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Le calme... Ah... cette si douce sensation qui vous assaille quand vos comparses pirates sont loin de vous. Presque trop inquiétant que pour être normal, sain. Après tout, quoi qu'on en dise, Starkey s'était habituer à la présence des membres de l’équipage et avait même appris à en apprécier plus d'un... Et là, le calme était bien trop présent. Peu à peu il devint oppressant.

Si la mémoire ne lui jouait pas des tours, il lui semblait avoir entendu le Pied-beau parler d'une fête soit disant inoubliable... Curieux personnage que ce Wilhelm. Peut être étaient-ils tous à la taverne Rhumantique ? Starkey imaginait aisément qu'il était plus agréable de se sustenter sur le plancher des vaches. La Dynamite sauta de son lit de fortune où l'ennui régnait et enfila des vêtements à la hâte et pris le chemin de la Taverne où il devait forcément se tramer quelque chose ! C'était bien trop calme partout ailleurs ! Qu'est-ce que cette bande de primates avaient encore inventé ? L'artificier devait en avoir le coeur net et l'attente n'était plus une option...

La chaleur éttoufante opérait également de nuit ! Et le pirate ne regretta pas son choix de vêtement plus simple que d'ordinaire. Sa longue veste étant bien trop chaude pour supporter un tel temps.

La voilà, la taverne Rhumantique... Starkey resta un instant immobile devant les portes de l'établissement... Etais-ce de l'hésitation qu'il ressentait ? Peut être était-il préférable de faire demi-tour ? Non ! Après tout, il était venu ici pour briser le silence ! Il ne pourrait pas toujours faire bande à part et il était temps de se mêler un peu aux autres. Ne serait-ce qu'une lune du moins...

Et... là, tout ce que Starkey imaginait d'une taverne de Pirate pris tout son sens. Après tout, avant, ils se torchaient le gosier sur le pont, l'ambiance était différente. Là ? Bon nombre d'entres eux étaient déjà affalés sur les tables, d'autres raclaient le sol humide de leur barbes fournies tendis que certains s'adonnaient à des jeux dangereux. L'artificier, lui, regrettait de ne pas avoir emporter ses feux d'artifice histoire de faire trembler le trouillomètre des pirates les moins avertis... L'idée fit naître sur le visage du trentenaire un sourire amusé. Confiant, il s'avança plus près du bar encore.

Boire ? Ha ! La bonne blague... Starkey n'était pas du genre à boire... Que ce soit de l'alcool ou de l'eau, il détestait l'idée de consommer un de ces liquide (pourtant vital pour l'un d'entre eux). Et lorsqu'il commanda tout de même quelque chose, un simple jus de fruit, il ne fit pas attention lorsqu'il porta la choppe à ses lèvres mais c'est d'une traite qu'il engloutit un Rhum bien sec. Le genre de Rhum qui rend saoul un homme d'une simple éffluve. Le genre d'alcool que tu sens brûler le long de tout ton corps et te réchauffer jusque la pointe des pieds. Oui, CE genre de Rhum là.

Par instinc de survie, Starkey voulu déglutir mais l'idée de pousser ses doigts contre sa glotte le mettait en horreur... Aussi, pour faire passer l'horrible boissons qui tapissait encore son palais Starkey prit une autre choppe qu'il prit sur le comptoir et qui ressemblait fortement à de l'eau... Et bien qu'il détestait ça, il la préférait au Rhum. Ainsi, il descendit sa deuxième choppe. Biensur, il ne s'agissait pas d'eau mais d'un alcool exotique dont il ignorait exactement la contenance si ce n'est que deux minutes plus tard il se mettait à bafouiller affalé sur le comptoir où Braumeister servait ses breuvages. Saoul (car il n'en fallait pas beaucoup), il bu une lampée de cet alcool exotique qu'il ABORAIT tant et pourtant... Et alors qu'il pointa son index en fendant l'air, annonciateur d'une nouvelle d'importance capitale... Il s'éffondra ! Sa tête percuta le bord du comptoir et sa chutte se termina au sol dans un grand BAAAAAAM qui aurait ravi le système auditif de Starkey dans d'autres circonstences.

Lorsqu'il se réveilla, tout autour de lui était flou. Désespérément flou même... Et bien que maladroitement, il réussi à remonter sur le tabouret qu'il occupait un instant plus tôt. Les effets de l'alcool étaient toujours là. Les pirates eux, non. Hm ? Quoi ? Plus de Pirates ? Mais qu'est-ce que ?!

Un rire racla la gorge de l'artificier, il n'y avait plus que des femmes autour de lui. Ca y est ! Il était mort ! Le paradis était venu jusqu'à lui ! Entouré d'un tas de donzelles à la pelle... Il y avait près de lui une blonde, une brune cernée qui lui rappelait étrangement quelqu'un, mais tout ce qui s'échappa de la bouche de Starla pour exprimer son interrogation (à ce moment là) fut un fin filet de bave. Pas vraiment conscient de ce qu'il se passait autour de lui il attrapa la petite blonde aux formes généreuses. L’opulente poitrine lui était inconnue mais bien que son visage lui disait quelque chose, il était trop occupé à serrer dans ses bras la petite blonde, le visage complètement rosé et les yeux mi-clos. Starkey se dorlotait sans vraiment prendre conscience de ce qu'il se passait jusqu'à ce que... Une Braumeisterin ? Apparemment pressée bouscula l'assemblée. Lui, il se redressa sur son tabouret et alors qu'il s'apprêtait à entortiller son bouc comme il le fait à chaque fois qu'il se plonge dans ses pensées il se rendit compte qu'il n'y avait plus rien... QUOI !? vociféra t-il intérieurement avant d'exploser comme l'un de ses bébés préféré.

" QUI C'EST LE TROUDUC QUI AS FAIT CA ?! HEEEEEEEIN ?!" Ouuuh, il s'était levé trop vite et un vertige s'empara de son agilité qui le fit retomber sur son tabouret.

Et là... deux choses nouvelles serraient sa chemise, des seins par tout les saints ! Et elle constata avec stupeur que son membre viril fut mangé par le crocodile. Il faisait chaud, tellement chaud ! l'Artificière déboutonna sa chemise et quel ne fut pas sa surprise quand elle constata la délicatesse nouvelle de ses mains... Si douces, si fragiles mais pourtant si parfaites... On aurait décemment pu les exposer au musée mais ça aurait été un crime à l'éthique que d'arracher de telles merveilles à son propriétaire !

"C'est Ma...Magnifiiiiiiique !" Dit-elle les yeux remplis d'étoiles.

Et elle ne put s'empêcher de verser des larmes de joies devant un si beau spectacle. Joie qu'elle partagea avec la première venue qui se présentait en la serrant dans ses bras, parce que désormais c'était Starla aux doigts délicats (pour le reste on repassera).

Sujet: Re: Girls ! Girls ev'rywhere ! Nc-16 Dim 29 Nov 2015 - 1:47

Girls ! Girls ev'rywhere ! Nc-16 - Page 2 Bannti10

La fête. A ça, tout le monde en parlait. Ou du moins, tout le monde en avait parlé, et Wilhelm particulièrement. Il avait l'air fier, ou excité par la nouvelle. Ou les deux, allez savoir ce qui se passe dans sa tête. Tijl n'avait pas eu envie d'y aller, trop de monde, trop de bruit, et un mal de crâne qui l'alourdissait de sommeil. Ses petites nuits avaient parfois des effets seconds que le prêtre connaissait bien et endurait avec fatalisme. Alors il s'était retrouvé seul ou presque sur un navire devenu fantôme. Le calme. Le calme plat, comme une mer sans vent. Les premiers moments sont d'un serein exquis, bien sûr. Mais ensuite vient le silence et ce qu'il a de lourd.

Trop de calme.

Où étaient les rires, les ordres, l'animation et la vie qui remuait généralement la carcasse de bois ?

D'ordinaire, le Frère ne s'en soucie pas, pas vraiment. Mais ce soir, oui, il a l'impression de manquer quelque chose. De compagnie, par exemple. L'amitié bourrue et bruyante de ces hommes rugueux l'appelle, et le flamand hésite. Le casque qui opprimait son crâne s'est adouci, mais faut-il pour autant tenter le diable en se lançant dans des festivités qui laissent rarement indemne le lendemain ?

- Et toi là-haut, tu en penses quoi petit père ? Carême ou festin ?

Il rigole doucement de ses âneries. Dieu a beau être amour, omniprésence dans son cœur, soutien.. Dieu a beau être son père, oui, il y a quand même un détail d'importance : Tijl est majeur depuis longtemps, trop sans doute. Alors ce n'est plus à son âge que le "petit père" là-haut va lui donner des consignes sur rester sage et se coucher tôt.

- De toute façon, tu ne me laisses pas dormir. On va dire que c'est une bénédiction tacite de ta part, ok ?

Cesse de parler seul, Tijl, on te prendra pour un fou. Sauf qu'il n'est pas fou, justement. Il n'est juste jamais seul. Est-ce si dramatique ? Un cigare aux lèvres, le Frère s’extirpe hors de son ermitage maritime et s'avance donc vers la taverne. Même s'il ne savait pas où elle se trouve, ça ne serait pas compliqué de la trouver : les rires s'entendent de loin. Et quand il ouvre la porte, c'est un brouhaha tonitruant de rires et d'éclats de voix qui l'accueillent. D'une pichenette, Tijl envoie valser dehors la cendre rouge de son tabac pour l'éteindre, et rentre dans cette cacophonie amicale.. Et féminine.

- Laisse tomber, mon grand, je ne suis toujours pas tenté.

Il dit ça avec un sourire tout en se dirigeant au bar. La tentation charnelle, c'est un vieux running gag entre lui et son pater. Et pourtant, il y en a ici pour tous les goûts. Jamais il n'a vu autant de femmes concentrées en un seul endroit. C'est même un coup à produire des œstrogènes, tellement ça suinte la féminité par chaque latte de la taverne. Une fois au comptoir, Tijl s'assoit et d'un geste commande du rhum. Autour, les femmes, femmes, femmes. Qui ont parfois, souvent même, un air de famille avec ses compères. D'ailleurs, où sont-il, hm ? Il y a pourtant de la ribaude, ici, ça devrait leur plaire.

Bah, tant pis. Pas grave. Il leur racontera quand il les reverra, et tous rigoleront en lui disant qu'il avait trop bu avant même de prendre sa première gorgée. Gorgée qui est d'ailleurs.. Bizarre. Tijl cligne des yeux, se sent partir soudain. Brrr, s'passe quoi là ? Un gros soupire contre cette réprimande paternelle, et le voilà qui s'affale sur le comptoir, la tête appuyée contre ses bras croisés. Ça tangue autour, ça.. Ça fait un truc sans qu'il ne sache quoi ni pourquoi. Alors il reste là, sans savoir s'il est encore conscient ou pas, s'il se passe longtemps ou non. Et ce n'est qu'une fois que ce malaise passe qu'il rouvre les yeux et se redresse.

Ses manches rebroussées tombent un peu plus sur la pliure de ses coudes, et pour lutter contre la chaleur Tijl ouvre un bouton du c..ol. Huh ? Là où trônaient ses pectoraux, sa toison de mâle, des seins ont poussé comme des champignons. Ou des melons, si on en croit la taille. Beaux, doux, moelleux. Des seins, quoi, des vrais. Le Pirate ouvre des yeux ronds sur son propre décolleté plongeant, bug. Bug encore. Son gabarit n'est pas le même, il le voit maintenant. Ses mains non plus. Sa mâchoire est devenue rasée subitement, moins carrée, et. Bordel, non, là il lui faut son verre ! Et c'est en le soulevant à hauteur de visage pour s'y voir dans le reflet qu'il comprend pourquoi il y a autant de femmes.

Et lui, là-haut, il doit bien se marrer comme un vieux con à l'humour douteux, tiens !

Un éclat de rire tonitruant se fait entendre dans la taverne, encore et encore et encore : tel père tel fils, les deux ont visiblement le même sens de l'humour.

Bonus:

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Puscifer - Vagina Mine

Il s’en passait, des choses, dans la Taverne pleine de femmes et d’hormones. Toujours accrochée à sa comparse, Saurienne observa les Pirates présentes, tentant de reconnaître qui était qui. Puis quelqu’un se décida à agir, ce quelqu’un étant Wilhelmina. La Dragonne la regarda saisir une chope à proximité, amusée : elle n’aurait pas parié sur la traqueuse, à croire que sa loyauté envers l’Alchimiste la faisait réfléchir plus vite.

Le contenu de la chope se déversa sur le visage de la Braumeisterin et - comme l’on pouvait s’y attendre - ce n’était pas de l’eau. L’amusement de la vietnamienne se transforma en hilarité à peine contenue : non, décidément, DogFish n’avait pas réfléchi du tout. Et c’était parfait, c’était tellement plus drôle comme cela. Un peu plus loin, Jiminie - fidèle à elle-même quelque soi le contenu de son futal - s’était mise en tête de récurer le sol. Saurienne lui adressa un regard mauvais avant de reporter son attention sur l’Alchimiste.

Cette dernière s’était jetée dans les bras de Wilhelmina, la remerciant avec effusion avant de reprendre :

- BON ! C’est sehr lustig tout ce noir, mais vous allez vous faire mal ! Déjà qu’à la lumière vous êtes incapable d’éviter une chaise... Allez ! Hophop ! De la lumière, et plus vite que ça !

La Dragonne ne tut brutalement, cessant de ricaner. Ainsi les yeux de l’Alchimiste n’avaient pas fondu, mais le résultat était au final le même. Heureusement que les effets de la potion étaient temporaires, sinon Saurienne aurait presque dû s’inquiéter pour elle.

Braumeisterin passa derrière le comptoir, marmonnant une chose que - au vu du bruit ambiant - l’asiatique ne pouvait entendre. Lâchant à regret Kitty, Saurienne se rapprocha alors à son tour, s’appuyant au comptoir tout en adressant un charmant sourire à sa voisine - la version féminine de Tijl, elle en était presque sûre. Puis le sourire de la Dragonne se teinta d’une note cruelle alors qu’elle reportait son attention sur la maîtresse de la soirée.

Au fond, elle n’avait rien contre Braumeisterin. Au contraire, elle la faisait bien rire parfois. Et c’était sans doute pour cela que Saurienne tenait elle-même à faire lumière sur cette affaire, pour être la première à voir si le sourire de l’Alchimiste s’effondrerait.  Elle l’espérait, en un sens. Avec toute son affection.

- Les lumières ne sont pas éteintes, Braumeisterin. C’est tes yeux qui ne voient plus.

Sourire agrandi, pétri de malice. Saurienne porta une main à ses cheveux, attendant avec une impatience vorace la réaction de celle en face.

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....
DogFish.
Malgré son état déplorable, Ozette, avachie sur le sol suivait la scène de ses yeux écarquillés et hallucinés. Elle tentait de raccorder les éléments entre eux. De plus en plus d'pirates devenaient des meufs comme ça. Même le curé! Même l'artificier! (qui était d'ailleurs pitoyable, songea Oz en grognant... elle espérait n'être pas pareille ! ) Même ce rat de Zane, et puis bon, tout le monde quoi. Enfin, il avait beau être déchiré, il avait très bien entendu ce qu'avait dit la blondasse aux pastèques en guise de gorge. Très très bien entendu. Ces trucs là, que ce soit Oz ou Ozette, elle les entendait toujours.

ET BORDEL DE MERDE.
Plus rouge encore mais de rage à présent, et peut-être d'une certaine honte, la cuisinière se traîna au sol, mi-rampante, mi-à genoux.
Trouver... cette salope... la trouver... vite...
Elle SAVAIT que c'était elle, mais où pouvait-elle bien s'être fourrée celle-là? Ah si elle foutait la main dessus! Déjà, elle la tripoterait, sans doute, c'pas tous les jours qu'on croise une telle paire de mamelles! Pis, Tarte dans sa gueule, femelle ou pas! Et privée de repas pendant... une semaine... nan un mois même! HA elle l'aurait sa vengeance!!

Sa vision était trouble et la tête lui tournait, il ouvrait et refermait sa bouche comme un poisson. Osvalda se guidait uniquement à l'oreille et un peu à l'odorat. Ben ouais! Pour être un cuisinier faut savoir renifler! Et DogFish avait une odeur tellement caractéristique... ce mélange de pourriture, de chien mouillé, de rhum, d'eau de mer et de sang. Quelque chose de bien répugnant. Enfin, sans parler de son haleine! Un vrai enfer! Bref, facile à débusquer!

Ouais, enfin tellement facile qu'elle était incapable de l'identifier.. Oùùùù?????
Mais elle savait pas! elle sentait rien! C'était impossible, çaaa!

À tâtons, elle agrippa une jambe et leva les yeux vers sa propriétaire... ah.... elle ne parvenait pas à distinguer les contours.
Le sol tanguait, c'était affreux! Elle eut envie de s'étaler de tout son long, quitte à frôler le coma éthylique, mais pitié que ça s'arrête! Et ces hurlements de Braumeisterin, qui lui pétaient les tympans! Mais qu'elle la ferme! Où qu'elle voyait du noir, non mais vraiment! Même la Casserole qui était on ne peut plus ivre, voyait de la lumière! Et pas de tunnel hein! C'était pas... le paradis, la mort tout ça. Nan, une vraie lumière qui lui déchirait les yeux avec tout ce flou.

Ce bruit, ce bruit.
C'était un véritable enfer. Ça y'était, on lui foutait un couteau dans le crâne, pour ressortir par l'autre tempe.

Mais Ozette ne lâcha pas cette jambe. Ça, surement pas! Jamais, même!
D'ailleurs, elle attrapa la seconde jambe!
D'ailleurs, elle planta ses dents dedans!
D'ailleurs, elle la tira de toutes ses forces au sol!

Qui que ça soit, Wilhelmina ou pas, celle-ci payerait pour toutes les autres. Car; ouais! Elles étaient absolument toutes responsables. Tiens, si c'était l'alchimiste ce serait parfait. Mais encore plus parfait en présence de la Traqueuse. Ou de quiconque. Oh et puis elle s'en moquait! Elle brailla:

─ La cuisine c'est PAS un truc de femme!!!!!!!! S-s-s.. salope! Les femmes sont trop.. trop... euh..

Ozette rota et eut un spasme, manquant de dégueuler tout so, rhum, mais elle reprit:

─ MAVAISES et diab'libliques et maladroites pour çÇÇÇçççaaaaa!

Un ultime coup sec tiré sur les jambes, la silhouette floue tomba. Au sol.
Boum badaboum!
Ozette, de sa force diminuée mais néanmoins furieuse, se mit à la rouer de coups. Mais elle ne sentait même plus ses poings, et sa tête commençait à s'envoler, avec les tabourets qui volaient depuis un sacré bon bout de temps.
Elle aurait pu faire tomber une table et frapper à corps perdu le plancher qu'elle s'en serait pas rendu compte. Peut être même qu'elle se battait contre elle-même.
Ouais... ça lui était déjà arrivé.

HRP:

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HRP:

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Loin, très loin de ce formidable petit bordel surchargé d'hormones féminines, Fib finissait tranquillement la nuit qu'il avait déjà bien entamé en début d'après midi. Perché sur son mat il écoutait l'étrange silence qui régnait sur les lieux. La majorité des pirates avaient fuis le pont pour aller boire et le Tétrodon se serait bien joint à eux si son poil légendaire ne l'avait pas durablement cloué au mat. La corde qui attachait sa taille l'empêchait de tomber, et son ronflement sonore roulait dans les voiles, dérangeant au passage le pauvre homme perché dans le nid de pie.
Le silence... si agréable... même dans la longue nuit. Il aurait fallu le payer très cher pour l'obliger à se déplacer.
Là tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté.
Jusqu'au cri.
Il fallait au moins cette nouvelle pour le réveiller :

« LA TAVERNE EST PLEINE DE GONZESSES »
Fib se leva, mode aspic, s'écrasant au passage les bijoux de famille contre lesquels la corde avait glissé.
Pendus les spermatos.
Exit.
Il serra les dents, émit quelques jurons et sauta de toute sa hauteur pour s'écraser souplement au sol, les chevilles accusant le coup, les genoux vrillant vers la gauche pour lui permettre de se laisser tomber et de rouler sur le coté, rebondir sur ses pieds, se précipiter vers l'annonceur pour le prendre au col et le coller face à lui :
« Où ça ? Où sont les femmes ? »
Avec leurs gestes pleins de charmes.
« La taverne rhumantique. »
Il avait ce qu'il voulait. Il fonça tel le guépard, zigzaguant telle la loutre alcoolique, s'appuya sur le bastingage tel le chimpanzé, sauta telle la puce - qu'il avait mit dans le lit de Jimmy - et fonça vers l'eau tel l'exocet débile. Débile : parce qu'il aurait aussi bien fait de descendre sur terre et de courir plutôt que de se taper tout le lagon à la nage, au risque de croiser le crocodile. Il ne fallait pas trop lui en demander... ses neurones s'étaient débranchés. Il lui fallait de la moule... des seins, des culs, accessoirement des cheveux et de belles bouches. Les peaux rouges se faisaient plus rares, les mères plus méfiantes, les garçonnes perdues plus jeunes... c'était bien mignon de leur voler le premier sang mais bon... rien ne valait la bonne vieille garce expérimentée.

Fib mit de coté sa légendaire flemme et offrit le plus beau crawl de sa vie, enchaînant sur un sprint digne du meilleur lévrier afghan.
DU CUL, DU CUL, DU CUL.
DU CUL, DU CUL, DU CUL.
Sa queue frétillait, ses naseaux se dilataient. Plus il s'approchait plus ça sentait la femelle : de la chair fraîche, de la donzelle à culbuter sur un coin de table (ça changerait du buisson ou du coin de plage). Il poussa la porte de la taverne et s'arrêta un instant, bouche bée. On ne lui avait pas menti... des femmes... des femmes partout... de toutes les formes, de toutes les tailles.

« Putain... c'est le plus beau jour de ma vie... »
Dire à quel point elle avait dû être pourrie...
Il entra aussitôt, ne sachant plus où donner de la tête, posant la main sur des culs, se penchant pour lécher une nuque égarée. Il repéra une petite jeunette blonde, il vit une grande femme aux yeux cernés parler de noir et tituber, il repéra une autre blonde à la poitrine énorme dans laquelle il faisait bon venir faire la sieste et une noire un peu trop virile à son goût. Il aimait les blondes, il aimait les brunes, il aimait les rousses.
« Je sais pas qui est le type qui a engagé de nouvelles putes mais c'était la meilleure idée du siècle... »
Tant de grâce masculine et de charme, de respect de la gente féminine...

Trop occupé à poser ses yeux partout il ne se rendit pas compte du trouble qui agitait certaines de ces demoiselles, ni de la très forte ressemblance physique qui existait avec certains de ses camarades de galère. Il n'est pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir, et c'est encore pire quand la vue est occupée par des dizaines de paires de seins.

Par laquelle commencer ? Le choix n'était pas difficile... une blonde toute jeune, petite adolescente à l'air timide et perdue... bingo... Il lança des sourires partout, des regards sales et appuyés, se dirigeant de son pas de mâle vers sa proie du soir qui épongeait le sol à l'aide d'un bout de chiffon. C'est bien ça, rôle de femme, elle avait tout compris. Il lui chopa les cheveux pour la forcer à se relever. Quel délice... si légère, si faible...
« Salut ma belle. Tu prends combien ? »
Parce que oui... si elles traînaient dans une taverne de pirate c'était bien pour une raison... il fallait se faire des ronds.
« Puis j'men fout en fait »
Et hop, il plongea la main dans le pantalon, droit au but, direct à la cible. Continuant à lancer des regards fortement lubriques sur les autres alentours. Elles étaient toutes les bienvenues, toutes... Tonton Fib en avait bien assez pour elles toutes.

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HRP:

« Aaaah... Meine Augen... »

Wilhelm était toujours auprès de Braumeisterin, cherchant a voir si elle allait mieux, quand soudain, la grande pâlichonne aux cheveux noirs se mit a littéralement la tripoter, lui tapotant le visage et lui pelotant les seins afin de déterminer, semblait-il, a qui elle avait a faire.
Décontenancée, DogFish n'eut pas vraiment le temps de réagir, que déjà l'alchimiste se jetait sur elle et la serrait fort, apparemment reconnaissante.

« Danke schön, Villie ! Tu m'as sauvé la vue ! »

La blonde allait répliquer quelque chose mais son souffle fut soudain coupé alors que ses yeux croisaient ceux de Brau.
Rien.
Que du blanc dans les yeux de Braumeisterin!
Sueurs froides.

« BON ! C'est sehr lustig tout ce noir, mais vous allez vous faire mal ! Déjà qu'à la lumière vous êtes incapable d'éviter une chaise... Allez ! Hophop ! De la lumière, et plus vite que ça ! »

"Brau..?" Comment ça de la lumière? On y voyait très bien dans la taverne! et ses yeux tout blanc... Braumeister serait-il devenu...

La brune la relâcha brusquement et passa derrière le comptoirs, bousculant quelques pirates et renversant des verres au passage.

- Les lumières ne sont pas éteintes, Braumeisterin. C’est tes yeux qui ne voient plus.

La dragonne venait de confirmer les craintes du Pied beau qui fit une grimace tout en ne lâchant pas du regard le maitre distilleur, inquiet.
Il voulu dire quelque chose mais soudain, quelqu'un se jeta sur lui, l’écrasant littéralement dans un câlin qui lui coupa la respiration, sa forte poitrine compressé par l’étreinte brutale.

Mais c’était quii ca encooore? Qu'est ce qu'elles avaient toute a la tripoter comme ca hein?
"St.. Starkeey?" Lâcha Wilhelm en se dépêtrant de la prise de l'autre pirate qui semblait complétement... bourré. "Ca v.." Il sentit quelque chose lui enserrer la jambe et par réflexe, elle baissa les yeux, ne terminant même pas sa phrase.

"Oz?"

Alors qu'il sentit les crocs du cuisinier s'enfoncer dans son mollet, Wilhelm se mordit la langue en couinant.

─ La cuisine c'est PAS un truc de femme!!!!!!!! S-s-s.. salope! Les femmes sont trop.. trop... euh..
Les yeux de Wilhelm triplèrent de volume et son visage se tordit dans une grimace, appréhendant le moment ou la cuisinière rendrait son repas a ses pieds, cependant elle ne le fit pas et reprit de plus belle.

─ MAVAISES et diab'libliques et maladroites pour çÇÇÇçççaaaaa! Et soudain, DogFish se sentit glisser au sol, entrainé par Oswald. BADABOUM. La blonde faisait désormais face au plafond, les quatre fers en l'air, mais bien vite, le dit plafond fut remplacé par une casserole furieuse qui se mit a la rouer de coups en râlant et en pestant, se vengeant des mots qu'elle avait prononcée un peu plus tôt.

Un peu sonné et complétement dépassé par les événements, DogFish ne fit que se protéger de ses avant bras, évitant ainsi les coups les plus violent et protégeant ses dents.
Puis, elle réussi a se saisir des poignets de la Casserole et a la basculer sur le coté, s'en dépêtrant, et tendit la main a l'aveuglette, cherchant a se relever pour se carapater vite fait.
Ce fut quelque chose de très familier que Wilhelmina saisit alors, tandis que son cœur s’accélérait.

Une.. cheville?

Ses joues s’empourprèrent, alors que, toujours au sol, elle mit un grand coup de pied a Oswald pour l’éloigner avant d’à moitié se relever du sol plein de verre et de potion corrosive qui s'attaquait a ses vêtements.

Des pieds nu? Ici?

"Merveille des merveilles... Fib..." Par ce que oui, évidemment, il les avait tout de suite reconnu, les pieds du Gabier, c'est pas comme s'il passait une grande majorité de ses journées a les mater de loin, l'air de rien.
"Fais attention a pas te blesser, ya des bouts de verre partout par terre!" Fit-il tout sourire, a genoux devant le pirate, ne remarquant même pas les mauvaises manières que le tétrodon était en train de faire a la petite mousse.

Sourire de l'Enfer

Une fois le fou rire passé, Tijla regarde un peu autour d'elle. C'est animé, certains piratesses sont plutôt reconnaissables. Pas mal, même. Alors elle boit encire un peu et savoure le spectacle qui lui arrache encore régulièrement des éclats de rire retenus. Franchement, P'pa, t'as des drôles d'idées !

D'un côté, y a Brau -du moins présumé Brau- en proie à un grand drama. Il a quoi, un soucis aux yeux ? Pauvre gars. Meuf. Bref, pauvre personne, c'est pas de chance. Il rate tout le spectacle, et le Frère suppose qu'il aurait apprécié. Bah, ça devrait finir par passer. Plus loin, Oz pête un cable et plus loin encore.. Fib. Fib qui fait des siennes avec une jeunette, peut-être Jim ? En tout cas Fib n'est pas correct, Fib fait froncer des sourcils à Tijla. Un fond de solidarité féminine qui déjà fait surface ? Possible, qui sait ?

La Flamande se lève, cigare en bouche, et attrape une bouteille de rhum encore bien remplie. De son pas lourd -le poids des seins cette fois ?- elle se dirige vers le Gabier. Entre temps Wilh' s'est agenouillé devant les pieds de celui-ci d'un ai préoccupé, mais Tijla s'en moque pas mal. Il n'aime pas le traitement infligé à Jim Jeune fille. Solidarité on vous dit.

Arrivé à niveau du gabier, ni bonjour ni merde. Tijla n'est pas d'humeur. Alors elle lève une main et pince sans douceur le nez du Tétrodon pour lui couper la respiration. L'instant d'après et sans trop laisser le temps de réagir, le goulot alcoolisé vient se fourrer dans la gueule du gabier pour y déverser une bonne louche de rhum. Après tout, on est à la taverne, non ? C'est bien pour boire ! Et glou et glou et glou donc ! Et de conclure avec une réplique cinglante et lasse.

- J'peux te laisser la bouteille aussi si tu veux te la fourrer. Mais laisse la gosse tranquille.

Et de s'interposer entre la future "Fibinette" et la jeune mousse. On touche pas aux gosses de toute façon. Jamais. C'est non négociable.

Tijl vous aime en #90A0AF.

Sujet: Re: Girls ! Girls ev'rywhere ! Nc-16 Sam 2 Jan 2016 - 2:02

Jiminie regardait la distilleuse d’un air ahuris. Cette dernière agissait désormais de plus en plus étrangement : elle tâtonnait de-ci de-là, à l’aveuglette. La mousse, de là où elle se trouvait, ne pouvait apercevoir les yeux aveugles de Braumeisterin s’ouvrir sur l’obscurité. De toute manière, ce qui occupait désormais l’esprit de l’adolescente était la fin de ce cauchemar. Elle hochait la tête impatiemment, pressée de passer ces bêtises pour arriver au passage qui la concernait : l’annulation des effets.
Mais alors, elle entendit :

- BON ! C'est sehr lustig tout ce noir, mais vous allez vous faire mal ! Déjà qu'à la lumière vous êtes incapable d'éviter une chaise... Allez ! Hophop ! De la lumière, et plus vite que ça !

- Brau..?

Jiminie sentit alors le sang se retirer de son visage tandis qu’il palissait et une goutte de sueur glacée couler le long de sa tempe. Se pourrait-il que… ? Non, c’était tout bonnement impossible. Impensable. Elle se trompait.

- Personne ne réagit ? Bon, faut tout faire sois même, ici...

Non Jiminie ne réagissait pas. Ses yeux suivaient la distilleuse et son expression restait stoïque. Elle n’osait croire et pourtant… C’était quoi cette Braumeisterin qui tâtonnait ainsi, et bousculait maladroitement les buveurs. Gauche comme… comme un caneton.
La vérité lui sautait aux yeux, mais c’était inacceptable. Il ne pouvait admettre qu’une situation aussi ridicule pouvait virer aussi vite au drame.

- Les lumières ne sont pas éteintes, Braumeisterin. C’est tes yeux qui ne voient plus.

…

- Ça calme. commenta Jim.

Jiminie ne chercha même pas à identifier celle qui venait de lâcher une bombe pareille. Il avait lâché ces mots sans réfléchir. Ses yeux ne pouvaient se détacher de la distilleuse. Pour la première fois son regard braqué sur Braumeisterin, la bouffeuse de rats, la sorcière, sembla s’attendrir un peu. Une expression compatissante supplanta son habituel air dégouté. Il se sentit désolée pour elle : perdre la vue, c’était quand même un coup dur.

Elle secoua la tête, et au lieu d’assister aux étreintes de l’artificière et de la cuisinière sur Wilhelmina, Jiminie décida de terminer sa tâche. Elle s’accroupit et entreprit d’astiquer le plancher à l’aide de sa fidèle serpette qui était désormais brûlée par endroit.
C’est qu’elle était minutieuse, cette Jiminie.
Trop occupée à sa tâche, elle n’entendit pas la tache approcher à grand pas. Une main affreuse et surtout bien trop familière l’agrippa par les cheveux et l’obligea à se redresser. La mousse faillit crier, mais serrant les dents, elle ne poussa qu’un gémissement plaintif.

- Salut ma belle. Tu prends combien ?

Jiminie écarquilla les yeux et tourna légèrement la tête vers son interlocuteur. Il connaissait cette voix mais… Non ça ne pouvait pas être…

- Puis j'men fout en fait.

- Ah non pas encore !!

Mais trop tard. Cette main te dégoutait ? Voilà que sa sœur se pose impudiquement sur ton trésor le plus fragile et le plus précieux.
Jiminie se mit à trembler d’effroi de manière incontrôlable. Un souvenir qu’il avait préféré enterrer dans sa mémoire lui revenait par écho…

T'es mignon si tu penses qu'y a que de la pisse qui finit sur ton pont, petit mousse. T'es responsable d'un véritable génocide. Fais gaffe à bien te curer les ongles, parait que t'as des mioches qui peuvent en sortir.

La mousse voulut hurler, frapper, griffer. Mais à cet instant, elle était pétrifiée par l’horreur. Les mots de Fib tournaient en boucle dans sa tête et un frisson de dégoût lui parcourait l’échine. Il crut même le genre de baiser que lui avait administré Fib ce jour-là : le léchouillage de l’horreur.

Soudain une voix se fit entendre ;

- J'peux te laisser la bouteille aussi si tu veux te la fourrer. Mais laisse la gosse tranquille.

Jiminie s’écarta de Fib, tirée de sa léthargie et se rangea derrière sa sauveuse, le pas vacillant. Sauvée, elle était sauvée.
En revanche, elle avait été incapable de s’en tirer par elle-même. C’était la honte.
La mousse sentit les larmes monter malgré elle. Elle appuya la tête contre le dos de la sa sauveuse, incapable toutefois de l’identité. Elle sanglota doucement en marmonnant rageusement :

- Bordel… Je… Je lui tatanerai la tête à cette espèce d‘avorté…

Invité

En y repensant, Saurienne était fermement persuadée que rien ni personne ne saurait la distraire de la réaction de Braumeisterin à la triste nouvelle. Mais voilà, réflexe humain : il y eut du grabuge et du bruit, assez pour qu'elle tourne la tête pour en savoir plus.

Ozette était par terre, en train de se battre - visiblement - avec Wilhelmina. Observant le spectacle avec une nouvelle avidité ; il se passait bien trop de choses partout, elle voulait tout dévorer du regard et trierait après. Un peu plus loin, une silhouette familière venait de faire son entrée et - en la reconnaissant - la Dragonne ne put s'empêcher de ressentir un élan d'enthousiasme : il y avait un autre homme, ici. Qui était loin d'être aussi asexué que Taz.
Et qu'elle pouvait, en conséquent, tenter de séduire - histoire d'expérimenter un peu plus les limites de ce corps qu'elle n'avait pas vraiment fini d'apprivoiser. Saurienne s'apprêta donc à héler Fib mais une fois de plus il se passa trop de choses.

Ce dernier s'était rapproché du petit groupe dans lequel elle s'était trouvée auparavant, s'attaquant à la plus jeune des proies présentes avec une promptitude devant laquelle Saurienne laissa échapper un long sifflement : même elle était plus subtile, c'était dire... enfin bon, il fallait dire qu'il était rare qu'elle ait faim à ce point, aussi (en bon Dragon qu'il était, il préférait partir en chasse lorsque le manque le tiraillait trop, mais c'était une autre histoire). Dans tous les cas, l'asiatique observa avec intérêt la Prêtresse du navire se lever pour s'interposer entre Fib et Jiminie : défendrait, défendrait pas ?

Défendrait, visiblement. Et ferait boire, aussi.

L'expression de la Dragonne se décomposa alors qu'elle contemplait la scène : sa seule chance d'échanger affinités et fluides avec un homme - bon pote qui plus était - venait de s'évaporer. Décidément, la vie était trop injuste.

D'un oeil un peu plus lassé, sourire remplacé par une expression plus neutre, Saurienne concentra néanmoins son attention sur Jiminie. Cette dernière avait profité de l'intervention de Tijla pour se cacher derrière avant de... pleurer ? Ou peut-être qu'elle riait, il y avait plusieurs raisons aux épaules secouées. La Dragonne plissa les yeux, mais impossible de s'y tromper : la Demie-Portion sanglotait bel et bien.

Il y eut trois secondes d'exaspération, trois secondes où Saurienne songea que la plupart de ses braves victimes pleuraient pour plus qu'un bête attouchement. Mais à l'agacement se succéda quelque chose d'autre, à mi-chemin entre la colère et... autre chose. Sur laquelle la Dragonne ne parvenait pas à mettre de mots et heureusement : il ne manquerait plus qu'elle se mente à elle-même un peu plus.

Elle était touchée, en réalité.

Pas dans le coeur, pas plus bas. Touchée plus haut, entre nerfs et neurones. Touchée logiquement, cérébralement pour une raison qui n'appartenait sans doute qu'à elle.

C'était donc logique qu'elle s'avance, elle aussi.

Un pas, deux pas, quelques pas pour rejoindre la scène, contourner la grande silhouette de Tijla pour aviser la victime de service qu'elle saisit par les épaules et fit pivoter pour qu'elle lui fasse face. Plus de sourire, plus de ricanement. Regard bleu, foutrement trop sérieux. Il fallait bien, de temps en temps, non ?

- Ferme-la un peu, Demie-portion. Des coups durs, t'en as eu et t'en auras encore, ça c'en est qu'un parmi d'autres.

Il y avait sans doute plus diplomate comme introduction, mais Saurienne s'en foutait : il fallait qu'elle parle, vite. Avant qu'elle ne perde sa rage venue d'ailleurs, venue d'avant.

- Tu veux continuer d'être une victime ? Parce que tu le fais très bien, à te concentrer sur tes larmes plutôt que sur ça.

Elle avait enfoncé son index dans le ventre de son interlocutrice, la fixant d'un regard incendiaire.

- Je sais ce qui te pousse, là-dedans, en ce moment-même. Je sais ce que cette vie a semé et ce que Fib vient d'arroser généreusement. Je connais la boule de rage et d'amertume que tu te trimballes.

De goudron.

Sourire rageur.

- C'est sur ça que tu devrais te concentrer, plutôt. Parce que t'auras jamais de meilleure arme.

Rompant le contact, Saurienne le rétablit promptement en saisissant Jiminie par le col, la rapprochant d'elle avec brutalité.

- T'as intérêt à te remettre vite, que ce soit en lui cassant la gueule ou peu importe. Parce que crois-moi, je ne tolèrerai pas d'avoir des faibles dans mon camp alors qu'on est toujours en guerre contre le Démon Blanc.

Secousse brève, puis la Dragonne acheva de lâcher l'adolescente. Fib avait beau être son ami, elle ne considérait pas vraiment ce qu'elle venait de faire comme une trahison envers lui : c'était un grand garçon, après tout, il saurait se débrouiller si Jiminie se décidait enfin à faire preuve de révolte. Et puis, ses motivations concernaient le bien commun au fond.

La Dragonne fit un pas en arrière, faisant mine de se détourner de la scène.
Dans son ventre, sa propre fleur de corruption battait furieusement comme un deuxième coeur.

Sujet: Re: Girls ! Girls ev'rywhere ! Nc-16 Jeu 14 Jan 2016 - 1:47

« Les lumières ne sont pas éteintes, Braumeisterin. C’est tes yeux qui ne voient plus. »

Alors là... Alors là, vraiment... Vraiment, c'était... La maîtresse des lieux resta prostrée. Elle ne voyait plus. Elle ne pouvait plus lire. Elle ne pouvait plus voir ses ingrédients. Elle ne voyait plus. Les obstacles impromptus, les embuscades... Elle ne voyait plus. Elle. Ne. Voyait. Plus. C'était. Absolument. INJUSTE !

« Scheisse. Scheisse ! SCHEISSE ! »

C'était vraiment le BON MOMENT. Il fallait que ça arrive pile le jour où la vue était le sens le plus appréciable.Nein. Nein ! NEIN ! Injuste ! Injuste injuste injuste ! Lui qui avait tant fait pour l'Alchimie et pour le Jolly Roger, lui qui avait tant fait pour la beuverie et les fêtards ! Pourquoi ? Pourquoi ne pouvait-il simplement pas profiter de la vue, comme les autres ?

Bon. Mélodrame terminé. Braumeisterin respira un grand coup. Après tout, ce serait temporaire, n'est-ce pas ? Et il y avait bien d'autres moyens pour "profiter du spectacle", n'est-ce pas ? Des moyens probablement bien plus marrants, surtout avec les réactions des sujets... Puisqu'elle ne pouvait pas voir avec ses yeux, Braumeisterin verrait avec ses MAINS.

« Hey, Wilhelmina, ma brave Wilhelmina... Peux-tu me dire qui est là ? J'aimerais bien profiter de celles que je n'ai pas vues, tâter la marchandise, si tu vois ce que je veux dire... »

Pourquoi se priverait-elle de ce plaisir ? Après tout, elle en était l'instigatrice ! Il fallait bien que tout son travail, toutes ses heures de recherches paient et pas que pour les autres !

« Y aurait-il d'autres volontaires pour aider une pauvre aveugle à profiter de la vue, dans la salle ? » demanda la tavernière sans se soucier un quelconque instant des cris, des sanglots et autres bruits de la taverne.

Braumeister joue avec ses potions:

Sujet: Re: Girls ! Girls ev'rywhere ! Nc-16 Lun 25 Jan 2016 - 1:45

De grosses larmes coulaient des yeux de la mousse. Une, deux, trois gouttes. Et tandis que s’écoulait son chagrin, s’accumulait une eau noire chargée de gravier, un liquide suintant tout près de son coeur : de la rage. Elle lui arracherait un, deux, trois membres. Oui, autant de sang que de larmes, une équité chèrement payée par le fer.
Plongée dans ses sombres malédictions, elle n’entendit pas les pas de Lòngue qui s’avançait vers elle.

Des mains la saisirent et elle lui fit alors face. La Saurienne. Quelle sale tronche, elle tirait d’ailleurs… Une expression indéfinissable, ou plutôt : qui lui semblait totalement étrangère sur cette figure de la Dragonne. Cet air, il semblait sorti de nulle part, planté là, presque incohérent.

- Ferme-la un peu, Demie-portion. Des coups durs, t'en as eu et t'en auras encore, ça c'en est qu'un parmi d'autres.

Jiminie écarquilla les yeux, bouche bée. On lui avait souvent dit de se la fermer. De manière plus ou moins violente. Mais le dragon, lui, non. Lui, il semblait préférer entendre les autres se débattre. Et en rire.

- Tu veux continuer d'être une victime ? Parce que tu le fais très bien, à te concentrer sur tes larmes plutôt que sur ça. continua-t-elle en désignant le ventre de la mousse. Je sais ce qui te pousse là-dedans, en ce moment même. Je sais ce que cette vie a semé et ce que Fib vient d’arroser généreusement.

…
Ça y est, elle allait essayer de lui faire croire que Fib l’avait mise enceinte par la force du saint esprit. Ahah. Très drôle Lòngue. Tu la prends vraiment pour une c-

- Je connais la boule de rage et d'amertume que tu te trimballes.

Oh.

- C'est sur ça que tu devrais te concentrer, plutôt. Parce que t'auras jamais de meilleure arme.

Lòngue relâcha Jiminie qui n’eut pas le temps de souffler hélas, déjà, on la ressaisissait par le col sans ménagement. Et l’on appliquait des mots et des regards comme un baume brûlant.

- T'as intérêt à te remettre vite, que ce soit en lui cassant la gueule ou peu importe. Parce que crois-moi, je ne tolèrerai pas d'avoir des faibles dans mon camp alors qu'on est toujours en guerre contre le Démon Blanc.

Cela ressemblait un peu Ian dans un sens.

Cette fois Jiminie fut libérée pour de bon, mais elle ne s’en sentit pas soulagée pour de bon. Elle tremblait encore, éprouvée par cette tirade.

La plupart des gens voient leur colère comme un feu. Celle de Jim est glacée. C’est la solidification d’un liquide suintant et nauséabond appelé rancœur qu’on a laissé vieillir si longtemps. Il forme un galet froid, sombre et glacé sur l’estomac. Les hauts de cœurs qu’il suscitent s’expriment sous la forme d’une bile haineuse. Ça rend malade.

Explose, Jim. Tu en as envie.
Tu vas te faire massacrer si tu fais ça.
Crache tout ça, tu te sentiras mieux.
Il veut être froid comme un homme, et pas chaud comme une bête.
Parle !

- Y aurait-il d'autres volontaires pour aider une pauvre aveugle à profiter de la vue, dans la salle ?

… ‘chier.

Jim leva un regard noir sur l’assistance.

- Allez tous vous faire foutre. Je vais pisser.

Ni une ni deux, il tourna les talons et se dirigea vers le fond la salle, là où devaient se trouver les latrines.

Invité

Fib ressentit plusieurs ondes négatives en même temps. Vous savez ? Ce genre de pressentiment qui vous dit que vous êtes en état de danger imminent ? Et bien à l'heure actuel le gabier prenait l'information très au sérieux. Cette soirée, qui semblait si bien partie, n'allait pas tarder à mal tourner. S'il avait su le Tétrodon serait probablement resté sur sa poutre, occupé à roupiller tout son saoul. Au lieu de ça il tripotait la personne qu'il avait le moins envie de tripoter au monde. Ça bien sur il ne le savait pas encore.

Le premier accro fait à sa soirée parfaite vint de la blonde à très forte poitrine qui rampait sur le sol, fixant ses pieds avec un air parfaitement connu du pirate. Mon Dieu... une petite étincelle magique alluma la caverne vide située dans le crâne de l'homme, et il laissa simplement échapper :
«Tu ressembles drôlement à Doggy toi...»
Il n'eut pas le temps de chercher plus avant une explication à tout ça, voilà qu'une autre femme lui pincait le nez, le forçant à ouvrir grand la bouche dans laquelle vint se nicher une bonne vieille bouteille de rhum. Pas dégueu comme traitement en un sens, mais voilà que sa proie s'échappait et qu'un autre donzelle lui parlait de fourrer une bouteille. Mais POURQUOI fourrer une foutue bouteille alors que la salle était pleine de femmes ?

Fib haussa les épaules, affirma sa prise sur la bouteille et avala une seconde rasade. Rhum gratuit ? parfait... ça valait bien une jeunette.
«T'es bien mignonne ma grande, mais je suis pas sur que ma queue rentre dans un si petit goulot.»
Pas une vantardise... il fallait vraiment en avoir une ridiculement petite pour pouvoir la caser là dedans. Fib offrit un sourire terrible à la gamine blonde qui pleurnichouillait derrière sa sauveuse. Décidément... pile comme il les aimait.
Tout ça avait eu pour effet de lui faire oublier la menace qui planait sur ses tendres petons, et la vache à lait à tête de Doggy.

Une autre rasade.
C'était lui où il avait un drôle de goût ce rhum ?
Sensation bizarre...
Le gabier entendit son nom et tourna le regard vers une autre femme, qui parlait avec la jeune blonde pleurnicharde.
L'aveugle s'agitait toujours, parlant au pendant féminin de Dog...
WAIT...

Elle ressemblait à Braum.
Elle ressemblait à Tijl.
Celle qui avait la langue acerbe et le coeur acide ressemblait à Lo(avec accent)ng
Et la petite blonde...
«Putain... BORDEL A CUL»
Mais qu'est-ce qu'il se passait ici... qu'est-ce que...
Nouveau regard vers Brauminette...
Putain non... qu'est-ce qu'il avait encore fait celui-là... qu'est-ce que...

Le regard de Fib croisa la grande vitre derrière le bar et il n'en revint pas. La bouteille de vin lui échappa des mains et il courut en direction d'un tabouret, sautant dessus avec agilité pour mieux voir son reflet, étudiant ses cours cheveux blancs, son regard fou et mauvais, sa bouche plus pleine, ses pommettes hautes, ses traits un peu trop creusés. il n'avait pas mis son masque. On voyait clairement que Fib n'était pas Fib, mais quelque chose de beaucoup plus féminin qui...
«PUTAIN. je suis une meuf et j'ai pas de seins !»
La vie était injuste... il ne voyait aucune forme dans son large haut blanc : plat comme une limande, pas une pointe de relief. Il souleva son t-shirt sale pour fixer son torse nu devant la vitre : deux vulgaires œufs au plat. Malédiction.

Il baissa son pantalon, histoire de voir ce que ça donnait en bas.
«NON.»
Il n'avait plus rien... petite colline, vague fourrure blonde, cuisses fermes. Adieu service trois pièces.
Il se retourna, pantalon en bas des chevilles, cherchant du regard celui qu'il savait responsable de tout ça.
«BRAUM fils de chienne : rends moi ma queue ou je tu jure que je me fais une cravate avec tes tripes !»
La menace était parfaitement honnête.
Devenir femme : soit.
Ne pas avoir de boobs : hors de question.

Braumeister ne s'énervait pas souvent. A dire vrai, il ne s'énervait presque jamais.

Même s'il s'était échiné à travailler ses potions afin qu'elles soient amusantes, à tel point que, même s'il était l'unique fournisseur d'alcool, on regardait avec méfiance sa marchandise, il savait que ce qui était drôle pour lui ne l'était pas forcément pour la victime. Aussi, qu'on se plaigne de ce qu'il avait fait était normal.

La cécité n'était pas non plus une cause d'énervement. Certes, c'était arrivé au mauvais moment. Mais alors ? Braumeister était un joueur, et perdre faisait partie du jeu ! Ses potions étaient toujours temporaires, enfin, presque toujours, et cette fois, c'était lui qui n'avait pas de chance ! Et alors ? Et puis il avait toujours ses mains.

Les menaces de morts ? D'accord. Certaines fois ses blagues n'étaient vraiment pas drôle. Et Braumeister abreuvait des pirates. Pas des gens très amicaux. Et les menaces montaient rapidement. Alors qu'on le menace de mort ne le dérangeait absolument pas. Surtout qu'il était le seul fournisseur d'alcool du coin...

Cependant, le mélange de toutes ces petites frustrations, de tous ces petits riens, accumulés, entassés, augmentés par la présence des autres fit exploser Braumeisterin.

« RUHE ! » cria la maîtresse des lieux en frappant son poing sur le comptoir.

« "Braum j'ai pas ça !" "Braum je veux de la vodka" "Braum chuis trop jaune" IHR ÄRGERT MICH ! Beaucoup ! »

Braumeisterin frotta son poing endolori tout en parcourant la salle de son regard aveugle.

« Vous n'êtes que des enfants gâtés pourris ! J'organise une petite Überraschung, et voilà comment on me remercie ! Votre place est à l'arbre, bande de GAMINS ! »

Elle prit une forte inspiration et...

« TOUT LE MONDE RAUS ! LA TAVERNE EST FERMEE ! ... Bande d'ingrats... »

Qu'ils continuent la fête s'ils veulent. Braumeisterin et la Taverne n'en faisaient plus partie.

HRP:

Braumeister joue avec ses potions:

✘ AVENTURES : 2537

The End

Cette aventure aura prouvé,
Que sous n'importe quels traits,
Qu'ils soient des hommes, qu'ils soient des femmes,
Les pirates sont toujours infâmes !

FIN DE L'AVENTURE

» "Girls are much too clever to fall out of their prams"

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