Auparavant simple collègue, l'un des premiers justement, Scorch a un jour fini par accéder au rang de Chef de leur humble groupe, au terme d'un long débat qui opposait les deux garçons.
Il semblerait que les autres Diplomates présents aient préféré choisir le grand dadet un peu mollasson plutôt que l'allemand hargneux et perfectionniste.
Dans l'esprit de Raven, c'est incompréhensible. Depuis lors, il catégorise ses collègue de mollassons, qui avaient opté pour la simplicité plutôt que pour la performance.

Cela ne veut pourtant pas dire que le noir corbeau n'accepte pas la nouvelle autorité. Ce n'est pas un mauvais joueur, mais il veillera à ce que le travail soit toujours bien fait, et que leur Tête soit toujours présentable.
L'image d'un groupe est tout aussi importante que le travail fourni, après tout.

Raven ayant observé un bon nombre de personnes de la première vague, autant dire Stealth et son imposante tignasse rousse en faisait partie et n'était pas des plus discrètes.
Tout de suite, ce ne fut pas la grande entente entre eux, étant donné leurs caractères diamétralement opposés et l'attitude du Diplomate face à la gente féminine.

L'Ardente fut une des premières personnes a être élevée au rang de Chef (et peut être même était-elle la première fille à l'être) et malgré le fait qu'elle n'ait pas failli à son rôle jusqu'à maintenant, ce n'est pas pour autant que l'Inflexible fait des efforts pour se montrer plus aimable.
En fait, ces deux là s'entendent un peu comme chien et chat, et Raven se plait à faire la sourde oreille à chaque fois que la Cheffe des Éclaireurs le défie, lui reprochant son attitude de garçon manqué (il la catégorise même souvent en tant que "rustre") et le fait qu'elle monte trop vite sur ses grands chevaux.

Mais récemment, Stealth semble cacher quelque chose, et ce n'est pas la façon dont elle s'enveloppe dans sa grande cape noire qui va détourner Raven de ce constat.
Alors, en faisant quelques recherches, en observant bien, le Diplomate put se rendre compte de ce qui n'allait pas : il avait beau ne pas savoir ce qui s'était passé, il était flagrant à ses yeux que l'Ardente cachait un grandissement.

L'Inflexible aimerait faire la lumière sur ce fait, mener sa petite enquête juste pour glaner quelques informations qu'il garderait pour lui.
Mais pour l'instant, il se contente de lancer quelques piques à la Cheffe des Éclaireurs qui semble jouer au bord du précipice, l'air de lui rappeler qu'il sait pour son cas.

Raven connait Weasel en tant qu'ancien Diplomate, et donc, par extension, comme personne qu'il se devait de fréquenter jadis.
Si le noir corbeau ne s'était pas imposé le devoir de bien s'entendre avec ses collègues, il aurait évité le Loyal comme la peste.
A son attitude, il dégage quelque chose de malsain, de traître. C'est justement pour cela qu'il ne lui a jamais trop adressé la parole, en dehors du strict minimum en tant que Diplomate.

Autant dire que l'Inflexible n'est pas mécontent que son ex-collègue ait changé de groupe. L'atmosphère s'est assainie, il semblerait.
On ne pouvait pas disparaitre comme ça aussi vite et aussi souvent sans avoir des choses à cacher.
Et ce que l'américain devait faire lors de son temps libre n'étaient sûrement pas des choses dont l'on pourrait se vanter.

Raven accordant une grande importance à l'image que renvoient les Diplomates, il classe donc ses collègues dans deux catégories : les bons Diplomates... et les mauvais.
Inutile de préciser que Skunk, bien qu'ayant fait parti de ce groupe pendant une durée trop courte pour avoir une quelconque importance, s'était malgré tout bien vite fait catégoriser de "mauvais".

Son crime ? Son manque de rigueur lorsqu'il s'agissait d'exécuter les ordres... lorsqu'il ne les envoyait pas voir ailleurs, tout simplement. Il n'en fallut pas plus à l'Inflexible pour le mettre de côté, et il se contenta dès lors de l'ignorer purement et simplement, montant même au créneau en compagnie de Bow afin d'appuyer sur le fait que Skunk faisait un Diplomate désastreux.
Il ne comprend même pas comment Witted peut l'apprécier...

Quel gâchis, cependant. Si le Dandy n'était pas une telle tête brûlée désagréable, le noir Corbeau l'aurait sans doute apprécié.
Ils ont plus de points communs qu'ils ne le pensent, entre autre leur style vestimentaire et leur amour des livres pour ne citer qu'eux.
Mais aussi, ils sont malheureusement si différents...

C'était un ami, arrivé lui aussi dans les tout premiers, la première vague. Un drôle d'énergumène, non seulement parce qu'il était atteint d'albinisme, le rendant obligé de sortir seulement en étant presque étouffé sous plusieurs couches de vêtements, mais aussi parce qu'il se comportait d'une bien étrange manière, à cause de tocs.

Cela avait d'abord surpris Raven, qui avait décidé de s'éloigner de cet étrange gamin, mais ce dernier semblait chercher sa compagnie. Pourtant, il était farouche.
Au final, l'Inflexible avait fini par lui accorder sa confiance, ses sourires. Les discussions se faisaient dans l'intimité, en allemand.

Tout semblait aller pour le mieux, et pourtant... quelle a été l'origine de cette soudaine envie de se rendre au Port ? La curiosité ? Le désir de changement ? Quoi qu'il en soit, Raven en fut profondément blessé.
Alors que son ami avait tenté de lui en parler, il l'avait rejeté, le laissant fuir, lui disant simplement qu'il n'était qu'un traître, un idiot.

Blablabla.

Blablabla.

Blablabla.

Blablabla.

Blablabla.

Blablabla.

Blablabla.

Blablabla.

Blablabla.

Blablabla.

Ce n'est pas à propos du splendide robot que Raven pourrait parler, mais bel et bien à propos de ce qu'elle était auparavant, cette Livreuse disparue mystérieusement lors d'une Mission, il y a bien longtemps de cela.
Autant dire qu'elle ne se prenait pas pour n'importe qui (une Reine, pour ainsi dire), et son attitude avait fait plus d'une fois soupirer l'Inflexible, qui a justement quelques soucis avec la gente féminine.
Le seul point pourrait-on ainsi dire "postif" était le fait que Nile ne rechigne jamais à faire son travail et restait obéissante, avec une attirance particulière pour l'eau qu'elle semblait beaucoup affectionner.

Blablabla.

Blablabla.