Sujet: Re: Doing It To Death Sam 21 Jan 2017 - 10:44
Dans les mains de Nasty, une épée s'invite. Dans la caboche de Nasty c’est la guerre. Le foutoir. Alep sous la mitraille. Elle se sent comme une Dorothy Gale à la petite semaine emportée par sa tornade. L'expression même de l'impuissance. La sorcière a une gueule de joker dont le sourire est plus effilé que la lame de ce tranchoir.
And I'm living in the storm...
Merde ! Mais rien ne l'émousse, ce fils de pute ! Ce batard du diable ! Chiale ! Pourquoi tu chiales pas ?
- Ça fait un, pour la frappe au bâton.
Frisson. Try to avoid this This vulture at my door...
-Ça fait deux, pour le coup au tibia.
Palpitations. Try to ignore this This banging at my door...
-Ça fait trois, pour le coup aux couilles.
Mise à feu. ...All on my own I'm already dead and cold...
- Je t’avais donné quatre essais. Frapper pour faire mal, c’est pas ce qui m’intéresse.
Explosion. But it's not me I can think !
- Tu suis pas les règles. Ça veut dire que je dois les suivre ? J'en doute.
Le baiser ponctue une longue litanie d'inepties. Une très longue checklist de conneries saumâtres, touillées en vinaigrette. La mayo est prête, épaisse et grasse jusqu’à l’écœurement. Bouffe ! Bouffe ! BOUFFE ! VOMIS ! Les lèvres de Nasty tremblent, se tordent, s'écartèlent. Un éclat de rire lui pourfend la bouche, parfaitement irréel. Du verre, des millions de vitre qui éclatent en débris effilés. Les zygomatiques au supplice font rebondir ses pommettes et luire ses rétines. Apache a poussé le bouchon d'un millésime dangereux. Savoure-t-il se grand cru autant qu'elle ?
Jamais elle n'a paru plus semblable à Pit qu'à cet instant précis.
- Parce que... Parce que tu crois qu'il me protège de toi ? Ahahahaha.... T'as rien compris... Ahahahahah.....
Elle glisse la lame entre Pit et l'Herissé, écartant ce dernier pour mieux prendre sa place. De sa main libre, elle pince les joues du Raccommodeur pour faire ressortir sa plus jolie duck face. Elle ne s’est jamais sentie aussi puissante. Elle crépite de démence et dégorge d'adrénaline. Ça plane, ça voltige même. Comme avec Peter, lorsque tout de rouge vêtu, il lui a tendu la main pour voler. In the storm...
- Toi t'es rien, chéri. T'es déjà mort, c'est toi qui m' l' a dit.... Alors tes "règles" tu penses bien qu'on s'en branle ! Naaaaan, Apache est là pour me rattraper. Parce que tu vois, là, tout de suite? On va piquer un plongeon dans ta fosse à merde. Mais j'me laisserais pas étouffer. J'sais qu'il viendra m'chercher.
Elle mord amoureusement le nez du joker.
- Ahahahahah....On va jouer, on va jouer jouer jouer... chantonne-t-elle. Lalalala...
Elle se tourne brusquement vers son complice, en se pourléchant les babines.
- Récupère sa batte, on l'emmène à la forge, décrète-t-elle. Ils ont prit l'habitude d'y voir les feux allumés la nuit à cause de moi.
Elle plisse les yeux quelques secondes, avisant l'attitude de son camarade. Elle lui colle brusquement un bécot léger, là où Pit l'a souillé.
- Bisou qui guérit ! T'es désinfecté ! Elle ricane, clairement perchée un peu trop haut. Allez viens, Ôpoch', on va s'marrer ! On va jouer, jouer jouer....
Elle retourne le Joker pour lui coincer les bras dans le dos et introduit le fil de la lame entre ses dents. Il peut sentir le coupant râper contre la commissure de ses lèvres, là, tout collé contre elle.
- Tout douuuux! Tout doux.... roucoule-t-elle au creux de son oreille. Tu vas suivre. T'as pas envie de crier, hein ? Hihi... D'une parce que t'as pas envie que je te le fasse, ce sourire de clown, sur ta belle gueule et de deux...
Elle glousse, les joues empourprées par une excitation certaine .
- ... Parce que t'es un joueur né et que tu quittes jamais une partie en cours !
Pit
♣ Chef des Raccommodeurs ♣
✘ AVENTURES : 1072 ✘ SURNOM : Le Joker ✘ AGE DU PERSO : 17 ans
Eeeet, un éclat de rire. Le Joker aime mieux les rires que les grognements de haines. Les rires malsains, les monstres qui ronronnent. Il gloussa, intéressé par ce qui allait suivre.
Et donc, l’Hérissé n’était pas un appel au secours ? Ça, ça plaisait bien plus. Il préférait de loin cette image de garde-fou que celle d’un quelconque héro. Un affreux déshonneur, de quoi vexer encore plus. Hors le tire était rectifié, précisé. Le Jeu préférait ça. Déglinguer. Il fallait les déglinguer. Le chaos passait par là. Des fous.
Séparé de son Roméo de pari de poker, Nasty est face au Joker. Ce dernier gloussant toujours, admirant ce qui se lisait sur le visage de l’Artisane. Il ne pouvait pas élargir son propre sourire, à cause des joues serrées, mais il n’effaça pas un air de bonne humeur. Il serait très malhonnête d’y afficher du dégoût ou de la peur, face à quelque chose qui semblait pourtant plaire.
Il n’était rien ? Il était déjà mort ? Ouais, le gamin était mort étouffé avec acharnement dans la boue. Mais, le Joueur était au-dessus, elle parlait du gamin dans la boue ? Alors elle avait raison. Elle avait raison, il n’était rien d’autre que la petite pichenette qui agaçait. Voilà le rôle du Pion qu’il était. Et il s’en délectait.
Et Pit continuait de glousser, même lorsqu’elle le mordit le nez.
Et il gloussait, riait encore plus.
- Voilàààà, on y est, on y est. Plus joyeuse, c’est plus joli que du bruit. Bouge tes fesses, Roméo, t’as entendu ? On va jouer !
Enfin, c’était sur un ton plus gai, enfin, ça riait. Même un ton de miel pour sucrer un peu plus.
Le Chef se laissa manipuler, le sourire aux lèvres. Toujours. Même lorsque la lame vint se placer entre les dents, contre les coins du large sourire. Sourire, sourire.
C’était parfait.
Jusqu’à un détail. Crier. Crier ? Il fronça les sourcils, depuis quand criait-il ? Il n’aimait pas cette éventualité de l’avoir imaginé ainsi, ce serait malvenu venant de celui qui adorait la voir comme ça, la Nasty. Plus folle.
Puis, finalement, il passa la langue sur la lame invitée. S’y coupant en surface le muscle, libérant un goût ferreux.
Large, large sourire.
Les yeux bien trop vert, vert d’absinthe luisante aux yeux des fous enchantés par la Fée Verte, ne se détournaient pas de la Poupée de Bruit.
L’air de dit : allez, continue, deviens folle comme nous.
Sujet: Re: Doing It To Death Sam 21 Jan 2017 - 17:54
- Fais donc.
Le punk n'eut le temps que de cligner des yeux, alors que l'autre, plus grand, se penchait un peu plus, faisant disparaitre le peu d'espace qui restait entre eux deux, ses lèvres se posant sur celles du métisse. Ca avait même sonné, un bruit de smack tout gentil et tout doux. L'enfoiré... C'était DÉGUEULASSE ! Et ca l'faisait rire en plus.
- Allez, la suite !
Une grimace alors que le visage d'Apache se décomposait d’horreur et que sa main remontait à ses lèvres. Choqué. Un mouvement de recul, juste au moment ou la lame dorée passait, découpant la proximité qui s'était invitée sans qu'on ne lui ai rien demandé. Nasty débarqua dans le champ de vision, rompant l'instant de cauchemar, reprenant place, reprenant le flambeau laissé à l'abandon. Par ce qu'Apache restait un peu pantois, reculant d'un pas ou deux en arrière, la mine déconfite saupoudrée de colère grondante.
"Naaaaan, Apache est là pour me rattraper. Parce que tu vois, là, tout de suite? On va piquer un plongeon dans ta fosse à merde. Mais j'me laisserais pas étouffer. J'sais qu'il viendra m'chercher." Ouais ca faisait beau dit comme ça. Sur le papier. Mais la tout de suite, l'Hérissé n'en menait pas large, curieusement silencieux comparé a tout ce qu'il avait pu déblatérer l'instant d'avant. Pit lui avait en quelque sorte coupé la chique. Si elle pouvait compter sur lui ? Oui bien sur. Bien sur qu'il serait la. Encore fallait-il qu'il soit suffisamment vigilant. Encore fallait-il qu'il ne sous estime pas Pit. Et qu'il ne surestime pas le Panda.
La blonde quand à elle semblait complètement perdre les pédales, justement. Elle chantonnait, elle riait. Elle s'amusait ! Plutôt bonne nouvelle non ? Ouais. Ouais, c'était une bonne chose qu'elle gère le truc, ça lui laisserait le temps de souffler. De se remettre de cette intrusion non désirée.
Et puis, la rock girl se retourna vers le chasseur, se léchant les babines avec un air... pas rassurant. Il s'agissait pourtant de sa camarade. On n'avait pas peur d'une camarade. Pas une seule seconde. Peut être qu'il aurait du, en fait. Pas avoir peur. Mais au moins se méfier. Prendre plus de recul. Analyser mieux la situation.
Qui menait ?
- Récupère sa batte, on l'emmène à la forge." Ca sonnait salement comme un ordre, et le regard du punk se fit plus noir que ce qu'il n'était déjà, assombrissant un peu plus sa réflexion. "Ils ont prit l'habitude d'y voir les feux allumés la nuit à cause de moi." Après. L'idée était pas con. Hein ? Pourquoi pas. Le garçon dévia à peine la tête pour aviser la batte au sol que le visage de Nasty le fit loucher, reculer. Mais trop tard, ses lèvres peinturlurées s'écrasèrent sur celles du métisse. "Bisou qui guérit ! T'es désinfecté !" Et elle se marra. Apache, lui, était consterné, les joues rouges, la bouille fracassée, et un putain de sentiment d'humiliation le submergea. "Allez viens, Ôpoch', on va s'marrer ! On va jouer, jouer jouer...." " Bouge tes fesses, Roméo, t’as entendu ? On va jouer !" Le punk se retourna vivement vers le Joker, une expression parfaitement colérique et vexée se peignant sur ses traits. Les dents et les poings serrés, il se passa la main sur la bouche d'un geste rageur, tremblant presque de colère. La sale impression d'être le jouet qu'on se refilait, justement. C'était quoi ces manières ? Sa bouche, c'était pas open bar, merde !
"Ferme ta gueule." Qu'il crachat à l'intention du joker, l'air méchant, pas souriant pour un sous. Il était le seul à ne pas rigoler dans l'équipe, et ça le foutait plus en rogne encore, trainant cependant des pieds jusqu’à la batte, la ramassant sans grande conviction et suivant Nasty et son prisonnier jusqu'à la forge, laissant l'arme du raccommodeur racler le sol avec un bruit de ferraille sinistre.
Si Nasty était en fête, si Pit riait, sourire prédécoupé, Apache lui tirait une gueule de six pieds de long. Le punk les avait à l'envers.
Qui menait, hein ? Une chose était sur. C'était pas lui.
"Si tu ne trouves pas une raison pour vivre, trouve une raison pour mourir." "I aspire to inspire before I expire" "Live fast die fast"
Justice veille.:
By Freckles
Nasty
♣ Artisan ♣
✘ AVENTURES : 443 ✘ SURNOM : le Panda ✘ AGE DU PERSO : 16 piges
Sujet: Re: Doing It To Death Lun 13 Mar 2017 - 20:45
Elle ne s'est jamais aussi bien sentie de toute sa vie : l'esprit clair, vif. Absolument limpide ! Elle gambade sur le chemin de la forge, sautillant presque, forçant sa cadence sur son prisonnier qui manque plus d'une fois de trébucher et de se cisailler le sourire en pointe sur le fil de l'épée. Elle a les joues rouges, Nasty, comme une jeune fille en fleur qui file vers son premier rendez-vous. En arrivant à la forge, elle pousse la porte du pied et balance Pit à l'intérieur. Elle lui marche volontairement dessus en allant droit vers l'âtre.
Le feu est sublime. Coeur battant , en fusion, réplique de celui que Peter a perdu. Le bout de sa langue caresse la pulpe de ses lèvres. Babines pourléchées, Panda content !
- Attache-le, qu'elle balance à son acolyte.
Elle plisse les yeux vers son mentor, sa source d'inspiration. Apache boue de rancune, constipé sous son iroquoise. Elle ne comprend pas vraiment la source de son exaspération : n'a-t-elle pas désinfecté sa bouche du bécot de joker ? Nasty bat des cils-comme la poupée qu'elle se refuse d'être. Dangereuses vibration du fin fond de son estomac. Elle plante la lame dans les braises chaudes qui rougeoient et s'émoustillent.
Crépitements.
Elle revient sur ses pas, écrase à nouveau le raccommodeur si elle le peut. Avec une tendresse bourrue qui lui est, elle-même, méconnue, elle attrape les joues du révolté entre ses mitaines. Elle frotte cette tronche de boudin.
- Tu fais la gueule ?
Elle pige pas.
- Tu avais dit que j'pouvais, que j'devais pas avoir peur.
Elle ignore encore qu'elle lui offre une expression de gosse mi-inquiète, mi-agacée, entre la frustration et l’angoisse, en proie à une brutale insécurité qui la rattrape. Son sourire croit et décroit comme les ailes d'un papillon en plein vol.
Crépitements.
- J'fais comme t'as dit. J'fais comme tu m'inspires. Je suis toujours moi... D'accord ? Sans restriction et sans peur. Mais moi ! Tu l'as dit, vrai ? Vrai ?
Son regard est un peu fou, comme ses pupilles brutalement dilatées. Son baiser claque sur le front de l'hérissé et se confond avec le pétillement de l'âtre.
- T'es la personne la plus importe de cette pièce, déclare-t-elle avec la franchise des condamnés. C'est presque une déclaration d'amour. Alors tiens-le, s'il te plait...
Elle s'échappe à nouveau pour empoigner son arme - celle d'Apache - La nôtre ! Les flammes de la forge accrochent l'expression acérée de Nasty. A nouveau, elle s’intéresse à Pit dont l’ego a du souffrir d'être délaissé une poignée de minutes.
- Moi chuis que d'la merde, et c’est pour ça que je vais patauger dans la sienne.
Elle ricane, sale.
- J'ai longuement réfléchi à l'origine de ton quatre sur ta foutue tronche de cake. Et puis j'me suis dit : marquage de bestiaux, comme un cochon d'élevage. Parce qu't'es qu'un gros Porc, Pit. Et que ce devrait pas être Joker ton surnom.
La lame fume dorée et rouge. Crépitement. Atmosphère de fièvre.
- Je vais te graver à même la peau la vérité que tu caches derrières tes cartes et tes sourires. J'vais écrire comment t'es trop laid. Et ça restera... à tout jamais !
Et elle ajoute, avec une attitude qui traduit à quel point elle prend son pied.
- Y'a pas qu'une manière de crever. Ce soir, je bute le Joker.
Pit
♣ Chef des Raccommodeurs ♣
✘ AVENTURES : 1072 ✘ SURNOM : Le Joker ✘ AGE DU PERSO : 17 ans
Enfin, enfin ça se passait. Enfin, ils étaient foutus de bouger ailleurs, de passer à la suite. Jamais le Joker ne retirait le large sourire bien trop dissonant. Amusé par des idées de plus en plus macabres. Parce qu’il était sincère en fait. Très sincère. Comme un père joyeux de voir ce que deviennent ses enfants, Pit adorait voir les monstres grandir, devenir timbrés à cause de lui.
Lui. Toujours au centre.
Vrai ou faux, il s’en convainquait.
Il ricanait, impossible de s’en empêcher pendant qu’il suivait Nasty. Un coup d’œil à Apache, l’air de dire que faudrait sans doute bouger.
Les coins des lèvres saignaient un peu, avec cette faculté étrange du visage de toujours saigner plus que de raison. Forcément, à force de trembler de rire, de gloussements. Pour tenter de ne pas partir en fou rire.
Il adorait un peu trop l’optique de voir quelqu’un tomber dans les bas instincts. Pulsions de vie ou de mort, les deux lui convenaient. Souvent, c’était celle de la mort qui se révélait. Celle de vie était un peu plus complexe à gérer, et là n’était pas l’utilité de la Poupées de boucan, de Bruits.
Prisonnier infiniment obéissant, il se laissa emporter dans la forge. Il ne prit même pas la peine de tenter d’être assis. Juste coucher, ne cessant de sourire et de rire, attendant comme le début d’un nouveau jeu. Mais, il observait.
Un coup, sous forme de ce que l’on réserverait à un paillasson. Que d’honneur, rarement on lui avait donné au moins cette utilité. Si ? Grande question qui n’intéressa pas l’esprit du Joker plus de deux ou quatre secondes. Ou bien… il avait eu droit à deux coups ? Bref, ce ne serait pas le Chef des Raccommodeurs qui compterait ça.
Par contre, un long soupir apparu d’entre ses lèvres en croissant.
Ça trainait, ça dramatisait.
- Alleeeeez, te le bécotera après, là t’es sensée vouloir me tuer très chère.
Qu’il marmonna dans sa barbe.
Puis, le Joker semblait dans la contemplation du plafond quand Nasty revint vers lui.
- Nah, pas de la merde. Miss.
Autre pensée lâchée sans réel intérêt à être entendue.
Pit se redressa pour être assis, ce serait plus pratique quand même.
Il écoutait, les yeux fixes. Le sourire qui venait de changer, était réel cette fois. Comme si le Joueur adorait que l’on tente enfin de décrypter. Mais… il devint moins grand. Moins large.
Un mouvement de nuque, comme pour s’échauffer les muscles.
- … putain, Nasty, t’y étais PRESQUE ! ET TU TE RATES ! Je t’ai pas rendue assez tordue, dommage. Un peu plus et t’aurais été magique. Un 4 sur le visage, c’était plutôt un truc qui m’a fait prendre très cher. Parce que j’ai osé faire quelque chose sur la gueule.
Ça, il s’étonnait même d’en être sûr en fait. Ça, il s’en souvenait. Il savait que rien sur lui, pas même sa peau, lui appartenait.
- Tout ce qu’on fait à ma peau, ça L’emmerde, Elle.
Un gloussement, des secousses d’épaules, il serrait les dents pour ne pas éclater de rire. Il échoua, d’ailleurs. Un rire naturellement dément pu enfin sortir de la gorge du Joker. Il tenta de reprendre son souffle pour enfin ajouter reprenant la contemplation du blanc des yeux du Panda.
- En fait, rien n’est à moi ! Ce putain de 4, c’était juste un doigt d’honneur.
Impossible de savoir, de connaître les détails, le principal non plus. Il ne savait plus rien d’avant, à part cette affirmation.
- Ma poupée grandit vite, tes raisonnements sont presque jouissifs tu sais ? À part cette petite erreur, et le fait que j’ai pas compris pourquoi « porc ». D’hab’ c’est étrangement l’inverse. Héhé, mais t’inquiète pas ma belle, t’y es presque. Si c’est parce que je t’ai embrassé une fois que tu trouve que je suis un connard, t’es peut-être encore un peu fragile, mais ça ira, t’es sur la bonne voie.
Et il gloussait, et il riait, attendant presque avec impatience que Nasty L’emmerde aussi. Qui ? Quelque chose dans la boue, qui se contentait de grignoter le Gamin étouffé dans la boue, que le Pion et le Joueur se surveillaient. Pour qu’Elle reste occupée sur le cadavre du gamin.
- Vas-y, emmerde-La, je La déteste, rends-moi ce service. Donnant-donnant, t’auras droit à ma plus grande attention. Promis. Je veux bien oublier le fait que t’ai foiré tes quatre essais.
Conscient ? Absolument pas, il était dans SON raisonnement. SON trip. Les autres ne faisaient que se tordre comme il le voulait. Selon lui.
C’était donc aussi décontracté que s’il allait jouer avec une poupée inoffensive qu’il attendait. Sûr de lui. Toujours. À tel point qu’il en oubliait déjà les coups, trop habitué. Trop peu originaux.
- Allez, sois une adorable Poupée monstrueuse comme t’es si bien partie pour l’être.
Et il riait, il gloussait. Cependant, un grain, un truc dans les iris beaucoup trop vertes brillait comme du contentement. Un brin affectif peut-être.
Fier de son travail.
Selon le jeu du Joker, il avait gagné.
- Ah et… pour tuer le Joker, faut tuer la Fée Verte. Tu ne fais que détériorer le Pion, mais ça c’est un détail. Mah, des fois, je trouve que t’aurais dû jouer parmi ceux qui aime le chaos. Celui qu’est total.
Celui qui n’est que mauvais.
Le Jeu aime le chaos, que les gens meurent, tant qu’il y a du chaos, la partie est gagnée. Mais le Jeu perdure encore.
Sujet: Re: Doing It To Death Jeu 16 Mar 2017 - 17:55
Les trois loustiques s'étaient mis en marche vers la forge, Apache suivant les deux autres, légèrement en retrait, restant quelques pas en arrière, agitant la batte de Pit d'avant en arrière tout en avançant comme si c'était un jeu ayant le mérite d'occuper ses pensées. Un peu beaucoup contrarié, le punk. Et lorsque les mirettes vertes croisèrent celles noires du mohican des villes, il y eu comme une décharge silencieuse d’électricité dans l'air. Qu'est ce qu'il avait à le regarder comme ça, hein? Le chasseur le gratifia d'un doigt d'honneur silencieux accompagné d'un tirage de langue pas gracieux, l'air de dire "Va te faire foutre" Et enfin, sans aucune peine, même pas pour le Joker semblait-il, ils arrivèrent à destination. La forge. Il faisait chaud à l’intérieur, la température marquant un contraste certain avec celle froide et humide de l’extérieur. Ça faisait du bien, et dans l'antre des artisans, la lumière chaude du feu ronronnant en permanence éclaboussait tout les murs d'une lueur rousse à la fois inquiétante et réconfortante, faisant danser de drôles d'ombres au rythme des flammes. Dans un vacarme sourd, brisant la sérénité de l'endroit, Pit heurta le sol, balancé comme un moins que rien par les soins de Nasty qui n'hésita pas à littéralement lui marcher dessus pour se diriger vers l’âtre. Face au feu, comme ça, ça lui donnait des airs démoniaques à la blonde. Les flammes éclairant son visage pale, lui donnant des tons rouges et orangés, faisant briller ses pupilles d'une étrange lueur aux aspects... Diaboliques ?
- Attache-le
Un ordre de plus qui franchissait les lèvres noires et l'iroquois se renfrogna un peu plus, son nez se retroussant et ses yeux se faisant plus acéré alors que ses sourcils se fronçaient, marquant visiblement un certain mécontentement qui n'échappa pas de ce fait à sa camarade révoltée. Il fallait dire que c'était relativement immanquable vu qu'Apache était loin d'être grand adepte de la Poker Face. Dans un mouvement, le Panda planta l'épée dorée dans les braises avant de se rediriger vers l'iroquois, foulant du pied le raccommodeur toujours à terre avant de lui chopper les joues des deux mains, lui encadrant le visage et le forçant légèrement à relever la tête vers elle.
- Tu fais la gueule ?
Le punk ne répondit rien, se contentant de la fixer silencieusement, la laissant le manipuler à sa guise sans pour autant désamorcer sa mauvaise humeur, noire comme le regard qu'il lui rendait.
- Tu avais dit que j'pouvais, que j'devais pas avoir peur. Les sourcils du garçon tressaillirent, quittant instantanément leur position colérique, se relevant dans une mine étonnée alors que Nasty lui offrait une expression digne d'une enfant en proie avec l'incompréhension tout droit sortie du monde des plus grands. Son sourire si souvent carnassier se faisait hésitant, comme s'il demandait la permission de trancher de nouveau ce visage blafard et peinturluré de noir.
- J'fais comme t'as dit. J'fais comme tu m'inspires. Je suis toujours moi... D'accord ? Sans restriction et sans peur. Mais moi ! Tu l'as dit, vrai ? Vrai ? Les yeux de la blonde semblaient comme fou, attisés par des flammes venues d'ailleurs et face à ce regard la, celui d'Apache se fit soudain plus doux, comme absorbé par cette folie étrange mais parfaitement attirante. Apaisante. "Vrai." Un acquiescement simple, mais profondément sincère qui ne demandait rien de plus, mais qui reçu cependant en bonus un baiser sur le front qui claqua entre les crépitements du feu qui éclairait les lieux.
- T'es la personne la plus importante de cette pièce. Un clignement, et une bouille mi figue mi raisin face à cette déclaration bien étonnante, alors qu'il s'essuyait le front du revers de la main. "Alors tiens-le, s'il te plait..." Tout de suite, formulé comme ça, ça passait forcement mieux, alors l'Hérissé hocha doucement la tête à la positive, toute bouderie envolée alors qu'il ajoutait un "D'accord ça marche" qui confirmait que le dernier fil avait bien été sectionné, désamorçant une bonne fois pour toute cette boule de nerfs qui s'était formée.
"Alleeeeez, tu le bécotera après, là t’es sensée vouloir me tuer très chère." Le métisse lâcha un soupire exaspéré en direction du Joker qui venait de marmonner un peu plus loin. Il pouvait pas la fermer une bonne fois pour toute celui la ? Toujours la pour gâcher les jolis moments hein !
"Moi chuis que d'la merde, et c’est pour ça que je vais patauger dans la sienne." "T'as bien du courage, Nasty girl..." Lança Apache tout en s'éloignant de quelques pas, se saisissant d'une corde à l'air bien solide et au touché ultra rêche. "Nah, pas de la merde. Miss." "Ferme ta gueule, toi. On s'en fout de ton avis." Bien qu'évidemment, le français avait le même. ÉVIDEMMENT que Nasty n'avait rien d'une merde. Elle était une camarade. Et une camarade, c'était comme de l'or. Non mieux, du platine. Non.. Non...
Mieux encore.
Elle valait bien la tête de tout les chefs plantées sur des piques.
Posant la batte de ferraille contre la commode qui lui faisait face, la calant à moitié entre ses jambes pour s'assurer qu'elle ne glisse pas, Apache testait la dite corde entre ses mains libres, tirant dessus et la faisant grincer avec un air mauvais. C'était du solide. Et pendant ce temps la, les deux autres discutaient en tête à tête, Nasty trouvant l'idée de cramer la bouille du blondinet plus qu'attrayante. Un coup d’œil en arrière, le chasseur restant alerte à ce qui se disait, notant que la blonde semblait développer un certain penchant pour la torture. Bah... Lui c'était pas trop son truc. Mais il ne s'interposerait certainement pas. Il s'agissait de Pit après tout. Et même si le mérite n'existait pas, lui, bah.. il le mériterait bien, de se faire fondre la gueule.
Et puis, un éclat de voix. C'était le Joker qui l'ouvrait, justement. Et bien trop grande. Toujours trop grande. Il usait toujours de ces mêmes mots qu'Apache lui, exécrait. Ma poupée. Ma belle. Autant d'adjectif possessif qui lui donnait la nausée, au punk. Alors il s'approcha par derrière sans pour autant se vouloir discret, la mine ombrageuse.
"Mah, des fois, je trouve que t’aurais dû jouer parmi ceux qui aime le chaos. Celui qu’est total." "Mais c'est ce qu'elle fait, abruti !" Fit l'Hérissé juste avant d'entourer le chef de sa corde, serrant à toute force, plus que de nécessaire, d'ailleurs, faisant exprès de lui faire mal au passage. Voilà, comme ça il ne bougerait pas ! Bon, il n'avait pas l'air d'avoir tant envie de se carapater que ça jusqu'ici, mais que voulez vous. Une fois le nœud terminé, bien serré, Apache s'amusa a passer ses deux mains dans les cheveux blond, les ébouriffant nerveusement. Comme ça. Petit vengeance gamine. Un ricanement. "Ca te va mieux comme ça, l'as de pique"
LOL
"Si tu ne trouves pas une raison pour vivre, trouve une raison pour mourir." "I aspire to inspire before I expire" "Live fast die fast"
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Nasty
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Sujet: Re: Doing It To Death Jeu 16 Mar 2017 - 21:23
Apache penche de nouveau du bon coté de la balance. Nasty se raffermit sur ses convictions. C'est comme ça que ça marche. C'est lui le pivot, le diapason. Elle le sait maintenant, Peter est décevant, il ne fait pas le poids. Apache est là, solide, précieux, ancré. Il a est la veilleuse qui brille dans l'obscurité de son placard. Pour lui ce sera à la vie à la mort ; Lui il mérite !
Elle en revient à Pit est sa gueule de Trafalgar. Il est plus excité que d'habitude, preuve qu'elle gratte dans le bon sens les nombreuses couches de peaux -de pus!- qui lui servent de carapace.
- … putain, Nasty, t’y étais PRESQUE ! ET TU TE RATES ! Je t’ai pas rendue assez tordue, dommage. Un peu plus et t’aurais été magique. Un 4 sur le visage, c’était plutôt un truc qui m’a fait prendre très cher. Parce que j’ai osé faire quelque chose sur la gueule. Tout ce qu’on fait à ma peau, ça L’emmerde, Elle.
Elle ? Qui ça "Elle" ?
- En fait, rien n’est à moi ! Ce putain de 4, c’était juste un doigt d’honneur.
Elle s'était fait tatouer un papillon sous la poitrine dans le même but. "La" faire chier. "Elle". Sa mère. Est-ce que Pit se souvient de sa génitrice ? Celle du monde ordinaire. Le Panda est presque sure qu'il a au moins une soeur -au moins une parente- en la personne de Soap. Le Panda repense à Miss "Don't Care" et son ourson en peluche -poupée vaudou- défoncé. Eliott. "Désolée… j’ai laissé le monstre le manger…" "Elle" serait ce monstre ? "Elle" serait sa mère ?
- Ma poupée grandit vite, tes raisonnements sont presque jouissifs tu sais ? À part cette petite erreur, et le fait que j’ai pas compris pourquoi « porc »... - Tu vas vite comprendre, fait-elle en lui arrachant ses vêtements avec la main qu'il lui reste. Les zippers s’affolent, les coutures craquent, les boutons volent. - D’hab’ c’est étrangement l’inverse. Héhé, mais t’inquiète pas ma belle, t’y es presque. - Ta technique c'est d'assommer les meufs que tu veux te taper avec tes p'tits speech mégalo ? J'éspère que tu baises mieux qu'tu causes. - Si c’est parce que je t’ai embrassé une fois que tu trouve que je suis un connard, t’es peut-être encore un peu fragile, mais ça ira, t’es sur la bonne voie. - Mordre ça compte pas, trouduc.
Pit continue sa litanie, pendant qu'elle dévoile la peau de son torse. C’est ça qui fait plaisir à Love ? Elle se surprend à penser qu'elle a à peine plus de poitrine que lui. Si ça ne tient qu'à ça, elle câlinera elle même la mère désœuvrée, lorsque cet enfoiré aura été banni. Car il le sera.
-...Mah, des fois, je trouve que t’aurais dû jouer parmi ceux qui aime le chaos. Celui qu’est total. - Mais c'est ce qu'elle fait, abruti ! balance Apache en saucissonnant le Joker de manière à laisser ses pectoraux libres. Il lui ébouriffe la gueule en prime : Ça te va mieux comme ça, l'as de pique ! - Il se tiendra... à Carreau du coup ! Nasty éclate d'un rire aussi furieux que libérateur. Il fait écho, sournoisement, à l'hilarité du raccommodeur. Une fois de plus.
- Donc... Reprend-telle en moulinant l'épée toujours fumante. Tu sais c'est quoi la différence entre un Porc et toi ?
La pointe de la lame s'approche de la peau qui cloque presque immédiatement. Une vivace odeur de cochon qui rissole à la broche empoisse l'air. La douleur doit être insoutenable et c’est tant mieux. Qu'il gueule. Qu'il gueule FORT ! Le visage de la révoltée se déforme sous le poids de sa propre démence. Elle est le verre qu'elle souffle avec tant de ferveur : elle enfle, transmute et se réinvente.
- Juste la lettre "G".
Et dans une valse du poignet rageur, Nasty trace "PIG" en lettres capitales sur le torse de PIT.
Baptême et méchoui.
Dernière édition par Nasty le Ven 17 Mar 2017 - 7:20, édité 2 fois
Pit
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Sujet: Re: Doing It To Death Jeu 16 Mar 2017 - 22:27
Une corde, trop serrée, mais qui fait surtout lever les yeux trop verts au ciel. Il trouvait que la redondance s’installait. Mais bref, ce ne serait pas les petites piques jetées par le punk qui allaient déranger le spectacle que savourait le Joker. Enfin, il cligna a plusieurs reprises les yeux lorsqu’il sentit ses cheveux s’ébouriffer.
Il… ne comprenait pas, avisant un regard interrogateur à Apache.
Puis finalement, il se concentra sur Nasty et saisit que les deux avaient joué avec des jeux de mot. Ce à quoi finalement il répondit d’un rire.
Mais il marmonna encore quelques trucs.
- Tuer des monstres, ça s’appelle mettre de l’ordre.
Il ne s’attarda pas non plus sur ça, autre chose l’intéressait : qu’on lui réponde. Et Nasty s’y mettait. Le pourquoi du comment. Et la réponse, il la devinait, elle était déjà dans la Fosse. Une fosse, ce n’était rien d’autre qu’un trou, se désigner de fosse n’avait rien de glorieux. Dès le début, lors de son arrivée, Pit s’évertuait à dire cette expression en boucle. Vide comme une putain de fosse. Il ne s’agissait de rien d’autre que son amour-propre, son honneur, ce qui était à lui. Rien.
Rien d’autre qu’un porc qu’on voulait mêler à d’autre en échange d’un pécule.
Large sourire, plus la lame approchait, plus il gloussait, l’air sûr de lui. Large sourire. Les dents très serrées, se limant peut-être même entre elles lorsque la marque se posait. Un mal de chien, un véritable mal de chien. Mais à nouveau, plus agréable que ce qui trottait au fond de l’esprit. Parce que celui-ci ronronnait à nouveau : ça va L’emmerder. Mais en plus, Elle ne pourrait rien dire, ce n’était pas un choix, non ? Qui ça, « Elle », idiot. Une ombre bizarre sans nom. Mais bizarrement, on avait pas envie d’aller vers Elle, il voulait juste essayer de ne pas être un problème pour Dusk. Et l’Eviter.
Bizarrement, la douleur était trop aigüe. C’était logique en réalité, mais ça semblait bizarre pour le Pion. Alors, le Gamin au fond de la fosse, se mit à marmonner dans la boue. Dans l’esprit du Joker « Quoi qu’ils fassent ou qu’ils disent, quoi que tu doives faire… tu la ferme. Tu obéis, tu souris sans larme. Même s’ils veulent arracher ta peau, tu la leur donnera avec le sourire. ».
De toute façon, une fosse ou un porc, c’est ce que c’est. Donc à quoi bon se plaindre ?
Le sourire aurait pu lui trancher les joues, aidé des petites entailles qu’il s’était presque amusé à laisser faire lorsqu’il avait eu l’épée dans la bouche.
Après cette scène, la douleur était toujours présente. Ça brûle toujours un moment, les cellules meurent encore après le passage.
Mais Pit, était balancé des spasmes des rires. Gêné par la corde, par la douleur qui semblait lui donner l’impression que le torse allait s’ouvrir, il hurlait de rire. Il en avait les larmes aux yeux, il tenta de se reprendre plusieurs fois pour le souffle raccourci par les liens qui serraient trop. Aucun succès, impossible de se calmer. Malgré les coups de talons au sol, il ne parvenait pas à sr reprendre.
Et ça dura quelques minutes avant de finalement parvenir en se mordant l’intérieur des joues, il réussit à réguler le tout. Les spasmes demeuraient encore, puis le Chef tomba la tête en arrière pour reprendre une grande inspiration.
- Aaaaaaaaaaaah… héhé… héhé… C’est-c’est bien. Tu sais écrire. Elle aurait pas aimé, ça non. Elle aurait pensé à un genre d’insulte contre Eux.
Il retint un autre rire, les prunelles tournées sur Apache.
- Aaah Apache, quand t’es là, je dis des trucs bizarres, hein ? Je pense que… tu me fais perdre la tête !
Et un autre éclat de rire à sa propre « blague ». Il parvint, après plusieurs échecs ponctués de ricanements incessants, à se redresser pour s’adresser encore au Panda. Au fond, il était désolé de ne pas pouvoir accorder plus d’attention à son adorable Hérissé.
- Bon, maintenant, explique. Pourquoi suis-je le méchant ? Et si, c’était toi ? C’est pas toi qu’a mordu ? Moi je t’ai rien fait. Non ? Ou bien, non, en fait on s’en fout. Héhé. Je suis même pas sûr de me souvenir de quoi je parle. Ah ! Attends !
Un temps.
- Rien en fait. Je pense que à part les quatre essais, j’ai rien en tête te concernant. Tu m’avais posé problème ? Je t’ai proposé un peu de « caliente » mais en fait tu veux pas et du coup je me suis fâché ? Me semblait pas…
Un temps, encore. L’air interrogatif disparu très vite pour laisser place à un sourire, vorace. Bizarre. Avide de quelque chose. Peut-être, avide de voir encore plus de chaos, de démence, il avait ce qu’il voulait. Ils étaient tous dans son Jeu. Non ?
- Tu veux vraiment être une bienfaitrice ? Apache, lui, c’est vrai, c’est un bon Roméo, il m’en avait montré la preuve. Un chouette dude !
Un rire. Il divaguait, il disait des trucs, des choses, que lui-même n’était plus sûr de dire juste. Sa mémoire avait la faculté de ne pas être très utile à tout moment. Il ne faisait que trier et garder ce qui l’intéressait vraiment. Ou bien, il larguait des informations, en vrac, sans trouver les liens. Il n’y en avait peut-être pas, peut-être oui.
- Faudra penser à me rendre ma batte, Apache tu l’auras le jour où je me ferai bannir. T’inquiète pas, t’auras pas à attendre trop longtemps. La première phase touche bientôt à sa fin.
Là. Pas un seul rire ou sourire. Juste le regard concentré sur le Chasseur. Un ton étrange, entre l’affectueux et la réjouissance. Les prunelles ne faisaient que guigner du coin des yeux, pour ne pas trop se détourner du Panda. Il aimait observer les monstres qu’il jugeait créer.
La douleur ? Oh elle était toujours là, il fallait même tenter d’y faire abstraction. Cependant, un Pion, qu’il soit en train de brûler, le Joueur s’en fiche. Et Pit, là, il ne faisait qu’être l’orateur d’une partie un peu plus consciente, plus éloignée du Pion qui venait d’être gravé. Du moins, pour le moment.
Il allait falloir changer de Pion, celui-ci était trop marqué, ce serait trop embêtant à expliquer à Dusk.
Sujet: Re: Doing It To Death Sam 18 Mar 2017 - 6:48
Après l'ébouriffage, Pit lança un regard tellement interrogateur au punk qu'il lui arracha un sourire de travers. Ha bah ça. Ça avait au moins eu le mérite de le perturber ! Il était vraiment bizarre, le Joker. Insondable. Toujours dans ses délires étranges. A coté de ses pompes. Et quand on voyait une expression un peu moins à l'ouest sur son visage, une mine qui répondait vraiment à ce qui l'entourait, et bien ça surprenait. Ça le rendait humain, tout d'un coup.
- Il se tiendra... à Carreau du coup ! Et Nasty s'était esclaffée comme une folle, accompagnée de l'Hérissé qui se contenta de pouffer de rire, lui, plus sobrement. C'était qu'il y avait de quoi être perturbé par l'attitude étrange de leur prisonnier.
"Tuer des monstres, ça s’appelle mettre de l’ordre." Hein ? Un clignement des yeux alors que le métisse fixait le blond. A son tour d'être perdu. Sauf qu'en l’occurrence, c'était assez injuste ! Il ne captait presque rien de ce que débitait le raccommodeur ! Pire qu'un mec défoncé au dissolvant. Bien pire...
Le Panda prononça une énigme elle aussi, comme si elle se prenait au JEU. Le grand, le mystérieux. Celui auquel Pit faisait si souvent référence. Cependant, l'iroquois du macadam n'entendit pas la suite, trop horrifié par le spectacle qui se déroulait devant ses yeux rond comme des billes.
Le visuel, d'abord. La peau qui faisait des cloques. Ça faisait des bulles comme de l'eau dans une casserole au dessus d'un feu ! Et ce rouge, tout ce rouge ! Pas du sang pourtant. Pas une goutte. La peau qui hurlait à défaut de son propriétaire.
Le son. Ouais le son. On l'entendait crépiter, la chair. Grésiller et gémir sous le fer.
Et enfin l'odeur. Est ce que c'était le pire, l'odeur ? Difficile à dire, mais Apache ne pu s’empêcher de porter la main à sa bouche, écœuré. De quoi devenir végétarien. Ça sentait la viande grillée. Presque pas désagréable, en fait. Mais couplé à la vu, c'était juste à gerber.
Non, le pire. Le pire c'était peut être la réaction de Pit qui, fidèle à lui même en toute circonstance s'était mis à...
Rire.
Il riait. Ça le faisait marrer. Il souriait à s'en déchirer le visage et il riait. Et sur le coup, Apache aurait bien eu du mal à l'admettre, mais ce fut bien de la peur qu'il ressenti tout au fond de son cœur. Une angoisse à s'en tordre les boyaux, à en trembler devant ce garçon cramé à vif. Ce mec... Ce mec était pas humain. C'était pas possible autrement. Alors que le punk se saisissait de la batte restée juste derrière lui, sans pour autant lâcher le blond des yeux, il se rendit compte que ses mains tremblaient. Il ravala sa salive, sans vraiment savoir comment calmer ces frissons liés au choc, préférant se concentrer sur la suite, car déjà, le Joker prenait la parole après une grande inspiration.
"Aaaaaaaaaaaah… héhé… héhé… C’est-c’est bien. Tu sais écrire. Elle aurait pas aimé, ça non. Elle aurait pensé à un genre d’insulte contre Eux." Elle ? Encore Elle ? Et eux ..? Encore des mots qui n'avaient ni queue ni tête. Mais pour le coup, qui aurait pu en vouloir au raccommodeur, hein ? Après ça, n'importe qui tiendrait un discours incohérent. Sauf qu'en l’occurrence, pour ce cas, c'était tout ce qu'il y avait de plus normal. Les yeux vert melon soda se tournèrent soudainement vers le chasseur qui ne pu retenir un sursaut alors que son nom se faisait entendre. "Aaah Apache, quand t’es là, je dis des trucs bizarres, hein ? Je pense que… tu me fais perdre la tête !" - Tu... Tu dis tout le temps des trucs bizarres, mec... Un bafouillement, et une mine décomposée et circonspecte. Ah par ce que c'était un truc qui lui été réservé à lui ? L'Hérissé peinait à le croire.
"Bon, maintenant, explique." Pit s'adressait désormais à Nasty. "Pourquoi suis-je le méchant ? Et si, c’était toi ?C’est pas toi qu’a mordu ? Moi je t’ai rien fait. Non ? Ou bien, non, en fait on s’en fout. Héhé. Je suis même pas sûr de me souvenir de quoi je parle. Ah ! Attends !" Un peu largué, le français se contentait de jeter des regards aux deux autres alternativement.
"Rien en fait. Je pense que à part les quatre essais, j’ai rien en tête te concernant. Tu m’avais posé problème ? Je t’ai proposé un peu de « caliente » mais en fait tu veux pas et du coup je me suis fâché ? Me semblait pas… "
Qu'est ce qu'il racontait ? Il insinuait que Nasty avait tout inventé ? Qu'est ce que c'était que ces conneries ?
"Tu veux vraiment être une bienfaitrice ? Apache, lui, c’est vrai, c’est un bon Roméo, il m’en avait montré la preuve. Un chouette dude !" Un grincement de dents. "FERME LA !" Le métisse avait hurlé sans vraiment le vouloir, carrément nerveux. "Je t'ai rien montré alors ferme ta GUEULE !" Moitié colère, moitié supplique, sa prise se resserrait sur la batte de métal qu'il tenait toujours en main. Et l'autre se marrait. Comme toujours. Personne ne pourrait jamais l’empêcher de rigoler. Rien ni personne, hein.
A part la fée verte ? Il avait parlé d'une fée verte. Pour tuer le Joker, faut tuer la Fée Verte. Tu ne fais que détériorer le Pion. Le Pion... Le Joker... Il y avait eu comme un déclic dans la tête hérissée de rouge et noir. Tout ça... Toute ces conneries. Toute ces divagations. Elles avaient un sens ? Un sens caché...
"Faudra penser à me rendre ma batte, Apache, tu l’auras le jour où je me ferai bannir. T’inquiète pas, t’auras pas à attendre trop longtemps. La première phase touche bientôt à sa fin. "
La dernière phrase avait été suivi d'un silence étrange, lourd... Et malaisant. Plus de rire. Juste un sourire. Et ce regard bizarre, presque doux qui semblait le transpercer de part en part. Ça serrait la gorge, ça retournait l'estomac, ça donnait cette putain d'impression d’être un pantin parmi les poupées. Merde. Merde merde merde.
"De quoi tu parles ?" Tout en posant la question, le chasseur s'était rapproché. "La première phase de quoi ?" Il s'était accroupit auprès du Joker, faisant claquer ses genoux et le fixant d'un air à la fois méchant et pas tout a fait sûr de lui. Il voulait savoir, le révolté. Il voulait connaitre le fin mot de l'histoire.
Comprendre l’énigme.
"Si tu ne trouves pas une raison pour vivre, trouve une raison pour mourir." "I aspire to inspire before I expire" "Live fast die fast"
Justice veille.:
By Freckles
Nasty
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Sujet: Re: Doing It To Death Dim 23 Avr 2017 - 18:53
Son oeuvre terminé, Nasty reste silencieuse. Elle contemple la peau brûlée, le blondinet qui se gondole, ses rires dégénérés, ses tirades sans queue ni tête... Tout cela lui parait soudainement dérisoire. Le visage du Panda perd des contorsions de son hilarité. Son sourire dissout ses pointes, ses prunelles font le vide.
"Mais tout le monde nourrit le monstre… "
Il n'y a pas de gloire à s'être alignée comme les autres, en rang d'oignons sur son putain d'échiquier. La tête asthénique, la gamine pense au petit savon. "Tu crois que je pourrai quand même le faire revenir ? Je sais quand il ment, je crois qu’il est encore un peu là. À de rares moments." Elle aussi, avait fait l'erreur de croire que sous le comportement abusif de sa mère, il y avait des reliquats d'amour. Désolée, Soap, y'a plus rien à tirer de cette fosse. Du purin, encore du purin.
- Bon, maintenant, explique. Pourquoi suis-je le méchant ? Et si, c’était toi ? C’est pas toi qu’a mordu ? Moi je t’ai rien fait. Non ? Ou bien, non, en fait on s’en fout. Héhé. Je suis même pas sûr de me souvenir de quoi je parle. Ah ! Attends !..........Rien en fait. Je pense que à part les quatre essais, j’ai rien en tête te concernant. Tu m’avais posé problème ? Je t’ai proposé un peu de « caliente » mais en fait tu veux pas et du coup je me suis fâché ? Me semblait pas…
Nasty cille. Sa tête penche lentement sur le coté. Les mots sont moins coupants. Moins frappants. C’est comme si elle était brusquement devenu insensible à la plâtrée de palabres dégobillée par le Joker. Elle cherche sa colère, ou bien un semblant d'exultation. C'est le néant. La lame refroidit lentement dans son poing. Pas de victoire, pas de trompettes. Que dalle. Du vent. Son désintérêt est si violent qu'il la laisse sans voix. Elle regarde juste ce pauvre gars, tout cloqué, tout suant, gesticulant comme un sac en toile de jute avec plein de chatons dedans. Destination noyade.
Elle n'arrive même pas à trouver ça triste.
- Faudra penser à me rendre ma batte, Apache, tu l’auras le jour où je me ferai bannir. T’inquiète pas, t’auras pas à attendre trop longtemps. La première phase touche bientôt à sa fin. - De quoi tu parles ? La première phase de quoi ?
Nasty plante la lame dans le sable. Arrêt brutal des vapeurs.
- Voilà, fait-elle d'un timbre étrangement atone. J'ai tué la mère. C’est un peu décevant, en fait. La voilà qui parle par énigme, elle aussi. Elle laisse planer le silence. On devrait se tirer. Il beugle tellement qu'il va rameuter toutes les sentinelles du secteur.
Elle essuie le tranchant de l'épée sur le manteau de Pit. Elle juge son propre pragmatisme écœurant. Elle évolue, pourtant, dans l'armurerie avec une sérénité en total décalage avec la situation, remettant les choses en place, faisant un peu de ménage, lustrant l'arme d'Apache.
- J'ai rencontrée une Perdue, y'a pas si long. Une gosse avec la même paire de billes que toi. Elle avait l'air de bien te connaitre. Elle m'a dit qu'elle faisait du mal à son ours en peluche par frustration d'pas pouvoir en faire au " Monstre" qui a mangé celui auquel elle tenait. La vilaine hausse les épaules. T'as été mon ours en peluche, Pit. J'vois clair maintenant. Tu me rappelais ma mère. Elle m'enfermait dans un placard pour des heures, parfois des jours, pour me punir d'avoir pas su porter ma tiare de princesse. Elle me faisait subir des sévices parce que je rentrais pas dans le moule de ses désirs. C’est vrai quoi, quand on sort du cul d'une reine, on se doit un minimum de chier à l'identique du postérieur royal. J'ai tout fait pour qu'elle m'aime, puis comme ça marchait pas, j'ai tout fait pour qu'elle me déteste. Au final... Elle en a jamais rien eu à foutre, tout comme toi. Un monstre c’est comme tous les monstres, finalement. Maintenant j'ai conjuré le mauvais sort. C'est moi qui m'en bat le steak. Tôt ou tard, on te fumeras, quelque soit tes plans. Moi, Apache ou même un autre, c'est gravé dans ta chair.
Elle a un sourire très doux.
- T'es juste un pauvre mec tout seul et si je décrète que t'as pas de pouvoir, alors.. t'en a plus. Game Over, Joker.
Elle s'accroupit en lui caressant la joue. Le contraste avec sa précédente férocité est glaçante.
- Tu sais, la gamine, elle pense toujours pouvoir te ramener. Mais mon pauvre Pit, on sait toi et moi que c'est foutu pour ta gueule. Eliott est mort, pas vrai ?
Elle dépose un baiser sur son front, comme une mère pour son garçon, ou plus exactement comme un reflet pour son miroir. Elle se redresse de toute sa hauteur.
- J'vais la libérer de ce poids. Et l'Oubli fera le reste. Bye bye "Eliott"...
Sa main se glisse dans celle d'Apache. Il constate que sous son apparente tranquillité, elle tremble.
- Viens, on s'en va...
Pit
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Sujet: Re: Doing It To Death Dim 23 Avr 2017 - 20:01
Alors qu’il voulait répondre à Apache, Nasty reprit l’attention du Joker. Alors, alors, il écouta. Attentif. Elle fit remarquer quelque chose d’utile, de plutôt vrai. Les Sentinelles n’étaient pas toujours très loin.
Mais ce calme soudain, le Chef devine doucement que les choses n’étaient pas comme la Poupée de cris le voulait.
Dommage.
Large sourire, toujours.
Sans regarder le manteau, sans regarder autre chose que la déception. Ou le retour à la normal ? La lassitude. Ça, il connaissait. En général, il fallait prendre la peau de ce qui ne servait plus à rien pour en faire quelque chose d’utile.
Enfin, là, il y avait quelque chose d’intéressant. La différence.
Une histoire, une histoire qui détrôna le sourire du Joker. Parce qu’il ne comprenait pas vraiment, il affichait une grande interrogation. Puis, il y eut l’histoire du passé du Panda. Pit ravala doucement l’incompréhension. Ignorant le feu qui rongeait toujours l’épiderme en profondeur.
Le sourire, revint. Il y avait un truc qu’il comprenait, un truc qui parlait au quelques restes du Joueur. Enfin, ceux de celui qu’il avait été. C’était un très léger sourire dans le coin, parce qu’il saisissait ça, au moins.
Un air suffisant prit doucement place.
Il murmurait dans son esprit que se faire fumer, c’était dans la troisième phase.
Faire réagir, c’était important. Vital. Aux yeux beaucoup trop verts du Joker, Nasty avait réagi le plus fort qu’elle avait pu, puis maintenant… elle prenait une autre face. Tout aussi intéressante. Plus réfléchie, on aurait dit.
« Un pauvre mec tout seul », le Pion l’était. Mais le Joueur prenait soin de soigner ceux auxquels il tenait, ceux qu’il mettait loin du Jeu. Presque vital.
Il avait toujours ce sourire, léger mais réel. En pleine analyse de cette nouvelle attitude de l’Artisane. Elle passait des poings à la tendresse, une forme de pitié ? Possible. Par contre, la suite. Il ne comprenait pas. Ça n’avait pas de sens, elle avait mélangé sans doute avec d’autres plateaux de jeu. Quel jeu en pagaille.
- La libérer de ce poids ?
Il murmurait plus pour lui, mais ne parvenait vraiment pas à lier ces parties parlant d’une gamine de l’Arbre. Encore moins le lien avec un Eliott. C’était aussi vide qu’une putain de fosse.
Peut-être le gamin noyé par le Pion au fond de la fosse voulait réagir, mais il n’y eut que des bulles étouffées par le rire dément du Pion. Et le Joueur regardait sans rien dire, il voulait bien tenter de comprendre et de descendre dans la fosse, voir le cadavre qui essayait de parler. Mais le Pion voudrait peut-être prendre le dessus, et le Jeu serait plus difficile à finir.
- Héhé, t’as bien raison. J’ai le pouvoir qu’on me donne.
Ça, c’était le Joueur, bien plus serein. Bien plus « lucide ».
- La seconde phase est inévitable, mais peut-être que le Pion va se noyer avant la troisième phase. De toute façon, y en a que très peu qu’on été fichu de pas descendre au niveau de la fosse. Tu peux être fière de toi, petiote, tu fonces pas dans la fosse finalement.
Un rire, amusé. Différent de la démence des derniers instants.
- Hey Apache, tu veux bien enlever la corde ? Je me sens pas assez « Pion » pour inventer une nouvelle histoire pour que les Sentinelles gobent le pourquoi du je suis attaché.
Calme, parce que le Joueur était bon joueur. Alors que le Pion aurait ajouté que les essais étaient ratés. Et que la peau devrait être livrée.
- Good Game. Même si j’ai pigé que dalle avec ta perdue avec des yeux verts.
Sujet: Re: Doing It To Death Jeu 11 Mai 2017 - 15:28
Apache n'aura pas eu de réponse à sa question, et il en fut quelque peu déçu. Frustré, même. Cependant, ce qui la remplaça avait le mérite d'avoir sa totale attention. Nasty parlait et pas qu'un peu. Elle racontait une histoire. Un drôle de récit ou tout ne semblait pas très clair. Une énigme. Elle avait tué la mère. La mère ? Laquelle ? Attentif, l'Hérissé restait auprès de Pit, la tête relevée vers la blonde qui s'était rapprochée, essuyant l'épée sur le raccommodeur d'un geste désinvolte. Elle racontait, la blonde, que Pit lui rappelait sa mère. Sa mère à elle? Harmony ? Non. Un truc d'avant, c'était sur. Un truc qu'elle finirait par oublier. Le chasseur, lui, n'en avait aucun souvenir, de sa mère. La vraie, l'ancienne. Aucun souvenir, non. Mais il était sur d'un truc, c'était que c'était sans doute une connasse. Celle de Nasty en valait visiblement autant vu ce qu'elle racontait. Une reine, qu'elle disait, et tout ce qui touchait au royal, Apache, ça le dégoutait. Cela faisait du Panda une bien drôle de princesse. Et maintenant, elle s'en foutait, disait-elle. Elle s'en battait les steaks, pour reprendre l'expression. Un monstre, c'est comme tous les monstres.
"Tôt ou tard, on te fumeras, quelque soit tes plans. Moi, Apache ou même un autre, c'est gravé dans ta chair."
Sur ce coup la, elle marquait un point. Il était clair que Pit ne ferait pas long feu à ce rythme la. Mais il semblait bel et bien que ce ne serait pas pour ce soir. De toute évidence, Nasty n'avait plus d'envie de sang. Peut être que son petit barbecue improvisé avait suffit à la rassasier.
"T'es juste un pauvre mec tout seul et si je décrète que t'as pas de pouvoir, alors.. t'en a plus. Game Over, Joker." Et elle plia les genoux, ses longues jambes se cassant en angle aiguë, se retrouvant à la hauteur des deux garçons qui l'écoutaient, tendant une main caressante à l'encontre du blond.
"Tu sais, la gamine, elle pense toujours pouvoir te ramener. Mais mon pauvre Pit, on sait toi et moi que c'est foutu pour ta gueule. Eliott est mort, pas vrai ?" Eliott ? Le chasseur fronça les sourcils, plus très sur de suivre. En fait non, si. Il savait qu'il était largué depuis un bon petit moment maintenant. Ca allait trop vite. Ca partait dans tout les sens. Il se passait un truc dont il n'avait aucune porté. Les deux autres, on aurait dit qu'ils se comprenaient. Était-ce vraiment le cas ? Le punk en doutait.
Un baiser qui claqua sur le front du raccommodeur et la blonde se releva de toute sa hauteur.
"J'vais la libérer de ce poids. Et l'Oubli fera le reste. Bye bye "Eliott"..." Sur ce drôle d’au revoir adressé à on ne savait qui, Apache avait suivit le mouvement du Panda, se redressant à son tour juste avant que l'artisane ne glisse sa main dans la sienne, l'invitant à se tirer. Elle tremblait, sous ses airs sur d'elle, alors le punk serra un peu plus fort sa prise comme pour la rassurer. De quoi ? Bonne question. Le pauvre garçon nageait dans l'incompréhension.
- La libérer de ce poids ?
Et apparemment il n'était pas le seul.
- Héhé, t’as bien raison. J’ai le pouvoir qu’on me donne.
Par contre il se marrait toujours, l'enfoiré. Même grillé, il continuait de sourire, de faire comme si tout était normal, comme s'il ne sentait rien. Est ce qu'il ne sentait vraiment rien de rien ? Est ce que Pit était un genre de mort à l’intérieur, au point que même le passer à la broche ne changerait rien à son attitude ? C'était un peu étrange de l'observer comme ça, ligoté, brulé au troisième degré. Souriant. Serein. Ouais. Serein.
"La seconde phase est inévitable, mais peut-être que le Pion va se noyer avant la troisième phase." Et la première touchait bientôt à sa fin. Mais bon sang de quoi est ce qu'il causait ? "De toute façon, y en a que très peu qu’on été fichu de pas descendre au niveau de la fosse. Tu peux être fière de toi, petiote, tu fonces pas dans la fosse finalement." Ca voulait putain de rien dire ce charabia. Non ? Si ? En tout cas c'était pas clair.
"Hey Apache" L'interpelé releva les sourcils, fixant le blond avec un air ahuri. "Tu veux bien enlever la corde ?" Ha... C'était juste ça. Ouf. "Je me sens pas assez « Pion » pour inventer une nouvelle histoire pour que les Sentinelles gobent le pourquoi du je suis attaché." Le Pion... Il se sentait pas assez Pion... Il y eut un blanc, l'espace d'un instant, alors que le punk cogitait tout en fixant Pit d'un air absent, se rongeant la lèvre inférieures, perdu dans ses réflexions. Lorsqu'il parlait de Pion, il parlait de lui même donc ? Mais le Pion de qui ? De quoi ? Un jeu ? Pit parlait tout le temps de jeux. Et s'il ne se sentait pas assez Pion, la, maintenant, c'était qu'il se sentait autre chose. Il se sentait quoi ?
"Good Game. Même si j’ai pigé que dalle avec ta perdue avec des yeux verts."
Il se sentait quoi, putain... Joueur ? Le pion, le joueur... Et ces putains de phases. C'était quoi ce délire ? Ca turbinait sec dans la caboche hérissées de crêtes, mais il manquait trop d'éléments. Il lui fallait plus d'indices ! Et puisqu'il était un peu beaucoup franc du collier, le chasseur ne prit pas plus de gant que ça;
"Et moi je pige que dalle de ton histoire de phase. Explique moi ça, Bouffon." Et de sa main libre, Apache récupéra son épée, glissant sa pointe effilée entre la corde et le corps du chef pour la trancher d'un mouvement sec et rêche. Libérer l'otage avant même d'en obtenir des informations, erreur tactique ? Bah... Ce n'était pas comme s'il prenait un grand risque.
"Raconte moi c'que t'as dans le crâne, espèce de taré."
Il en démordait pas, le français. Il voulait savoir.
"Si tu ne trouves pas une raison pour vivre, trouve une raison pour mourir." "I aspire to inspire before I expire" "Live fast die fast"
Justice veille.:
By Freckles
Pit
♣ Chef des Raccommodeurs ♣
✘ AVENTURES : 1072 ✘ SURNOM : Le Joker ✘ AGE DU PERSO : 17 ans
Sujet: Re: Doing It To Death Sam 13 Mai 2017 - 16:02
Souhait réalisé. Liberté retrouvée des mouvements, le Joker se relevait. La douleur toujours brûlante. Elle n’allait pas partir si facilement, elle grillait encore la chair plus profondément. Réaction purement physiologique. Logique. Basique. Ennuyeuse. Dénuée d’intérêt pour le Joueur caché dans l’esprit. Le corps n’était qu’outil. Celui qui souffrait d’une plaie infligée à celui-ci… il serait sans doute mortellement ennuyeux et vide.
Du moins, ceci correspondait à ce que pensait Pit à ce moment précis. Ça correspondait au Joueur. Mais quelque chose chuchotait qu’il détestait être blessé… pourquoi déjà ? Pourquoi les marques faites par l’inévitable sort du Jeu ne dérangeait pas ? Pourquoi lorsqu’il avait été dans la caverne… là… il avait été déstabilisé par les coupures ? Parce que le second cas venait de ce qu’il ne maîtrisait pas.
L’esprit venait de se répondre tout seul. Alors tout allait bien.
Il ricana.
Puis les yeux revinrent sur Apache, puis Nasty, puis de nouveau Apache. Le sourire venait de disparaître. De se faire plus fin. Le Pion dormait peut-être. Le Joueur devait le réparer.
Pit s’étira. Il avait foutrement mal, mais c’était le Pion qui avait mal. Lui, il ne faisait qu’interpréter peut-être ? Tout était confus, en quelque sorte…
- Ça te titille ?
Bizarrement. Le sérieux était de sortie, cette fois. Parce que l’Hérissé posait des questions qui intéressaient même le Chef des Raccommodeurs, ça devenait plus profond. On creusait un peu dans la fosse.
Un léger rire, mais un peu vide.
Il sembla chercher quelque chose dans poche, puis ses pas le menèrent vers le foyer où il fit mine de se réchauffer les mains avant de se tourner à nouveau vers les genres de trublions.
- Dans le crâne j’ai… un Jeu. Un Joueur, un Gamin et un Pion. Enfin… non…
Il sembla hésitant sur la fin, il se baissa et sortit ce qu’il cherchait juste avant dans ses poches. Un petit canif. Il le déplia pour approcher le métal des flammes, il ne pourrait pas faire rougir la lame. Cette dernière n’était pas assez longue, c’était juste pour la réchauffer un petit peu. Ce n’était rien d’autre qu’un couteau qu’il aiguisait avec précaution régulièrement. Pour les peaux des chers morts.
- En fait, dans la tête, j’ai le Joueur, le Gamin et les plans.
Il se releva et s’éloigna de la source de chaleur.
- Mais le Pion, lui, c’est ça.
Il se désigna avec son canif.
- Je sais qu’il emmerde pas mal, mais bon, il prend pas mal cher pour les plans et moi. Donc c’est pas mal. Ça avance. Rien que ce soir est une partie des plans réalisés. Doucement, un peu de folie. J’ai beaucoup d’espoir en vous.
Puis, ses yeux se détournèrent d’Apache et Nasty. Pit dirigea la lame sur son propre torse, le sourire s’élargit. Il détoura la marque au « fer rouge », exprimant un facies entre le sourire et la grimace. Il riait peu, il avait mal évidemment. Il riait, ce qui lui fit rater son entreprise. Quelques restes de la marque brûlée dépassaient, et la forme dessinée ressemblait plus à un genre d’ovale craquelé aux deux sommets pointus au lieu d’une forme lisse et harmonieuse.
Pit ne pouvait pas ignorer la douleur aigüe qu’il s’infligeait, et les fous rires qui le prenaient… donnaient plus un effet de boucherie que de chirurgie.
À la fin, il se mordit les lèvres pour retenir des rires. Il ferma le poing qui ne tenait rien si fort qu’il en avait la marque nette des ongles.
- Bordel, heureusement qu’ils sont morts… héhéhé…
Il se trouvait plutôt bon de ne pas infliger de découpe aux vivants.
Grande inspiration, puis il ajouta sur un ton plaintif et hilare à la fois.
- J’ai paaas fini… je me dépêche, je me dépêche…
Un autre rire. Puis il entama un… dépeçage sur la zone griffonnée.
- Honnêtement, je suis pas déçu. Même si j’ai pas tout compris. J’ose penser que le Grand Arbre peut pas être paisible avec des gens comme vous. Un peu de chaos, par tous les moyens. Avec moi ou contre moi. Je m’en contre fou. Je veux juste le chaos.
Un peu brusque, loin d’être aussi soigner qu’un chasseur ou que lorsqu’il s’occupe de cadavres, il arrachait à la chair la peau qu’il tenait d’une main tandis que l’autre coupait. Il riait, un peu nerveux sans doute. Parce que ça faisait un mal de chien, parce que se l’infliger n’était pas de tout repos… mais… il fallait éviter de détruire le chaos.
- Ce qu’il y a dans ma tête…
Dernière ligne droite, il arracha le tout. Il jura à ce moment, forcément. Il avait été un peu fort, créant une pointe plus longue vers le bas gauche de l’abdomen. Le sang coulait jusqu’au pantalon du Joker, celui-ci était encore en train de jurer à cause de la douleur.
Un peu trop fort… il jeta un œil vers la porte, ce serait con qu’on vienne à ce moment.
Comment expliquer une telle situation ?
- Qu’est-ce qu’il faut pas faire pour pas vous foutre dans la merde, vous deux. J’ai pas très envie que vous ayez des ennuis. Vous êtes de trop bonnes sources de bordel.
Et il riait, de mal et de… joie ? Secoué par les rires, il se tint les côtes. Il partait à nouveau dans ce tic étrange. Il frappait du pied au sol, tentant de se calmer. Il avait encore plus mal lorsqu’il riait.
- Vous m’excuserai, mais le Joueur peut pas inventer une histoire du pourquoi y écrit un truc au fer rouge. Pas crédible de parler de créature, encore moins de pirate pour si peu.
Un autre rire, et le sourire reprit une dimension plus fine. Presque imperceptible.
- Apache, ce que j’ai dans la tête, c’est juste que le chaos. Je suis du côté de personne.
Par là, il voulait sans doute faire comprendre qu’il n’allait pas aller tout dire à Peter Pan. Il n’en avait que faire.
- Eeeet merde. Putain de fosse vide ! Trop de saaaaang…
Soupir, puis il rangea son canif pour enlever sa chemise déjà cassée et la déchira pour se faire des bandages improvisés. Pour éviter de laisser trop de traces. Il fallait éviter de devoir expliquer.
Pendant son « soin », il adressa encore des paroles au Panda et à l’Hérissé.
- Bref, vous occupez pas de ce qu’y a dans ma tête. Vous êtes pas productifs. Moi j’aime savoir qu’Apache à fait une connerie, puis une autre, et encore une. Ainsi de suite. Ça donne de la consistance. Ça nourrit mes graines. Pareil pour toi Nasty, suit Apache. Multiplie le Jeu par deux.
Il omettait de parler des graines de chaos, ni même d’acolytes. Des partisans du Jeu.
- Tant que le monde brûle, ça me va.
Puis il rit.
Il avait foutrement mal. Mais... il fallait faire avaler à l'esprit que le contrôle était encore là et y était quoi qu'il arrive.
Il devrait aller embêter Green. Pas Soul. Il promettra de la laisser ensuite.
Sujet: Re: Doing It To Death Dim 25 Juin 2017 - 23:53
Et tout dérape. L'illusion du contrôle. La maigre illusion de contrôle. Tout s'étiole et se découpe en lambeaux.
De peau.
Elle aurait du s'en aller. Nasty a manqué sa sortie, son moment d'apothéose. Pit vient de reprendre la main et de lui rappeler qu'elle n'a -et n'aura jamais- de prise sur lui. Ses yeux ne peuvent se détacher du canif qui plonge dans les chairs boursouflées -qui détruit son oeuvre ! - qui bousille tout. La violence la fascine et lui scotche la rétine. Son souffle saccade, elle hoquette presque. L'amertume lui baigne le fond de la gorge. Début de gerbe. Elle ne parvient pas à se détourner, à chasser l'image sordide de ce spectacle de boucher.
Pit rit, souffre et palabre. C’est au delà de toute démence. Au delà de toutes limites. Soap, pauvre Soap, il ne reviendra jamais. Comment revenir d'aussi loin ?
Tétanisée, Nasty attrape la manche du cuir d'Apache. Elle se sent chanceler, livide, image même de l'impuissance. La différence de pouvoir est trop grand. Le Joker l'écrase, la fait refluer dans son placard étroit, si regrettablement minuscule, pour l'y enfermer à clé. Déchéance.
Le Joueur, le Gamin, le Pion. Trois chances. Sainte trinité. Trois chances qu'elle a mal misées. Elle a joué et perdu.
Les mots de Pit la poursuivent alors qu'elle sort précipitamment sur le seuil de la forge pour y dégobiller ses tripes. Ses cheveux s'empoissent de bile et de larmes. Acide et sel. Tragique vinaigrette. C’est l'assaisonnement de sa propre défaite.
- Tant que le monde brûle, ça me va.
Tant que le monde brûle... C'est sa propre philosophie qui lui rejaillit en pleine poire. Sauf que la gamine réalise que tout ça n'est qu'une posture. Jamais elle ne saurait s'infliger ce que Pit s'autorise. Elle n'en a pas le cran. Elle aime ses petites constructions minables, de verre ou d'humanité. Elle aime plus vivre qu'elle ne le croyait. Elle n’est qu'un papillon de nuit qui s'accoquine de flammes trop intenses : Peter, Pit, Apache... Mais elle ne brule pas. Elle ne sait pas faire. Et le Joker l'a sournoisement percée à jour.
Multiplie le Jeu par deux. Car sans moi tu ne vaut rien...
Le Panda tousse, à court de contenu gastrique à rependre sur le sol. Elle est vidée au sens propre comme littéral. Elle est prise d'un petit rire nerveux qui déraille.
- Le chaos... ahahah... Le chaos.....
Son expression se durcit. Elle pointe un index accusateur vers Pit, le visage déformé par une haine viscérale. Ou bien est-ce de la terreur ? Qui peut savoir ?
- On te dégommera. On vous dégommera tous ! Tu mérites pas de vivre, espèce de barjot, de sale violeur, de ... De PIRATE ! On va te déraciner avec le Grand Arbre. Tu vas en bouffer du chaos. On te l'enfoncera dans le cul pour qu'il te ressorte par la gorge.
La rage fait dérailler sa voix qui se casse en mille morceaux. Nasty est révoltée, plus que jamais.
Apache
♣ Chasseur ♣
✘ AVENTURES : 1682 ✘ SURNOM : L'Hérissé ✘ AGE DU PERSO : 16
Sujet: Re: Doing It To Death Sam 1 Juil 2017 - 18:03
- Ça te titille ? Apache tiqua, fixant le Joker dont la mine avait tout d'angoissante et qui désormais cherchait quelque chose dans sa poche, se dirigeant vers le feu et semblant s'y réchauffer, comme ça, l'air de rien.
Comme s'il n'avait pas déjà eu assez chaud. Comme une putain de blague.
Et enfin, il expliquait. Au fond, le punk ne savait pas vraiment pourquoi il voulait tant savoir. Tant comprendre. Pit était peut être tout simplement taré. Peut être ? Non il n'y avait aucun doute la dessus. A quoi bon chercher à comprendre alors, puisqu'il était certain que sa "logique" échapperait au commun des mortels. Et pourtant, il insistait. Il réfléchissait l'iroquois. Il écoutait avec attention. Un joueur, un gamin et un pion. La lame d'un canif brilla, réverbérant les flammes. Un joueur, un gamin et les plans.
Les plans de quoi ? Des fameuses phases ? Les trois phases dont il avait parlé.
- Mais le Pion, lui, c’est ça. Et il s'était désigné lui même avec son canif. Il se considérait donc comme un pion ? Mais aussi comme un joueur et... un gamin. Non non... Ca ne collait pas. Ca ne voulait rien dire. Il serait les trois à la fois ? Il s'était désigné lui même... avec la lame. Le pion. Ce serait son corps ? Non. Presque. Son image.
Le pion, c'était son image. Le joueur...
...Ce qu'il était réellement.
Plus il réfléchissait, et plus l'anarchiste sentait son cœur s’accélérer. Etait-il sur la bonne piste de réflexion ? Rien n'était moins sur. Mais dans tout les cas, ça bourlinguait sévèrement dans sa caboche mal peignée.
Le pion emmerdait pas mal. C'était vrai, le Pit tout propre avait tout de chiant. Il prenait cher. Vrai aussi, physiquement c'était indéniable. Et puis il y eut le retour des plans.
"Ça avance. Rien que ce soir est une partie des plans réalisés." Hein ? Comment ça ? Piqué par la curiosité, le métisse fronça les sourcils, toujours attentif. "Doucement, un peu de folie. J’ai beaucoup d’espoir en vous." Et la, ce fut la douche froide, la mine d'Apache se fracassant en même temps que ses yeux s'agrandissaient d'horreur. Il les avait utilisé ? Mais déjà, le Joker s'était détourné d'eux, se plantant sa propre lame dans la peau et commençant à la découper avec une lenteur effroyable. Immonde. Le chasseur pensait avoir déjà eu sa dose de gore pour la soirée, mais de toute évidence le raccommodeur n'en avait pas terminé.
Le pion. Le joueur et le pion. Il se considérait lui même comme une marionnette à utiliser pour ses plans. C'était clair, c’était ca. Il avait mal. Bien sur qu'il avait mal, il restait humain, mais dans sa tête, c’était un peu comme si s'était dissocié ! Putain de merde. Putain de taré. Putain de fou ! Le bouffon du roi ! Le Joker.
Qui pour changer se marrait tout en s'auto-mutilant. Le français, lui, avait l'impression qu'il allait se sentir mal. Une horrible impression d'avoir été utilisé du début à la fin. Manipulés, ils étaient lui et Nasty entrés dans le jeu de Pit, dans sa putain de Fosse sans fond !
"Je veux juste le chaos."
Le chaos. Mais pas l'Anarchie. Lui, il voulait la souffrance, la destruction, la mort.
Le vide.
"Ce qu’il y a dans ma tête…" Et il arracha sa propre peau sous le regard paniqué d'Apache qui grimaçait, plus vraiment sur de ce qu'il était sensé faire; rester sur place ou partir en courant. Il resta cependant comme hypnotisé par le spectacle, attendant la suite... Qui ne vint pas.
"Qu’est-ce qu’il faut pas faire pour pas vous foutre dans la merde, vous deux. J’ai pas très envie que vous ayez des ennuis. Vous êtes de trop bonnes sources de bordel."
Ou pas tout de suite.
- Vous m’excuserai, mais le Joueur peut pas inventer une histoire du pourquoi y écrit un truc au fer rouge. Pas crédible de parler de créature, encore moins de pirate pour si peu.
Le joueur, le pion, et le gamin.
Deux des trois avaient été identifié, alors... Qui était le dernier ?
"Apache" L'interpellé ravala sa salive. "Ce que j’ai dans la tête, c’est juste que le chaos. Je suis du côté de personne." Et doucement, certain diront sagement, le punk hocha la tête à la positive, faisant comprendre ainsi qu'il avait compris. Message reçu.
Le Joker ne les balancerait pas. Il n'était pas du coté de Peter Pan, ni de celui des pirates, ni des indiens ni de personne. Il était seul. Seul avec lui même. Le joueur, le pion et l'enfant. Seul dans un gigantesque jeu dont le but unique était la destruction. Faire le mal. Le chaos pour le chaos. Pourquoi ?
- Bref, vous occupez pas de ce qu’y a dans ma tête. Vous êtes pas productifs. Moi j’aime savoir qu’Apache à fait une connerie, puis une autre, et encore une. Ainsi de suite. Ça donne de la consistance. Ça nourrit mes graines. Pareil pour toi Nasty, suit Apache. Multiplie le Jeu par deux.
Il les avait utilisé.
Non.
Ils étaient utile à ses plans. Un peu différent. Mais la même sensation de dégout qui persistait.
- Tant que le monde brûle, ça me va. Pourquoi ? Quelque chose lui disait que c'était le gamin qui gardait le réponse à cette question.
Sans bouger le bras, Apache desserra les doigts, lâchant la batte qui se fracassa sur le sol dans un bruit métallique qui accompagna les rires dissonant du grand blond. Il n'en voulait plus, de cette batte. Peut être l'envie reviendrait, mais maintenant, non. Le punk sentit qu'on l'attrapait par la manche, l'entrainant à l’extérieur, et il se laissa faire, quittant la pièce, s'éloignant du monstre, le laissant à sa démence, à ses désirs de morts.
De Chaos.
Le laissant à son jeu.
Nasty se précipita à l’extérieur, l'entrainant avec elle, et une fois sur le pas de la porte se mit à gerber ses tripes sur le sol. Dans un reflex, l'Hérissé lui attrapa les cheveux, les tenant en arrière histoire qu'elle ne s'en foute pas partout. Lui aussi était plutôt pale, pas au point de dégobiller mais il n'était pas vraiment étonné que la blonde le fasse.
"Le chaos... ahahah... Le chaos..... " Doucement, il lui frottait le dos, un peu inquiet, mais ne sachant pas vraiment quoi dire. Et puis elle se redressa soudain, pointant d'un doigt rageur la forge, visant évidemment Pit qui y était resté.
- On te dégommera. On vous dégommera tous ! Tu mérites pas de vivre, espèce de barjot, de sale violeur, de ... De PIRATE ! On va te déraciner avec le Grand Arbre. Tu vas en bouffer du chaos. On te l'enfoncera dans le cul pour qu'il te ressorte par la gorge.
Ca avait le mérite d'être clair et le punk n'ajouta rien, toujours quelque peu déphasé. Dans sa tête, ça bourdonnait.
Le joueur.
Le pion.
Et le gamin.
"Si tu ne trouves pas une raison pour vivre, trouve une raison pour mourir." "I aspire to inspire before I expire" "Live fast die fast"