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Christa
Christa

★ Mère Apprentie des Armuriers ★


✘ AVENTURES : 18
✘ SURNOM : L'Effacée
✘ AGE DU PERSO : 14 ans

✘ DISPO POUR RP ? : OUI PLEASE VIENDEZ
✘ LIENS : - Les larmes d'enfant sont cristallines

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MessageSujet: Cuisine Déprime   Cuisine Déprime EmptyMar 19 Juil 2022 - 22:01

L'après midi et étonnement chaude, d'une douceur que Christa avait oublié.
Et une première larme qui commence à couler, en pensant à tout ce que le retour du soleil avait couté.

Il était parti, pour attirer avec lui bien des égarés,
bien des perdus.

Non, ca ne va pas, le poids des échappés est plus lourd à chacun de ses pas.
Non, ça ne va plus, le givre a fondu sur les joues de la mère, de la pluie.

Elle passe ses poing ses deux yeux clairs, pour en retirer l'averse, l'heure est au printemps.

Dans la Cuisine, quelques ustensiles ça et là, quelques ingrédients bien rangés, organisés.
Le vide de la cabane en cette heure d'après midi des plus inhabituelles  pour cuisiner laisse beaucoup trop de place,
Oui, il y'a beaucoup trop d'espace ici, et bien que le bois sois poreux, les planches dépareillées et l'insonorisation à chier, elle entend l'écho de chaque chose qu'elle pense.

En cuisinant tour à tour une confiserie pour chaque jeune Armurier parti à jamais.
Elle se rappelle de tout leurs gouts, de ce qu'ils aimaient,
de leur sourire, de leur joie camouflée ou non à chacune de ses collations surprises.

Et pour ne rien arranger, parfois, elle parle toute seule, de sa petite voix noyée, pour éviter de les entendre de nouveau, les cris de peurs des plus épris de peurs, les cri de rage des plus abattus.
C'est d'ailleurs pour ça qu'elle ne ferme quasiment plus l'oeil, maintenant que la fatigue et la survie ne l'y poussent plus,
Même seule dans sa couche, sous sa couette, elle est toujours hantée d'une compagnie glacée, alors elle se lève au aurores, et garde ses yeux bien ouverts, s'occupe un maximum, en fait plus que de raison, pensée à ceux qui n'auront pas duré plus que deux saisons.

Ca fait beaucoup trop longtemps qu'elle est là, sur cette île, ce ne sont pas ses souvenirs qui s'érodent,
oh non, elle aimerait qu'ils disparaissent plus vite, ca serait moins lourd, mais c'est sa vie d'avant qu'elle oublie,
pas les morts.

Sacrée putain d'ambiance,
Brisez moi ce silence.
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Caroline
Caroline

★ Mère Apprentie des Artisans ★


✘ AVENTURES : 658
✘ SURNOM : La Fouineuse
✘ AGE DU PERSO : 14 ans... et des poussières

✘ DISPO POUR RP ? : Non
✘ LIENS : Fiche ♦️

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MessageSujet: Re: Cuisine Déprime   Cuisine Déprime EmptyJeu 21 Juil 2022 - 22:30

Caroline... ne va pas fort. Elle ne peut pas se mentir à elle-même sur le sujet alors qu'elle se traîne au travers de chaque tâche, de chaque jour, depuis le retour des Perdus au Grand Arbre.

Elle est fatiguée, mais au-delà de ça elle se sent comme... vide. Elle devrait être soulagée que le Givre soit fini, que tout soit rentré dans l'ordre. Elle devrait être soulagée d'être de retour à l'Arbre où ils sont en sécurité. Elle devrait se réjouir du réveil de Peter Pan, de son retour à lui-même. Elle devrait même se réjouir de voir tant d'autres se réjouir, zut !

Ou alors elle pourrait pleurer les morts et les disparus. Lovely. Grumpy. Pretty. Wrath. Et elle sait qu'elle en oublie déjà, elle le sent dans ses tripes. Le gars qui était avec elle le jour où Attila a failli la tuer, c'était quoi son nom déjà ? Elle ne sait plus. Elle ne l'a pas revu. Et toutes ces Mères, ces collègues, dont seuls quelques détails lui reviennent encore en mémoire ? Des fleurs, un regard assassin, le son d'un rire... Est-ce qu'elle en a oublié complètement ? Pas impossible.

Et bon sang, Lovely et Grumpy, quoi. Elle était morte de trouille pour ses idiots de gamins qui avaient décidé de ne pas venir au camp avec les indiens, et au final ils s'en sont tous tiré, mais ce sont des gens qui auraient dû être en sûreté qui ne sont plus là.

Elle n'arrive pas à les pleurer. Elle se sent trop vide.

(Pourtant, elle pleurait, pendant le Givre.)

Mais bon an mal an, Caroline assure ses tâches. Et elle sourit devant les enfants, même si elle soupçonne que les plus âgés voient clair dans son jeu. Pour le moment, personne n'a commenté, ou alors pas devant elle. Donc elle fait comme si tout était normal.

Et la normalité, c'est notamment d'attraper les deux casseroles qui viennent d'être réparées par les Artisans pour les rapporter en cuisine, puisque de toute manière elle y va. Bon, normalement pas à cette heure-ci, c'est vrai. Peut-être qu'elle n'est pas tout à fait au point pour la normalité, en fait.

Le temps qu'elle arrive jusqu'à la cuisine, elle a beau avoir le poids des ustensiles dans les bras, elle a pratiquement oublié ce qu'elle fabrique, ses jambes en pilote automatique sur un trajet qu'elle prend si souvent.

Elle entre dans la pièce, son expression aussi vide que ce qu'elle ressent, et s'arrête, presque confuse de se retrouver là. Il lui faut plusieurs longues secondes pour remarquer la présence de Christa, alors que ça ne devrait pas être si dur, elles ne sont que deux dans la cuisine. (D'ailleurs qu'est-ce que Christa fait là ? se demande un instant le noyau de curiosité de Caro, avant d'être noyé sous la lassitude. Trop fatiguée pour réellement se poser la question.)

Caroline croit que Christa est nouvelle sur l'Île. Sans doute. Ce n'était pas une Mère avant le Printemps, et elle ne se souvient pas non plus l'avoir croisée avant. Caro ne se souvient pas lui avoir déjà parlé, vraiment parlé, plus qu'un vague bonjour ou un "est-ce que tu as vu où on a mis les carottes ?". Déjà elle connaît son nom. C'est pas mal.

Lentement, Caroline émerge de son mode automatique pour tenter de tenir sa façade sociale. Elle réalise qu'elle est debout au milieu de la cuisine à fixer Christa en silence, et que ce n'est pas très correct pour la pauvre fille en face.

– Euh, je venais... bafouille Caroline, devant marquer une pause pour se rappeler ce qu'elle venait faire là. Je venais ranger ça, finit-elle enfin en soulevant légèrement les casseroles dans ses bras.

Et c'est seulement à ce moment-là que son cerveau décidément léthargique lui signale que Christa n'a pas l'air particulièrement réjouie ni en forme non plus.

– Je, euh... ça va ?

Caroline n'essaie même pas de contenir sa grimace de dépit. Non, évidemment que ça ne va pas, ça se voit, et elle elle débarque, met les pieds dans le plat et retourne le couteau dans la plaie. Bravo, vraiment.

Quel boulet elle fait. Elle laisse ses épaules tomber avec son embryon de masque. À quoi bon de toute manière, si c'est pour gaffer comme ça, hein ?
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