d'énumération. "Avec ma ceinture." Il fermât les yeux, comme soudain prit de migraine, alors que ce n'était que le son du cuir hérissé de piques de métal qui fendait l'air avant d'entamer sa chair, suivit de près par son propre hurlement qui lui été revenu en tête.
"Il m'a tailladé le dos." Lentement, il avait rouvert les yeux, les gardant baissés sur ses mains. Il n'avait pas le détail des dégâts, ces blessures la, il ne les avait pas encore vu. "M'a tabassé..." Quoi d'autre ? Tant d'autres choses ... Il gagnait du temps, Apache, un peu comme il pouvait. Contournant la vraie souffrance, la vraie cause de sa douleur. Celle qui était profonde, bien plus profonde que ces entailles dans la peau. Doucement, il releva la main, la posant sur celle de Her qu'elle avait toujours sur sa joue, la caressant comme s'il avait peur qu'elle ne s'arrête, faisant de même avec l'autre de son autre main, jouant distraitement et légèrement avec ses doigts, les regardant avec une mine absente et abimée

"Il m'a mordu."
En prononçant cette phrase la, il avait vaguement froncé les sourcils, comme s'il ne croyait pas lui même ce qu'il venait de dire, et d'ailleurs, comme pour se prouver à lui même de la véracité des faits, il lâcha les mains de Her pour soulever son large T shirt blanc, juste à hauteur de la taille, avisant un pansement qu'il n'hésita pas vraiment à gratter pour mieux l'arracher avec une grimace, découvrant une drôle de marque encore bien rouge et sanglante de crocs.
"C'est.. bizarre hein ?" C'était moche surtout. Vraiment moche à crever.
Il relâcha le vêtement, loin d'être fier de montrer un truc pareil à sa camarade.
Mais qu'est ce qu'il foutait bon dieu ?
Qu'est ce qui lui prenait de tout déballer comme ça ?
De lui MONTRER, putain.
Un regard vers Elle, un peu craintif, un peu gêné. Carrément honteux en fait.
Mais ça, tout ça, c'était rien, hein. Pas grand chose en fait.
Est ce qu'il fallait continuer ?

"Il m'a ... Il m'a brulé."
Le punk ravala sa salive avec difficulté. Ça commençait à se corser, et comme pour la morsure, alors que son visage se décomposait comme s'il allait être malade, il tira un peu sur l'élastique de son pantalon d’hôpital, les mains tremblantes, le faisant légèrement glisser, juste assez pour découvrir en partie la blessure, la marque. L'affreuse marque.
Lui, il ne regardait pas, détournant volontairement les yeux comme s'il vérifiait que personne ne faisait encore attention à eux, comme pour protéger un lourd secret qui pourtant avait été déjà dévoilé sans qu'il ne le veuille.
Her en saurait donc un peu plus que lui, étrangement. Pas prêt à vraiment savoir ce que le pirate lui avait gravé brulé sur la peau.
Une fois encore, il relâcha le vêtement, le remettant en place, son attention revenant à la Fille.
Il n'avait pas vraiment conscience de l'impacte que tout ça pourrait avoir sur elle. Il ne le réalisait pas, encore trop émergé dans son cauchemar, les sens émoussés, la tête ailleurs, encore un peu dans les bois, dans la nuit, dans le noir.
Assommé en quelques sortes.
L'esprit et les yeux dans le brouillard.

"Et.. Et puis ..." Puisqu'il y avait bien une suite. Puisque ce n'était pas fini. Tout ça, ce n'était rien. Que de la fioriture.
Ca ne finirait jamais, hein ?
Comme ces larmes intarissables.
Jamais plus il ne raconterai.

Plus Jamais.

"Il m'a..." Il m'a, il m'a, il m'a... Ca se répétait, indéfiniment. A quand la fin ? "Avec ses mains, il... Et sa bouche..." Une grimace mi écœurée, mi effrayée. "Sa langue d.. dégueulasse." Il secoua la tête tout en reniflant, tremblant comme une feuille, ramenant ses mains à son visage et s'écroulant un peu sur Her, se laissant retomber sur elle, le visage caché. "J'voulais pas, il avait pas l'droit. Je lui ai dit d’arrêter mais il s'en foutait ! Et il pleurait, encore et encore. "J'te jure que j'voulais pas ! J'voulais pas ! J'aimais pas ! Il mentait j'te le jure, j'te l'jure." Il avait peur, le chasseur. Mort de trouille à l'idée qu'on lui dise que c'était un peu de sa faute. Qu'il l'avait peut être cherché.
Et peut être qu'il n'aurait pas du aller dans la foret tout seul.
Peut être qu'il aurait du être plus attentif.
Qu'il aurait du le savoir, que c'était dangereux.
Qu'il aurait du mieux se défendre.

"J'suis désolé.. Pardon..." Pardon d'être une merde, Her. Pardon pour tout. "J'aurais du... J'aurais..." Un nouveau sanglot qui le coupa dans sa phrase.
Une pute.
La pute d'un enfoiré de pirate.






"Si tu ne trouves pas une raison pour vivre, trouve une raison pour mourir."
"I aspire to inspire before I expire"
"Live fast die fast"


Justice veille.:


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Her
Her

♣ Sentinelle ♣


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MessageSujet: Re: Après la nuit, Noir les horreurs    Après la nuit, Noir les horreurs  EmptyVen 14 Avr 2017 - 16:41

Tes yeux. Tes yeux qui la cherchent, ils ont un drôle d'air un peu perdu et bien esquinté. Ça fait presque plaisir à Her d'y voir un peu de soulagement. Ça lui ferait plaisir si elle n'avait pas peur de ce qui s'est passé. L'inconnu est souvent bien pire, après tout.

À sa question, tu repars loin en dedans. Tu t'enfuis, ou bien tu te fais rattraper, c'est pas facile à dire. Mais t'es loin, ça c'est sûr. Comme ce jour où ton visage n'avait été qu'un masque vide, avant de se briser tout à fait. Ça lui fait un peu peur, à Her. Mais depuis ton retour des bois, elle tremble pour toi de toute manière. Et il pleut sur tes joues, encore et encore et encore. C'est pas grave, Her restera tant que ta météo ne changera pas, et bien plus longtemps encore.

Et puis tu reprends. Un peu dans le désordre, mais qui pourrait te blâmer ? Her grimace un peu, quand tu parles de la ceinture. Elle imagine un peu, sûrement mal, mais ça reste moche. Quand tu fermes les yeux, Her refuse de faire de même. Écoute le, ma grande. Encaisse. Ne fuis pas, ne le laisse pas seul. La liste continue, et la Fille ne peut que pincer des lèvres. Ses yeux se font un peu plus brillants, égoïstement, mais il est hors de question de te lâcher. C'est de toi qu'il faut s'occuper, pas d'elle. Et quand tu ouvres les yeux, si tu cherches les siens tu les trouveras à coup sûr. Her ne veut pas te laisser, mais ça veut aussi dire qu'elle ne peut pas se cacher. Rouge Rouge Rouge.

Tu dois la sentir crispée quand ta main se pose sur la sienne. Tu dois la sentir, cette vague de Rouge. Sa main avec laquelle tu joues à présent, elle s'est presque fermée. D'ailleurs, Her a un peu peur quand tu commences à t'amuser avec ses doigts. C'est que ça reste un endroit douloureux et sensible. Elle n'a plus la même élasticité qu'avant mais la Fille se dit que, sans doute, c'est à cause du bandage et de la cicatrisation qui n'est pas finie. Du moins c'est ce qu'elle espère. Au moins tu n'es pas brusque. Ça ne lui fait pas mal, du coup. Ou alors ça tire à peine. La douleur, la vraie, elle est dans tes mots.

La morsure, Her ne s'y attendait pas. Toi non plus apparemment, à voir ton expression. C'est vrai qu'après le crescendo.. Ça détonne. Tout d'un coup, tu lâches ses mains et remonte ton haut avec une drôle de mine. La Fille, en voyant que tu arraches le pansement, commence à esquisser un geste pour t'en empêcher mais tu es trop rapide. Une grimace, enfin, quand elle voit la marque de dents. C'est bizarre comme tu dis. Ce pirate de merde, quoi. Il a cru quoi, que tout était permis ? Que tu étais à lui ? Crevard ! Elle fronce le nez et les sourcils. Un reniflement pour ne pas jur-

- Putain le rat !


.. Ne pas jurer donc. Fail. Mais ce n'est pas grave, ce type le mérite. Rouge. Toi t'es lancé, et même pas tu remets le pansement que tu en vires encore un pour montrer autre chose. Et là.. Her pâlit. Sa gorge est soudainement sèche, et elle déglutit avec peine. "Big Jack" ? Le.. Pirate ? Sans doute, oui. Big Jack, gravé et brûlé à la fois sur ta peau brune en lettres douloureuses, et sans doute honteuses pour toi à voir ta réaction. Un léger soupir, et son premier geste depuis que tu t'es éloigné est de doucement replacer les bandages sur tes plaies. Qu'à défaut de pouvoir les affronter, au moins tu puisse éviter de te blesser davantage. C'est délicat quand elle les repose sans un mot, mais ses mains tremblent un peu. C'est discret mais bien là.

Après, tu es un peu là, enfin. Le vêtement te recouvre, et toi tu es parti en dedans avec des airs d'horreur. Nouveau nœud d'angoisse, Her ne sait pas vraiment quoi faire. Sauf que ce n'est pas fini. Jamais ? Il faut croire. Alors elle se tend, la sentinelle, elle se prépare. Encaisser c'est bien beau mais elle commence à se sentir.. Quoi ? Débordée ? Choquée ? Dépassée ? Et pour toi, qu'est-ce que ça doit être alors ! Encore un reniflement, cette fois pour lutter contre des larmes qui menacent sacrément. Il t'a.. Il t'a ? Même pas dit qu'elle ait envie de savoir.

De toute façon, elle ne saura pas. Tu ne finis pas ta phrase, mais tu t'écroules sur elle. Bien sûr qu'elle te réceptionne et t'enveloppe de ses bras. Bien sûr qu'elle est là ta veilleuse. Tes bribes d'aveux lui glacent le sang, et la Fille t'embrasse la nuque comme pour effacer tout ça. Mais le pire, le pire c'est sans doute la suite. Tes excuses. Tes excuses, c'est à la fois un uppercut qui la met KO et du bois sec pour alimenter sa rage.

- T'excuse pas, Apache. C'est l'autre qui est une raclure de fond de bidet et qui devrait s'étouffer avec tout la merde du monde.


C'est craché entre les crocs, avec ses bras enroulés autour de toi et ses caresses qui fleurissent sur ta nuque, tes joues, ton dos.. Un peu partout où elle peut trouver une prise. Comme s'il fallait effacer tout ça, au fond.

- T'aurais du rien du tout parce que tu ne pouvais rien et que c'est lui le connard dégénéré qui a merdé. Quoi, il t'agresse et te torture, et ça serait de ta faute ? Conneries ! Grosses grosses grosses conneries plus grosses que l'île.

Un soupir, et Her te libère d'une main le temps de glisser une mèche derrière son oreille. Mais bien vite, elle revient vers toi et essaye de prendre sur elle pour se calmer. C'est d'ailleurs d'une voix plus douce qu'elle reprend la parole. Pas facile de s'apaiser mais la Fille fait de son mieux.

- Et puis tu sais, t'es un mec épatant.


C'est vrai ça. C'est foutrement vrai.

- T'es super déterminé, c'est assez admirable quand même. Avec un courage que je n'aurais jamais, une combattivité de fou. Et puis tu peux être super drôle, t'arrives à faire sourire quand y a de la déprime, et tu sais remotiver. Tu donnes envie de se battre et d'avancer, et même si t'es un peu bourrin tu fais réfléchir. T'es pas un sale type, au contraire. Tu ne laisses pas tomber les gens -en tout cas pour moi j'ai pas trouvé- ni tes idéaux. T'as une sacrée force en toi, une flamme, c'est beau.

Léger silence, Her se mord la lèvre quand elle réalise que la phrase suivante était un "tu es beau" tout court. Ouais, non, chut.

- Tu sais, je suis vraiment vraiment contente de te connaître, et t'es quelqu'un d'important pour moi. Un peu comme Pretty. Et je ne le lie pas si facilement, je crois. Laisse pas les connards comme l'autre te pourrir, parce que ce sont eux les moins que rien. Ce sont eux qui devraient être mal, pas mon rouge préféré.

Her te serre un peu plus, sa tête contre la tienne. Sa voix est plus basse encore quand elle reprend la parole.

- Je ne sais pas ce qu'il t'a fait, mais ce n'est pas de ta faute. N'écoute pas les connards, tu vaux tellement mieux que ça.

La Fille n'est pas vraiment sûre d'elle, ni de tout ce qu'elle a dit. Oh, tout est vrai ! Mais de là à savoir si c'était bien de dire tout ça.. Tout ça dont elle n'avait même pas tout à fait conscience d'ailleurs.

- Si t'as besoin de parler, de pleurer, de crier, de quelqu'un, vas-y. Je suis là, et je ne bougerai pas.


Pour toi, non. Pour toi, elle restera.






Hidden truth:

Her parle en #99cccc.
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Apache
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MessageSujet: Re: Après la nuit, Noir les horreurs    Après la nuit, Noir les horreurs  EmptyVen 14 Avr 2017 - 16:42

Avec douceur, la Fille avait replacé chacun des pansements, les recollant du bout des doigts. Le punk l'avait laissé faire, un peu soulagé d'une certaine manière.
Elle le touchait, l'effleurait à ces endroits la, et ça faisait frissonner, un peu de chaleur et un peu d'effroi.
Ça ne la dégoutait pas, de voir ça ?
Il ne la dégoutait pas, de savoir tout ça ?
Tout ce qu'il lui avait dit ...
Elle tenait bon, Her, et ça redonna un peu de vie au cœur révolté.

"T'excuse pas, Apache."
Tout contre elle, le garçon cligna des yeux. "C'est l'autre qui est une raclure de fond de bidet et qui devrait s'étouffer avec toute la merde du monde." Une esquisse de sourire tout contre la peau blanche, et un nouvel exploit au palmarès de La Fille, pourtant, il y avait de la colère dans ces mots presque sifflés entre ses dents, malgré les caresses rassurantes qui les accompagnaient.
Il se sentait tout enveloppé de ses bras. En sécurité, au chaud. Loin de la réalité de l'horreur. Caché tout contre Her.
Parler.
Ouais, il avait parlé.
Si ça lui avait fait du bien ? Difficile à dire, la tout de suite, mais une chose était sûre; Elle lui faisait du bien.

"T'aurais du rien du tout parce que tu ne pouvais rien et que c'est lui le connard dégénéré qui a merdé." Comme pour acquiescer sans un mot, il attrapa un bout de tissu du T shirt de la Fille, le serrant entre ses doigts. "Quoi, il t'agresse et te torture, et ça serait de ta faute ?" "Mais..."" Conneries !" Il avait tenté, Apache, mais c'était peine perdue. "Grosses grosses grosses conneries plus grosses que l'île."
Au fond, il savait bien qu'elle avait raison.
Mais plus au fond encore, un truc persistait.
Un truc moche.

- Et puis tu sais, t'es un mec épatant.

Un peu surpris, sur le coup, l'iroquois se contenta de renifler, tout de même attentif à la suite.

"T'es super déterminé, c'est assez admirable quand même. Avec un courage que je n'aurais jamais, une combattivité de fou."
Vraiment ? La tout de suite, c'était pas vraiment l'impression qu'il avait... Mais... "Et puis tu peux être super drôle, t'arrives à faire sourire quand y a de la déprime, et tu sais remotiver." Mais... Mais peut être que justement, il ne devrait pas se laisser abattre ? Se laisser noyer ? Se laisser changer. " Tu donnes envie de se battre et d'avancer, et même si t'es un peu bourrin tu fais réfléchir." C'était vraiment lui tout ça ? Ça lui rappelait un peu ce moment ou lui même avait énuméré les qualités de la Fille. Et ça faisait un peu bizarre. "T'es pas un sale type, au contraire. Tu ne laisses pas tomber les gens -en tout cas pour moi j'ai pas trouvé- ni tes idéaux. T'as une sacrée force en toi, une flamme, c'est beau."
Un peu bizarre, mais ça faisait du bien.
Vraiment du bien.
C'était con, en y pensant, mais elle avait l'air sincère quand même, quand elle parlait, Her.
Elle ne mentait pas, cette camarade la, alors il pouvait la croire ?
Il pouvait se raccrocher à elle ?
Question stupide. N'était elle justement pas la, à ce moment même, à le soutenir, à l'écouter, à le regarder, à lui parler, à le rassurer.
Elle était la, ouais. Pour de vrai.

"Tu sais, je suis vraiment vraiment contente de te connaître, et t'es quelqu'un d'important pour moi. Un peu comme Pretty. Et je ne le lie pas si facilement, je crois. Laisse pas les connards comme l'autre te pourrir, parce que ce sont eux les moins que rien. Ce sont eux qui devraient être mal, pas mon rouge préféré."

Nouveau sourire. Ça revenait, la vie revenait et c'était dingue. Ça marchait.
Son rouge préféré.
On aurait dit qu'elle parlait d'un rouge à lèvres, et c'était ça qui l'avait fait sourire une fois de plus.
Ça et puis...
Son rouge préféré.


Ouais.

La Fille le serra un peu plus, et il lui rendit son étreinte. Les larmes cessaient, ça y était.
Le flot ralentissait, il se sentait plus apaisé. L'orage n'était pas loin, les nuages assombrissaient toujours autant le ciel, mais la pluie, elle, s'était calmée, passant d'une averse brutale à un crachin léger bien que glacial.
Il y avait une lumière dans la nuit. Une lueur qui perçait les nuages noirs.

- Je ne sais pas ce qu'il t'a fait, mais ce n'est pas de ta faute. N'écoute pas les connards, tu vaux tellement mieux que ça.

Rien.
Il ne lui avait rien fait.
Rien de plus en tout cas.
C'était ce qu'Apache aurait voulu pouvoir répondre, mais ça, elle ne le croirait pas, il le savait.
Et pourtant, lui, il avait envie d'y croire.
Ce monstre, il ne lui avait rien fait, par ce que ça ne changerait rien en lui. Il resterai le même. Il resterai celui qu'Elle avait décrit. Il resterai le révolté.

- Si t'as besoin de parler, de pleurer, de crier, de quelqu'un, vas-y. Je suis là, et je ne bougerai pas.
"Merci, Her."
Il se décolla d'elle, ses mains remontant jusqu'à ses épaules fines, caressant sa peau en passant et laissant ses mains la, pour garder le lien, mais aussi pour mieux la regarder dans les yeux, chose qu'il n'avait pas assez faites jusqu'ici, pas vrai ?
Son regard restait cependant quelque peu fuyant, mais au moins, les larmes ne coulaient plus.

"Moi aussi, j'suis super content de te connaitre. Je sais pas comment j'ferais sans toi."
Un sourire, à peine esquissé, tranchant avec son visage abimé et ses yeux rouges d'avoir trop pleuré. "T'es la meilleur." Il avait dit ça dans un souffle, la vie reprenant place dans le noir de ses yeux. "Et t'as raison. Je le laisserai pas faire. Je le laisserai pas me changer." Ses mains glissèrent un peu des épaules de la sentinelle, repassant sur ses bras et jusqu'à ses mains, les prenant délicatement dans les siennes, une fois n'était pas coutume, caressant ses phalanges des pouces, dont celles qu'il avait lui même abimé et qui se trouvait enserré de bandages. "De toute façon, il est mort maintenant." Pas vrai qu'il était mort ? "Lacerate lui a réglé son compte. Elle me l'a dit. "Et il la croyait. Sur parole. Il n'y avait aucune raison de douter, hein.
"Alors..." Il haussa les épaules. "Faut pas s'attarder. C'est pas important." Ca comptait pas. Il lâcha une seconde la main bandée de Her pour s'essuyer rapidement les yeux avant de la reprendre, la soulevant délicatement pour ne pas la blesser d'avantage. "C'est comme t'as dit. Il me pourrira pas. C'est lui qui pourri maintenant."
En Enfer ou ailleurs. Son cadavre sur le sol en tout cas, ça, c'était sur.

Un sourire, un peu plus grand cette fois, un peu forcé en fait. S'il ne croyait pas entièrement à ce qu'il disait, ce qui importait c'était qu'il veuille y croire.
C'était ça qui le ferait avancer, et surtout s'éloigner de ce putain de cauchemar.
Il avait parlé, en bonne partie ouais, du moins pire. Et le plus moche ? Tant pi. Ça resterait enterré avec les restes d'un pirate mort.
A quoi bon remuer la pourriture ? Les vers se chargeraient de tout bouffer.
Tout bouffer dans sa tête, tout bouffer cette mémoire qu'il n'avait pas envie de garder.
L'ile l'aiderait, pour une fois.
Elle l'aiderait à creuser un trou bien profond pour planquer ce cadavre la.






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