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Capucin Farouche
Capucin Farouche

↣ Papoose des Piccaninny ↢


✘ AVENTURES : 245
✘ SURNOM : La Bestiole
✘ AGE DU PERSO : 13 ans

✘ DISPO POUR RP ? : 1/2
✘ LIENS : Hear me roar in the Jungle Book !

A quoi bon être un homme, si on ne comprend pas le langage des hommes ? [V2] Empty
MessageSujet: A quoi bon être un homme, si on ne comprend pas le langage des hommes ? [V2]   A quoi bon être un homme, si on ne comprend pas le langage des hommes ? [V2] EmptyMar 11 Aoû 2015 - 18:09

CAPUCIN FAROUCHE


Trucs

Surnom : La Bestiole
Groupe : Peaux-Rouges (et Bêtes Sauvages…)
Age : entre 12 et 13 ans, peut-être plus.
Rôle : Piccaninny


Révérences

Une silhouette osseuse, musculeuse aussi, émerge des broussailles de la jungle. Ses cheveux sont bruns, crasseux, épais, si secs et emmêlés qu’on devine aisément qu’ils n’ont jamais effleuré l’ombre d’un peigne. Sa peau aussi est brune, autant tannée par le soleil que poissée par la saleté dont l’enfant ne pensera jamais à se débarrasser. Son regard est alerte, peu engageant. Ses gestes, précis et saccadés mais empreints d’une étrange gaucherie, évoquent celui d’un petit animal furtif. Il ne se tient guère debout, mais accroupi, et se trouve bien plus agile dans les hautes branches des arbres que sur le sol, en particulier le sol débarrassé de racines, de troncs et de bestioles. De bestioles comme lui.

Capucin Farouche est un enfant sauvage. Un vrai.
Les hommes et leur sophistication demeurent un mystère pour lui, et son esprit peu forgé semble voué à ne jamais le sonder. Ses ongles sont noirs et cassés, ses dents jaunies, son corps sculpté couvert de mille et une écorchures. Son aspect est à la fois maladif, débile, et vigoureux. On devine d’un côté son malaise parmi les siens et de l’autre son adresse exceptionnelle dans la nature. On devine qu’il ne sait pas manger proprement, de même qu’il n’entend rien à l’hygiène, à la bienséance, à l’utilisation d’outils, et presque aussi peu au langage.

Capucin Farouche grogne, renifle, lèche, braille, gueule. Il peut se montrer aussi silencieux qu’un fauve et aussi bruyant qu’un hippopotame.
Lorsqu’il a faim, il arrache l’écorce des arbres, se gave de fruits murs ou dévore une dépouille de lapin fraiche, barbouillant son visage de sang dont, par ailleurs, le goût lui est agréable.
Lorsqu’il a mal, il préférera lécher, vainement parfois, sa plaie que de la soigner.
Lorsqu’il a besoin de se soulager d’un besoin pressant, il le fera là, comme ça, devant tout le monde.
Lorsqu’il a peur – l’orage le terrifie, les flammes le paralysent – il hurlera et se racrapotera sur lui-même, tremblant et hystérique, gémissant comme si on le consumait d’un feu invisible. Lorsqu’il sera face à un être inconnu, il fera preuve de méfiance, de scepticisme, comme un animal. Il se mettra à gronder lorsqu’on l’approchera, dévoilant ses petites dents gâtées, bandant ses muscles dans une position de repli mais prêt à bondir. Il ne fait pas confiance aux hommes, qui ont trop blessé sa fratrie, et en dehors de rares exceptions qui ont su – relativement encore – trouver des moyens plus ou moins détournés de l’apaiser, il se montre agressif ou fuyant envers quiconque.

Sa conscience du danger s’arrête là néanmoins. Car il est convaincu qu’il est une bête comme une autre et qu’il a toutes les aptitudes pour se défendre. Voire pire, pour attaquer. Son inconscience est totale et périlleuse, elle pourrait facilement se révéler fatale ! Il affrontera les créatures les plus redoutables, rugissant, montrant les crocs, crachant, sifflant, persuadé que ses maigres manœuvres auront de quoi intimider son adversaire.
Pourtant, toutes les bêtes ne sont pas ses ennemis. Loin de là, en vérité.

Puisque ce sont elles qui l’ont recueilli. Ce sont elles qui l’ont nourri, protégé, élevé. C’est au sein des louves qu’il a tété et au contact des gorilles qu’il a grimpé, c’est auprès des panthères qu’il a chassé et aux côtés des perroquets qu’il a chanté. Les animaux respectent Capucin, ils l’aiment comme un fils, et même s'il en a peu conscience, c'est à eux qu'il doit son salut. Ce sont eux, famille bariolée, famille improvisée, qui l'ont préservé d’une mort quasi inévitable. Les tigres empêchèrent les lions de le dévorer, les ours le préservèrent du froid et de la faim, les loups repoussèrent la langue mesquine des serpents. La plupart du temps, il ne se rendait compte de rien.
Un enfant dans une Jungle n'est, avant tout, rien d'autre qu'une proie sur pattes. Un orphelin inadapté, handicapé, avorté dans un monde où il n'a ni arme ni repère. C'est peut-être cette différence, finalement, qui attendrit le cœur olympien de certaines des plus nobles bêtes.

Depuis son plus jeune âge, l’âge où les premiers souvenirs se forgent, Capucin Farouche, le Petit d’Homme, est accoutumé à s’épanouir au cœur de la Jungle, sa mère, au milieu des bêtes sauvages, ses frères et sœurs. Il dort mieux lové dans un arbre que dans un hamac et dépèce plus aisément une carcasse avec ses mâchoires qu’avec un canif. Il sait interpréter le moindre son dans les hauteurs et le moindre tressaillement dans la terre, mais n’entend rien aux plus élémentaires usages. Enfant Sauvage.

Capucin ne s'est jamais fait à la vie civilisée, la vie sociale, la vie humaine. Il a conservé dans son regard une flamme farouche, dans ses manières un instinct bestial. Il se tient comme un petite créature agitée, dispersée, pas vraiment méchante mais pas tellement gentille. Capucin Farouche n'est pas un Piccaninny. C'est même pas un Peau-Rouge, en vérité. C'est un être entre la bête et l'homme, le louveteau et l'enfant. Une Bestiole. Enfant Sauvage.

*


Né chez les Hurons, Capucin en a conservé une certaine grâce dans la gestuelle, une certaine gracilité aussi, que ses muscles saillants ne savent pas combler. Mais surtout un lien quasi fusionnel avec la Nature. La vraie, indomptable, riche, puissante, chaotique.

Capucin entretient avec les animaux des amitiés, des relations égales et entières que lui n'a jamais trouvées extraordinaires. Son destin est atypique, mais lui ne le mesure pas réellement. Il se sent juste différent, marginal parfois. A côté de la plaque. Comme si les mots des autres ne l'atteignaient pas, comme si leurs façons leur étaient naturelles, acquises, alors qu'elles demeuraient étrangères et complexes à ses yeux.
Capucin ne sait guère se tenir et se comporter. Il est à la fois nerveux, maladroit et inadapté. Lorsqu’il est en confiance, il aime les contacts, les embrassades, mais se montre trop brusque dans ses étreintes, gênant ses pairs – lorsqu'il ne leur fait pas mal. Il est plutôt sale, ne se formalisant pas de maculer son visage de boue, de se pisser sur les pieds ou de porter la même tunique usée des lunes durant.  Et encore, quand il en porte une.

Lorsque Puma Sanguinaire a trouvé Capucin, le garçonnet qu'il était se trouvait dans un état alarmant. Il ne parlait guère, ou bien exclusivement le langage des animaux, celui que ces derniers ne prennent pas la peine d'enseigner aux hommes. Il se nourrissait de racines, de fruits et de baies qui lui donnaient la colique, ou bien de chair crue qu'il digérait une fois sur deux. Destitué de tout vêtement, l'enfant parcourait la Jungle entièrement nu, les cheveux longs et broussailleux, la peau brunie par le soleil, encrassée par la souillure, et couverte de meurtrissures en tous genres. Il dormait dans des arbres ou des cavernes pour se préserver de l'atteinte des prédateurs, et passait son temps seul ou en compagnie de bêtes sauvages qui l'avaient pris en affection. Sa silhouette chétive et ses traits fins, moins taillés que ceux de son clan, firent penser à Puma que l'enfant était originaire de la Tribu du Cerf. Mais alors... Que faisait-il là ?

Comme toujours, l'Invincible avait vu juste. Ce ne fut toutefois qu'en se rendant auprès de ses frères Hurons qu'il fut en mesure de comprendre quel curieux destin cet enfant sauvage avait traversé.
Des parents guérisseurs qui avaient cru un peu trop aveuglément à l'harmonie limpide qui unissait les êtres de l'île. Qui s'étaient enfoncés dans la Jungle périlleuse, forts de leurs convictions, drapés dans une douce utopie. Oh, ils étaient dignes, le cœur fort, l'âme belle ! Mais cela n'enlevait rien à la tendresse de leur chair... Aussi, alors qu'ils relâchaient quelque noble créature auparavant blessée par un prédateur aguerri, secourant une vie qu'ils jugeaient tout aussi valeureuse que la leur... alors eux-mêmes furent blessés, alors leur vie elle-même fut ôtée. Dévorée par ceux qu'ils avaient toujours refusé de tuer. Après tout, ce n'était rien d'autre que l'œuvre de la Nature, que les Hommes n'avaient pas à dompter.
L'enfant, qu'ils avaient, dans leur belle assurance, emportés avec eux, avait réchappé au carnage par un miracle inexpliqué. Mais il n'avait alors qu’un an, peut-être deux. Projeté, nu et frêle, dans l'immensité anarchique des bois, sa survie relevait du prodige.

Ainsi, Puma le trouva prodigieux. Parce que l'enfant avait survécu. Il se montra tout à fait intrigué par ce petit truc hargneux et incivil qui se débattait avec rage entre ses bras puissants, mordant ses muscles durcis sans craindre aucunement de se faire massacrer sur place. Capucin était ainsi, et Capucin l'est toujours. Inconscient de tout, et surtout du danger. La seule conscience qu'il a est celle de l'instinct, du ressenti, de la Nature. Seule la Nature l'atteint et l'affecte. Il connait la Jungle pour y avoir grandi, pour s'y être nourri et abreuvé. La Jungle est son berceau. La Jungle est sa seule mère. En tous cas, c'est la seule dont il se souvient.


*


Capucin vit au village maintenant. Celui de l'Ours. Il apprend à être un Peau-Rouge, réapprend à être un humain. Du moins, c’est l’idéal que Puma Sanguinaire cherche à atteindre. Parce qu’on ne transforme pas ainsi un sauvageon en homme. Il est probable qu’au fond, Capucin Farouche ne soit jamais rien d’autre qu’une Bestiole, un enfant singe tour à tour recroquevillé, gesticulant, grondant ou bondissant dans les arbres sans qu’on sache ce qu’il quête, ce qu’il pense.

Capucin Farouche ne s’est pas intégré à sa nouvelle famille. Le contact des animaux, l'existence dissolue et libre, oh si libre, la brutalité de la nature, tout cela lui encombre parfois le cœur de remords salés.
Dès qu’il le peut, il retrouve alors l’ancienne famille, l’originelle – du moins le croit-il profondément. Il se débarrasse des artifices qui l’accablent, cesse de se tenir droit, et balance les écuelles pour mieux laper un ruisseau. Il enlace son ami l’ours et sa marraine la jaguar, rugit, glousse, sautille.

A l’inverse, lorsque les Piccaninny sont durs, moqueurs ou brusques envers lui, il grogne, tourne autour d’eux en les lorgnant sombrement à travers sa tignasse, et bien souvent se jette même sur leurs épaules en les griffant ou en les mordant. Il a déjà arraché l’oreille d’un jeune guerrier qui lui avait donné un coup de pied. Avec les dents.
D’un autre côté, Capucin Farouche apprécie la tendresse. Il aime la chaleur, la douceur, et se trouve facilement fasciné par les façons raffinées des hommes. Il est curieux de tout  et peut faire preuve de patience, de persévérance, dans ses meilleurs jours de concentration. C’est l’autre Capucin. Qui ne veut pas décevoir son protecteur. Qui voudrait être aussi fort que lui. Qui veut lui montrer que lui aussi, il sait se battre, il sait chasser, gringalet comme il est. Qui endure les entrainements extrêmes et douloureux qu'il se voit infliger, sans flancher, crachant des cris de rage pour mieux réfréner les sanglots. Qui veut essayer, toujours essayer, d'être aussi bon que les autres, aussi victorieux, aussi adroit, même si c'est juste pour attacher une cordelette autour d'une cheville. Et ça le frustre quand il n'y parvient pas, surtout quand Lys le regarde, ça le frustre tant qu'il crie comme une bête et s'enfuit à quatre pattes jusqu'à quelque repaire inconnu où il replie son corps d’araignée contre lui pour se calmer. Il y met de la bonne volonté, au fond. Mais c'est dur. C'est vraiment dur.

Puma tâche de le préserver, comme les bêtes sauvages l'ont fait avant lui. Ces dernières lui ont confié leur protégé. Elles le veillent encore, discrètement, silencieusement, leurs yeux jaunes ou noirs luisant dans la nuit. Ils s'assurent que le petit d'homme se porte bien.
Oh ça va. Il s'en sort. Il est aussi résistant qu'une mauvaise herbe. Il se tient pas bien droit, marche plus à quatre pattes qu’à deux, bouffe comme un malpropre, crie sur quiconque l’empêche de faire ce qu’il veut, est insensible aux plus basiques tentatives d’éducation, et déguste ses propres poux... mais il résiste. L'esprit éparpillé, instinctif, immature, mais vif. Il résiste encore. Heureusement, il n’est pas assez lucide pour savoir s’il est malheureux. Un jour, peut-être que Puma abandonnera et préférera le rendre à son seul et véritable monde. Même s’il n’y survivrait sûrement pas longtemps.

Dans la Jungle, on entend un drôle de cri. Juvénile, rauque, indéfinissable. C’est le cri de Capucin.
Imbibé de l'âme du petit singe, il aime à grimper, bondir et valser dans l'immensité de la Jungle, aidé de sa queue véloce. La Nature, c'est son domaine, il y connait et y reconnait tout. Il nage comme un poisson dans la mer et danse comme un écureuil dans les arbres. Il y court, il y ressent, il y vit. A jamais. Enfant sauvage.



Unique au monde

⇢ Capucin incarne le mythe de l’enfant sauvage. Il n’a connu qu’une existence brute, naturelle, indomptée, projetée dans la jungle au milieu des bêtes qui sont sa seule famille.

⇢ Capucin se nourrit de baies, d’écorces et de viande crue. Il aime le goût du sucre et du sang. Il supporte très mal le lait puisqu’il a été sevré – par une louve. Il tente de se faire aux mets plus sophistiqués des Piccaninny mais recrache souvent sa pitance, dégoûté. Il se met également souvent du gras ou du sang partout.

⇢ Capucin est habitué à une liberté totale : c’est une vraie déchirure pour lui que d’être contraint à quelque chose. Il est donc très entêté, parfois insolent et récalcitrant. S’il veut peindre un tipi lui-même malgré la disgrâce de son trait, il criera sur celui qui voudra l’en empêcher jusqu’à ce que l’autre abdique. S’il veut s’échapper alors qu’on le force à rester quelque part, il se débattra et s’enfuira. Si on le force à adopter une quelconque attitude, il mordra jusqu’à la chair.

⇢ Inversement, il sait faire preuve d’une profonde noblesse d’âme, comme les grandes bêtes qui l’ont élevé. Il sait taire sa douleur et sa frustration et peut secourir un être en détresse. Tout dépend donc des circonstances.

⇢ Capucin a peu d’empathie, de compassion ou de compréhension. Il ne saisit pas les nuances des émotions humaines et ne sait pas interpréter la subtilité d’un comportement. Voir quelqu’un pleurer l’intriguera mais ne l’émouvra pas nécessairement. Entendre quelqu’un hurler le fera fuir. Il n’aime pas spécialement blesser ou tuer mais n’a aucun mal à le faire quand c’est nécessaire. C’est la loi de la jungle, donc la sienne.

⇢ Capucin a un drôle de sourire, qui n’apparait pas naturel. Pourtant, il l’est en général. C’est juste qu’il a appris trop tard.  

⇢ L’essence animale de Capucin, choisie pour lui par Puma – ce qui est contraire aux règles mais Capucin était trop incapable pour suivre un quelconque protocole – lui permet d’obtenir une queue de singe singulièrement agile et résistante. Elle concentre toutefois son point sensible : toute atteinte portée à sa queue provoquera en lui une intense douleur. Lorsqu’il a absorbé une trop grande quantité d’essence, il se trouve envahi d’un pelage brun et ses oreilles doublent de volume.

⇢ Capucin apprécie de gratter la tête de ses congénères afin d'en dénicher les poux, qu'il s'empresse d'avaler par la suite. C'est une marque d'affection, pour lui.

⇢ De façon générale, il adore manger. C’est là la meilleure façon de l’attirer ou l’amadouer. Il demeure pourtant très fluet, surtout pour son âge, bien que ses escapades acrobatiques aient sculpté sa musculature encore infantile.

⇢ Capucin est très impudique, il n'éprouve aucune sorte d'embarras à se dénuder ou à faire ses besoins devant une assemblée quelconque. Capucin Farouche ne comprend pas en quoi son attitude est dérangeante. Il n’aime pas non plus se laver, s’habiller ou se coiffer les cheveux. Il faut toujours user de force pour les couper, et éviter de s’approcher trop près de ses dents.

⇢ Capucin n’est pas foncièrement méchant, mais il se montre rapidement agressif ou violent. Il est très facilement sur la défensive. Le Clan est méfiant envers lui, parfois dégoûté ou énervé par sa présence. Les mères ne veulent pas trop que leurs enfants jouent avec lui, aussi bien à cause de sa saleté, de sa brusquerie, de son imprévisibilité, que de la dangerosité de ses jeux. Il a d’ailleurs failli perdre un congénère dans la Jungle, omettant le fait que la plupart des enfants d’hommes n’évoluent pas dans les branches aussi vite que lui.

⇢ Capucin ne sait pas construire ou utiliser une arme. Il n’entend rien aux soins élémentaires non plus. Son seul atout est sa connaissance aiguisée de la Jungle.

⇢ Capucin conserve des manières d'animaux, qui ne s'évaporeront certainement jamais. Il renifle ostensiblement gens et choses, il hurle à la pleine lune pour imiter les loups qu'il a côtoyé, il marche souvent à quatre pattes et se tient souvent accroupi. Quand il est énervé ou suspicieux, il a aussi coutume de gronder et grogner en montrant les dents. Il imite très bien les bruits divers des bêtes sauvages de la Jungle. En revanche, lorsqu’il s’inspire des félins, il est capable d’être plus silencieux que l’air !

⇢ Capucin a une conscience du danger aussi élaborée que celle des usages... Il ne se rend pas compte quand il risque quelque chose. Il ne se rend pas compte qu'il peut mourir ou être blessé. De même qu'il ne saurait dire quand est souffrant ou quand il a besoin de quelque chose d'un peu abstrait. Il ne sait comprendre et combler que ses besoins primaires, la faim, la soif, le sommeil. Le jeu aussi. Il fonctionne toujours, toujours à l'instinct.

⇢ Cela étant, Capucin panique vite dans les endroits clos. Il ne supporte pas de ne pas voir le ciel. Il craint aussi un peu la mer et la montagne.

⇢ Capucin se fait très souvent mal, que ce soit par maladresse, par étourderie ou par hâte. Il tombe, se cogne, s’écorche, se râpe… Et n’a jamais pleuré pour cela. Il semblerait qu’il ne pleure quasiment jamais. Les animaux ne lui ont pas vraiment appris à pleurer, car seuls les hommes pleurent.

⇢ Capucin est extrêmement curieux. Il aime à se placer silencieusement sur une branche et à observer les êtres, les choses, les mouvements. Il peut rester ainsi des heures durant, dans la même position, promenant son regard ambré sur une chose ou une autre. Si vous entendez un bruit furtif dans les arbres alors que vous empruntez un sentier de la jungle, songez qu’il peut s’agir de la Bestiole.

⇢ Capucin n'a pas les traits durs et ciselés typique des Piccaninnys. Sa silhouette et la finesse de ses traits (une fois débarbouillés) rappellent bien plus les Hurons. Sa chevelure est dense et brune, mais elle pourrait être belle si quelqu'un parvenait à la coiffer. Ses yeux ont une couleur un peu particulière qui rappelle l'ambre, comme si un coucher de soleil dormait dans ses iris.

⇢ Capucin a du mal à définir son identité, son appartenance. Il ne sait pas s'il fait partie du cercle animal ou de la communauté humaine. Il se sent en équilibre entre les deux mondes, suspendu, et un peu tiraillé parfois.



L'île

Comment vis-tu ton séjour à Never Never Land ? Que représente ce lieu pour toi ?  
Il n’y a jamais pensé et n’y pensera jamais. Il ne s’interroge pas, Capucin, il ne conçoit pas. Le Pays de Jamais est avant tout une grande jungle. Sa jungle. Sa mère, son berceau, son monde.
Il aime les sirènes qui sont comme lui, des êtres purs, sauvages, entre l’homme et la bête.
Il évite les fées dont le tintement l’effraie, mais a déjà tenté d’en attraper pour les manger. Il apparait que ce sont plutôt des sortes d’insectes pour lui.
Il craint les pirates, principalement parce que tous autour de lui répètent qu’ils sont dangereux et mauvais. Leurs canons et leurs pistolets l’affolent. Ils représentent par excellence l’Homme, face à la Nature.
Quant aux Créatures, elles sont son peuple. Son premier peuple et son peuple éternel. Et comme dans tout peuple, il les aime, les défie, les déteste, les cherche et les fuit.


Regrettes-tu ta vie d'avant ? Voudrais-tu pouvoir retourner dans le monde ordinaire ?  Si tu n'en as jamais connu d'autre, désirerais-tu une autre vie ? L'autre monde te fait-il envie ?
Capucin a du mal à en concevoir l'existence d'un autre monde. Il ne sait pas que le monde ordinaire existe réellement, en entendant parler juste lorsqu'il se trouve au sein des Perdus, et cela ressemble alors à un drôle de rêve dont on ne se souviendrait pas bien.
Pourtant, Capucin a bien connu deux mondes. La Jungle et le Village. Il n'est pas si misérable au sein des Peaux-Rouges, il aime Puma, il aime Lys, il y met de la bonne volonté et veut tout apprendre. Sans parler de la pitance ! Mais sa vie sauvage lui manque. Sans cesse.  Il y est sale, il y est faible, il y est en danger, mais il y est si bien.


Comment vois-tu Peter Pan ? Quels sont tes sentiments envers lui ? A l'inverse, que ressens-tu pour le capitaine Hook ?
Instinctif, Capucin ressent intensément la magie qui se dégage de lui. Les animaux respectent beaucoup Peter Pan, et il a grandi dans l’estime du roi. Il ne l'admire pas foncièrement, c’est autre chose. Peter l’excite, le nourrit, Capucin cherche sa compagnie. Peter n'a jamais peur, comme lui,  il adore s'amuser, comme lui. La seule chose qui dépasse Capucin Farouche, c’est la complexité de son système et son protocole folklorique. Capucin se sent parfois mieux au Grand Arbre qu’au Village de l’Ours. C’est pourquoi il s’intègre parfois aux enfants, remplissant des tâches et participant à des jeux de façon plus ou moins hasardeuse. Beaucoup de Perdus le reconnaissent mais peu lui parlent. Peter Pan, lui, le trouve drôle et intéressant.

Quand à Hook, Capucin le craint et le redoute. Que ce soit ses manières sophistiquées, ses armes à feu et ses canons, ou la noirceur qui émane de son aura, tous ces éléments sont étrangers à la Bestiole, qui ne peut que les fuir. Hook est le pire de l'Homme.




Bout d'aventure

Capucin Farouche, que l'on ne nommait pas encore ainsi, et d'ailleurs que l'on ne nommait pas encore tout court, se laissait tranquillement transporter par la carrure imposante et duveteuse de l'ours qu'il avait élu pour ami. Il portait encore sur son visage les traces de sang séché qui témoignaient de son précédent festin.

La marche l'avait épuisé, lui qui se devait de forcer la cadence sur ses jambes de criquet lorsque les processions d'animaux scindaient la Jungle sans trop d'effort. A la fin, il finissait toujours par tomber de fatigue. Il tombait littéralement de fatigue. Ne songeant même pas à réclamer une pause, à s'asseoir le temps de reprendre souffle et force, le petit d'homme s'écrasait sur le sol terreux comme une chiure de sanglier. Une bête bienveillante le recueillait alors, saisissant son corps inerte au creux de la gueule ou directement sur le dos, le laissant parfois pendre sur une épaule ou enveloppé d'une trompe. Les animaux aimaient bien l'enfant, qui les attendrissait, les amusait parfois, mais bon sang, il était bien encombrant.

Capucin ne savait rien faire comme les autres. Il ne comprenait pas, par exemple, pourquoi il se trouvait incapable de hurler avec autant de justesse que les autres loups. Pourquoi il ne rugissait pas avec autant de puissance que les panthères. Pourquoi encore il ne grognait pas avec autant de rage que les ours, pourquoi il ne savait charger comme les rhinocéros, pourquoi il ne fouillait pas la terre comme les blaireaux, et ainsi de suite. Il imitait pourtant méticuleusement chacune de leurs façons, buvant à même la rivière, léchant sa peau crasseuse, aiguisant ses griffes contre les troncs. Sa résistance, son ignorance et sa persévérance permirent au petit d'homme, finalement, de ne pas souffrir trop abondamment de cette exclusion dont il n'avait rien choisi.

Certains animaux, peu inquiétés du sort qu'un rejeton d'humain risquait à parcourir ainsi les bois sauvages sans autre arme qu'un corps gracile et une fâcheuse tendance à l'insouciance, entendaient au contraire tirer tout avantage de cet état vulnérable. C'était le cas de l'Anaconda, que l'enfant était certain de pouvoir affronter sans péril, ce que l'intéressé se gardait bien de démentir.
A force d'être hypnotisé, Capucin avait l'esprit de plus en plus étourdi, traces indélébiles de ce que l'attraction psychique du serpent avide avait infligé à sa psychée déjà peu stable. Et ce jour-là, justement, le pernicieux reptile avait l’appétit sucré, généreux, désireux de chair tendre et fraiche.

Alors que Capucin, encore tout jeune et tout bestial, s'alourdissait contre les omoplates imposantes de son copain ours, le serpent enroula son interminable queue autour de son buste grêle jusqu'à l'emmener dans les hauteurs, aussi délicatement qu'une brise d'été. L'action avait d'ailleurs été si légère, si subtile, que l'ours poursuivit sa route sans remarquer l'absence qui pesait sur lui. L'Anaconda salivait d'avance, fier de lui et excité par les fragrances juvéniles de l'enfant endormi qu'il enrobait de ses anneaux meurtriers.

Un son lointain, semblable à un craquement de brindilles, vint toutefois extraire le petit de sa torpeur. Il mit un certain temps à analyser la situation, mais une fois cela fait, ne parut pas s'en alarmer outre mesure. Pas du tout, en fait.

« Je te conseille de me reposer par terre, sale bête ! Je m'en vais te briser le crâne d'un seul coup de crocs ! » éructa l'enfant en exhibant ses dents, jaunies mais non moins inoffensives.

L'Anaconda réprima un ricanement.

« Oh, c'est toi ! Excuse-moi, excuse-moi... Je ne t'avais pas reconnu. Tu es bien ssssussssceptible, mon petit. »

Tout en parlant, il attirait l'enfant auprès de lui, enlaçant sa cheville de sa queue flexible.

« Je ne suis pas susquetible !  Je ne me laisserai pas manger par un ver de terre comme toi. Je dois retrouver ma famille, laisse-moi partir et rien ne t'arrivera. »

Cette fois-ci, le reptile ne put s'empêcher de glousser. Le bambin était tellement risible qu'il n'avait même pas envie de le manger tout de suite. La farce fut pourtant bientôt interrompue par la témérité dudit bambin qui, enhardi par son assurance, entendait bien quitter l'arbre dans lequel il avait été emporté. Il s'attelait déjà à la tâche d'en descendre, mais le serpent, un sourire goguenard frémissant à sa bouche, le rejoignit avec grâce, mouvant son corps longiligne dans une danse souple et assez irritante.

« Tu me quittes déjà ? Je me sens si seul. Regarde... Je pleure. »

Par automatisme, l'enfant avait levé les yeux vers lui, un pied en contrepoids sur une branche et les mains empoignant les lianes instables qui le maintenaient en équilibre. Son air farouche et agacé se mua progressivement en absence totale d'expression, un vide abyssal trouant son regard ambré. Ses étreintes se relâchèrent, son corps bascula, et le petit d'homme tomba dans le vide sans un cri, sans un son, doux et impassible. Le serpent le rattrapa juste à temps, un peu comme une feuille morte. Et sans le quitter des yeux, continua d'enfoncer ses prunelles maudites au fond des siennes. Il ouvrit une gueule démesurée d'où jaillissait son affreuse langue fourchue, l'approcha dangereusement du corps ramolli de l'enfant, et...

Fuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit' !

Le serpent lâcha une exclamation rageuse et siffla avec acrimonie. Une fléchette venait de perforer sa peau cuirassée. Une fléchette de Peau-Rouge. C'était eux, le craquement de brindille. Le Chef des Piccaninny apparut à travers les branches basses, scrutant les mouvements suaves du reptile qu'il ne connaissait que trop bien. Les enfants n'étaient pas les seules victimes de l'Anaconda.
Sous le coup, l'enfant avait repris ses esprits, et profitant de la confusion douloureuse de son assaillant, il s'empara d'une liane et bondit dans les airs, aussi véloce qu'un lémurien. Malheureusement pour lui, son crâne de moustique était encore engourdi par la léthargie qu'il venait de subir, et tandis que les contours du monde valsaient allègrement devant ses yeux, le petit d'homme se fracassa tout autant joyeusement sur le sol.

Le Chef des Peaux-Rouges, aussi grand et fort que l'enfant était menu et faible, se rua à son côté et le redressa avec vigueur mais précaution. L'enfant avait le nez explosé et saignait avec abondance, mais ne semblait pas en être très soucieux. En revanche, il fixait Puma Sanguinaire avec une intensité presque indécente. Surtout pour un petit gars aux cheveux aussi sales et à l'apparat si... sommaire.

Puma lui avait demandé son nom, et l'enfant n'avait pas compris. Parce que les animaux lui avaient enseigné leur langage unique, et parce qu'il n'avait jamais eu de nom.
Puma l'avait examiné, observé, tout en tâchant de ne pas violer la pudeur du garçon qui ne semblait pourtant pas en avoir.
Il était malade, bourré de carences et de blessures que seul son corps exprimait. Il était vigoureux, musclé, mais épuisé par l'existence qu'il menait. Lorsque Puma avait voulu le toucher, ne serait-ce que pour dégager son visage de cette broussaille noirâtre qui lui tenait lieu de chevelure, l'enfant l'avait mordu. Puma Sanguinaire n'avait encore jamais été mordu.

Et ce fut peut-être ce premier contact, plus que tout autre fait, qui incita l'Invincible à prendre Capucin Farouche sous son aile.



Invisible pour les yeux

T'as un Pseudo ? Pan
Et un âge ? Celui de quelle vie ?
C'est quoi ton Avatar  ? Mowgli
Comment t'as découvert l'île ? Graouh !
Tu la trouves comment ? Roaaah !
Dis, tu crois bien aux fées ? Miam !


Dernière édition par Capucin Farouche le Ven 1 Mar 2024 - 15:57, édité 4 fois
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A quoi bon être un homme, si on ne comprend pas le langage des hommes ? [V2] Empty
MessageSujet: Re: A quoi bon être un homme, si on ne comprend pas le langage des hommes ? [V2]   A quoi bon être un homme, si on ne comprend pas le langage des hommes ? [V2] EmptyMar 11 Aoû 2015 - 20:03

En effet c'est pavesque et on reconnait bien ta plume qui rend cette richesse plus digeste (heureusement!), je crois que je n'avais pas encore lu Capucin, ou peut être qu'en diagonale en fait. Du coup, c'est comme si je le découvrais pour la première fois, l'enfant sauvage, l'enfant-bête. Comme quoi oui, tu as bien fait de la reposter!

Sa primalité et son absence de réflexion le rende à la fois attractif et... reposant. Oui, reposant. J'imagine qu'il doit être reposant à incarner!

Bienvenue de nouveau Capucin, puisses-tu accepter de me laisser soigner tes plaies lors de tes aventures au Grand Arbre!
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Wilhelm DogFish
Wilhelm DogFish

☠ Matelot du Jolly Roger ☠


✘ AVENTURES : 1188
✘ SURNOM : Le Pied-Beau
✘ AGE DU PERSO : 25/30 ans

✘ DISPO POUR RP ? : UI.
✘ LIENS : Fiche
et Collection
Chansons et débris de mémoire

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MessageSujet: Re: A quoi bon être un homme, si on ne comprend pas le langage des hommes ? [V2]   A quoi bon être un homme, si on ne comprend pas le langage des hommes ? [V2] EmptyMer 12 Aoû 2015 - 1:04

Il est trop mignon ce petit Capucin héhé! Il doit bien mal s'occuper de ses pieds mais ils doivent etre tres agile en contre partie! What a Face

Un jour, qui sait, on se croisera InRp!

A quoi bon être un homme, si on ne comprend pas le langage des hommes ? [V2] 1042888374






Sourire de l'Enfer



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MessageSujet: Re: A quoi bon être un homme, si on ne comprend pas le langage des hommes ? [V2]   A quoi bon être un homme, si on ne comprend pas le langage des hommes ? [V2] EmptyMer 12 Aoû 2015 - 12:43

De tous tes personnages, je crois que Capucin est et restera l'un de mes préférés !

Il est tellement vivant, que ce soit pour son côté humain ou celui animal. J'avais déjà dévoré sa première fiche et je suis contente que tu l'aies refaite, on en apprend plus et comme à chaque fois, ça se lit tout seul, un vrai plaisir. A quoi bon être un homme, si on ne comprend pas le langage des hommes ? [V2] 3918789698
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MessageSujet: Re: A quoi bon être un homme, si on ne comprend pas le langage des hommes ? [V2]   A quoi bon être un homme, si on ne comprend pas le langage des hommes ? [V2] Empty

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