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MessageSujet: Salut, belle indienne !   Salut, belle indienne ! EmptySam 5 Sep 2015 - 21:15

La place était confortable, le climat était bon, le point de vue était idyllique. En bordure du camp des Delaware, là où la végétation se faisait rare, l'illustre Roosvelt attendait son spectacle préféré : le passage des indiennes. Combien de fois s'était-il rincé l'oeil en de telles circonstances ? Il l'ignorait, il doutait pouvoir se rappeler d'un nombre aussi grand. Et puis, au fond, qu'importe ! Après tout, le bonheur que le lapin jaunâtre ressentait restait intact malgré toute ces années ! D'ailleurs, comment pouvait-il en être autrement ? Roosvelt avait pour lui l'un des meilleurs outils pour attirer toutes ses femmes si séduisantes : la plus belle voix dont on puisse rêver. Cette voix permettait au lubrique lapin d'enchanter les innocentes tout en restant à couvert dans les quelques buissons qui parsemait la plaine. Au bout de quelques mots doux, voire même de quelques discours enflammés, il proposait à ses victimes d'approcher du buisson afin qu'elles puissent l'admirer. Il pouvait alors pleinement jouir de l'expression horrifiée et du cri qui suivaient souvent le moment où les indiennes voyaient que l'homme viril à la voix si enjôleuse était en fait un lapin au physique ingrat. Le plan parfait, quoi !

La patience de Roosvelt fut récompensée : au loin se dessinait une gracile silhouette, avançant élégamment vers le buisson habité. Rien que de penser à ce qui allait suivre, Roosvelt ne put s'empêcher de ricaner. En attendant que l'indienne parvienne à lui, Roosvelt, tout en se remémorant les phrases qui saurait flatter sa proie, admira la vue qui s'offrait à lui. Dieu qu'elle était belle ! Avec ses longs cheveux noirs qui reflétait la lumière du soleil, sa stature ô combien féminine (et donc plaisante), ses vêtements aux couleurs vives qui peinaient (le lapin en était convaincu) à cacher des formes dont la simple vue ne pouvait qu'enflammer les coeurs les plus endurcis, la séduisante indienne avait pour elle de belles parures dorées et un visage si joliment sculpté ! Le lapin peinait à se contenir. Patience, elle serai bientôt assez près de lui.

Quelques secondes qui semblèrent durer une éternité à l'impatient plus tard, ce dernier prit une inspiration avant de déclarer de sa plus jolie voix :

– Salut, belle indienne !

Sans attendre une réponse car il devait commencer par attirer l'attention de la séduisante, il continua de sa voix suave :

– Comment diable la nature a-t-elle pu créer une créature aussi splendide que vous ? J'ai beau vous regarder sous toutes les coutures, je ne vois aucun défaut qui saurait enlaidir le tableau que votre vue m'inspire. En un mot comme pour dix : vous êtes belle !

Enflammé par son début si prometteur et poétique, le lapin, bien décidé à sortir le grand jeu, continua :

– Maintenant que je vous ai vue, je n'ai plus qu'à m'enlever les yeux, car tout ne pourra que me sembler laid en comparaison de votre splendeur.

Qu'est-ce qu'il parlait bien ! Pour un peu, il souhaiterait presque se féliciter. Maintenant qu'il y pensait, il pourrait donner des cours au gamin qui le harcelait, si ce dernier daignait à s'intéresser aux plaisirs de la vie plutôt qu'à courir n'importe où comme un dératé. Avant de s'adonner à l'éducation, il avait cependant quelque chose à finir.

– Pourtant, avant que je ne commette cet acte qui me semble des plus sensé après ce que je viens de vivre, pourriez-vous me rendre une petite faveur ? Voudriez-vous, je vous prie, vous approcher du buisson d'où je parle, afin que je puisse vous voir une dernière fois ?

Et Roosvelt prépara son sourire ravageur. Puisse son charme faire effet et son plan fonctionner !
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Ancien Delaware
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MessageSujet: Re: Salut, belle indienne !   Salut, belle indienne ! EmptyVen 11 Sep 2015 - 18:02

L'après-midi était déjà bien entamée lorsque Héron revint de sa ronde. Les alentours du campement étaient déserts, il n'avait croisé personne. Le fils de feu Paon Chamarré était donc rentré au village, saluant ça et là ses proches, ses amis, un mince sourire aux lèvres. Malgré l'ombre qui obscurcissait son coeur depuis le décès de son père, l'Anxieux s'efforçait de sourire, de rester positif : chaque jour il allait mieux, même si la guérison de son âme était lente mais à peine perceptible. C'était cette certitude qui l'aidait à avancer, ainsi que la présence de ses plus chers amis.

Il avait toujours de la peine à s'y appuyer, l'oiseau efflanqué. Mais leurs sourires, amplement, lui suffisaient.

Après avoir quitté sa tenue de sentinelle pour des parures plus vives - comme tout bon Delaware, il avait l'excentricité et les couleurs à cœur - le musicien sortit du campement, cherchant un lieu plus calme pour s'exercer à l'art de la flûte amérindienne. Pourtant, alors qu'il s'éloignait, quelque chose d'inattendu se produisit.

- Salut, belle indienne !

Ces mots résonnèrent près de lui. Se redressant, étonné, le Peau-Rouge jeta un regard derrière lui mais il n'y avait personne : personne pour lui avoir parlé et encore moins de squaw à l'horizon. Avait-il rêvé ?

– Comment diable la nature a-t-elle pu créer une créature aussi splendide que vous ? J'ai beau vous regarder sous toutes les coutures, je ne vois aucun défaut qui saurait enlaidir le tableau que votre vue m'inspire. En un mot comme pour dix : vous êtes belle !

... non, il ne rêvait pas. La voix s'était de nouveau manifestée, provenant d'un solitaire buisson, à quelques mètres de lui. Vaguement embarrassé par ce que la voix disait, Héron se passa la main dans les cheveux, sentant ses joues se colorer légèrement. C'était étonnant : des femmes et des hommes avaient déjà tenté de le séduire et il arrivait parfois que l'on le confonde avec une femme mais... c'était la première fois qu'un buisson - à la voix fort sensuelle au demeurant - le faisait. Et le jeune homme ne savait pas du tout quoi faire dans une telle situation.

– Maintenant que je vous ai vue, je n'ai plus qu'à m'enlever les yeux, car tout ne pourra que me sembler laid en comparaison de votre splendeur.

Les yeux de Héron s'écarquillèrent : se crever les yeux ? Pour lui ? Voilà qui semblait excessif. D'un ton un peu penaud, il répondit :

- Je ne crois pas que ce soit nécessaire...

Hélas, la voix n'avait pas fini sa libidineuse tirade :

– Pourtant, avant que je ne commette cet acte qui me semble des plus sensé après ce que je viens de vivre, pourriez-vous me rendre une petite faveur ? Voudriez-vous, je vous prie, vous approcher du buisson d'où je parle, afin que je puisse vous voir une dernière fois ?

Du buisson d'où il parlait... le regard de Héron s'illumina d'un éclat de compréhension : ainsi ce n'était pas le buisson qui parlait mais quelqu'un à l'intérieur ! L'idée le rassura, sans qu'il ne s'explique trop pourquoi. Pourtant il ne s'approcha pas, toujours perplexe. Un quiproquo avait été élucidé, mais cela n'avait pas clarifié la situation pour autant. L'Anxieux avait beau être confiant, il n'était pas rassuré par le fait que son admirateur doive se cacher pour lui parler.

Il fit néanmoins un pas, s'inclinant en direction de l'amas.

- Bonjour à toi, être du buisson.

Ce n'était pas parce qu'il était surpris qu'il avait perdu ses bonnes manières. Réfléchissant longuement à ses prochaines paroles, il finit par reprendre :

- Je doute que te crever les yeux soit une bonne idée - après tout, il y a tant de belles choses à voir sur l'Ile... cependant, tu me verrais sans doute mieux en sortant de ton buisson, si tel est ton souhait ?

Sur ces enthousiaste paroles, il adressa un gentil sourire audit buisson.
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MessageSujet: Re: Salut, belle indienne !   Salut, belle indienne ! EmptyLun 5 Oct 2015 - 16:31

Les dernières paroles du lapin eurent apparemment provoqué une compréhension à laquelle ce dernier ne s'attendait pas. Qu'importe, car après tout, l'indienne s'approchait, avant de saluer celui qu'elle surnommait l'être du buisson à l'aide d'une gracieuse révérence. Face à une telle situation, le libidineux ne put que maudire les trop nombreuses couches de vêtements qui l'empêchaient de profiter d'une vue des plus réjouissantes. Cependant, l'indienne sans doute un peu prude continua :

- Je doute que te crever les yeux soit une bonne idée - après tout, il y a tant de belles choses à voir sur l'Ile... cependant, tu me verrais sans doute mieux en sortant de ton buisson, si tel est ton souhait ?

En entendant cela, Roosvelt dressa ses oreilles (entre autre). Ainsi, elle l'invitait ? Qu'il en soit ainsi ! Le lapin émergea de sa couverture végétale, un grand sourire ravi sur son visage laid.

– Mes salutations, poupée ! Heureuse de me voir ? Pour ma part, je mentirai si je disais l'inverse.

Et il lui adressa un cocasse clin d'oeil. Qu'elle était belle ! Il était presque jusqu'à songer à lui faire des propositions plus matures. Mais, comme pour empêcher ses nobles desseins, une voix se fit entendre dans le lointain.

– Riki ! Où te caches-tu ?

Et tandis que la voix appelant ce Riki s'approchait dangereusement, Roosvelt laissa échapper le plus dépité des "Oh..." avant de se réfugier à tout allure dans le buisson d'où il venait à peine d'émerger. Trop peu de temps après, un garçon blond vêtu de rouge, équipé d'une étrange épée, déboula. Apercevant soudain l'indienne, ce dernier s'arrêta brusquement. Reprenant son souffle, il demanda :

– Excusez-moi, vous n'auriez pas vu Riki ? C'est un nopon jaune, à peu près de cette taille. Il est très mignon et gentil !

Soudain, le garçon sembla se rappeler de quelque chose d'une importance capitale. Il se redressa et tenta de calmer les mouvements frénétiques qui agitaient son corps hyperactif.

– Oh, excusez moi ! J'ai failli oublier les bonnes manières : je m'appelle Shulk, enchanté.

Et le dénommé Shulk prit soudain un air plus inquiet, avant de reprendre :

– N'auriez-vous pas vu mon compagnon Riki ? Si nous n'arrivons pas à temps à l'arbre, nous n'aurons pas à manger ! Les nopons ont besoin de beaucoup de nourritures et je ne veux pas qu'il arrive du mal à mon compagnon. J'y tiens beaucoup, vous savez. Nous avons partagé tant d'aventures ensembles !

Roosvelt, qui ne rêvait que de conclure les choses avec la belle qui ne semblait pas insensible à ses charmes (oui, il pouvait se faire beaucoup d'illusions quand il le voulait), ne put s'empêcher de penser : "Tu sais où tu peux te la mettre, ta nourriture ?". Il ne put heureusement pas évoquer le fruit de son esprit à voix haute, il se devait d'être discret. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était espérer que la sensuelle indienne tienne sa langue.
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MessageSujet: Re: Salut, belle indienne !   Salut, belle indienne ! EmptySam 10 Oct 2015 - 16:52

L’être du buisson n’était pas farouche : Héron avait à peine eu le temps de l’encourager que la créature surgit des feuillages, exposant à sa vue un pelage jaune sale, longues oreilles et des dents de travers. L’expression de l’Anxieux se fit perplexe : c’était donc un lapin qui lui avait parlé ainsi !

- Mes salutations, poupée ! Heureuse de me voir ? Pour ma part, je mentirai si je disais l’inverse.

Sur ces belles paroles, la créature lui adressa un clin d’oeil. Héron se redressa, de plus en plus confus.

- ... poupée ?

Il avait bloqué sur ce détail, mais en réalité, la situation dans son ensemble le perturbait : certes, il était plutôt soulagé que ce ne soit pas un buisson qui tente de le séduire, mais le fait que ce soit en réalité un animal qui nourrisse certains désirs à son égard était tout autant inédit... et perturbant.

Enfin, il y avait bien Capucin Farouche mais c’était une autre histoire.

Il s’apprêtait à répondre lorsqu’une voix résonna plus loin :

- Riki ! Où te caches-tu ?

Au vu de la réaction du lapin, il n’y avait aucun doute : la voix s’adressait à lui. Voyant sa mine dépitée soudain, Héron lui adressa un sourire encourageant. Mais ce dernier ne sembla en avoir cure puisqu’il préféra se cacher à nouveau dans le buisson duquel il avait surgi plus tôt. Puis un garçon blond, à l’allure des plus énergiques et vêtu d’une étrange façon débarqua sur les lieux de la discussion.

- Excusez-moi, vous n’auriez pas vu Riki ? C’est un nopon jaune, à peu près de cette taille. Il est très mignon et gentil !

Tentant de comprendre ce qu’était un "nopon", Héron ne répondit pas tout de suite. Le garçon - qui devait sûrement être un Enfant Perdu - reprit :

- Oh, excusez moi ! J’ai failli oublier les bonnes manières : je m’appelle Shulk, enchanté.

Shulk ? Quel nom curieux. L’Anxieux voulut partager sa pensée mais l’Enfant Perdu n’avait pas terminé :

- N’auriez-vous pas vu mon compagnon Riki ? Si nous n’arrivons pas à temps à l’arbre, nous n’aurons pas à manger ! Les nopons ont besoin de beaucoup de nourritures et je ne veux pas qu’il arrive du mal à mon compagnon. J’y tiens beaucoup, vous savez. Nous avons partagé tant d’aventures ensembles !

Le garçon semblait enfin décidé à le laisser parler. Tout autant perplexe qu’auparavant, Héron lui adressa un signe de salut, souriant au nouvel arrivant.

- Aowh, Shulk. Je me nomme Héron Placide, du clan du Corbeau.

Il prit quelques instants pour réfléchir : la situation, pour lui, était complexe et épineuse : il lui semblait clair que l’Enfant Perdu était à la recherche de l’être du buisson (bien que, s’il avait dû le décrire, l’Anxieux n’aurait sans doute pas utilisé le terme mignon), mais ce dernier n’avait pas l’air de  vouloir qu’il le retrouve... dans un même temps, les raisons invoquées par le garçon blond étaient nobles, mais peut-être mentait-il ? Héron jeta un regard songeur au dénommé Shulk, puis secoua doucement la tête : non, le Garçon Perdu semblait sincère. D’une curieuse manière, mais... il l’était.

C’est au bout de cette épuisante réflexion que le Peau-Rouge finit par reprendre :

- L’être que tu cherches, si nous parlons bien du même, se trouve dans ce buisson.

Il ne lui fit pas la remarque que, à ses yeux, le dénommé Riki ressemblait plus à un lièvre qu’un nopon. À la place, il préféra se placer légèrement en retrait pour mieux assister aux émouvantes retrouvailles des deux compagnons.
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MessageSujet: Re: Salut, belle indienne !   Salut, belle indienne ! EmptyMer 14 Oct 2015 - 18:53

- Aowh, Shulk. Je me nomme Héron Placide, du clan du Corbeau.

Sa belle indienne était en train de faire gagner du temps au lapin caché. Serait-elle aussi belle que bienveillante à son égard ? C'était inespéré. Dommage qu'il y ait cet illuminé qui arrive au pire moment. Mais bon, tant que la charmeuse le couvrait, il n'avait rien à craindre. Il devait juste préparer son échappatoire au cas où le gamin le retrouvait. Il n'avait besoin que de quelques secondes.

- L’être que tu cherches, si nous parlons bien du même, se trouve dans ce buisson.

En entendant ceci, Sulk se retourna vers le désigné buisson, avant de s'en approcher, non sans avoir auparavant remercier le dénommé Héron. Écartant les feuillages du buisson dissimulateur, cet un derrière jaunâtre poilu décoré par une queue sale qu'il vit dépasser d'un trou. Riki était en train de tenter de s'enfuir ? Qu'importe, Sulk était content de revoir son compagnon.

- Riki ! Te voilà enfin ! Tu m'avais manqué

Il extirpa la masse poilue jaune de son terrier improvisé. Roosvelt, qui de surprise creusa un moment dans le vide avant de se rendre compte qu'il s'était fait attraper, regretta amèrement de ne pas savoir creuser plus vite ! Tandis que le blondinet l'étouffait dans un étreinte heureuse, Roosvelt marmonna :

- Salut, gamin. Tu peux me lâcher, maintenant ?

Ce que Sulk fit, car cela était héroïque et bon. Une fois Roosvelt à terre, il déclara de sa belle voix légèrement irritée :

- C'est pas que je ne suis pas content de te voir, mais je suis occupé avec la superbe indienne, là. Tu pourrais pas repasser plus tard ?

Ce disant, il adressa un sensuel clin d'oeil à la belle. Sulk répondit d'un air navré à son compagnon :

- Mais... Il faut qu'on aille manger, on ne doit pas arriver en retard.

Puis il ajouta, scrutant Héron :

- Et puis... Il me semble que ce n'est pas une indienne, mais un indien.

Il s'inclina face à l'indien.

- Je vous remercie. Puis-je vous rendre service d'une quelconque manière ?

Mais Roosvelt ne laissa pas le temps à la personne au sexe indéterminé de répondre.

- Il plaisante, n'est-ce pas ? Vous êtes bien une indienne, non ?
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MessageSujet: Re: Salut, belle indienne !   Salut, belle indienne ! EmptyMer 11 Nov 2015 - 23:34

Suivant son indication, l’adolescent se tourna vers le buisson pour en extirper la créature vicieuse qui s’y cachait.

- Riki ! Te voilà enfin ! Tu m'avais manqué

Si ses paroles semblaient sincères, l’affection qu’il exprimait envers le lièvre n’avait pas l’air tout à fait réciproque. Cela ne sembla pas déranger le Garçon Perdu, qui se mit à serrer le mammifère jaunâtre dans ses bras. Ce dernier ne se débattit cependant pas, se résignant à accepter l’étreinte du dénommé Shulk. Ému devant ce spectacle, Héron sourit.

- Salut, gamin. Tu peux me lâcher, maintenant ?

L’enfant s’exécuta sous le regard curieux du Héron. Ce dernier observa le lapin se réceptionner avec une grâce non négligeable, avant de reprendre :

- C'est pas que je ne suis pas content de te voir, mais je suis occupé avec la superbe indienne, là. Tu pourrais pas repasser plus tard ?

Le clin d’oeil qui suivit cette question fit frissonner le bel oiseau qui, maintenant franchement mal à l’aise face à l’attitude du lapin, sentit une fois encore le rouge lui monter aux joues. Si cela continuait, les autres allaient finir par l’appeler Héron Gêné. Alors qu’il s’apprêtait à mettre fin au quiproquo, Shulk lui faucha l’herbe sous le pied :

- Mais... Il faut qu'on aille manger, on ne doit pas arriver en retard. Et puis... Il me semble que ce n'est pas une indienne, mais un indien.

Vaguement soulagé par les mots du garçon, Héron approuva avec vigueur.

- Je vous remercie. Puis-je vous rendre service d'une quelconque manière ?

Héron inspira.

- Il plaisante, n'est-ce pas ? Vous êtes bien une indienne, non ?

Trop tard, le lapin avait parlé en premier. Embarrassé mais déterminé à faire la lumière sur l’affaire, l’Anxieux répondit d’un air aussi doux que contrit :

- Je suis un Héron, pas une... Héronne.

Une part de lui était réellement peinée de décevoir les attentes du dénommé Riki. Mais l’autre part - la plus réaliste - savait que, de toute façon, les desseins que le lapin semblait nourrir à son égard ne pouvaient être comblés.

Se tournant vers Shulk, la Sentinelle lui adressa un léger signe de tête.

- Je n’ai besoin de rien, Shulk, ne t’inquiète pas.

Il se redressa, contemplant le ciel de fin d’après-midi qui s’étendait, magnifique et brillant, au-dessus d’eux. Il resta ainsi perdu quelques secondes dans la contemplation de l’étendue, heureux qu’elle soit aussi belle, qu’il ait la chance de l’admirer ainsi. Depuis la mort de son père, il avait dû ré-apprendre à apprécier les petites choses. Cela se faisait petit à petit, comme pour tout le reste.

Son attention revint doucement vers l’étrange duo. Observant l’adolescent, Héron reprit :

- J’imagine que vous vivez au Grand Arbre. Saurez-vous retrouver le chemin qui y mène ?

C’était la première fois que l’Anxieux rencontrait Shulk et son ami. Il en avait - un peu simplement - déduit qu’ils étaient nouveaux par ici. Les raccompagner ne lui poserait pas problème, au contraire cela le distrairait sans doute. C’est ainsi qu’il reprit :

- Si vous voulez, je peux vous ramener à la Jungle.

Il ne prendrait pas mal un refus. Après tout, certaines rencontres n’étaient pas faites pour durer.


Dernière édition par Héron Placide le Dim 13 Mar 2016 - 16:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Salut, belle indienne !   Salut, belle indienne ! EmptyLun 29 Fév 2016 - 15:11

- Je suis un Héron, pas une... Héronne.

Ces fatales paroles résonnèrent dans la tête du laid lapin, soulignant la tragique confusion qui avait mené le lubrique à draguer un homme, renforçant l'immensissime honte qu'il ne pouvait que ressentir à présent. Sous le choc, il tituba, se mit un peu à l'écart du groupe, marmonnant son désarrois : "C'était un homme... Comment ai-je pu me tromper ?".

Pendant ce temps, les deux hommes discutaient. Après qu'il ait rassuré l'Illuminé, le Héron s'arrêta pour observer le lointain. Sulk l'imita, laissa son regard errer en ces splendides lieux. Que Bionis était magnifique !

- J’imagine que vous vivez au Grand Arbre. Saurez-vous retrouver le chemin qui y mène ? Si vous voulez, je peux vous ramener à la Jungle.

Sulk savait se repérer sur Bionis. Après tout, non content d'être un héros, il était aussi un éclaireur. Pourtant, il devait y avoir une raison scénaristique pour que le jeu le mène à rencontrer ce "Héron". Peut-être était-ce un personnage destiné à rejoindre son équipe en attendant qu'il en retrouve les membres perdus. Ainsi, Sulk considéra qu'il aurait été fort peu stratégique de refuser la proposition et déclara donc :

- Parfait ! En route ! Tu viens, Riki ?

Et alors qu'il avait fait quelques pas, accompagné par un lapin encore sous le choc, il s'arrêta soudain et se tourna vers son nouveau compagnon :

- En fait... Tu sais soigner ?

Car il fallait le dire, l'indien n'avait pas la carrure d'un tank. Peut-être faisait-il des dégâts, ou peut-être était-il polyvalent comme Riki ? Sulk avait hâte de vérifier ça en combat. Qui sait quelles formidables créatures ils allaient pouvoir rencontrer en chemin ?
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MessageSujet: Re: Salut, belle indienne !   Salut, belle indienne ! EmptyDim 13 Mar 2016 - 17:14

L'enthousiaste jeune homme n'avait pas eu l'air d'hésiter. Ce fut donc rapidement qu'il accepta la proposition de Héron, ouvrant la marche avec énergie... avant de s'arrêter.

- En fait... Tu sais soigner ?

Pris de court, Héron mit un petit moment à répondre.

- Heu, j'ai quelques rudiments mais je ne suis pas guérisseur, non... pourquoi ? Tu es blessé ?

Il en doutait, le garçon ayant l'air en pleine forme. Sourcils froncés, l'Anxieux profita cependant de l'immobilité momentanée de Shulk pour lui passer devant, assumant ainsi son rôle de guide. Puis ils avancèrent, quittant les alentours du campement sans heurts.

Un temps passa, le trajet se déroulait sans encombres. Jusqu'à ce qu'à l'orée du Bois Joli, jaillissant du couvert des arbres, une grande Chimère enflammée leur barre la route - sans doute par faim, pour protéger ses petits ou pour une autre raison. S'arrêtant, Héron la fixa puis, levant ses deux mains, entreprit de reculer pour lui faire comprendre qu'ils ne lui voulaient aucun mal.

- Je pense qu'il vaut mieux que l'on fasse un détour. Murmura-t-il alors à l'intention de ses compagnons de route.

C'était sans compter l'héroïsme exacerbé de Shulk...
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MessageSujet: Re: Salut, belle indienne !   Salut, belle indienne ! EmptyDim 10 Avr 2016 - 10:23

Le dénommé Héron ne semblait pas très confiant envers ses capacités de soigneur. Pire encore, il avait souhaité passer devant, ce qui n'était vraiment pas prudent au vu du rôle que Sulk lui avait attribué. Pourtant, il le laissa faire, car c'est ce que Shulk, le meilleur héros de tout les temps aurait fait. De plus, même s'il y avait un réel danger, Héron n'aurait rien à craindre, car la monado, épée légendaire aux pouvoirs trop méconnus, préviendrait Shulk du danger, et ce dernier y remédierait avec un héroïsme digne des plus grandes louanges. Qu'il était bon d'être un héros !

S'interrompant de la contemplation de ce qui n'était qu'une pâle copie d'une épée sortie tout droit d'un jeu vidéo, l'illuminé remarqua que son compagnon de route avait déjà commencé son avancée, suivi de l'ignoble lapin que le perdu avait toujours vu comme une créature adorable. Le gamin s'empressa de les rattraper car un héros ne devait pas rester en retrait.

Au début, le trajet se déroula sans encombre. Sulk ne pouvait que remarquer que les mobs n'étaient pas particulièrement nombreux dans cette région, ce qui rendait le trajet monotone. De plus, pour ne rien arranger, le Soigneur tenait apparemment à marcher, comme s'il ne savait pas que courir allait bien plus vite ! Mais bon... en bon héros, Sulk ne voulait pas le brusquer. Il suivait donc le rythme de son compagnon, profitant de cette marche pour admirer quelques détails de Bionis qu'il n'avait pas remarqué auparavant. Soudain, à l'orée des bois, un monstre enflammé barra le chemin du groupe. Alors, dans la tête du héros commença à passer une des musiques de combat qu'il avait tant entendues avant d'arriver sur l'île. Sulk aperçu, indigné, Héron faire des mouvements qui attiraient l'attention du mob. Le héros, profitant néanmoins de la diversion offerte par le soigneur pour contourner l'ennemi, s'adressa à son compagnon sous ces thermes, recouvrant la murmure que ce dernier avait tenté de le faire entendre :

– Arrête, il ne faut pas que tu prennes l'agro ! Fait en sorte qu'il ne te remarque pas !

Puis, à l'adresse du lapin.

– Riki, tu dois prendre l'agro du monstre à la place de Héron !

Et, tandis que Roosvelt alla se planquer dans le buisson le plus proche en murmurant un "Oh, misère ! Pas encore...", Sulk, qui se retrouvait à présent derrière la chimère de feu, brandit haut son épée et s'élança avec en tailladant l'arrière-train de la pauvre créature. Ce faisant, il hurla : "BACKSLASH !". Il n'en fallait pas plus au monstre pour hurler de douleur, le derrière en sang. Il se retourna vers l'impudent qui avait osé touché à son noble fessier et, le foudroyant d'un regard brûlant de haine, hurla de fureur.

Sulk n'avait pas peur, il était prêt à en découdre comme le lui dictait la voix du héros.


Dernière édition par Sulk le Lun 11 Avr 2016 - 14:18, édité 1 fois
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Crocodile & Cie
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MessageSujet: Re: Salut, belle indienne !   Salut, belle indienne ! EmptyLun 11 Avr 2016 - 13:51

Que vois-je ?




Le monstre est furibond ! Il charge sur Sulk tout en fumant des naseaux, et – peut-être grâce à l'intervention d'Héron ? – il manque pourtant sa cible de peu. Car le monstre vient de cracher un véritable geyser de flammes ! Le feu atteint pourtant le bras de Sulk qui s'enflamme aussitôt. Et il n'est pas le seul, dans les bois risque également de se propager un petit incendie...


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MessageSujet: Re: Salut, belle indienne !   Salut, belle indienne ! EmptyVen 22 Avr 2016 - 12:29

Être bon sur ces terres impliquait une certaine forme d'abnégation, Héron en avait conscience. Cependant, alors que son étrange compagnon de route attaquait la Chimère de la plus vile des manières, l'Anxieux sentit une certaine forme d'irritation le saisir. Irritation bientôt remplacée par de la peur devant la colère - légitime - de la Chimère.

Avec rapidité, la Sentinelle contourna la créature et agrippa Shulk par le bras, le tirant de côté alors qu'une jet de flamme surgissait dans leur direction. Constatant les dégâts provoqués par la colère de la Chimère, il déglutit.

- Roule-toi par terre, vite !

Il n'avait pas besoin de réfléchir, son expérience du feu parlait à sa place. Avec anxiété, il aperçut que le feu avait pris à l'endroit où Shulk s'était auparavant tenu et réagit sans réfléchir, s'occupant d'une crise après l'autre. Il se délesta alors de son poncho, couvrant la flamme avant de s'interposer entre la Chimère en furie et l'Enfant Perdu.

- Frère Chimère ! Je te prie de pardonner la... stupidité l'impudence de mon compagnon. Nous ne voulions pas te faire de mal.

- Pas de mal, hein ? Et mon cul, c'est du poulet ?

Héron s'immobilisa : il avait certes envisagé l'hypothèse que la créature pouvait parler, mais il ne s'attendait pas à un tel langage.

Avec morgue, la Chimère cracha un nouveau jet de flammes, que le Delaware esquiva avec une certaine grâce.

- Je voulais vous raconter une foutue blague et c'est comme ça qu'on me remercie ? Bande d'ingrats !

Nouveau crachat. A force d'esquiver le feu, Héron se sentait comme en train de danser. La scène avait de qui faire rire, bien que lui - dans son état - n'en ait pas forcément le loisir.
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MessageSujet: Re: Salut, belle indienne !   Salut, belle indienne ! EmptyJeu 2 Juin 2016 - 12:39

En voyant que le feu qui l’entourait, Sulk sentit la tension monter. Parfait, il allait pouvoir vivre un autre combat digne des plus grands héros, et grâce à la tension il ne raterait plus ses coups et pourrait même en infliger des critiques ! Enfin, c’est ce que le gamin comptait faire avant que son compagnon ne recouvre son bras où brûlait le feu de l’action, tout en l’exhortant à se rouler par terre. Le garçon perdu ne réagit pas immédiatement, trop occupé qu’il était à remarquer que le héron s’était mis à parler à la créature. Sulk brûlait d’envie de lui faire remarquer qu’il fallait combattre les monstres et non pas discuter avec eux, mais un subit élan de sagesse parvint à le faire taire et à le faire rouler par terre.

Alors qu’Héron tentait la diplomatie sur l’énervée chimère (tout en insultant le meilleur héros de tous les temps), celle-ci rétorqua d’un ton acerbe qu’elle ne voulait que faire une blague, et  voulu rôtir l’oiseau sans aile. Et ça, Shulk ne pouvait l’admettre. C’est pour ça que l’héritier du Monado se releva, tenant à deux mains cette basse copie de l’épée légendaire. Il n’allait pas laisser un compagnon mourrir devant ses yeux. Alors, Sulk bondit.

– George, espèce de bon à rien ! Qu’est-ce que tu es encore en train de faire ? Je t’avais dit de ranger ta chambre !

Une chimère encore plus gigantesque que la précédente émergea des fougères, envoyant valser de nombreuses branches dont une toucha de plein fouet l’Illuminé qui s’étala au sol sans aucune grâce. Immédiatement, le dénommé George arrêta de cracher des flammes, lachant un confus « Mais maman… ». L’interpellée ne le laissa pas poursuivre. Lui assénant une formidable gifle, elle rétorqua : « Tu ne me réponds pas comme ça ! Maintenant, tu rentres et tu RANGES TA CHAMBRE ! »

Et la mère s’enfonça dans les fougères, suivi de son fils qui trainait les pattes tout en se plaignant que cette histoire lui faisait « mal au cul ». Avant de pénétrer définitivement dans la végétation enflammée, il se retourna vers nos deux héros.

– Ça ne se terminera pas comme ça ! Je vous retrouverai, et là, vous devrez entendre ma blague !

Fière de son ultime menace, la chimère s’empressa de rentrer chez elle avant que ça mère ne juge nécéssaire de revenir.

Après ces événements, Sulk, qui s’était relevé, s’approcha de son compagnon et lui demanda, en bon héros, s’il allait bien. Puis vint Roosvelt qui, une fois le danger éloigné, s’était frayé un chemin à travers les flammes pour déclarer ceci :

- Eh bien… On peut dire que l’ambiance est torride, par ici !

Et il n’avait pas tort : l’incendie s’étendait de plus en plus, n’épargnant aucune végétation. Comment diable nos héros allaient-ils s’en sortir ?
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MessageSujet: Re: Salut, belle indienne !   Salut, belle indienne ! EmptySam 23 Juil 2016 - 18:48


Héron était resté interdit devant la providentielle intervention, impressionné par la fureur de la mère Chimère devant le comportement de son rejeton. Le Peau-Rouge n'osa bouger que lorsque les Créatures disparurent, le laissant seul avec Shulk, RoosRiki et...

- Eh bien… On peut dire que l’ambiance est torride, par ici !

... du feu, beaucoup de feu.

Si - en bon Delaware - Héron admirait l'Esprit Feu, il ne pouvait s'empêcher de sentir une vague de panique le traverser devant l'incendie naissant qui les entourait. Emprunté, il jeta un regard anxieux à Shulk - qui allait bien (heureusement) mais dont il doutait de l'utilité face aux flammes. L'Anxieux tenta de réfréner sa peur tout en réfléchissant au mieux : que faire ? Comment agir ? S'il hésitait trop longtemps, toute l'Île allait en souffrir...

Sans trop savoir quoi faire, Héron se mit donc à prier. Il se mit à prier pour une intervention bénéfique, un deus ex machina, confiant sa vie à quelque supérieur dessein ! Comme si lui-même ainsi que ses compagnons n'étaient plus personnages entre les mains d'un auteur consterné. Et, miracle ! Cela marcha. La providence prit la forme de nouvelles Créatures, débarquant du côté opposé aux flemmes.

Il y en avait six. Six Chimères aquatiques, dont la ressemblance à George était frappante, si ce n'était qu'elles étaient bleues et que dans leurs gueules écailleuses sourdait de l'eau et non du feu. Dépassant Héron et Sulk, elles se mirent à cracher des jets d'eau sur l'incendie naissant pendant que l'une d'entre elle restait en retrait. Eberlué par le résultat de son souhait, l'Anxieux fixa la scène avec de gros yeux ronds.

- Laissez-moi deviner : cet imbécile de George et son imbécile de famille ont encore frappé, n'est-ce pas ?

- Heu... c'est cela. Répondit doctement l'oiseau, tout en se frottant les yeux : il ne rêvait pas, pourtant.

Observant tour à tour le Garçon Perdu, l'animal et le Peau-Rouge, la Chimère aquatique reprit :

- Sa famille et la mienne sont en concurrence depuis longtemps. Tout cela a commencé lorsque sa mère a dit à la mienne que les blagues de George étaient meilleures que les miennes...

L'histoire s'étendit et Héron en perdit le fil : c'était qu'il y avait beaucoup de protagonistes et la narratrice se perdait en détails aussi nombreux que futiles. Autour d'eux, les braves Chimères continuaient d'éteindre les flammes. Héron se sentait terriblement inutile.

- ... et donc, c'est ainsi que nos deux clans sont rentrés en conflit. Incroyable, non ?

Il hocha la tête bêtement, se tourna vers Shulk et murmura :

- Nous avons beaucoup de chance, tu ne trouves pas ?

A vrai dire, il avait toujours autant de peine à y croire et cherchait - en quelque sorte - confirmation auprès de son compagnon.


Dernière édition par Héron Placide le Mar 20 Sep 2016 - 21:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Salut, belle indienne !   Salut, belle indienne ! EmptyMar 23 Aoû 2016 - 19:43

Sulk attendait la réponse à sa question. Pourquoi diable son compagnon rechignait-il à lui faire part de son état ? Quelque chose d'autre le préoccupait ? Même après avoir entendu la blague hilarante du lapin nopon, l'Illuminé fixa encore une bonne minute Héron dans l'attente d'une réponse. Rien à faire. Le garçon perdu n'arrivait pas à obtenir son attention ! Qu'être un héros pouvait être difficile, parfois ! Finalement, Sulk décréta que l'indien était lui aussi outré que la chimère se soit enfuie, les laissant sans XP. Alors, comprenant la peine de son compagnon, le héros le laissa donc faire le deuil de l'expérience et se dirigea dans le feu de l'action. Face aux flammes qui léchaient de plus en plus la végétation alentour, le héros réfléchit. La forêt ne risquait pas de faire long feu : les feuilles séchées par la canicule faisaient de trop bons combustibles.

L'esprit de l'Illuminé était embrumé par l'adrénaline due à son fanatisme, et la chaleur presque insupportable ne l'aidait pas non plus à faire des raisonnements dignes des plus grands génies. C'est pour ça que, après avoir brièvement songé à combattre le feu par le feu, Sulk avait décrété que Monado était l'arme la plus efficace dans cette situation. Il brandit donc avec un héroïsme inégalable l'arme légendaire autant crainte que respectée par de nombreux peuples. Le héros concentra son attention sur sa cible : le maléfique feu s'acharnait sur une nouvelle victime végétale sans défense. Il resserra son emprise sur le manche métallique rouge avant de bondir lestement vers le bourreau de l'ancestrale forêt. Avec une classe infinie, il abattit son arme sur le feu, ce qui eut pour seul effet de faire souffrir le buisson déjà torturé.

Alors qu'un Sulk dépité songeait à la nécessité de multiplier ses attaques, une immense trombe d'eau vint lui rafraîchir ses idées. Il se retourna et vit plusieurs chimères d'eau éteindre les flammes. L'une d'entre elle discutait avec Héron, qui avait heureusement échappé au feu. Accompagné de Roosvelt, il s'approcha du duo avec la noblesse inhérente à son rang de Héros. Il put entendre la chimère demander :

– Laissez-moi deviner : cet imbécile de George et son imbécile de famille ont encore frappé, n'est-ce pas ?

Laissant son compagnon s'occuper du dialogue (il fallait bien qu'il se rende utile, celui-là), le garçon perdu observa les autres chimères continuer à lutter contre le feu en ne prêtant qu'une oreille distraite à l'histoire de leurs sauveurs. Les majestueux jet d'eau bondissaient sans aucune pitié vers les flammes de plus en plus faible, beaucoup de vapeur s'élevait au dessus des feus disparus.

– Nous avons beaucoup de chance, tu ne trouves pas ?

S'arrachant à sa contemplation, Sulk répondit, secouant énergiquement la tête :

– Oui ! C'est trop bien !

Peu à peu, les chimères finirent d'éteindre l'incendie. Lorsque cela fût terminée, les six majestueuses créatures rejoignirent à nouveau les humains et le lapin. Solennellement, la plus grande déclara :

– Voilà, nous avons réparé les dommages causés par George. Nous allons nous retourner à notre camp. Cependant, avant que nous partions, voulez-vous entendre ma meilleure blague ?

Sentant qu'il serait mal venu de refuser cela à leurs sauveurs, et curieux d'entendre la blague, Sulk accepta volontiers. Alors la chimère inspira un grand coup avant de sortir la blague pour laquelle elle avait passé de nombreuses années d'études intensives, de réflexion acharnées et d'efforts souvent ingrats.

– Vous savez quel est l'instrument le plus joué dans les milieux aquatiques ? L'eaucarina !

Et les chimères s'esclaffèrent de rire, félicitèrent leur prodige de l'humour. Sulk et Roosvelt, quant à eux, étaient pour le moins consternés. Le héros eut la décence de se taire, mais pas le lapin, qui marmonna :

– Mais... C'est vraiment nul !

Les rires s'arrêtèrent aussitôt, et les chimères foudroyèrent le lapin du regard. Sulk, poussé par un élan autant diplomatie qu'héroïque, compléta les dires du lapin :

– T'as raison, Riki ! C'est vraiment nul que les chimères de feu aillent osé dire que leurs blagues étaient meilleures ! Rien qu'en entendant cette merveilleuse blague, je sens au plus profonds de moi que rien ne peut être plus drôle !

Les chimères d'eau se détendirent immédiatement, puis partirent tout en se racontant d'autres blagues plus mauvaises les unes que les autres. Alors, l'Illuminé se tourna vers le héron et déclara :

– On l'a échappé belle... Quelle aventure !

P.S.:
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MessageSujet: Re: Salut, belle indienne !   Salut, belle indienne ! EmptyMar 20 Sep 2016 - 22:48

Au moins, l'inconscient Enfant Perdu semblait être de son avis. Soulagé et quelque peu émerveillé, l'Anxieux observa les gracieuses Chimères d'eau terminer leur office avant de revenir vers eux.

– Voilà, nous avons réparé les dommages causés par George. Nous allons nous retourner à notre camp. Cependant, avant que nous partions, voulez-vous entendre ma meilleure blague ?

Héron joignit ses mains et hocha la tête vigoureusement, ravi d'entendre cette prometteuse plaisanterie. Leur interlocutrice fit quelque peu durer le suspense avant de lancer d'un ton théâtral :

– Vous savez quel est l'instrument le plus joué dans les milieux aquatiques ?

Non, il ne le savait pas. Et il VOULAIT le savoir ! La réponse promettait d'être hilarante. Retenant son souffle, Héron attendit.

Et la Chimère poursuivit.

– L'eaucarina !

Héron se trouva confus.

Il n'avait pas compris.

A ses côtés, le lapin s'agita.

– Mais... C'est vraiment nul !

Visiblement, les Chimères n'étaient pas de cet avis. Toujours perdu, Héron vit Sulk sauver la situation avant que les créatures salvatrices ne les quittent en riant.

– On l'a échappé belle... Quelle aventure !

Le Peau-Rouge hocha la tête sans conviction ; il n'osait pas demander pourquoi la blague était censée être drôle. Il adressa cependant un petit sourire à Shulk et son compagnon.

– On ne s'ennuie pas avec vous, c'est le moins qu'on puisse dire.

Un regard à l'horizon : l'Arbre n'était plus si loin, normalement.

– Penses-tu avoir encore besoin de mon aide pour rentrer, Shulk ?

Héron n'avait plus qu'une envie désormais : rentrer au campement. Il fallait dire que l'incendie l'avait guéri de toute velléité d'aventure.
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