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Cancrelune
Cancrelune

† Vampire †


✘ AVENTURES : 81
✘ SURNOM : le Feu Follet (les petits l'appellent "l'enfant au masque")
✘ AGE DU PERSO : 7 ans pour l'éternité

✘ DISPO POUR RP ? : oui
✘ LIENS : A mother's love never dies.
+ petit quizz

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MessageSujet: A mother's love never dies    A mother's love never dies  EmptyMer 21 Sep 2016 - 0:04

WARNING:


♪ A lire avec cette douce musique d'ambiance ♪




CANCRELUNE


Trucs

Surnom : le Feu Follet
Catégorie :Horreur
Espèce :Vampire
Inclination : pas très bon
Lieu de vie : Dans le Manoir ou dans le Caveau


Au clair de la lune






Il fait nuit, et la petite fille ne voit rien. Rien d'autre que ces deux lueurs blanchâtres, comme des petites flammes, au loin.
Il fait nuit, et la petite fille n'entend rien. Rien d'autre que cette litanie sourde et tranquille, un chant d'enfant pur, beau et inquiétant, au loin.
Il fait nuit.

C'est dans la nuit que Cancrelune vit.
Ce sont ses yeux que tu as vu.
C'est sa voix que tu as entendu.


Approche-toi, petite fille.
Tu découvres un enfant en noir et blanc, qui te sourit tout faiblement. Il n’a pas l’air bien méchant. Ses iris ont la couleur de l’améthyste. Quand l’Appétit surgira, le blanc envahira l’oeil, et quand les dents se planteront, le rouge éclatera et la pupille rétrécira, mais cela petite fille, tu ne le sais pas.
L’enfant en noir et blanc te fixe et tu le fixes en retour petite fille, alors seulement il se remet à chanter. Son chant est si doux, si beau, c’est pratiquement le chant d’un angelot. Parfois, le chant se coupe d’un petit rire tout aussi mélodieux. C’est un rire un peu fou, un peu bizarre, mais il ressemble à une petite cascade. C’est le rire d’un tout petit enfant, aussi tu n’es pas méfiante, petite fille. Le chant résonne, il envahit ton coeur, ton crâne, tous tes vaisseaux, la nuit s’en fait son écho. Il t’étourdit, t’entraîne, t’inquiète. Tu trembles un peu, tu as remarqué ? Non, tu ne remarques plus rien. Tu lui souris. Il est mignon, ce petit garçon.
On dirait un fantôme. Ou non, un poupon de porcelaine. Son visage rond, ses traits délicats et trop lisses, ce teint lunaire, ils évoquent un tableau, une poupée de cire à peine animée. Il a l’air fragile, irréel, avec cette expression figée, pourtant presque tranquille. Il est serein. Un pierrot descendu sur terre.

Au clair de la lune...

Il se tient droit mais pas raide, immobile mais souple, et sous son air doux et séraphique brûle une folie paisible. Il met un peu mal à l’aise, il est troublant, inquiétant. On ne comprend pas ce qu’il veut, ce qu’il attend. On se demande ce qu’il pense. Pense-t-il seulement ?

Mon ami Pierrot...

C’est comme s’il n’était pas là. Il est ailleurs, absent, immatériel. Désincarné.
Il n’est pas mort, mais quelque chose en lui n’est pas vivant. Tu le sens à son odeur, qui vient de loin, qui vient d’un monde que tu ne connais pas. Tu le sens à sa façon de bouger.
Tu aimerais le toucher, le voir de plus près.
Il te fait signe, regarde. Suis-le.

Prête-moi ta plume...

Pauvre petite fille. Au moins, vous aurez bien joué. Il t’aura fait courir, danser, chanter avec lui. Il aime jouer, tu sais, il aime danser et chanter. Il aime la compagnie de ceux qui lui ressemblent et pourtant, pourtant, ne sont pas comme lui. Il se lasse alors, ou plutôt, l’Appétit le prend, le possède, et la faim supplante le jeu. Brusquement, ses yeux s’écarlatent, ses dents s’allongent, de petites veines sombres zèbrent sa peau. Il joue encore, mais il joue comme jouent les chats, il chasse, il blesse, il s’excite sur une pelote de laine vivante. Il te câline, t’étouffe, te caresse, te griffe, te couvre de baisers, t’envahit de petites morsures. Il t’aime, tu sais, mais il en veut plus, il veut t'avoir, il veut t’avaler. Il veut te manger !
L’Appétit grandit, prend forme, s’incarne sous cent yeux avides et mille bouches insatiables. Alors il plante ses petits crocs dans ta chair pulsante et boit, boit, boit, comme l’enfant boit le lait du sein de sa mère. Il s’en met partout, il s’en barbouille le visage et hoquette d’impatience. Il t’aura vidé et, tu sais, il le regrette un peu. Tu es toute molle à présent. Toute vide. Tant pis. Il t’apportera à sa maman.
Il va continuer de jouer encore un peu, un jour ou deux, puis il te ramènera. De toutes façons, tu deviendras bleue, et dure, et pleine de vers. Tu seras laide ainsi, et il n’aime pas ce qui est laid.

♠

Au Manoir, le petit garçon parle de toi à tout le monde. Aujourd'hui, il est bavard, c'est rare. Il n’y a que des vampires, ici. Il ne se sent pas monstre, lui. De toutes façons, tu sais, il ne pense pas à tout cela. Il ne réfléchit jamais, jamais. On l’aime plutôt bien, parce qu’il est mignon, tu l’as bien dit toi-même. Certains vampires ne l’aiment pas beaucoup pourtant. Ils le trouvent inapte et malpropre, et c’est vrai, il faut que tu saches, c’est un peu vrai. Ce petit garçon-là, il ne sait rien faire tout seul, à part jouer, rire, danser, chasser, et chanter. Oui, c’est vrai qu’il chante si bien. Il chante des chansons qui parlent des oiseaux et des petites filles. Des petites filles qui meurent.
Aujourd’hui, il n’a pas envie, il ne chante pas mais il fredonne toujours. Il est fatigué, ses yeux rouges — puisqu’il a mangé — sont alourdis par la torpeur qui lui plombe le corps. C’est toujours ainsi quand il est repus. Il va chercher son lait auprès de la cuisinière, qui lui donne comme chaque fois. C’est vrai que cela le rend très malade, peut-être même que ça lui fera cracher des giclées rouges. Ton rouge à toi, ce soir. Mais il ne peut pas s’en passer. Et la cuisinière n’a pas envie de l’entendre pleurnicher. C’est un petit garçon capricieux, tu sais.
Il monte dans sa chambre, c’est une grande chambre, tu la verrais. Avec un lit à baldaquin et un cercueil confortable à côté, en hauteur comme un berceau. C'est l'oeuvre de sa Mama. Il y a un miroir pour la forme. Quand il y a un fantôme, il crie, et sa maman vient. Tu ne le crois pas ? Tu ne sais pas que sa maman a un secret. Il y a un passage. Dans l’armoire en face du lit. Tu ne vois pas les papillons noirs qui s’en extraient parfois ? Penses-tu alors qu’ils viennent de nulle part ? Tu n’oses pas la regarder, cette tache sombre dans l’armoire. Tu devines qu’elle peut grandir, grandir, et que sa maman peut en sortir. Une maman n’abandonne jamais son petit, tu sais bien.

♠

La nuit suivante, le petit garçon est revenu. Si tu pouvais encore le voir, tu verrais comme il est bien habillé. Ses petits habits sont faits pour lui. Ils sont soyeux et ajustés. Assurément, c’est un petit garçon noble. Tu ignores qu’il vit, lui, dans le Manoir, enfin, seulement lorsqu'il n'est pas dans le Caveau.
Il a emmené avec lui une robe d’un jaune délavé, une robe toute fanée, comme toi qui n’a déjà presque plus de couleurs. Mais elle reste jolie, la robe, comme toi aussi. Jolie fleur fanée. Il chantonne, c’est gai, et tout en chantonnant il ôte tes vêtements. Quand tu es toute nue, il te regarde, mais pas trop longtemps, il veut que tu sois belle et vite, vite, car il n’a pas de patience. Il enfile la robe sur ton corps tout mou, il a du mal, il n’est pas très habile. Il ne sait même pas s’habiller lui-même. Il chante toujours et son chant se fait plus saccadé, plus hâtif. Tout cela l’excite un peu. Il adore jouer à la poupée.
Quand tu es habillée, il te maquille. Il ne sait pas bien le faire, et tu ne seras pas aussi belle que sa maman, mais c’est tout de même mieux. Il t’adosse contre le tronc, il te fait un baiser sur le front, et maintenant, c’est l’heure du thé. Il a emmené ses autres poupées, en chiffon et porcelaine, car tu sais, il adore les poupées. Elles te ressemblent. Il en fera une à ton image, comme à chaque fois. Ce sont ses amies. Il leur parle, il les cajole, et lorsqu’elles ne sont pas sages, il les frappe.
Plus tard dans la nuit, il t’amènera à sa maman. Elle a faim, elle aussi.

♠


Mama, mama, où es-tu, mama ?

Il s’arrête parfois pour renifler. Il sait voir dans la nuit, le petit garçon, mais elle se cache bien. Alors il utilise ses oreilles qui entendent si bien, et son nez qui sent si bien. Il a déjà cherché dans la Maison du Caveau, sa maman n’y était pas. Il espère qu’ils iront ce soir, parce que même si c’est sous la terre, même si c’est sale, c’est confortable. Il aime quand c’est confortable.

Mama ? J’ai amené mon amie, elle s’appelle Fleur Jaune. Mama, où es-tu ?

Il a un petit accent, tu ne l’entends plus, petite fille. Un accent italien. Soudain, il capte un mouvement, grâce à ses sens comme ceux des chats. Il sourit.

Mama, j’ai cru que tu étais partie, il renifle, parce qu’il pleure un peu cette fois. Il a eu un peu peur. Mais il sourit maintenant.

Une longue silhouette désarticulée s’avance. Ses cheveux filandreux flottent sur son crâne. Dans la nuit, elle est toute bleue. On ne distingue pas bien son visage. Elle est longue, très longue.

Le petit garçon plonge dans ses bras. Il n’a pas peur. C’est sa maman, et lui, lui la voit comme elle était. Si belle, si vivante. Elle ne parle plus, plus vraiment, mais lui entend encore sa voix. Ce n’est pas une Goule, non, c’est sa maman.

Regarde mama, ce que je t’ai apporté. Regarde comme elle est jolie. Je l’ai maquillé, je l’ai habillé. On dirait bien une poupée, n’est-ce pas mama ?

Il est fier, il est content, il va faire plaisir à sa maman.
Il n’y a qu’avec elle qu’il parle autant.

La longue silhouette auréolée de cheveux lui caresse le crâne. Elle s’avance vers la petite fille, la hume, la caresse elle aussi. Alors seulement elle la porte dans ses bras et emmène le petit garçon avec elle. Ils disparaissent dans la nuit qui s’effiloche. Ils se dirigent vers leur Maison. Dans le grand Caveau gris. A l’intérieur, il y a une table, deux chaises, et un grand lit. Sa maman ne va pas beaucoup dans le caveau, et n'entre dans le manoir que par la tache noire. Elle vit beaucoup dans un ailleurs que personne ne voit. Dans l’ombre de l’ombre. Mais ce n’est pas grave, il a le temps, il peut l’attendre toujours.

Pendant que Mama se nourrira de toi, petite fille, le petit garçon jouera avec ses poupées, sur le grand lit. Il en fabriquera une exactement comme toi, avec une robe jaune. Sa maman lui donne du tissu, celui qu’elle trouve dans les tombes. C’est la seule chose qu’il sait fabriquer. Cela, et les masques, parce qu’ils s’amusent bien avec les masques, lui et sa Mama. Ils jouent à la comédie. Ils dansent et ils rient.
Il entend ton corps qui craque et tes chairs qui se percent, juste devant la maison. Il ne fait plus attention. Il a fini la poupée et lui chante une berceuse. Alors sa berceuse l’endort, lui aussi. Il sombre dans les draps sales, dans sa petite chemise de nuit blanche, en enlaçant la poupée qui te ressemble. Sa maman a fini de te manger, il ne reste presque plus rien de toi. Rien que cette poupée. Mama glisse jusqu’à la chambre, jusqu’au lit, jusqu’au petit garçon, qu’elle sert à son tour avec toute la tendresse du monde. Il se réveille un peu, le temps de sentir la chaleur imaginaire de sa maman, et il se rendort en souriant.



Mon ami Pierrot

⠇ Cancrelune ne vit que pour elle, que par elle. Quand elle enlace, quand elle frappe, quand elle berce, quand elle gifle, quand elle chante, quand elle hurle, quand elle embrasse, quand elle enferme. Dans la torture et dans la tendresse, son amour est infini, son monde est une personne. Mama.

⠇ Cancrelune ne sait pas se laver. Cancrelune ne sait pas s’habiller. Cancrelune ne sait pas écrire. Cancrelune ne sait presque rien faire. Mais Cancrelune chante, oh, il chante. Dracula l’appelle son Rossignol. Si tu entendais son chant, tu te sentirais bien bizarre. A la fois très vide et très rempli.

⠇ Cancrelune ne se nourrit que de sang, d’insectes, de fées et de sucre pour la gourmandise, mais Cancrelune adore le lait. Le lait le rend malade, mais il ne peut pas s’en empêcher. Il n'a presque rien connu que le lait et le sang.

⠇ Cancrelune est très tendre, à sa manière. Il embrasse facilement ceux qu’il aime, même ceux qu’il va boire. Il prend soin d’eux, avant et après. Il ne parle pas beaucoup mais témoigne toujours son affection. Il fait beaucoup de caresses. Il aime aussi observer les habits, les visages, les mains, la peau. Il les palpe, les absorbe du regard et des doigts. Cancrelune aime tout ce qui est beau. Les choses, les tableaux, les paysages, les gens.  

⠇ Comme sa maman ne vit plus au Manoir, ce sont les autres femmes du Manoir qui s'occupent de lui. Si personne ne le fait, il n'y pensera pas. Il passe parfois cent lunes en chemise de nuit. Il est à la fois délicat et très sale. Les femmes le peignent, l'habillent, le lavent, le pomponnent. Il aime cela, Cancrelune. Il ne sait pas se débrouiller, même pour chasser. Il a voulu boire au poignet de Belladone, avec qui il aime jouer, comme avec Mama, mais Belladone n'a pas voulu, même quand il a pleuré. Parfois, elle partage ses proies.

⠇ On appelle Cancrelune le Feu Follet parce que ce que les enfants voient en premier — Cancrelune ne chasse presque que les enfants, parce qu’il les aime et parce que c’est plus facile —, ce sont ses yeux. Ils brillent fort dans la nuit et on dirait alors des feux follets qui attirent, attirent, avec cette pointe d’angoisse au coeur qui nous avertit mais ne nous retient pas.

⠇ Cancrelune ne sait pas bien se transformer en chauve-souris. Il dort la tête en bas s’il pense à aller se coucher, autrement il s’endort un peu partout. Il craint profondément l’eau bénite, l’ail, les pieux, le jour, tout ce que craint un vampire. Cancrelune est douillet, il redoute la douleur et ne la supporte pas, sauf lorsqu’il se l’inflige lui-même avec des petites épingles. Si on lui fait mal, il pleurera, chouinera, et son chant dégoulinera partout.

⠇ Cancrelune a un très bon odorat et voit dans la nuit. Il se déplace vite mais n’a aucune force et aucune adresse. Il se fatigue extrêmement vite (il est surtout paresseux) et sa faim peut l'affaiblir (il est encore plus gourmand).

⠇ Cancrelune a un autre surnom que les enfants chuchotent : l’enfant au masque. Parce que Cancrelune aime les masques. Au début, ce n’est pas lui qui a choisi de les porter. Comme les robes, que sa maman lui mettait pour jouer. C’est Mama qui craignait, déjà dans le grenier, que son visage parfait ne soit abîmé. Par le temps, la poussière, la lumière et surtout, surtout les regards. Elle le couvrait souvent d’un masque qu’elle avait cousu elle-même. C’était un masque laid mais il couvrait la tête entière. Aujourd’hui, Cancrelune l’a toujours et le met par réflexe lorsqu’il sort, mais il en a bien d’autres. Souvent ils sont tout blancs ou mal peints. Grâce au masque, il y a de petites légendes qui courent sur lui parmi les enfants de l’Arbre.

⠇ Quand il était humain, les yeux de Cancrelune étaient noirs comme le charbon. Aujourd’hui, ils ont trois couleurs. Chaque couleur correspond à un stade de l’Appétit. Lorsqu’ils ont la couleur de l’améthyste, Cancrelune est tranquille. Lorsqu’ils ont la couleur de la sélénite, Cancrelune a faim, vraiment faim. Des veines saillent sous sa peau. Lorsqu’ils ont la couleur du rubis, c’est que Cancrelune a bu.

⠇ Cancrelune a longtemps eu les cheveux très longs. Ainsi Mama disait qu’il pouvait être à la fois sa petite fille et son petit garçon. Cancrelune refusa toujours qu’on lui coupe les cheveux. Aujourd’hui, c’est Mama qui décide.

⠇ Cancrelune est très facilement absorbé. Lorsqu’il entend un son qui lui plait ou contemple une chose qui le séduit, il reste alors fixe et fasciné, ses yeux s’agrandissent, la tête penchée, la bouche entrouverte, il ne bouge plus, il ne fonctionne plus. Cela permet à ses proies de survivre.

⠇ Cancrelune n’est jamais seul. Il y a Mama, qui fut femme, vampire, goule, mais toujours éternelle. Il y a l’Appétit qui le contrôle et le possède tout entier lorsqu’il s’éveille et ressemble à un monstre beau. Il y a ses poupées qui ont des noms et des vies, à qui il parle tous les jours. Il y a ses marionnettes qu’il aime un peu moins, puisqu’elles sont plus laides. Il y a les insectes qu’il fauche, croque ou perfore – eux sont si beaux. Il y a tous les enfants qui sont ses amis, ses amoureux, qu’il aime aussi mais pas longtemps. Au fond, Cancrelune n’aurait pas vraiment besoin des autres.

⠇ Cancrelune aime : danser sous la pluie, dormir, paresser, rêvasser, chanter tout doucement, les poupées, les allumettes, les marionnettes, les masques, le théâtre, les robes, les épingles, les aiguilles, le sucré, les beaux habits, les femmes, le confort, la musique, le jeu, les câlins, la tendresse, le contact, le plaisir, le beau, être beau. Mama.

⠇ Cancrelune n’aime pas : la difficulté, l’effort, l’indépendance, la contrariété, la privation, la douleur, l’eau, les bruits laids, les voix laides, les visages laids, la brusquerie, les autres Horreurs, la modération, s’abîmer, l’inconfort, les hommes, les cauchemars.

⠇ Cancrelune est insouciant. Lorsqu’il torture des animaux pour jouer, il est insouciant. Lorsqu’il épingle des insectes vivants, il est insouciant. Lorsqu’il se gave du sang des petits enfants, il est insouciant. Lorsqu’il tue les filles de la Maison Close et tête leur sein d’où, déception, ne sort aucun lait (cela lui manque tant), il est insouciant. Lorsqu’il amène des papas à sa maman dans le cimetière pour lui faire plaisir, il est insouciant. Lorsqu’il danse, lorsqu’il chante, lorsqu’il joue, lorsqu’il dort, lorsqu’il chasse, lorsqu’il tue, Cancrelune est toujours insouciant.



Prête-moi ta plume

Comment vis-tu ton séjour à Never Never Land ? Que représente ce lieu pour toi ?  
Cancrelune aime le Manoir et les autres vampires. Ils sont beaux, ils sont bien habillés, ils dansent et s’embrassent tous les soirs. Comme Cancrelune est un voyeur, il les regarde, comme il regarde parfois les filles de la Maison Close la nuit. De rares fois, il y entre en secret et tente de se faire aimer d’elles. Il sait sans vraiment le savoir que son charme d’outretombe l’aidera. Il veut des câlins, des gâteries, et surtout, il veut adresser ce tout petit sourire aux hommes qui viendront embrasser les filles. Il y a quelque chose d’amusant dans leur regard, c’est fragile. Il trouve les hommes tellement faibles. Parfois, il en amène un à sa maman. Il n’est pas trop jaloux, puisqu’ils ne durent jamais longtemps.

Cancrelune ne voit pas le monde comme vous. Cancrelune voient les enfants du Grand Arbre comme des semblables au coeur palpitant, chauds et enivrants, ses compagnons de jeu. Il joue avec eux dans la vie et dans la mort, il les aime de tout son coeur, il en veut encore et encore. Les peaux-rouges l’attirent par leur beauté, puisqu’il aime tant ce qui est beau. Les pirates sont autant d’amoureux pour sa maman. Il ne comprend même pas qu’il y a différents peuples. Ce n’est qu’une farandole carnavalesque de figures, de corps, d’organes colorés qui l’étourdissent, l’attirent, le mettent en Appétit. Quant aux femmes, il veut d’abord se faire aimer, aimer plus fort, encore plus fort, se faire enlacer, baiser et adorer, alors seulement il voudra plus d’elles, comme le nourrisson vorace qui réclame son lait.

Cancrelune n’est pas là. Il erre, il glisse, il se traine, il joue. C’est un lieu comme un autre, auquel il s’adapte, se fond, sans jamais vraiment le comprendre, car Cancrelune fait toujours cela. Tant qu’il a son confort, ses jouets, son lait, son sang… Sa mama.


Regrettes-tu ta vie d'avant ? Voudrais-tu pouvoir retourner dans le monde ordinaire ?  Si tu n'en as jamais connu d'autre, désirerais-tu une autre vie ? L'autre monde te fait-il envie ?
Il n’y pense pas. Jamais. Cancrelune ne pense pas.


Comment vois-tu Peter Pan ? Quels sont tes sentiments envers lui ? Que penses-tu du capitaine Hook ?
Peter Pan est si beau. Peter Pan l’attire si fort. Un jour, non, une nuit, il l’approchera, il jouera avec lui, il espère pour toute la vie. Peter Pan ne deviendra pas bleu et mou, lui, puisqu’il est fait en magie.

Le capitaine Hook est le plus beau des hommes, aussi un jour, non, une nuit, Cancrelune l’invitera à voir sa maman. Elle sera contente, oh, tellement contente.











Cancrelune fredonne en #993366




Dernière édition par Cancrelune le Ven 5 Aoû 2022 - 20:11, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: A mother's love never dies    A mother's love never dies  EmptyMer 21 Sep 2016 - 0:04

Version courte pour les moins audacieux:


HISTOIRE


Pour écrire un mot

Sir Microft Hole était un homme distingué. Sir Microft Hole était respecté et estimé de tous ses amis, qui ne pouvaient que constater avec approbation à quel point aucune entrave n’avait perturbé le chemin de vie d’un homme de si haute considération. Pourtant, comme chacun d’entre eux, Sir Hole avait des secrets. Seulement, il s’employait scrupuleusement à garder ces secrets cachés à la vue de tous, de manière à ce que personne ne pût même soupçonner qu’il en eût.  

Seule son épouse, à laquelle ces secrets n’avaient pu être épargnés, connaissaient leur existence. Ces secrets se nommaient respectivement Chiara Orticani et Hashberry Hole, et ils demeuraient présentement bouclés dans le grenier obscur du manoir familial.


Diliing Diliing Diliing !

Entendant le son distinctif de la cloche, Sir Microft Hole reposa le journal qu’il tenait entre les mains et jeta un regard perplexe en direction du plafond.
Sa femme lui lança un regard d'intense désapprobation.

Je ne vais pas les laisser mourir de faim.
Elle a déjà mangé. Deux fois.

Sir Hole sentait l’exaspération contenue dans la voix de son épouse. Ses lèvres pincées tremblotaient légèrement et elle ne cessait de remettre en place les mêmes tiges.

C’est peut-être pour Hashberry.
Je te prierais de ne pas prononcer ce nom ridicule en ma présence, Microft.

Un silence pesant s’abattit sur le salon, uniquement troublé par le vague tintement que faisaient les boucles d’oreille de Mrs Hole lorsqu’elle remuait la tête. Sir Hole demeurait figé dans sa position, manifestement hésitant quant à ce qu’il advenait de faire à présent. Après un regard brûlant, Mrs Hole quitta la pièce d’un pas rigide. Second soupir. La porte se rouvrit :

 – Sache que je supporte cette situation et toutes ses conséquences avec de plus en plus de difficulté. J’en n’en peux plus, Microft. Je ne le supporte plus. Je n’en ai pas la force.

La porte se referma. Troisième soupir. Sir Hole se dirigea d’un pas lourd en direction du grenier.




Toc, Toc, Toc.

Oui ! Entre, mon chéri !

Sir Hole pénétra dans la pièce ombragée et lugubre qu’il avait aménagée, vaguement éclairée de quelques chandelles. Chiara était, comme à l’ordinaire, enfouie dans les draps épais de son vaste lit à baldaquin, en habit de nuit malgré l’heure avancée de la journée. Un large sourire éventra son visage à la vue du Lord.

Nous n’attendions plus que toi !

Il y avait quelque chose d’étrange dans le ton jovial de la jeune femme. Quelque chose de dérangeant, d’instable.

Où est-il ?
Hashberry !

Une petite tête pâle émergea de l’obscurité. Un tout petit garçon venait d’apparaitre. Ses cheveux, extrêmement fins et plutôt longs, étaient d’une telle blondeur qu’on les aura cru décolorés. Il avait le teint pâle de la vie confinée. On distinguait même quelques minuscules vaisseaux par endroits, près des paupières. Cela contrastait fort avec ces pupilles sombres comme la nuit, dénué de toute nuance, de toute teinte, en dehors de ce noir opaque et glacé. Pourtant, les yeux de Hashberry semblaient toujours étinceler d’un éclat vif, vibrant, qui lui donnait cet air fiévreux. Un peu délirant.

Comment allez-vous, petit bonhomme ? dit Sir Hole en se baissant légèrement, l’expression tendre et bienveillante.

Il ne s’attendait certes pas à une réponse, puisque Hashberry ne parlait pas. Mais il savait, d’après cette figure intelligente, cette malice dans le regard, que le petit garçon de quatre ans alors l’entendait. Il entendait tout, il voyait tout. Il ne prenait simplement pas la peine de répondre. Ni même de réagir.

Nous étions sur le point de jouer aux amoureux, reprit Chiara. Veux-tu te joindre à nous ?

Sir Hole s’approcha de la jeune femme, toujours au creux de sa couche, et s’assit après d’elle. Il avait l’air préoccupé.

Chiara, tu ne devrais pas faire cela. Ce n’est pas… Ce n’est pas sain.

L’expression de Chiara changea aussitôt. Son sourire se mua en une moue mauvaise, dédaigneuse, et elle cracha avec hargne :

C’est mon fils. Je fais ce que je veux.

Reprenant son air doucereux, elle ajouta à l’adresse de ce dernier :

Viens, Hash. Viens, mon amour. Mon bébé. Mon garçon à moi.

Mal à l’aise, Sir Hole se releva et observa sa progéniture s’approcher de sa mère pour l’enlacer. L’enfant  non plus n’était pas vêtu. Il gardait presque toujours sa chemise de nuit, et puisque personne ne coupait sa chevelure lunaire, il était difficile de savoir s’il s’agissait d’un petit garçon ou d’une petite fille. Lui-même ne semblait guère s’en soucier. Il s’assit à côté de la jeune femme et joua avec ses longues boucles blondes. Blondes comme lui.

Que voulais-tu ? s’enquit Sir Hole avec une sorte de hâte, comme s’il s’empressait de quitter l’endroit.
J’ai une requête.
Une ?
Une requête !

L’accent de Chiara était prononcé, mais elle parlait un anglais parfait. Sir Hole lui fit signe de poursuivre.

Je veux être sûre que, si quelque chose devait m’arriver, Hashberry ne soit pas envoyé dans un orphelinat. Ou à l’hospice. Soit tu le confieras aux filles, à Sophie par exemple, soit tu le garderas. Je veux des papiers. Je veux voir la preuve. Ne me roule pas, Microft.

Elle avait dit tout cela sans cesser de caresser le front bombé de Hashberry, qui suçait son pouce avec nonchalance, manifestement peu inquiété de son avenir.

Les filles ? Je ne peux pas laisser mon fils dans les mains de ces…
Ces ? Ces quoi ? Ces putes, c’est ça ? Tu penses que les prostitués sont forcément de mauvaises mères ? C’est cela, Microft ? Et moi, je suis quoi ? Si tu craignais pour ton bastardo, il fallait y penser avant de m’engrosser !

A présent hystérique, Chiara se jeta sur l’homme et le rua de coups et de griffures. Sir Hole poussait des grognements de douleur tout en tâchant de repousser son assaillante. Et Hashberry observait la scène avec cet air distant qu’il ne semblait pas quitter.

Calme-toi ! CALME-TOI ! Je n’ai pas dit cela ! Je vais faire… Je VAIS faire ce papier.

Chiara arrêta son geste et se réinstalla dans ses coussins, apparemment tout à fait sereine.

Tu es un amour, Microft. J’attends cela pour demain. Je ne veux pas que les choses tardent trop. Compris ? Tu peux y aller. Embrasse ta femme pour moi. Viens, Hashberry, c’est l’heure.

Les yeux gourmands, Hashberry délaissa son pouce et vint se lover au creux de sa mère, qui découvrait à présent sa poitrine. Hashberry enfouit l’un des mamelons dans sa bouche tandis que Chiara lui fredonnait une berceuse avec tendresse. Il y avait quelque chose de si bizarre dans cette vision que Sir Hole, pourtant accoutumé à ce genre de loufoqueries, sentit un frisson courir le long de son échine. Il s’éclipsa sans bruit, laissant la jeune femme à ses affaires, à ses folies.




Lorqu’il eut dévalé la dernière marche, il trouva son épouse Millicent, raide comme un piquet et pâle comme un linge, qui l’attendait sur le pas de la porte.

Microft. Les voisins. Les voisins vont finir par nous entendre, si ce n’est pas déjà fait. Microft. Ils vont se poser des questions. Nous sommes au XIXème siècle, ce genre de choses… Cela ne se fait plus, Microft. C’est puni par la loi. C’est… C’est même invraisemblable que nous n’ayons pas été découverts jusqu’alors ! Et si… Si un jour quelqu’un venait à…  Et si la police… Qu’est-ce que tu vas leur expliquer, Microft ? Tu vas leur dire la vérité ?

Excédé, confus, Sir Hole passa devant elle pour rejoindre la salle à manger en grommelant un « Eh bien oui, peut-être ! ». Mrs Hole le suivit et répondit d’une voix aiguë évoquant celle d’une poule courroucée :

Comment ? Tu es sûr de cela, Microft ? Tu vas dire : « Oh ce n’est rien ! Seulement ma maitresse et son rejeton, mon bâtard donc, que j’ai pris le soin d’enfermer chez moi, sans que personne ne le sache, afin qu’il ne soit pas élevé dans un bordel ! Lieu que j’ai moi-même fréquenté, c’est d’ailleurs en son sein que j’ai chevauché ladite…
Assez ! beugla Sir Hole.

Millicent Hole sursauta, peu habituée au ton furieux qu’employait son époux. Elle s’assit à la table, la démarche lente et mécanique, et plongea son visage au creux de ses mains. Sir Hole rejeta ses cheveux en arrière, lissa ses moustaches grises et émit le quatrième soupir de la journée.

Je ne sais pas ce que je dirai, Millicent. Je ne raconterai certes pas cela. J’inventerai quelque chose. De toutes façons, il n’y a pas de raison qu’on découvre la vérité. Et ce n’était pas ma maitresse, c’était… C’était son métier. C’est différent. Nous vivons une période très troublée, Millicent. Tu n’as pas conscience des soucis que cela m’inflige. Sais-tu que l’Europe est sur le point d’éclater ? Au Parlement, on ne parle que de cela… Je… J’ai… J’ai connu un moment d’égarement et… Je n’avais pas prévu ce qui adviendrait. Ces choses-là ne sont pas censées arriver. Et ensuite… Mais enfin, Millie, qu’aurais-tu fait à ma place ? Je ne pouvais pas la laisser là-bas, dans ce lieu… ce lieu débauché, alors qu’elle portait mon enfant !
Elle ne le porte plus, que je sache.

Sir Hole s’assit en face de sa femme et sortit de sa poche sa pipe en bois. Il fumait presque à chaque fois qu’il rendait visite à Chiara.

Elle refuse de s’en séparer. Elle dit que si elle doit retourner là-bas, elle l’emmène aussi. Et cela, je ne peux m’y résoudre. Je ne peux concevoir que mon fils soit élevé dans un tel endroit. Il est déjà assez perturbé…

Millicent lança un vif regard en direction de son mari. Il n’admettait que rarement l’instabilité de son illégitime, interdisant ou contournant généralement sa simple évocation. Cet effort apaisa quelque peu le courroux de Mrs Hole.

Je comprends, Microft. Mais comprends-moi à ton tour. Je t’ai pardonné, mais la situation est telle qu’elle me rappelle sans cesse cette humiliation. Cette fille est… c’est une succube, elle cherche sans cesse à nous pomper. Elle… Elle te dévore petit à petit. Je crois qu’elle est folle, tu sais. Elle n’est pas bien. Et puis, ce rapport qu’elle a avec son fils. Ce qu’elle fait avec lui… Mon Dieu, ce n’est pas normal, Microft. Elle n’est pas normale.
Je sais.

Sir Hole inspira une bouffée de tabac.

Mais je me retrouve sans issue. Je ne sais pas quoi faire. Je me sens responsable d’elle, responsable de sa situation. De lui. C’est… C’est mon fils, tout de même.
Ce n’est pas le mien. Et j’ai accepté qu’il porte ton nom – bien qu’il ne soit déclaré –, qu’il vive sous notre toit. Je n’accepterai pas que tu le traites comme tu traites nos enfants. Je ne saurai tolérer qu’il soit pareil à eux, à nous. Nous sommes déjà bien heureux de leur offrir le grenier. Il faudrait songer à trouver une solution plus… adéquate. Il en va de notre bien-être. De notre sécurité. Cet enfant est une erreur. C’est une tare. C’est pour cela qu’il est défaillant et bizarre. Comme s’il n’avait pas d’âme. Il a été envoyé par Dieu dans le but de te rappeler ta faute. C’est l’incarnation de ton péché. Il ne doit être rien d’autre à tes yeux. Le comprends-tu ?

Sir Hole acquiesça sans rien ajouter. Ce n’était certainement pas le moment d’évoquer la requête avancée par Chiara.


Le lendemain, comme prévu, le Lord vint soumettre les divers documents attestant de son engagement à la vue de son ancienne maitresse. Il remarqua qu’elle toussait plus souvent qu’à l’ordinaire, mais en vue du caractère emporté de la jeune femme, il ne se permit aucune remarque. Après tout, à force de ne pas voir le jour, tous deux ne devaient pas être de la meilleure santé. Sir Hole avait tout de même fait poser une petite lucarne sur une des façades du toit. Hashberry y restait prostré des heures, sans bouger ne serait-ce qu’un cil.

Ce jour-là cependant, il ne se trouvait pas devant la fenêtre mais debout devant le grand lit défait, dans lequel sa mère reposait toujours. Elle semblait extatique et excitée, comme à l’aube d’un grand évènement. Faisant signe à Sir Hole de la rejoindre, elle lui fit une place près d’elle en lui désignant la petite silhouette tout de blanc vêtu, statique au pied du lit. Elle hocha la tête et pour la première fois en quatre ans, Microft Hole entendit la voix de celui qu’il avait engendré. Et quelle voix.

Hashberry avait une voix si pure qu’elle ne semblait pas humaine. C’était un timbre divin, céleste, échappant aux lois du monde physique. Il avait l’air d’un ange. Sa voix traversait les murs comme s’ils fussent faits de coton. Sa voix pénétrait le cœur de l’homme aussi sûrement qu’une flèche dorée. Une voix d’ange, une voix de démon. Des larmes rares s’écoulèrent des yeux de Sir Hole tandis qu’il sentait vibrer en lui la voix de Hashberry.

Lorsqu’il eut fini, Chiara se mit à frapper des mains frénétiquement, ouvrant grand les bras pour y accueillir son petit prodige.

Tu as vu comme il chante bien, mon bébé ? Oh, qu’il est beau, qu’il est doué ! C’est un ange, c’est mon ange à moi…

Elle se mit à le baiser de toutes parts, déclenchant de délicats éclats de rire chez le petit garçon.

Depuis quand sait-il chanter de la sorte ? Par quel miracle…

Hole était si troublé que sa voix à lui s’éteignit dans un souffle. Il embrassa le front de son jeune fils et quitta la pièce, le visage comme béni par la grâce d’un chérubin.


Les jours suivants, sir Hole ne connut d’autre préoccupation que le souvenir de la voix de Hashberry. Cette voix s’imposait à lui à toute heure, distrayant toute pensée et pénétrant tout songe. Il ne se souciait plus des jeux morbides auxquels s’adonnait sa protégée à l’égard de son fils. Lorsqu’elle l’encourageait à capturer les insectes dispersés dans les recoins du grenier pour les épingler sur les murs afin d’agrémenter leur « collection ». Lorsqu'elle mettait en scène des pièces de théâtre où lui, prince charmant, venait la délivrer elle, princesse captive. Lorsqu'elle le déguisait et le maquillait, en petite fille parfois, avant de le laisser faire la même chose sur elle. Ces habitudes étranges qui d’ordinaire tourmentaient tant l’âme de Sir Hole paraissaient dérisoires à présent.

Hashberry grandissait. Il grandissait peu et mal, car sa faible constitution n’en permettait pas autrement. Mais il allait avoir six ans. Il ne parlait toujours pas, ne se nourrissait quasiment que de lait maternel, il était sale et dépendant, mais il chantait, oh il chantait divinement ! Chaque soir à présent, Sir Hole se rendait au grenier et exigeait d’entendre son fils chanter. Et chaque soir, il croyait voir une apparition. Il demanda même à Chiara d’emmener Hashberry à l’église, où il pourrait être enfant de cœur, ou simplement à la chorale. Mais la jeune femme gardait jalousement son bien. Elle ne concéda jamais à laisser son enfant sortir du grenier. Il était sa poupée, sa petite chose, sa création. Elle seule pouvait l’approcher, le toucher, l’habiller, le maquiller, le mouvoir, le guider, le contrôler. Hashberry la suivait dans toutes ses lubies. Il ne vivait que pour sa mère. Que par sa mère. Elle était son seul monde, sa seule réalité.




Sir Hole s’apprêtait aujourd’hui à passer la porte de son foyer qu’il avait déserté une semaine entière et attendait avec une impatience contenue de voir apparaître la frimousse de ses deux enfants. Marta et Timothy, respectivement âgés de dix et six ans, avaient hérité de la carrure solide de leur père ainsi que de ses yeux bleus. Ils ne ressemblaient guère à leur frère ignoré, dont le visage entier évoquait celui de sa mère. Même sa peau lisse et blafarde tenait d’elle.

Ce ne fut que le soir venu que Sir Hole consentit à se rendre au grenier afin de rendre visite à la partie dissimulée de sa famille. Il frappa plusieurs fois, mais seul un silence peu conventionnel lui répondit. Ils devaient être en train de dormir. Après tout, Chiara n’était pas du genre à imposer à son garçon des horaires de sommeil fixes. Tous deux dormaient quand ils le souhaitaient. Collant son oreille contre la porte, il crut percevoir des murmures. Manifestement, ils ne voulaient pas être dérangés. Soit, Microft Hole n’était pas homme qui appréciait s’imposer. Il déserta les lieux et partir se coucher. Si Chiara avait besoin de lui, il ne doutait pas qu’elle n’hésiterait guère à employer sa clochette.
Sir Hole regagna le grenier seulement deux jours plus tard. Et cela se passa dans des circonstances qu’il n’avait pas du tout anticipées. Ce fut la femme de chambre, Miss Poppyfield, qui l’alerta de la situation.

Oh, Monsieur, Monsieur… C’est abominable. Il doit y avoir un… un animal mort ou un amas de pourriture quelque part là-haut. L’odeur est insoutenable. Je suis désolée, Monsieur, mais je ne peux rester à l’étage. C’est que cela vous prend à la gorge, Monsieur ! Aucune autre domestique ne veut s’occuper des dernières chambres. J’ai déposé hier de l’eau devant la porte, comme les autres jours, mais vous constaterez vous-même que tous les bols sont restés sur le tapis, Monsieur. Je parle du grenier, Monsieur. M’est avis que vous devriez jeter un œil, le petit n’a, une fois de plus, certainement pas pris la peine de faire ses besoins dans le pot de chambre. Je ne sais plus quoi faire et j…

Merci Anna, je m’en occupe.

L’allure hâtive, sir Hole gravit les escaliers prestement et, dès qu’il eût accédé à l’étage inférieur au grenier, une senteur pestilentielle imprégna ses narines. C’était si intense qu’il en eut un vertige. Poussant un juron, il se rua contre la porte du grenier et frappa à la porte bruyamment :

Chiara ! Chiara, ouvre-moi ! Qu’est-ce qui se passe là-dedans ?! Vous ne pouvez pas vivre ainsi ! Je… cela se sent d’ici ! C’est insoutenable ! Chiara ! Ouvre !!

Il tambourinait avec force, mais ne recevait toujours aucune réponse. Il finit par forcer la porte d’un puissant coup de pied. Les relents nauséabonds qui se dégageaient de la pièce lui saisirent la gorge. Plaquant sa manche contre son visage, les yeux plissés, Hole tâcha de distinguer les contours de la pièce pratiquement plongée dans les ténèbres. Peu à peu, Hole discerna la silhouette chétive et repliée de Hashberry, accroupi par terre et traçant de vastes courbes sur une toile à l’aide d’une pastelle. Il ne semblait pas du tout troublé par l’arrivée brutale de son géniteur. Il fredonnait tout doucement.

Hashberry ! Hashberry, mon petit. Où est ta mère?

Hashberry ne se détourna pas de son dessin. Il semblait tout à fait imperméable à l’angoisse de son père. Ce dernier s’approcha précipitamment de lui et, secouant ses épaules maigres, répéta la question.  L’enfant le regarda longuement de ses immenses yeux noirs, avant de tendre le doigt en direction du lit, soufflant dans un murmure :

Elle dort…

Hole, ne s’attardant pas sur le fait que son fils venait de lui adresser la parole pour la première fois, se releva et s’approcha prudemment du lit. Il distinguait en effet une silhouette étendue, à moitié recouverte par les draps. Il n’osait songer au pire, mais en son for intérieur, il connaissait la vérité. Il rejeta les draps d’un coup sec. Il tomba à genoux.
Hashberry chantait tout bas.



Ma chandelle est morte

Il s’avéra que cela faisait quatre jours entiers que Chiara Orticani était morte. Hashberry, qui ne connaissait pas la mort,, l’avait simplement cru endormie. Oh, il avait bien essayé de la réveiller, mais fatigué par ses vains efforts, il s’était résigné à simplement attendre qu’elle émergeât de son sommeil. Ce fut avec horreur que Microft Hole découvrit que tout ce temps, Hashberry avait dormi auprès de sa mère, bougeant lui-même son corps tel celui d’une marionnette afin de s’offrir les habituels gestes de tendresse qu’il recevait. Qu’à défaut de recevoir le lait maternel, le petit garçon avait jeûné jusqu’à brûler de famine, et avait donc pensé à manger, un à un, les précieux composants de la « collection ». Que sans l’aide de sa mère, incapable de se débrouiller, il avait fait ses besoins dans un coin du grenier. Mais le pire, le pire parmi toutes ces immondices, c’était l’innocence avec laquelle il demandait à Sir Hole :

Quand Maman va-t-elle revenir ?

Lorsqu’on emporta sa mère, Hashberry devint si enragé qu’un prêtre fut appelé afin de certifier qu’il ne s’agissait pas d’un cas d’exorcisme. Mrs Hole était très croyante, à l’inverse de son mari, et qui croit en Dieu croit à l’Enfer et tous ses dérivés. Malheureusement pour elle, le petit diable était encore loin de déserter sa vie.
Sir Hole ne put se résoudre à abandonner l'enfant, il l’avait promis. Ce dernier, qui considérait son père davantage comme un gentil ami de sa maman, paraissait plutôt indifférent à son égard. Il ne semblait éprouver ni rancune ni attente. En revanche, il s’avérait coriace envers Mrs Hole. D’instinct, Hashberry avait très vite senti l’aversion qu’éprouvait la bonne dame à son sujet. Elle ne supportait pas sa manière de manger avec les doigts, ces regards appuyés qu’il dardait sur elle, ses fredonnements incessants qui semblaient la suivre partout. Et ce refus de se laisser couper les cheveux ! Et cette manie de chaparder au lieu de réclamer, et sa façon de peindre les murs et les meubles sans se soucier de leur valeur, et cette dictature silencieuse et latente, mais bien réelle, qu’il imposait à sa petite société. Et, et, et…
Mais ce qu’elle supportait encore moins, c’était l’admiration émue qu’éprouvait tout le beau monde à la vue de cet enfant merveilleux. Lui qui ne savait même pas parler !

Oui, certes, Hashberry ne parlait toujours pas. Il s’était replongé dans le mutisme dès la disparition de Chiara. Ce silence, que Mrs Hole interprétait comme une ultime marque d’impertinence, devenait plus intolérable chaque jour. Pourtant, Hashberry ne connaissait pas que le silence. Dès que son père le lui demandait, il chantait un air de son invention ou un refrain appris par Chiara. Il ne tarda pas à charmer tout l’entourage du Lord. Ainsi vêtu de son délicat habit blanc, le col orné d’un nœud soyeux, Hashberry transportait les aristocrates que Hole invitait chez lui afin de présenter son – précoce – talent. A présent que Chiara n’était plus, les excuses étaient plus aisées, plus plausibles. Il s’agissait d’un fils né malade, ayant été confié à une tante vivant à la campagne où l’air était recommandé pour les santés vacillantes comme celle du pauvre enfant. A présent qu’il était rétabli, il était revenu vivre parmi les siens. Pourtant, le peu de ressemblance physique avec sa fratrie et la distance mesquine qu’il s’employait à démontrer à l’égard de Mrs Hole ne tardèrent pas à éveiller les soupçons. Mais peut-être cela n’était-ce qu’un plan tout à fait établi de la part de l’enfant en question, qui savait quelle humiliation ces suspicions déclencheraient dans le cœur de Millicent Hole.
Lui qui était incapable de se servir de couverts et de nouer un lacet, voilà qu’il se révélait enfant prodige. Il n’y mettait quasiment pas d’effort, et on n’aurait su même dire s’il y prenait plaisir. Il faisait simplement ce qu’on lui demandait. Mrs Hole discernait très bien, en revanche, quelle satisfaction sournoise et orgueilleuse flambait dans ses pupilles lorsque l’assemblée toute entière s’extasiait devant lui…

Timothy, l’aîné des enfants, était admiratif – si ce n’est plus – à l’égard de son demi-frère. Hashberry se révélait un mystère insondable et séduisant en même temps qu’un objet de convoitise. Timothy ne désirait rien d’autre plus que d’être son ami, ce qui attisait la rage de Mrs Hole que cette simple idée révoltait. Quant à la petite Marta, elle était littéralement sous le charme de Hashberry. Oh, c’était son idole ! Et tout cela sans presque jamais prononcer le moindre mot. Sans manifester le moindre attachement, la moindre considération. Hashberry se fichait d’eux. Il ne s’occupait que de ses insectes, ses comptines, ses fantaisies... Hashberry n’avait jamais vécu dans le monde et sa brusque propulsion en son sein de l’aida pas à s’y adapter. Il préférait agrémenter son univers de ses propres lubies. Sa passion des allumettes fut la plus tenace – et la plus dangereuse. Il y eut celle des épingles, celle des masques, celle des poupées. Et toujours les insectes. Sa chambre, la plus vaste, était remplie de ses insolites petits trésors. Quant à son père, il ne s’inquiétait guère des passades de son fils, de ses caprices muets, de sa nature associable et impassible… Il ne savait comprendre cette allure trop sage et cet infime sourire, imperceptible, au bord des lèvres. Il ne voyait que l’enfant prodige, jamais l’enfant malade.
Il ne fit même pas attention, lorsque l’enfant en question mentionna un jour la tache noire. Peut-être aurait-il du, car la tache noire grandissait, grandissait, dans l’esprit de Hashberry comme dans le mur que, chaque soir, il fixait.

Puis un jour, Hashberry s’éveilla d’un rêve où sa maman était revenue à lui. Ce même-jour, Microft Hole fut découvert mort dans son lit, frappé par un mal que personne ne sut nommer.
Hashberry se retrouva, sans en être particulièrement affecté, seul avec sa belle-mère.




Du fait qu’il s’était déjà attiré les bonnes grâces de l’entourage direct et indirect de la famille Hole – y compris le personnel – Mrs Hole n’osa pas le déloger de ses privilèges. Surtout que ses frères et sœurs ne s’en étaient étrangement jamais montrés jaloux, bien au contraire. En revanche, de plus en plus excédée par les manières malvenues du garçon – il avait à présent sept ans – elle ne parvenait à dissimuler qu’à grand-peine la haine naissante qui grouillait en elle. Elle craignait et détestait cet enfant.

Il y eut, comme dans toute situation où les choses se dégradent lentement mais sûrement, une goutte d’eau qui fit déborder le vase. Cela se passa un après-midi de juin. Lors du déjeuner. Mrs Hole provoqua Hashberry. Mais à ce jeu-là, c’était toujours lui le vainqueur.
Elle commença par lui arracher sa boîte d’allumettes des mains, lassée par le craquement régulier des brindilles contre le grattoir. Hashberry, à son âge, n’était pas supposé jouer avec le feu, mais personne ne daignait le lui interdire. On aurait dit, finalement, que tous autour de lui n’osaient pas se soulever contre sa volonté. Pourtant, c’était un garçon chétif, faible, il ressemblait à une fillette souffreteuse. Alors peut-être cela provenait-il de son talent, de sa présence irréelle, comme mystique. Ou simplement de cette expression figée, immuable et distante, qui ne le quittait point.
Ainsi Mrs Hole fit subir à Hashberry son premier affront. Il ne dit rien. Puis, au lieu de lui servir son verre de lait, Mrs Hole lui donna un verre d’eau. L’imperceptible sourire s’affaissa. Mais Hashberry ne dit rien. A la place, il repoussa doucement le verre d’eau. Il le mit juste au bord de la table. Mrs Hole s’assit en face de lui. Timothy et Marta, silencieux, baissaient la tête sur leur assiette.

Mange.

Hashberry fixa de ses prunelles ébène les yeux pâles de Mrs Hole. Elle se forçait à ne pas ciller. Cela irrita beaucoup Hashberry. Ses joues nacrées commençaient à se teinter minutieusement de rose.

Hashberry ne mangeait pas les repas usuels. Il avait son régime spécial. En fait, tout était spécial le concernant. Il se couchait à l’heure qu’il voulait, il se lavait s’il le voulait, il choisissait ses plats, ses vêtements et toutes ses activités. Il n’allait même pas à l’école et se rendait à l’Eglise que pour recevoir les compliments attendris des fidèles et des curés. En la présence de son père, Hashberry se montrait docile et attentif. A présent que cette présence n’était plus, il prenait des airs de bombe à retardement. D’ailleurs, en tendant l’oreille, on aurait juré en cet instant percevoir un lointain « tic tac, tic tac… »

Hashberry, mange.

Mais Hashberry ne toucherait pas à son assiette. Il ne mangeait que des mets sucrés. Des gâteaux, des biscuits, des choux à la crème. Il n’avait jamais bu un verre d’eau de sa vie. Alors ces fades haricots secs, sagement répartis dans l’assiette en faïence, n’entreraient pas sans sa bouche. Mrs Hole le savait, au fond. On n’aurait su dire ce qu’elle attendait alors, prostrée devant cet enfant du vice. Elle le testait, elle l’éprouvait. Hashberry approcha sa petite main blanche du verre d’eau, toujours en équilibre au bord de la table vernie. Mrs Hole pinça des lèvres.

Non. siffla-t-elle.

Le bruit du verre se brisant sur le parquet fit sursauter Timothy et Marta. Hashberry lui ne bougea pas. Mrs Hole pâlit d’un coup.




A partit de ce jour, l’existence de Hashberry changea du tout au tout. Ses privilèges lui furent arrachés un à un, comme les épines d’un cactus. Il se retrouva séquestré dans une chambre minuscule, dépourvu d’occupation, de vêtement, de compagnie. Seul un petit trou dans le mur permettait de garder une surveillance constante sur sa frêle personne, une tâche que Mrs Hole avait confié à plusieurs domestiques. Pourtant, alors même qu’il passait la journée, la nuit parfois, à scruter le mur, on aurait juré qu’il devinait le visage obscur qui se dissimulait de l’autre côté.
Les domestiques s'adonnaient à cette tâche à reculons. Sa silhouette pâle aux cheveux longs et sales, dans une chemise de nuit crasseuse, le regard fixe, suffisait à provoquer en eux un souffle glacé qu’ils ne comprenaient pas. Hashberry ne chantait plus, ne parlait plus, il fixait, fixait, fixait, et l’on n’osait respirer que lorsque enfin, il s’endormait.

On ne put expliquer comment le premier papillon noir parvint à se frayer un chemin jusqu’à lui. Hashberry l’attrapa, le caressa, avant de le manger. Il y en eut un autre, puis un autre. Les rares domestiques qui avaient consenti à le veiller parlèrent de la tache. Celle qui grandissait sur le mur. Celle que Hashberry fixait, lorsqu’il ne les fixait pas eux. Mrs Hole ne voulut rien entendre. Rien savoir. Ses cauchemars, de plus en plus intenses et récurrents, étaient déjà peuplés des folies macabres de Hashberry, grignotant ses nerfs et creusant ses traits. C’était trop.


Une nuit, alors que l’enfant dormait, la tâche grandit tant et tant qu’une silhouette en sortit. Une silhouette fantomatique, une ombre noire et glissante qui lévita jusqu’au petit corps endormi de Hashberry.

Et dans son sommeil, le petit garçon entendit : « Mon ange, mon ange à moi. ».

Il  y eut un baiser, juste sur son cou. Un baiser qui l’emporta loin, dans un lieu nouveau, avec des gens nouveaux, des cheveux nouveaux, des yeux nouveaux, du lait nouveau. Mais qu’importe tout cela, qu'importe puisqu’il y avait toujours Mama.



Je n'ai plus de feu

Et Mama redevint le monde, Mama redevint tout. L’amour de Mama l’avait rendue immortelle. C’était un secret. Dans le grenier, il semblait bien à Hashberry qu’une ombre froide était venue déposer un baiser sur Mama. Mais quand il avait regardé l’ombre, ses yeux étaient devenus lourds et il était tombé dans un rêve.
Mama l’aimait si fort que Mama vivait encore dans la mort. On n’avait jamais dit à Hashberry que la tombe de sa maman avait été retrouvée étripée. Vidée. Pourtant, il aurait compris alors, que sa maman s’était envolée. Prête à le chercher, à le trouver, à l’emmener.

Mama était devenue une Horreur, une Vampire, sa beauté était devenue gelée. La beauté de Hashberry devint gelée elle aussi, ses cheveux s’assombrirent et ses yeux changèrent. Une sensation nouvelle grandit dans son ventre. Une faim, une faim gargantuesque. Mais Hashberry ne chassait pas. Hashberry n’était pas apte. Alors Mama allait chasser pour lui, et Hashberry buvait le sang de son poignet, lorsqu’elle rentrait. Il se rendait un peu malade tant il avalait vite et cela faisait rire Mama. Il était si vorace, si gourmand. Mama lui apprit à apprivoiser son appétit, mais Hashberry n’y parvint jamais complètement. Il appris à le voir tout de même, comme il voyait la tache auparavant. C’était une grosse masse noire avec des yeux et des bouches. Hashberry n’avait pas peur d’elle.


Mama était l’amoureuse de Dracula. Mais Hashberry ne le voyait presque pas. Quand Dracula venait dans la chambre, Hashberry allait dans le placard et parlait avec l’Appétit. Sa maman lui avait appris à coudre et Hashberry fabriquait des poupées qui étaient ses amies. Hashberry n’était jamais, jamais seul.
Hashberry ne voyait pas les autres vampires. Personne d’autre que Mama. Si Hashberry voulait sortir, et il ne sortait qu’avec Mama, Hashberry devait porter le Masque. Personne ne devait voir son visage. Son visage appartenait à Mama. Elle lui avait dit. Personne d’autre n’avait le droit de le toucher, de le voir, de lui parler. Hashberry tout entier appartenait à Mama.

Plus jamais on ne t’enlèvera à moi, mon tout petit susurra un jour Mama à l’oreille de Hashberry alors qu’elle coupait ses cheveux. Plus jamais nous ne seront séparés. Tu ne dois plus parler de l’avant, de ces vilains hommes. Ils sont morts. Si tu savais ce que j’ai fait à cette méchante femme... Elle rit doucement, c’était joli. Sache que son sang était aussi amère que son âme. Elle a souffert, mon amour. Je l’ai fait souffrir. Je t’ai vengé. Mon bébé.

Hashberry jouait tranquillement avec sa poupée. On n’aurait su dire s’il l’écoutait. Mais Mama continuait de parler.

Tes cheveux sont beaux en noir aussi. Tu es toujours le plus beau, le plus adorable de tous les enfants. Tu l’as toujours été. Et tu le seras toujours, à présent. Tu ne deviendras jamais un homme. Tu seras toujours beau, toujours parfait. Comme la plus magnifique des poupées.

Un minuscule éclat de sourire illumina les lèvres de Hashberry. Peut-être parce qu’il avait entendu le mot « poupée ».

Comment s’appelle ta poupée, mon chéri ?

Cancrelune, répondit l’enfant d’une petite voix infantile, un peu basse, comme à l’accoutumée.

Cancrelune. Comme c’est joli. A présent, cela sera ton nom, mon amour. Ma petite poupée parfaite. Tu es si beau. Oublie ton ancien nom, oublie-le pour toujours, et tout ce que tu as connu. Il n’y a plus que toi, et ta Mama. Mon petit Cancrelune.

Hashberry se retourna et l’enlaça. Ils se regardèrent longuement, sa maman caressant de ses mains froides son visage de nacre, tandis que lui souriait de cette étrange façon, éternelle façon. Lunaire. Et en effet, la poupée qu’il tenait entre les doigts, avec cette peau de porcelaine, ces cheveux de jais et son regard brillant et fixe, lui ressemblait terriblement.




Un jour, Hashberry éprouva une envie qu’il ne put pas contrôler. Parce que Hashberry n’avait jamais eu à refréner ses envies. Il eut envie de boire du lait. Alors pendant que Mama dormait, il sortit de la chambre. Il avait tellement envie de lait qu’il oublia le Masque.
Hashberry alla voler le lait dans la cuisine, car il y avait toujours plein de nourriture pour les invités de Dracula. Il croisa pour la première fois la vampire aux cheveux en neige et lui sourit. Mais Mama l’avait poursuivi, tout doucement et tout brusquement à la fois, et Mama vit le sourire, le lait, le visage à nu. Les cheveux de Mama se changèrent en serpents, ses yeux en éclairs. En un instant, elle fut toute proche de lui et la brûlure de sa colère fit hoqueter Hashberry. Elle l’empoigna par les cheveux et l’emporta dans la chambre à une vitesse que les humains ne peuvent pas voir.

Bastardo ! BASTARDO ! Tu m’as trahi, sale petite raclure, vilain rat !

Elle le jeta à terre, du sang froid jaillit des narines de Hashberry et il pleura, secoué de sanglots. Il voulut courir dans les bras de sa mère mais elle le prit par les cheveux et le cambra avec force, le visage contracté de fureur. D’énormes veines pulsaient sur sa figure, elles ressemblaient à des vers grouillants sous la peau. Ses yeux étaient entièrement rouges, sans noir, sans blanc.

Hashberry tenta encore de la serrer.
Mama le gifla, une fois, deux fois, Hashberry ne voyait plus rien, il sombrait dans son corps. Il pleurait fort, à demi-assommé, et ne parlait pas, car Hashberry ne parlait toujours pas beaucoup.

Tu n’es qu’à MOI ! Plus jamais tu ne sortiras d’ici ! JAMAIS ! Je te l’interdis ! Le monde te tuera, tu le sais ?

Hashberry, sanglant et sanglotant, hocha la tête. Sa mère retenait toujours ses petits bras qui tentaient de s’accrocher à elle.

Le monde est dangereux, mauvais, il te salira ! Il te corrompra ! Je suis la seule qui peut te protéger. Je suis la seule qui t’aime. Ne laisse plus jamais ta maman. Autrement, je te tuerai.

Il hocha la tête, terrifié, désespéré, mais elle l’enferma dans le placard où Hashberry resta une nuit et un jour. Il tambourinait, pleurnichait, appelait, criait de sa voix aiguë qui, alors, ne chantait plus. Mama ! Mama ! Mama !
Mama ne répondait pas. Tu es puni, bastardo, bastardo, voilà qui t’apprendra.
Il n’eut pas le droit de boire le poignet ni de téter le sein. Pourtant, il avait faim, tellement faim. A force de gratter ses ongles s’étaient rétréci jusqu’à faire des traces de sang sur la porte du placard.

Au bout d’un moment, alors qu’il était tout faible, vidé de larmes et de forces, la porte s’ouvrait. Mama ouvrait toujours la porte du placard et alors elle le prenait dans ses bras, en serrant fort, tellement fort qu’il se sentait broyé d’amour.

Chhht. Je t’aime, mon tout petit, mon ange. Je serai toujours là. Toujours là pour toi. Personne ne te fera du mal. Personne ne te touchera. Ta mama veille sur toi.

Elle lui caressait les cheveux, le berçait tout doucement, et de ses lèvres devenues lisses et éclatantes s’élevait une douce cantilène, qui parlait de petit garçon, d’éternité, et d’amour.





Ouvre-moi ta porte

Mama est douce, si douce. Pendant longtemps, Mama était comme lui. La gorge pleine, les yeux vifs, les cheveux soyeux. Belle comme une fleur dangereuse. Mama ressemblait à ces tableaux qui bougent juste quand on détourne le regard. Mama lui donnait tant d’amour. Elle le nourrissait de sang comme elle l’avait nourri de lait, chaque fois qu’il le demandait. Mais Mama s’épuisait aussi. Car Mama aussi avait un immense, immeeeense appétit. Mama aimait les hommes, elle les voulait tout entier. Mama était comme les sirènes. Elle prenait tout d’eux alors, avant de n’en rien laisser. Elle était une des favorites de Dracula, Mama, car elle le faisait rire, elle le rendait vivant. Mama savait faire cela.
Puis un jour, l’Appétit de Mama l’entraina dans des limbes interdites, lui fit traverser des frontières honnies. Mama, dévorée d’une faim que tous les corps du monde ne sauraient combler, mangea un cadavre. Un autre encore. Un autre encore. Un autre encore. Et peu à peu, Mama se transforma. Mama devint une Goule. Mama perdit tout, la beauté, la parole, le charme. Sauf aux yeux de son ange, son ange à elle.




Pour l'amour de dieu

T'as un Pseudo ? Pitapan
Et un âge ? non
C'est quoi ton Avatar  ? Pride - FMA
Comment t'as découvert l'île ? Par magie
Tu la trouves comment ? Magique
Dis, tu crois bien aux fées ? MIAM









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Belladone
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✘ AGE DU PERSO : Inconnu

✘ DISPO POUR RP ? : Non ♡
✘ LIENS : I purge you now.
Sujet en cours : I - II - III - IV

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MessageSujet: Re: A mother's love never dies    A mother's love never dies  EmptyMer 21 Sep 2016 - 0:06

A mother's love never dies  304983004

Ouais, déjà.

Deal with it.


EDIT : J'ai fini de lire, l'avis est là OYEZ OYEZ.

Cancrelune est beau. Il est si pur et souillé à la fois, si rassurant et terrifiant, animal et humain (oui !) et bien d'autres paradoxes encore, qui tiennent par son histoire et par la magie avec lequel tu le crées et tu le fais tenir. Je voulais lire un bout de ta fiche mais j'ai été happée totalement : c'était encore mieux qu'un roman. On sent que tu y as vraiment mis du coeur et des tripes et ça paie ! Ça paie vraiment.

Ta plume est juste incroyable, comme toujours elle fait naître les images avec une de ces précisions ! Et tu as un rythme dans tes mots, c'est juste bluffant. C'est beau, c'est fort, c'est vrai et c'est dérangeant. Et ça me va (même si les trigger warnings font bien d'être là) : tu sais que la part d'ombre ne me perturbe pas, de toute façon.

Je suis ravie d'avoir un camarade de jeu pareil chez les vampires et ravie d'avoir eu une histoire aussi intéressante à lire avant de dormir.

Bienvenue, petit monstre. A mother's love never dies  304983004






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MessageSujet: Re: A mother's love never dies    A mother's love never dies  EmptyMer 21 Sep 2016 - 1:25

J'ai l'impression que tu m'as absorbé littéralement.
Tu as déjà assisté à la fusion de mon cerveau mais la c'est encore pire.
Cancrelune et son histoire m'ont totalement bouleversé et vidé (pas de mon sang, pas encore! ) . Pourtant le morbide c'est pas trop mon truc, en vrai de vrai, mais la c'est juste monstrueux. Dans tous les sens du terme. Sombre, glauque, mordant, désespérément ecrabouillant sous les émotions.


Ça valait bien la peine d'attendre autant et jusqu'à l'automne, ça je te le dis!

Et la prochaine évite de tuer mon coeur et mon âme, espèce de Cancrelat.

(♥)
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MessageSujet: Re: A mother's love never dies    A mother's love never dies  EmptyMer 21 Sep 2016 - 1:59

Il est beau comme un film Del Toro, avec le même préambule qui édicte le ton, le timbre, la noirceur qui ne peut vraiment s'éclairer ni s'éteindre, mais sera toujours nimbé d'une certaine... douceur.

C'est une fiche, un ton très poétique, mélancolique en fait. Il y a par endroit, des pans entiers de nostalgie et s'il est malsain (comme tu me l'avais confié), il ne m’apparaît pas comme abbération, non. Son existence est naturelle, son comportement même irrationnel, est la juste conséquence de son histoire. C'est un flot d'un amour un peu trop noir, un peu trop vicié et vicieux, il n'en est que le fruit corrompu, tristement inconscient de ce qui existe réellement.
Ce sens commun qu'il fait perdre à nombre de vivants.

Et sa maman est tout aussi marquante, vibrante, elle est bien plus dérangeante. Pas terrifiante non, juste malade. Juste... victime. Et devenue bourreau.

Tu sais bien que j'y verrais forcément un peu au-delà, un peu entre les lignes aussi, que ça m'aura fait frémir par endroits, mais ça ne m'empêchera jamais de reconnaître que même sa primalité est belle, à cet enfant lunaire.

Et puis j'ai souri, aux mentions des pierres.
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MessageSujet: Re: A mother's love never dies    A mother's love never dies  EmptyMer 21 Sep 2016 - 9:42

Wow. WOW. WOW WOW WOW. A mother's love never dies  2658016431

Avant même de lire, je savais que ce personnage allait être terrible. Avant même de voir la fiche, je savais qu'il allait nous glacer le sang ce petit bout. Tu m'avais prévenue, et comme prévu, je suis pleine de ouah et brrrrr. J'ai tout lu, l'histoire courte comme la longue.

Cette fiche était un véritable roman miniature, et Cancrelune est un conte de fée à lui tout seul ; un terriblement glauque et sombre, mais poétique et innocent en même temps. Comme l'a dit Soul, on ressent la belle influence de Del Toro dans ton personnage et ton récit, j'y vois aussi un peu du film Insidious, un peu de plein de trucs à la fois, puis toujours la petite touche de Pan derrière tout ça huhu.

Ce petit bout de chou, on ne peut que l'aimer. A mother's love never dies  3864948088
Il me tarde de lire ces aventures, à ce petit miracle.
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MessageSujet: Re: A mother's love never dies    A mother's love never dies  EmptyMer 21 Sep 2016 - 9:51

HASHBERRYYYYYYYYYY<3<3
Je suis heureuse que tu l'aies enfin ramené par ici, je ne me serai jamais attendu à cette adaptation, mais ça marche tellement bien !
Sa relation avec sa mère est toujours aussi dérangeante avec ce quelque chose de pur dans le malsain (ça veut rien dire mais j'me comprends ok), j'adore que ça continue jusque sur l'île et pour l'éternité du coup, dans cette version. Je devine l'inspiration du film Mama ? (je crois mais je l'ai toujours pas vu) C'est fou comme tout s'articule si bien dans cette fiche.
J'aime tous les détails, je vais pas tout lister, tu doses tout très bien dans le personnage comme dans l'écriture, et Cancrelune est un nom parfait aussi, on est forcément en amour direct. J'espère qu'il pourra rencontrer Ash au moins, sans la manger<3
Bienvenue encore sur ton île SacriPan ! A mother's love never dies  1442685195
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✘ SURNOM : L'Increvable.
✘ AGE DU PERSO : La bonne quinzaine.

✘ DISPO POUR RP ? : Globalement, ouais.
✘ LIENS : Naissance, renaissance & La Meute

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MessageSujet: Re: A mother's love never dies    A mother's love never dies  EmptyMer 21 Sep 2016 - 10:07

Cette fiche est superbe ! Où est passé ma vie, mon temps?
Bon sang! Seigneur Pan, j'ai rien compris quand ça s'est fini. J'aurais bien repris une louche ou deux.

Les autres ont déjà dit trop de mots doux pour tes chevilles, je me contenterais donc de dire que ça se lit tout seul, d'une traite, même en ninja.

Et mama est belle. C'est terrible, mais Mama est belle. Je ne peux pas m'empêcher de la voir aussi par les yeux aimants de Cancrelune.

Chapeau Maestro!






J'suis Parole en #cc3300.

Merci Dog. ♥:

Merci Arrow. ♥:

Merci Coquillage. ♥:

Merci Sindri. ♥:

Merci Blue. ♥:
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✘ SURNOM : L'Hérissé
✘ AGE DU PERSO : 16

✘ DISPO POUR RP ? : C'est chaud mais j'suis ouvert d'esprit.
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MessageSujet: Re: A mother's love never dies    A mother's love never dies  EmptyMer 21 Sep 2016 - 16:21

J'AI TOULU !
Et j'adore cette ambiance de film d'horreur hinhin (qui l'eut cru) et toute ces références au fameux film!
Je suis FAN !
J’espère pouvoir croiser ton perso InRp un de ces quatre !
Il fait vraiment flipper, Cancrelune, et il a ce coté détaché, cette frimousse des enfants qui fichent la frousse quand ils se froissent dans la foret !
T'as fait fort !







"Si tu ne trouves pas une raison pour vivre, trouve une raison pour mourir."
"I aspire to inspire before I expire"
"Live fast die fast"


Justice veille.:


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✘ AGE DU PERSO : 17 ans

✘ LIENS : Quelques fleurs perdues dans un fossé de cartes
le SWAG


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MessageSujet: Re: A mother's love never dies    A mother's love never dies  EmptyMer 21 Sep 2016 - 18:59

Moooohw il est choupinoupinet :3

Comment ne pas approuver ce qui apprécie aussi les poupées ? 8D *meurt*

Bref, ce fut funny de lire ça 8D (et crevant selon l'état zombifique de ma personne héhé), rex9 la bienvenue King Dude o/
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✘ SURNOM : L'Ardente
✘ AGE DU PERSO : 19 ans ou plus

✘ DISPO POUR RP ? : À voir en MP !
✘ LIENS : Une flamme dans la nuit, un sourire dans les ombres.

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MessageSujet: Re: A mother's love never dies    A mother's love never dies  EmptyMer 21 Sep 2016 - 20:34

Et oui, et oui, et oui...

J'AI TOUT LU



*aplause*

Et... Oui, ça se lit super bien, genre même plus en fait. Comme la rumeur le dit : on finit la lecture en se disant "... ENCORE !" A mother's love never dies  1353278319

Mama est tellement... Owh, putain... Elle me fait tellement flipper, trop dérangeante, je... Hiiiii A mother's love never dies  4027245125
Et puis Cancrelune (j'adore ce nom, gosh) est... *tient un trèèèèèèès long bâton entre elle et le Feu-Follet* gentil petit tout mignon terrorisant...

Voilà, je regrette paaaas du tout de rajouter cette fiche dans la liste très restreinte des fiches que j'ai lu en entier...

Bravo, tu as très bien fait de poster la version originale et looongue ♥️








Stealth's Song


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Caroline
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✘ SURNOM : La Fouineuse
✘ AGE DU PERSO : 14 ans... et des poussières

✘ DISPO POUR RP ? : Non
✘ LIENS : Fiche ♦️

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MessageSujet: Re: A mother's love never dies    A mother's love never dies  EmptyMer 21 Sep 2016 - 21:53

Félicitations mon enfant


Tu es condamné.





C'est un immense honneur pour moi que de valider une fiche aussi magnifique. Comme je suis heureux de t'avoir incité à la garder telle quelle ! Ton écriture est légère et précise, toute en délicatesse, pour former un écrin à ce personnage si beau et malsain à la fois. Il est ciselé comme un bijou ou peut-être une arme blanche. Innocent, glauque et dangereux... J'en frissonne encore !

_______________________________


Je te serre chaleureusement la main. Cours vite créer ton Dé à Coudre et demander un Compagnon de Jeu afin de vivre une aventure !  Par ailleurs, n'oublie pas de prendre connaissance de L'intrigue du moment. A moins que tu ne choisisses de te lancer dans Mission Périlleuse ?  Si tu préfères passer du bon temps en papotant, rejoins sans tarder la Nursery. Quoiqu'il en soit, que ton séjour à Never Never Land soit fabuleux et éternel.


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Cancrelune
Cancrelune

† Vampire †


✘ AVENTURES : 81
✘ SURNOM : le Feu Follet (les petits l'appellent "l'enfant au masque")
✘ AGE DU PERSO : 7 ans pour l'éternité

✘ DISPO POUR RP ? : oui
✘ LIENS : A mother's love never dies.
+ petit quizz

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MessageSujet: Re: A mother's love never dies    A mother's love never dies  EmptyMer 21 Sep 2016 - 22:19

Ouiiiii ! A mother's love never dies  730260236

Merci pour vos mots comme je suis fieeer et heureuuux A mother's love never dies  3582817743

Bella ♥️ : Oooh comme tes mots me touchent trop, ça me remplit de fierté c'est excessif *se noie* Merci beaucoup !! Et tu décris si bien Cancrelune ooh A mother's love never dies  2567536238

Sparky mon frère : Pardon d'avoir volé ton âme et merci cent mille fois, je pensais pas faire tant d'effet, c'est un vrai petit monstre ce cancrelat ! ♥️

Mama HibouSoul : je me demandais vraiment ce que tu penseras de Cancrelat, je suis super content que tu l'ais aimé et oooh mais quels compliments *s'évente fort* merci merci ça me fait tant plaisir !
Eh oui tu m'as corrompu sorcière.

Wolfy : un roman miniature ça c'est la classe A mother's love never dies  3408894569   Mais c'est un peu comme ça que je l'ai écrit au fond ! Comme un conte macabre mais poétique en même temps ! Merci ma petite antithèse, j'ai grande hâte de te croiser dans l'obscurité d'Halloween la la la ♪

Ghost : oui il est rené !! Merci grand oiseau blanc ! ♥️ En effet il y a l'inspiration du film Mama pour la tache et l'apparence de sa maman à la fin ! Mais sa relation avec sa maman vient d'avant comme tu le sais. Je suis très content d'avoir trouvé un moyen de l'amener sur l'île moi aussi A mother's love never dies  755109198  Bien sûr on vivra une aventure macabre avec Ash A mother's love never dies  4198890058

Max : merci mon cher bras droit ça me comble de joie ♥️♥️♥️

Apache : Hinhin Apachi, je suis bien content qu'il te fasse cet effet, ça veut dire que je l'ai bien réussi A mother's love never dies  1102277013  Merci petit hérisson !!

Pit : mais oui, tu as vu comme il est mignon ! On s'échangera quelques poupées ♥️

Stealth : TROP D'HONNEUR en plus c'est la fiche la plus longue de TOUT LE FORUM et tu l'as lu en entier, je suis très très honoré sache le ! (en plus tu m'encourages) Merci beaucoup, ça me touche grave, et pardon de t'avoir fait flipper quand même (j'avais prévenu niahahaha). Je viendrai te faire des bisous la nuit ♥️

Caroooo : je voulais que ce soit toi qui me valide vu ton amour des vampires et j'avais la pression, il fallait que Cancrelat soit un bon petit monstre ! (alors que j'ai presque jamais vu de film d'horreur heum) J'ai donc réussi mon test et je suis au comble du ravissement A mother's love never dies  4045083440
Merci pour tes compliments et la validation mapa Gao ♥️


Et merci encore plus à tous d'avoir lu cette énorme fiche hihi, j'y ai mis beaucoup de coeur alors ça me fait très plaisir, je pensais pas que Cancrelune aurait un tel succès (en même temps il utilise son charme de vampire...) je suis trop enchanté !

Bisous tout froids A mother's love never dies  3864948088









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MessageSujet: Re: A mother's love never dies    A mother's love never dies  EmptyMer 21 Sep 2016 - 23:06

u...u J'arrive après la bataille mais je tenais à mettre un mot :
Cette fiche m'a ho-ri-fiée. Elle est à l'image du perso : belle, intrigante, inquiétante, super dérangeante *0* Bref, j'ai adoré et je suis curieuse de voir ce que donne ce petit monstre en rp !

Alive comprend pas cette manie de laisser pourrir les cadavres dans les chambres !  A mother's love never dies  501171009
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MessageSujet: Re: A mother's love never dies    A mother's love never dies  EmptyMer 21 Sep 2016 - 23:36

J'avais promis de venir y jeter un oeil, j'aurais du me méfier d'une fiche qui commence par “'1 Hour of Creepy Doll Music “' , j'ai tout lu.

Vraiment, je ne sais pas par où commencer (ou ce qui a déjà été dit) mais ce petit, délicat et dérangeant Cancrelune est très beau, prend aux tripes et les retourne dans tous les sens.

Je le ressens dans la narration comme un savant mélange entre l'horreur moderne et le macabre du siècle passé (de deux siècles passés même). Un petit goût de Carmilla, de Poe et de creepypasta. D'ailleurs, j'ai particulièrement aimé la partie avec la famille Hole (paix à ton âme Microft) qui se lit comme un roman avec des beaux dialogues, juste assez de description, etc.

Bref, je vais pas m'étendre davantage mais pour sûr je regrette pas l'heure indécente qu'il est et du coup je me sens d'humeur corbeau, dentelle noire, poésie et clair de lune parce que je suis fragile et influençable.

Au plaisir de futurs liens voir rencontre inrp, caro vampiro


EDIT: Aussi Hashberry ça pète vraiment la classe comme nom
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MessageSujet: Re: A mother's love never dies    A mother's love never dies  Empty

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