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Grenouille
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MessageSujet: Rien n'est plus vivant qu'un souvenir.   Rien n'est plus vivant qu'un souvenir. EmptyJeu 10 Sep 2015 - 0:08






Le Recueillement du Chasseur

Grenouille & Moloch & Tempête





Il grelottait, chevrotait, le froid s’était intensifié à chacun de ses pas. Il ne parvenait plus à articuler ses doigts et ses orteils, et le vent lui griffait les oreilles, la nuque, les genoux. Sous le halo bleuté de la nuit, on pouvait prendre les dunes pour de la neige et c’était encore pire. Et dire qu’il faisait encore plus froid lorsque Peter était dans « son état normal ».
Cela faisait des heures, imaginaires peut-être mais interminables tout de même, qu’ils marchaient.

Et puis… le Puits. Enfin.
Grenouille en avait entendu parler, vaguement, par bribes. Comme une légende. A présent, il était là, encore plus grand qu’il se l’était représenté, tout en grosses pierres polies, argentées. Une étrange vapeur semblait s’élever de sa surface. Grenouille se précipita à son bord.

Viens, Créature, viens t’abreuver, dépêche-toi !

L’être paraissait sur le qui-vive, harassé.

Le soulagement avait réchauffé le Funambule instantanément. Il était fier de lui, détendu, apaisé par la perspective de ne pas se faire déchiqueter comme par celle de ne pas mourir de soif. Et par l’attestation inébranlable qu’il avait réussi. C’est pourquoi, tout à son ravissement, il ne prit pas la peine de jeter un coup d’œil avisé à la surface ondoyante du Puits, plongeant aussitôt ses mains pales et gelées au creux de l’eau avant de les ramener à ses lèvres. Ce ne fut que lorsqu’il sentit le liquide s’écouler dans sa gorge avide qu’il distingua les contours floutés qui tremblotaient sur l’eau. Les contours d’une sorte de… Camp.


*


L’évidence n’eut, elle, guère le temps de se préciser dans son esprit. Il se retourna vivement en direction de ses compagnons et tenta de leur crier quelque chose, avant que leurs trois corps ne soient entrainés dans un sillage irrépressible que les projeta au cœur même du Puits. Ou plutôt du souvenir qu’il avait choisi.


Puanteur. Chaleur. Douleur.
Grenouille mit un certain temps à comprendre qu’ils se trouvaient dans un train. Une masse compacte de personnes sans visage les encerclaient, vêtus de loques grisâtres. Il se trouvait complètement rabattu contre un coin de la pièce, la pièce minuscule qui n’était autre qu’un wagon. L’odeur, prisonnière du confinement extrême qui était le leur, était quasi étourdissante. Elle donnait la nausée. Odeur de rouille, de sueur, de mort. Le son produit par les cahotements du train couvrait tout autre bruit.

Tempête ? … Prédateur ?... Vous êtes là ?




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MessageSujet: Re: Rien n'est plus vivant qu'un souvenir.   Rien n'est plus vivant qu'un souvenir. EmptyMar 15 Sep 2015 - 23:12

Un cœur pur. Parler avec son cœur. Autant d'expressions qui n'éveillaient aucun écho en Tempête si ce n'est un blanc total. De l'incompréhension. En cherchant un peu dans ses souvenirs, cela lui rappelait une drôlerie faite à une de ses victimes. Une Enfant Perdue ne parlant que de princesses, d'amour véritable, de prince charmant. Tant de concepts qui, chez Tempête, provoquaient davantage la moquerie que l'attendrissement. Preuve en était lorsque, extirpant le cœur fumant de la poitrine de l'Enfant, la sirène l'avait secoué près de son oreille. « Écoute ton cœur, écoute ton cœur... » avait-elle marmonné, la bouche pleine, croquant dans le cœur comme dans un fruit. « N'empêche que j'entends rien à ton cœur... »

Alors quand Grenouille expliqua comment appeler les étoiles, Tempête crut qu'elle allait devoir s'ôter le cœur. Ou prendre celui de l'Enfant puisque, selon ses propres paroles, il était réputé pur.

Fronçant les sourcils, la sirène avait tenté, mentalement, d'adresser ses imprécations aux étoiles. Soit elle avait mis plus de conviction que prévu, ou l'appel de ses compagnons avait été plus puissant que le sien, toujours est-il que le chemin se dévoila à eux. Preuve que, au sein de cette île, tout était possible.

La marche fut hasardeuse. Tempête avait replié ses bras contre elle, serrant les dents. La tête baissée, elle faisait face au froid mordant comme elle pouvait. Là où sa peau n'était pas couverte d'écailles, son épiderme grelottait. Elle se prenait à songer aux courants d'eau chaude de l'Océan, à sa petite tanière où elle irait bientôt se lover, satisfaite et repue. Même si ce n'était là qu'un songe il lui permettait d'avancer, un pas après l'autre.

Quant à la corne de chitine, arrachée à un cadavre quelques temps plus tôt, elle s'en était délaissée, laissant la sable la recouvrir.

La lueur bleutée qui, soudainement, éclairait les environs, la poussa à relever la tête. Sans même l'avoir jamais vu auparavant, la sirène sut qu'ils étaient arrivés à destination. La frénésie dont faisait preuve l'Enfant Perdu, le ravissement qui irradiait de son visage étaient autant de signes. Ils étaient arrivés au puits.

Tempête se jeta sur l'onde avec la soif du voyageur du désert, harassé par la chaleur, ne rêvant que d'eau depuis des lustres. L'eau dégoulina sur son menton. La sirène s'en aspergea le corps. Sa peau semblait davantage respirer, aspirant goulûment l'onde versée. Tempête ferma les yeux, se délectant de cette sensation. Elle vivait.

Quand elle souleva les paupières, le puits avait disparu.

L'odeur agressa Tempête, la poussant à garder bouche close comme si ce geste allait lui permettre de s'enfermer dans une bulle d'air, loin de la pestilence. Ça empestait la crasse, la merde... et surtout la mort. Une mort ignoble, la mort d'un cadavre qu'on a laissé pourrir au soleil, dont les entrailles violâtres attirent une nuée de mouches. Une mort non consommable. Un charnier de cadavres en putréfactions.

Tempête se recula, tentant de se soustraire à cette masse nauséabonde. Mais elle était entourée de murs, des murs dépourvus de fenêtres l'obligeant à se tordre le cou pour espérer grappiller un bout de ciel inaccessible. Tout ici respirait l'inconnu. De l'inconnu, de l'étranger naît la peur. Tempête se sentait comme une lionne en cage : elle ne rêvait que de retrouver des contrées plus connues.

Ses ongles se plantèrent dans la paroi, cherchant à déceler une faille. Un moyen de sortir. Elle n'avait pas même un regard pour les humains agglutinés au sein du wagon. Ils n'étaient que des cadavres à ses yeux. Des cadavres qu'elle n'hésiterait pas à empiler, en guise d'échelle, si besoin était.

La voix, pourtant si ténue, de Grenouille la fit stopper net. Tempête se rapprocha de la voix, tendit la main. Sous ses doigts elle sentit les cheveux de l'Enfant Perdu. Savoir qu'elle n'était pas seule, en cet endroit maudit, la rassurait. Cela voulait dire qu'elle ne rêvait pas. Ce qui, après mûre réflexion, n'était pas si rassurant que cela.

« Je ne sais pas si c'est toi, tes étoiles, ou ton puits qui nous a amené ici, mais je me serais fort bien passée du voyage. »

Les cahots commençaient à lui donner mal à la tête. Ce bruit lancinant, combiné à l'odeur, lui donnait qu'une envie. Frapper les murs à s'en briser les phalanges pour ne pas céder à la nausée.

« On doit sortir d'ici... Je vais devenir folle sinon... »

Déjà la voix de Tempête frôlait l'hystérie. Ses gestes se faisaient plus rapides, nerveux. En voulant tendre le bras, la sirène poussa un cri. Quelque chose venait de la piquer, tranchant la peau de ses doigts. Le sang dégouttait sur le plancher. La sirène porta ses doigts à sa bouche.

« Prédateur ? »
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MessageSujet: Re: Rien n'est plus vivant qu'un souvenir.   Rien n'est plus vivant qu'un souvenir. EmptyMer 16 Sep 2015 - 15:07

Voilà quelque chose que Moloch était incapable de faire : parler avec son coeur. Déjà qu'il ne pouvait pas le faire avec la voix, comment serait-il censé y parvenir avec un organe dont les seules paroles sont celles d'un tambour ?
Alors un coeur pur ? Moloch était un animal, une bête. Mue par la faim, la soif, la haine au mieux, le désir au pire. Son coeur n'était pas impur, il n'était tout simplement pas compatible avec de tels concepts.

Il ne su jamais si les étoiles leur pointèrent réellement le chemin -rappelons qu'il n'est pas capable d'apercevoir le ciel- mais ces deux compagnons d'infortune avancèrent d'un pas sûr. Lui il se contenta de marcher à côté d'eux avec la démarche gracieuse d'un félin et la langue pendante d'un chien assoiffé.
Durant tout le voyage, il ne cessa pas une seconde de regarder à droite et à gauche, sentant une odeur, percevant un son ou un mouvement, un goût spécial dans l'air. Plus que jamais sur ses gardes.

Il regarda pendant plusieurs secondes la pièce de carapace que Tempête laissa au sol. Il lui en voulait un peu d'avoir abîmé une des dépouilles. Mais après tout, ces créatures étaient mortes, non ?

Il sentit l'air devenir plus humide. Quelque chose avait changé...l'atmosphère était différente, emplie de...de magie. Il aperçu le puit au loin, mais n'accéléra pas le pas, méfiant. Oui il avait soif, il mourrait de soif, même, mais il n'avait pas confiance en cet endroit, qui l'étouffait, qui perturbait ses sens...

Qui puait la terreur.

Qui étaient-ils, ces gens ? Pourquoi ils étaient autant ? Où était-il ? Il ne tarda pas à être prit de panique et à suffoquer. La claustrophobie, une vieille peur dont l'origine était plus saugrenue que sa présence elle-même, et dont il ne voudrait jamais se rappeler. Il s'écrasa dans un coin, tremblant de peur, ramenant tous ces membres contre lui.

Il voulait retourner dehors, partir d'ici, se retrouver à nouveau dans sa jungle. Pourquoi l'avait-il quitté, d'ailleurs ? Il y était bien, à chasser quelques chimères, manger un garçon perdu de temps en temps, mais sans tous ces soucis. Sa queue sifflait nerveusement dans l'air, et ses plaques de carapace cliquetaient de terreur.

"Prédateur ?"

Il leva la tête et prit tout son courage avant d'essayer de traverser la foule en se concentrant sur l'odeur de la sirène. Il l'entraperçut et se jeta vers elle, pour s'appuyer contre elle, écrasé au sol. Étrangement, sa présence ne semblait alerter personne. Il leva le nez vers l'enfant, l'air de lui demander ce qu'ils fichaient ici.
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Grenouille
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MessageSujet: Re: Rien n'est plus vivant qu'un souvenir.   Rien n'est plus vivant qu'un souvenir. EmptyLun 21 Sep 2015 - 23:07



Rien n'est plus vivant qu'un souvenir

Grenouille & Moloch & Tempête




Grenouille savait où il se trouvait.
Il avait compris.
En vérité, des trois, c’était certainement celui qui avait le plus de chance d’assimiler son environnement. Tempête et Prédateur semblaient approcher le même état moral : la confusion, la peur, le repli. Ils détonnaient dans ce décor si grisâtre, si structuré, si… humain. Pourtant, personne ne leur prêtait la moindre attention. Ils n’étaient que des bêtes parquées au milieu des bêtes parquées, entrainés vers une destination dont les contours fantasmés ressemblaient déjà à ceux d’un abattoir. De toute façon, les autres silhouettes ne se tournaient pas vers eux. Ils ne remarquaient pas leur présence. Ils n’avaient pas de visage. Ils n’avaient pas de regard.
Grenouille ne savait pas encore s’il trouvait ça rassurant ou angoissant.

Il sentait quelque chose grandir dans son ventre. Une peur sourde, qui faisait du tambour entre ses côtes. Tout au fond de sa conscience refoulée le souvenir fouettait la conscience. Il savait, oui, tout au fond, il savait. Où ils allaient.

Il sentait, sentait si fort comme si le don de la sirène s’était transposé à lui, que cette dernière était submergée par une nervosité très inhabituelle. Prédateur était également en proie – pour une fois – à une agitation craintive qui était encore plus alarmante que son attitude sauvage et menaçante.

Calmez-vous, s’il vous plait… Le train va s’arrêter. C’est… C’est un train. Comme un bateau mais sur la terre.

Comme il se sentait bête, impuissant, dépassé.
Dans un autre temps, dans une autre dimension, il était celui qu’il avait fallu apaiser. Celui qui grelottait de terreur dans un coin du wagon.

Des traits de lumière lacéraient leurs vêtements d’ombres lumineuses. Grenouille observa ceux qui raturaient les corps de ses compagnons.

C’est bizarre… Tempête… Tu as gardé tes jambes.

Ce fut alors que le train crissa et ralentit sa course. Le cœur de Grenouille rata un battement.

On arrive ! C’est le camp !

Il sentit ses bronches se serrer. Pas d’asthme, pas maintenant. Il lui restait les infusions préparées par Soul, mais il ne pouvait pas s’autoriser à les gaspiller ainsi. Pas si vite. Qui sait combien de temps ils seraient coincés ici ? Il essuya une grosse larme d’un revers de manche.
La porte se trouvait de l’autre côté de leur petit coin obscur. Les portes s’ouvrirent dans un grand fracas. Les silhouettes s’ébrouèrent mécaniquement, poussés par des cris brutaux qui n’avaient rien d’humain, et descendirent les unes après les autres. Grenouille leva le menton afin d’apercevoir l’origine des cris.

De très longs corps entièrement gris, d’un gris sombre, charbonneux, y compris sur leur épiderme, encadraient le wagon. Leurs yeux étaient en métal et leurs dents effilées ressemblaient à des lames de rasoirs. L’un de leurs bras était pourvu d’un gant noir aux doigts immenses, l’autre se terminait par un pistolet intégré à leur anatomie. Ils n’avaient ni lèvres, ni cheveux, ni sourcils, et leur uniforme les moulait comme une seconde peau. C’était les êtres les plus terrifiants que Grenouille eut jamais vu. Et pourtant, c’est lui-même qui les avait créés.

Il se tourna vivement vers Tempête et le Cafard, alors même que les derniers individus quittaient le wagon.

On ne peut pas y aller, on va se faire tuer !! Et Prédateur ne ressemble pas assez à un humain ! Il faut qu’on s’échappe dans la forêt qui borde le camp. Tempête, est-ce que tu saurais les attaquer ? je… je crois qu’ils ne sont pas comme des hommes normaux. Je… Je ne sais pas ce qu’ils… qu’ils sont.

Il peinait vraiment à retenir ses larmes. Il paniquait.

Prédateur a l’air pétrifié. Qu’est-ce qu’on va faire de lui ? Il se tourna vers la Dévoreuse avant de reporter son regard sur l’animal. Prédateur !! Il faut que tu bouges, il faut que tu t’enfuies ! Cours dans la forêt ! ALLEZ !

Il le frappa violemment sur la tête, tentative désespérée de lui administrer une sorte d’électrochoc. Parmi eux, c’était bien la Créature qui risquait le trépas le plus expéditif. A moins que la peur ne soit capable de décupler sa force. Grenouille le jaugea avec intensité.
Oui. Après tout, tout le monde n’était pas comme lui.


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MessageSujet: Re: Rien n'est plus vivant qu'un souvenir.   Rien n'est plus vivant qu'un souvenir. EmptyJeu 24 Sep 2015 - 22:04

Fascination.

Tempête avait rejeté la tête en arrière, plié sa nuque, pour observer les créatures en-dehors. La lueur extérieur l'éclairait, froide. Il n'y avait nulle chaleur en cet endroit. Nulle chaleur hormis le sang circulant dans les veines de la sirène, Prédateur et Grenouille. Grenouille, le guide. Grenouille le terrifié. Il tentait de raisonner dans un univers dénué de logique, de trouver un échappatoire au sein de ce labyrinthe.

Tempête plia les genoux, caressa Moloch qui s'était collé à elle. Les doigts de la sirène se coupaient aux plaques de Moloch. Mais la sirène n'en avait cure. Avec une délicatesse que n'aurait pas renié une Mère, Tempête déposa un baiser sur le crâne de Moloch. La sirène se releva, d'un ample mouvement, et déposa le même baiser sur le front de Grenouille. Humide, glacé.

« Je vais tenter de capter leur attention. Toi et Prédateur, fuyez hors de ce... » Tempête fronça les sourcils, cherchant le mot utilisé par Grenouille. « … train. Dès que la voie est libre. Attendez-moi à l'orée de la forêt. Si je n'arrive pas, continuez sans moi. »

Tempête attrapa le nez de Grenouille, le pinça.

« Mais si je survis et que tu m'as laissé tomber, je viendrais réclamer mon dû. En prélevant un peu de ta chair. »

Elle restait sirène après tout.

Tempête s'avança vers la sortie du train côtoyant ces spectres grisâtres, ces simulacres de vie. Les créatures n'avaient rien d'humains. Ils faisaient songer à des robots, des robots plus sophistiqués que ceux que la Machine pouvait déverser sur l'île. Le soleil avait été dévoré par un ciel grisâtre, empli d'une fumée âcre. Une fumée qui vous prenait à la gorge, qui fit monter des larmes aux yeux de Tempête. L'odeur imprégnant l'atmosphère lui rappela un relent de brasier sacrificiel.

On a brûlé des hommes ici. Et pas qu'un peu.

Les créatures hurlèrent à son encontre. Des hurlements prononcés dans une langue brute, que Tempête ne pouvait pas même associer à un animal. La sirène montra les dents, ouvrant grand la bouche. La créature à sa droite braqua son pistolet sur elle. D'un geste il invita la sirène à avancer, à suivre la file des âmes en peine. Tempête porta son regard à cet endroit. Les humains grisâtres ôtaient leurs vêtements, se rangeaient en files. Nus comme au premier jour, grelottants de froid. Un rituel sans sens aux yeux de Tempête. La sirène veilla à ne pas regarder en arrière.

Si le gosse et Prédateur sont pas idiots, ils sont restés terrés à l'intérieur.

Tempête esquissa une ironique révérence.

« Je vous suis, messieurs. Veuillez m'excuser pour le retard. »

La sirène passa entre les deux créatures, tout sourire. Un sourire pour dissimuler le malaise. Ne pas montrer que la proximité des armes, le contact du canon sur sa peau, distillait la peur en elle. Ces créatures ne semblait posséder aucune chair. Rien qui ne puisse être blessé – ou mordu.

On la fit rejoindre la file des humains. Au sein du borborygme prononcé par les créatures, Tempête crut percevoir le mot douche. Il y en avait une au sein de la cour. Un pommeau sous lequel ils devaient tous passer. Tempête se décala légèrement, voulant voir. Curieuse.

Un humain s'y mit, une créature actionna une poulie.

Le hurlement frappa Tempête. Aucune de ses proies n'avait hurlé avec tant de douleur. De l'acide sortait de la douche, un acide rongeant les chairs, les faisant fondre. Tempête vit l'humain perdre ses cheveux, ses dents, ses yeux qui roulèrent hors de ses orbites, avant de se dissoudre. La file avança d'un pas, mécanique. File d'animaux se rendant à l'abattoir.

Danger.

Tempête était un être pétri de défauts. Et à cet instant son égoïsme, accompagné d'un fort instinct de survie, lui hurlèrent de fuir. Maintenant.

La sirène tourna les talons, les oreilles emplis des hurlements des condamnés. Les pas lourds, militaires, d'une des créatures se fit entendre. Clac, clac. Claquement de semelles de cuir sur le macadam. Le canon se leva. La balle fusa.

Une fleur de sang naquit dans la chair de Tempête.
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MessageSujet: Re: Rien n'est plus vivant qu'un souvenir.   Rien n'est plus vivant qu'un souvenir. EmptyMar 10 Nov 2015 - 22:34



Rien n'est plus vivant qu'un souvenir

Grenouille & Moloch & Tempête




Était-ce l'air saturé de pollution, de grisaille, qui asséchait ses lèvres ?
Était-ce l'angoisse ?
Une nausée roulait dans son estomac, comme une vague.

Il étouffa un hoquet lorsque le contact froid de la sirène harponna son nez. Ses yeux bleus-gris, comme la peau de Tempête, s'enfoncèrent dans le regard de la créature. D'accord. Il ne le dit pas, mais il le pensa si fort que Tempête l'entendit.

Grenouille se tenait accroupi, les muscles bandés, le corps figé, dans une position si recroquevillé qu'on aurait dit qu'il essayait de s'infiltrer au sein d'une boîte d'allumettes. Il caressait sans même s'en rendre compte – ce qui, d'ailleurs, expliquait cette action – la carapace de Prédateur, plus pour l'empêcher de bouger que par volonté d'apaiser son âme. Le procédé semblait toutefois efficace et, tout en plaquant sa main contre sa bouche pour ne pas se trahir par sa respiration, le Funambule laissait glisser ses doigts sur la carcasse du Cafard, doucement, doucement.

Les êtres de métal noirs semblaient obnubilés par Tempête. Pourtant, ils étaient quasiment aussi hybrides qu'elle. La teinte affirmée de sa peau, sûrement. C'est vrai que ça détonnait dans tout ce gris.
Grenouille ne pensa pas au sort de Tempête. Grenouille n'imaginait pas que Tempête pût être en difficulté, en danger. Tempête était forte, infaillible, surnaturelle. Ça ne lui venait même pas à l'esprit.
Après que les êtres de métal se fussent détournés du wagon, Grenouille compta jusqu'à dix. Ses jambes tremblaient, fragilisées par la fixation de sa position. Il scruta le bleu de Tempête qui s'éloignait, mangé par le gris, l'anthracite et le noir.

A trois. murmura-t-il aussi faiblement qu'il était possible de le faire.

Un... Deux... Trois.
Grenouille s'extirpa à l'extérieur du wagon, le corps ployé et douloureux. Il ne respirait pas. Il ne s'occupait pas de Prédateur. Son premier réflexe fut de se faufiler sous le wagon. Il rampa, ignorant l'agression des graviers sur ses coudes, ses genoux.

L'orée de la forêt. Comme Tempête l'avait dit. Sauf que.
Sauf que le camp et la forêt étaient séparés par un immense mur de barbelés, haut de près de cinq mètres et dont les barbelés semblaient rouler sur eux même, prêts à lacérer le premier morceau de chair qui s'offrirait à eux.

Grenouille évalua les possibilités en tâchant de ne pas laisser la panique brouiller son esprit. Ils pouvaient creuser dans la terre. C'était le seul moyen. Prédateur était certainement habile pour... Prédateur. Il se retourna. Prédateur n'était pas là. Il le chercha des yeux. Prédateur. Il gémit malgré lui, se hissant sur la pointe des pieds. Aucune trace de la Créature. Et Tempête qui ne venait pas. Il ne pouvait pas l'abandonner. Pas par bravoure. Il avait trop peur tout seul. A côté de ce cauchemar vivant, Tempête n'était pas effrayante. Elle devenait rassurante. Rien de tel qu'un monstre pour affronter un autre monstre.

Il se baissa et commença à creuser frénétiquement, rejetant les larmes de peur qui perlaient à ses yeux. Et puis... PAW !
Tout son corps fut secoué d'un sursaut. Le son résonna encore longtemps entre ses côtes, se diffusant dans ses veines, éclatant dans son crâne. Il était sonné, choqué. Refusait encore l'évidence.

Tem...

Sa voix s'étrangla dans sa gorge.

Il se releva, tremblant. Bleu. Bleu et rouge.
La silhouette de la sirène s'étendait à plusieurs mètres, non loin d'une des grandes bâtisses fumantes. Elle était à terre. Bleue. Une flaque à son côté. Rouge.

Grenouille courut sans réfléchir. Les êtres de métal, dans un fracas assourdissant, accouraient aussi. Leurs pas faisaient vibrer le sol. Toujours sous l'impulsion d'élans instinctifs qui le dépassaient, Grenouille s'agenouilla auprès de Tempête et sortit son étoile en tissu de sa poche. Il la cala contre la plaie qui suintait de la chair de la Dévoreuse. L'étoile jaune devint écarlate, mais étrangement, l'hémorragie sembla se tarir. On était dans le rêve de Grenouille. Dans son esprit, dans son subconscient. Dans sa logique.

Garde-la contre toi ! Relève-toi, Tempête, je t'en prie !!

Il pleurait, la voix éraillée par les sanglots.

ALLEZ !

Il la tirait, la bousculait.

Les êtres de métal marchaient toujours sur eux.

Derrière eux, une foule de gens petits, comme ratatinés, avec des yeux vides immenses et des crânes proéminents, vêtus de bagnards et à l'air plus mort que vif. Ils observaient, attendaient, immobiles. Comme des spectres.

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MessageSujet: Re: Rien n'est plus vivant qu'un souvenir.   Rien n'est plus vivant qu'un souvenir. EmptyVen 13 Nov 2015 - 17:53

Tempête releva les paupières, dardant un regard acéré à Grenouille. Grenouille, grenouille, faible petit batracien qui la secouait, lui donnait des ordres, la suppliait de ne pas mourir. Si Tempête n'avait pas eu aussi mal elle aurait rit. Un humain voulant sauver une sirène – comble de l'ironie.

Et il la sauvait avec une étoile en tissu. Une étoile toute empoissée de sang, tâche carmine sur sa peau bleutée.

« Je t'avais dit de continuer sans moi. »

Stupide batracien.

Malgré tout Tempête se releva. Elle ne pouvait pas mourir ici, loin de ses sœurs, loin des bras du Père Océan. Sa main enserra celle de Grenouille. Tempête clopina, traînant sa jambe blessée, serrant les dents pour étouffer la douleur.

L'étoile pouvait apaiser le sang, non la souffrance.

Les créatures continuaient leur marche pesante, prenant docilement leur temps. Certaines de leur réussite. Ce fut au tour de Tempête de crier après Grenouille, de lui hurler dessus pour le pousser à aller plus vite. Toujours plus vite. Loin des créatures. Loin de la Mort.

Il manquait un membre au groupe. Tempête avait beau regarder aux alentours elle ne voyait nul éclat provenant de sa carapace. Ni ne percevait les claquements de ses plaques.

« Prédateur. Où est-il ? »

Regard hagard de Grenouille. Il ne savait pas. Tempête pesta. Tant d'efforts réduits à néant. Elle croisa les doigts, espérant que Prédateur avait su trouver sa propre porte de sortie. Cela aurait été un beau gâchis que d'apprendre que Prédateur avait expiré là, après tant d'efforts menés pour le sauver.

Les barbelés luisaient comme de l'argent. Lâchant Grenouille, Tempête les saisit des deux mains. Les crocs de métal se plantèrent dans sa chair, arrachant des morceaux de viande. Animaux furieux dévorant son corps. Le sang suintait entre ses doigts, ses lèvres crachaient milles insultes et cris de douleurs.

Les barbelés chutèrent à ses pieds, ouvrant un passage. Un goulet étroit où se faufiler en se collant au sol.

Tempête tendit ses bras ensanglantés à Grenouille. Les barbelés avaient imprimés leurs marques, dessinant des arabesques carmines sur sa chair.

« Tu dois passer en premier. »

Tempête saisit Grenouille par le bras, l'obligeant à avancer.

Elle vit alors la porte de sortie.

Une fontaine scintillante, un éclat bleuté au sein de la forêt noire, si noire. Un éclat de vie.
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MessageSujet: Re: Rien n'est plus vivant qu'un souvenir.   Rien n'est plus vivant qu'un souvenir. EmptyMar 1 Déc 2015 - 14:01



Rien n'est plus vivant qu'un souvenir

Grenouille & Moloch & Tempête




La main de Tempête était toute rouge, rouge de sang, sang poisseux, poissant la main de Grenouille. Il tremblait un peu, de la bouche surtout, comme s'il avait froid à l'intérieur de lui, pourtant il suait à l'extérieur. Il était si dispersé dans son esprit qu'il ne distinguait pas clairement son environnement, il était comme chancelant, mouvant, comme une scène en accéléré. Il avait un peu la nausée.

Un bref soulagement, petite lueur misérable dans un océan de détresse, le saisit lorsque la sirène parvint à se relever. Sa figure contractée et la forme bizarre de sa posture lui laissaient deviner la souffrance qu'elle endurait. Mais Grenouille, malingre et humain, pensait en partie que les sirènes ne sont pas soumises aux mêmes lois naturelles et que la douleur, comme ce que l'on croit pour les araignées, n'était pas aussi importante chez elles que chez les êtres "normaux". S'agrippant à cette idée comme aux doigts fermes de Tempête, il l'entraîna jusqu'aux barbelés. Il ignora l'affirmation. Se figea à la question.

Prédateur. Où est-il ?

Ses grands yeux pâles fixèrent ceux de la Dévoreuse, vacillants comme la flamme d'une bougie. Ils criaient : "Ce n'est pas ma faute ! Ce n'est pas ma faute !". Tempête devenait Ouragan et la nausée de Grenouille lui ballottait le corps entier.
C'est alors que Tempête fit une chose incroyable et épouvantable à la fois. Le Funambule étouffa un cri et un sursaut, reculant comme s'il assistait à un spectacle répugnant. Le sang affluait de sa chair grisâtre en même temps que les injures de sa bouche crispée. Le sang était sombre, épais, Grenouille avait la sensation de le voir en gros plan. Les barbelés résistèrent un moment à la poigne de Tempête, puis cédèrent. Ils étaient comme vivants, comme luttant, et Tempête aussi.

Des bruits de pas, sourds et aussi réguliers qu'un battement de tambour, résonnèrent. La foule marchait sur eux, toute la foule. Grenouille obéit à Tempête sans chercher à être brave ou fier. Il se faufila par le chemin que la sirène avait ouvert, comme ça, avec ses mains et sa peine. Les larmes coulaient de ses yeux, car les souvenirs montaient à ses paupières, mais il ne le remarquait pas. Il dérapa, s'accrocha à des branches. L'éclat bleu, plus loin. Il savait que c'était là.

Tempête le suivait. Il entendait son pas bancal. Pas de trace de Prédateur. Il s'arrêta brusquement devant la fontaine. Elle étincelait, comme colorée d'un éclat d'aurore boréale. Grenouille se tourna vers Tempête. Une petite voix s'échappa de ses lèvres.

Prédateur l'a sûrement bu avant nous. C'est un animal, il a peu de ressources.

Il aurait voulu dire "un peu de ressources" et s'était trompé. Trop bête.

Sans ajouter un mot, il s'avança vers la fontaine, y trempa ses doigts tremblants, avant de recueillir l'eau au creux de ses mains. Puis, précautionneusement, il l'apporta à Tempête.

Il faut boire pour rentrer.

La foule s'attroupait devant les barbelés, derrière eux. Ils criaient, tapaient, se bousculaient. Ils déchiraient leur peau et leur visage contre les pointes de fer. Grenouille tendit encore davantage ses mains vers la bouche de Tempête.

C'est au dernier moment qu'il le vit.
Le visage de David, parmi tous les autres.


Trop tard.


Codage by TAC



hrp:








Grenouille côasse en steelblue.  
.....

merci Arrow ♥:




Dernière édition par Grenouille le Jeu 16 Fév 2017 - 14:34, édité 1 fois
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Ancienne Sirène
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Invité



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MessageSujet: Re: Rien n'est plus vivant qu'un souvenir.   Rien n'est plus vivant qu'un souvenir. EmptyJeu 3 Déc 2015 - 19:05

Le sang n'arrêtait pas de couler des bras de Tempête, de ses doigts entaillés, des balafres laissées par les barbelés. Le sang goûtait, marquant le chemin emprunté aux côtés de ses traces de pas. La sirène clopinait, lâchant par à-coups un cri de douleur. L'eau l'attira comme un phare, ses narines palpitantes se gorgeant de son odeur. Son palais sec en réclamait la fraîcheur.

Dans son dos hurlaient les chiens, les fantômes, les spectres. Tempête se refusa à se retourner, à les regarder.

Si elle tournait le dos à son salut, c'en était fini d'elle.

L'eau reposait, lovée dans le creux des mains de Grenouille. Petit batracien, grenouille de bénétier, protecteur du Puits. Le guide. Les mains de la sirène entourèrent celles de l'Enfant Perdue. La fille de l'Océan plia les genoux, se pencha pour recueillir l'eau entre ses lèvres.

Elle eut quelques mots avant de s'abreuver.

« Tu es bien courageux, hardi chevalier. »

Sa bouche s'entrouvrit, aspira l'eau. Un soupir d'aise lui échappa, faisant vibrer l'onde, y dessinant des cercles.

Yeux mi-clos, elle sentit l'air changer autour d'elle. Le froid glacial referma ses griffes sur son coeur, lui coupant le souffle. Tempête ouvrit les yeux, rejetant sa nuque en arrière, sa bouche aspirant l'air. Air glacial qui lui donna la sensation d'avoir avalé un bout de glace. La sirène referma ses bras sur elle, tentant de retrouver un souffle apaisé. Une respiration normale.

La lanterne, au bout de son appendice de chair, éclairait son visage, par à coups, d'un halo pâle.

« Grenouille ? »

L'ouïe de la sirène ne percevait que le clapotis de l'eau contre les parois du puits. Lentement, la sirène se remit debout, sa main s'agrippant au rebord du puits, lui tournant le dos. Elle devait pas y retomber. Pas une nouvelle fois.

« Prédateur ? »

Aucune réponse, pas même un cliquetement de lames contre une carapace. Tempête pesta tout bas. Elle amorça un pas, un autre. Remarqua alors qu'elle n'avait plus mal. Son regard s'abaissa, suivant la courbe de sa jambe, n'y décelant aucune blessure. La sirène tendit ses mains en avant, écartant les doigts. Peau nette, sans accroc.

Tempête abaissa ses mains.

« La magie de cette île me surprendra toujours. »

Un choc se fit entendre. Celui d'un corps mou sur le sol. Tempête avisa la présence de Grenouille en se tournant vers l'origine du bruit. Glissant ses mains sous les aisselles du Garçon Perdu, elle le remit debout, fermement.

« Au moins t'es encore en vie. »

Proie potentielle pouvant nourrir la sirène. Néanmoins, pas ce soir. Prédateur ayant disparu, la sirène n'avait plus aucune raison de demeurer ici plus longtemps. Le jour pouvait poindre à tout instant. Si jamais le chant du coq résonnait avant même qu'elle n'est un pied dans l'eau, la sirène serait condamnée. À la merci des habitants de l'île.

« Tu peux marcher ? Tu connais la sortie ? On doit quitter le désert. »

Tempête amorça un pas. Son regard capta quelque chose qui, dans le faciès de Grenouille, l'interpella. Elle fronça un sourcil.

« Pourquoi pleures-tu, petit garçon ? »

Ce n'était pas même une phrase pour séduire sa proie, simplement de l'étonnement. Pur et sincère.

« Tu es revenue sur l'île, on a fui ce... monde grisâtre. Tu n'as aucune raison de pleurer. Prédateur a du fuir, comme tu l'as dis. Il doit être déjà loin. »

Elle aurait bien voulu rajouter « Il a du rejoindre les siens » mais Prédateur était le dernier de son espèce. Dire cela reviendrait à accepter sa mort.

HRP:
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MessageSujet: Re: Rien n'est plus vivant qu'un souvenir.   Rien n'est plus vivant qu'un souvenir. EmptyMer 17 Fév 2016 - 13:37

The End


Si Grenouille avait eu la force et le courage,
Plus que de combattre, d'exprimer peur et rage,
Il aurait certainement enfoui sa face humide,
Dans les bras de celle qu'il avait trouvé acide,
Et qui a présent s'inquiétait de ses larmes et son mal,
Et même de celui d'un modeste animal.


FIN DE L'AVENTURE




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