Le Deal du moment :
Display One Piece Card Game Japon OP-08 – Two ...
Voir le deal

Partagez
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Ancien Perdu
Anonymous

Invité



Blanc comme les os Empty
MessageSujet: Blanc comme les os   Blanc comme les os EmptySam 17 Mar 2018 - 0:32

Le Port et la Débauche, on dirait que les mots sont les mêmes. Entre deux tonneaux renversés, des rats aux oreilles creusées d'anneaux dorés bondissent, font la ronde puis encerclent les queues tordues avant de courir rejoindre l'ombre. Du bruit dans l'allée et les ruelles, dans le vin il y a parfois du sang, et quelques mâchoires découvrent des trous entre deux dents. Les verres claquent, ça sautille et ça tape gaiement contre le bois ; on fait comme si c'était la fête dans le Port et la Débauche. Les cochons dans leur enclos de boue se roulent partout dans le sale, expriment une joie intense comme si l'ivresse était contagieuse. Ça pullule de faux cotillons de paille et de chausses qui volent.

Pendant ce temps, là-haut, très haut dans l'écran céleste, la faucille jaune s'est transformée en une grosse pastille orange prête à se coucher dans la mer. Derrière les pavés, il y a Dusty.

... Dusty ? Dusty ! Qu'est-ce qu'il fait ici ? La pastille orange c'était le signe qu'il fallait rentrer. Et si le Grand Arbre se referme ? Pas moyen. Parce qu'il a des trésors à rapporter au pied de Sa Majesté des mouches : Des pièces, beaucoup de pièces. Des chainons légers qu'il porte en bracelets, puis des montres au cadran cassé. Dusty quand il fixe les Grandes Personnes depuis derrière les buissons, il voit beaucoup d'or qui luit à la surface des ceintures, dans les bottes, ancré dans la peau ou bien même à la place des quenottes. Et l'or il brûle presque dans les orbes carmin du gamin, à tel point qu'on dirait que ça pourrait s'enflammer d'un coup.

- Psssht ! Il vire le rat aux piercings qui dansait près de la plante de ses pieds. Qu'est-ce que c'est que ces simagrées. Hn. Point de rage.

Craquement des genoux ; il se redresse, frôle la crête des taillis touffus à pas de loup comme il a appris. Le but : se faire tout petit du haut de ses cent-soixante-douze centimètres. Et puis, approcher le bruit et la foule avec le plus grand des silences. Ah ! Non. Ses cheveux. Vite. Recouvrir de suie pour se fondre dans la masse. Tout cacher les trésors dans les besaces portées en croix sur ses épaules puis ses hanches. Voilà. Maintenant, longer le muret de pierres froides et humides, tendre les muscles puis traverser le dédale encombré d'un peu de misère et ses cratères-poussière.

C'est là que Dusty le voit, au détour d'un carrefour. Le Pirate qui ronfle près des trombes de boue, là où dorment les cochons. Avec une bouteille à la main, le pied déchaussé et la chemise déboutonnée. C'est moche, ça pue. C'est comme Dusty, un peu. Il plisse des yeux Le Chiendent, remue des naseaux. Il vient de mettre les pieds dans la merde. Mais il s'arrête pas, fait quelques pas méfiants vers le matelot évanoui dans son vomi. Comme un animal sauvage il abaisse le menton pour un peu mieux observer la chose qui somnole dans la fange. Snif snif, il renifle et renâcle, sent l'odeur de plein d'alcool mais aussi le cuivre des matériaux précieux dissimulés à ça et là des tissus souillés. Tiens tiens tiens, dans tes poches mon vieux ! Fais voir ce que tu as.

Le Chiendent plonge les griffes dans les poches béantes qui bordent le pantalon dégoutant du Pirate. C'est dangereux de faire ça, même dans une artère pas très fréquentée. Mais il s'en fiche le Perdu, lui tout ce qu'il veut, c'est toucher l'or mordoré du bout des doigts.


Dernière édition par Dusty le Mer 13 Juin 2018 - 1:48, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité



Blanc comme les os Empty
MessageSujet: Re: Blanc comme les os   Blanc comme les os EmptySam 17 Mar 2018 - 1:06

L'univers s'est arrêté en plein milieu de sa course, incapable de se souvenir de la raison de son existence. Tout s'est flouté, disparaissant avec l'horizon, jusqu'à ce que l'or devienne un feu imminent, prêt à se répandre et à tout dévorer. Ce n'est pas un mensonge brisé, si le Défiguré a oublié. A la place ne reste que le confort visuel, cette vague de chaleur qui lui donne envie de rire. Qu'importe qu'il ignore où sa course a décidé de l'entraîner. Tous les chemins mène à l'arbre qui l'attendra toujours. Parfois, Seraph a simplement besoin de pousser ses jambes un peu plus loin, pour s'en souvenir. Difficile de ne pas être attiré par les sons ce soir, ce brouhaha trop fort qui fait vibrer ses oreilles.

Alors, curieux, il s'en approche, happé par la promesse d'une aventure. Ne sors pas, idiot. Oh, alors que le port lui apparaît plus clairement, l'ordre l'accompagne. Un souvenir lointain, qu'il est rapide à balayer. C'est trop tard, lorsqu'on est déjà dehors. Seraph mâche le bonbon dans sa bouche, tentant d'en atteindre le milieu depuis un moment déjà. T'aleur, il a manqué d'effectuer un magnifique bond en dehors de sa bouche, poussant les fils sur sa joue en une vaine tentative de fuite.

Après ça aurait plus été sympa de le manger. Apparemment faut pas chopper les trucs qui traînent par terre, paraît que c'est crade ou un truc dans le genre. Mains dans les poches de son sweat, il fait pas gaffe, préférant s'avancer petit à petit. Un cache-cache avec les pirates, voilà à quoi sa présence lui fait penser. D'habitude, ses pas le conduisent pas aussi loin. Quoique y'a la fois où Seraph a manqué de clamser dans le désert. L'unique détail qu'il a encore est que le sable est resté accroché à ses cheveux malgré plusieurs lavages. Peu pratique.

Le jeu est simple, et son corps danse, évitant les personnes éméchées sans beaucoup de soin. Aucune ne le remarquera, du moment qu'il reste un peu caché. Les pirates accepteraient-ils sa compagnie ? Avoir été malmené ne l'a pas marqué (outre physiquement). Chanter sur une table de la taverne, ou bien encore narrer les prodiges de son chef, ne serait-ce pas fantastique ? Ah, les adultes, bien qu'ennemis naturels des anges de l'île, ne sont guère prompts à l'écouter. Seraph n'a guère le temps de s'y arrêter, préférant laisser son esprit vagabonder. Tout y passe, pour s'effacer aussitôt. Ses baskets s'écrasent dans ce qui passe, d'abord le bois presque pourri, puis la boue.

S'il saute dedans, avec toute sa force, alors le monde deviendra plus plaisant. Le jeu dégueulasse le bas de son jean, tout en lui arrachant un rire un peu trop fort. Déstabilisant pour un possible passant. Autant fuir, juste un peu.

Vu et pris à la fois, le voleur attire son attention. Quel autre but pourrait-il avoir que celui de se servir sur le malheureux ? Seraph ne peut s'en empêcher, pas alors que tout vibre dans son corps. Il se rapproche par derrière, sans s'arrêter. Un pas après l'autre, jusqu'à ce que sa présence ne soit probablement plus ignorée. La discrétion, l'adolescent s'en fiche tout autant que le reste.

« Bouh ! » Il s'exclame, levant les mains vers le ciel.
Tragiquement, l'une des victimes de sa dernière plaisanterie ne daigne même pas s'éveiller pour contempler sa créativité. « T'fais quoi ? » Qu'il continue, peu blessé par l'attitude de celui qui est ivre mort.

On peut en mourir de ça, nan ? De trop boire jusqu'à faire plus qu'oublier. Après, Seraph pense que ça efface, que ça prend dans le cerveau jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien.

Si ça se trouve, c'est les anges qui ont inventé l'alcool, en une énième punition.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité



Blanc comme les os Empty
MessageSujet: Re: Blanc comme les os   Blanc comme les os EmptySam 17 Mar 2018 - 2:10

C'est encore une montre, ce petit relief qu'il sent au fond de la poche ? Ou bien c'est autre chose...? C'est pas des pièces. Des allumettes ? Pour quoi faire. Et c'est quoi ce machin ? C'est rond et ça a l'air de renfermer quelque chose. Dusty il cale ses doigts en mâchoire pour essayer d'ouvrir la boite rouillée mais rien n'y fait, c'est coincé comme si lui seul n'avait pas le droit de voir. Même avec la pointe des canines ça marche pas. Tant pis. Il jette par-delà son épaule pour que ça rejoigne la danse des cochons.

Sauf que ça rejoint autre chose. Ça fait pas Aïe mais ça a sorti Bouh juste au même moment. Quoi est-ce ? Dusty chien de paille a un peu sursauté. C'est vrai qu'il ne s'y attendait pas, alors il a un peu bondi sur place, le cœur battant à tout rompre comme si on avait pointé mille baïonnettes sur lui en même temps. Assaut des Pirates, venus secourir leur faction perdue au bord de l'enclos, endormie près de sa bouteille de whisky.

Mais il ne s'agit de rien de tout ça. À la place de l'armada c'est un Garçon tout seul qui laisse tomber ses bras le long de ses flancs, la tronche de coutures, pour adresser une question nulle à son attention. Tu fais quoi, Dusty la poussière. Pourquoi t'as les pieds dans la merde comme ça, hein ?

- Qu'est-ce tu fais là !

Colère sur le visage, un pas en arrière. Et il s'enfonce encore plus dans la marée noire. (C'est plus de la mauvaise surprise que de la réelle ébullition.) Le bruit dégoutant attire un cochon qui sort de son bain pour approcher le duo de Perdus. En remuant pour se laver un peu, il éclabousse tout le monde. C'est pas le moment !

- Dégage, dégage !

Sa botte part dans le bidon rose du cochon, qui se met à pleurer.

Bon. Qu'est-ce qu'on fait. Le cochon il pleure et le Pirate va potentiellement se réveiller. Dusty il regarde un peu plus mieux l'autre Perdu : C'est qui ? Il l'a déjà vu ? C'est quoi son nom ? Snif snif, c'est pas un Chasseur. Un coup d’œil furtif (mouais enfin, ça se voit quand même un peu qu'il plisse des yeux pour observer sous les pieds de celui à la face-puzzle mal faite) permet de vérifier l'absence de double ombrageux. Un mouvement de flottement se produit avant que Le Chiendent ne regarde à droite à gauche, puis se jette en vitesse sur le corps étendu du Pirate ivre mort, de nouveau. (Quoi c'est vraiment ça qu'il admire ?) Ses poches, vite. Avant que l'autre ne fasse tout foirer.

- Tu sais ouvrir, ça ?

Il jette le truc rond de tout à l'heure directement à la face-puzzle. Quand on a la tronche dépareillée comme ça, les casse-têtes ça devrait être facile, qu'il se dit Dusty.

- On prend plein de trucs, après on part. Ils sont tous éclatés.

Les Pirates. Y a un peu de nonchalance qui dépeint ses traits, pendant que ses mains de fouine continuent de creuser les bouches de tissus, trésors de misère. C'est bizarre, pourquoi l'autre il fait toujours rien ?


Dernière édition par Dusty le Lun 19 Mar 2018 - 1:32, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité



Blanc comme les os Empty
MessageSujet: Re: Blanc comme les os   Blanc comme les os EmptySam 17 Mar 2018 - 23:33

Grimper serait plus amusant. Prendre de la hauteur, courir sur les toits tout en évitant les flèches et les tirs. Ils doivent bien avoir des pistolets, non ? Pas que ça vaille grand-chose contre le sharigan d'Itachi mais on fait avec. Bang bang que ça fera, et puis l’œuf il ira s'écraser sur le sol en des millions de morceaux, tout mort d'un seul coup. C'est quoi déjà le titre de l'histoire ? Dur d'y penser plus de quelques secondes, pas alors que sa mémoire est déjà en train de réécrire le tout pour sauter directement à la scène suivante.

Fort, lourd ! Est-ce de la colère ou un truc différent ? Il devrait pas crier ainsi, ça risque de leur attirer des problèmes. Le bonbon a presque entièrement fondu sur sa langue et Seraph le colle contre son palais un moment, pour éviter de balancer un truc trop rapidement. Le port doit être plein de fantômes, non ? Avec des vieux vaisseaux abandonnés qui ne rentrent que les soirs de pleine lune. Oh, le Défiguré adore imaginer les morts à la taverne, se plaignant de ne pouvoir boire, leurs mains osseuses tenant maladroitement des cartes usées.

C'est que le cabot pose des questions sans lui laisser le temps de répondre, pas très cool. S'il n'était pas occupé à effectuer un toucher sensuel sur le presque mort ça irait un peu mieux aussi. Pas que Seraph soit très bon dans le domaine, avec sa tendance à la kleptomanie, mais quand même. Oh, un beau lancer ! Le raccommodeur attrape le trésor à deux mains, histoire de pas se le manger en plein front. C'est que niveau cicatrice, il est déjà plutôt pas mal. Il baisse les yeux, oubliant totalement l'acte immoral pas loin. La boîte est un peu rouillée, meurtrie de partout. Peut-être qu'en faisant lever avec une pierre tranchante il parviendrait à un truc ?

« J'sais pas, si ça se trouve c'est maudit. »

Faut pas dire ça avec un ton aussi joyeux. C'est que l'idée de parler aux morts lui ferait super plaisir. A un démon aussi. Au moins l'autre n'a rien d'un ange, pas en traînant dans le repère de leurs ennemis jurés (enfin ceux des anges, parce que Seraph apprécie les pirates, y sont drôles). Et puis il entend les pas, encore assez loin, et la boîte glisse dans sa poche tandis qu'il s'approche, qu'il vient s'accroupir aux côtés du garçon sale.

« On va s'faire prendre, chut ! »

Pourtant, le bruit s'arrête, suivi de près par la douce mélodie de quelqu'un qui ne tient pas son alcool. Bah, autant rester encore un peu alors. Il n'a pas super envie de toucher le pirate, parce que l'autre a certainement déjà volé ce qu'il y a de mieux. A la place, Seraph joue un peu avec les fils au coin de sa bouche, pensif.

« T'veux que j'mettre des trucs dans mes poches ? Y'a d'la place, t'inquiète. T'es un quoi d'ailleurs ? »

Probablement pas un raccommodeur.
Tant mieux faut pas que Pit s'inquiète de trop, après il aurait des rides.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité



Blanc comme les os Empty
MessageSujet: Re: Blanc comme les os   Blanc comme les os EmptyLun 19 Mar 2018 - 1:21

Maudit. Le mot agit comme un cliquetis dans son esprit Chasseur : Il y croit pas Dusty. Hein, il y croit pas ? Parce qu'il se serait arrêté de fouiller tout à coup non ? Oui hein.

Le cochon continue de pleurer. Dusty ce qu'il comprend pas c'est que c'est pas en martelant l'animal du pied qu'il arrivera à le calmer. C'est la tronche de puzzle qui le met en garde. Tu vas nous faire repérer petite poussière. Puis la tronche propose de faire de son pantalon des poches-trésors. Alors il se fait pas prier l'enfant sale.

- Mets ça, et ça, et ça !

Il balance les allumettes et puis des bidules un peu inutiles qui brillent. Dusty il se dit que tant que ça scintille un peu, ça vaut quelque chose. Oui il est simple d'esprit.

- On prend tout !

Dusty c'est comme les écureuils : plus y a de la réserve, peu importe de quoi, plus il est content.

Pendant un instant il se demande si la tronche de puzzle pourra toujours se mouvoir aisément. Mmm mm. Il prend la pose de celui qui réfléchit... puis l'abandonne à peine cinq secondes plus tard. Tant pis il avait qu'à pas se proposer !

- Chasseur, un vrai de vrai.

Il a précisé mais il l'aurait fait face à n'importe qui d'autre. C'est juste qu'il est vraiment trop fier de faire partie de l'élite qui traque le gibier.

- Et toi t'es quoi !

Sa voix est si forte que la question se transforme en ordre.

Soudain ! Oui car soudain. Du bruit des pas claquent dans l'allée qui mène à la basse-cour des cochons roses. Ils sont plusieurs, torches à la main. Oh oh oh oh oh ! Ça craint tout ça ! Dusty il a pris encore un peu de trésor rouillé dans le baluchon qu'il a jeté sur son épaule (au fond il s'alourdit peut-être pour rien), et tout de suite ses sens vont en alerte, ses muscles se tendent. Il est l'heure de prendre la poudre d'escampette, que son expression de voleur dit.

- Eh face de couture ! On se tire !

De toute façon il a déjà emboité le pas à contresens des bruits et la lumière qui s'approchent comme des serpents dans la fosse. Là sur le bas-côté le Pirate ivre mort est presque à poil vu que Dusty a piqué le plus essentiel (c'est-à-dire à peu près tout, sauf les derniers morceaux de fringues restants). Il a même récupéré un super pistolet de boucanier - avec des vraies balles qui tuent, ainsi qu'une dent qu'il a arrachée à son propriétaire (marrant mais elle ne tenait à plus grand-chose) et puis une espèce de truc qui s'allonge là... Qui permet de voir très loin... Bref, plein de choses trop cool qu'il veut rapporter au Grand Arbre. À défaut d'avoir chassé l'animal, il aura dépouillé le pire ennemi des Perdus.

... Et derrière, tronche de Feng Shui elle a suivi ? Pendant que Dusty augmente la cadence avec sa charge en trésors sur le dos, il semble que le cochon de tout à l'heure n'ait pas abandonné et ait décidé de foncer droit sur les Garçons.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité



Blanc comme les os Empty
MessageSujet: Re: Blanc comme les os   Blanc comme les os EmptyLun 19 Mar 2018 - 22:38

Tout ! On laisse rien, de bons pilleurs. Remarque, s'ils se font pas prendre, ça serait vraiment chouette de ramener autant de babioles. Qui sait, si ça se trouve personne fera gaffe qu'il devait pas sortir. Seraph craint plus les anges qui attendent l'occasion de lui infliger un jugement divin que son groupe. Le pire qu'on lui file c'est de recoudre les jupes plissées, ce qui est un travail totalement nul. Faut faire gaffe que le tissu tire pas, qu'il soit bien positionné. Trop de boulot ! Seraph préfère se remplir les poches, surtout celle de devant sur son sweat, même si c'est pas ce qu'il y a de plus confortable. Le sale le chargerait comme une mule s'il pouvait.

L'idée est plutôt marrante. Ses doigts tirent un peu plus, jusqu'à ce que les fils se détendent un brin. Ah, pas bon ça ! Il les a refait y'a pas si longtemps en plus. Alors il lâche, pour montrer que c'est pas grave, qu'il ferait attention. Au moins le temps d'un sourire et d'une petite course. C'est qu'ils risquent de devoir se casser. Toujours sur le pied de guerre, prêts à déguerpir vers la première ruelle venue, tel est le sort des petits voleurs dans leur genre.

La tête que le chasseur fait est pas mal. Un air de réflexion qui lui va pas vraiment. Faut s'amuser, vivre pour l'instant présent. Protéger et aimer, voir égorger un ange si on se fait prendre. Enfin ça, Seraph évite d'y penser. C'est que sa paranoïa risquerait de contrôler ses gestes de la mauvaise manière. Une main passe dans ses cheveux décolorés, et son sourire est bancal, à cause des fils.

« J'suis Pit ! Enfin à Pit. » Pas la bonne façon de le dire, mais il a égaré momentanément le bon terme. « Raccommodeur. »

L'autre beugle un peu trop fort, si ça se trouve ça va rameuter les troupes. Seraph ne sent pas trop de courir, surtout que les pirates ont raison de leur en vouloir, puisqu'ils s'incrustent de manière dégueulasse, sans le moindre respect. Faut bien pourtant. Déjà le chasseur lui dit de se bouger, qu'ils doivent trouver un échappatoire. Fallait y penser avant, parce que là ils vont avoir un peu de mal. Face de couture c'est sympa en tout cas, Seraph apprécie qu'on lui donne des petits noms. C'est affectueux et ça augmente son sourire, même une fois redressé.

Ses jambes apprécient guère l'effort, et ça tire derrière ses cuisses. C'est chaotique d'un coup, entre les bruits au loin et l'ennemi bien plus près, tout proche. Autant ne pas se manger, ou se faire manger, déjà que plus tôt il a manqué de se prendre un machin lancé par le chasseur en pleine tronche. Les cochons ça fait pas de favoritisme, du moment que ça se bouffe. Ou alors il leur en veut pour ce qu'ils ont fait à son maître ?

Hey, ça c'était pas Seraph. Un petit bâtiment, sans doute une étable, ou une maison, Seraph fait pas attention, apparaît au détour de leur course. Et ça lui suffit. Il saute sur une caisse pour attraper le toit d'une main. Sauf que ça glisse, que ça va pas parce que ses poches sont trop chargées et qu'il peut pas se hisser. Le cochon peut pas l'atteindre au moins.

« Gars crade, demi-tour ! » Le Défiguré crie à son compagnon, lui suggérant de monter avec lui.

Enfin, Seraph a que le haut du corps sur le toit pour l'instant.
Naruto aurait honte de ce petit imprévu.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité



Blanc comme les os Empty
MessageSujet: Re: Blanc comme les os   Blanc comme les os EmptyMer 21 Mar 2018 - 0:08

Ce Garçon il dégage une drôle d'allure, hein pas vrai Dusty. Même à toi dont les yeux ne voient plus que les proies, tu peux voir ça chez lui, chez...

- Pit ? Le haussement des sourcils, la bouche bancale. Quoi ça, à Pit ? Puis le froncement des yeux.

Il a mal compris. Normalement Pit ça veut dire un truc qu'il a déjà entendu au Grand Arbre, quelqu'un d'important, mais sous l'effet de l'urgence toutes ses pensées réflectives ont filé dans sa besace pendant que ses guiboles activaient les tendons pour foncer au-delà de la fange. Baaaah c'est que le Dusty il sera pas plus sale que quand il est parti hein ! Donc Pit, c'est ça ? Quoi elle s'appelle Pit la tronche de puzzle ? Raccommodeur. Il est un peu confus, mais où va-t-on. C'est pour ça les fils qui pendent à ses commissures ? Ça tient vraiment ? Il demande dans les yeux Dusty mais la course le fait cligner, et tout disparait. Une seconde est égale à une pensée pour lui. C'est comme les Fées, pas de place pour trop de choses à la fois.

Mais y a le suidé qui les prend en chasse. Le nez énorme, tellement énorme qu'on voit pas les yeux qui pourtant ont l'air de fusiller la colère. Et pendant que Dusty il a couru dans une flaque d'eau puis de suie (le meilleur mélange), faisant tout tinter ses trésors sur le dos, les torches elles s'amènent, plus bruyantes, plus brûlantes. Le danger qu'on ne voit pas est celui qu'on craint le plus, alors.

Demi-tour ! Il dit Pit.
Ok, répond Dusty en silence. Gars crade.

- Dépêche ! Ils arrivent. Cochon de merde ! Mais c'est lourd tout ça, Dusty. Pit il peut pas monter avec autant de charge dans les poches-trésors, normal qu'il galère. Il va falloir faire des sacrifices. Euh balance les trucs inutiles ! Lourds et qui font mal. C'est pour le cochon qui a faim. Grouille !!! Bon tant pis, Dusty en-dessous il aime pas mais il a pas le choix : il sert d'appui à l'allumette qui tangue au-dessus de lui, porte son poids de squelette-raccommodeur pour l'inciter à lever la jambe et à déposer ses rotules sur le toit de tôle. Petits comme ils sont (enfin tout est relatif, 1m72 ça se loupe pas tant que ça), à quatre pattes et bien cachés dans la vase personne les verra. Hein Pit ?

Souffle rapide, le cœur qui bat en tambour comme à la guerre, Dusty monte à son tour et fait une roulade grandiose pour s'échouer sur la toison, hors d'atteinte, hors de vue. Fiou on l'a échappée belle. L'épine dorsale qui se couche contre la paroi d'une cheminée, Dusty il était pas prêt.

Et l'autre, comment il va ? En tournant un peu son trois-quart, on peut voir que tout a l'air d'aller pour Pit. De plus près on peut voir aussi, surtout Le Chiendent, comment la face de Feng Shui elle est déformée. C'est comme si ça avait été fait au couteau, à la sauvage, et qu'on avait tiré sa mandibule plus le maxillaire à fond pour élargir au plus fort le trou béant qui lui sert de mâchoire.

- C'est quoi qui t'a fait ça ?

Du bout du doigt, il dessine ce pourtour macabre qui conditionne les lèvres un peu sèches de face de couture. Sans toucher, il imite l'esquisse d'une bouche qui autrefois avait été belle. Même à l'oeil, Pit on dirait que la moindre de ses larmes pourrait acidifier ce dessous de chair visible comme un décor mal fait qu'on n'a pas su bien maquiller. Et Dusty il se dit que ça a dû faire mal, super mal, et que l'autre gueule cassée doit pouvoir sourire un peu comme le chat du pays des merveilles. Il a vu des images dans un livre de l'Alexandrie du Grand Arbre, Dusty. Et c'est vrai qu'elle pourrait sûrement faire un rictus pareil aussi, l'allumette.

Après ça, après que ses poumons pulsent normal sans trop de pression, il se fiche en tailleur, dépose ses bagages et en explore un peu le contenu pour compter les réserves, pendant qu'une horde de Pirates remplit à flot les artères en bas pour vérifier qu'ils ont pas vu de Perdus là dans le coin.

- Fais voir la boite.

Il faut qu'il sache. Ce que ça contient cette merde.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité



Blanc comme les os Empty
MessageSujet: Re: Blanc comme les os   Blanc comme les os EmptyMer 21 Mar 2018 - 19:05

Ne pas connaître Pit revient à ignorer le soleil qui se lève chaque matin. L'ennemi juré des anges, avec son sourire acéré. Ah, non Seraph ne lui a jamais parlé d'eux, par crainte que son modèle ne soit qu'un traître. Peu probable, et il en va de même avec son nouveau camarade. C'est bizarre de penser à ça pendant qu'une de ses baskets est en train de se casser la figure de son pied parce qu'il a mal attaché les lacets. Mais la tâche est si ardue, faut faire les oreilles du lapin et tout. Seraph a pas la patience, ni la capacité d'être assez attentif pour ça.

Déjà faut tout balancer par-dessus le bord. Il pense à lâcher prise au début, avant de se dire que c'est le reste qui doit disparaître. Et ça fait bang et bing quand les trucs heurtent le sol l'un après l'autre. N'empêche que le gars crade il est pas stupide, parce que ça lui permet de se retrouver en sécurité tout en haut sous les étoiles. Tout fier, il remarque même pas le rouge sur ses paumes à cause de l'effort. Bah, ça va partir en quelques minutes, et puis il a encore ses deux chaussures. Son corps se rapproche de celui de l'autre, l'acrobate qui fait de super roulades. Les chasseurs pourraient ouvrir un cirque et ça ferait rire les anges. Ils se moquent toujours de tout, ces monstres de toute façon.

« Ma gueule ? C'est un pirate ! » Fier de lui, Seraph se rend pas compte que le fil s'est un peu barré avant de passer ses doigts dessus. Ah bah ça explique qu'il articule plus super bien. Peu dérangé, l'adolescent tire un coup sec pour refaire un nœud avec le bout. Faudrait bien tout refaire mais il fait noir et puis y'a la conversation qui l'amuse beaucoup alors ça serait pas poli pour son nouveau pote. En bas, le bruit du cochon s'est dissipé juste assez pour donner l'impression qu'il est content de son nouveau butin. Les pirates seront moins prompts à abandonner la bataille, probablement.

« J'suis Seraph, » il balance tout en tirant une aiguille de sa poche. C'est que ça va aider pour… Pour quoi déjà ? Le raccommodeur a perdu le fil de ce qu'il désirait faire. Pas sympa du tout ça. « Toi t'es un chasseur. » Le statut est répété pour que Seraph ait moins de mal à le mémoriser. Même si, vu comment l'autre beugle et court, c'est pas dur de s'en souvenir. Les trucs et les bidules sont posés entre eux d'une main, enfin le peu qu'il a gardé. Ah oui, c'est pour la boîte l'aiguille !

« Attends, j'gère. »

L'enfoncer n'est pas bien difficile, quoique son plan de faire levier marche moins bien que prévu. C'est que ce n'est pas une grosse qu'il a embarqué dans ses fringues. Pas que ça soit le seul outil de couture que Seraph se trimballe dans ses poches. D'ailleurs, ses ciseaux seraient plus adaptés, pas qu'il paraisse y penser. A la place, le couvercle se lève juste un peu, se tordant au-passage. Peut-être que ça suffira pour que le costaud parvienne à l'ouvrir.

« J'crois en toi, tu peux le faire, » il la fourre dans les mains de son pote sans plus s'y intéresser. C'est que c'est chouette vu d'en haut ici. Y'a des gens qui passent en bas, et Seraph se demande s'ils croiraient leur histoire. Après tout le cochon aurait pu les manger ! Le Défiguré n'est pas certain qu'ils auraient été super bons. Surtout le chasseur avec tout la saleté sur lui.

De nulle part, en une pensée fugace décidant de faire son grand retour, le gamin aux cheveux décolorés s'exclame :

« Pit c'est mon chef ! C'est ce que je voulais dire plus tôt. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité



Blanc comme les os Empty
MessageSujet: Re: Blanc comme les os   Blanc comme les os EmptyMer 21 Mar 2018 - 21:49

On reprend sa respiration chacun son tour. Pit trifouille les coutures qui retiennent ses badigoinces de tomber et Dusty il est en train d'observer dans le canon du pistolet qu'il a volé. Il souffle dedans même, produit ce petit bruit distinctif d'écho qu'on aime entendre juste avant d'appuyer sur la gâchette, bang bang. Lui à la chasse il attaque avec les couteaux, le tranchant qui cingle le vent ; jamais avec les armes qui crachent la mort en plomb. C'est une sorte de manque de respect envers Mère Nature, qu'il se dit.

Tout à coup, Pit vient de se transformer en Seraph.
Une évolution soudaine, brutale, inattendue. Un genre de Pokémon.

- Ser... C'est son prénom. N'essaye pas Dusty, le dire c'est trop distingué pour toi. Retiens qu'il est Raccommodeur, c'est déjà bien. Ouais. Tu faisais quoi ici toi, tronche de cuir ? Leatherface. Dusty depuis qu'il a vu des histoires sur ça à la bibliothèque, il pense en avoir trouvé une sorte de descendance dans ce Garçon à l'allure un peu brisée un peu séchée.

Puis il reçoit l'objet circulaire, enfin. C'est très coincé, il a essayé face de puzzle mais rien n'y fait. Le boitier s'est même montré encore plus récalcitrant mais a fini par céder un chouïa juste après en faisant son pli du métal, comme de la glace qu'on aurait craqué en deux. N'empêche qu'il y a toujours rien de vraiment ouvert, J'gère, qu'il disait. Laisse tomber ! Passe le truc !

Seraph a parlé de ce qui est arrivé à sa trogne. En montrant un peu de fierté, il désigne les coupables de sa déformation cutanée : Des Pirates. Ah ! Quelque chose s'enflamme dans les yeux du Chiendent.

- T'as fui ? Ou bien ils t'ont épargné. C'est un peu méchant dit comme ça, Dusty. Il a pas forcément fui l'ancien Pit, mais c'est vrai qu'il est toujours vivant, donc ça interloque un peu de savoir ce qui s'est passé. Moi je leur aurais cassé la gueule. Il fixe le sol en tuile, comme si les gouttes qui roulaient dessus c'étaient tous des Pirates en vadrouille qu'il écrasait du bout du pied. Et tiens, et tiens.

Pendant qu'il s'essouffle en paroles, là-dessous ça s'agite toujours à la recherche des gamins. Le cochon au nez énorme a dû s'endormir quelque part près des poubelles aux rats, vu qu'il fait plus de bruit. Et dans les pattes de la poussière, se retourne toujours l'artefact métallique, comme si c'était impossible à ouvrir. Il force le Chasseur, tire la bouche de la fermeture avec ses doigts calés en mâchoire toujours, puis ça découvre un puissant rayon de lumière comme dans Zelda quand ça trouve un objet incroyable !... Non c'est pas vrai. Y a pas de lumière, mais c'est ouvert.

- C'est plein d'argent. Contemplation sur les cercles rouillés. On appelle la monnaie comme celle-là des Pennies, mais ça Chiendent le sait pas. Peut-être qu'au Grand Arbre on pourra lui dire. C'est bizarre, mais il semble pas si stupéfié que ça par sa trouvaille. Comme si c'était que plein d'argent. Yarn saura quoi faire. C'est une Raccommodeuse, elle m'en fera des trucs trop bien. Tiens donc. Un certain mot se répète. Il lève les yeux soudain Dusty, targue l'attention sur tronche de cuir. Eh ! Tu sais faire les fringues super cool ? Quand j'amène des peaux Yarn m'en fait des capes stylées. Il les porte jamais quand y a Pan dans les parages, normal.

C'est rare qu'il aligne autant de mots dans une seule et même phrase Dusty, mais c'est qu'il a vu de quoi étaient capables les Raccommodeurs. Enfin plutôt, de quoi est capable Yarn en tant que Raccommodeur. Pour les autres et l'ancien Pit, il sait pas ce que ça vaut l'aiguille entre les doigts. C'est vrai qu'on se recoud généralement pas tout seul, alors peut-être bien qu'il est doué en fait Seraph, même si sa bouille mal refaite témoigne d'une main à l’œuvre un peu malhabile.

L'objet ouvert comme une boite de conserve s'est vu déposé entre ses jambes qui forment un triangle, pendant qu'il jouait avec les pièces érodées du bout de son index puis le majeur. Il mime des lancers de pile ou face, fait rouler les pièces une à une comme des toupies, discret forcément pour pas trop attirer l'intérêt des matelots en bas.

- Dès qu'ils fichent le camp, on y va. Sa crinière blonde remue dans tous les sens quand Le Chiendent tourne du cou pour observer le décor environnant. Un peu obscurci le Port et la Débauche, des fenêtres à la lumière glauque. (C'est quoi ces cris de femme qu'il peut entendre ?) (On dirait qu'il y a de la violence quelque part entre ces bicoques) Des toits par ci des toits par là. Ah, une tuyauterie suffisamment épaisse tout là-bas. Puis des caisses pour aider à sauter, des échelles aussi.

La vue en panoramique, l'oeil plissé, il intègre, Dusty, examine et échafaude un plan de sortie de secours tout dans sa caboche. Il observe en circulaire, jusqu'à ce que Seraph réapparaisse dans son champ de vision. Bon. Autant lui demander direct.

- T'es doué pour sauter ? On va s'enfuir par la voie du ciel.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité



Blanc comme les os Empty
MessageSujet: Re: Blanc comme les os   Blanc comme les os EmptyDim 8 Avr 2018 - 16:49

L'autre lui parle vachement bien. Avec des petits surnoms et tout, Seraph trouve ça super. C'est le début d'une grande amitié, d'une alliance face à la tyrannie céleste et tout ce qui va avec. Ou alors les pirates vont les pendre par les pieds pour le crocodile. Moins marrant, mais bon c'est une fin aussi. Il aime bien qu'on le surnomme tronche de cuir. Tout vaut mieux que d'être comparé à un ange. C'est dégueulasse, les anges, ça a trop d'yeux et ça vous bouffe pendant votre sommeil, cachés sous votre lit. Quoique ça c'est peut-être une légende urbaine qu'il a lu, en fait. Pareil, pareil !

« J'ai oublié. Je marchais et puis bam le port ! » Le Défiguré ne paraît pas le moins du monde s'en préoccuper, par alors que le ciel est magnifique et qu'en bas on discute certainement de les faire rôtir à la broche. L'aiguille est de nouveau égarée dans ses vêtements. C'est que l'adolescent se balade toujours avec des trucs et des bidules pour coudre et fixer ce qui en a besoin. C'est le job, il doit se montrer digne de tout ça. Et puis il en a besoin pour sa tronche aussi, au cas où les fils partiraient en vrille.

« Mélange des deux, j'crois que mon rire a fait flipper l'pirate qui m'a décoré le visage. » Le souvenir est un peu flou, enveloppé dans un nuage de légèreté. Seraph en veut à personne, et puis c'était un peu une expérience scientifique, comme celles à la secte. En plus violent pour lui, voilà tout. « J'peux pas avoir peur, j'sais pas comment ça marche. » Autant le dire, parce que c'pas un secret, et encore moins un truc honteux. Est-ce que la terreur à ses côtés est douée en cassage de gueule ? Certainement. Un expert même, d'après son ton. Il doit être bon pour se planquer aussi, caché dans la boue là où personne peut le chopper. Seraph est un peu moins dans le trip de jamais se laver, même s'il a pas forcément de souci avec le concept.

La thune ! Seraph lève les bras au ciel, pour féliciter la trouvaille. Si on faisait fondre ça, il pourrait avoir un bandeau de Naruto mais en doré ? La grande classe. Pas que demander sa part du butin lui vienne en tête. Après tout, pour l'adolescent, ce n'est qu'une sympathique promenade en compagnie d'un camarade, rien de bien folichon. S'il en veut une, il la prendra après, sans demander. A la mention de Yarn, Seraph décroche un grand sourire qui lui donne un air peu recommandable. Tous les raccommodeurs sont sa grande et belle famille. Il hoche la tête, se foutant des mèches décolorées devant les yeux.

« Je répare surtout. Se concentrer c'est super hard, » le Défiguré répond, tout en sortant un bonbon de sa poche pour le fourrer dans sa bouche. Ah fraise. Pas son goût favori. Bah, c'est déjà cool d'avoir un truc à grignoter. Il en propose pas à son nouvel ami parce qu'il en a pas d'autre, ou alors ils sont quelque part dans le fond de ses poches et il a pas l'temps de chercher. D'une main, Seraph tire sur son sweat pour montrer les ailes cousues dans le dos. Du travail de pro, avec du fil doré qu'il a piqué à il ne sait plus qui. « Des fois j'fais des trucs bien. Genre motifs. »

Au cas où la terreur s'intéresse à la customisation de ses affaires.

Ses mains se pressent contre le rebord pour jeter un œil en bas. Que de voix, que de personnes qui paraissent soient passées une nuit agitée ou bien les chercher. Seraph est super excité en se disant que des esprits doivent se trouver là, au milieu de la populace, déguisés en vivants. Il faudrait qu'il aille leur faire un brin de causette, qu'on lui parle de sirènes et de malédictions. Faudra attendre parce que le chasseur a décidé du plan. Il a un peu la même chevelure que Naruto, c'est beau.

Quoique Seraph a pas forcément envie d'être Sasuke. Sakura ça lui convient mieux. Mais ses cheveux sont pas roses. Oh, s'il les teignait ? Il faut qu'il en parle à Pit !

Ah oui, fuir.  

« J'aime bien grimper, donc j'sais descendre. » Logique imparable. Debout sur le toit, le Défiguré tend ses mains vers son compagnon, pour suggérer qu'on peut lui faire porter des trucs. En bas les voix sont vachement proches, ils risquent de les trouver bientôt.

« Faudrait lancer un truc bien bruyant sur un autre toit, pour attirer leur attention. » Si Seraph veut se la jouer Sakura, faut qu'il soit vachement intelligent.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité



Blanc comme les os Empty
MessageSujet: Re: Blanc comme les os   Blanc comme les os EmptyJeu 12 Avr 2018 - 22:10

J’ai oublié.

Comment on peut oublier Comment on est arrivé jusqu'au Port ? Même à Dusty ça lui arrive pas. Il oublie beaucoup de choses, mais jamais pourquoi ses pas l’ont mené à la gueule du Croco.

- Putain d’inconscient.

Et c’est encore plus drôle que ce soit lui qui dise ça.

À mieux regarder, Dusty il se serait pas attendu à une autre réponse en fait. Le Raccommodeur il a tout l’air de pas vraiment savoir où il fiche les baskets. Tiens en parlant de baskets, c’est quoi ces ailes ridicules cousues de chaque côté ?

Dans ses paumes les pièces ont cessé de rouler. Pour les Perdus, la valeur de l’argent n’existe pas. Ce sont des outils pour servir à enjoliver les parures, à faire Bling Bling quand on se promène quelque part dans la forêt et au Grand Arbre. Y a que la Pourriture du Grand Large que ça peut intéresser toute cette rouille qui sent l’alcool. Au moins il s'en fera des accessoires de la mort qui tue, Dusty.

Seraph dégaine une sucette. Puis la paire d’ailes qui flotte au niveau de ses omoplates. Encore des ailes.

- Moi je pense que t’as un grain.

Reniflement du nez, haussement des épaules, et ses yeux ils divaguent dans le lointain… Il est un peu blasé le Chasseur. Un ange, c’est exactement ça qu’on lui a envoyé dans ce vieux bayou de merde. Ce qui est encore plus fou c’est que le blanc des cheveux soit toujours vivant, même après avoir traversé la Jungle pour atterrir jusqu’ici. (C’est probablement ce qu'on appelle la chance de cocu.)

Dusty il tire sur les ailes dans le dos comme un sagouin. Il regarde, il observe les coutures. Pour voir ce qu’il vaut ce Raccommodeur. Mieux que Yarn ? Il sait pas bien dire Dusty, il est mauvais pour peser mentalement dans une balance la qualité d’un produit à un autre. Lui son jugement c’est plutôt « C’est beau » ou « C’est moche ». Là en l’occurrence… On voit ce que Seraph a voulu faire.

Et puis là-dessous, tout là-dessous, le mouvement revient remplir les venelles insalubres. On sait qu’ils sont toujours là ! que ça balance en crachant. Le clapotis dans la gadoue éclabousse jusqu’aux murs, même le cochon qui dort. Les rats aux oreilles percées d’or continuent leur danse. Il est l’heure de s’en aller.

Le faux Pit suggère de créer un leurre.

- On a forcément un truc pourri à leur balancer.

Dans tout ce qu’ils ont pris d’inutile, oui. Ses poings glissent dans ses poches, Voyons voyons. Des lorgnettes, une bourse contenant des os de lapin, le PISTOLET, une boussole à la vitre cassée, les pièces rouillées, du fil de nylon, des pédoncules de pommes de terre et un sablier miniature.

... Ou sinon on leur envoie une tuile du toit ? Un caillou ? Seraph je suis sûr que tu as emporté autre chose que des sucettes avec toi.

- Je m'en fous on jette les pièces.

Ça vaut rien qu'il dirait. (C'est drôle non ? Ce monde à l'envers) Mais les pièces c'est surtout du Cling Cling et pas vraiment du Boum Boum. Faudrait plus consistant. Il essaye de penser à combiner plusieurs trucs dans ce qu'il trouve à l'intérieur de la besace mais faut dire que tout ça est relativement léger -- faudrait balancer Seraph (Gros, pourquoi tes foutues ailes peuvent pas nous faire voler pour de vrai).

*TAC*


Bruit d'échelle posée contre le mur.
Oh Miséricorde ! Ils grimpent jusqu'à nous.

- Fais chier...!

Il pense pas, il pense plus. Ses jambes entament la procédure de fuite divine, font recul et prennent de l'élan sous les yeux ébahis (non c'est pas vrai) de Seraph. Seraph qui le regarde faire, mais Dusty il pense bien que Tronche de Cuir va le suivre jusqu'aux cieux. Sinon tant pis, il a de compte à rendre à personne et s'il rentre lui au Grand Arbre il parlera pas de sa rencontre avec le Défiguré. Ni de ce qu'il sera potentiellement devenu. Non c'est clair qu'ils vont passer un sale quart d'heure s'ils restent bras ballants comme ça.

- LEATHERFACE !

Le cri de l'amitié.

Ni une ni deux le Chiendent s'élance dans la voûte céleste après un ultime bond, propulsé par l'ardent désir de rejoindre au moins la toiture d'en face. L'espace n'est pas très grand, peut-être cinq mètres au plus. Il a sauté et il atterrit, fait roulade à la réception pour répartir son assaut et pas se faire trop de bobo. On ne sait pas ce qu'est devenu l'ange défiguré après ça, mais probablement que ce ne sont pas ses ailes en toc qui l'ont sorti de là.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité



Blanc comme les os Empty
MessageSujet: Re: Blanc comme les os   Blanc comme les os EmptyDim 29 Avr 2018 - 16:45

La confiance aveugle que Seraph accorde à sa chance lui joue des tours, souvent. Du moment qu'il rentre plus ou moins en un seul morceau, personne peut rien lui dire, donc c'pas dramatique. Des fois, ça le fait un peu marrer de se dire qu'un pirate pourrait lui niquer le visage un peu plus. Après, il ressemblait au Joker de Batman, avec la bouche ouverte des deux côtés. Quoique l'idée de se mettre plein de peinture sur la figure ça le tente pas, le raccommodeur. Il a rien contre le maquillage, mais ça colle et ça se fout partout dans les fils. Pas très hygiénique. Au contraire de manger des bonbons qui ont séjourné trop longtemps dans ses poches, bien sûr.

Qu'on lui dise qu'il a un grain le fait pouffer, comme tout le reste. Faut pas se prendre la tête pour des commentaires amicaux. Le colérique, il communique juste d'une façon un peu bourrin, faut pas lui en vouloir. En bas, y'a un petit attroupement, ce qui est dommage parce qu'il aurait bien voulu causer couture un peu plus. Que son travail soit chouette, c'est important. Une preuve que Pit peut être fier de lui. En plus, le sale a pas fait de remarque particulière donc c'pas un ange, cette fois il peut en être convaincu. Super, ça ! Si ça se trouve, c'est un démon des marais qui supporte pas la lumière donc il doit se couvrir de crasse pour quitter les eaux.

L'autre clame qu'ils doivent balancer les trucs en trop. Le pistolet de son nouveau pote est pas chargé, probablement. Sinon, tirer à l'aveugle aurait été pas mal. Une explosion de bruit, et un bon moyen de se prendre une riposte aussi. Okay, Seraph doit bien admettre que c'est pas son meilleur plan. Une mine pensive sur sa face recousue, il regarde en bas, tentant de compter les individus qui grondent et qui gueulent. Un peu trop pour eux. Et puis y'a l'échelle et tout s'enchaîne.

10/10 à envie de dire Seraph quand son ami s'élance pour un saut impressionnant. Il pourrait l'applaudir s'il était pas occupé à se baisser sur le toit. Le truc sympa avec les échelles, c'est que si elles sont pas accrochées fermement, les repousser ne demande pas une force intense. Quelqu'un hurle 'fais pas ça gamin' et son sourire s'étend un peu plus. Les fils sauteront pas pour si peu, par contre les pirates apprécient moins de jouer au bowling lorsque l'échelle est poussée assez fort pour partir en arrière. Bang, en plein dans le toit d'en face et tout le monde est par terre.

« Les vrais héros, c'est les villageois qui risquent leur vie pour protéger le village. Je crois en vous ! » Le Défiguré les encourage de tout son cœur. La première phrase a été prononcée par sa chère Sakura un jour. A fond dans son rôle ! Il faut vraiment qu'il choppe de la teinture pour sa prochaine aventure. Néanmoins, c'est sans attendre une réponse qu'il se redresse, s'élançant dans la direction opposée pour rejoindre son copain. Son saut est pas si bien calculé que ça, et son coude n'apprécie pas l’atterrissage. Rien de cassé ! Juste une marque sur son sweat et du taf derrière.

Seraph peut pas s'élancer indéfiniment ainsi, suivre l'autre est impossible. Il opte pour un saut dans les ruelles à la place, un truc un peu incertain. S'il se la ferme, on lui foutra la paix. Ou alors ça sera la planche. Sortie, où es-tu ? Pourquoi il a pas regardé avant de se jeter dans le vide ? Pit ferait la gueule pour une telle erreur.

Pas que ça arrête l'adolescent. Les pirates sont en haut, pour ce qu'il entend, ce qui signifie qu'il doit pas courir. Capuche sur sa tête, le Défiguré s'enfonce dans les coins sombres, espérant vite se casser du lieu pour rester en vie.

Où est passé son pote par contre ? Se barrer sans le machin sale ça serait pas pro du tout. Ils sont liés par le pouvoir de l'inconscience à présent. Et d'autres trucs, bien que Seraph sache pas trop quoi.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité



Blanc comme les os Empty
MessageSujet: Re: Blanc comme les os   Blanc comme les os EmptyMar 15 Mai 2018 - 9:42

Spoiler:

C'est drôle.
Oui franchement, c'est drôle.

Pour plein de raisons... Parce que Dusty ne comprend rien à Seraph ? Oui, peut-être. Parce qu'ils sont tous les deux poursuivis par une horde de Pirates bras-cassés ? Sans aucun doute. (C'est un peu briser le mythe de Dusty que de faire agir des Grandes Personnes incapables de l'attraper)

Sur les plaques des toits, c'est difficile de ne pas se faire voir, de ne pas se faire entendre. C'est même impossible. Dusty, même la crinière couverte de suie et de noir, est trop tapageur. Quand il court ça s'ébruite si fort que ça réveillerait le pire endormi sous les bouteilles de rhum. Le plus surprenant c'est quand il entend les Grandes Personnes derrière lui, avoir les injures qui dégringolent.

"Où il est passé ce p'tit con !"
"Vous avez vu qu'il a sauté hein !"
"Foutre dieu, attrapez-le !!!"


Ce p'tit con ? Ils parlent pas de Dusty ?
Ben non, Dusty, il est toujours en train de courir sur les toits, lui.

... Minute.

- Filandreux ? On s'étonne qu'il connaisse un mot si compliqué. Hé ! T'es passé où !

Il a disparu. Attrapé par les vauriens à la patte de bois ? Non, ça n'en a pas l'air. On dirait plutôt que son pote les cheveux ivoire a glissé entre les toitures. Qu'il l'ait fait exprès ou pas, Dusty s'en fiche : Ils sont séparés.

Ça lui rappelle la Chasse. Quand il doit fuir une bête trop énorme, trop dangereuse, on se sépare pour mieux surprendre et ensuite fondre sur la créature d'un coup. Mais en attendant de brouiller les pistes, il faut se déplacer de façon stratégique. Est-ce que Seraph est stratégique ?

Les bottes de Dusty raclent la tôle, il pile tout à coup et se laisse couler lui aussi entre les venelles sombres, disparaissant à son tour. Si Seraph est intelligent il se dirige vers la sortie - vers la jungle. Mais comment savoir où il se trouve ? Hurler à tout va serait puéril, ce serait indiquer leur position à tous et c'est pas le but. Oh bordel. Tous les Chasseurs ont un signal que eux seuls reconnaissent en cas de séparation : Seraph n'a rien qu'il puisse reconnaitre de Dusty.

Un combat intérieur étouffe la poitrine du Chiendent.


► Faire demi-tour pour aller chercher Seraph
► Courir pour se sauver la peau du cul


Plaqué contre un mur de pierres sous une fenêtre à la lumière jaunâtre (on peut voir des silhouettes danser derrière la surface opaque) (un bordel ?) (non Dusty est trop pur pour savoir qu'il s'agit de ça), Dusty reste immobilité. Le bruit des chausses qui claquent contre les pavés froids font signe qu'on n'a pas arrêté de les chercher. Pour le blond terreux c'est acquis qu'il n'a rien à craindre, il est si solide. Mais le filandreux ? Il suffirait d'une ouverture de mâchoire un peu trop large pour que tout retombe par terre.

Putain Tronche de Cuir, fais un signe si t'es Vivant.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité



Blanc comme les os Empty
MessageSujet: Re: Blanc comme les os   Blanc comme les os EmptyJeu 31 Mai 2018 - 16:27

Ils vont faire tellement de boucan que ça va invoquer les anges tout ça. Et leurs procès sont vraiment pas cool. Seraph préférerait garder ce qu'il lui reste d'organes, au lieu de subir un châtiment divin. L'envie de presser un doigt contre ses lèvres pour leur suggérer de se taire est tentante, quoique ça donnerait sa position s'ils le voyaient. On pense ! Sauf que c'est pas forcément utile, de trop réfléchir, pas alors que Seraph doit d'abord agir pour se planquer un peu mieux. Sa gueule cassée est un bon indicateur de son identité, et il doute de pouvoir se faire passer pour un esprit vengeur.

Le sol est inégal, pas pareil partout. Là où c'est le plus sale, ça doit être vers la sortie. Donc autant s'éloigner des lumières et du reste pour aller par là. Super plan ! Pit serait super fier, et en colère parce que son raccommodeur a encore décidé d'aller se balader, ce qui est secondaire. L'énervement c'est pas bon pour le visage. Lui il s'en fiche, puisque tout est toujours calme dans sa tête. D'ailleurs, il marche à un rythme détendu, ce qui fait qu'un pirate lui passe à côté en courant sans le voir.

Être visible est parfois un camouflage parfait. Avec son drap pour faire le fantôme, Seraph s'est fondu tant de fois au sein des enfants du Grand Arbre sans qu'aucun ne prête attention à sa présence. Loin d'être stratégique, c'est son unique technique pour éviter les problèmes. Les ailes sur ses chaussures brillent à cause de certains reflets, même si les lumières se font plus rares. Le problème c'est que l'adolescent a du mal à savoir s'il s'est élancé dans la bonne direction ou non. Bah, on s'en fout, non ? Tous les chemins mènent quelque part. Et derrière, le bruit se fait un peu plus fort, ce qui signifie qu'on va finir par le chopper.

La terreur doit être loin, au prise avec le vide une fois encore. Seraph l'imagine facilement en train de s'envoler, attrapé par les anges par accident, et forcé de se cacher derrière la lune pour ne pas se faire prendre.

Ah non, hors de question que les créatures divines le choppent. Une ruelle l'attire, l'entraînant assez profondément pour que les ténèbres reviennent l'entourer. Pas besoin de voir, même s'il doit certainement foutre ses pieds dans des trucs crades. Y'a un peu de verglas aussi, et Seraph se laisse glisser dessus, tel le ninja qu'il rêve d'être. De l'autre côté, c'est le même monde, à la différence que la rue est pas la même et qu'il est encore plus paumé. Jusqu'à reconnaître un truc sale et familier sous une fenêtre.

« Hey ! Toi ! Toi ! » Si avec ça il a pas rameuté la moitié des pirates qui sont après eux, ça sera un miracle. Loin de réaliser sa connerie, il s'approche, baissant sa capuche pour que son pote le reconnaisse. Il s'est pas tiré sans lui, c'est une si belle preuve d'affection. Seraph lui ferait un câlin, si c'était pas un peu le bordel là.

« Ils m'ont même pas vu t'aleur, » ça le fait marrer, ce qui tire sur les fils. Il passe un bon moment, le Défiguré.
Revenir en haut Aller en bas
Ancien Perdu
Anonymous

Invité



Blanc comme les os Empty
MessageSujet: Re: Blanc comme les os   Blanc comme les os EmptyVen 8 Juin 2018 - 14:21

- Tronche de Cuir...

C'est murmuré si bas que même l'encapuchonné ne pourrait pas l'entendre. Pourquoi est-il recouvert d'un drap blanc ? C'est si singulier.

De plus en plus, Seraph s'imprime dans les neurones de Dusty. À tel point que ce dernier pourra peut-être se souvenir de son nom demain.

Seraph.

- Partons.

Il reste sous sa fenêtre opaque, on voit vraiment une silhouette de femme se déhancher derrière. Dusty pense qu'elle se fait maltraiter, parce qu'elle crie. Elle crie des obscénités qu'il ne comprend pas.

Le Chasseur au pas pressé, mais surtout rassuré de savoir qu'il ne repart pas seul, empoigne la main de son Raccommodeur. "Son"... Non, c'est pas vrai. C'est seulement un autre Perdu, comme lui, qui s'est retrouvé au même endroit, au même moment. A-t-il gardé avec lui les Précieux du forban que Dusty a dépouillé tantôt ? Personne ne pense à demander, c'est trop tôt encore. Il faut fuir.

Main dans la main, les jambes se dépêchent. Dusty n'a jamais été bon silencieux, mais il crapahute bien. On dirait qu'il connait les chemins noirs du Port par cœur, à sa façon d'enchaîner les ruelles comme ça sans jamais ralentir. Seraph à sa suite, il resserre leur poigne. Il craint de voir son compagnon s'échouer en pelote, comme un pull de laine à qui on a commencé à tirer un fil en pensant que ça allait cesser de s'effilocher.

Derrière eux, le bruit ne cesse pas. Les talons claquent contre les pavés, les flaquent éclaboussent les chevilles découvertes. Pourtant Dusty semble plus calme. On croirait même qu'il trouve la sortie de ces lieux de débauche, sans faillir, sans regarder en arrière. Il fait confiance à son homologue défiguré.

Est-ce un coup des anges ? Il est probable.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Blanc comme les os Empty
MessageSujet: Re: Blanc comme les os   Blanc comme les os Empty

Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» La parole doit être vêtue comme une déesse et s'élever comme un oiseau
» Comme des garçons
» Comme un homme
» Comme un homme
» Comme une ombre. /!\Pegi 16/!\

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Never Never Land ★ :: La Mer Imaginaire :: La Baie des Pirates :: Le Port Débauché-