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Ancienne Perdue
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MessageSujet: Soupçons   Soupçons EmptyDim 27 Mar 2016 - 11:57



Soupçons

with Weasel





Ils ont quitté le Canton des Poupons sans y laisser une seule mèche de cheveux. Et c'est peut-être un regret, de ne pas avoir été punie pour ce crime, d'avoir dû rentrer, la tête basse, pour ne pas avoir à supporter les regards soulagés et les quelques cris de joie qui avaient vite suivi la pluie. Beaucoup pourtant avaient pensé aux morts avant de se concentrer sur les vivants. Et presque tous avaient constaté la détresse de Pan, son mal-être, se calmant peu à peu dans leur ferveur pour simplement arborer une mine concernée, consternée même. Appliquée.

Puis les enfants s'étaient remis à jouer. A manger, à officier à leurs postes, avec cet entrain habituel de ceux qui avaient pris comme habitude de survivre aux aléas de l'Île. D'oublier.

Mais une fois n'est pas coutume, Grudge s'était refusé à sombrer dans le noir. Elle s'était refusée à laisser ce chemin s'effacer sans en prendre conscience. Et elle s'était donc précipitée aux côtés de Shark, mettant de côté son inquiétude envers Shifty, se persuadant simplement qu'elle reverrait la pirate, autant pour prendre soin d'elle, la rassurer, que de récupérer Bouly. A la photographe, elle avait tendu la main. Réclamant le collier. Et Shark le lui avait donné.

Ce n'était pourtant pas par fierté. Ce n'était même pas par protection des autres, car la larme, au creux de sa paume, n'avait pas émis la moindre aura de tristesse.

C'était pour Sharpy. Et Valentine. Pour Stealth. Et Dreamy. Pour ce pirate blanc. Pour la sirène. Pour le petit indien à la queue de singe. Pour le mousse blond. La fée, Puzzle. Pour ceux qui, tour à tour, s'étaient laissés aller à trancher leur cœur, à s'exposer ainsi, par abnégation, par survie. Et ceux qui l'avaient accompagné au Canton.

Leurs noms et leurs surnoms se répétaient dans sa tête. Et à chaque coup de marteau, à chaque coup de pelle pour aller récupérer la poudre, à chacun de ses gestes pour contribuer à sa mission, sans trop savoir pourquoi, elle se les répétait.

Sharpy. Valentine.
Stealth et Dreamy.
Le pirate blanc, le mousse blond.
Le petit indien. La belle sirène.
La fée.
Puzzle. Shark. Ghost.
Duck, Mirka. Anxiety. Dorian même.
Shifty.
Peter.

C'était un jour de pluie, de grosse pluie. Les trombes s'abattaient à l'Arbre et les enfants attendaient que tout passe pour mieux reprendre leurs activités. Certains couraient dehors, se poursuivaient, hurlaient en se jetant de la boue, riaient aux éclats. Des plus jeunes, des trop jeunes, sans conscience que la pluie signifiait toute autre chose. C'était presque de l'orage et l'odeur de fer rouillé montait dans l'air malgré la chaleur de la forge.

Le collier dans la poche - jamais elle n'aurait osé le porter - Grudge était penchée sur ses parchemins. Il lui fallait toujours venger Valentine, c'était devenu presque essentiel même si la canicule avait rallié les clans et que la faute de tous ces morts n'incombait, finalement, à personne. Qui ici aurait pu accuser Peter et affronter ces mots sans honte ? Qui aurait osé ?

Pas elle.

Grudge dessine, corrige ses plans. Elle ne parle plus, plus trop en tout cas. Gueule moins, renfermée. Assombrie. Comme ternie. Comme absente. Comme discrète. Elle n'attend personne et personne ne doit la chercher.

Alors pourquoi la porte s'ouvre soudain ? Pourquoi on la regarde elle ?

La Bombe ne relève pas la tête. Elle dit, simplement :

« Sharpy n'est pas ici. »

Parce qu'il n'y a aucune raison qu'on vienne lui parler. Plus maintenant.





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Perdu
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MessageSujet: Re: Soupçons   Soupçons EmptyDim 27 Mar 2016 - 19:48


Weasel ne s'était jamais intéressé à ces histoires d'expéditions, pour aller rechercher tout et n'importe quoi. Il ne savait pas exactement ce qui s'était passé pendant ce temps, lui qui restait cloîtré dans la Maison Souterraine, au frais. Enfin, "au frais", c'était vite dit. La chaleur était tellement torride qu'elle s'infiltrait partout, même sous terre.
Certains Chefs étaient partis. Même Pit. Mais Weasel, lui, n'avait pas voulu quitter le Grand Arbre, pas pour s'exposer au dangers de dehors. Ce n'est pas un job pour les Courtisans. Et puis, ce danger de l'extérieur se voyait augmenté lorsqu'il y a des assemblées. Car il y avait tous les peuples de l'Île, tous se souciaient de ce qui se passait récemment, de cette canicule qui s'était brusquement transformée en une pluie diluvienne. Oui, il aurait pu faire une mauvaise rencontre, comme, disons, un certain Pirate qui lui était un jour tombé dessus...
À cette pensée, le Courtisan crispa la main sur son haut, fit une grimace. Ce n'était plus de la douleur, elle s'en était allée depuis bien longtemps déja. Mais c'était juste le souvenir de cette rencontre, dans les Profondeurs Périlleuses... une saleté de reptile qui était venu lui mettre des bâtons dans les roues. Et ça, ce n'était pas prévu dans la Pièce.

Enfin, bon, il était loin. Et le Loyal était en sécurité, au Grand Arbre, glanant la moindre petite information qui pourrait lui être utile. Comme quoi, il n'avait pas besoin d'y participer, cela revenait au même...
Ainsi, sans se trouver dans l'un de ces groupes partis dans quatres coins différents pour d'abord trouver une "Source Sacrée" puis repartis pour faire usage de "ce qu'ils avaient obtenu lors de l'expédition précédente", il savait ce qu'ils avaient tous enduré, et n'était que plus satisfait d'être resté en sûreté au Grand Arbre.
Les quatres groupes du départ étaient dispersés dans les Tunnels de Pâques, les Galeries de Cristal, la Grotte du Crocodile et l'Océan Bariolé. Ils y avaient respectivement obtenu du café au lait pouvant soigner les blessures, une fiole dont le contenu renforcerait les Esprits de l'Île, du sang de Batracides pour affaiblir l'Esprit Feu et un pendentif en forme de larme qui servirait à attrister Peter.
Tous ces attributs avaient été utilisés par la suite. Le café au lait distribué, un nouveau groupe avait rejoint le Royaume des Nuages pour le partager avec les Nuajolis. Un deuxième s'était retrouvé dans un lieu étrange où les Esprits avaient pu être réanimés grâce au contenu de la fiole. Un troisième se tendit au sommet du Volcan pour en finir avec la folie dévastatrice de l'Esprit Feu. Et le dernier groupe... ce fut au Canton Poupon qu'il se rendit pour y trouver Peter et mettre fin à sa joie trop éclatante, sa bonne humeur excessive. Ils utilisèrent le pendentif.

Et puis, tous les objets furent détruits. On raconte que le café au lait servit aux derniers blessés, que la fiole avait éclaté, que le sang avait été totalement utilisé.
Mais le pendentif, on l'avait gardé. Un Perdu l'a en ce moment même en sa possession, Weasel le sait.
Il était toujours dangereux.
Il pouvait toujours servir.
Et il y a au Grand Arbre des petits punks qui seraient prêts à se liguer contre l'autorité de Pan. Si jamais ils prenaient possession de cet artefact... On aurait droit à une sacrée révolution...
Il fallait empêcher cela. Et il se trouve justement que la fouine de Courtisan sait qui détient en ce moment ledit pendentif.

Ni une ni deux, le voilà sorti de la Maison Souterraine, capuche sur la tête, sous une pluie diluvienne. Le Loyal marchait tranquillement, regardant les jeunes Perdus s'amuser dehors à se poursuivre et se jeter de la boue. Qu'allaient dire leur Mère en les voyant rentrer ainsi, couverts de terre et trempés jusqu'aux os ?

- Weasel ! Tu joues avec nous ?

L'un d'entre eux apostropha le Courtisan, de la boue jusque sur le visage. Celui-ci lui fit un grand sourire, puis fit un signe de tête, à la négative, lançant au passage un "Peut être plus tard !" avant de continuer son chemin.
Il passa sur quelques passerelles, mais ne monta pas bien haut dans le Grand Arbre. Les Cabanes Principales sont celles que l'on trouve le plus bas, et c'est justement à l'une d'elles qu'il se rendait. On pouvait sentir de loin l'odeur de fer rouillé qui s'en échappait. La Forge, c'était sa destination. Car c'est à un Armurier, ou plutôt UNE, qu'il se devait de réclamer le collier...

- Sharpy n'est pas ici.

Ce fut comme cela que l'accueillit celle qu'il recherchait, alors qu'il venait de franchir le pas de la porte de la Cabane Principale des Armuriers. Au moins, il n'aura pas eu à la chercher ni bien loin, ni bien longtemps.

- Ho non, ce n'est pas lui que je cherchais, mais toi, ma chère Grudge...

Fit Weasel d'un ton doucereux en s'approchant de cette dernière d'un pas lent, tout en enlevant sa veste, qu'il posa sur le dos d'une chaise, non loin.
Grudge était affairée à rectifier ses parchemins, corrigeant, dessinant sur ceux-ci. Le Courtisan se plaça juste derrière elle, se pencha, juste histoire de fouiner un peu en jetant un oeil à son travail, comme il savait si bien le faire.

- Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins : tu as en ta possession un objet dangereux qui a beaucoup fait souffrir notre Roi, si je ne m'abuse...

Continua-t-il sur le même ton, fronçant un peu les sourcils tout en regardant la Bombe. Il savait que c'était elle qui avait hérité du pendentif. Il tenait cette information de source sûre.

- J'aimerais que tu me le confies. Ou bien que tu t'en débarasses, ici et maintenant.

C'était direct, dit d'un ton froid, presque accusateur. Pourquoi donc garder une chose qui a fait souffrir le Roi, si ce n'est pour l'utiliser une fois de plus ? Il fallait toujours penser aux petits sauvages de révolutionnaires... et il est peut être même bien possible que la jeune fille en fasse partie, elle aussi.
On ne sait jamais. Après tout, Weasel ne la connait pas plus que cela...
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Ancienne Perdue
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MessageSujet: Re: Soupçons   Soupçons EmptyLun 28 Mar 2016 - 21:00



Soupçons

with Weasel





Weasel. Un des nouveaux courtisans de Peter, pour ce qu’elle en savait. Son surnom donnait bien sûr bien plus d’indications mais sur le coup, Grudge ne parvint pas à s’en rappeler. Le « ma chère » la fit néanmoins tiquer et cette surprise, bonne ou mauvaise, lui fit aussitôt relever les yeux sur le visage tranquille mais pourtant souriant du jeune garçon. Lentement, après avoir déposé sa veste sur une chaise comme sur un porte-manteau, il passa près d’elle. Et la Bombe froissa la main sur ses parchemins sans pour autant les dissimuler à sa vue. Après tout, elle n’avait rien à cacher de ses projets et les canons s’étalaient, entourés de son écriture presque dansante et clairement étrangère. La tête tournée vers l’autre si proche, Grudge grimaça à peine, répondant enfin.

« Moi. Tu voulais me voir moi. » Une demande autant qu’une manière de s’assurer des propos de l’autre. Après tout, ils ne se connaissaient pas, il n’était ni une sentinelle, ni un éclaireur, encore moins un chasseur. Il n’avait donc aucune raison de venir la trouver, elle, pour lui demander quelque chose. A moins qu’il ne souhaite une arme, dans le but d’aller attaquer les pirates. Mais là encore, il se tournait vers la mauvaise personne.

Grudge n’était pas du genre à combattre. Et c’était bien une chose dont on était vite au courant chez elle.

« Que me veux-tu ? » Fort heureusement pour elle, Weasel n'était pas décidé à tourner autour du pot.

Dès la mention du collier, le visage de Grudge se ferma, clairement obtus. Et s’écartant d’un pas, elle retint le geste de plaquer sa main contre la poche de son pantalon, là où la larme y était dissimulée. La demande, déjà surprenante, la laissa pantoise mais à aucun instant l’armurière ne laissa voir son choc, seulement renfermée, et méfiante.

L’idée que le collier pouvait intéresser quelqu’un pour de bonnes ou de mauvaises raisons ne lui était même pas venue à l’esprit – et cela prouvait peut-être une part de naïveté chez elle, ce que la Bombe n’assumait pas.

« Non. » La première réponse, ferme, ne laissait rien présager de bon pour la suite de la discussion. Et elle n’allait certainement pas perdre de temps à nier qu’elle l’avait effectivement en sa possession. « Tu comptes en faire quoi ? Constater ses effets ? Je vais te décevoir sur un point. Il ne fonctionne plus. »

Seulement elle ne le confierait à personne d’autre qu’elle-même. Et ne le détruirait pas. Rien dans les paroles de ce garçon ne la convaincrait du contraire – et qui sait ce qu’il lui voulait de toute façon, au collier, impressionner les filles pour quelques obscures raisons, se vanter de son manque d’efficacité ou faire son Bow pour trouver Peter et la –

« Le loyal. » Ses yeux se plissèrent. « C’est comme qu’on t’appelle, c’est ça ? » Grudge recula encore. « Si t’es si loyal que ça, tu n’as pas besoin de ce collier. Il est sous bonne garde, inefficace ou pas. Alors merci de ta visite, et bonne journée. »






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MessageSujet: Re: Soupçons   Soupçons EmptyDim 3 Avr 2016 - 20:03

Grudge se ferma automatiquement, comme une huître, et recula, arrachant un ricanement au Courtisan. Ce dernier laissa son regard glisser lentement sur l'Armurière, qui avait crispé une main sur l'une des poches de son pantalon. Cela ne faisait aucun doute que ce que Weasel était venu chercher s'y trouvait.

La Bombe paraissait bien méfiante, répondant sèchement à sa question, à la négative. Weasel haussa les épaules, avec un petit soupir. Il savait que cela n'allait pas être facile de se débarasser de ce collier...
Grudge faisait-elle partie de ces gens qui n'avaient aucune confiance en celui que l'on appelle le Loyal ? Pourtant, ce surnom dit tant...
En ce qui concerne son masque.

D'ailleurs, la jeune fille le mentionna, ce surnom, coupant court à la conversation en assurant sur un ton froid que ledit collier était sous bonne garde. Ses paroles sonnèrent comme un coup de pied au derrière de l'anvien Diplomate, qui eut un petit rire à l'idée de se faire ainsi éjecter sans répliquer.
Il n'allait pas la laisser s'en tirer ainsi, pas tant que ce maudit pendentif ne serait pas détruit.

- Constater ses effets ? C'est mal me connaître... Je ne suis qu'une fouine, fidèle à son Roi, qui ne ferait pas de mal à une mouche !

Répliqua-t-il, imitant à la perfection un air indigné.
Sauf que pour lui, les Perdus valent encore moins que des mouches. Alors il disait vrai, dans un sens...

- Ta ta ta... Je ne partirai pas si vite que cela. Je n'accorde ma confiance qu'en ceux que je connais le mieux...

Il était inutile de rajouter que son interlocutrice était loin d'en faire partie.
Lorsqu'il parlait, il s'approchait, lentement mais sûrement, de l'Armurière qui avait pris soin de se tenir à une distance respectable de lui. Il se retrouvait maintenant plantée devant elle, les mains derrière le dos, la fixant droit dans les yeux.
Et puis, le Loyal réfléchit un peu à ce qu'il voulait dire, une éventuelle possibilité, qu'il finit par trouver. Fronçant alors les sourcils, affichant tout de même un rictus mauvais, il parla lentement, clairement, comme pour encrer ses paroles dans la tête de la Bombe :

- Et qui me dit que tu ne fais pas partie de ces petits révolutionnaires, en qui la hiérarchie du Grand Arbre ne plait guère ? Puis-je être certain que tu me dis la vérité à propos de ce collier ?

Car il avait eu vent, de ces petits punks qui voulaient renverser l'Enfant Roi. Et si jamais cela se produisait, qu'adviendrait-il des Courtisans, de lui ?
Cette menace pouvait être partout, cjacun pouvait mentir en assurant le contraire. Et de ce fait, cette menace bien présente, il fallait tout simplement l'exterminer, peu importe qui en sont les acteurs.
Trust no one.
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MessageSujet: Re: Soupçons   Soupçons EmptyDim 3 Avr 2016 - 22:35



Soupçons

with Weasel





Weasel était tenace et ne démordait pas de son projet. Craignant une attaque du courtisan – un enfant de dix ans aurait eu le dessus sur elle sans trop de peine – Grudge recula d’autant à son avancée, contournant l’établi, ne pensant pas un seul instant à se saisir d’une arme ou d’un bouclier pour se défendre en cas de besoin. Elle comptait avant tout sur la possible présence d’un armurier – même si Tweet avait déjà filé dehors pour continuer ses projets et que Trouble n’était apparemment pas en vue. Les dents un peu serrées, la main désormais enfoncée dans la poche de son pantalon, elle triturait nerveusement le collier, autant pour le protéger que pour s’assurer de sa présence.

Et c’est ce contact, roulant entre ses doigts, qui lui donna la force de répliquer aux interrogations de la fouine – pas complètement infondées.

« Tu sais très bien comment il marche, non ? Si on le porte, on devient triste, on arrête pas de pleurer. Alors mate-moi ça, le Loyal. »

Lentement, surveillant les faits et gestes du blond, elle sortit la larme. Et figée au centre de la pièce, fit passer le collier autour de son cou. Le diamant étincela à peine à la lumière, avant de heurter la croix dorée tombant sur sa poitrine. Grudge inspira longuement, le regard clair vrillé à celui de l’offensant. Un regard sec.

« Tu vois bien ? Il ne marche plus. Il ne marchera plus jamais. Tout ce qu’il contenait a déjà trouvé sa place en Pan. Alors plutôt que de me casser les pieds pour reprendre cet artefact, tu devrais accomplir ta mission de Courtisan. Le faire rire, lui faire retrouver sa joie de vivre. Faire cesser la pluie. Tu l’as goûté au moins ? T’as senti à quel point elle était salée ? Qu’adviendra-t-il quand tout ce sel se sera accumulé ? Quand il pleuvra sans pause, et que tout sera rongé, ou que l’eau sera imbuvable ? Tu ne penses pas qu’il y a autre chose à faire que de s’attarder sur ce bijou ? »

Puis ses yeux cillèrent. Presque mal à l’aise.

« Pour les révolutionnaires… je m’en doutais. J’ai entendu des rumeurs et ça ne m’étonne même pas. Avec tout ce qui s’est passé, tous ces morts, c’était certain que quelques gamins allaient finir par accuser Pan. Douter de lui. Peut-être qu’ils pensent que sans lui, tout irait mieux. A croire qu’ils ont oublié que l’Île n’existe que grâce à lui. »

Une certitude qu’on ne pouvait lui arracher. Mais aussitôt, dans son esprit, apparu la vision d’un Pan aux cachots. Un Pan muselé, destitué mais toujours vivant – pour le bon fonctionnement du pays. Un Pan maitrisé, comme un chien mal dressé confiné dans une cage trop étroite. Et cette image la fit frissonner désagréablement.

« Je ne suis pas Diplomate et il me semble que Bow vient d’être nommé Chambellan. Si tu as d’autres informations sur ces gamins, tu devrais aller les dénoncer et faire en sorte que la paix revienne à l’Arbre. Ils manquent seulement de confiance envers Pan. Une fois rassurés, ils abandonneront leurs idées stupides. J’en suis certaine. Mais en attendant. »

Ses mains retirèrent le collier et le replacèrent dans sa poche, à l’abris des regards.

« La larme reste avec moi. Et je n’ai pas à t’expliquer pourquoi. Ça ne te regarde pas. »

Et Weasel ne comprendrait pas.





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MessageSujet: Re: Soupçons   Soupçons EmptyLun 4 Avr 2016 - 20:47

L'un avançait, l'autre reculait. Ils allaient finir par faire le tour de la Forge, à ce rythme là. Quel ridicule petit manège...
Il n'y avait aucune aggressivité dans l'attitude de Grudge, juste une grande méfiante, et peut être de la gêne, ou même de la colère, ou de l'ennui, du fait de l'obstination du Courtisan, qui n'allait pas partir sans avoir obtenu ce qu'il voulait. La Bombe n'avait même pas cherché à riposter par les armes -pourtant, Dieu sait que la Forge en était remplie. Et ce n'était pas Weasel qui allait en faire usage. Du moins, peut être pas maintenant. Il fallait qu'il réfléchisse, peut être pourront-elles servir afin de la destabiliser un peu.
D'autant plus que Grudge paraissait bien détrminée à garder le pendentif avec elle, arrivant même à prouver son inefficacité au Courtisan, qui esquissa une brève grimace contrariée. Elle se l'était passé au cou, et aurait dû, d'après elle, pleurer, s'il était encore efficace.

"Elle marque un point, la garce. Il faut trouver une parade."

Son sourire revint, un petit sourire lui donnant un air tout à fait paisible, mais à l'inverse, ses sourcils étaient froncés et il triturait le boîtier de son harmonica dans sa poche, donnant de nerveux petits coups de pieds sur le sol, traduisant son agacement.
Il écoutait l'Armurière parler, réfléchissant à un moyen de récupérer le collier et de le détruire, collier qui retournera plus tard dans sa poche, en sûreté.
Il n'allait pas y rester longtemps. Weasel avait trouvé bien vite quelques arguments, alors qu'il écoutait à moitié son interlocutrice, qui l'avait en quelques sortes sermonné à propos de la pluie, disant qu'il devait faire son travail pour la faire cesser.
Elle réagissait maintenant à sa mention de ces petits punks révolutionnaires du Grand Arbre, et le Loyal nota un certain optimisme chez Grudge.
Quoi ! Elle pense naïvement qu'il est possible de leur faire changer d'avis en les rassurant ? C'est peine perdue...

Weasel haussa les épaules, une première fois lorsque l'Armurière finit de balancer ses paroles pleines d'espoir et de naïveté, puis une deuxième, lorsqu'elle finit par conclure que la larme restait avec elle. La fouine de Courtisan n'aimait pas vraiment les obstinés, mais dans un sens, cela pouvait toujours lui servir à évaluer ses capacités, en fonction de qui gagnerait. Et il n'y a qu'une seule règle à ce jeu :
Tout est permis.

Il fallait maintenant que le Loyal use de ces talents de Diplomate, une fois de plus. Il avait un argument de taille pour la faire céder. Si jamais ce n'était pas le cas, et qu'il commençait à en avoir marre de parlementer, peut être bien que les armes présentes tout autour d'eux pourraient servir de menace, bien que l'adolescent soit non violent... En général.

- Je comprends que ce collier doit avoir une valeur sentimentale à tes yeux... Le souvenir de ce que tu as accompli avec tes coéquipiers pour tenter de raisonner notre Roi...

Ne voulant effrayer son interlocutrice en se remettant à marcher en sa direction, il choisit de se poser sur le plan de travail, s'asseyant donc au bord de la table en un petit bond souple.

"Ouvre bien tes esgourdes, la suite risque de ne pas te plaire."

Il soupira, prenant un air grave pour continuer, et enfin exposer son argument de taille. Une menace, mais qui n'était pas réellement de lui. Juste, des paroles rapportées.

- Ce collier fait peur à sa Majesté. Bien qu'il soit devenu distant, j'ai pu m'entretenir un peu avec lui. Et il m'en a parlé. Il m'a dit que si je le retrouvais, je devais le détruire. Il a même précisé que je devais l'enterrer, le faire disparaître !

Une main cette fois dans sa poche gauche, c'était son briquet qu'il triturait. Un moyen comme un autre de faire disparaître ce fichu pendentif, pour qu'il n'en reste plus aucune trace. Briser la larme, et brûler les restes.

- Réfléchis. Si jamais Peter apprend que ce collier se trouve au sein même du Grand Arbre -car il le saura-, quelle serait sa réaction ? N'avait-il pas dit qu'il allait vous tuer, alors que vous étiez venu le raisonner ? Qui sait, avec son humeur instable, il serait peut être prêt à mettre sa menace à exécution...

Car oui, si Weasel n'arrivait pas à avoir ce collier, il allait bien évidemment s'en référer au Tyran accablé. Il ne l'avait pas dit, directement, mais il se disait que la Bombe avait assez de jugeotte pour le comprendre.

- Et alors, à quoi aurait servi tout ce qui aura été accompli ? Rien. Notre Seigneur s'en voudrait, par la suite, d'avoir tué l'un de ses enfants, comme lorsqu'il avait mit fin aux jours de Vinyle. Et là, que se passera-t-il ensuite ?

Son air affreusement grave ne faisait que s'assombrir au fur et à mesure qu'il parlait. Son regard, persant, était planté dans celui de Grudge, il ne cillait pas, sûr de lui, sûr de l'impact de ses paroles.
Qui sait, il n'allait peut être pas être obligé d'employer la force brute, ses mots étant déja aiguisés comme des couteaux.


HRP:
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Ancienne Perdue
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MessageSujet: Re: Soupçons   Soupçons EmptyJeu 7 Avr 2016 - 21:49



Soupçons

with Weasel





Weasel bondit sur la table, avec un air chafouin quoique déprimé qui ne laissait rien présager de bon. Toujours sur ses gardes, Grudge fronça des sourcils en le voyant faire, sans pour autant se rapprocher. Et écouta effectivement la parade du courtisan avec une extrême attention.

Il y avait de quoi.

La menace ne tomba pas dans l’oreille d’une sourde. Et l’angoisse lui vrilla les sens tandis qu’elle se remémorait la lame du couteau de Pan contre sa gorge. Pourtant, à cet instant précis, il avait choisi de ne pas l’abattre, reculant pour trouver les bras protecteurs de Dusk. Si elle risquait quelque chose, c’était effectivement par la crainte qu’inspirait le collier à son Roi. Mais la Bombe referma la main dessus avec plus de fermeté encore, après une brève hésitation.

« Sa menace à exécution tu dis… » Oui, il disait. Qui en avait parlé ? Pan ? A ce courtisan-là plutôt qu’à son fidèle Chambellan ? Aucune rumeur de cette sorte ne lui était parvenue et soudain, Grudge se surprit à douter de la véracité de ces propos. « Et qui me dit que ce n’est pas toi, le révolutionnaire chargé de récupérer cette arme pour justement faire peur à Peter ? »

Les mots étaient tombés, comme un couperet. Et à pas lents, Grudge se dirigea finalement vers les boucliers, la forge dans son dos crachant des flammes maitrisées. Une chaleur qui lui rappelait la canicule et qui, bizarrement, avait tout pour l’encourager.

« J’ai foi en Pan. » Affirma-t-elle soudain. « J’ai foi en tout ce qu’il nous a apporté. J’ai foi en son jugement. Je ne le crains pas. Il m’a épargné une fois. Et il m’épargnera encore – parce que je l’aime. S’il a peur du collier, alors je lui montrerai qu’il n’a rien à craindre de lui. Ni de moi. Chacune de mes actions a été motivé par son bien-être. Et aujourd’hui, ce n’est pas seulement par sentimentalisme que je garde ce collier, Weasel. C’est par respect. Par respect pour cette tristesse qu’il porte encore avec lui et fait tomber une pluie salée sur notre monde. Les carpes m’ont donné une mission. Les carpes m’ont chargé de trouver ce collier. Et je ne le rendrai qu’à la condition, et unique condition, qu’elles viennent me le reprendre. »

Si le regard de Weasel était planté sur elle, Grudge ne cillait pourtant pas et demeurait droite, presque fière, devant la menace. Son cœur battait pourtant à tout rompre et maintenant, elle commençait à craindre que l’autre emploie une nouvelle méthode pour lui substituer le collier. Aussi murmura-t-elle, avec ferveur.

« Ce collier peut peut-être encore servir mais pour tout autre chose. Imagine qu’il soit le seul pendant à ses larmes ! Imagine qu’il puisse servir à autre chose comme lui faire retrouver sa joie ! Imagine qu’on puisse le remplir de rires ! Peter n’est qu’un enfant déboussolé. Mon Roi. Je me suis démenée pour lui et bon sang je me démènerai encore. Alors fais gaffe. »

Lentement, elle se craqua la nuque. Et cilla vers la porte. Annonçant clairement, plus froidement :

« Car si tu essayes d’agir contre moi. Alors il va falloir que tu apprennes à courir. Parce que tu ne l’obtiendras pas. Pas aujourd’hui. Ni demain. Ni jamais. »
Brusquement, elle fut soulagée de l’avoir réclamé à Shark. Apaisée que son amie ne prenne pas cette responsabilité. Et recula d’un pas, puis d’un autre, prête à foncer, à bondir hors de la forge.

Et tant pis si elle devait lui trouver une planque, à ce collier. Elle le garderait.





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MessageSujet: Re: Soupçons   Soupçons EmptyMar 19 Avr 2016 - 21:31

En général, ils ne se défendent pas ainsi face à lui. Ils avaient moins de répartie. Mais là, l'échange durait, un peu trop pour Weasel. Chacun avait des arguments valables, l'ennemi ne cédait pas.
Lorsque Grudge douta au point de le mettre dans le même panier que ces révolutionnaires, Weasel se mit à rire aux éclats, se roulant littéralement sur la table où il était assis. Étalé sur le côté, il faisait toujours bien attention à se retrouver face à la jeune fille qu'il ne quittait guère du regard, un fin sourire aux lèvres. De temps à autre, il gloussait en repensant à cette absurdité qu'elle venait de dire, mais se calmait aussitôt, et écoutait.

Il ne quittait son sourire, mais au fond de lui, le Courtisan bouillait de rage. Il commençait à en avoir assez d'entendre la Bombe se défendre ainsi. C'est que ce collier avait vraiment une sacrée valeur à ses yeux, il n'en devenait que plus désirable encore... mais il semblait tellement hors de portée !
Chacun de ses arguments, elle les contrait. Et cela le vexait au plus haut point. Surtout lorsqu'elle lui sortit une longue et magnifique réplique, où elle répét les mots "foi" et "respect", si bien que cela avait achevé la fouine, qui en avait vraiment assez.
Il roula sur le dos, fixant le plafond inintéressant de la Forge, où dansaient quelques lumières occasionnées oar le feu qui brûlait non loin. Il soupira.
Encore un argument, rien qu'un petit ? Ou bien il en était à court ?

Il réfléchissait à n'importe quoi, rien qu'une petite chose qui pourrait la faire céder. Mais tous ses arguments, il les avait utilisés. Au pire, il pouvait déranger son "Mentor", même si c'était sûrement une histoire qui n'allait pas l'intéresser. Quoique, c'est bien son genre de tourner autour des filles, et déja que Grudge semblait mal à l'aise en présence de Weasel, alors qu'est-ce que ce serait une fois qu'elle aurait deux garçons sur le dos, qui la presseraient à leur manière...
C'était une idée, mais il n'allait lui en toucher mot. Il gloussait, simplement, à la menace de l'Armurière, qu'il ne prit pas au sérieux.

- Hm, tu serais prête à fuir comme une petite souris ? C'est lâche...

Fit-il en se tournant de nouveau vers la jeune fille, toujours affalé sur la table. Grudge, elle, se dirigeait, lentement mais sûrement, vers la porte. Le Loyal la regardait intensément, affichant un sourire presque carnassier.

- Hé bien soit, tu peux garder ton collier... Mais saches une chose : les souris font parties du régime alimentaire des fouines... À tout moment, je peux te retrouver pour venir te croquer, si jamais les choses tournent mal pour moi... Et je te rattraperai, je te trouverai, où que tu te terres !

Il ricana, son sourire encore plus large, il dégageait quelque chose de profondément malsain. Rien que le fait de voir la Bombe mal à l'aise au point de vouloir s'enfuir lui procurait une grande satisfaction.
Lui aussi se retirait de cette manière dans le Monde Ordinaire, et bien qu'il ne s'en souvienne pas, le fait de voir les autre se conduire ainsi le faisait se sentir si supérieur ! Pourtant... Pourtant. Face au Dragon, il était redevenu celui qu'il était avant. Alors il éprouve le besoin de retrouver ce sentiment de supériorité en présence de ses congénères... C'est un peu comme s'il se sougnait grâce à cela. Et que cela le soulageait.

Soudain, il eut une illumination. Il ne pouvait pas lui prendre le collier, là, maintenant, sinon il aurait recourt à la force. Et non seulement il essaye de l'employer le moins possible, mais aussi, ici, l'Armurière était dans son élément, et avait de quoi attaquer et se défendre. Et en tant qu'Armurière, même si elle n'était pas douée en la matière, les Perdus de ce groupe ont toujours une longueur d'avance sur les autres... surtout si l'adversaire est un Diplomate, qui ne sait attaquer et se défendre qu'avec la parole.

- Cependant, pour l'instant, on peut s'arranger ainsi : je te réclame seulement le fil du pendentif. Et toi, tu gardes la larme. Comme ça, si Sa Majesté vient à me le demander, je pourrais toujours lui dire que je possède les restes...

Le Courtisan s'était redressé prestement, et se retrouvait de nouveau assis sur la table, les avants-bras posés sur ses cuisses. Courbé, il ne quittait pas la Bombe du regard, mais le petit quelque chose malsain semblait s'être envolé de son sourire. Il paraissait maintenant plus paisible, plus vrai.

- Promis, je t'embêterai plus à propos de ce pendentif, sauf s'il le faut. Alirs, ça marche ?

Finit-il par dire, tendant la main vers l'Armurière afin de réclamer ce qu'il voulait. Il n'aurait pas tout, au final...
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Ancienne Perdue
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Soupçons Empty
MessageSujet: Re: Soupçons   Soupçons EmptyDim 24 Avr 2016 - 21:49



Soupçons

with Weasel





Ce n’était rien qu’un petit con, un tordu qui la dérangeait au plus haut point avec ses mines, ses gloussements et ses menaces susurrées. Weasel portait bien son nom mais Grudge ne pouvait pas en rester là, à se faire marcher sur les pieds sur son propre territoire. Son regard brun glissa de dégoût sur cette silhouette aux attitudes maniérées dignes de ces quelques hypocrites qui courtisaient Peter et elle recula d’un pas quand il se redressa.

« Je me fiche bien d’être lâche. Si tu crois que les courageux perdurent en ce monde c’est que tu n’as pas bien compris qu’ici, il n’y avait pas d’équilibre des forces. » Et c’était bien à cela qu’elle travaillait avec acharnement. Pour donner des armes à Peter qui renverseraient une bonne fois pour toutes cette atroce vérité. Hélas, plus elle forgeait ses canons plus elle avait des scrupules à les voir confier à des mains d’enfants. Et plus l’idée de placer des explosifs au port creusait son chemin entre ses tempes.

Ce n’était pourtant pas une idée à confier à n’importe qui et ce secret, elle ne le partageait pour l’instant qu’à elle-même. Aussi redressa-t-elle le nez pour supporter la malice dans son regard, faisant peu de sa métaphore, la brisant aussi sèchement que ne l’était son ton :

« T’es peut-être une fouine mais je ne suis pas une de tes foutues souris. Alors crois bien ça : je n’ai pas peur de toi. Je n’aurais jamais peur de toi. Et je n’ai pas d’intérêt à nuire à quiconque ici alors calme donc ta paranoïa. Avec la verve que tu te payes, je suis sure que tu ne serais pas inquiété si quelque chose devait peser sur tes épaules. A moins que finalement, tu ne sois pas si malin ? »

Si l’impression s'effaça une fois le courtisan relevé sur la table, le malaise ne disparu tout de même pas de sa poitrine et pesa comme une roche dans sa poitrine tandis qu’il changeait de méthode, lui proposant prestement un autre arrangement.

Suspicieuse, Grudge haussa à nouveau un sourcil. Avant de baisser les yeux vers la poche de son pantalon, presque involontairement.

C’était peut-être un piège. A retirer la lame de sa chaine il pouvait bondir sur elle pour prendre le tout. Mais l’idée n’était pas idiote et lui donnait finalement un peu de pouvoir. La Bombe recula donc encore pour se mettre à l’abris du moindre coup, sortant à nouveau la pierre de tristesse, dégrafant le cordon qui la gardait enchainée.

« N’essaye pas quoique ce soit pour récupérer le reste. Si tu tentes cette idiotie, de me voler, ou de m’attaquer en traitre, je ne manquerai pas un seul instant de filer voir Peter pour lui parler notre petit secret. Après tout, quitte à tomber, autant t’entrainer avec moi. Et je suis certaine que tu trouveras aucun argument valable si, comme tu me le dis, il ressent autant de colère et de peur vis-à-vis de ce collier. » Rien ne ferait entendre raison sur ce point s’il croyait en la présence d’un partenaire pour ce « crime » supposé.

Grudge dissimula à nouveau la pierre au regard du courtisan. Et vint poser la chaine sur la table de travail, plutôt que de la lui donner en main propre. C’est tout ce qu’il méritait. Et elle ne tenait pas à se voir agrippée au poignet. Défense ou pas défense, elle ne pouvait riposter. Elle se l’interdisait. A cet instant, cette pudeur de la hargne jouait grandement en sa défaveur.

Il n’y avait qu’à l’oral qu’elle pouvait se débattre.

« Fais mieux. Si Peter en a peur, dis-lui que tu as détruit la pierre. De toute façon, je n’ai aucune envie de la lui brandir sous le nez. Sauf si les carpes ou un autre esprit me donnent une nouvelle mission la concernant. Cela doit passer, cette tristesse. Et la pierre n’être qu’un mauvais souvenir qu’il pourra oublier. » Comme le reste, ajouta-t-elle mentalement. Et dans ses pensées, elle revit le visage hargneux et trahit de Trouble, accusant le Roi de n’être qu’un merdeux, un menteur.

Cela lui fit mal, de cautionner ces mots, même involontairement.

« On est bons ? »





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MessageSujet: Re: Soupçons   Soupçons EmptyJeu 28 Avr 2016 - 1:02

The End


Peter n'oublierait pas si vite,
Mais l'action était inédite,
A l'heure où chacun souriait,
Peter conservait des alliés.


FIN DE L'AVENTURE




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