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MessageSujet: Re: INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée    INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée  - Page 2 EmptyDim 13 Déc 2015 - 1:48




Intrigue 4Chapitre 2 : la Source Sacrée



Sur le coup, l'Intrépide se contenta de serrer les poings suite à la remarque du pirate ; qui bien sûr, ne le félicitait en rien de la sienne. Ce n'était pas que le garçon perdu cherchait à obtenir des louanges de ses camarades - au contraire, il était même gêné quand on le remerciait pour ce genre de choses - mais ce n'était pas non plus une raison pour le dénigrer. Les forbans étaient sans doute habitués à se méfier des bulles au bord de l'eau, mais ce n'était sans doute pas le cas des habitants de l'île. Alors, quand la mère en chef vint lui offrir un merci tout en quittant l'embarcation, Clumsy se contenta de hausser légèrement les épaules lui en la suivant de peu ; tout en manquant de faire tomber la lanterne d'Encre dans l'eau par la même manière.

Bâton dans une main, lampion dans l'autre, ce ne furent pas les remarques de la Comédienne ou de la Sournoise qui empêchèrent le polonais de faire tomber sa lanterne par terre ; au moment exact où la sirène imitait l'aboiement d'un chien pour se moquer d'on ne savait qui. Un peu dépité et le cœur battant plus rapidement que la moyenne, Clumsy ne tarda pas à reprendre sa lanterne - enfin celle d'Encre - dénuée de toute lumière, ne pouvant qu'espérer que quelqu'un aurait de quoi la rallumer à nouveau. Portant son regard sur les autres compagnons de son escouade, il dut retenir un frisson nerveux lorsqu'il se rendit compte de la présence d'Harfang Cendrée ; mais heureusement, aucune bête ne l'accompagnait dans ce lieu sombre.

Préférant éviter de songer à rallumer sa lumière pour le moment, le petit chef ne put qu'être rassuré de voir que Zombie avait ramené une lampe-torche ; quand bien même il ne le portait pas dans son cœur. Toutefois, il ne put rester silencieux très longtemps car l'idée proposée par Braumeister et Alive ne le convint pas réellement.

« Avec ou sans lumière, l'Crocodile nous r'pérera au bruit et à l'odeur, fit-il à leur attention, afin de se rendre utile après la chute du lampion, nous, on a qu'nos yeux et nos oreilles. Faudrait qu'on perde aucun des deux. »

Et au fond, il avait sans doute un peu peur de l'obscurité ; rien qu'un peu. Car on ne sait jamais quel monstre peut se glisser dans votre dos, lorsque aucun des rayons du soleil ne baigne notre route. Un peu comme lors de la nuit éternelle.

Alors, ils se mirent en route.. mais pour très peu de temps.

D'un coup, la grotte du Crocodile sembla se mettre à gronder, comme s'ils s'étaient retrouvés dans le ventre de la bête elle-même. Suite à ça, il y eut des plics, des plocs, des craquement, des tremblements qui manquèrent de les faire tomber.. puis le chaos. Les doigts crispés sur sa lanterne éteinte et sur son bâton, le chef des récolteurs n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il se passait, ni même d'envisager de faire quelque chose, car le sol se déroba d'un coup sous ses pieds ; la douleur à la tête, elle, ne vint qu'après, tandis que le lampion s'écrasait une seconde fois par terre, en même temps que son bâton de marche.. et son corps.

Étendu par terre, assommé, l'Intrépide ne put qu'observer de sa vue obstruée par les ombres le chaos qui s'emparait de la grotte ; et les stalactites qui s'écrasaient sur eux. Mais ce qui attira son attention fut une mare rouge remontant à la surface de l'eau, en même temps qu'une multitude de bulles affolées. Puis il y eut ce hurlement, ce cri déchirant le cœur, un cri qu'on ne pouvait pas ignorer, qu'il n'aurait pu ignorer. Un appel à l'aide, étouffé, provenant du fond de l'eau. Le Crocodile ? Sans doute pas, à moins qu'il n'ait caché sa voix durant tout ce temps. La sirène, elle, était introuvable. Était-ce elle ? Il y avait des chances.

Pourtant, personne ne sembla s'accabler de son sort sur le coup, seulement le petit chef qui chercha à se redresser, à genoux, la tête encore terriblement lourde, et le corps beaucoup trop faible pour qu'il se puisse se relever. Tremblant comme un beau diable, il chercha alors à pousser son bâton dans l'eau, pour le tendre à la créature marine ; mais il ne fit que lui échapper des mains, tant ses gestes étaient imprécis à cause du violent coup à la tête.

La vue encore obstruée d'ombres, Clumsy tourna alors la tête difficilement la tête vers ses camarades, apercevant le pirate s'agripper à Pit ; eux pouvaient faire quelque chose.

« Partez-pas.. lança-t-il à l'attention de Pit et d'Ian qui semblaient s'éloigner, faut que.. quelqu'un aille l'aider.. »

Ces quelques mots, le chef des récolteurs avait eu bien de la peine à les souffler, encore beaucoup trop étourdi pour réussir à se redresser ; encore moins à venir en aide à une sirène plongée dans l'eau. Et pourtant, le petit homme craignait les femmes poissons, et ne portait pas les pirates dans son cœur ; mais à ses yeux, personne ne méritait d'être laissé derrière, d'être abandonné. C'était ce qui ce soir-là l'avait poussé à venir en aide à Aigue-Marine, et qui risquerait encore de lui causer des torts dans les temps à venir. Il n'oubliait pas, et c'était bien à cause de ça qu'il lui était incapable de laisser quelqu'un derrière lui.

Et en dépit de sa maladresse, c'était sans doute son plus grand point faible.




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MessageSujet: Re: INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée    INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée  - Page 2 EmptyDim 13 Déc 2015 - 19:20

DANGER.

Danger partout. Chaque seconde, DANGER ! Chaque nouveau pas, DANGER ! DANGER !

Bonsaï a le souffle fébrile et le regard vif et hagard à la fois. Bonsaï se demande ce que diable il fait là, et pourquoi il a accepté d'entrer ici, et. ET.

Un bruit, un plouf, des cris, plein  de plouf, ça glisse et ça ricoche et Bonsaï dérape et s'amoche dans l'eau Danger DANGER !!

Il ne sait plus qui était devant, se moque totalement de cette bravoure illusoire qu'il a eu en acceptant de s'engager là-dedans. Bonsaï est en DANGER dans cette grotte, dans cette eau. Il nage, oui, mais ses sabots glissent et ses mains s'écorchent quand il tente de remonter.

- UN ZEBRE A LA MER !

Il hurle, oui, de tous ses poumons et les échos qui lui renvoient son cris le font gémir de crainte. La grotte entière lui renvoie sa folie terrorisé, son manque de bravoure. Idiot !

Quelque chose frôle son cou et il crie à nouveau en se donnant une claque sur la nuque, pour ne rien trouver ou presque. Un filin. Une petite cordelette fragile et qui pourtant tient bout. Le collier qu'elle lui avait donné, souvenir d'une force qu'il ne se connaissait pas dans la sylve obscure.

Sois brave, Bonsaï, tu n'es plus un poulain !

Le centaure inspire profondément, et s'immèrge totalement dans l'eau pour se forcer à se réveiller. On combat le feu par le feu, un traumatisme par un autre. Quand il émèrge à nouveau, plus trempé que jamais, il se sent plus calme. Encore terrorisé, mais calme. Et c'est là qu'il entend, il n'est pas le seul à crier. Dans l'eau plus loin, la sirène a mal et peur elle aussi, et l'eau autour est écarlate.

Croco.

S'il la laisse se vider de son sang, le croco viendra pour elle, et pour lui ensuite. Et les autres le disent aussi, de la sauver. Le gamin, il le dit oui. Il a raison, le bipède. Alors il nage, Bonsaï le peureux, nage vers Encre capturée. C'est ni gracieux ni le plus rapide dans l'eau, mais il arrive finalement à bon port.

- Faut pas pleurer. Le Croco il vient sinon. Et faut pas me mordre. Je viens pour aider. Pas attaquer, hein ?

Il est angoissé, le zèbre, quand il dit ça. Il pose sa main sur la peau de la sirène pour la calmer, sans savoir si ça va marcher.

- Pas crier, pas bouger. Attendre. On va aider. Mais pas bouger. Calme, d'accord ? Calme.

Et Bonsaï plonge pour essayer de la libérer. Ses bras agrippent la croche, ses pattes poussent pour donner plus de force. Ça bouge, lentement, ça doit faire mal aussi. Mais ça bouge, c'est l'essentiel.

Bonsaï remonte à la surface pour respirer, les poumons exsangues. Mais bien vite il y retourne, que quelqu'un d'autre l'aide ou pas. AU final, de toute façon, il y arrivera. Il faut aider la Sirène, qu'elle arrête de crier. Que le croco reste dans son coin.

Sinon DANGER.


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MessageSujet: Re: INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée    INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée  - Page 2 EmptyDim 13 Déc 2015 - 19:54

La Souris écouta l’un des pirates avec curiosité. Sa proposition l’intéressant, elle voulut lui répondre, mais Clumsy prit la parole. Il assurait que le crocodile était bien capable de les repérer, même dans l’obscurité. Alive baissa alors la tête, quelque peu honteuse. Son idée n’était pas seulement mauvaise : elle était dangereuse. Elle avait certes survécu jusqu’ici mais il semblait qu’il lui restait encore beaucoup à apprendre.

A mesure que le groupe progressait dans ce lieu inconnu, Alive parvenait à représenter en son esprit le dessin tentaculaire que formait l’antre de la bête. C’était peut-être ça, le véritable piège : le labyrinthe du minotaure.
L’air lui paraissait humide et lourd mais c’était plutôt dû à l’atmosphère tendue. Il lui semblait que les lampes peinaient à éclairer l’obscurité qui régnait en ces lieux, qu’elles peinaient à démêler les ombres. Le silence qui y régnait avait beau témoigner de l’absence temporaire de danger, il l’oppressait.
Alive avait rangé sa sarbacane et son couteau dans ses poches mais elle était prête à dégainer à tout moment. Il fallait être alerte, aux aguets. Elle le savait.
Mais cela ne l’empêcha pas d’être prises de court.

On marchait encore.
Puis il y eut CRAC. SPLATCH. CRAC.

On s’immobilisa un bref instant, tentant de discerner la source de ces bruits menaçants. Quand Alive comprit que cela venait d’en-haut, elle leva les yeux en tremblants. Tout s’agita lorsque fusa alors une pluie de stalactites, une chute de pics et de pieux, de rocs et de pierres.

Il ne resta alors plus qu’une seule pensée en son esprit : FUIR. FUIR. FUIR.
Elle n’attendit pas des directives car son corps lui intima de s’échapper à tout prix. Elle n’eut pas le temps de raisonner ou réfléchir. C’était la vie qui luttait. Elle prit le pas de course, sans savoir où aller. Un abri. Un abri. Mais où ? Mais où ? Ses yeux cherchaient partout une cavité, un interstice où elle pourrait se lover. Mais elle n’y voyait à peine et la peur l’empêchait voilait sa vision. Où ? Où ? Courir sans but. Chercher. Chercher. CHERCHER. Où ? Où ?

- HII !

Elle sentit une stalactite s’enfoncer dans la chair de son épaule, glacée. Puis la douleur se propagea doucement mais sûrement dans ses omoplates, se faisant plus brûlante, plus cuisante. Un autre projectile suivit, puis une troisième, lui arrachant quelques gémissements de douleur.
Alive n’avait pas le temps de regarder ce qu’il en était, elle tournait en rond encore et encore à la recherche d’une cachette. Sa main droite était plaquée contre sa blessure, semblant essayer d’étouffer un feu qui ne s’éteignait pas. Les larmes lui montèrent aux yeux. Un abri. Un abri.

- Partez-pas… Faut que… quelqu'un aille l'aider…

Ces mots ne lui étaient pas adressés mais elle s’immobilisa aussitôt. Son regard se posa sur la source de cet appel. C’était Clumsy, mais que faisait-il ? Il désignait les flots. Et son sang ne fit qu’un tour.

Elle fit demi-tour, et se précipita vers lui. Il y avait un blessé ! Quand elle arriva, elle vit le chef qui semblait en piteux état et un centaure qui semblait peiner à la tâche. Elle contempla la situation, paniquée. Devait-elle aider le centaure à libérer la sirène ou prêter main forte à Clumsy. Elle regarda l’un puis l’autre puis encore l’un.

- C-Clumsy, j-je reviens tout de suite ! lui dit-elle, la voix tremblante.

Alive saisit un bâton à terre et plongea pour rejoindre les deux créatures. Les flots assourdissaient le bruit qui régnait dans la grotte mais elle voyait du coin de l’œil, les stalactites fuser dans les flots. Leur trajectoire ralentie par les eaux mais elles étaient encore dangereuses. Bientôt les pieds de la Souris atteignirent le fond.
Elle vit la sirène empalée par le pieu rocheux qui semblait profondément enfoncé. Le centaure quant à lui était en train de remonter pour reprendre de l’air. En quelques brasses, Alive se rapprocha de la stalactite, bâton en main. Elle entreprit alors de se servir de ce dernier comme un levier. Le pieu semblait déjà en parti libéré, grâce aux efforts de la créature. Alive serra alors les dents, poussant de son mieux.
Elle allait manquer d’air bientôt. Mais pas question de remonter ! Le temps leur était compté, mais ils y étaient presque.
Allez !

Dernier effort, elle ouvrit la bouche tant ses poumons lui brûlaient. La Souris crut alors sentir le pieu céder. Mais elle n’en était pas certaine car sa vue était gênée par la traînée de bulles qui s’échappèrent de sa bouche.

Son corps la trahit, Il se défile.

Résumons:
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Ancien Perdu
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MessageSujet: Re: INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée    INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée  - Page 2 EmptyDim 13 Déc 2015 - 20:23










Mon nouvel ami le rocherPourquoi je suis pas rester à l'arbre ?


Instinct de survie, intuition ou simple hasard, le garçon pensait qu'il fallait suivre l'indienne. Une impression de déjà vu à contempler cette silhouette. Il manquait un petit quelque chose pour que le garçon puisse s'en souvenir. Mais finalement, il n'y prêta pas attention. Il la suivait scrutant les alentours de sa petite torche.

À droite, des cailloux.
À gauche, des rochers.
Derrière, l'océan.
Devant, l'obscurité.
Et au dessus, des cailloux.

L'enfant avait son imagination en éveil. Il voyait en chaque ombre un esprit malfaisant, une créature des ténèbres venu rien que pour lui. Et son cœur réagissait, il sautait quelques battements à chaque bruit suspect sentant sur chaque temps l'écho de leurs pas. Et d'un seul coup, un bruit effrayant. Un craquement. Les dents du crocodile ? Un cyclope qui frappe le sol de ses pieds. Non, c'était le premier bloc, le premier stalactite qui tombait là juste devant lui.

Il y eut l'indienne, puis plus d'indienne, seulement un gros cailloux qui s'était détruit en rencontrant le sol. Mais où était elle ? Celle qu'il suivait ! Par précipitation tentant de se protéger vainement la tête de ses bras, l'enfant la cherchant et il la vit coucher sur le sol. Il courut pour l'aider, il glissa.

Il tomba bras en avant sur les rochers dans un tout petit creux qu'il y avait au sol, lâchant un petit cris de douleur et sa lampe torche qui glissa plus loin. Un peu de poussière tomba sur lui, puis des petites pierres, puis un gros rocher. Du plafond, il tomba, heurta la paroi et roula jusqu'à l'enfant pour venir écraser ses mains soigneusement disposer juste devant la tête de Silent. Ainsi coucher sur les ventres, les mains douloureusement entravé par un rocher plus gros que lui, il regardait autour sans comprendre.

Il ne voyait pas grand-chose, des silhouettes, des pierres qui tombent. On entendait des cris, des pleures mais surtout du fracas, une réaction en chaîne qui faisait tomber le ciel sur leur tête. Apeuré les yeux exorbité en pleur, l’anti-aventurier se colla du mieux qu'il le pouvait à son nouvel ami le rocher. Il espérait qu'il le protégera du reste des éboulis. Mais il y avait quelque chose de rassurant, il avait mal aux mains, ça voulait dire qu'il les avaient encore.

Cependant, même quand s'était devenu calme, il se contenta de rester coller au rocher et de pleurer appelant silencieusement de l'aide sans que ses lèvres ne bougent.


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Dernière édition par Silent le Dim 13 Déc 2015 - 21:34, édité 1 fois
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Ancienne Sirène
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MessageSujet: Re: INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée    INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée  - Page 2 EmptyDim 13 Déc 2015 - 21:27

Douleur, douleur, douleur rouge et déchirante qui file devant ses yeux, possède le moindre de ses mouvements. A chaque spasme ses nerfs hurlent, lui rappelant à quel point elle est désespérément vivante, désespérément prise au piège.

Et elle s'agite, la Sirène. Elle s'agite et hurle de plus belle.

Folle de douleur, elle ne sent pas tout de suite l'autre présence se rapprocher d'elle. Ce n'est que lorsqu'il parle qu'elle le remarque, pose ses yeux écarquillés sur lui.

Animal. Humain. Créature. Centaure. Aide-moi.

- Faut pas pleurer. Le Croco il vient sinon. Et faut pas me mordre. Je viens pour aider. Pas attaquer, hein ?

Les yeux d'Encre sont immense, ils fixent Bonsaï comme pour creuser un trou au travers. Un trou comme celui qui la transpercent en ce moment, celui de par lequel s'échappe le sang. Et Encre sursaute lorsque la créature le touche, Encre ouvre la gueule comme pour feuler.

- Pas crier, pas bouger. Attendre. On va aider. Mais pas bouger. Calme, d'accord ? Calme.

Aider. Calme. Les mots tournent dans la tête de la Sirène, se frayent un chemin entre deux éclairs de douleur. Et Encre obéit du mieux qu'elle peut même si son corps est secoué de spasmes, Encre ferme les yeux très fort pour ne plus voir tout ce rouge qui s'échappe d'elle, cette vie qui s'évade.

Elle sent aux vibrations de l'eau que le Centaure a pris appui. Et juste après, la roche se met à bouger contre elle, se frottant à ses chairs à vif. Aussitôt la douleur revient de plus belle et la Famélique se remet à hurler. Mais les conseils de Bonsaï lui reviennent en tête, la poussant à se couvrir la bouche des deux mains, à les mordre pour se calmer.

Fermer les yeux, pas bouger, attendre.

Il y a une pause, la roche cesse de bouger. Ouvrant les yeux malgré elle, Encre voit une nouvelle silhouette se substituer à celle de la créature, une silhouette humaine. Et en apercevant le bâton que tient cette dernière, la Sirène sent une pensée paralysante la transpercer : et si c'était pour l'achever ?

Elle veut mordre, Encre, mais elle se sent de plus en plus faible et le centaure a dit de ne pas bouger. Elle attend alors, apeurée. Plus prédatrice du tout, juste poisson aux grandes dents qui se découvre capable de prier.

Etonnement, le reste se passe vite. L'humaine s'aide du pieu pour décoincer la stalactite... et c'est ce qui se produit. Aussitôt libéré, Encre donne un grand coup de nageoire pour filer mais la douleur est encore présente, paralysante. Et l'humaine... l'humaine qui ne remonte pas.

L'humaine qui se noie.

Il lui reste des forces, malgré la déchirure. Alors la Famélique puise, oublie sa nature individualiste et sa démence pour prendre son élan, foncer sur l'enfant et l'agripper, usant de la force de ses bras pour la pousser vers la surface. L'adrénaline la sature, se mêlant à la souffrance. Elle va mourir sans doute, tant pis. Mais hors de question de laisser d'autres périr parce qu'elle n'a plus su assurer son rôle de prédatrice.

Gerbe d'eau sanglante, la Sirène projette sans délicatesse la petite sur le rivage. Et s'écroule à son tour, incapable d'avancer plus loin.

Saturée.

Qui sombre.
Bref:
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Pit
Pit

♣ Chef des Raccommodeurs ♣


✘ AVENTURES : 1072
✘ SURNOM : Le Joker
✘ AGE DU PERSO : 17 ans

✘ LIENS : Quelques fleurs perdues dans un fossé de cartes
le SWAG


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MessageSujet: Re: INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée    INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée  - Page 2 EmptyDim 13 Déc 2015 - 22:05

L’esprit valsait ailleurs, le Chef des Raccommodeur n’était pas tout à fait à son affaire. Suivant le mouvement, il ne remarqua pas forcément le nombre de personne qui se risquait dans cette grotte. Il se souvenait que Silent était dans le lot d’ailleurs.

Ils avançaient, bien ou mal ? Aucune idée.
Il mourrait d’envie de sortie de ses poches son jeu de cartes, cependant… il fallait au moins éviter de tomber.
Quelques autres pas. La tête ailleurs.
Les fissures, ou un tremblement ? Le Joker ne saurait même pas le dire. Il suivait, c’était tout.

Mais… les iris d’absinthe virent ce qui se passait. Par bribes, puisqu’impossible de véritablement suivre.
Un chaos. Un rire nerveux tandis que le sort s’acharnait. Le voilà au sol, le Chef des Raccommodeurs.

Il entendait des voix çà et là.
Pourquoi ? Il se passait quoi ? Pourquoi il y avait du sang ? Pourquoi le Jeu devenait comme ça ?
Des tâches sur la chemise, mais décidément, c’était qu’elle souffrait celle-ci. Mais moins que la sensation qui se réveillait dans la chair de Pit. De la douleur. Large sourire crispé. Ne jamais perdre le sourire, jamais !
Un rire nerveux.

Pourquoi il y avait du sang ? Non, pourquoi il y avait des blessures ? Il ne faut qu’elles soient voyantes. Il ne faut pas… sinon elle ne serait pas contente. Qui, elle ?
Partout sur le corps, alors qu’il ne bougeait pas d’un pouce, le Joker vit des éclats de pierres acérées. Il avait mal, rire nerveux.
Ça ne devait pas rester sur lui, ces pièces coupantes. Pit en arracha quelques uns sur ses jambes. Au moins pouvoir se mettre à genoux… ça fichait un mal de chien. Serrant les dents, rire nerveux par moment.
Il se releva, lentement. Il avait mal au visage. Une boule d’angoisse dans l’estomac. Rire nerveux, encore et encore. Il ne fallait jamais se blesser au visage. Des coupures, des marques, des blessures.
Avait mal au ventre.

Quelque chose lui parlait, à côté, lui faisant encore plus mal au bras. Un pirate. Apparemment.
Mais l’esprit était trop loin pour le moment…
Puis il entendit Clumsy, il le fixa, un air un peu perdu, un air qui ne semblait pas comprendre ce que le Chef Récolteur lui disait. Il parlait de ne pas partir et d’aider. Il observa ensuite l’eau.

Les rôles devaient être inversés, et ils le restaient. Cependant, il ne parvenait pas à se débarrasser de ce conditionnement qui l’avait éduqué. Le Chef des Raccommodeurs.

Il en avait les mains qui tremblaient. Entre ses rires tremblants, il prit quelques inspirations tout autant tremblantes. Doucement, il se calma. Il avait mal.
Et il fallait que le pirate le lâche.
Sourire crispé, dents serrées.

Il aida alors le pirate.

- Mec, si tu pouvais au moins éviter de plus m’amocher. Je t’en serais reconnaissant par mon aide.

Donnant-donnant, en toute circonstance.
Large sourire, s’il vous plaît.

Le Joker commença à comprendre qu’en parallèle, les autres essayaient de sauver la sirène. Celle qui se retrouvait maintenant sur la sorte de rivage.

- Un peau pareille… gâchée…

Soupir, et rire nerveux. Toujours. Sourire, sourire, sourire, grimace. Il en avait marre, il y avait trop d’éléments d’un seul coup. Il n’y avait aucun ordre de carte. Et puis, où était passé le Raccommodeur, Silent ?

Le Joker devait maintenant aider un type à mobilité réduite, il lorgna sur la pierre dans le bras de Ian. Il se demandait s’il fallait l’enlever ou pas. Il n’était pas Soigneur, il n’en avait aucune idée.
Et puis, il y avait maintenant une sirène à porter, Pit leva les yeux au ciel. Bordel, bordel, bordel, rire nerveux.

Au final, il cherchait au moins où étaient les autres, pour savoir qui pourrait aider les cartes les plus déchirées.
Pit n’arrivait pas à tout suivre. En temps normal, ce serait plus simple de juste se concentrer sur ses Raccommodeurs. Il s’inquiéta quand même de la condition du Lugubre, observant les différentes zones.

Ça l’énervait.
Ça l’agaçait, ça faisait une boule d’angoisse dans l’estomac. De ne pas pouvoir maîtriser la totalité.

Rires, nerveux.
Il ne pouvait plus empêcher ses gloussements.

Spoiler:
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Ancienne Mère
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MessageSujet: Re: INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée    INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée  - Page 2 EmptyLun 14 Déc 2015 - 15:06

Tout s'est passé très vite. Il y a quelques instants, tu étais là, les bras croisés à attendre qu'une décision se prenne. Les uns parlaient, les autres restaient silencieux dans leurs coin. Le Pirate fût cynique, t'énervant un peu plus.  Et que dire de ta réaction lorsque la sirène a aboyé.
Et en quelques secondes, tout s'est écroulé. Au sens propre du terme. Tu te remets en route, suivant le groupe, lorsque les premiers bruits se font entendre. Des cracs et des clacs. Des trucs qui se cassent et d'autres qui tombent. Tu regardes vers le plafond, et lèves tes bras pour te protéger le visage, tandis que d'autres stalactites t'arrivent dessus.
Tu essais de fuir, de te décaler, mais tu n'as pas le temps. Une douleur immense te prend dans le pied gauche, et quelque chose de chaud envahit ta chaussures. Tu hurles avant de pousser une série de jurons. Tu n'oses pas regarder ce qu'il t'arrive. Tu n'oses pas bouger. Tu jettes des regards dans tous les sens, cherchant les blessés. Et il t’apparaît que la situation est bien pire pour nombre de personnes.
Où que tes yeux se posent, tu ne vois que du sang. Tu as l'impression que le Pirate et l'homme au visage digne d'un Tim Burton sont en très mauvais état. Tu entends le cri de Clumsy et fixe l'eau. Des bulles remontent à la surface, devenue rouge, et tu t’inquiètes pour la sirène. Tu vois le centaure tenter de l'aider, et la petite Alive sauter à son tour. Alors tu te bouges. Enfin. Tu boîtes, incapable de savoir s'il faut enlever la pierre de ton pied ou pas et t'approches du rebord. L'enfant ne remonte pas, faisant monter ta panique.

«  Oh et puis zut »

Tu commences à enlever ton haut lorsque la sirène émerge, tenant la petite à ses côtés. La femme poisson perd connaissance, pâle comme la mort. Tu t'écroules à leur côtés, grimaçant lorsque ton pied se tord, et regarde si elles respirent encore. Tu ne peux retenir un soupir de soulagement en constatant que c'est effectivement le cas. Tu n'es pas médecin, tu ne sais pas quoi faire pour les aider. Alors tu ne fais rien, et ton inutilité t'énerve. Tu caresses la tête d'Alive et te relèves, avant de t'approcher du pirate. Il te paraît être le plus proche de toi, et le Joker est à ses côtés. Tu t'assois une nouvelle fois, et défais l'un des rubans dans tes cheveux, avant de le lui tendre. Tu te décides également à arracher un bout de ta jupe pour avoir quelque chose de plus grand à lui donner.

«  Vous devriez les mettre sur votre plaie. Et … Je pense qu'il faudrait vraiment vous retirer ce truc du bras. Enfin, je ne suis pas docteur, donc ... »

Aucun cynisme, aucune moquerie dans ta voix. Tu es des plus sincère. Tu as peur qu'en retirant le stalactite, le sang ne fasse qu'affluer plus encore. Mais à tes yeux, il n'y a pas d'autres choix.
Tu t'adosses à la pierre et regarde enfin ton propre pied. Ta chaussure est cramoisie, et tu commences à ne plus vraiment sentir tes orteils. Mais tu gardes ton calme. D'autres sont bien plus amochés que toi. Tu dois rester forte. Tu dois les aider. Courage Mirka.
Tu remarques alors que Pit est nerveux. Tu tends une main vers lui  et lui touche le bras en demandant si tout va bien.


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Ancienne Pirate de Terre
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MessageSujet: Re: INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée    INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée  - Page 2 EmptyMar 15 Déc 2015 - 13:06



God, why?

« C'est un Garçon perdu, un pirate et une sirène qui rentrent dans un bar...»

Un pas. Puis l'autre.
CRAC.

Indra et ses 180 Marutas venaient de se réveiller. Le Taureau se changeait en général de guerre qui menait l'assaut, du ciel, contre les intrus. Contre NOUS.
Si même le seigneur céleste s'opposait à notre avancée, que nous restait-il exactement?
Ce fut ma dernière réflexion quand, entre deux stalactites qui s'écrasaient au sol dans la divine colère, Ian me tomba dessus de tout son poids. Ungh. Noir.

L'instinct de survie reprends le dessus, et pendant que le pirate s'accroche comme un forcené au garçon perdu qui sourit comme un dément dans tout ce merdier de grotte qui s'effondre, je me lève, comme une fusée, et je me colle contre la paroi de la caverne. Minimiser les risques. Sauver sa peau. Essayer de ne pas avoir peur.
Aie.

J'ai mal au poignet. Rien de grave, mais j'ai mal. Mal au point de me foutre, pendant quelques instants, de comment vont les autres. Il faut que je m'enfuie, et que je sauve ma peau. Tant pis pour Neverland, tant pis pour les autres, adieu tout le monde, je me casse de cette grotte, salut.
Sauf que.
Sauf qu'a force de fuir tout ce qui bouge, moi, la souffrance physique, j'avais jamais vraiment vu. J'ai toujours eu ce don de fuir les combats, d'être une lâche guerrière, d'être toujours au bon endroit au bon moment pour me sauver les miches. Et le cri d'Encre, clouée au sol, déchirant, achève de me rendre malade. J'ai envie de dégueuler mes tripes par terre. Je suis celle qui s'en tire le mieux du lot, putain. Je suis celle la plus apte à faire quelque chose. Il faut que je me reprenne.

Oh bordel. J'avais jamais été une héroïne, et j'allais pas commencer aujourd'hui. Un centaure et une gamine sauvent Encre, alors qu'ils sont plus amochés que moi. Ils sont courageux, eux. Pas moi. Je me tire. Salut. Désolée, Encre. Mais, ils vont te soigner, non? Tu vas vivre. Et tu reviendras au port discuter avec moi. T'as pas besoin de moi pour ça.
Je commence à partir, mais quelque chose de matche pas. Il manque un truc. Un tout petit truc.
Un accent allemand, par exemple.
Herr Professor?

Il gît au sol, a moitié conscient, la bouche ensanglantée, mordu par un rocher. Et personne ne s'occupe de lui. Il faut que je fasse un truc. Arrête de fuir, Shifty. Au moins une fois dans ta vie, fais un truc de bien. Tu peux le faire.
Duryodhana se change en Yudhishthira, par la force de Dharma le père, à sa succession. La fourberie se change en droiture. Je serais vertueuse, cinq minutes.

Je me rue près de Braumeister, arrachant un morceau de mon tee-shirt pour tenter de panser ses plaies profondes, en tentant de ne pas vomir.


"C'est votre cholie assistante, Herr Professor. Me lâchez pas maintenant, s'il vous plait. Je m'occupe de vous, et ça va le faire, d'accord? On va vous soigner, et tout va bien se passer."

Tu dis n'importe quoi, imbécile. Les mots coulent sous l'effet de la panique, et ils ne soignent pas Braumeister. J'ouvre mon outre, et je verse le peu d'eau contenu par celle-ci dans la bouche de l'Alchimiste, dans l'espoir de rincer sa bouche.

"Crachez. Buvez pas ça, c'est dégueulasse. On va vous sortir de là, Professor. Et promis, j'arrêterais de me plaindre quand vous me ferez tripoter de la merde d'oiseau, et quand on fera des potions qui puent. Je promets même d'arrêter de jurer en Indien que le monde entier fait des saloperies à des chouettes, mais juste, vivez. Restez avec moi. On va vous trouver une solution, comme pour Encre. On va faire des décoctions du tonnerre, mais si vous êtes pas là, je m'en sortirais jamais toute seule. Alors faites un putain d'effort et ouvrez moi ces yeux plein de cernes. Allez!"

La voix est saccadée, et je dis n'importe quoi. Un seul but: lui faire ouvrir les yeux. Vivez, Braumeister. Vivez, putain! Ne laissez pas ma seule tentative d'héroïsme dénuée d'intérêt mourir avec vous. J'ai peur que vous y passiez dans mes bras. Me faites pas ce coup là. Ganesh, pitié, je sais bien que t'es pas particulièrement fan de tout ce qu'on fait à Neverland, mais là, j'ai besoin de toi.

"Il faut mettre les blessés en sécurité!"

Et après, continuer, trouver cette source à la con, et sortir de là le plus vite possible. Bon plan, Shif'.





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MessageSujet: Re: INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée    INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée  - Page 2 EmptyMer 16 Déc 2015 - 12:49

Ian finit par relâcher doucement la pression qu'il exerçait sur le bras de Pit. Suffoquant, il s'accroupit et ferma fortement les paupières, en proie à de nouvelles nausées. À présent, il avait l'impression qu'on lui versait de l'eau bouillonnante sur la peau. La douleur était telle qu'il craignait de s'évanouir comme une pauvre femme.

- Partez-pas … faut que … quelqu'un aille l'aider …

Lentement, le Maniaque leva la tête vers ce gosse. Les yeux embués de larmes, il serra les dents, en proie à une brusque montée de colère :

- Faudrait déjà qu'on nous aide, nous, pauvre idiot, souffla-t-il.

Sa douleur à lui prenait toute la place, tout son esprit, à tel point qu'il n'arrivait plus à faire le point sur ce qu'il l'entourait. Pourtant, il aurait apprécié lui venir en aide, à la Poiscaille aux gros seins. Juste pour le principe de se dire qu'il avait un jour sauvé une Sirène. Mais c'était comme s'il était immobilisé, incapable de faire trois pas sans vomir ou tourner de l'oeil.
De nouveau il regarda son bras qui avait viré au blanc-jaune. Pourtant, il ne se vidait pas de son sang, puisque l'objet pointu n'avait pas quitté sa chair. Sûrement qu'il ne parvenait plus à circuler convenablement. Et c'était vraiment très, très désagréable. À tel point qu'il peinait à sentir sa main et ses doigts, qui continuaient de trembler, les articulations crispées.

Le mec qu'il avait agrippé quelques instants plus tôt se mit à rire, visiblement de manière nerveuse. Intrigué, le pirate commença par regarder autour d'eux, histoire de se renseigner sur la raison de ce fou rire, avant de finalement comprendre que ce garçon perdu avait un peu les mêmes tendances que lui : rire pour tout et rien. En l'occurrence, la scène n'avait rien de drôle. Mais il comprenait totalement ce qu'il pouvait ressentir. À son tour, il souffla du nez, un peu plus crispé tout de même, trop souffrant pour partir dans de vrais gloussements ou éclats de rire. Juste assez pour qu'un petit sourire en coin – allant vers le bas surtout – ne s'affiche sur sa face de détraqué.

C'est alors qu'une petite main délicate apparut dans son champs de vision, suivit d'un morceau de tissus. Ian toisa la fille dont il s'était allégrement moqué tout à l'heure, et attrapa ce qu'elle lui tendait sans grande délicatesse.

- On touche pas à ce truc, répliqua-t-il sèchement.

Mais en même temps, il craignait de voir son bras tomber tout seul s'il le gardait trop longtemps. Et ainsi, dans l'immédiat, il était simple de succomber à une blessure. Ian avait pourtant l'habitude de souffrir, mais d'avoir un objet pointu qui lui traversait le bras, c'était innovant. Et ça faisait particulièrement mal.

Il fit un garrot autour de la plaie, resserrant le tissus avec ses dents, redoutant à tout moment de s'évanouir. Sa peau se recouvrait peu à peu d'une fine couche de sueur, et sa respiration était de plus en plus haletante.

- On va pas crever ici, bordel de putain de sa mère la chienne en string.

Lui qui avait survécu à tant de choses ! Mourir entouré de mioches seraient carrément humiliant … Borné comme il était, il n'arrivait même pas à se rendre compte de l'effort que certains faisaient pour lui venir en aide. À vrai dire, cela lui importait peu. Il n'avait que très peu de considération pour les enfants. Pour peu de personnes à vrai dire.

- Okay, okayokayokay …

Il prit une grande inspiration et enroula ses doigts autour du stalactite, avant de prendre de longues inspirations pour calmer son rythme cardiaque. Il braqua sur Mirka et sur Pit son regard alors qu'il se pinçait les lèvres, et, finalement, tira sur le corps étranger, lentement, histoire de bien sentir la matière s'extraire de son bras, histoire de bien ressentir tous les nerfs qui le formaient. Et il y en avait vraiment, vraiment beaucoup.

Si bien que malgré toute sa motivation, un long hurlement s'échappa de ses lèvres, raisonnant dans la Grotte. Il eut l'impression qu'il n'allait jamais réussir à retirer complètement ce truc. Mais il en vint à bout, et aussitôt jeté au sol, une gerbe de sang jailli de sa blessure. Ian jura vulgairement et plaqua sa main dessus pour éviter un trop grosse effusion de sang, en vain. Ça coulait entre ses doigts, chaud, visqueux, poisseux. Il savait qu'il n'aurait pas dû le retirer en ces circonstances.

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Ancienne Peau-Rouge
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MessageSujet: Re: INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée    INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée  - Page 2 EmptyMer 16 Déc 2015 - 13:14




Et la Terre trembla.
Mère Nature expulsait sa colère sous leurs pieds.
Sourd, assourdissant, le cœur de la Grotte grondait…

Le premier réflexe d’Harfang, presque animal,  fut de faire marche arrière. Un long frisson lui secoua la colonne vertébrale, serrant des dents au milieu des cris et des respirations saccadées par la peur. Elle recula, buta contre des silhouettes derrière elle, tentant de garder un équilibre précaire alors que le ciel de roches leur tombait sur la tête.
Le Noir s’abattit.
Opaque, parsemé de raies de lumière paniquée des lampes-torches des gamins.

D’un bond souple, la guerrière réussit  miraculeusement à éviter la stalactite qui menaçait de la transpercer, mais déséquilibrée, la jeune femme tomba lourdement contre la paroi de rochers et sa tête percuta la pierre dans un grognement étouffé.
Des cris, autour d’elle, de terreur, de douleurs. Et cette obscurité toujours… Un instant, la vision du Croquemitaine la cloua au sol. Il était parti… Ils l’avaient chassé.
Prudemment, la Féroce se remit debout, un mince filet de sang coulant de son front, tandis qu’un de ses yeux peinait à rester ouvert, mais peu importe. Elle était vivante, et à entendre les autres membres de l’expédition brailler, la Delaware était plutôt chanceuse.

La guerrière avait perdu sa torche, surement tombée au fond de l’eau, et un de ses couteaux mais ce n’était pas ce qui la préoccupait. A ses pieds la sirène s’était projetée avec une gamine. Du sang, pourpre, presque noir dans la semi-obscurité qui les entourait, se déversait partout.
Rouge, mortel et la plaie béante de la créature hurlait à elle-seule la douleur qui avait assommé Encre.
Une fraction de seconde, Harfang Cendrée resta pétrifiée par cette scène de chaos, mais bien vite, elle se précipita vers la sirène inerte, la retournant pour l’avoir allongée en face d’elle. D’autres étaient blessés, mais pas comme ça. Pas autant.
La sensation était étrange, entre la rudesse des écailles et la douceur d’une peau similaire à la sienne bien que plus lisse.
Ses mains étaient devenues poisseuses de sang mais ni l’une ni l’autre ne broncha.
De Dégoût ou de Douleur.
L’Urgence encore, résonna dans sa tête.

L’ancienne sentinelle n’avait pas de connaissances médicales, trop occupée à fuir le chaman pour l’écouter, ni la patience de l’apprenti de sa tribu, mais elle savait qu’il fallait arrêter l’écoulement du sang.
A tout prix.
Harfang Cendrée vivait parfois plus avec les Enfants-Loups qu’avec sa tribu d’adoption. La salive des Loups soignait leur plaie et presque par réflexe, la guerrière cracha dans ses mains.

D’un geste vif, elle arracha la cape de tissu qui lui recouvrait les épaules et le torse, déchirant l’étoffe couleur terre de lune pour la nouer autour de la queue d’Encre et serrer de toutes ses forces. La Delaware n’était certainement pas en mesure de la soigner, mais peut-être le garrot lui sauverait la vie.
Peut-être…
Le tissu était déjà imbibé de sang…
Elle frissonna à la pensée de la sirène poussant son dernier soupir, là, dans ce gouffre sans fin et tourna la tête en direction de la sortie. Trop loin, et la Source… Devaient-ils rebrousser chemin au risque de provoquer la mort de centaines d’autres ?

Se retournant, son regard croisa celui du centaure, dont elle ignorait le nom mais saluait silencieusement la force.

«  - Tu pourrais m’aider à la porter ? »


Le hurlement du pirate un peu plus loin la coupa, et elle grimaça sous la douleur de sa voix. S’ils étaient tous dans un état lamentable, c’en était fini d’eux. Mais Harfang refusait de lâcher, de céder à son instinct, qui lui disait de fuir.
Fuir le plus loin possible de tout ça.
Elle renforça le bandage de fortune d’Encre par un autre bout de sa tunique, la laissant frissonnante mais la guerrière repoussait ses propres sensations.

« - Faites-lui un garrot avec ta jupe là ! Très serré ! Rassemblez-vous et comptez-vous ! »

Ce n’était pas dans l’habitude de la Delaware de se montrer aussi directive. Souvent silencieuse, trop peut-être pour ne laisser filtrer qu’une langue de colère, mais la Féroce ne pouvait pas rester sans rien faire.
Il fallait tout faire pour ne pas crever ici.



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MessageSujet: Re: INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée    INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée  - Page 2 EmptyDim 20 Déc 2015 - 14:44




Intrigue 4Chapitre 2 : la Source Sacrée



Impuissant face à tout ce qu'il se passait autour de lui, le petit récolteur était resté un long moment à regarder tous ces gens s'agiter autour de lui. La vue toujours embrumée, il avait vu le centaure se jeter à l'eau pour tenter de sauver la sirène, avant d'être rejoint par Alive dans sa lourde tâche, avant que finalement ces deux dernières ne reviennent au bord de l'eau, exténuées ; et la sirène, elle, grièvement blessée. Autour de lui, d'autres s'agitaient également, mais ça, l'Intrépide n'y fit pas réellement attention, car tous ses sens perturbés avaient été retenus par le sauvetage de la femme-poisson. Toutefois, même si elle avait été libérée de sa prison sous-marine, elle n'était pas tirée d'affaire pour autant à cause de la plaie béante qui déchirait la chair de sa nageoire. Et lui, à côté, l'Intrépide, ne fut que calme de se redresser pour s'asseoir par terre, la tête encore dégoulinante de sang.

Heureusement pour elle, d'autres membres de l'escouade étaient en meilleure santé et plus réactifs pour la soigner : la Féroce en fit son affaire, tandis qu'un cri terrible déchirait l'air. Sur le coup, l'Intrépide ne put que reporter son attention vers le forban, qui saignait désormais abondamment du bras, Mirka et Pit toujours à ses côtés.

« Faites-lui un garrot avec ta jupe là ! Très serré ! Rassemblez-vous et comptez-vous ! sembla presque grogner la Delaware, comme un animal en colère. »

Sans doute devait-elle parler à la Comédienne, mais pourtant, cela fit l'effet d'un choc électrique dans la tête blessée de Clumsy ; peut-être parce qu'il avait prit conscience qu'il ne pouvait pas rester ainsi plus longtemps, ou alors tout simplement parce qu'il craignait la guerrière. C'était sans doute la seconde option.

Laborieusement, il chercha alors à se relever, non sans chanceler et porter une main à son front ensanglanté. De son autre main, il se permit alors de reprendre son bâton à moitié immergé dans l'eau, avant de prendre appui sur lui pour marcher. Il n'avait pas de soucis aux pieds ni aux jambes, mais le coup qu'il s'était prit à la tête n'avait de cesse de le faire chanceler et voir des étoiles ; à moins que ce ne soit à cause du sang qui continuait de couler. Dans tous les cas, cela n'empêcha pas l'Intrépide de faire honneur à son surnom en surmontant tout ça, pour rejoindre son camarade chef, ainsi que la mère en chef et le pirate qui avait hurlé. Sans un mot - sur le coup - il déchira alors un large morceau de son t-shirt, avant de tendre le tissu un peu sale en direction du blessé.

« T'nez, prenez ça pour votre plaie, souffla-t-il au pirate. »

Même si c'était un pirate, même s'ils se feraient sans doute à nouveau la guerre une fois cette escapade terminée.. il ne pouvait pas le laisser tomber ; et vu le sang qui coulait de son épaule, ça en serait vite fini de Ian s'il n'arrêtait pas l'hémorragie. Ensuite, que le pirate ait accepté son aide ou non, le polonais reporta son attention sur les autres, les paroles de la Féroce faisant encore écho dans sa tête trop lourde. Les mains bien accrochées à son bâton, Clumsy posa alors son regard sur chaque tête de leur petite bande.. avant de finalement toiser le Joker.

« Où est passé Silent ? lui demanda-t-il, surprit. »

S'était-il noyé ? Il y avait des chances, car sa présence n'était signalée nulle part. Non, quelqu'un l'aurait forcément vu ou entendu tomber dans l'eau, comme ils avaient vu et entendu Encre appeler à l'aide depuis les entrailles de l'Océan.

Mais alors.. où était passé le petit raccommodeur ?




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Pétrole
Pétrole

☼ Fée des Marais ☼


✘ AVENTURES : 133
✘ SURNOM : l'Or noir
✘ AGE DU PERSO : Plutot agé

✘ DISPO POUR RP ? : 3/3
✘ LIENS : Fiche

Dé a coudre

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MessageSujet: Re: INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée    INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée  - Page 2 EmptyLun 21 Déc 2015 - 3:11

Pétrole voletait entre les enfants perdus, les indiens et autres pirates présents, lorgnant chacun d'eux avec un petit air dédaigneux, fixant leurs visages avec attention, les étudiant de loin, sans jamais trop s'approcher. Il passa au dessus de la torche d'Harfang, attisant sa flamme alors qu'il l’éclaboussait de gouttelettes de pétrole, faisant danser le feu comme s'il prenait soudain vie.

Il n'y avait pas beaucoup de fille dans leur équipe!
Comme d'habitude, se disait-il. C’était toujours comme ca de toute manière! Peter avait cette manie de ramener beaucoup plus de garçons perdus que de filles égarées! Du moins, il s'agissait de ses propres observations.
Heureusement, il y en avait quand même quelque une! Et même une sirène! Elle serait un atout pour eux, c’était certain.

Le petit groupe s’était avancé a l’intérieur de la grotte, plus ou moins calmement, et l'Or noir avait quelque peu gardé ses distances. Il n’était pas toujours a l'aise, en équipe, mais bon, il se devait de représenter dignement les fées. Sa présence était donc indispensable, même si très franchement, lui, s'en serait bien passé!

Et puis, il y eu les tremblements, et les chutes de stalactites!
Affolé, Pétrole se mit a voleter dans tout les sens, soufflé par les mouvements d'air violent provoqués par les chutes de pierres, assourdit par le vacarme qui ricochait sur les parois, les cris de douleur, les hurlements! C’était une véritable scène de chaos qui se déroulait sous ses yeux!
Une énorme pierre éclata juste a coté de lui, projetant une multitude d’éclat rocheux dans sa direction, l'arrosant de projectile et le forçant a se poser au sol, dans un coin.

L'Or noir se mit a gémir en agitant ses petites ailes esquintées par l'assaut, souffrant au point de ne plus vraiment parvenir a les battre assez fort pour se ré-envoler.
Mais la, si petit, au sol, entre les éboulements et les enfants et autres adultes affolés, la fée était des plus vulnérable! Destinée a se faire soit ecraser, soit piétiner a un moment ou un autre! Il ne pouvait pas rester la, il devait réagir! Mais que faire avec ses ailes abimées?
Soudain, un éclair illumina ses petits yeux noirs, et dans le brouhaha général, Pétrole se rappela qu'il avait apporté avec lui un peu de fleur hilare! Cette fameuse plante qui lui permettrait de s'en sortir, c’était certain!
Il n'y avait pas meilleur moment pour l'utiliser!

Ni une, ni deux, n'attendant pas plus de se faire marcher dessus ou écrabouiller par un caillou, il avala la fleur.

Les effets ne se firent pas attendre, et bientôt, Pétrole se sentit grandir.. grandir..! GRANDIR!

"AIE!"

Il se frotta la tête, venant de se cogner a une parois et fit un pas en avant pour se dégager du renfoncement ou il s’était planqué pas moins de deux minutes avant cela.

"Haa! Voila qui est mieux!"
Se félicita t-il, ignorant la panique toujours présente autour de lui malgré que les chutes se soient calmé, plus occupé a observer ses nouveaux grand bras, et ses longues jambes!

Pétrole devait bien faire dans les 1 mètre 50 maintenant! Qu'est ce qu'il était grand! Il se tordit pour tenter de voir son dos, avisant l'absence de ses ailes. Cela faisait bizarre, de ne plus pouvoir les battre! Mais la tout de suite, cela l’arrangeait plutôt, au moins, il n'avait plus mal!
L'Or noir était satisfait, ne se souciant guère de son apparence déroutante et des flots de liquide qui continuaient de s’échapper de tout ses pores, devenu désormais bien plus abondant du fait de sa nouvelle corpulence.

"Rassemblez-vous et comptez-vous !"
La fée releva la tête, interpellé par la voix forte de l'indienne, et avisa les blessés, du moins, LA blessée! Car en avançant dans la direction de la sirène, l'Or noir enjamba littéralement le petit Silent, l'arrosant de pétrole en passant, ne le calculant pas une seule seconde.

Il s'approcha donc mais resta silencieux, peu enclin a aider qui que ce soit. Que pouvait-il faire de toute manière? Il se contenta de croiser les bras et de regarder les autres s'activer.

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Zombie
Zombie

♣ Armurier ♣


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✘ DISPO POUR RP ? : 2/2
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MessageSujet: Re: INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée    INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée  - Page 2 EmptyMer 23 Déc 2015 - 19:38



la source sacrée

INTRIGUE 4 – phase 2




Je ne sais pas analyser les bruits de la nature. La nature, j'y ai été tenu éloigné toute ma vie. Je veux dire, l'autre vie. Alors quand le plafond de la grotte s'est mis à trembler, moi j'ai cru que c'était le Crocodile. Tout le monde regardait en l'air ou regardait les autres. Moi je regardais sur les côtés, la bouche fermée, le corps fixe. Et puis ils ont commencé à tomber. Comme une pluie mortelle.

Le type devant moi s'est fait empalé. Comme ça, d'un coup, il a pas crié.
Après, c'était la folie. J'essayais de crier des ordres, qu'on se tienne en rang, qu'on panique pas, qu'on se disperse pas. Comme l'aurait fait mon capitaine, avant. Mais c'est pas des militaires, eux. Ils m'entendaient même pas.
Dans la mêlée, mon regard croise le gars bizarre qui voulait marcher dans le noir, comme cette petite conne d'Alive. Marcher dans le noir ! Par peur, par frousse, par lâcheté ! Mais ce gars-là est un Allemand et ça me provoque de la sympathie. Je marche vers lui, vite mais je marche, je vais pas courir comme ces dégénérés. Puis la douleur. Je ressens la douleur avant le choc. Je saigne, de plus en plus, le sang tombe dans mes mains. Je pince des lèvres. Je ne paniquerai pas. Je marche encore. Comme je ne regarde pas, je glisse, je me rattrape, je m'égratigne. J'ai crié, je crois que j'ai crié, ma voix est sortie. Reprends-toi, Zombie, putain !

Il faut mettre les blessés en sécurité !

Je me retourne. Voix de femme, bizarrement autoritaire. Elle est avec l'Allemand. Je la fixe, je fixe l'Allemand. C'est une bazanée. En plus, elle dit des conneries.

Les blessés sont des poids morts, ils vont nous empêcher d'avancer, on les laisse !    

J'ai hurlé pour que tout le monde m'entende. J'en vois certains, des adultes surtout, qui abandonnent des corps. D'autres me jettent des regards noirs. Je suis fier de moi. Je me demande ce que pense l'Allemand. Il me fait penser à un instructeur de la Napola. Il a l'air raide et cruel. Je voudrais qu'il me remarque.

Faites-lui un garrot avec ta jupe là ! Très serré ! Rassemblez-vous et comptez-vous !

Je reconnais sa voix ! La fausse peau-rouge, la traitre !! Je me retourne d'un coup et la toise sans bouger, comme pour la défier. J'ai sorti un bandage et je l'enroule autour de mon oeil qui pisse le sang.

Pourquoi on l'aiderait, c'est qu'un foutu pirate. je dis, sombrement, en m'adressant à Clumsy le téméraire à deux balles et surtout à elle, que j'aime tant haïr.

Où est passé Silent ?

Voix de ce petit youpin de Clumsy, qui a l'air à l'ouest mais réactif. J'ai du mal à voir dans l'obscurité et avec un oeil en moins. Je me sens nauséeux. J'ignore. Mon mental est plus solide que mon corps.

Je me concentre sur ça. Mental d'acier. Mental de plomb. Soldat de plomb.
Et puis y a une odeur étrange. Une odeur goudronneuse qui me rappelle des souvenirs que je ne vois pas. C'est Silent, tout noir et gluant, dégueulasse. Il a l'air ahuri. Je me précipite sur lui.

Hé, secoue-toi !! Y a un Crocodile ici, tu le sais ? Si tu tiens pas le rythme, tu survivras pas. Allez, re...lève-toi. Je le hisse par le bras, le forçant à se tenir debout. Ça pue, quest-ce que tu t'es...

Alors je la voix. Putain de créature de l'enfer. Un truc sans sexe, sans âge, plein de pétrole.

Allez ! je crie aux autres, sans pouvoir quitter la chose des yeux. On avance dans le tunnel, gardez vos lampes et prenez pas les moribons avec vous, on n'a pas le temps !

On peut pas rester sur place. Le plafond est pas normal ici. Je tire Silent avec moi et je fais de grands signes vers le couloir pour les autres. Ça fait bizarre. De pas juste obéir aux ordres.

Et si on allait tous mourir à cause de moi ?
Chut.
Mental d'acier, soldat d'acier, soldat de plomp.





Codage by TAC




Spoiler:







Zombie hurle en darkturquoise.
.....


Uniforme:
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Ancien Perdu
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MessageSujet: Re: INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée    INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée  - Page 2 EmptyMer 23 Déc 2015 - 21:09















Mon nouvel ami le rocherPourquoi je suis pas rester à l'arbre ?


Le Lugubre tenta de se trouver une position confortable. Seulement, le gros monstre de roche entravait ses petites mains délicates. Il pleurait un peu de peur qu'on le laisse moisir ici, qu'il soit seul avec le crocodile ou encore pire, qu'il est les mains trop abîmé pour pouvoir dessiner. Mais, seul, il n'avait aucune chance de s'en sortir.

Il ne le vit, mais le sentit venir. Une odeur nauséabonde passa au dessus de lui et en même temps un liquide noir coula abondamment sur l'enfant. Dégoûter, il tenta de retenir sa respiration, fermant sa bouche pour éviter d'en manger. Il se sentait sale et poisseux. Seulement, le liquide un peu huileux alla s'engouffrer sous la roche. En tirant un peu, non sans avoir mal, le garçon vit ses mains commencer à s'extirper de sous le caillou.

Un regard sur le groupe qui s'amassait non loin, une silhouette s'en détacha arrivant vers lui. On ne l'a pas oublier. C'était Zombie. Il lui fit remarqué que s'il restait là il allait mourir. Comme s'il n'y avait pas penser. Et d'un seul coup, le garçon se sentit tirer, ses mains arracher au rocher causant qu'elle petites éraflure supplémentaire sans gravité avant de se remettre debout.

Finalement, le Lugubre se félicita d'avoir laisser son manteau à l'arbre. Mais, maintenant, il puait, était sale, tout noir, poisseux et collant. En regardant l'Allemand, Silent vit son regard plein de haine aller vers la créature humaine qui suait ce liquide noir. Il compris bien vite que s'était du pétrole de par l'odeur et la consistance. Silent eut juste le temps de se baisser pour ramasser sa lampe qui marchait miraculeusement encore.

Si le Lugubre aurait voulu rejoindre le groupe, Zombie décida qu'il devait l'accompagner dans le tunnel. Étant donné que Silent n'avait pas plus de raison de détester Zombie que de l'aimer, il ne protesta pas. La curiosité du garçon était quelque peu titiller de savoir ce que cacher l'obscurité de se tunnel. Et Zombie semblait être dur de lui et d'être assez fort.

Tiré par la manche, se frottant ses mains gonfler et quelque peu douloureuses, il fut contraint de suivre l'allemand dans le grand couloir.


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L'Ombre
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MessageSujet: Re: INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée    INTRIGUE 4 – Phase 2 : la Source Sacrée  - Page 2 EmptyDim 27 Déc 2015 - 21:46

Intrigue 4
Chapitre 2 : la Source Sacrée

 



Le chemin est étroit, le rythme épuisant, les blessures encore vives. Si vives qu'elles attirent des êtres carnassiers et avides, sortis de leur repaire car poussés par la faim... Le sang d'Encre s'est diffusé dans l'eau et son goût salée a pénétré les papilles de ces êtres. Vous marchez encore. Le son de sabots de Bonsaï trahit votre position. Des remous agitent l'eau sombre. Ceux qui ont des lampes torches le remarquent. Vous avancez péniblement, amochés et hagards, l'espoir effiloché. Puis vous accédez à la plus profonde des cavernes. Aucun son ne se fait entendre. On attend.

Et puis soudain, tic... toc... tic... toc... le Crocodile jaillit, juste en face de ceux qui mènent la procession. Il est bien plus énorme quand dans votre imagination. Et ce n'est pas tout... D'autres formes s'élèvent des eaux. Des êtres reptiliens, difformes et effrayants. Des Batracides.

<< Nous vous attendions, susurre l'un des rares doués de parole qui semble mener la bande. La source n'est autre que celle qui circule dans nos veines. Seul l'acide sera capable d'affronter le feu qui dévore l'eau ! Mais c'est bien l'acide qui vous consumera tous ! >>

Et sa langue de surgir de sa gueule béante pour s'abattre sur une pauvre victime, juste à côté d'Harfang Cendrée. L'heure du combat a sonné. Battez-vous avec le reste de forces qu'il vous reste. Par chance, l'île vous vient en aide. Les stalactites qui vous ont blessé précédemment s'agencent pour former des créatures improvisées, composées de roche. Certaines stalactites se changent même en lames et en bouclier. Chacun reçoit l'aide d'un stalactite muté à la forme choisie par son inconscient. Mais... Les Batracides sont vicieux. Leur bave est toxique, leur langue paralysante, leur offensive redoutable.  Vous n'avez pas le choix. Vous devez les tuer. Et capturer leur acide.
Pas très romanesque, la source sacrée, pas vrai ?



______________


Pour ceux qui n'ont pas compris:

► Il n'est pas facile de prendre tout le monde en compte, le MDJ a surtout fait en sorte que tout le monde puisse participer et être touché.
► Vous êtes libres de jouer les différents moments en plusieurs postes, c'est selon vous !
► N'hésitez pas à broder  l'environnement qui s'offre à vous en fonction des indications du staff, du moment que vous n'allez pas trop loin dans l'invention totale, c'est encouragé même si pas du tout obligé, chacun joue comme il veut.  
► Quiconque n'a pas posté au tour précédent est libre de le faire tout en admettant que vous êtes là depuis le commencement.
► Prochain et ultime tour dans deux semaines !



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