Le Deal du moment : -50%
-50% sur les sacs à dos pour ordinateur ...
Voir le deal
19.99 €

Partagez
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Perdu
Anonymous

Invité



Serre-moi la pince ! Empty
MessageSujet: Serre-moi la pince !   Serre-moi la pince ! EmptyLun 12 Fév 2018 - 11:21

Mais dans quel pétrin le légendaire Shulk s’était-il donc fourré ? C’est la question que le Garçon Perdu se posait tandis qu’il esquivait in extremis la lourde pince qui se refermait dans un claquement sinistre. Se redressant, il faisait face à 3 homards géants dont la rougeur exprimait fort bien la soif de sang, tandis que derrière lui, une trop haute falaise lui promettait une mort certaine. La situation n’était pas bonne, loin de là. Mais comment Sulk en était-il arrivé là ?

Il avait aperçu le matin même des homards géants dans cette zone lors d’une de ces expéditions d’éclaireurs, et s’était dit que leurs dures carapaces pourraient faire d’excellents matériaux pour les armuriers. C’est pour cette raison que, l’après-midi, il était parti armé des meilleures intentions et de son épée légendaire. Comme Roosvelt avait prétexté des maux de ventre en apprenant son projet, Sulk était parti seul. Il comptait attaquer quelques homards les uns après les autres, mais pas de chance, sa première cible avait appelé des copains.

C’est ainsi que Shulk s’était retrouvé engagé dans un combat qui mettait à rude épreuve ses talents. Et dans de telles situations, comme toujours, une musique de son jeux préféré et une grande dose d’adrénaline avaient envahi la tête de l’Illuminé. Ainsi, pendants de longues minutes, le prétendu héros para avec bravoure les pinces de ces ennemis, ne se prenant que quelques coups de moindre importance. Bien que ses ennemis le poussaient toujours plus près du gouffre, Sulk se mouvait du mieux qu’il le pouvait pour tenter de frapper les monstres là où leurs carapaces convoitées ne les protégeaient pas. Finalement, un premier homard s’effondra. Les deux autres, voyant ça, se mirent à hurler de concert. Le Garçon Perdu ne perdit pas de temps, en enfonçant son épée dans la bouche béante du deuxième homard rouge, lieu qui pour sûr n’était pas blindé. Le crustacé, avant de trépasser, réussi dans un ultime sursaut à brutalement attraper d’une de ces pinces le bras gauche découvert de Sulk. Et ce coups-là, ce dernier le sentit malgré toute l’adrénaline qui circulaient dans son corps.

Retirant son bras de l’étaux mortel, le Garçon Perdu hurla de douleur. Mais il ne devait pas oublier que son combat n’était pas terminé. Et le pire, c’est que Shulk ne pouvait plus vraiment utiliser son arme avec habilité, et il était bien trop proche de la falaise à présent… Il ne lui restait plus qu’une seule solution : faire semblant de s’écrouler au sol, sur le dos. Le dernier homard restant, croyant sa proie presque vaincue, lui bondit dessus pour l’achever. C’est ce que Sulk espérait : repliant ces jambes, il réceptionna le monstre avant de l’envoyer par dessus la falaise dans une ultime roulade arrière. S’aidant de son épée, le héros se redressa, tanguant, tandis que son dernier ennemi rencontrait le sol dans un craquement macabre. La musique cessa alors dans sa tête, pour laisser place à une grande douleur et à une certaine lassitude. Du haut de sa falaise, Sulk toisa la carcasse de son ultime ennemi, marmonnant un léger « pd va » avant de se reprendre, rougissant, en se rendant compte que ce genre de comportement était loin d’être ceux que son modèle vidéoludique aurait adopté.

Sous estimant l’ampleur de sa blessure, Sulk estima que les soins pouvaient attendre qu’il soit rentré à l’arbre et qu’il ait récupéré ce qu’il était venu chercher. Ainsi, il avait rengainé son arme et avait entrepris de dépouiller la carcasse de l’homard le plus proche de ses plaques de carapaces les plus solides. Dès que l’Illuminé eut fini sa tâche sur les 2 homards à son niveau, il rangea le couteau qui l’avait servi dans sa sacoche, aux côtés des précieux matériaux durement récupérés. Puis, feignant toujours d’ignorer sa douleur, il entreprit de descendre la falaise pour récupérer les restes du dernier homard. Mais pour ce faire, il fut bien contraint d’enfin vérifier l’état de son bras, chose qu’il se retenait de faire dans l’espoir d’atténuer sa souffrance. Le blondinet n’était pas médecin, et les blessures dans le jeu dont il prétendait vebur n’étaient souvent représentées que par des points de vies en moins. Pourtant, il pouvait clairement dire que sa plaie n’était pas belle à voir : la pince avait tranché trop profondément dans la chair, et Sulk avait déjà perdu pas mal de sang. Retenant un nouveau juron pour cette fois être plus fidèle à celui qu’il prétendait être, il réfléchit. Il lui semblait évident qu’il allait avoir besoin de soin au plus vite, vu que ses PV ne se régénéraient plus tout seul depuis son arrivée sur l’île. Fruit de ses réflexions, l’Illuminé eut enfin la présence d’esprit de couvrir sa plaie béante du bandage que l’un des soigneurs lui avait vivement recommandé de prendre avec lui. Et en ce faisant, le héros réfléchissait à s’il connaissait un soigneur dans les environs immédiats. Héron, le Delaware qu’il avait rencontré, lui vint immédiatement en tête, et il savait qu’un campement indien était proche. C’est ainsi que Sulk, embrouillé par sa blessure se mit en route vers le campement des Hurons.

Après 10 pénibles minutes de routes tortueuses, Sulk arrivait enfin, titubant, à proximité du campement des Hurons.  Alors, dans un ultime effort il hurla avant de s’affaisser au sol pour économiser ses forces :

– Héron ! J’ai besoin de soins !
Revenir en haut Aller en bas
Abeille Vigilante
Abeille Vigilante

↣ Apicultrice des Hurons ↢


✘ AVENTURES : 65
✘ SURNOM : La Reine
✘ AGE DU PERSO : Une petite trentaine

✘ LIENS : I am deliberate and afraid of nothing.

Serre-moi la pince ! Empty
MessageSujet: Re: Serre-moi la pince !   Serre-moi la pince ! EmptyDim 25 Fév 2018 - 22:32

Être aveugle a des avantages. C'est ce qu'on dit souvent à Abeille, peut-être par principe ou pour tenter une sorte de consolation. Quand on est aveugle on entend mieux, on a le toucher plus fin, et puis on sent mieux. Des fois c'est agréable, des fois ça sert à rien. Et des fois encore, c'est mauvais signe. Là, Abeille est préoccupée par une diffuse odeur de sang.
C'est désagréable, de rentrer chez soi et d'être accueillie par une odeur de sang. Abeille rentre de sa ruche, elle marche vers le camp, et ne peut pas s'empêcher de presser un peu le pas, en se disant que quelqu'un est peut-être blessé, peut-être mort, que c'est peut-être grave.
Quand elle arrive, finalement, la voix qu'elle entend lui est inconnue.

– Héron ! J’ai besoin de soins !

Abeille reste une seconde à écouter, guettant la présence de quelqu'un d'autre, mais il n'y a personne. Elle se demande s'il faudrait aller chercher Phasme ou Hermine, si elle ne devrait pas appeler Hérisson pour l'aider, mais il n'y a pas trop le temps, elle ne va pas juste passer devant le blessé sans rien faire. Elle s'approche du garçon et se penche vers lui, et ses cheveux cascadent de ses épaules. Elle ne le touche pas. D'aussi près, elle distingue encore mieux l'odeur du sang, celle un peu rance de la sueur, et une étrange odeur de marée, elle se dit qu'il s'agit sans doute d'un garçon perdu et sa présence l'émeut tout à fait.

« Mauvais campement », glisse-t-elle.

Les Delaware habitent à l'autre bout de l'île.
Sacré sens de l'orientation, le gosse.
En tout cas, c'est peut-être naïf mais la mention de Héron la rend sereine. S'il le connaît c'est qu'il n'est sans doute pas bien dangereux.

« Tu es blessé ? Je peux t'aider. Est-ce que tu as la force de marcher quelques mètres jusqu'au campement ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité



Serre-moi la pince ! Empty
MessageSujet: Re: Serre-moi la pince !   Serre-moi la pince ! EmptyDim 25 Mar 2018 - 15:20

L’appel à l’aide du héros ne resta pas sans réponses très longtemps. Rapidement, des bruits de pas se firent entendre. Mais quelle ne fut pas la surprise de Sulk de voir s’approcher une indienne inconnue à la place, lui qui s’apprêtait à saluer Héron avec un douloureux enthousiasme. Plus étonnant encore, au moment où le Garçon perdu voulu demander où était son ami, la nouvelle venue avait expliquée, comme si elle connaissait d’avance la question :

– Mauvais campement

Stupéfait, dépité et en même temps gêné, Sulk garda le silence un instant. Ainsi, lui, le grand Shulk, héros légendaire aux innombrables exploits, celui-la même qui devait avoir pour tâche de mener les peuples de Bionis vers un monde où ils pourraient vivre sans crainte, n’avait même pas été capable de retrouver son chemin sur une île. C’était désespérant, et Sulk avait presque envie de s’enterrer. S’il avait conscience qu’il aurait pu mourir, le Garçon Perdu aurait songé avec une douce ironie que sans aide, son souhait risquait bien de se réaliser. Heureusement ce n’était apparement pas dans les projets l’indienne, qui perça le silence :

– Tu es blessé ? Je peux t'aider. Est-ce que tu as la force de marcher quelques mètres jusqu'au campement ?

Face à de telles paroles, la honte laissa place au soulagement : même s’il s’était trompé de chemin, Sulk était tombé sur un heal ! Pour répondre à sa sauveuse, l’Illuminé soupesa ses forces afin d’estimer s’il pouvait encore se mouvoir, constatant avec une légère irritation que contrairement à dans son jeu idolâtré, sa vie ne s’était pas régénérée toute seule.

– Ça devrait aller, j’ai encore assez de points de vie pour me déplacer, merci.

Sulk se redressa péniblement. Tanguant mais debout, il observa alors la salvatrice. N’ayant pas le même comportement qu’un certain lapin lubrique, l’Illuminé ne s’attarda pas sur le corps peu vêtu de l’indienne. Un autre détail attirait son attention : celle-ci semblait ne pas le regarder, fixer dans le vide sans pouvoir le voir alors qu’elle s’était penchée vers lui. Etait-elle aveugle ? Shulk aurait sans doute estimé indécent de poser cette question aussi directement, ainsi Sulk s’abstint, préférant comme l’aurai fait son héros observer et déduire. Il demanda plutôt :

– Tu sais soigner ?
Revenir en haut Aller en bas
Abeille Vigilante
Abeille Vigilante

↣ Apicultrice des Hurons ↢


✘ AVENTURES : 65
✘ SURNOM : La Reine
✘ AGE DU PERSO : Une petite trentaine

✘ LIENS : I am deliberate and afraid of nothing.

Serre-moi la pince ! Empty
MessageSujet: Re: Serre-moi la pince !   Serre-moi la pince ! EmptyMer 4 Avr 2018 - 14:32

Il se redresse, puis se lève. Elle a gardé une main tendue, effleurant le bras du garçon, de peur qu'il ne s'effondre d'un coup.

– Ça devrait aller, j’ai encore assez de points de vie pour me déplacer, merci.
- Des points de vie », répète Abeille sans comprendre.

Parfois le langage des garçons perdus la perd. Ils faut dire qu'ils viennent de partout, de tout le temps, d'époques et de milieux si différents, c'est difficile à suivre. C'était plus facile lorsqu'elle était enfant et qu'elle les côtoyait sans aucune retenue.
Je vieillis, songe Abeille.

– Tu sais soigner ?

Elle reporte son attention sur lui de nouveau, même si elle ne peut pas le voir.

« Non, mais c'est une bonne occasion pour tester de nouvelles choses », fait-elle avec entrain.

Elle lui présente son bras, comme s'ils partaient simplement en balade tous les deux, mais sa tenue est ferme. Le garçon a perdu beaucoup de sang et elle n'exclut pas l'éventualité qu'il tombe dans les pommes avant même qu'ils arrivent au campement. Elle a des connaissances en médecine, oui, à force d'assister Hermine Lunaire, rien de spectaculaire mais elle espère que ce sera suffisant pour qu'il ne lui claque pas dans les bras. Elle se rend compte, d'ailleurs, un peu tard, que le second degré n'est pas forcément au goût de quelqu'un qui risque sa vie.

« Je plaisante », précise-t-elle du coup. « Je peux m'occuper de ta blessure. » Et si la chose est trop grave, elle appellera Hermine, se dit-elle. « Comment tu t'appelles ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité



Serre-moi la pince ! Empty
MessageSujet: Re: Serre-moi la pince !   Serre-moi la pince ! EmptyDim 24 Juin 2018 - 23:27

Peut-être Sulk avait-il pris la plaisanterie de l’indienne un peu trop au sérieux. À peine cette dernière avait-elle déclaré qu’elle ne savait pas soigner que le Garçon Perdu décida de prendre quelques précautions. Ainsi, tout en s’agrippant au salvateur bras tendu pour ne pas tomber, l’Illuminé entreprit de fouiller de sa main blessée sa poche gauche. Gémissant de douleur, il entendit la bienveillante le rassurer :

– Je plaisante. Je peux m’occuper de ta blessure. Comment tu t’appelles ?

Sulk avait enfin réussi, à grand coup d’abnégation, à sortir une petite pierre bleuté qu’il avait récemment trouvée sur une plage. Mais avant d’en faire usage, il était de bon ton de se présenter.

– Je m’appelle Shulk.

Le prétendu héros, obnubilé par sa nouvelle quête, à savoir confier à sa sauveuse la pierre tout juste sortie de sa poche, en oublia sur le moment de renvoyer la question. Il tendit plutôt la gemme à laquelle il attribuait de vidéoludique vertu curative de sa main invalide en déclarant :

– Tiens, c’est une Gemme de soin d’art, ça va te permettre d’augmenter l’efficacité de tes soins.

Enfin, se remémorant quelques convenances sociales, l’Illuminé décida enfin de rendre la pareille à celle qui jusque-là lui restait anonyme :

– Et toi, tu t’appelles comment ?

Mes excuses:
Revenir en haut Aller en bas
Abeille Vigilante
Abeille Vigilante

↣ Apicultrice des Hurons ↢


✘ AVENTURES : 65
✘ SURNOM : La Reine
✘ AGE DU PERSO : Une petite trentaine

✘ LIENS : I am deliberate and afraid of nothing.

Serre-moi la pince ! Empty
MessageSujet: Re: Serre-moi la pince !   Serre-moi la pince ! EmptySam 30 Juin 2018 - 16:19

– Je m’appelle Shulk.
– Shulk, répète-t-elle.

(Elle ne connaît pas ce mot.)

– Tiens, c’est une Gemme de soin d’art, ça va te permettre d’augmenter l’efficacité de tes soins.

Une gemme de …. ?
Elle tend la main pour recueillir l'objet que le garçon lui tend : il lui semble qu'il s'agit d'une pierre tout à fait normale - elle ne dégage pas de chaleur, elle ne pulse ou ne vibre pas. Mais Abeille accepte docilement l’offrande, se disant qu'elle lui demandera en temps voulu.
Si l'objet est vraiment magique, ça pique sa curiosité.

– Et toi, tu t’appelles comment ?

Discrètement, elle a un petit sourire. En même temps qu'elle fait la conversation – c'est nécessaire parfois, pour distraire de la douleur – elle se concentre à trouver son chemin dans le camp.

« Abeille Vigilante », répond-elle. « Juste Abeille, si c'est plus simple. »

Ah, les conventions de noms des garçons perdus, hein.
Ils marchent doucement pour ne pas secouer le blessé, mais arrivent finalement à un endroit du camp familier. Abeille désigne la direction vague d'un des tipis.

« C'est ici. Chez moi. Tu ferais peut-être mieux de t’asseoir, je crois que tu as perdu beaucoup de sang. » Elle lui adresse un nouveau sourire d'encouragement. « Tu pourras m'expliquer comment on se sert de ta pierre. »

hrp:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité



Serre-moi la pince ! Empty
MessageSujet: Re: Serre-moi la pince !   Serre-moi la pince ! EmptyDim 5 Aoû 2018 - 12:42

Le Garçon Perdu appréciait de plus en plus sa salvatrice. Contrairement aux comparses du Grand Arbre, l’indienne s’était appliquée à prononcer son nom correctement. Elle avait de plus accepté la gemme de soin sans la juger. Ce genre de comportement était aux yeux de l’Illuminé bien trop rare.

Tandis que l’Indienne commença à le guider dans la forêt, elle se présenta sous le nom Abeille Vigilante. Sulk avait toujours trouvé curieux que les indiens s’octroient des noms d’animaux, mais il n’avait jamais rien demandé à ce sujet, car Shulk aurait eu la décence d’éviter de remettre en cause les traditions d’autres peuples.

Ainsi, ils marchaient vers le campement des Hurons, au rythme lent contraint par le corps meurtri de l’Illuminé. Lorsqu’enfin ils arrivèrent à destination, Abeille indiqua au blessé une des tantes.

– C’est ici. Chez moi. Tu ferais peut-être mieux de t’asseoir, je crois que tu as perdu beaucoup de sang.

Elle n’avait pas tort : non seulement Shulk n’avait toujours pas regagné de point de vie alors que le combat était fini depuis bien longtemps, mais en plus cette satanée hémorragie, non contente de ne pas avoir duré qu’un bref instant durant l’affrontement, s’était prolongée hors de celui-ci ! Le héros mal en point répondit d’une voix faible :

– Ok, merci beaucoup.

– Tu pourras m'expliquer comment on se sert de ta pierre.

Le héros acquiesça brièvement avant de tituber vers l’habitacle. Le monde entier virevoltait autour de lui, à moins que ce ne soit que sa tête qui tourne à cause du manque de sang. Sulk n’avait plus la force d’y réfléchir, mais dans tous les cas, le point d’ancrage offert par l’indienne était des plus salutaires. Être un héros n’était pas de tout repos, et Sulk en payait le prix fort.

Une fois entré, le Garçon perdu jaugea un bref instant l’intérieur afin d’y décerner le coin le moins dommage pour s’y adosser. Puis il décréta qu’il y avait une personne bien plus qualifiée que lui pour le décider. Alors il se tourna vers celle qui voulait le sauver.

– Je peux m’asseoir où ?
Revenir en haut Aller en bas
Abeille Vigilante
Abeille Vigilante

↣ Apicultrice des Hurons ↢


✘ AVENTURES : 65
✘ SURNOM : La Reine
✘ AGE DU PERSO : Une petite trentaine

✘ LIENS : I am deliberate and afraid of nothing.

Serre-moi la pince ! Empty
MessageSujet: Re: Serre-moi la pince !   Serre-moi la pince ! EmptyLun 10 Sep 2018 - 22:22

– Je peux m’asseoir où ?
- Par là. »

Elle désigne en hâte un coin du tipi, où sont disposés couvertures et coussins. Il va mettre du sang dessus mais c'est pas grave – l'important c'est qu'il s'asseye avant de tourner de l'oeil. Abeille ne lui lâche le bras que lorsqu'elle est sûre qu'il est bien installé, avant de s'éloigner pour récupérer tout le matériel dont elle a besoin. Des bandes de tissu propre en guise de bandages, un pot rempli d'eau – et enfin, elle prend quelques secondes pour tâter du bout des doigts la montagne de pots de miel qui remplit le fond de la pièce avant d'en choisir un et de revenir vers Shulk.

« Montre-moi ton bras. »

Elle sourit à son choix de mots peu inspiré. Le tissu qui recouvre le bras du garçon est humide et poisseux de sang – au moins il a eu le réflexe de bander la blessure. Plus elle la découvre, plus Abeille est soulagée ; elle a vu pire. Elle peut soigner ça.

« Je vais nettoyer la plaie et changer ton bandage. Ça te va ? »

Elle a toujours son étrange pierre de soin dans les mains, et constatant qu'elle aura du mal à le soigner ainsi, la fourre dans la main valide du garçon. Alors seulement elle peut toucher la plaie sur toute la longueur, pour en juger la gravité et nettoyer le sang qui a coulé autour.

« Tu me dis, si je te fais mal. Qu'est-ce qui t'est arrivé ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité



Serre-moi la pince ! Empty
MessageSujet: Re: Serre-moi la pince !   Serre-moi la pince ! EmptyVen 16 Nov 2018 - 17:52

Grâce à l’appui de la salvatrice, Sulk put tituber jusqu’à l’endroit désigné, avant de s’affaisser, à bout de force, sur les coussins et couvertures. Il n’avait pas retiré son épée, qui par conséquent s’enfonçait désagréablement dans son dos, dans une sorte de pincement des moins agréables qui tentait de se faire une place dans la lourde marre de douleur qui provenait du bras charcuté. L’indienne s’éloigna pour récupérer quelques matériaux, avant de revenir en lui intimant de tendre son bras. Le Garçon Perdu – habitué à suivre les ordres des soigneurs – s’exécuta, et lorsque Abeille annonça la suite des opérations, à Sulk de répondre d’un faible « Oui, s’il te plait ».

L’Illuminé fut assez surpris lorsque l’Indienne lui remit sa gemme. Estimant qu’elle n’avait probablement pas de pièce d’équipement adéquate à ce genre de précieux artéfact, Shulk ne fit pas de remarque. De toute façon, Abeille était déjà en train de palper la plaie. Il fallut un temps indigne de son modèle pour que l’Illuminé attribue l’étrange comportement à la cécité. Mais il ne s’en inquiétait pas trop, la salvatrice savait apparement ce qu’elle faisait.

– Tu me dis, si je te fais mal. Qu’est-ce qui t’es arrivé ?

Et Sulk de répondre, feignant un modeste héroïsme.

– Ne t’inquiètes pas, j’ai déjà vu pire. Je me suis attaqué à 3 homards géants car je pensais que leurs carapaces seraient utiles aux armuriers. J’ai réussi à tous les vaincre – ce disant il tapote de sa main valide sa sacoche, accompagnant son geste d’une grimace satisfaite – mais je n’en suis pas sorti indemne comme tu peux le voir.

Alors qu’il venait de finir sa phrase, un des gestes de l’Indienne provoqua un pincement de douleur sur son bras. Ne pouvant retenir un léger sursaut, Sulk tenta de détourner l’intention de sa salvatrice.

– C’est un pot de Rhubarbe mielleuse que tu as là ? Je pensais qu’on n’en trouvait que dans la Jungle de Makna.

Une sorte d’espoir pointait dans la voix du héros fictif alors qu’il évoquait un obscur collectible présent dans une zone du jeu dont il se croyait provenir. Peut-être espérait-il inconsciemment que la personne qui était en train de le sauver lui révèle un moyen d’aller dans cette merveilleuses jungles aux cascades vrombissantes, aux arbres colossaux et aux majestueux ponts suspendus. L’inconscient du blondinet perdu désirait sans doute que l’indienne lui montre comment retourner dans ce monde vidéoludique qu’il avait tant adulé.
Mais consciemment, le Garçon Perdu croyait faire une simple diversion afin d’éviter que l’indienne remarque son sursaut de faiblesse. Est-ce que ce subtil et habile stratagème fonctionnera ? Vous le saurez au prochain épisode…
Revenir en haut Aller en bas
Abeille Vigilante
Abeille Vigilante

↣ Apicultrice des Hurons ↢


✘ AVENTURES : 65
✘ SURNOM : La Reine
✘ AGE DU PERSO : Une petite trentaine

✘ LIENS : I am deliberate and afraid of nothing.

Serre-moi la pince ! Empty
MessageSujet: Re: Serre-moi la pince !   Serre-moi la pince ! EmptyVen 3 Mai 2019 - 23:21

– Ne t’inquiètes pas, j’ai déjà vu pire. Je me suis attaqué à 3 homards géants car je pensais que leurs carapaces seraient utiles aux armuriers. J’ai réussi à tous les vaincre – ce disant il tapote de sa main valide sa sacoche, accompagnant son geste d’une grimace satisfaite – mais je n’en suis pas sorti indemne comme tu peux le voir.

Une esquisse de sourire s'installe sur les lèvres d'Abeille alors qu'elle continue d'éponger le sang autour de la plaie, de petits gestes précis et doux.

« Des homards géants ? Pas étonnant que tu aies fini avec une vilaine blessure comme celle-ci. » Sa bouche frémit encore comme si elle se retenait de rire. « Peut-être que s'ils n'avaient été que deux ... »

Elle ravale son rire. C'est un peu moche, de se moquer de l'enfant, surtout lorsqu'elle le sent tressaillir à son toucher.
Il change de sujet.

– C’est un pot de Rhubarbe mielleuse que tu as là ? Je pensais qu’on n’en trouvait que dans la Jungle de Makna.

Elle hausse un sourcil.

« La jungle de Makna ? »

Elle ne connait qu'une jungle. Celle de l'Ile, bien plus loin. Et elle ne s'y rend jamais, elle n'a aucune bonne raison d'y aller. C'est un lieu dangereux, comme beaucoup d'autres, peu adaptés à quelqu'un comme elle, malheureusement. Mais elle hausse les épaules ; elle ne sait pas tout, et l'Ile a la facheuse tendance à revoir ses cartes. Peut-être qu'il y a bien un lieu comme ça. Ou peut-être que les garçons perdus s'amusent à donner de nouveaux noms aux choses, tout simplement.
Elle ouvre le pot, pour lui montrer l'intérieur.

« C'est du miel. Du miel d'abelliqueuses. Ce sont des insectes … particuliers, je ne te souhaite pas d'en rencontrer. » Elle pense à  Koala habituellement si calme, paralysé de peur devant la ruche en colère. « Mais leur miel a des vertus cicatrisantes. Ta plaie est profonde, mais en mettre dedans devrait aider.  Je sais que ça doit te paraître un peu bizarre, mais je te promets que ça marche. »

Elle se rappelle de l'objet qu'elle vient de rendre au garçon. Que ce soit réellement un artefact magique, ou seulement un porte-bonheur, autant utiliser tout ce qui pourrait rassurer son patient.

« Si tu veux, on peut utiliser ta pierre de soin ? Il faut juste que tu me dises comment s'en servir. »

Elle a recueilli un peu de miel dans une de ses mains, fluide poisseux et collant, et de l'autre elle effleure la pierre chaude que tient le garçon.

hrp:
Revenir en haut Aller en bas
L'Ombre
L'Ombre



✘ AVENTURES : 2537

Serre-moi la pince ! Empty
MessageSujet: Re: Serre-moi la pince !   Serre-moi la pince ! EmptyMer 6 Juil 2022 - 16:11

The End


Nul ne sait comment cette aventure s'achève,
On l'aura oublié, dès que le jour se lève.


FIN DE L'AVENTURE




Revenir en haut Aller en bas
https://neverneverland.forumactif.org
Contenu sponsorisé




Serre-moi la pince ! Empty
MessageSujet: Re: Serre-moi la pince !   Serre-moi la pince ! Empty

Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Never Never Land ★ :: Les Villages Peaux-Rouges :: Le Village des Hurons-