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Sujet: Re: MINI EVENT : EMBUSCADE Mer 9 Nov 2016 - 15:05

L'enfant était bravache, et inconscient sans doute. Aussi il n'y eut pas de deuxième sommation.

Oublié, le reste du champ de bataille. Les sens volatiles de Smee se posèrent, lourds comme du plomb, sur l'enfant qui lui faisait face. La quinzaine. Pas très imposant. Mais une assurance dans la posture qui ne pouvait venir que de l'habitude du combat.

Ne pas sous-estimer l'adversaire.

Smee s'avança vivement vers l'enfant, avec une conscience aigüe de l'eau trouble autour de ses chevilles, faussant ses mouvements, ses appuis. Sans attendre, il lança un coup vers la tête de son adversaire, prêt à esquiver l'épée du garçon ou à ramener Jean Tire-Bouchon pour la parer si besoin. Il n'espérait pas que son coup portât, mais il voulait jauger les réflexes de l'enfant et, peut-être, créer une ouverture pour la suite.

Il ne souhaitait que le mettre hors combat le plus vite possible. Si un coup mortel se présentait à lui en premier, l'enfant mourrait. Dans le cas contraire, il vivrait. Dans les deux cas, il serait oublié l'instant d'après. Mais pour le moment, Smee était tout au combat.

Résumé:

Sujet: Re: MINI EVENT : EMBUSCADE Ven 11 Nov 2016 - 0:39

J'ai mal. Mal. Trop mal. Douleur douleur douleur. Ne pas hurler. Ne pas crier. Ne pas pleurer. Très mal. Trop mal. Douleur douleur douleur. Story, ne regarde pas ta sœur. Elle pleure. Elle est faible. Elle a mal. Et elle ne veut pas être vue comme ça. Sa main gauche est revenue devant sa bouche. Elle mord son pouce, et pleure de toutes larmes. J'aimalj'aimalj'aimal. C'est la fin. Je veux pas. C'est pas la fin. Pas maintenant. Pas encore. On a encore besoin de moi.

« J-Je v-veux pas mourir ! »

Ça peut pas se finir maintenant. Shrub. Soul. Green. La petiote. Pretty. Faut que je les protège. J'peux pas mourir. Pas maintenant. Il faut se relever. I-il faut... Pas de force. Trop de DOULEUR. Relève toi. Retire le... Ah non. Soul dit que. Obéir. Chef. Se relever. Pas réfléchir.

« D-Désolée... »

Pas penser. Se relever. Souffrir. Protéger. Arme ? Arme ! Ramasser Arme. Rester en vie. Rester en vie le temps que tout le monde soit en sécurité. Au fond. Au fond, on ne peut que remonter.

Lâchant la petite, Boy se met à fouiller le sol à la recherche d'une arme. D'une branche, d'un truc. Ça. Une branche à peu près aux formes d'U.XIV. Parfait. La douleur la relance alors qu'elle se relève à nouveau, alors Boy s'appuie sur son arme.

Douleur. Douleur au dos. Elle est toujours là, mais Boy est en vie. Pas retirer le couteau on a dit. Pas retirer. Peux pas flancher. Pas maintenant.

Survivre. Et protéger. Servir. Tenir debout. Et survivre pour tous. Pour Story.

Stayin' alive.

Autour, ça s'agite, mais Boy ne court pas. Boy guette. Quoi ? Elle sait pas. Elle... Guette.

Spoiler:

Boy rentre à l'arbre:

Invité

L'adversaire ne prit pas en compte les avertissements du Garçon Perdu. Il avançait sans la moindre once d'hésitation. Puis sans sommation, le Pirate attaqua, l'acier fila vers la tête blonde. Comme Sulk n'eut pas de vision de cette attaque, il en déduit que le coup n'était pas mortel, et que l'attaque ne lui ferait pas beaucoup de dégât. Néanmoins, il était le meilleur héros de tous les temps. Il n'allait quand même pas se laisser toucher dès les premières secondes du duel !

C'est pour ça qu'héroïquement il fit dévier la lame adverse vers le ciel d'une glorieuse parade. Cette action accomplie, il fit un pas en arrière tout en amenant son épée vers son flanc gauche afin de préparer sa contre-attaque.

Vivement, il destina à son adversaire un puissant coup horizontal en criant le nom de l'attaque qu'il imitait :

– Stream Edge !

Peut-être cette attitude vous surprend-elle ? Elle semblait en tout cas très cohérente à l'Illuminé qui avait suffisamment joué à son jeu favori pour savoir que les héros criaient le nom de leurs attaques. Et même si le Garçon Perdu n'arrivait pas à provoquer la même splendide onde de choc déséquilibrante qu'il créait dans son jeu, il savait par expérience qu'elle était amplement capable de pénétrer les chairs adverses. La vrai question qui se posait à présent était de savoir si l'attaque avait touché sa cible.

Résumé:

Sujet: Re: MINI EVENT : EMBUSCADE Ven 11 Nov 2016 - 21:59

Alors qu'elle se débattait furieusement avec la rousse qui se tortillait sous sa prise, Kitty se sentit soudain littérallement voler dans les airs, brusquement tirée en arrière. Se retournant avec rage vers celui qui l'avait empêchée de maîtriser une véritable folle, elle ouvrit de grands yeux, se retrouvant avec surprise face à un Scar vociférant qui venait d'arriver comme un cheveux sur la soupe dans la bataille, et qui, par conséquent, n'avait rien suivi de ce qu'il se passait sur cette partie du front.

- SI T'ÉTAIS UN PEU ARRIVÉ AVANT T'AURAIS PU VOIR QUE STEALTH AVAIT ATTAQUÉ CLUMSY, ET QUE JE TENTAIS DE LA MAÎTRISER ! ALORS AU LIEU DE ME GUEULER DESSUS POUR RIEN, TIENS-TOI UN PEU AU COURANT, MERDE !

Répliqua-t-elle, hors d'elle. Se tortillant dans tous les sens, elle tentait de se libérer pour retourner maîtriser le fauve qui allait peut être se ruer sur le pauvre Chef des Récolteurs maintenant à terre. Mais, elle se calma instantanément, avisant la Cheffe des Éclaireurs qui semblait avoir repris ses esprits, visiblement en proie à un cruel dilemme. Il se passait décidément des choses bien étranges ici.
Balayant du regard le reste de la scène, la Chapardeuse eut un exclamation de surprise lorsqu'elle vit le Pirate blafard, auparavant à terre, se relever, lentement, et s'avancer, tout aussi lentement, de son pas traînant, vers eux. Là, le petit groupe. Scar, Stealth et elle. Et il y avait Clumsu sur le chemin, qui venait de perdre connaissance. Et un autre Pirate, le chien, qui venait de se planter devant le Pirate blanc. Voir d'ailleyrs ce dernier se relever était presque surnaturel.

- Oh. On est mal, là. On fait quoi maintenant, qui s'occupe de qui ?

Demanda la Grimpeuse, un peu sonnée par tout ce qui venait s'imposer à ses yeux. Un Chef qui s'évanouissait, un autre qui la retenait toujours, deux Pirates qui s'avançaient vers eux, et elle, celle qui semblait au centre de tour cela.

- Il s'est passé des choses ici que j'ai du mal à comprendre. Mais je crois que Stealth nous doit des explications. Il y a eu pas mal de trucs autour d'elle.

Qu'elle rajouta à l'intention de Scar, qui l'agrippait toujours, jetant en même temps un regard à l'Ardente.
Maintenant, Kitty attendait juste qu'on la lâche. Histoire qu'elle puisse bloquer le "chien" -pas l'autre, de peur de potentielles représailles de la Cheffe des Éclaireurs- ou chopper au passage l'Intrépide, gisant à terre.
Il y avait bien trop de choses à faire...

En bref:

✧ ~ ✧ Playlist ✧ ~ ✧

"What greater gift
than the love of a cat ?"

Sujet: Re: MINI EVENT : EMBUSCADE Dim 13 Nov 2016 - 15:36

Sous ce coup, le pirate s’effondre. En prévision d’une contre-attaque, Just recule d’un pas. Mais rien : l’ennemi est à terre, les bras levés pour sauver quelques pages chiffonnées des eaux boueuses.
Geste imbécile, ridiculement admirable.

Mais c’est loin d’être fini. Le sentinelle attend qu’il se relève pour reprendre les hostilités.
Un ennemi à terre, c’est quand même moins drôle.

Le pirate se relève enfin et crachote. Mais au lieu de revenir combattre, il prend la peine de s’arranger. Justice cède alors à un étrange réflexe, attendant poliment qu’il ait fini.
C’est jamais trop tard pour se mettre à la galanterie, après tout.

Oui, il attend. Mais au fond, il soupire. Ce combat le ralentit, le bride. Et quelque part, le frustre. Ce gars pétait son rythme. Tout simplement.
Justice s’impatiente un peu, et lance quelques regards autour de lui au cas où l’on profiterait de ce moment d’inattention pour l’attaquer.
Ce serait trop beau.

-Bon écoute.

Just reporte son attention sur le vieillard qui semble s’être radouci.

- Je suis désolé d’avoir tenté de te… faire du mal. Mais comme tu peux le voir, je ne suis pas un combattant et je ne veux pas me battre. Donc, pourquoi tu n’irais pas voir ailleurs quelqu’un qui veuille bien jouer avec toi et me foutre la paix ? Comme ça chacun est content.

Just le dévisage et soudain hésite.
Il est tenté d’aller voir ailleurs, c’est vrai. Ce n’est certainement pas le combat le plus palpitant de sa carrière. Mais il n’est pas vraiment du genre à laisser ses affaires en vrac quand il se lasse. Terminer ce qu’on a commencé, c’est important.

- Papi, ça marche pas. lâche le sentinelle, en secouant la tête d’un air peu convaincu.

Se remettant en position, il lui décoche alors un regard perçant et l’invite d’un sourire moqueur.

- Viens là. Viens gentiment te faire buter, Papi.

Qu’on en finisse.

Hrp:

Sujet: Re: MINI EVENT : EMBUSCADE Mer 16 Nov 2016 - 16:18

Les pupilles de Smee suivaient les mouvements de la lame de l'enfant, ne brisant leur poursuite que pour glisser brièvement vers les appuis qu'il prenait, les postures qu'il choisissait. Sa concentration n'englobait plus que le garçon face à lui, mais elle le couvrait tout entier. Être obnubilié par l'arme visible d'un adversaire était un moyen sûr de se faire surprendre et Smee refusait de tomber dans ce piège grossier.

Le style de combat de l'enfant était pour le moins curieux. Il avait de bons réflexes, une bonne maîtrise de ses gestes, mais… quelque chose manquait. Il était trop spectaculaire, peut-être. Ou trop… pas lent. Il était rapide. Alors quoi ?

Smee para de sa lame le coup latéral porté par Sulk, le sentant résonner dans les muscles tendus de son avant-bras. L'enfant avait de la force et n'hésitait pas à s'en servir. Cependant…

Le rythme. Attaque, parade, recul. Attaque, parade. Recul ? L'enfant se battait-il réellement comme si la politesse de laisser son adversaire préparer son attaque suivante était de mise ? Si c'était le cas, il allait rapidement déchanter.

Smee fit quelques pas de côté, cherchant une ouverture dans la garde de l'enfant. Puis il attaqua. Un coup d'estoc droit vers les tripes, qu'il s'attendait à voir paré. Mais cette fois-ci il ne laisserait pas le temps à Sulk de reculer pour préparer une autre attaque. C'était lui qui donnerait le rythme de ce combat, et il n'hésiterait pas à frapper à contre-temps.

Après le ventre, l'épaule. Puis la tête, de nouveau. Ne pas le laisser respirer. Le noyer, comme le sol était noyé. Le faire disparaître.

Résumé:

Sujet: Re: MINI EVENT : EMBUSCADE Jeu 17 Nov 2016 - 19:45

Il avait espéré, vraiment, que tout cela se passe bien. Qu’il puisse lui offrir une mort rapide et mouillée. Aussi avait-il senti venir en lui un sentiment d’exaspération quand il l’avait vu secouer la tête sans conviction.

- Papi, ça marche pas.

Alors déjà, il n’avait pas vraiment apprécié le « Papi ». Mais en plus, le sourire de ce gamin l’horripilait au plus haut point.

- Viens là. Viens gentiment te faire buter, Papi.

Salazar soupira fortement.

-Les jeunes de nos jours… Aucune éducation.

Bon, comment se sortir de cette situation et le poignarder au passage ? Il fallait faire une diversion. Il lui aurait bien jeté du sable à la figure mais ils n’étaient pas sur du sable, seulement de la terre et de la boue. Et des cailloux. Mais en récolter suffisamment pour faire une bonne lapidation dans les règles aurait été trop long. Utiliser l’eau au pire ? Mais il lui fallait un récipient pour cela. Réfléchir, réfléchir, réfléchir. Il avança hors de la berge doucement. Les barques qu’ils avaient utilisées pour remonter la rivière n’étaient pas loin. N’y avait il donc rien à l’intérieure qui ne lui soit utile ?
Et puis il y avait le poignard aussi à récupérer, près de sa jambe, discrètement, pour conserver l’effet de surprise.

-Tu es vraiment ennuyeux comme morveux. Pourquoi tu ne peux pas juste faire ce qu’on te demande ?

Il avait laissé tomber les formalités. De toute manière, cela ne lui avait pas apporté grand chose.

-Je t’ai gracieusement offert une chance de partir…

En fait non, c’était un mensonge de A à Z mais il aurait préféré qu’il l’utilise quand même et…
Là.
Il l’avait vu.
Dans une barque tout prêt, un sceau. Le genre de sceau qu’on utilise pour aller pêcher. Probablement quelqu’un qui avait oublié de le ranger avant de partir. Exactement ce qu’il lui fallait. Et ce, juste à quelques mètres.
Poker face, vite.

-Et tu as décidé de m’irriter.

Quelques secondes, il y était presque. Il ne lâchait pas des yeux son adversaire.

-Si tu meurs, ce ne sera pas de ma faute.

Là ! Il l’a ! Une main sur la poignée du sceau, l’autre sur son couteau, de manière à ce qu’il ne voit que la main dans la barque.
Et à ce moment, l’antique lynx sauvage du désert qui dormait en lui, vestige de sa prime et flamboyante jeunesse se réveilla. D’un geste habile et rapide, il remplit le sceau et le lança sur Justice… L’ennui c’est que cela fut trop littéral et que le contenu tout comme le contenant volèrent en direction du garçon perdu, le frappant et le mouillant par la même occasion.
Ce n’était absolument pas ce qu’il avait eu en tête… mais c’était pas mal quand même.

L’autre ennui c’est qu’il ne comprit pas tout de suite qu’il n’avait plus le sceau en main et fut un peu déséquilibré, n’arrêta pas son mouvement et attaqua dans le même mouvement, seulement bien plus bas qu’il ne l’avait escompté, vers le bas du membre inférieur.
Mais au moins il avait attaqué non ?

Résumé:

Invité

L'angoisse se fait plus présente, à lui nouer le ventre et raidir jusqu'à la moindre de ses articulations. Elle ne voit pas le Pirate attaquer Boy et Soul se rapprocher, pallie le plus urgent puisqu'entre ses mains, quelqu'un peut et doit être sauvé. Elle y parvient à grand mal et le Patient se rassérène, elle le sent. S'autorise à relever la tête pour contempler le tableau, cette tension qui grandit et le paralyse définitivement.

Ce qu'elle voit lui permet de refaire le fil des événements. Le Pirate est sur Boy, il la menace. Et Soul continue de s'avancer, jette son arme. Tous les instincts de Green lui hurlent que ce que fait le Chef est dangereux, qu'il faut le protéger.

Mais elle n'arrive pas à bouger.

Green ne perçoit pas Plum qui se détache d'elle, toute son attention est focalisée sur le trio. Dragon, c'est ainsi que Soul nomme l'ennemi et c'est la nausée qui la prend lorsqu'elle connecte les pièces.

Elle ne connait pas Lòng personnellement, non. Mais elle connait ses victimes et ses agissements, a changé à leur contact. Son coeur bat de plus belle, tambourine et Green sent une vague de haine incandescente la submerger à la proposition de son Chef. Non, il n'y aura pas d'échange. Boy ne vaut pas Soul, personne ne vaut Soul. Green se sent s'animer, sent ses ongles s'enfoncer dans ses paumes, à s'en blanchir les jointures. Aperçoit Plum une seconde avant qu'elle ne frappe et souhaite de toutes ses forces qu'elle le tue.

En vain.

Une ombre, non loin d'elle. Elle reconnait la silhouette qui lui tombe presque dans les bras. Se lève pour la rattraper machinalement.

- Pretty ???

Un sang chaud lui poisse les mains. Elle jette un oeil par-dessus l'épaule du Livreur, jure. Sa respiration s'accélère, elle sent la panique qui rampe.

- ... ok, ok. Je sais pas ce que t'as mais... on va s'en occuper. Plier les genoux, l'amener au sol le plus délicatement possible. Le dos, ça vient de son dos. Ça va bien se passer, Pretty. Reste avec moi. Son expression contredit ses mots.

Elle y tient, à Pretty, c'est ce qui l'aide à ne plus regarder ce qui se passe autour. Sans cesser de psalmodier des paroles qu'elle espère rassurante, elle encourage la Fausseté à lui tourner le dos, déchire les lambeaux de tissu l'empêchant d'accéder à la blessure. La plaie est nette et visiblement profonde, faite d'un coup mais élargie par des mouvements que Pretty n'a sans doute pas pu éviter. La Grincheuse déglutit, commence à désinfecter le tout. Sans cesser de parler, d'une voix blanche.

- Je vais devoir te recoudre, faut pas que tu bouges. Une nouvelle voix qui couvre les autres, elle lève la tête pour aviser un nouvel adulte. Un Pirate élégant mais dont le sourire lui fout les frissons. Et qui s'adresse au Dragon, lui dit d'arrêter. Et Boy ? Elle a l'air vivante, encore, mais pas bien. Les choses vont de plus en plus mal.

- Au pire prend celle-là, elle est déjà à moitié morte de toute façon, mais on ne fait pas attendre le sous-boss, Drago.

- Je me suis déjà occupé d'elle.

Pretty, c'est de Pretty dont ils parlent. Sans réfléchir, Green s'avance. Elle est prête à s'interposer, foudroie l'Italien du regard et voit le Dragon esquisser un mouvement sans pouvoir l'achever.
D'autres adultes arrivent, font irruption dans le campement. La Soigneuse ne réfléchit plus, il n'y a plus que son instinct qui parle. La Sentinelle qui a survécu s'est élancée, les laissant seuls.
Il faut qu'elle protège les patients.

Avec la panique vient l'adrénaline qui la sature. Saisissant Pretty contre elle, elle se recule et se glisse derrière un rocher, n'importe quoi tant qu'ils sont hors de vue des Pirates. L'autre patient n'est plus là, elle le cherche des yeux et le voit caché derrière un arbre. Green se sent à peine soulagée, adosse le Livreur à la pierre.

- Bouge pas, surtout. Elle murmure en glissant sa capuche sur sa tête. Puis elle jette un oeil de l'autre côté de l'autre côté, avise Soul qui apostrophe le faux diplomate d'un nom qu'elle ne reconnait pas.

Une sueur froide lui coule dans le dos. Soul fait le fier, il sait qu'il ne survivra pas si un de ces hommes l'attaque. Et Lòng, où est Lòng ? Son coeur se remet à battre à lui briser les côtes. Le Dragon pourrait être n'importe où, il pourrait être en train de leur foncer dessus en ce moment même.

Un peu plus loin, elle remarquer Boy qui saigne, à moitié morte au milieu de tout ce bordel. Green tente de lui faire signe mais se baisse brutalement de crainte d'être aperçue par un ennemi.

- Je te jure qu'ils t'auront pas. Ils devront me passer sur le corps, putain.

Elle tire son poignard de sa ceinture, prête à l'utiliser. Aux aguets.

Un miracle, il ne leur faudrait qu'un petit miracle pour s'en sortir.
Autant dire qu'ils vont tous mourir.

Résumé:

✘ AVENTURES : 286

Que vois-je ?

Et tout à coup, un frémissement parcourt la jungle autour du champ de bataille. C'est d'abord un grondement sourd, trop grave pour appartenir au moindre animal connu, puis des craquements de branches, des sabots ou des pattes qui martèlent le sol, des cris, et le son déchirant de troncs qui se fendent, suivi du bruit assourdissant d'arbres qui s'effondrent.

Les animaux fuient. Ils fuient et se fichent du combat qu'ils dérangent, passant au milieu de vous sans se préoccuper de votre présence.

Puis vous sentez le sol trembler sous vos pieds. La terre détrempée glisse et se meut. C'est un glissement de terrain qui fait chavirer les arbres et projette dans le lit de la rivière boueuse des plaques entières de terre, redessinant les contours du champ de bataille.

Bonne chance.

Invité

Roosvelt courrait, sa fourrure s'alourdissant à chaque bon, la boue aux tons rougeâtres trouvant dans le sale pelage un refuge agréable. Mû par le terrible pressentiment que lui offrait son instinct animal, le lapin n'avait plus qu'une idée en tête : il fallait sauver Sulk.

Et de son côté, l'Illuminé élaborait un plan, car évidement, sa première attaque n'avait pas marché. Pour être honnête, le légendaire héros lui-même ne s'y attendait pas. Ça aurait été trop facile, surtout que son adversaire avait clairement l'air d'un boss, ce genre d'adversaire qui ne se laissait jamais abattre au premier coup reçu. Et le déplacement latéral du pirate suivi de ses trois coups autant vifs que précis n'avait fait que de confirmer l'excitante constatation qui s'imposait au Garçon Perdu. Tandis qu'il parait avec peine les attaques létales, Sulk pris conscience que son adversaire cherchait à l'acculer et à l'empêcher de prendre le recul nécessaire à de puissantes attaques. Fort de cette constatation, le meilleur héros de tout les temps avait décidé de faire une feinte. Après tout, avec la perte de ses compagnons et des pouvoirs de Monado, il fallait bien que Shulk use d'astuces pour triompher de ses adversaires les plus puissants, non ?

Les animaux courraient partout autour du garçon perdu, mais celui-ci, rendu ivre par le combat, ne s'en était même pas rendu compte. Le troisième coup impitoyable qui fusait vers sa tête blonde, il l'avait paré avec brutalité ; il voulait écarter la lame meurtrière ne serait-ce qu'un bref instant. Cette fois-ci, il ne tenta pas de reculer (de toute façon, le terrain ne se prêtait pas vraiment aux déplacements rapides), mais fit mine de balancer la même attaque horizontale qu'auparavant, sans recul et donc avec moins de puissance. Dans le mimétisme, il alla même jusqu'à crier une fois de plus le nom de son attaque avec une conviction sans faille :

– Stream Edge !

Mais cette fois-ci, astuce d'une finesse incroyable, le meilleur héros de tous les temps retira vivement sa lame avant qu'elle n'atteigne le pirate et balança sa Monado vers l'avant dans un puissant coup d'estoc dirigé tout droit vers la poitrine de son adversaire. Son plan était parfait, il en était convaincu, mais alors qu'il venait de lancer son coup d'estoc, la terre s'effondra à ses pieds. Il vacilla, planta sa monado dans le sol et prit appuis dessus. Et au moment où les flots s'agitaient face au terrible glissement terrain, un éclair jaune salvateur arriva. Roosvelt débarqua à toute allure et agrippa le bras de son compagnon à l'aide d'une de ses oreilles. Voyant que celui-ci opposait de la résistance, il cria :

– Il y a un glissement de terrain, il faut qu'on sorte de ce bourbier !

Avant de suivre Roosvelt, Sulk regarda son adversaire droit dans les yeux tout en se redressant, puis proféra une promesse qu'il s'appliquerait à réaliser à tout prix.

– Je n'en ai pas fini avec toi, un jour je te vaincrais !

Alors seulement, il accepta de suivre le lapin, mi-courrant, mi-trébuchant. Pensant aider son compagnon à se frayer un chemin au milieu du chaos ambiant, l'Illuminé se remit à distribuer des coups aux pirates alentours.

Résumé:

Invité

Y'avait du grabuge, du côté de l'infirmerie. Tout une troupe était déjà présente, dans laquelle Pretty, malgré son état déplorable, était parfaitement capable d'identifier les intrus. De les identifier, pour mieux les contourner, parce que les paroles de Scar étaient sagement rentrées dans son crâne et qu'il se résignait enfin à comprendre qu'il n'avait aucune chance de survie s'il l'attaquait maintenant.

Les chances de survie. Elles étaient déjà minces, non ? Peut-être pas tant que ça. Il tenait debout, après tout.

Pouf.

Quoi que pas vraiment, en fait.

La Fausseté s'échoua littéralement -mais s'échoua à bon port, dans les bras de Green.

▬ Pretty ???

Elle était surprise ; il y avait de quoi. Il n'avait rien à faire ici. Ici, alias le champ de bataille.

▬ ... ok, ok. Je sais pas ce que t'as mais... on va s'en occuper.

Le blessé suivit docilement le mouvement qui l'accompagnait vers le sol, prenant garde à ce que le fameux chapeau demeure sur sa tête. En attendant de retrouver son propriétaire, dans quelque état que ce soit, c'était là que le couvre-chef resterait.

▬ Ça va bien se passer, Pretty. Reste avec moi.

Le Livreur aurait voulu y croire mais, même sans voir le manque de conviction de Green, il en doutait fortement. Les murmures rassurants de cette dernière avaient néanmoins le mérite d'apaiser quelque peu sa respiration sifflante et de le distraire de la douleur calcinante.

▬ Je vais devoir te recoudre, faut pas que tu bouges.

Ou pas.
Recoudre quoi ?
Il n'était pas en morceau, si ?
Pretty craignait d'imaginer à quoi pouvait bien ressembler sa blessure. Est-ce que la chair se détachait de ses muscles, ou une connerie immonde du genre ?

Il dut bien perdre encore plusieurs tons de couleur à imaginer un truc pareil.

▬ Au pire prend celle-là, elle est déjà à moitié morte de toute façon, mais on ne fait pas attendre le sous-boss, Drago.

La fausse demoiselle n'avait pas le loisir de voir qui parlait, cependant il ne put s'empêcher de noter que l'accent semblait presque trop distingué pour être celui d'un Pirate.
De plus, quelque chose lui disait que c'était de lui que l'on causait.

▬ Je me suis déjà occupé d'elle.

Cette voix en revanche, il la reconnut aussitôt pour ce frisson, mélange d'effroi et de rage, qui le parcourut de part en part. Il entama un mouvement pour se redresser ; la douleur criante l'interrompit cependant et il s'écroula aussi sec. Pitoyable.

La Grincheuse ne tarda heureusement pas à revenir et, saisissant La Fausseté, l'installa contre un rocher qui les cachait de la vue d'autrui. C'était loin d'être aussi confortable que cela en avait l'air, car la blessure dans son dos rendait le contact avec la pierre aussi brûlant qu'une fournaise. Il se contenta néanmoins de gémir piteusement, n'ayant pas vraiment le loisir de jouer les précieux dans ces conditions.

▬ Bouge pas, surtout.

Haha. Ça crevait les yeux qu'il était prêt à bondir partout comme une gazelle, pourquoi s'en priverait-il ?

Une capuche rabattue sur la tête, des regards alentours et Green se baissa un peu soudainement.

▬ Je te jure qu'ils t'auront pas. Ils devront me passer sur le corps, putain.

Pretty observa avec un calme étrange la Soigneuse dégainer un poignard, l'air déterminé.

▬ Merci, expira-t-il précautionneusement.

Il ne comprenait décidément pas très bien pourquoi elle se donnait autant de mal, avec autant de férocité. Mais il ne cracherait pas sur cette volonté de le protéger, oh ça non.
Ce n'était pas dans ses plans, de mourir comme ça. Ni de mourir tout court, en fait.

Bien sûr, l'Île n'en avait rien à faire et décida d'y rajouter son grain de sel -comme si la lutte n'était pas suffisamment acharnée comme ça.

Un frémissement courut le long de l'échine de La Fausseté tandis qu'il entendait le grondement sourd, dans la terre, puis voyait les oiseaux et les animaux traverser le champ de bataille sans se soucier des combattants, en bousculant parfois certains sans plus de cérémonie.

Pretty n'était pas un devin, mais, ça, il savait que c'était un très mauvais présage.

Sa main tremblante et ensanglantée vint sans qu'il s'en rende compte s'accrocher à la manche de Green. Il avait déjà vu ça. Pire encore, l'avait déjà vécu. Il ignorait s'il serait aussi chanceux cette fois que la dernière.

C'était un glissement de terrain.

Résumé:

Dernière édition par Justice le Dim 8 Jan 2017 - 19:30, édité 1 fois

Le vieux soupire, comme s’il devait porter le poids du monde sur ses épaules, et à sa taille quelques siècles et des poussières rassemblés en fagots.
Consterné, il déclare :

- Les jeunes de nos jours… Aucune éducation.

La jeunesse de la Main, elle date. Et pourtant, le vieillard a raison : Justice est bien un gamin. Furieusement fier, arrogant dans son audace mais raisonnable dans ses excès.
A cet instant, Just n’a ni peur, ni méfiance. Celui qui se tient là a peut-être été aussi jeune, aussi fort que lui autrefois, mais à ses yeux, il n’est désormais rien de plus qu’une épave grinçante.

-Tu es vraiment ennuyeux comme morveux. Pourquoi tu ne peux pas juste faire ce qu’on te demande ?

Aucune réponse, le sentinel est en position, muscles et regard bandés.

-Je t’ai gracieusement offert une chance de partir…Et tu as décidé de m’irriter.

Les regards s’échangent, Just fronce un sourcil. Cette manière de traîner dans sa phrase, de s’étendre sur de longs discours au pire moment… Le pirate cherche à gagner du temps, sans doute pour fuir. Pas question de le laisser faire.

-Si tu meurs, ce ne sera pas de ma faute.

- Tu t’assumes pas, papi ? Il réplique insolemment.

Mais il perd vite son sourire : le vieux s’est soudainement saisi de quelque chose.
La Main n’a pas le temps de réagir ou de prendre une décision car déjà l’eau se jette sur lui comme un assaillant surprise. Il parvient tout juste à s’en protéger du revers du bras mais un seau accompagne la douche, le cogne durement sur le côté du crâne et lui arrache un soubresaut de surprise ainsi qu’une brève douleur.

Le cowboy fait alors l’erreur de reculer d’un pas.

C’est le moment d’inattention de trop : le pirate fond sur lui et lui entaille profondément la jambe, sous le genou gauche. La douleur lui arrache un cri de colère
Sans plus réfléchir, sans même viser, Justice lance un puissant coup de pied devant lui, prêt à faire recracher ses dents à cet ancêtre devenu très emmerdant.

Puis c’est le bruit qui l’alerte : mélange de cris, de chocs et de craquements secs. Quelque chose de bien plus fort que la rumeur des combats, et d’infiniment plus destructeur.
Sous son regard hagard, une ruée de bêtes de toutes les tailles les traverse sans se soucier des combattants qu’ils heurtent et des corps qu’ils écrasent sur leur passage.
Mais le vrai danger est ailleurs, plus loin, derrière les arbres qui s’abaissent dans une profonde révérence avant de finalement s’affaisser.

Le sentinel serre les dents et sent son assurance lentement s’effriter.

- Qu’est ce que…

La terre n’est plus que boue, la boue n’est plus qu’une vague : un immense courant prêt à tout engloutir, à les faucher sans distinction : les bêtes comme les hommes, les morts comme les vivants…

Justice s’est figé : comment est-on sensé réagir face à ÇA ?

Résumé:

Salazar s'était attendu à une réponse, à un réflexe qui irait l'envoyer plus loin. Il s'était attendu à ce que l'adolescent ne riposte à l'aveugle. Il avait juste mal anticipé l'action et la défense qu'il devrait employer, si bien qu'il se prit le coup dans le ventre, par manque de vitesse et mauvais directionement (si si si, ce mot existe totalement). Cela lui fit mal, évidemment, et il eut quelque peu des difficultés à se relever, ne le faisant qu'à moitié. Il était définitivement trempé. Pour changer.
Il était en train de réfléchir à la suite des opérations, fixant son adversaire dans les yeux. Ce dernier semblait aussi hagard que lui et le coup l'avait touché. Et toc. Alors, ce jeune freluquet faisait moins le malin désormais, hein ? Il allait apprendre à respecter ses aînés (et par ses aînés, le pirate entendait "LUI"). Et il le craindrait ! Et il se rongerait les sangs à l'idée de ne pas avoir écouté sa proposition. C'était tout du moins ce qu'il fantasmait dans sa tête. Et puis... il y eut du bruit. Un bruit que Salazar n'aimait pas du tout : celui d'animaux qui chargeaient. Cela ne lui inspirait rien de bon. Il recula brutalement, juste à temps pour laisser passer une horde de bêtes sauvages. Derrière eux, le paysage s'effondrait.
Oh, dans sa longue et périlleuse vie, le pirate avait déjà assisté à ce genre de catastrophes. De ce genre et même des plus dangereuses ! Et c'est peut être pour cela qu'il sut identifier et reconnaitre le danger à sa juste valeur. Ou alors cela était il visible pour tous car même le blondinet palit.

- Qu’est ce que…
-C'est un glissement de terrain ! hurla l'adulte. Tous aux abris !

Et en effet, il pouvait déjà voir la rivière projeter de grandes écoulées de boue. La panique prit le pirate au ventre. Que devait il faire déjà ? Certes, des tremblements de terre, des tsunamis et autres joyeusetés du genre, il en avait déjà bouffé. Il était marin depuis un bon bout de temps après tout. Mais sa tête demeurait vide sur la procédure à suivre, à part éventuellement "prendre de la hauteur" et "sauver le reste de l'équipage". C'est sans doute pour cette raison qu'il agrippa le bras du jeunot qui avait figé (même si c'était pas vraiment un membre de l'équipage, même pas un matelot) et le força à rejoindre la terre ferme.

-En haut ! Et vite !

En haut de quoi me direz vous ? Des arbres probablement. Il ne savait pas trop. Ce n'était peut être pas la meilleure idée vu que ceux de l'autre côté s'était mis à trembler et à être déraciné et cependant, il y avait sans doute peu de chance pour que cela se reproduise et le lieu restait tout de même plus sûr que sur la terre ferme.
Cependant quelque chose lui traversa l'esprit et le fit paniquer.

-Mes feuilles !

Ses yeux s'ouvrirent de stupeur et, même plus, de peur. C'est que, elles pendaient toujours là bas. Avec ses affaires. S'ils ne les récupérait pas rapidement, elles finiraient emportés à jamais par le courant et tout son travail, toutes ses heures de recherche, de dessin, tout cela serait perdu à jamais. Peut être que pour quelqu'un d'autre, cela aurait été seulement... hum... restons poli... ennuyeux, mais pour le pirate, c'était catastrophique. Aussi se rua-t-il hors de la rive pour aller les chercher. C'était idiot, c'était intrépide et à cause de cela, il ne vit pas ce qui lui fonça sur la droite, l'assommant aussitôt.

Spoiler:

Green fait signe. Rejoindre Green. Soigneuse. Pourquoi j'aime pas Green ? Je l'aime pas. Je sais plus. J'ai mal. C'est une soigneuse. Le couteau, dans la plaie. Soul a dit. Dans la plaie. J'ai mal. C'est flou. Je dois y aller. C'est flou. J'ai mal. Je tiens quoi dans la main ? Ma lance. Sentinelle. Je suis une sentinelle. Protéger et servir. Couteau dans la plaie. J'ai mal. Soul m'a mis un couteau dans la plaie ? Non. C'est le pirate. J'ai mal. Le pirate qui a tué le gamin. Le pirate qui a couru. Y'a plus de pirate. Y'a des pirates ? Je dois protéger Green. Non, je dois rejoindre Green. Elle va me soigner. Elle va me faire mal. Je sais plus. J'ai mal. Mal mal mal. Ça se mélange. Le monde se mélange.

Non.

La terre tremble.

La terre se mélange.

C'est pas moi qui mélange.

« O shit. Whaddup. Now. »

L'arbre. L'arbre tombe. Sur. Sur pas moi. C'est pas moi, lui, elle, Truc. L'arbre tombe. Pas réfléchir, pas le temps. Pas tomber. Courir. Lâche la lance. Mes dernières forces.

« ATTENTION ! »

Dans un dernier effort de conscience, entre la douleur et la rage, l'oubli et le tonnerre terrestre, Boy fonça sur la personne que l'arbre allait atteindre. Pirate, Garçon perdu, autre chose, il n'y avait plus le temps de réfléchir. Bousculer et sauver.

Boy trébucha.

Et sur son pied l'arbre s'effondra.

Ah oui, je me souviens pourquoi j'aime pas Green. Elle CRIE.

« Pied. Désolée. »

Et Boy ferma les yeux...

Spoiler:

Boy rentre à l'arbre:

Sujet: Re: MINI EVENT : EMBUSCADE Jeu 5 Jan 2017 - 14:48

La mer bourdonne à son oreille. Elle a toujours été là, amniotique et réconfortante. Il entend le bruissement des vagues qui se jettent goulûment sur le sable, le pépiement de l'écume qui mousse joyeusement. Le cri d'une mouette tente d'attirer son attention. Le ciel est d'un azur de carte-postale, une teinte que Nadie aurait sublimé à retranscrire. L'océan lui fait écho. L'horizon est un flou camaïeu de bleus tendres.
La Grande Mère ne l'a jamais quitté, son fils.
Elle l'a toujours habité.

Sur cette plage de sable blanc, pieds nus, rieuse, il y'a cette femme qui tourne sur elle-même. Sa crinière rousse est fouettée par les vents. Elle titube, indécise, offerte à tous les chemins.
Mais aucun ne la mène au creux de ses bras.

Aucun.

Carne s'affale mollement sur Dogfish, sans le reconnaître. Il a perdu trop de sang. Sa perception s'effrite, ses sens lui mentent. Et pourtant, résolument, il s'accroche à ce point rouge, qui danse sur sa rétine. Sa Flamme. Sa si jolie petite Flamme.
C’est une traîtresse, c’est une pécheresse, c'est une ennemie.
C'est la plus belle chose qui ne lui soit jamais arrivé.
Il lui offre un sourire vaporeux avant d'éteindre lui même la lumière.

Ce qu'il adviendra ensuite, il n'en sera nullement témoin. Son état critique lui offrira un coma dont il ne sortira que si on le sauve. Si on le soigne. Si on préserve sa vie. Ce sommeil du juste, c’est le cadeau d'une Mère à son enfant, pour le préserver des déchaînements de sa propre colère.
La boue recouvre.
La boue sèche.
La boue fertilise.
Et son torrent rappelle que les habitants de l'Île ne sont que ses estimables invités.

Rien de plus.

Résumé:

Iä, Iä, Cthulhu naflfhtagn...

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