Bambi
★ Mère Apprentie des Chasseurs ★
✘ AVENTURES : 193 ✘ SURNOM : La Cascade ✘ AGE DU PERSO : Seize ans
✘ LIENS : and before you know it, you're walking on air
| Sujet: I'm just beginning to understand how kind you are ☀ Bambi Ven 17 Juil 2015 - 19:13 | |
| Bambi Trucs | Surnom : La Cascade Groupe : Mère Age : 16 ans Rôle : Mère apprentie des chasseurs
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Révérences
Bambi ne marche pas, elle danse, et puis parfois, elle vole. La gravité, elle en a rien à faire, quand elle traverse le monde sur ses grandes jambes d'oiseau, sans jamais sembler toucher le sol. Bambi est mince, trop mince, et puis trop grande, à se perdre dans ses robes de poupée d'un autre âge. Mais Bambi se trouve encore trop grosse, et puis aussi trop moche, et jamais rien n'est assez bien pour la satisfaire. Ni ces boucles blondes qui se perdent en crinière dans le creux de ses hanches, ni ces cils de biche qui battent sur des yeux mouillés. Ses paupières, c'est un barrage. Trop faible barrage qui laisse quotidiennement s'échapper des litres et des litres d'eau. Bambi pleure. Ce n'est pas de sa faute ! Elle est toujours si triste. Quand on lui parle méchamment, elle pleure. Quand on la complimente, elle pense qu'on se moque d'elle, elle pleure. Elle pleure quand il fait moche, quand elle se trouve moche, quand le col de sa robe est de travers et quand elle fait une erreur. Elle pleure quand quelqu'un meurt. Elle pleure quand elle a un bouton sur le nez. Elle pleure quand elle est triste, quand elle est heureuse, quand elle a peur, quand elle s’énerve. Elle pleure sans même y penser. Parce qu'elle est elle. C'est comme ça.
Bambi emploie beaucoup de son énergie à faire en sorte qu'on l'aime. Alors elle affiche aux yeux du monde une obéissance joyeuse. Même les larmes aux yeux, elle s'applique à sourire. Bambi se plie aux ordres et injonctions avec une bonne volonté maladive. Quand on lui demande quelque chose, elle dit « d'accord », ou « pas de problème », et puis elle fait. Si on crache sur son travail, elle défait tout, et puis elle recommence. Demandez lui la lune qu'elle s’attellerait, sereinement, à vous la décrocher, sans se défaire de son doux petit sourire.
C'est beaucoup de manières, beaucoup de grands gestes, presque exagérés. Une voix aiguë, un peu chantante. Des « oh », des « ah » et des « oh là là », des yeux écarquillés. Bambi est un archétype. L'archétype de la fille. Aux yeux du monde, Bambi est si naïve, si innocente. A parler avec une franchise si déroutante de sa voix d'oiseau. On ignore. Que Bambi est intelligente. Logique, en fait, mathématique. Comme elle aime que les choses soient en ordre. Comme elle aime que tout aie une place, dans l'univers. Qu'elle aime compter, souvent, à voix basse, aussi loin qu'elle peut, et estimer masses et distances. Bambi répond toujours aux questions des enfants. Du mieux qu'elle peut, et avec des détails. Pourquoi le ciel est bleu ? Pourquoi les araignées ne se prennent jamais dans leur propre toile ? Parfois, l'île lui fait perdre ses repères. Mais elle se reprend vite. Elle s'adapte, Bambi, toujours.
Unique au monde ☀ Bambi a un rapport très particulier à la nourriture. Elle mange très peu.
☀ Elle a une voix fluette qui la rajeunit beaucoup.
☀ Elle aime beaucoup regarder le ciel. Elle peut passer des heures allongée dans l'herbe, à contempler les nuages et les étoiles. Depuis qu'elle est arrivée, elle rode autour de la cabane des artisans sans oser y rentrer : elle voudrait fabriquer un cerf-volant.
☀ Certains perdus s'amusent à l'appeler Barbie.
☀ Elle voit la beauté un peu partout, et très facilement. Chez les gens, dans la nature, partout, sauf chez elle. Il n'est pas rare de l'entendre s'exclamer quelque chose de terriblement niais parce qu'elle a vu un papillon ou un nuage de forme bizarre. C'est à pleurer.
☀ Elle est friande de puzzles et de jeux de réflexion.
☀ Étrangement, travailler à la réserve ne la dérange pas. C'est un contraste marrant, de la voir en robe avec du sang jusqu'aux coudes pendant qu'elle trifouille dans des animaux morts. Du moment qu'elle ne voit pas leurs têtes, elle n'est pas triste, et l'odeur lui est égale.
☀ Sa couleur préférée est le jaune (mais il paraît que le jaune ne va pas aux blondes).
☀ Elle s'inquiète beaucoup trop de ce que pensent les autres.
L'île Comment vis-tu ton séjour à Never Never Land ? Que représente ce lieu pour toi ? L'île, elle y est bien. Elle met toute sa bonne volonté à se faire accepter, elle travaille dur. Être mère, ça lui va bien, à Bambi. Elle a la douceur, et l'attention. L'autorité, elle promet que ça viendra. Pour l'instant, elle ne réfléchit pas trop. A sa venue, à ce qu'elle implique. Elle n'y est pas encore depuis suffisamment de temps, sans doute, pour vraiment le considérer comme sa maison. Mais il y a comme un poids qui s'est envolé de ses épaules, depuis qu'elle est là. Elle sourit plus, elle pleure moins.
Regrettes-tu ta vie d'avant ? Voudrais-tu pouvoir retourner dans le monde ordinaire ? Si tu n'en as jamais connu d'autre, désirerais-tu une autre vie ? L'autre monde te fait-il envie ? Elle ne regrette pas, ça lui manque, c'est tout. Sa mère lui manque, son père lui manque, et puis d'autres trucs, comme ses trajets quotidiens, certains cours, et cette boutique qui vendait des smoothies sans sucre. Mais elle ne regrette pas, non. Parce que tout ce qu'il y a ici, ça compense. Alors elle y pense, elle pleure un coup, et ça va mieux.
Comment vois-tu Peter Pan ? Quels sont tes sentiments envers lui ? A l'inverse, que ressens-tu pour le capitaine Hook ?Peter, elle l'aime. Il est beau, pas vrai ? Et toujours souriant, toujours drôle, toujours gentil, et puis il vole. Il est terrible, non ? Il sait faire tellement de choses. Bambi est très impressionnée par Peter. Quand au capitaine … elle ne l'a jamais vu. Alors elle l'imagine. Est-ce qu'il lui fait peur ? Forcément.
Bout d'aventure
You bought a star in the sky tonight Because your life is dark and it needs some light You named it after me, but I’m not yours to keep Because you’ll never see, that the stars are free
Ce que Bambi déteste le plus dans la salle de danse, ce sont les miroirs. Elle voudrait ne pas à avoir à se regarder, tout le temps, mais elle n'a pas le choix. Où qu'elle tourne la tête, un autre de ses sosies la dévisage d'un air coupable. C'est fait exprès. C'est pour voir ses échecs sous tous les angles. Mais Bambi n'a pas besoin d'autant de reflets pour les voir, ses échecs. Un miroir lui suffit, pour voir à quel point elle est laide, à quel point elle est grosse, à quel point son maintien est déplorable et ses figures ratées. Même marcher droit, elle n'y arrive pas.
Dans la salle de danse, beaucoup de mots reviennent. Périodiquement. Un deux trois et quatre. Lève la tête. Lève les yeux. Redresse toi. Souris. Cinq six sept et huit. Raté. Concentre toi. Fais un effort. Recommence. Ne regarde pas tes pieds. Un deux trois, quatre. Recommence. Recommence. Recommence. Bambi recommence.
Elle n'est pas toujours toute seule, dans la salle de danse. Il y a les petites filles de l'école primaire. Elles sont minuscules et maladroites, mais adorables, dans leur petit tutu, et toutes leurs mamans les félicitent. La maman de Bambi ne vient jamais la féliciter. C'est qu'elle doit danser moins bien que toutes ces petites filles. Il y a d'autres cours. Des adultes, des professionnels. Et puis les filles de son groupe. Leurs chignons restent toujours en place parce que leurs cheveux sont très lisses. Elles s'appellent Chloe ou Sophie ou Emma, et elles sont infiniment meilleures que Bambi. Et Bambi elle crèverait, pour être comme elles.
Le plus souvent, Bambi reste après tout le monde. Elle reste jusqu'à ce que les lumières redescendent, là dehors, et que le toit de la grande salle disparaisse dans le noir. Elle reste jusqu'à ce que son corps la vrille et que sa tête voltige. Elle reste à la voix sèche et dure de la grande dame sévère, qui compte un deux trois quatre et cinq six sept huit, et qui lui dit de recommencer, encore et encore. Alors Bambi recommence.
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« Bambi ! »
La maison ressemble beaucoup à la salle de danse. Très grande, très froide, avec un beau parquet vernis. La voix de maman y claque et résonne comme un coup de fouet, les murs tous en angles n'ont rien pour l'amortir. Elle fait tout pour la rendre accueillante, la maison, maman. Elle change la déco tous les mois, refait les murs, change les meubles de place. Achète des tableaux très modernes dans des cadres noirs et blancs, et des plantes vertes pour le salon. Le feng-shui pour les nuls. Elle répète une deuxième fois, Bambi, comme un coup de tonnerre. Alors Bambi lâche par terre son sac, essuie ses yeux, redresse la tête. Suit la voix en direction de la cuisine. Elle est toujours dans la cuisine, et pourtant, elle ne cuisine jamais. Maman déteste ça, cuisiner. Trop de temps perdu pour un repas si vite avalé. Les repas, dans cette maison, sont une corvée. Maman regarde chaque morceau de pain comme si il l'avait personnellement offensé. On soupèse les calories, on compte avec minutie, les heures d'exercice qu'il faudra pour les éliminer. On avale sans appétit des salades sans huile, sans sel, sans vinaigre, des viandes sans sauce, des yaourts sans sucre. Et on attend, mortifiée, la prochaine pesée, et le regard insatisfait de maman.
Le regard insatisfait de maman. C'est ça, ou pas de regard du tout. Elle se tient raide dans l'entrée de la cuisine, et c'est ça qu'elle obtient : pas de regard du tout. Maman lit. Un magasine avec un grand titre rouge. Elle feuillette, absente, de ses ongles manucurés, et son autre main elle pianote sur son écran de smartphone, programme sa prochaine séance de yoga ou d'épilation. Bambi se racle la gorge doucement. Alors seulement, elle la regarde par dessus son magasine. Comme si ce qu'elle voyait la décevait un petit peu.
« Ne fais pas ce bruit, Bambi. C'est pas joli. »
C'est que maman, elle fait bien attention à ce que Bambi soit jolie. Elle lui achète des tas de vêtements et du mascara waterproof pour qu'elle arrête de le faire couler quand elle pleure en se rendant compte qu'elle a pris cent grammes. Elle fait vraiment attention à beaucoup de choses, maman, ça doit être difficile. C'est pour ça que Bambi ne lui en veut pas. Sur la table de la cuisine, il y a son dernier bulletin scolaire. Maman ne l'a toujours pas regardé. Peut-être que si elle le lisait, elle serait fière d'elle. C'est sa faute, elle ne l'a pas assez mis en évidence.
« Je t'ai acheté des jeans, ils sont dans le salon. Tu me montreras, quand tu auras essayé. »
Et ça y est, elle se détourne. Retourne aux pages diététiques de son magasine. Bambi réapprend à respirer. Et angoisse de nouveau. Maman achète toujours les jeans plusieurs tailles en dessous. Même en serrant le ventre, en serrant les fesses, en serrant tout, elle ne rentrera pas. C'est pas grave. Elle va faire un effort. Une ou deux tailles, c'est pas grand chose. Un simple petit calcul, et c'est l'affaire d'un mois. Une des filles, à la danse, lui a montré comment faire, c'est simple. Il faut juste pas se dégonfler, en mettant dans la bouche l'index et le majeur. Oh, non, ce n'est pas dangereux, elle affirme. Et puis. Tout le monde le fait.
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Tu as vu ? Tu as vu comme j'ai maigri ? Dis, papa, t'as vu ? Dis, regarde ? Regarde ma nouvelle robe. Tu as vu comme elle tourne ? Même maman l'a dit, que j'ai minci. Elle a souri, tu sais ? Elle a souri et elle m'a emmenée au cinéma et m'a acheté une canette de coca zéro. Dis, papa, tu m'écoutes ? Tu me trouves jolie ? Est-ce que ça me va bien ? Allez, papa, regarde ! Juste une seconde. L'univers va rester à sa place, la seconde qu'il te faudra à lever les yeux. Les chiffres ne vont pas s'envoler, tu sais ? Moi, si. Allez quoi.
Pourquoi est-ce que rien ne veut passer la barrière de ses lèvres ? Pourquoi se contente-t-elle de le regarder, dans l’entrebâillement, perchée sur la pointe des pieds ? Il ne mange pas. Il ne mange plus. Pas parce qu'il a peur des calories, comme maman. C'est juste qu'il oublie. De manger. Il se nourrit d'autres trucs. De chiffres, de formules, de concepts abstraits. De café froid. Il ne s'est pas rasé, elle lui fait remarquer. Alors il lève les yeux. Demande qu'elle heure il est. Elle s'approche de son bureau à petits pas et se penche, curieuse, sur les feuilles couvertes de chiffres. Quinze heures trente-deux, elle dit. Elle pointe la feuille du doigt, et dit que c'est joli. Alors il hoche la tête comme si il était trop ému pour dire oui. Elle reste une heure ou deux. Il continue à griffonner. Ils ne parlent pas, mais c'est pas grave. Et plus tard, elle doit rentrer, alors elle se lève. C'est toujours à la fin, qu'il la regarde vraiment, de ses yeux fatigués. Il fronce les sourcils et lui dit qu'elle est très maigre. Elle rayonne.
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Elle danse, elle vole. Elle n'avait jamais remarqué comme c'est beau, un plafond qui résonne. La pièce maintenant répond, à sa voix, au bruit de ses pas. Elle tourne, elle tourne, elle se met à courir sans but, à courir en rond, puis elle saute, et elle saute et tourne encore, jusqu'à en perdre la tête, jusqu'à finir allongée, brûlante, sur le parquet ciré. Toute petite, dans la grande salle vide. Si elle ferme les yeux, elle pourrait disparaître. Absorbée par le plafond. Absorbée par le ciel, plein d'étoiles mangées par la pollution lumineuse. Elle écarte les bras en grand. Allez, viens la chercher ! Elle n'attend que ça. Elle a tout ce qui lui faut pour un grand voyage spatial. Deux bras, deux jambes, et deux yeux pour tout voir. La grande vitre est toujours ouverte. C'est un peu haut, mais après tout, qu'est-ce qu'on s'en fiche, quand on sait voler.
Invisible pour les yeux | T'as un Pseudo ? J'en avais un mais je l'ai échangé contre une boite de 9 chicken nuggets Et un âge ? 18 ans, et pour une fois je réponds sérieusement à cette question. C'est quoi ton Avatar ? ta sœur Comment t'as découvert l'île ? un rêve prophétique Tu la trouves comment ? l'ambiance est naze, ça donne vraiment pas envie de faire de nouveaux personnages. Dis, tu crois bien aux fées ? TRUST NO ONE |
Dernière édition par Bambi le Mar 25 Aoû 2015 - 16:41, édité 3 fois |
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