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Typhon
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MessageSujet: Les yeux et les crocs des monstres   Les yeux et les crocs des monstres EmptyDim 28 Juil 2019 - 22:52

Les eaux sur père océan étaient si froids, les chairs des quelques malheureux dévorés perdaient tellement vite leur chaleur. Typhon peinait de plus en plus, elle ne pouvait plus peindre, elle ne pouvait plus glisser ses doigts sous les tendons, sous les organes palpitants... elle perdait son sang-froid et paniquait à l'horreur d'à jamais laisser le creux dans son flan. Elle manquait de la chaleur rouge, la Succube ne profitait pas même de l'autre force qu'elle volait aux hommes. Elle s'était même résignée, elle suivait ses soeurs jusqu'à cette grotte où de la nourriture s'offrait aux filles des mers. Sa langue dû goûter à cette viande sans vie, malgré l'infection gelée en elle. À chaque morceau, à chaque filament arraché, Typhon avait l'impression que ses entrailles gelaient. Il lui fallait du chaud, la chaleur perdue à combler. À force de voyages, elle observait toujours un peu en retrait, presque honteuse de devoir laisser son rituel de côté. Ses yeux sans vide noir avaient repéré l'un des hommes nourriciers, il avait un comportement étrange qui goûtait aussi aux chairs de ceux qui semblaient pourtant ses pairs. Alors que toutes dévoraient, Typhon pensait formuler une demande particulière auprès de l'homme aux cheveux dorés. La voici en ces lieux à nouveau, nageant lentement vers la cible de son intérêt, se hissant sur la terre avec légèreté, elle passa des mèches de noir abyssale derrière l'oreille avant de sourire à celui qui portait du soleil en couronne.

Malgré le teint de porcelaine, la sirène avait quelques veines noires et bleutées qui parcouraient les tatouages sur ses bras. Le mal du froid pulsait et gelait ses tripes, elle voulait et devait manger la chaleur.

- Merci, pour ce que vous faites ici pour mes soeurs.

Commencer par un remerciements, voilà bien la moindre des choses.

- Je ne voudrais pas te noyer dans le devoir, mais... y a-t-il parfois des Hommes encore chauds ?

Encore en vie, des êtres qu'elle pourrait dévorer vivants. Des êtres qui hurleraient ou seraient engourdis par la douleur vive des scalpels ou de ses griffes acérées. Sourire qui se voulait charmeur laissant briller la silhouette des dents carnassières, elle n'était plus qu'une créature dépendante du bon vouloir d'un humain, quelle situation bien différente d'auparavant. La Succube ne se reconnaissait qu'en partie... mais voilà, elle avait besoin de la chaleur du sang frais.
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Abel Fawkes
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MessageSujet: Re: Les yeux et les crocs des monstres   Les yeux et les crocs des monstres EmptyDim 18 Aoû 2019 - 1:33

Il avait chassé. Comme si souvent, comme l'urgence de la situation le demande. Le Ranch, la Zorra.. Les Terres Gelées. Abel est un peu partout, nul part à la foi. Il est celui qui choisit ses quêtes, nourrit les sirènes, rend visite à Azel, aide ses camarades. Mais ce qu'il préfère, ce sont ses virées dans la nature. Qu'importe le froid, il suffit de se préparer. Qu'importe les dangers, ça ne l'a jamais fait se sentir plus vivant. Ca et là, il a pu croiser des Orbleus, évidemment. Oh, le Dentiste prend garde à rester prudent. Ne pas s'aventurer trop près, ça non ! On l'attend pour d'autres choses ensuite, il a des engagement. Parfois, à son plus grand ravissement, il croise son favoris. Le pire, le mieux, tout dépend du point de vue. Big Jack, devenu orbleu, et qui parfois se hasarde sur l'île en quête de quelque chose. Des matériaux, peut-être. Mais la plus part du temps, de ce qu'Abel en voit, le Forgeron reste sur l'îlot du Crâne. Sans doute qu'il doit s'amuser à faire de nouvelles armes. Il manque à Abel, d'une certaine façon. Le bland n'a plus assez l'occasion de le suivre, de le traquer, de jouer avec. Mais en orbleu.. Le fumier est une autre paire de manche, et même le Dentiste le sait. Vivement un dégel, qu'il puisse à nouveau s'amuser avec le mastodonte.

Aujourd'hui était un autre jour de chasse. Il s'était gardé un morceau pour plus tard, avait toisé de loin Carne qu'il avait aperçu plus loin dans la Sangrotte. Mais une fois la carcasse offerte aux filles de l'eau, le blond n'était pas allé voir son ami. Pas d'humeur, non, pas cette fois-ci. Y a de nouvelles breloques qui viennent envahir la roche, et ça l'énerve. Mine de rien, prenant garde à ce qu'on ne le voit pas, Abel déchire un.. Truc. Napperon ? Tissus ? Un truc inutile et moche et faux, qui a de vieux relents d'une civilisation qu'il méprise. Un bibelot en terre, "malencontreusement", meurt au sol alors que plus loin le tumulte des eaux devenues vives par les sirènes qui se nourrissent couvre le bruit de l'argile qui volent en éclats. Bien fait ! C'est devenu sa vendetta personnelle, à Abel.

Mais déjà, il s'éloigne et se dirige vers la sortie. Avisant la route qu'il aurait à parcourir pour rentrer, le blond se demande s'il ne vaudrait pas mieux manger ici, à l'abris des vents et des regards. Au Ranch, ils ne comrendraient pas. Inutile de montrer aux Hommes ce qu'ils ne sont pas assez forts pour savoir.

Il en est là de sa réflexion quand tu apparaîs, et ton sourire a tout pour lui plaire. Inclinant la tête sur le côté, il se sourit de tous ses crocs et s'accroupit devant toi pour être à ta hauteur. Jolies, tes dents. Très jolies. Il avait trouvé une carcasse de sirènes, il y a quelques temps. Les dents étaient belles, uniques. Bien sûr, que le matelot avait voulu les prendre. Mais un hissement l'avait alerté, et même lui n'avait pas voulu défier la doyenne suprême venue chercher sa soeur décédée. En voyant l'Originelle le toiser, puis repartir avec le corps, une pensée lui était venue : "Soeur." Instinctive et prédatrice.

Il te sourit, Typhon, et admire tes crocs tendrement. Beaux. Belle. Un léger rire, et ses doigts tracent des entrelacs invisibles au sol. Des Hommes chauds ? Chaud comment ? Chaud de quoi ?

- Le chaud ma louloute, c'plus très courant ces jours-ci. Très jolies, tes dents, au passage. Charmantes, vraiment.

Ma louloute. N'est-ce pas trop familier ? Oh, tu es passée toi-même à un registre plus décontracté, ça devrait aller. Tu veux du chaud. C'est quoi le chaud, pour toi ? T'aimes pas le surgelé ? Vrai que c'est moins frais (Abel, quel humour.). Le regard bleu du pirate se perd sur toi, ton corps, ton encre à fleur de peau, les veines sombrent qui te zèbrent paresseusement les bras.

- On fait comme on peut. C'est quoi l'chaud ? Du mort plus récent ? Heh, le transport ça prend du temps, dans ces conditions.


Ou alors te donner rendez-vous ailleurs, pour qu'il puisse chasser directement dans les parages ? N'est-ce pas double efforts, puisqu'il faudra ensuite chasser pour les autres ? Mais les autres, justement, ne demandent pas plus. Ca semble leur convenir. Est-ce qu'il y a des régimes particulier par sirène ? C'est possible, ça ? Sa propre allergie au pollen lui revient en tête. Est-ce que les sirènes peuvent avoir des problèmes comme ça ? Des allergies aux herbes, aux algues ?

- Dis. Ca existe les sirènes allergiques aux algues ?


Il se pose la question, il te cause directement.. Pourquoi se gêner ?






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MessageSujet: Re: Les yeux et les crocs des monstres   Les yeux et les crocs des monstres EmptyDim 6 Oct 2019 - 21:04

La remarque du pirate avait tout de logique, le froid grignotait même déjà les entrailles de la Succube qui ne trouvait plus même de plaisir dans des jeux immondes. Trop occupée à sentir ce manque en elle, cette partie à jamais arrachée de son flan. Typhon était bien trop désespérée de ces changement et fatiguée de sa lutte avec le virus pour relever la moindre parole de travers, quoiqu'elle n'en avait pas entendu d'ailleurs. Ce fut plutôt des compliments qui arrivèrent à ses oreilles, étranges même. Il parlait de ses dents ? Les hommes la voyaient autrement généralement, selon leur goût humain. La fille de l'océan toisait le pirate, celui-ci avait un grand sourire. Particulier. Elle se hissa un peu sur terre, comme l'on s'approcherait d'un détail bizarre sur un tableau afin d'en discerner ce qui le rend différent du reste. Les quenottes n'avaient rien de celles carrées et si imprécises des Hommes.

Qu'est-ce qu'il était ce matelot-là ?

La question sur le chaud arrive, Typhon mit un temps avant de vouloir formuler une réponse, trop occupée à chercher la nature de la peinture de l'énergumène nourricier. Il enchaina sur une question d'allergie qui vola un air interrogateur à la Succube.

- Je ne sais pas, mes soeurs ne m'en ont jamais parlé. Ce ne serait pas à moi qu'elles le confieraient en tout cas.

Parce qu'elles trouvaient un peu trop étrange cette manie de garder en vie. De manger lentement, vivant. Chaud. Elle sentait ses veines battre sous les tatouages de ses bras hachurés par les cheveux noirs, le satané virus. Elle avait encore du temps, de la force, avant de sombrer. Elle voulait tenir jusqu'à ce que ce soit terminé. Elle le voulait vraiment. Elle détestait beaucoup trop le froid, elle n'acceptait que celui des profondeurs de son père.

- Quant à la chaleur, ce sont des hommes vivants. Contrairement à mes soeurs, je les garde le plus longtemps en vie. Je mange fine tranches par fines tranches. Ils doivent rester en vie, ainsi la viande reste chaude et je peux utiliser leur chaleur.

Raconté sur le ton de l'évidence, comme si tout devait être comme cela. Typhon continuait malgré ses explications, à observer l'humain d'un oeil curieux. Il voyait quelque chose de spécial dans les dents de la fille de l'eau, les voyait-il comme les siennes ? Comme elles étaient réellement ? Etrange, tant qu'elle en oubliait un peu la chaleur qui mourait lentement dans son flan.

- Qu'est-ce que tu es comme créature ?

Il ne voyait pas ce que les autres voyaient, et le sourire servi semblait pouvoir arracher la chair aussi net que sa collection de scalpels ou que ses propre canines.
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MessageSujet: Re: Les yeux et les crocs des monstres   Les yeux et les crocs des monstres EmptySam 21 Déc 2019 - 23:34

Il te pose la question telle qu'elle lui vient, sans se préoccuper des conventions. Il déteste ça, de toute façon. Mais c'est vrai qu'il ne voudrait pas te fâcher non plus : tu es une prédatrice comme lui, ça incite à la sympathie. Et puis, soyons honnête.. T'as vraiment un charmant sourire. Ouh, oui. A croquer. Et puis quand tu t'approches comme ça, en plus, fouh ! Ca le trouble presque, Abel. C'est presque galant, en tout un peu troublant. Lui, forcément, il lorgne un peu vers ta bouche discrètement, pour tenter d'apercevoir une fois encore ton tendre émail.

Tu sembles un peu surprise par la question, et oui il suppose peut être que ça semble sortir de nul part. La flemme de tout expliquer, de développer chaque détail de son raisonnement. Et puis ça n'a pas l'air de tant t'incommoder, tu lui répond déjà avec gentillesse. Un bref moment, il se demande pourquoi à toi elles n'en parleraient pas. Mais ce n'est pas comme s'il allait en faire cas : les vies des gens, ça les regarde. Lui, il s'en tamponne un peu. Ce n'est pas comme s'il allait fouiner sur toi pour te faire tourner en bourrique, t'es trop mignonne. Non, vraiment, il réserve ça pour d'autres. Sa tête se contente donc de pencher d'un côté, avec perplexité, en entendant ta réponse. Un peu décevant de ne pas savoir, quand même. Mais il pourra toujours demander a une autre sirène, sans doute ?

Tu continues de parler, et il te jette un coup d'oeil quand tu parles d'hommes vivants. Ah, voila autre chose, déjà. Hmm. Pensif, le blond décide de s'assoir. Ce faisant, mine de rien, il se rapproche un peu. Oh ! Pas de beaucoup, c'est subtile. Non, Abel ne va pas faire le gros lourd avec toi, avec le bras autour des épaules avec une mauvaise nonchalance qui l'exaspère quand il voit d'autres faire ca. Non, il s'approche comme on apprivoiserait l'espace d'un être rare, d'un rêve qui pourrait s'envoler au moindre faux pas. Il ne veut pas te brusquer, ni te fâcher : le Dentiste aime beaucoup trop ton sourire pour ça.

- Des hommes vivants, hein ? Jamais essayé, tiens. En tranches sur un specimen qui couine encore, je veux dire. A chaque fois, ils sont plutôt morts, les miens.

Ce n'est pas avec une fille de l'eau qu'il va s'embarrasser à chipoter sur le fait qu'ils mangent la même chose. Et puis il n'y a qu'avec Carne ou Louis qu'il a parlé gastronomie, ça lui manque un peu. Peut-être qu'il pourrait essayer avec Azel, tient.. Hm. A tester si le cher maître chapelier serait sensible à ce genre de menu.

Abel en est la de ses considérations quand tu lui poses, à ton tour, une question qui semble sortir de nulle part. C'est la soirée où on fait connaissance ? Oh, ça lui va très bien. En revanche, il ne sait pas trop quoi te répondre. Comment ça, ce qu'il est ? Comment ça quelle créa.. Oh. Oh. Oh, toi. Il est tout ému, soudain. Créature. Pas humain, pas juste un humain comme n'importe qui demanderait. Tu as sur le voir, ou du moins voir qui il est vraiment. Oh. Il est tout ému, ça le chauffe au coeur, ça bat un peu plus vite dans sa poitrine. Un sourire tous crocs dehors en réponse, avant même de savoir comment se définir. Mais tu viens de lui faire très, très plaisir.

Il réfléchit de plus belle, autant pour lui que pour toi. C'est que le blond veut encore moins te décevoir ou te mentir. Finalement, sa réponse vient après quelques instants de réflexion.

- Je suis moi. Prédateur, prédatueur.

C'est tout ce qu'il a pu trouver. Rien, sinon, ne lui semble convenir vraiment. Ni homme, ni chimère, ni.. Rien. Lui, juste lui. Pas besoin de noms savants, de chichis scientifique ou que sait-on encore. L'essentiel est là : lui. Un nouveau sourire, cette fois un brin plus charmeur. Joueur. Les deux.

- Tu dirais que je suis quoi, tiens ?

Jouer ? Même juste avec des mots.. Jouer ?






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MessageSujet: Re: Les yeux et les crocs des monstres   Les yeux et les crocs des monstres EmptyDim 8 Mar 2020 - 17:55


Quel étrange chose au sourire piquant. Typhon était rarement piquée dans sa curiosité, ça avait l'air humain mais pas tout à fait. Les atours, pour mieux approcher, pour se fondre et attraper. Pour dévorer. Il mangeait des humains, et il disait être un prédateur. Il s'était assis, et la Succube ressentait encore beaucoup de questions. Elle cherchait, elle fouillait du regard. Les cheveux, les yeux, la peau, les dents, les mains. Elle scrutait les attributs divers des prédateurs. Les dents, elle les voyait, comme celles des requins voisins. Ses prunelles faites de turquoise se concentrèrent à nouveau sur le visage quand la question fut lancée.

Trop occupée dans la découverte, elle oubliait presque le froid grandissant dans la profondeur de sa chair. Sale virus.

La question demandait de réfléchir. Cependant, de ce que Typhon connaissait, elle alliant les attributs, le régime et la mention de prédateur. Un air un peu étonné se dessina sur son faciès pâle.

- Un sirène ? Je ne connais pas le mot, un inverse de nous. Fils de la terre, alors que nous sommes filles de l'océan. Mais dévorant tous deux des hommes.

Cela existait-il ? Typhon ne le savait pas. Cependant, sur cette Île, cela lui paraissait probable. Plus d'une créature appréciait la chair des humains.

- Je ne savais pas que ça existait... tu portes aussi un nom ?

Typhon découvrait, avançant l'index pour toucher l'épiderme de la main si elle pouvait l'atteindre. Des chauds ou des froids ? Usaient-ils aussi de la voix ou du charme ?
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MessageSujet: Re: Les yeux et les crocs des monstres   Les yeux et les crocs des monstres EmptyDim 19 Avr 2020 - 16:57

Un sirène. Son coeur rate un battement -une fois de plus- alors que ses yeux s'écarquillent devant cette révélation. Un sirène de terre. Oh, il faudra qu'il raconte ça à Azel ! Et DogFish ? Il aurait aimé lui en parler, lui raconter. Carne.. Non. Avant, oh oui ! Mais maintenant ? Oublié, le Abel. Carne est avec sa louloute, ses froufrous d'aristocrachiant. C'est pas que Carne n'est plus son pote, c'est qu'il n'est plus le même. Et le Dentiste veut d'abord voir qui il est ou devient avant de décider s'il peut toujours lui faire confiance à quel sujet. Triste de perdre un poteau. Il aimerait éviter que vous en arriviez là.

En tout cas, il t'offre un beau sourire tous crocs dehors. T'as décidément un truc, hey. Tu sais voir les coeurs, ou en tout cas le sien. C'est presque romantique.

- J'm'appelle Abel. Parfois les gens m'appelle Ab' ou Abe. Et toi ?

Il s'assoit, du coup. Ses autres obligations lui semblent moins pressantes que de discuter avec toi, jolie inconnue. Vous pourriez sûrement vous entendre -ne fut-ce que pour parler culinaire. Ca l'intrigue, d'ailleurs. Couper des tranches chaudes, il n'a jamais essayé tel quel. Pas avec un gugus encore réveillé. Ce serait sans doute tout une organisation, et il n'est pas certain de vouloir se donner toute cette peine. Et puis ton truc du froid, ça le travaille aussi. C'est depuis là ? Ou ça date d'avant ?

- Pourquoi tu as besoin de garder la chaleur ? C'est à cause du Givre ? Je ne savais pas que les sirènes pouvaient avoir froid..

Il pourrait comprendre. Et puis si tu dis que tu as besoin de chaleur, hein.. Il va essayer. Mais bon, tu ne lui demandes pas un truc super simple.

- Rien d'autres qui peut aider ?


Ca l'embête pour toi, quand même.






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MessageSujet: Re: Les yeux et les crocs des monstres   Les yeux et les crocs des monstres EmptyDim 28 Juin 2020 - 17:17

C'était chaud apparemment. Vivre sur la terre devait réellement nécessiter d'autres aptitudes. Elle ne s'aventurait pas beaucoup parmi les bipèdes, elle observait principalement. Dans le but d'attirer une proie, ou de retrouver celui qui s'était échappé de son dédale. Cette chaleur qui s'était arrachée de son flan, il y fait bien froid depuis.

Et la créature humanoïde se présenta finalement, ramenant le regard de la sirène plus attentif au visage. Abel, très bien. Elle s'en souviendrait, elle ne rencontrait pas si souvent des êtres ainsi.

- Mes soeurs et père océan m'appellent Typhon.

Avec un sourire. Toujours en train d'observer pour comprendre l'anatomie d'une pareille création, un sirène sur terre. Oui, ça résonnait terriblement nouveau.

Puis s'enchaina la question de la chaleur.

La Succube se sentait plus glacée qu'avant, à cause de l'infection du virus. Elle luttait, puisqu'elle détestait le froid. Mais les forces s'amenuisaient, son dernier encas n'était plus qu'un coeur qu'elle avait dévoré peu de temps auparavant. Elle n'avait pas tenu cette fois-ci.

- Lorsqu'une proie est à moi, que je l'emmène dans les profondeurs d'un terrarium, sa chaleur est mienne. Un homme s'en est échappé, il a trouvé un moyen de se libérer et de s'enfoncer dans les boyaux de la terre. Alors même qu'il avait déjà quelques lambeaux fins de chair en moins...

Elle racontait calmement, mais elle contenait un genre de peine et de rancoeur.

- C'est comme si on m'avait arraché une partie de moi. Comme s'il me manquait tout un flan et que je devais le reprendre. Mes proies font parties de moi.

Est-ce que Typhon se confiait facilement ? Non, pas tellement. En réalité, cette histoire n'avait rien d'un secret. Ses soeurs le savaient. Et puis... un sirène pourrait comprendre, non ?

- Il est sûrement retourné au Port ou sur un navire, alors j'observe souvent.

Elle s'installa un peu plus sur terre, mais sa nageoire ondulait toujours dans l'eau.

- Mais cela ne m'empêche pas d'en attraper d'autres, elles vivent longtemps avec moi, dans les profondeurs, à la frontière de la terre et de l'eau. Ils sont ma collection.

Sourire carnassier mais teintée d'un genre de passion, la chaleur des humains était son obsession. Et la Succube adorait en parler, parce que cela lui permettait de remonter ses souvenirs. De presque sentir la sensation sous ses doigts, de presque revivre le moment d'entre-deux. La frontière entre la chaleur de vie et celle de la mort.

- Cependant, le virus du froid ronge, je ne peux plus chercher autant qu'avant... Je ne crois malheureusement que rien d'autre que mes proies ne puisse me donner la chaleur.

Elle réfléchissait... qu'est-ce qui pourrait lui apporter la chaleur autrement ? Rien ne remplacerait sa collection. Absolument rien. C'était un besoin.

- As-tu vu un homme revenu des crevasses en bord de mer ? Celui que j'ai perdu.

Peut-être que le Dentiste saurait quelque chose, ou peut-être que non. Au moins, il fallait tenter.

Finalement, elle eut envie de formuler une autre question alors qu'elle levait une main en direction de la gorge d'Abel. Il n'y avait aucune tentative d'attaque, cela ne lui ressemblerait pas. Non, elle voulait juste approcher une carotide chaude battante. Certes, ce n'était pas un humain, mais c'était chaud. Ce ne serait pas une proie, mais au moins pour se souvenir.

- Je peux ? Rassure-toi, je ne veux que retrouver la sensation du chaud. Tu n'es pas une partie à moi. Je me souviens de ton chaud, c'est tout.

Puisque c'était un sirène de terre.
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MessageSujet: Re: Les yeux et les crocs des monstres   Les yeux et les crocs des monstres EmptySam 1 Aoû 2020 - 22:57

Il t'écoute, religieusement. C'est pas compliqué de faire ça. Ce que tu dis est nouveau, intéressant.. Et tu es mignonne. Et tu l'as touché dans son petit coeur tendre, a l'appeler Siren de terre. Abel ne s'en est pas remis, ca danse encore la lambada dans son palpitant, et il a tes mots qui tournent un peu en boucle. D'ailleurs, possible qu'il en zappe un peu des tiens. Faut pas lui en vouloir, c'est beaucoup d'émotions avec cette révélation.

.. Mais quand même. La façon dont tu parles de tes proies, c'est romantique aussi. En fait c'est ça : tu es une grande romantique dans l'âme. C'est beau. Pis toi aussi, t'es belle. T'as vraiment des dents charmantes, et un esprit affuté et curieux. Il aime bien te causer, heh.

Quel dommage qu'il ne puisse pas t'aider. Avec un sourire d'excuse, Abel secoue la tête à ta question. Pas vu non, le monsieur découpé. Ca se serait remarqué. Est-ce qu'il est encore vivant, depuis le temps ? Et un mec avec des bouts en moins mais qui auraient guéris ? Oh dear, y a trop de gens potentiellement. Il devrait peut-être leur demander comment ils ont perdu des morceaux. Peut-être l'un d'eux lui dirait cette histoire d'une belle dame venu le déguster ?

Ah. C'est charmant, quand même. Et ça l'intrigue. Il devrait peut-être essayer, un jour. Sur ces pensées, il secoue tristement la tête, un peu désolé de ne pouvoir t'aider.

- Pas vu, non. Mais je le chercherai !


Ta main qui se lève, lui qui l'observe. Quoi ? Quoi toi vouloir ? Ta question lui arrache un frisson. Si. Romantique. Tu le teases, tu le tentes. Le souffle légèrement court un bref instant (oh, à peine) il hoche brièvement de la tête. Oui, tu peux. Il ne sait pas quoi, mais tu peux. Ce n'est pas comme si tu allais l'attaquer. Et si tu le fais, il peut toujours te mordre. Lui aussi, il a de belles dents. Mais entre sirens (oh comme c'est délicieux !) il n'y a pas de ça, si ?

Oh, comme il aimerait te donner de la chaleur, t'aider. Pour toi, qui a su lui donner un nom. Pour toi, qui lui donne un peu plus d'existence.

Curieux et calme à la fois, il attend.






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Dernière édition par Abel Fawkes le Dim 23 Aoû 2020 - 22:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les yeux et les crocs des monstres   Les yeux et les crocs des monstres EmptyDim 2 Aoû 2020 - 15:06

Oh, elle pouvait donc ? Alors elle approchait ses mains, vers la carotide. Le cou, c'était toujours incroyablement chaud par ici. La sirène essaya de marquer dans son esprit la chaleur spécifique du siren. Le sang semblait chaud, c'était intéressant.

Mais comment avait-elle pu ignorer l'existence d'une pareille espèce ? Certes des cannibales parmi les Hommes, il y en avaient. Cependant, Abel voyait Typhon, et il avait des dents de requins, ainsi que des oreilles différentes aussi. Cela ne semblait pas vraiment humain. Du moins, elle le supposait. Et puis, sur l'Île, il y avait tant de choses diverses et encore cachées.

Les phalanges d'abord sur l'épiderme, puis les paumes.

Oui, c'était bien du sang chaud.

Typhon retira ses mains et les porta à son propre cou, ça réchauffait un peu. C'était bref, mais c'était agréable.

Malgré le virus dans les entrailles, malgré la faim de viande vivante.

- Merci Abel, je me souviendrai de ton chaud.

Puis, elle glissa les doigts dans ses cheveux noirs avant de reposer les yeux sur le curieux personnage.

- Aimes-tu aussi les collections ?

C'était bien connu, les filles de l'océan adoraient collectionner des choses. Est-ce que le Dentiste faisait de même ?
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MessageSujet: Re: Les yeux et les crocs des monstres   Les yeux et les crocs des monstres EmptyDim 6 Sep 2020 - 16:31

Il frissonne, quand tu t'approches. Quand tu le frôles délicatement de tes doigts gracieux, puis à pleine paume. Si romantique ! Abel se tient immobile, sage, mais contre sa chaleur ton froid vient lui rendre visite. Est-ce que c'est parce que tu lui en a parlé avant qu'il lui semble si insidieux ? Abel reste immobile, sage. Il lui semble que le temps s'arrête (a-t-il jamais avancé normalement de toute façon ?). Et puis, déjà, ta peau quitte la sienne. Il aurait aimé que cet instant dure encore, encore un peu, encore toujours. Oh et ton geste de porter tes mains à ta peau ! Ah, ça lui fait un truc !

Il aimerait pouvoir faire plus, t'offrir plus de chaleur ! Mais comment ? Est-ce que c'est quelque chose qu'il peut donner, est-ce que c'est propre aux filles des eaux ? Ou meme juste à toi ? Est-ce que te couvrir aiderait, t'amener des couvertures ? Te tenir contre lui ? Ou du sang, puisque ca vient en dedans ? Mais peut-il seulement te proposer tout ça ? Quelque part, il se dit que oui. Mais d'un autre ça lui semble.. Audacieux ? Oui c'est le bon mot. Audacieux. Oh et puis toi. Tu l'appelles par son nom, tu lui dis des choses romantique, ouh la la ! Ca lui fait battre le palpitant, il trouve ça très joli ta formulation. Que tu te souvienne de lui comme ça, c'est si doux !

Il a un peu de couleurs quand il te regarde, qu'il admire tes crocs acérés, qu'il se perd dans ton regard. Une vraie déesse.

- Ah, oui ! Les dents. Je les cueille, je les bichonne. Des fois j'en fais des bijoux !

Il te montre tour a tour ses bracelets et son collier qu'il sort de son col, tous parés de dents diverses et variées. Bien entendu, le Dentiste les aime toutes. Mais il y en a certaines qui sont plus importantes pour lui, qu'il orne en pendentif unique, ou isolées au milieux des autres perles de bois pour mieux ressortir.

- Les autres ils râlent, mais moi je les trouve jolies mes louloutes.


Aussi jolies que toi. Mais ça, il ne le dit pas. Ce serait trop lourd, trop précipité. Et puis.. Et puis quelque part il réalise que sa réserve vient aussi d'expérience passée. Avant, il aurait été plus spontané. Avant Louis. Avant ses moqueries.

Tu es une belle vision, et il ne voudrait pas déjà réaliser que tu n'es toi aussi qu'un mirage trompeur.






Abel te sourit de tous ses crocs en #994D38.
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Typhon
Typhon

≈ Sirène Simple ≈


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✘ AGE DU PERSO : inconnu

✘ LIENS : Red Sky

Red Water

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MessageSujet: Re: Les yeux et les crocs des monstres   Les yeux et les crocs des monstres EmptyMar 27 Oct 2020 - 18:44

Aaaah la belle chaleur de ceux de la terre. Typhon la sentait encore dans les mains, c'était encore plus flagrant avec ce givre qui la rongeait depuis dedans. Infectée, elle se battait encore contre cette glace dans sa propre chair qui dévore le chaud qu'il lui restait.

L'explication sur les dents qui s'en suit capta l'intérêt de la Succube. Elle observait les bijoux présentés avec attention, elle les trouvait jolis.

"Les autres ils râlent", ça, elle pouvait comprendre aussi. Certes de ses soeurs ne comprenaient pas non plus sa manière de faire, elle aimait juste tout prendre à ses proies. Leurs instants de vie, leur chaleurs, leur peur et leur coeur. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une tête, des poumons et un battant. La mort était lente à venir.

Oh, c'était un processus extrêmement lent. Typhon mangeait de petites quantités, régulièrement. Mais à ce jour, les choses étaient différentes.

- C'est vraiment beau.

Fit-elle en approchant les phalanges des objets de création.

Elle ne savait pas bien ce qui se passait, mais elle se sentait pleine de curiosité et comme fascinée par cette découverte. Des fils de terre, comme des siren. Qu'est-ce que l'Originelle en penserait ? Savait-elle quelque chose à ce sujet ?

Abel semblait partager ce qui lui importait, sa collection à lui. C'était quelque chose de précieux aux yeux de la fille de l'eau, peut-être aussi que la chaleur qui s'était accrochée aux colliers les rendaient plus intéressants encore. Elle avait un doux sourire, en repensant aux dents de ses propres proies. Elle les avait vues lorsque les hurlements les libéraient du noir. Les voir ainsi au jour, ça donnait l'impression que des âmes criaient sans cesse.

Cette fois, ses yeux sans pupille scrutèrent le visage du Dentiste. Typhon était vraiment face à une énigme, une espèce qu'elle ne connaissait pas. Cousins de l'océan peut-être ? C'était possible, non ? Il y avait tant de créatures sur ces terres.

Quelle grande source de chaleur, qui voulait bien se partager un peu d'ailleurs.

Typhon ne se montrait pas gourmande de chair, mais gourmande de température vivante. Alors, elle se permit de toucher à nouveau ce prédateur bipède. Prenant l'avant-bras entre les mains, elle observait comment c'était. Les tendons sous la peau, le poignet, la paume et les doigts. Et puis, elle retrouva le visage d'Abel, se disant qu'en plus de manger de l'Homme... il voyait ses dents tranchantes. Il la voyait comme elle était réellement ? C'était bien ça ?

- Tu me vois ? Mes yeux ou ma peau, ce n'est pas comme les humains, tu sais voir mon apparence vraie ?

Cela cèlerait probablement pour de bon sa conviction, Abel était une créature et non un humain. Il n'en avait pas le faciès, ni le régime et ne semblait pas réagir au sort qui entourait l'apparence de la Succube.

La peau entre ses mains était si agréable.
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Abel Fawkes
Abel Fawkes

☠ Matelot du Jolly Roger ☠


✘ AVENTURES : 35
✘ SURNOM : Le Dentiste
✘ AGE DU PERSO : La Bonne vingtaine

✘ DISPO POUR RP ? : Eyup !
✘ LIENS : Email Diamant, la magie du blanc.

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MessageSujet: Re: Les yeux et les crocs des monstres   Les yeux et les crocs des monstres EmptySam 2 Jan 2021 - 17:44

Tu le complimentes ? Oh ! Qu'il est ravi ! Mais ça veut aussi dire que tu as bon goût. C'est vrai qu'elles sont belles, ses petites perles d'émail. Avec un sourire ravi, le voilà qui fait le fier. Enfin quelqu'un qui le comprend. Enfin une autre personne avec qui partager sa passion. Oh, bien sûr il y a aussi Azel. Mais sans vouloir manquer de respect au chapelier.. Tu es bien plus charmante.

Plus audacieuse, aussi. Tes deux mains qui saisissent son avant bras, ça le fait s'immobiliser tout net. Son coeur, en revanche, fait une violente embardée avant de furieusement tambouriner dans sa poitrine. C'est que.. C'est que ce contact là, il ne s'y attendait pas. Ca lui donne un frisson, d'ailleurs, sans qu'il ne puisse dire si c'est à cause de tes mains gelées ou juste de tes mains tout court. Abel, il a toujours aimé le contact, les papouilles. C'est un tendre, au fond. Un romantique.

Des couleurs lui montent aux joues alors que tu l'observes comme si tu le découvrais pour la première fois. Le pirate, de son côté, ne va évidemment pas te chasser. Il s'acharne au contraire à ne pas bouger pour ne pas rompre ce merveilleur sortilège, priant son corps d'envoyer plus de chaleur encore afin de te réchauffer. Sans doute que ça ne marche pas, mais il aura au moins essayé. Ton regard, pendant ce temps, décortique son visage sans qu'il ne sache quoi fait. Délicieusement embarrassé, le Dentiste avale difficilement sa salive et espère que ses joues en feu ne le trahissent pas trop.

Oh la la. Et ta question. Oh, ta question Typhon. Bien sûr, que tu n'es pas comme les autres. Bien sûr, que tes crocs sont d'une finesse qu'aucun humain ne pourrait jamais espérer avoir. Bien sûr, que tu es différente, unique. Précieuse. Trop précieuse pour ce monde.

- Ah non tu.. T'es..

T'es troublante. Il en perd ses mots, lui pourtant si bavard habituellement.

- Tu as des yeux d'encre, des crocs comme des perles acérées.

Le voilà qui s'y égare un peu, qui te détaille, s'attarde sur ton visage, ton sourire. Le reflet de tes dents si terribles et somptueuses. La carnation délicate de tes lêvres qui cachent pareil trésor. C'est.. Trop, pour lui. Il baisse le regard, qui tombe sur tes mains encore arrimées à son avant bras.

- Je n'ai jamais vu personne comme toi, au Port.

C'est vrai. Aveu si facilement offert, et avec une sincérité innocente que beaucoup sur le pont pourraient railler. Et pourtant.. Pourtant Abel en pense chaque mot. Alors, timidement, il pose sa main libre sur les tiennes.

Pour mieux te réchauffer, évidemment.






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