Une délicieuse demoiselle courait dans les couloirs, sursautant à chaque intersection. Une après l'autre. Des cris, encore des cris et les ricanements de vampires et autres horreurs s'amusant gaiement à cette chasse qui débutait.

Parfait.

Dracula avait la main posée sur son coeur mort, essayant de savoir s'il criait trop fort. Mais rien. Il fallait croire qu'il allait assez bien aujourd'hui. Soit. Le comte était satisfait, il effaça rapidement de ses pensées la jeune dame qu'il commençait à apprécier. Une gorgée de sang vint calmer la soif dans la gorge du Ténébreux tandis que les yeux surnaturels observaient par la fenêtre les alentours. Un resplendissant tapis de brume rampait sur le Domaine. Dracula étira ses lèvres d'un sourire satisfait, bercé par les cris et les portes qui claquaient. Mais, peu à peu, il sentait la fête s'éloigner. Les autres partir poursuivre la course.

Le silence revenait.

Quelques spectres firent virevolter les toiles d'araignées élégantes.

Le calme qui rassura Dracula, son coeur ne laissait pas entendre de pleurs.

Il déposa avec soin sa coupe d'or blanc, laissant entendre un bruit s'apparentant à un "toc". Le Vampire des vampires fronça les sourcils, il ne s'attendait pas à ce bruit spécifique. De plus cela semblait continuer. Le Ténébreux se retourna, en direction de la véritable source. Une suite de trois coups venaient d'apparaître. Et sa coupe adorée n'en était guère la cause.

D'un pas assuré, rapide mais pas assez pour démettre ses volants, il sortit de la pièce de vie et emprunta le couloir principal. Le lugubre présent lui réchauffait les os, bien que tout cela lui semblait tout de même bien terne.

Arrivé devant la grande entrée, constant être encore seul pour ce court moment de chasse qui avait probablement fini par s'étendre par le jardin puis le cimetière, il ouvrit doucement les portes jumelles dans un grincement plaintif. Son commun au monde des horreurs.

Il ne vit personne de sa taille, le Ténébreux dû descendre ses yeux sombres et le nez flaira l'odeur humaine.

Un air interrogateur se peignit sur son faciès pâle. Une seule petite humaine, qui venait de simplement frapper à la porte. Dracula devait reconnaître la politesse, élément qui se faisait rare chez les enfants perdus, venant de la fillette. Il relâcha lentement les poignées pour joindre les mains entre elles. Doigts à chaque doigts. Paumes séparées, phalanges écartées.

- Eh bien jeune enfant, que me vaut cette visite parfaitement inattendue ?

Fin sourire d'élégance.
Le comte se demandait réellement ce qui se tramait. Et la soif ne le prenait pas encore à la gorge. Pour la peine, il s'adonna à son autre plaisir. Savoir.

Le comte Dracula écouta simplement la jeune humaine qui s'était présentée à la porte. Enfin, "présentée" de par sa présence et non par une explication de sa personne. Le parler usé avait les cicatrices pareilles à celle qui trônait sur le crâne aux cheveux particulièrement courts. Cependant, le vampire devait avouer que la langue était bien différente chez les humains. Un véritable patchwork dénué de goût. Il ne fallait vraiment pas trop demander aux mortels. Ces derniers étaient bel et bien du bétails, et on n'éduque guère des animaux aux bonnes manières.

Le Ténébreux passa outre l'attitude et les mots, qu'une brebis veuille entrer d'elle même dans un bel abattoir... qui était-il pour s'y opposer ? Bien que peut-être la chance sera du côté humain, les travailleurs étaient pour le moment ailleurs.

Un sourire élégant toujours de mise, l'horreur se décala un peu du chemin, laissant le champ libre. Sa main glacée invita à entrer. Pour une fois qu'un vampire n'avait pas à demander pour pénétrer une demeure. C'était un être vivant qui s'y pliait à cet instant.

- Entre donc. Il reste quelques amuse-bouches.

Il suivait la fillette du regard, se demandant encore ce qui allait se passer ensuite. Pour le moment, il appréciait la présence de vivant entre les murs morts du Manoir. De quoi occuper l'esprit de Dracula, il venait après tout de donner en pâture une jeune femme qu'il aimait bien. Un ressenti jugé déjà trop déconcertant pour le vampire.

Le calme régnait toujours, peut-être quelques spectres traversaient les murs. Certains plus hideux que d'autres. Mais le vent s'engouffrait sous les portes et les faisait comme respirer, alors que la poussière et les toiles d'araignée se faisaient un peu balancer avec douceur.

- Au bout du grand couloir, le salon est plus agréable. Un siège moelleux sera plus approprié pour se "poser".

Comme l'on poserait une bouteille de sang probablement.
Mais Dracula n'avait pas encore fini son verre.

Quoi qu'il en fut, il ne se détachait pas de ses manières. Il n'avait jamais connu autre chose, et il ne pouvait tout simplement pas imaginer salir le nom des vampires. Surtout en étant Dracula. Surtout en exigeant la perfection à ses protégés.

L'entrée se referma d'elle-même dans un grincement. Enfin, la porte n'était pas dotée de conscience, mais le spectre qui l'avait poussée... oui en quelque sorte.

Dracula entama la marche, suivant la Garçonne Perdue. Celle-ci était enfantine, mais il ne lui trouvait pas la l'attachement qu'il pouvait ressentir envers le petit rossignol Cancrelune. Sans doute à cause du rang vampirique. Sans doute aussi à cause du ton. La tonalité qui semblait habiter la fillette. Il y avait comme un parfum décalé, une odeur d'ailleurs.

Comme ceux qui n'apprenaient qu'une fois avoir eu mal.

La porte du salon visé était richement ornementée, mais la poussière ajoutait un voile pâle aux reliefs.

Le Ténébreux ne fit qu'un vague signe de main comme réponse à la phrase de la visiteuse, comme pour dire qu'elle pouvait sans autre mettre pieds dans la pièce. Dracula n'avait que trois pas d'écart avant de faire lui aussi son entrée. Mais cette fois-ci, une fois à l'intérieur, la porte se ferma sèchement sans que le vampire n'ait eu à la toucher. Encore les spectres.

Dracula trouvait cela agréable, vivant. Mais vivant d'une manière au-delà des Hommes.

Il présenta un siège à la fillette alors qu'il avançait vers le sien et y prit place. Ses doigts acérés glissèrent prendre la coupe qu'il avait laissé en attente jusqu'à maintenant et en bu une gorgée. Un air satisfait se dessina sur ses traits froids et morts.

La lumière de la nuit dessinait les joints des carreaux des vitraux sans teinte. Le salon était lourdement décoré, et les lumières chaudes des bougies se mêlaient aux froides lueurs lunaires.

- Les coussins devraient être assez confortables.

Dracula faisait tourner le breuvage dans sa main, il se régalait rien qu'à l'image. Mais lorsqu'il releva les yeux sur la Garçonne Perdue, les sourcils se froncèrent avant d'éclairer le faciès d'un souvenir.

- Oh, quel impoli suis-je, les petits encas.

Il désigna de son autre main un petit plateau sur une table basse. Il offrait des bouchées au saumon. Un pain toasté orné d'une marmelade de différents ingrédients avant d'être décoré d'une fine tranche de saumon fumé. Où est-ce que les vampires se procuraient cela ? De très bons cuisiniers bien entendu. Et surtout, Dracula ne pouvait savoir si c'était bon ou non... Alors il lui fallait de bons travailleurs afin de s'assurer que ses invités aient de quoi manger lors des banquets.

- Prends-en, je te donne ma parole que c'est comestible pour les vivants.

Il l'avait dit en se penchant un peu en avant, la main sur le côté du visage comme pour dire un secret. Puis le Ténébreux reposa son dos puis l'arrière du crâne sur le dossier de son siège vermeille.

- Dis-moi, est-ce l'oeuvre d'un de ces vulgaires pirates ?

Dracula porta l'index sur sa propre tête.

- Sur ton cuir chevelu.

Question peut-être directe, mais le vampire se le permettait C'était si minime. Il avait laissé entrer cette visiteuse improviste. Les codes différaient par conséquent, mais uniquement pour la curiosité. Il avait droit de savoir qui était sous son toit.

Le passé était donc l'origine d'une marque peu esthétique. Dracula ne demanderait pas plus sur ce sujet, il avait conscience que la mémoire était altérée en venant sur cette Île. Il entendait les mots d'espagnole glissés dans les phrases, mais le nombre de pays parlant ce langage étaient nombreux. Cela ne donnait aucun indicatif en s'aidant peut-être des coutumes humaines.

Le Ténébreux passa outre. Même s'il se demandait... est-ce que le sang prenait la saveur de la vie vécue ? Des expériences auraient la qualité de lui donner une réponse. Il passa outre, comme il passait outre la tenue de la Garçonne. Il ne demanderait pas à un humain de se tenir de manière distinguée. Qui le demanderait à un chien ? Eh bien, les mortels étaient pareils.

Passons, passons.

La petite fille, enfin elle semblait petite aux yeux millénaires du vampire, venait de prendre le sujet de l'évènement de la terreur.

Dracula s'enfonça confortablement sur son siège et étira ses phalanges sur l'accoudoir tout en buvant une autre gorgée de sa coupe. Il avala lentement avant de répondre, une fois avoir remémoré les souvenir de la grande nuit.

- Certes, un âge délicieux. Le soleil ne maudissait plus notre existence, les enfants de la Nuit pouvaient tout explorer sans se soucier du ciel.

Encore un peu de sang fut apporté à l'oesophage. Un sourire se dessina, nostalgique avant de s'évanouir sur un faciès un peu plus neutre mais poliment souriant.

- Cet astre cause bien des soucis, et il est bien triste que je ne puisse guère venger mes protégés s'ils venaient à subir une... défiguration comme une cicatrice.

La perfection, forcément, était une chose bien fragile. Cependant, peut-être que la guérison se ferait. Dracula n'en était pas sûr, mais il n'avait jusque là jamais rencontré quiconque pouvant se dire chasseur de vampires et les marquer.

Le Ténébreux se pencha en avant afin de saisir un en-cas entre ses doigts glacés. Il le porta à la bouche, ne réagissant pas à la sensation de cendres qui prenait place sur sa langue. L'habitude avait depuis bien des années pris la place de la surprise et de l'inquiétude. L'avait-il seulement un jour été ? Inquiet de son état ? Impossible. Il était le Vampire, voyons.

Une gorgée de sang accompagna la suite.

Un spectre apparut doucement derrière le fauteuil de Dracula, observa l'humaine s'approcha et lui plongea dessus. Mais ne laissa aucune sensation puisque purement visuelle.

Le vampire leva un sourcil.

- Quelle tenue, je crois bien que les spectres sont agités cette nuit. J'imagine qu'ils ne comprennent pas vraiment pourquoi une vivante est déjà ici.

Oui, déjà, car d'habitude... Dracula était seul pendant la partie de chasse.

- D'ailleurs, je n'ai pas pris la peine de me présenter puisque tu avais l'air de connaître la réponse. Cependant, je n'ai pas de nom à mettre sur la personne à qui je m'adresse. Quel est donc le "terme" que les enfants perdus t'ont donné ?

Le terme, car il avait bien compris que les véritables prénoms ne semblaient être autorisés qu'aux mères et à Peter lui-même.
Le vampire trouvait cet acte presque barbare, puisqu'il s'agissait de mots sans identités. Comme pour rappeler qu'ils étaient remplaçables. Que des mots il y en avaient des tas d'autres.

Les yeux de Dracula observèrent l'ombre de l'enfant, sans être surpris de ne pas en trouver.

Le terme qui servait de nom fut donc donné, le Ténébreux fronça un peu les sourcils. Cherchant visiblement ce que les Garçons Perdus avaient bien pu trouver à cette enfant comme inspiration, ou bien Peter savait-il quelque chose ? De toute manière, cela semblait venir du passé impossible à récupérer. Comme venait de le souligner la Fêlée.

Dracula eut un presqu'imperceptible haussement d'épaules.

- Soit...

Une gorgée de sang.

Puis les oreilles furent attentives à une question.

Le vampire lécha les traces sanguinolentes qui demeuraient sur ses lèvres avant de doucement poser la coupe sur la table.

- Je leur ai donné de quoi jouer. De temps en temps il est bon de laisser le côté prédateur s'exprimer. Retenir les choses n'est jamais sain, cela entraine des... comment l'exprimer ?

Le pouce et l'index caressèrent le menton mortellement blanc, les yeux s'envolèrent dans le vide chercher ce qui pouvait être le mot adéquate.

- Des faux pas. Voilà. J'exècre les vampires sans manières, mais je peux comprendre l'euphorie. Alors je leurs laisse un peu de temps de jeu.

Les doigts s'entre-lassaient, les coudes se reposaient sur les accoudoirs, et Dracula reposait son regard sur la jeune fille, un sourire satisfait peint au visage.

La bête de la nuit comprenait très bien cette question, un Manoir réputé grouillant de monstres n'en présentant au final qu'un seul... c'était particulier. Peut-être était-ce de la chance que d'arriver pendant une chasse ? Les vampires ont pu s'amuser et se déchainer, quoi de mieux que de rencontrer des prédateurs repus plutôt qu'affamés ?

- Quoi qu'il en soit, tu me sembles bien à l'aise en ces lieux. La notion du danger semble être accessoire à ton esprit. Ai-je tort demoiselle Reaper ?

Le nom fut dit avec un sourire en coin. Ça lui rappelait que la faucheuse n'avait pu emporter l'âme d'aucun être ici-bas. Peut-être des esprits plus malins, trouvant le chemin vers la perfection. Vivre sans se soucier des lois de l'au-delà. Et pourtant un point faible demeurait toujours. Mais sans doute le diable lui-même viendrait directement.

Dracula aurait été curieux de savoir ce que Peter avait pu voir afin de nommer un enfant pareillement. Car Peter Pan avait une vision bien particulière des choses, et le Ténébreux n'imaginait pas une seconde quelque chose de banal.

Bref, il ne laissa pas son esprit à ces curiosités. Cela n'apporterait absolument rien.

L'insouciance des enfants, voilà donc ce qui habitait sans doute la jeune fille. Du moins, ce fut ce que Dracula en pensa. Rien de bien nouveau, rien de bien passionnant. Juste cette sensation immortelle d'un être incomplet dans un jeu.

Evidemment, ils étaient accoutumés à jouer. Cela retirant le côté exceptionnel de la vie, selon le Ténébreux.

Profiter des choses, il pouvait comprendre. Lui prenait de la nourriture alors que cela n'avait pas de goût ou de sensation agréable à ses papilles, juste pour le geste. Juste pour être distingué.

Probablement.

La question rieuse qui suivit fit expirer le comte des vampires.

- Ai-je laissé entendre une faim ?

Air étonné, mais qui semblait être joué. Il avait posé sa main droite sur la poitrine, comme pris en peine. Il esquissa un mouvement entamant un levé du fauteuil. Cependant, il disparut. Un vent se leva. En fait, il s'agissait de l'air froid déplacé lorsque Dracula avait simplement changé de place dans une rapidité invisible aux humains. Depuis derrière le siège de Reaper, il avait glissé sa main vers le cou de l'enfant et y avait fait une infime entaille du bout d'un de ses ongles tranchants.

Dracula lécha la petite goutte rouge au bout de sa "griffe".

Il eut l'air de réfléchir, se léchant les crocs avant de poser ses iris brillant de rouge sur la Fêlée.

- Non... tu n'es pas assez mature. Peut-être une bête assoiffée te dévorerait. Cependant, je suis plus attiré par la haute qualité.

Dracula entreprit une marche jusqu'à l'une des fenêtres cernées de lourds rideaux vermeilles. Les mains se joignirent dans son dos, il observait l'enfant dans les reflets du verre.

- En revanche, j'entends mes protégés revenir. Certains encore amusés par la soirée, d'autres loin d'être repus. Les humains, vous ne semblez réellement pas savoir ce qui coule dans vos veines... c'en est presque triste.

Il se retourna, les yeux illuminés encore. À cause du pouvoir, à cause de l'écoute des autres au loin.

- Sache que cette île dévore bien plus que moi-même. Peter Pan est même probablement plus grand meurtrier que ma personne. Peut-être est-ce à cet enfant qu'il faut demander, qui va être mangé par ses lubies.

Dracula réfléchissait sérieusement à cette question. Le regard se fondit à nouveau dans les ombres.

- Mais les enfants n'ont pas la clairvoyance pour cela.

Le vampire imaginait déjà que ses paroles n'avaient aucun sens pour la Fêlée, du moins il se le disait fortement. Lui qui voyait les humains comme des imbéciles sans réelle valeur si ce n'était le sang dans leurs veines. Une denrée qui semblait être gaspillée.

Il leva la tête vers le plafond, il sentait le Manoir grincer. Commençant peu à peu à respirer à nouveau de nouvelles âmes damnées.

HRP:

Sourire en coin, les humains pouvaient donc être dévoués eux aussi. Certes sans la beauté des vampires, certes sans la magnificence de leurs tueries. Mais un genre de dette semble vivre en ces enfants. Peter les a un jour arraché à un monde fade, et ils le remerciaient par une allégeance que Dracula imaginait pareille à la sienne.

Gardait un air bien satisfait, même face aux vulgarités. Peu lui importait, qu'une humaine se comporte de la sorte... c'en était presque de l'ordre des choses. Petit être n'ayant de bon que le sang dans les veine. Ils n'étaient que des cocons infâmes cachant un plat fin.

Il s'approchait tandis que Reaper annonçait soudain son départ.

- Oh, tu nous quittes déjà ? À la première vexation ?

Dracula glissa ses longs doigts morts autour de sa coupe d'or blanc, il prit le temps de prendre une gorgée. La gorge commençait déjà à redemander cette douce denrée. Et puis, il valait vraiment mieux que le Ténébreux reste ivre de sang.

- Jeune fille, je me permets d'annoncer que courir dans ces couloirs peut être le plus mauvais des choix. Si les spectres jouaient à ton arrivée, ils peuvent aussi se matérialiser partiellement. Tout comme cette fois, des Frankensteins ou mes protégés pourraient se joindre à une nouvelle course.

Cette fois-ci, il termina sa coupe jusqu'à la dernière goutte. Du sang coula aux coins des lèvres blanches.

- Mais il est vrai qu'ils pourraient aussi entrer ici même.

La coupe trouva place sur un plateau doré, et lorsque Dracula se retourna... il disparut à nouveau. Un déplacement infiniment rapide pour atteindre la porte.

- Dois-je ouvrir, jeune fille ?

Droit, une main dans le dos, l'autre sur la poignée.

- La faucheuse veut-elle rencontrer ceux qu'elle n'a pas su atteindre au bon moment ?

Léger rire. Il entendait les intestins du Manoir reprendre vie, enfin, une mort animée. Ils étaient amusés, et Dracula entendait les pas venir jusqu'à eux. Cependant, il tenait la porte. Et les vampires pouvaient sentir la présence de leur maître juste derrière.

Le Ténébreux ne faisait que jouer avec la Fêlée, il voulait cerner le comportement. En quelque sorte, savoir ce qui se cachait à l'intérieur. Et il était déjà bien satisfait d'avoir vu cette allégeance au tyran de l'île. Cela ajouté à une notion particulière du danger. Et surtout, il se demandait ce que la jeune fille allait faire, comment allai-elle réagir ? Foncer dans le tas alors que son odeur humaine avait pris en force par le sang à l'air ?

Peu importait, tout cela le distrayait. Tout cela donnait un peu de vie.

Les yeux brillaient déjà de leur couleur sanguinolente. Dracula n'était pas connu pour abuser de ses pouvoirs, ici il n'était question que de confort.