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MessageSujet: Nous n'irons plus aux bois   Nous n'irons plus aux bois EmptyVen 3 Juil 2015 - 3:56

NOIR

Il faisait si sombre. Si sombre que lorsque Joy ouvrit les yeux, elle ne vit pas la différence. C'était comme si le soleil lui même était caché par d'immenses épaisses paupières de plomb, délaissant le monde dans l'obscurité la plus totale. Peut-être que cet astre nourricier avait fini par abandonner une terre trop gourmande pour d'autres cieux... Seuls, oubliés, perdus...
A moins que ce ne soit le Croquemitaine qui ne soit revenu prendre sa revanche ? Peter aurait donc faillit pour la deuxième fois ? Il faudrait alors reprendre les armes, blessés comme valides, se battre à nouveau pour le lever du jour et accepter la disparition de nouveaux camarades : la pâture de la victoire. La Stone frissonnait à cette idée, terrifiée à l'idée de revivre pareil tragédie.

Joy avait ouvert les yeux, appréhendant ce qui se présenterait à sa vue, mais elle était restée en positon fœtale. Elle s'était sans doute instinctivement recroquevillée, espérant échapper au danger. Mais quel danger ? La mère apprentie n'osait se redresser sur ses deux pieds, se déplacer à l'aveuglette à la recherche de la moindre lueur d'espoir. Elle doutait bien trop pour cela. L'ombre cachait tout en son sein : des flammes, des précipices, des monstres affamés, des loups... L'inconnu caché par ce voile sombre l’oppressait au point qu'elle resta de longues secondes pétrifiée, tremblante.

Était-ce la mort, enfin ? Joy s'étira quelque peu et tâta son corps guettant la moindre douleur, la moindre plaie. Non, elle était en parfaite santé si ce n'était un terrible mal de crâne et un vertige inhabituel qui la clouait sur place, l'étourdissait et ses oreilles qui sifflaient. La Stone poussa un soupir de soulagement et décida qu'elle ne pouvait rester ici.
Après tout, elle ne pouvait rester ici. Peut-être était-elle partie depuis longtemps ? Il lui était impossible de dire à cause des ténèbres qui lui empêchait d'obtenir tous repères spatio-temporels. Les autres la cherchaient-ils ? S'inquiétaient-ils ? Joy se serait sans doute demandé cela si sa propre condition ne l'inquiétait pas en priorité.

« Où je suis ? Qu'est-ce qui s'est passé ? »

La Stone, prenant appuis sur ses coudes, rampait dans une direction au hasard. Cette effort lui coûtait car ses vertiges l'inconfortaient bien trop pour qu'elle s'agite de la sorte. Bientôt, elle se cogna la tête contre quelque chose de dur et ne put réprimer un gémissement de douleur exprimant la douleur d'un crâne déjà bien douloureux.
D'une main hésitante, elle caressa l'objet pour en identifier la nature. Elle crut reconnaître le toucher familier du bois mais elle n'y trouva pas la rugosité de l'écorce. Il ne s'agissait donc pas d'un arbre. Joy l'entoura de ses deux bras pour en évaluer la taille et la forme. C'était rond, bas mais large. Un tonneau ? Que pouvait bien faire pareil chose en plein milieu des bois ? Elle évita cet obstacle pour continuer son exploration en rampant et trouve enfin une extrémité, une parois qu'elle considéra comme le mur d'une maison. Mais ce mur était en bois et il n'était pas droit.

La mère apprentie s'arrêta un instant,éprouvée par ses propres craintes, retenant cette nausée terrible qui lui donnait envie reperdre conscience.

A gauche, puis a droite... Elle s'étonna ensuite d’osciller de la sorte alors qu'elle était parfaitement immobile. Ce ne fut qu'après quelques instants à sentir ce phénomène qu'elle comprit que c'était en réalité l'espace tout entier qui l'entourait tanguait, bercé par des remouds marins.

« Un bateau... ? »

Tous savaient que le seul bateau de l'île avait jeté l'encre depuis longtemps, qu'il portait le nom de Jolly Roger et qu'il était l'antre des pirates, le Capitaine Hook à leur tête, pire ennemi de Peter Pan. Joy écarquilla les yeux, se demandant ce qu'elle pouvait faire en pareil endroit. Elle n'en avait aucune idée.
Elle chercha dans ses souvenir les événements les plus récents qui lui revenaient en mémoire mais elle n'y parvint pas, n'y trouvant qu'un brouillard familier. Tout s'était passé durant une ligne. Une pauvre ligne.

Soudain un bruit léger la fit sursauter, le seul qu'elle n'ait entendu depuis son réveil. Un bruit de pas troublant le silence pesant. Joy tourna la tête.
Quelqu'un venait. A moins qu'il n'ait toujours été là.
Avec elle.
Dans le noir.
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MessageSujet: Re: Nous n'irons plus aux bois   Nous n'irons plus aux bois EmptySam 4 Juil 2015 - 17:23

Le retour sur le Jolly Roger eut beau être calme et sans accroc, il fut laborieux pour Ian. Le corps de Joy jeté sur ses épaules et l'adrénaline de la traque passée, il se trouva incapable de retrouver son chemin. Ce ne fut que par hasard qu'il parvint à regagner la plage. À partir de là, il lui suffit de longer la mer dans l'espoir de retrouver rapidement le navire. Heureusement, la jeune fille ne pesait pas bien lourd, et elle était restait calme tout le long, se contentant de geindre dans son sommeil par moment.

La nuit était donc entamée depuis quelques temps quand le Maniaque posa son nouveau cobaye contre le mur en bois de la cale. Ce ne fut pas compliqué de passer devant les autres pirates sans être assailli de questions, la plupart étant déjà fortement alcoolisés, ou trop occupés pour faire attention à lui. À moins que ce ne soit lui qui était trop excité de sa chasse pour remarquer le regard des autres posés sur lui, ce qui était peut-être plus probable.

Il était resté un long moment auprès de Joy, assit devant elle à la fixer, impatient de la voir ouvrir les yeux. La bougie eut le temps de se consumer entièrement avant que le forban ne se décide à faire autre chose en attendant. Dormir n'était pas envisageable vu l'état de nerfs dans lequel il se trouvait. Alors, il tournait en rond, montant et descendant l'échelle toutes les cinq minutes pour voir si elle se réveillait.
Au bout de quelques heures finalement, Ian ne tint plus. Il retourna dans les cales, seau d'eau en main et lampe à pétrole dans l'autre. Eau qui bien sûr avait servi plus tôt à nettoyer le pont.

Ses Rangers rendaient ses pas plus lourds encore, ses semelles tapaient sur le sol sinistrement. Il entendit le souffle haletant de sa prisonnière, et à la lumière du feu, il distingua son visage et ses prunelles figées dans sa direction.
Un sourire satisfait étira les lèvres du pirate. Mais il était déçu de ne pas avoir à la réveiller lui-même, juste pour voir sa réaction au contact de l'eau glacée.
La lampe prit place sur un tonneau et Ian se posta devant la fillette, prit le seau à deux mains et le déversa entièrement sur elle avant de faire un bond en arrière pour éviter de se mouiller.

- Réveillée ? Lança-t-il gaiement.

Il balança le seau de l'autre côté de la pièce et lui tourna le dos, partant fouiner dans les tonneaux en sifflotant, sans plus faire attention à elle. Il y sortit une longue corde relativement fine, qu'il attacha minutieusement à sa ceinture, histoire de l'avoir sous la main, au cas où.

- Tu m'as bien fais courir, tu sais. J'espère au moins que tu es intéressante. Ça m'agacerais d'avoir tourné dans la forêt toute la journée pour une mioche sans intérêt.

Son visage devint plus grave. Ses mots avaient souvent le pouvoir d'influer immédiatement sur ses humeurs, et Ian avait l'habitude de se prendre la tête tout seul, sans l'aide de personne, comme un grand.
Du coup, il planta un regard noir dans celui de la Perdue et s'accroupit devant elle, laissant planer un silence lourd et étouffant.

- J'espère que tu as bien dormi. Tu risque d'avoir du mal à trouver le sommeil dorénavant.

Sa main vint tapoter la tête brune de la gamine, un brin brutalement, dans un geste faussement réconfortant.
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MessageSujet: Re: Nous n'irons plus aux bois   Nous n'irons plus aux bois EmptyMer 8 Juil 2015 - 21:47

Lorsqu'elle remarqua sa présence, elle le regarda simplement, n'osant croire que quelqu'un de bel et bien réel se tenait là. Peut-être était-ce dû au fait qu'elle n'était éveillée que depuis quelques minutes, et que l'obscurité totale lui faisait perdre tous repères, la plongeant dans un espace coupé du temps, coupé du monde. L'arrivée de cet inconnu fut aussi le retour de la lumière et Joy ne vit d'abord qu'elle. Son regard s'y accrocha aussitôt comme un papillon de nuit : cette lueur douce et tremblante comme un songe que le moindre souffle aurait dissipé. Mais c'était aussi une lumière blême et froide, inconnue du jour et de la nuit, artificielle en vérité car elle émanait d'une lampe fabriquée par la main de l'homme.
Alors que le regard de Joy détaillait cet objet lumineux, il butta sur une main, une grosse main d'homme. De là, il remonta un bras puis longea une épaule carrée pour arriver enfin à un visage que la lampe éclairait et recouvrait d'ombres mouvantes. Lorsqu'elle Le remarqua, elle le regarda simplement, n'osant croire que quelqu'un de bel et bien réel se tenait là.
C'était une face d'homme comme il lui était rare d'entrevoir. En vérité, les seuls adultes qu'elle avait vu sur l'île étaient les Delawares lors d'une mission, mais ce visage n'était pas empreint de cette même sagesse étrange, cette communion avec la nature qui leur donnait un air sauvage. Une face comme Peter les décrit parfois : redoutable, les combats passés affichés sur la peau. Un pirate.

Réalisant sa position étrange, c'est à dire allongée à plat ventre et tournée vers le mur, elle se redressa et colla son dos à la paroi, un réflexe purement défensif qu'elle avait acquis à l'hôpital, il y a bien longtemps. Après tout, elle se trouvait dans le repère de ses ennemis... Pire que tout, elle ignorait tout ce de ce qu'il l'avait conduit ici, sa mémoire flouée par le nuage éthéré de ses torpeurs quotidiennes. L'inconnu, contrairement à elle, ne semblait pas surpris de la présence de la jeune fille en ces lieux. Sans doute y était-il pour quelque chose. Il s'avança tout sourire.

Joy avait immédiatement baissé les yeux, s'attendant à un coup, ou pire le toucher froid et métallique sur sa tempe suivi d'une détonation. Seuls les pirates étaient capables de comprimer la mort dans une munition. Mais cela n'arriva pas. Elle attendit, les yeux rivés au sol et sentit comme une humiliation la douche froide que lui assena le pirate. Le rouge lui en monta au joue mais elle ne bougea pas d'un pouce.

- Réveillée ? avait-il demandé.

Elle ne répondit rien, consciente que l'ironie et les railleries du pirate n'avaient que pour seul but que de déshonorer la mère apprentie. La rabaisser puis... la forcer à ramper. Joy releva simplement la tête à s'en briser la nuque, dardant un regard vide et épuisé vers son ravisseur. Des mèches trempées se balançaient devant son regard et dissimulait quelque peu le rouge qui empourprait son visage. L'image était bien pathétique mais contrastait avec l'air digne que conservait la Stone face à ce traitement rabaissant.
Pour elle, il n'était question de protester, elle le savait d'instinct. C'est ce qu'on appelle la survie, n'est-ce pas ? Mais lui, il l'ignorait déjà, fouillant dans ses chaudrons de bois et sortit une corde qu'il semblait désirer garder à portée de main. Pour elle sans doute.

- Tu m'as bien fais courir, tu sais. J'espère au moins que tu es intéressante. Ça m'agacerais d'avoir tourné dans la forêt toute la journée pour une mioche sans intérêt.

Elle ouvrit la bouche mais poussa un simple éternuement aiguë. La jeune fille grimaça : elle n'allait tout de même pas s’enrhumer !
Mais ce qui attirait toute son attention était les mots du pirate. Intéressante ? Joy supposa que la pirate parlait d'informations qu'il comptait lui arracher par tous les moyens. Sur le Grand Arbre, sur Peter, sur toues les autres enfants... Mais, elle ne pensait pas détenir des renseignements dignes de l’intérêt des pirates. Après tout, elle n'était qu'une mère et même une apprentie sans envergure ou grandes responsabilités. Une gamine bien insignifiante sans doute. Quand bien même, jamais elle ne les trahirai, ces enfants qui craignaient encore les vieux monstres terrés dans la nuit.

Mais déjà, le pirate la transperçait d'un regard noir, effilé comme une lance servant à terrasser les plus faibles. Un avant-goût de la barbarie. Joy mit toutes les peines du monde à le soutenir : elle avait beau avoir un certain sang froid, face à une situation aussi incertaine, elle ne parvenait pas à faire preuve du mêùe aplomb ou du même optimisme. Et lorsqu'il fut à nouveau là, tout près, accroupit face à elle, elle sentit le silence dévorer l'espace. La pièce sembla si petite soudain.

- J'espère que tu as bien dormi. Tu risque d'avoir du mal à trouver le sommeil dorénavant.

Sa main était lourde comme un masse qui martelait son crâne. Joy garda les yeux, fixés dans la direction où il se tenait il y a un instant, forte comme elle pouvait l'être, brave comme elle souhaiterai être.

- Je ne sais rien. lâcha-t-elle d'une voix enrouée.

Elle se racla gorge et secoua la tête pour mettre de la distance entre la large main du pirate et son crâne fragile. Son dos était collé au mur. Elle ne pouvait pas reculer, pas fuir. L'affrontement était inévitable.

- Je n'ai pas un rôle très important je n'ai aucune information qui pourrait vous interresser ! Et même si c'était le cas, je ne dirai rien ! ajouta-t-elle, fière que sa voix ne tremble pas, trahissant alors sa peur.

Dans un effort surhumain, elle plongea son regard bleu de ciel dans les deux fonds insondables de son ravisseur. Cela lui donnait froid, comme si elle tombait.

- Vous perdez votre temps.

Et à elle, lui en restait-il ?
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MessageSujet: Re: Nous n'irons plus aux bois   Nous n'irons plus aux bois EmptyJeu 16 Juil 2015 - 13:17

- Je ne sais rien.

Comment ça ? Le visage d'Ian se teinta de perplexité alors qu'il la laissa repousser sa main sans réagir. Elle continua son baratin, qu'il écouta avec attention, avant de laisser échapper une grande exclamation.

- Oooh mais je m'en moque de ça ! Que veux-tu que j'en fasse de tes informations ? Que je les rapporte au Capitaine ? Oh laaaa non tu te trompe ma grande !

Un léger rire niais lui échappa. Qu'elle était mignonne … On aurait dit un petit animal blessé qui tenterait malgré sa position de faiblesse de se défendre coûte que coûte. Dommage, elle paraissait trop effrayée pour vraiment réagir.

- Quand je disais … 'in-té-ré-ssante', je disais … je disais … autre chose, hein. Pas ça.

Il se mit sur ses jambes et se mit à se gratter frénétiquement le bras en baragouinant seul.

- Oh et puis merde, j'ai pas à me justifier après tout, commence pas à me prendre la tête bordel !

Le ton de sa voix était brutalement monté à la fin de sa phrase. Presque aussitôt, il jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule pour s'assurer que personne ne descendait, avant de lâcher un soupir et de porter un doigt à sa bouche dont il se mit immédiatement à grignoter la peau.

- Me fais pas regretter de t'avoir chopé, choupinette. Je voudrais pas avoir à te tuer si rapidement.

Il glissa hors de la poche de son pantalon militaire un couteau à cran et se pencha sur la jeune fille, avant de saisir son frêle poignet et d'y détailler la main sous toutes les coutures.

- Je me demande ce que ça fait d'arracher un ongle. À ton avis, cela serait plus ou moins douloureux que je si te coupe un doigt ?

Il se mordit la lèvre en la dévisageant, pensif. Il avait tellement testé de tortures différentes qu'il commençait à ne plus avoir d'idée. C'était attristant.

- A moins que tu ne préfère tester le supplice du rat-seau. Ça date du Moyen-Âge et ça a l'air hyper sympa !

Sa langue passa sur ses lèvres qui s'étirèrent en un sourire carnassier.

- Un seau que l'on plaque sur la cobaye, généralement sur le ventre, un rat à l'intérieur … on fait chauffer l'extrémité du seau pour que le rat tente de sortir en creusant dans ce qui est moins dur que le bois … Tentant, non ?

Tellement pris dans ses délires, il rangea son couteau dans sa poche sans même l'avoir utilisé.

- Oh, bien sûr, il faudra essayer de ne pas crier, n'est-ce pas ? Tu n'aimerais pas qu'un autre pirate ne débarque je suppose … Bien que personnellement, je suis pour la liberté d'expression. On est d'accord pour dire que c'est encore plus drôle quand on peut hurler sa douleur, hein !

Ses dents mordillèrent l'ongle de son pouce une seconde, avant qu'il ne se redresse pour fouiner de nouveau dans son pantalon. Il en sortit un paquet d'épingles de couture, ses petites aiguilles surmontées d'une petite boule pour faciliter l'utilisation. Il reprit la main de Joy et caressa machinalement sa peau.

- Assez parlé, j'ai hâte de commencer. Attention, ça va piquer.

Avec précision et lenteur, il enfonça l'une de ses aiguilles sous l'ongle de la victime.

- Plus tu crieras, plus je continuerais. Alors je te conseille de te la fermer, d'accord ?

Le piège dans cette phrase était qu'Ian ne s'arrêterait qu'une fois qu'il en aura assez de jouer avec elle. Cris ou pas cris.
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MessageSujet: Re: Nous n'irons plus aux bois   Nous n'irons plus aux bois EmptyVen 17 Juil 2015 - 13:53

Joy sentit en elle quelques sursauts d'assurance ranimer peu à peu son courage alors qu'elle tentait de faire chanter son ravisseur. A cet instant, elle s'était sentie forte, si forte. Son regard habituellement vague et quelque peu hésitant s'était animé d'une lueur de défi, son menton s'était relevé fièrement, imposant sa résolution. Et tandis que ses forces semblaient lui revenir, au coin des lèvres semblait s'être pointé l'ombre d'un minuscule sourire satisfait.
Ce qu'elle s'était sentie forte !

- Oooh mais je m'en moque de ça ! Que veux-tu que j'en fasse de tes informations ? Que je les rapporte au Capitaine ? Oh laaaa non tu te trompe ma grande !

Alors qu'il riait, Joy sentit ses forces et son assurance s'évanouir au loin. Une vague de froid se déversa comme un torrent sur ses épaules. Un nouveau seau, une nouvelle douche : la déception. Sa bouche s'entrouvrit dévoilant un rictus surpris, évacuant un avant-goût de défaite qui lui brûlait le bout de la langue.
Elle n'osa rien dire.

- Quand je disais … 'in-té-ré-ssante', je disais … je disais … autre chose, hein. Pas ça.

Il se releva sous le regard d'une Stone quelque peu perdue par ses paroles. S'il ne cherchait pas à obtenir des informations, Joy n'était pas en position de négocier ou même de bluffer. Elle devait s'y résoudre : elle n'était là que pour le plaisir sadique de son ravisseur et n'avait donc aucun terrain où s'avancer ou une piste pour retourner la situation à son avantage.
Que pouvait-elle faire ? Ou plutôt, quelle attitude adopter pour pouvoir se sauver ? Le satisfaire en espérant qu'il la récompense par sa liberté ? Tenter de lui gâcher son plaisir pour qu'il se lasse ? Mais pour choisir une option, il aurait déjà fallut qu'elle sache ce qu'il attendait d'elle. Se laisser faire sans broncher, se débatte ou hurler à plein poumon ?

- Oh et puis merde, j'ai pas à me justifier après tout, commence pas à me prendre la tête bordel ! dit Ian d'une voix étrange.

Joy abaissa la tête et fixa le sol qu'éclairait faiblement la lampe rapportée par le pirate. Il fallait qu'elle agisse. Mais comment ? Son regard balaya la pièce sombre : mis à part quelques tonneaux, elle ne voyait rien qui puisse lui servir dans une éventuelle tentative d'évasion.

- Me fais pas regretter de t'avoir chopé, choupinette. Je voudrais pas avoir à te tuer si rapidement.

La mâchoire se Joy se crispa lorsqu'elle entendit cette douce appellation se glisser dans les propos menaçants du pirate comme un serpent prêt à mordre. C'était un sobriquet affectueux pourtant bien qu'un peu rabaissant, or dans ce contexte, ce mot prenait un tout autre aspect et lui brûlait les tympans.
Lorsqu'il lui saisit soudainement le poignet, elle darda un regard inquiet et méfiant sur son ravisseur. Qu'est-ce qu'il pouvait bien mijoter ?

- Je me demande ce que ça fait d'arracher un ongle. À ton avis, cela serait plus ou moins douloureux que je si te coupe un doigt ?

Sa main trembla dans la sienne.
Joy ouvrit la bouche pour protester mais elle ne proféra aucun son, dévisageant le pirate avec horreur. Elle aurait tant aimé avoir la force de retirer sa main de cet étau ou refermer son poing pour tenter de protéger les extrémités de ses doigts. Mais sachant ce qu'elle encourait pour une telle tentative, elle n'en fit rien.

- A moins que tu ne préfère tester le supplice du rat-seau. Ça date du Moyen-Âge et ça a l'air hyper sympa !

Il afficha un sourire de bête affamée, déterminé à lui livrer des détails croustillants. La Stone avala sa salive et reporta son regard sur sa main qui semblait plus que jamais en danger. Elle savait de quoi il s'agissait, du moins elle en avait une vague idée.

- Un seau que l'on plaque sur la cobaye, généralement sur le ventre, un rat à l'intérieur … on fait chauffer l'extrémité du seau pour que le rat tente de sortir en creusant dans ce qui est moins dur que le bois … Tentant, non ?

- Non. dit-elle enfin d'un ton froid et horrifié.

Cela lui coûtait de parler... Elle ne s'était guère agitée mais elle était pourtant comme essoufflée à force de chercher à ralentir sa respiration. Il lui devenait difficile d'inspirer normalement si bien que son souffle était court et saccadé.

- Oh, bien sûr, il faudra essayer de ne pas crier, n'est-ce pas ? Tu n'aimerais pas qu'un autre pirate ne débarque je suppose … Bien que personnellement, je suis pour la liberté d'expression. On est d'accord pour dire que c'est encore plus drôle quand on peut hurler sa douleur, hein !

Elle lui lança un regard haineux. Si seulement, elle avait la force de se dégager et de le faire taire. Si seulement, elle était plus forte. Plus forte.
Il lui fallut un instant pour admettre que son ravisseur venait de soulever un point important et indiscutable : risque d'attirer l'attention de tous les pirates du Jolly Roger. Après tout, l'antre de ces forbans devait abriter des bêtes bien plus terribles ou bien plus détraqués.

Le contact du pirate la faisait frissonner de peur. C'était un toucher humain, et c'était cela qui l'effrayait le plus. Il serait tellement plus commode de prétendre que les pirates ne sont que des monstres. Et pourtant, ce sont bien des hommes avec une peau d'humain recouvrant une carcasse d'humain et un esprit d'humain tout ce qu'il y avait de plus banal. Ils était capables de faire preuve d'autant d'imagination que les enfants pour trouver un nouveau jeu. Les points communs entre ses cammarades et les ennemis mettait Joy dans un profond mal aise.
Un être humain pouvait hélas vouloir décemment faire souffrir un congénère. Sans but clair, juste par distraction. Cette idée lui donnait la chair de poule. Mais c'était bien plus qu'une idée : une réalité qu'elle allait durement goûter.

Le pirate  sortit un paquet d'épingles comme les raccommodeurs utilisaient : fines et aiguisées, parfaites pour un travail long et minutieux. Une caresse désagréable, un contact la brûlant de terreur. Jamais encore elle n'avait eut envahir d’échapper à un contact humain. Si ce n'était sa mère, celle qui l'avait abandonnée...

- Assez parlé, j'ai hâte de commencer. Attention, ça va piquer.

Attention. Le jeu commence.
Il plante sous l'ongle son aiguille.

- Plus tu crieras, plus je continuerais. Alors je te conseille de te la fermer, d'accord ?

Joy eut d'abord un sursaut, un mouvement de recul mais il la tenait fermement. Elle sentit tout d'abord tout ses muscles se criser, se comprimer. C'était la première étape de son mécanisme défensif, viendrait ensuite la libération folle de ses mouvements.
Elle voulut pousser un petit cri mais parvint à le retenir. Sa bouche grande ouverte ne laissait passer qu'un souffle coupé, découpé, entrecoupé. Un mélange d'expiration et de gémissement. étouffés

- Arrête ! parvint-elle à dire d'une voix stridente.

Amorcer la deuxième étape. De sa main libre, elle tenta de repousser l'individu de toute ses forces. Ses pieds et ses jambes semblaient pédaler contre le sol en bois, se tordre eux-même de douleur comme des serpents.

- Arrête ! Non ! Non !

La douleur paraissait bien faible par rapport à ce qui l'attendait mais c'était bien son appréhension pour les prochains événements qui amplifiait son angoisse.

Trop obsédée par la suite du programme, elle n'aurait pu prévoir...
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Wilhelm DogFish
Wilhelm DogFish

☠ Matelot du Jolly Roger ☠


✘ AVENTURES : 1188
✘ SURNOM : Le Pied-Beau
✘ AGE DU PERSO : 25/30 ans

✘ DISPO POUR RP ? : UI.
✘ LIENS : Fiche
et Collection
Chansons et débris de mémoire

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MessageSujet: Re: Nous n'irons plus aux bois   Nous n'irons plus aux bois EmptySam 18 Juil 2015 - 3:30


"Dans la vie d'un pirate
Il y a les litres de bière
Ils ont le confort spartiate
C'pas vraiment des corsaires
Même s'ils prennent la mer a bord d'une énorme boite
Contrairement a leurs paires, bouffent des croutons saveur savate!"


La voix légèrement nasillarde et enraillée de DogFish s'envolait dans les airs sur des notes enjouées, un lourd sac de toile juché sur l'épaule.

"Mets les voiles, mets les voiles vers de nouveaux horizons!
Même quand on a les mains sales on chante des chansons!
Ca rend le temps moins long, les sourires un peu moins pale
Sors donc ton violon et fais nous ton récital!"


Tranquillement, toujours en chantant, il s'engagea en direction de la cale, s'enfonçant a l’intérieur du Jolly Roger le cœur léger.

"Avant la mort d'un flibustier
il y a des litres de rhum
Il faut savoir naviguer
et se battre comme trois hommes!
Même si parfois ils préfèrent danser chanter et s'amuser
C'est jamais que pour sa pomme, on s'donne au maximum"


Wilhelm aurait bien aimé pouvoir se distraire, comme sa chanson le disait, mais on l'avait envoyé a la cale pour y entreposer tout sortes de bric a brac.
Après tout, c’était a ca que l'endroit servait principalement!

"Après l'trepas d'un homme des mers
Il y a des litres de sang
Cet alcool la a le gout du fer
Il remplit les océans
Il reviendra jamais a la terre
Comme tant d'autres compères
Rendez vous en Enfer..."



Il poussa la porte et fut surpris d'y voir de la lumière, signalant la présence d'un autre pirate dans les parages.

"Jusqu’à la fin des temps!" La dernière phrase de sa chanson mourut presque au fond de sa gorge alors qu'il jetait le sac a ses pieds, les yeux grand ouvert, écarquillés devant le tableau qui se peignait devant lui.

"Ian..." Lâcha t-il sur le coup de la surprise, reconnaissant son collègue qui maintenait le bras d'une... d'une enfant perdue semblait-il!Les yeux aiguisés de DogFish repérèrent rapidement l'aiguille que le maniaque tenait dans sa main, avec la claire intention de la charcuter avec.
Wilhelm grimaça, réprimant un frisson, imaginant déjà ce qu'il comptait en faire.
Il n'y avait pas a dire, ce mec était pas net!

"Qu'est ce que tu fous?" Reprit-il un peu plus fort. "T'as ramené une gamine a bord?" Il déglutit, peu sur de lui, jetant un œil nerveux a Joy. "Le capitaine est au courant?" Il y avait fort a parier que non, il était clair que Ian avait décidé de s'amuser tout seul! "Mais t'es dingue, c'est interdit par le règlement de ramener un prisonnier sans passer par le capitaine!"

Alors la, Ian s’était mis dans un sacré pétrin! Il avait tout intérêt a trouver une explication a tout ça, par ce que lorsque le capitaine Hook et son second seraient au courant de l'affaire, il allait devoir se préparer a une sacrée punition!
Bon, ils n'en avaient pas connaissance pour l'instant, c'est sur! Mais DogFish comptait bien y remédier!






Sourire de l'Enfer



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Ancien Pirate
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MessageSujet: Re: Nous n'irons plus aux bois   Nous n'irons plus aux bois EmptyDim 19 Juil 2015 - 21:41

Elle écoutait, cette petite, et avait malgré tout un bon self-control. Néanmoins, elle s'agitait beaucoup trop, et même si le Maniaque la maintenait bien, il avait du mal à se focaliser sur sa tâche. C'est qu'il appréciait observer les réactions que produisait cette toute petite aiguille sur elle, c'était assez amusant, il avait l'impression qu'elle était en train de se noyer et qu'elle lutait pour retourner à la surface.
C'était à peine s'il entendait ses protestations paniquées.

Un bruit sourd venant de derrière lui le fit brutalement sursauter. Ian se retourna vivement, sans lâcher la main de son cobaye mais en retirant l'aiguille de sous son ongle.

- Putain ! Tu m'as fais peur espèce de malade ! Lâcha-t-il quand il eut reconnu le Pied-Beau.

Il porta une main à son cœur qui venait de faire un salto dans sa poitrine alors que Wilhem exprimait sa surprise.

- Du calme DogFish. C'est pas la première fois que je le fais.

Quand il mentionna le règlement, Ian sauta sur ses jambes et se planta devant le pirate, menaçant. Il le pointa du doigt, mâchoire serrée :

- Si tu me balance, je jure que ta réserve de pieds partira en fumée, et tu sais que j'en suis capable !

Il jeta un coup d'oeil à la garçonne avant de darder un regard mauvais à son collègue.

- Et si je suis vraiment de mauvaise humeur, tu seras attaché avec ta précieuse collection, okay ? Oubli pas que je trouverai toujours ta réserve, peu importe où tu la planque.

Subitement, il se rua sur sa prisonnière et fit un superbe dérapage contrôlé pour être à sa hauteur.

- Oh, et puis regarde …

Ses mains saisirent la cheville de la fillette. Non sans difficultés, il retira sa tennis et sa chaussette et se décala pour exhiber le pied nu à Wilhem.

- Des pieds féminins, petits et délicats ! Ce serait dommage de perdre ça, non ?

Un rire nerveux lui échappa. Il enchaîna :

- Ca remplacera les pieds de la Sirène dont tu n'as conservé que la nageoire, pas vrai ? Enfin moi à ta place, je sauterais sur l'occasion !

Ian était loin de partager le célèbre fétichisme du pirate, mais il était souvent le premier à lui en fournir. Paradoxalement, il était aussi le premier à lui en piquer, généralement pour nourrir ou terroriser ses propres victimes. Alors, s'il pouvait lui faire tenir sa langue en échange de ses deux petons … il n'allait pas cracher sur l'occasion.

- Autrement, je peux aussi m'en occuper moi-même. J'ai un pack de cinquante aiguilles qui n'attendant qu'à être plantées dans la chaire délicate du talon.

Pour illustrer ses propos, le Maniaque piqua simplement le pied de la pauvre jeune fille. Probablement qu'autant DogFish qu'elle ne souhaitait pas que cela arrive … N'est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: Nous n'irons plus aux bois   Nous n'irons plus aux bois EmptyJeu 23 Juil 2015 - 7:12

Elle se débattait encore, sous le regard avide de son ravisseur, quand la porte s'ouvrit. Alors que la cale était plongée dans une épaisse obscurité, la lampe avait bien des peines à luire, seul éclairage d'un théâtre improvisé où se déroulait cette scène des plus sinistres. Mais il y eut comme un faible grincement alors qu'un passage s'ouvrit. Ce fut comme une brèche, un fil tranché, une interruption nette et perceptible. Joy alors coula un regard vers l'entrée d'où s'échappait désormais une lumière qui lui semblait venir d'un monde aux antipodes du celui où elle se tient : le jour.
Là, un autre pirate fit son apparition.  

- Jusqu’à la fin des temps ! chantait-il joyeusement avant de s'interrompre, surpris.

Le premier pirate, le bourreau, eut un sursaut en attendant la voix de l'homme et fit volte-face. Il ressemblait soudainement à ces enfants joueurs qui montraient les dents lorsqu'un adulte osait interrompre ce qu'il y avait de plus sacré à leurs yeux : l'intimité des jeux.
Il retira l’aiguille et avec elle, la douleur qu'il infligeait à Joy. Cependant il tenait encore sa main, entretenant le règne de l'angoisse, durement mais fermement établi. Si seulement, elle était assez forte pour... La disparition de ses maux marqua d'avantage cette rupture. La Stone la vécut aussitôt comme le soulagement d'un noyé : le retour de l'oxygène. Elle prit une grande profonde inspiration bien que précipitée, manquant alors de s'étouffer. Puis, son souffle se stabilisa enfin.

- Putain ! Tu m'as fais peur espèce de malade ! lâchait le ravisseur.

« T'es mal placé pour traiter quelqu'un de malade, sale pourri. » pensait-elle.

Joy prit la peine de détailler le nouveau venu avec curiosité. Il lui sembla légèrement plus grand que l'autre, malgré son visage plus enfantin presque poupin qui tranchait cependant avec les cicatrises profondément inscrites sur sa peau. Il jurait parfaitement avec son camarade qui malgré sa taille inférieure à celle de son camarade, semblait plus vieux, arborant un visage nettement plus mature et une mâchoire redoutable. Lui aussi, portait la marque indélébile de la violence : une cicatrice traversant son crâne.


Ce qui la troubla d'avantage était la singularité de leurs regards qui s'exprimait différemment... L'un avait des yeux d'une pâleur étrange mais bien trop vifs pour exprimer une éventuelle cécité, ceux de l'autre étaient cernés, auréolés.
Pendant un bref instant, Joy eut l'impression d'être revenue à l'hôpital qui l'avait accueillie pendant tant d'années.

« Les fous contrôlent l'asile. »

Mais passé son bref examens, la mère apprentie releva que le nouveau venu semblait réellement surpris pour ne pas dire ahuris face à la scène qui s'offrait à lui. Cela étonna la Stone qui était pourtant persuadée que la pratique de la capture et de la torture faisait partie intégrante du quotidien des forbans. Cela devrait donc être une scène anodine pour le pirate. Alors... pourquoi cet air si surpris ?

- Ian... lâcha-t-il.

Elle nota ce nom et curieusement se trouva presque soulagée de pouvoir désormais attacher un nom à ce visage qu'elle haïrait toujours. Toujours, elle en était certaine. Ian, il s'appelait donc Ian. Ce nom était parfait, il illustrait merveilleusement le souvenir qu'il laisserait à Joy : bref mais amer, infiniment amer.

- Qu'est ce que tu fous? T'as ramené une gamine a bord? demandait l'autre pirate.

- Du calme DogFish. C'est pas la première fois que je le fais. répondit le dénommé Ian.

Dogfish. L'autre s'appelait ainsi. La Stone prit soin d'imprimer soigneusement ces deux visage en son esprit. Après tout, ils étaient sans doutes les derniers qu'elle verrait : quant à ses chances de survie, Joy était arrivée à niveau de pessimisme jusqu'alors jamais atteint. Mourir dans pareil contexte lui semblait être une parfaite évidence, bien que dure à accepter. C'est bien trop tôt.
Dogfish, comme Ian, n'était rien qu'un autre nom, un autre visage, un nouveau souvenir. Bon ou mauvais, le temps le lui dirait mais elle n'avait pas de grands espoirs sur l'issue de cette entrevue. Pour l’instant, son étonnement remettait en cause les fondements mêmes du portrait qu'on lui avait établit des terrrrrrrribles pirates du Capitaine Hook.
Si sa vie n'était pas remise en question, Joy se serait presque excusée du dérangement occasionné par sa présence.

- Le capitaine est au courant? Mais t'es dingue, c'est interdit par le règlement de ramener un prisonnier sans passer par le capitaine!

Ainsi, tout s'expliquait. En vérité, ce n'était pas tant sa présence que l'initiative de Ian qu'il semblait voir d'un mauvais œil.
La Stone se contenta de fixer tour à tour Ian puis Dogfish alors que ces derniers l'ignoraient complètement. Elle n'osait se faire une opinion face à une question importante : la situation pourrait-elle empirer s'ils suivaient le protocole ? Elle ignorait les détails quant au traitement que le capitaine réservait à ses prisonniers.
Qui supplier ? Le pirate modèle ou l'indépendant ?

Ian s'écarta enfin d'elle pour se diriger vers son collègue. Soulagement. Le souffle de Joy se fit plus lent, plus serein. Le pirate se planta devant Dogfish et darda sur lui un regard et un doigt des plus menaçants.

- Si tu me balance, je jure que ta réserve de pieds partira en fumée, et tu sais que j'en suis capable !

« Pieds ? » songea Joy qui sombrait dans une vague d'incompréhension.

Ian jeta un regard vers la Stone qui se crispa avant qu'il ne se désintéresse d'elle. Il était bien trop occupé à garantir le silence de Dogfish pour reprendre son petit jeu. Son sale jeu.

- Et si je suis vraiment de mauvaise humeur, tu seras attaché avec ta précieuse collection, okay ? Oubli pas que je trouverai toujours ta réserve, peu importe où tu la planque.

Elle pensait qu'il lui laisserait plus de répit mais déjà, il se ruait à nouveau vers elle, glissant sur la sol à la manière d'une star de rock pour s'arrêter devant elle. Elle ne félicita sa prouesse que par un regard méfiant et dégoutté.

- Oh, et puis regarde… disait-il.

Il se saisit de sa cheville qu'il exhiba sans ménagement après lui avoir retiré sa chaussette et sa chaussure. La mère apprentie, croyant qu'il s’apprêtait à lui infliger le même traitement qu'il lui avait réservait à sa main, eut un mouvement de recul. Mais, il n'en fit rien.

- Des pieds féminins, petits et délicats ! Ce serait dommage de perdre ça, non ?

Il lâcha un rire étrange, nerveux, tandis que Joy le fixait sans comprendre. C'était quoi cette histoire de pieds à la fin ? Et pourtant, ça lui disait quelque chose...

- Ça remplacera les pieds de la Sirène dont tu n'as conservé que la nageoire, pas vrai ? Enfin moi à ta place, je sauterais sur l'occasion !

Elle se sent perdue. C'est quoi ces histoires ? En plus, tout le monde sait que les sirènes n'ont pas de pieds !

- Autrement, je peux aussi m'en occuper moi-même. J'ai un pack de cinquante aiguilles qui n'attendant qu'à être plantées dans la chaire délicate du talon.

Joy sursauta lorsqu'il lui piqua son talon. Elle poussa un cri étouffé qui exprimait bien plus la surprise qu'une douleur réelle.

- Ne me touche pas. s'écrie-t-elle en arrachant son pied des mains de Ian.

Elle se redressa, gardant un dos bien droit, reprenant un air solennel. La Stone désirait garder un semblant de courage en affichant une volonté étrange de conserver sa dignité intacte.

- Je dois rentrer chez moi, à l'infirmerie. Ils m'attendent, j'en suis sûre.

Elle prononçait ses mots avec ferveur, comme une prière. Au fond d'elle même, elle en doutait. Après tout, elle n'était qu'une mère apprentie bien inutile. Elle ne manquerait à personne.
On ne garde pas ce qui n'est pas indispensable.

Joy reporta son regard vers Dogfish.

« Pieds... »

Cela lui revenait enfin.
Ça faisait longtemps qu'elle avait arrêté de compter. Il ne se passait pas un jour sans qu'un enfant de soit rapatrié à l'infirmerie, blessé mortellement par des pirates. A force de voir leurs restes, on pouvait être capable de reconnaître les signatures de certains. Du moins, celles de ceux qui laissaient des marques caractéristiques. Ça faisait longtemps qu'elle avait arrêté de compter. Les corps sans pieds.
Le dernier, elle ne l'avait pas vu. Joy en avait seulement entendu parlé, c'était celui de Vinyle. Les circonstances étaient restées mystérieuses car les seuls témoins de la scène, Soul et Eilis, ne s'étaient pas exprimés sur le sujet. Mais leur silence n'avait pas empêcher l'afflux des rumeurs diverses, et avait fait naître en la Stone un trouble certain. L'affaire était traitée, à son goût, différemment des autres décès. C'était étrange.
Vinyle n'avait plus de pieds, il y avait donc de fortes chances qu'il est était tué par...

- C'est toi qui a tué Vinyle ? Répond ! demanda-t-elle à Dogfish.

Elle n'avait certes pas connu ce garçon perdu et n'était donc pas affecter par son triste sort. Du moins pas plus que la majorité : quand elle entendait les mille rumeurs qui couraient à ce sujet, elle frissonnait d'inquiétude, plaignant la pauvre victime. Le mystère qui entourait son décès était si épais que cela avait alors retenu son attention.
Cela n'était peut-être pas le meilleur moment, mais c'était sans doute, la seule occasion de lever le voile sur ce secret. Et puis après tout... qu'avait-elle à perdre ?
Pour avoir l'air plus assurée, elle plongea ses mains dans les poches de sa veste. Elle y sentit alors du bout des doigts, la présence de quelques herbes qu'elle affectionnait particulièrement pour ses délires. Joy ne se souvenait pas d'avoir cueilli des herbes de ce genre récemment, mais cela importait peu.
Si tout cela devenait trop insupportable, elle pourrait peut-être permettre la fuite de son esprit. Et si la mort qu'ils lui réservaient se présageait intenable...
Une poignée, plutôt qu'une pincée.
C'est suffisant pour lui permettre de s’éclipser avec un peu d'avance.
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Wilhelm DogFish
Wilhelm DogFish

☠ Matelot du Jolly Roger ☠


✘ AVENTURES : 1188
✘ SURNOM : Le Pied-Beau
✘ AGE DU PERSO : 25/30 ans

✘ DISPO POUR RP ? : UI.
✘ LIENS : Fiche
et Collection
Chansons et débris de mémoire

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MessageSujet: Re: Nous n'irons plus aux bois   Nous n'irons plus aux bois EmptyMer 29 Juil 2015 - 5:01


"Du calme DogFish. C'est pas la première fois que je le fais."


Les sourcils du Pied Beau s’étaient froncés, pas très content de l'apprendre. Ian outrepassait ses droits, il ignorait la hiérarchie! Le blond n’était pas forcement du genre a balancer ses collègues, mais dans cette situation, que pouvait-il faire d'autre? Laisser le maniaque désobéir au capitaine? Alors que LUI était au courant?
Rien qu'a l'idée, DogFish sentit son cœur s’accélérer. Non, c’était inenvisageable! Cela ferait de lui un complice!

Puis, Ian s'approcha brusquement de lui, le faisant reculer d'un pas et se redresser, surpris. Dans son dos, il sentit le bois de la porte refermée derrière lui.
"Si tu me balance, je jure que ta réserve de pieds partira en fumée, et tu sais que j'en suis capable !" Fit Ian en pointant un doigt intimidant dans sa direction. Il était clair qu'il ne plaisantait pas!

Sueurs froides.

"Et si je suis vraiment de mauvaise humeur, tu seras attaché avec ta précieuse collection, okay ?" Wilhelm déglutit, ne sachant pas vraiment quoi répondre. Sa respiration s’était accéléré et son teint avait perdu un ton. "Oubli pas que je trouverai toujours ta réserve, peu importe où tu la planque."
Ho l'enfoiré! C’était ce que pensait DogFish alors que ses yeux se plissaient et que ses dents grinçaient, symptômes de sa colère qui montait progressivement.
Colère oui, mais peur aussi! Deux sentiments qui ne faisaient pas bon ménage lorsqu'on les mélangeait chez DogFish.
Sa respiration s’accélérait en même temps que les pulsations de son cœur.
Non non, il n'avait pas le droit!
Il serra les poings alors qu'il sentait la panique lui monter au nez.
Mais s'il le faisait vraiment?
Le pirate avait déjà l'impression de sentir l'odeur des chaires brulées...
Les chères chaires des pieds de sa collection!
"T'as.. t'as pas le droit!" Murmura t-il un peu pitoyablement entre ses dents noires, mais l'autre ne sembla même pas l'entendre, déjà repartit auprès de sa captive.

" Oh, et puis regarde …"
Le cœur de DogFish rata littéralement un battement alors que Ian venait de se saisir de la cheville de la jeune fille et de mettre son pied a nu. "Des pieds féminins, petits et délicats ! Ce serait dommage de perdre ça, non ?"
Wilhelm voulu dire quelque chose mais il ne fit que balbutier une phrase inintelligible et se mordre la lèvre inférieure.

Colère/Peur/Excitation.


Le cœur de DogFish battait a une vitesse tout a fait anormal et sa respiration se faisait saccadée tandis que de grosses goutes de sueur perlaient sur son front.
Il avait la sensation qu'il allait perdre les pédales, oui.. Bientôt!
Ses poings ne cessaient de se serrer et de se desserrer, crispés. Il n'avait pas ses armes sur lui. Heureusement.
Heureusement? Vraiment?
Une grimace déformait le visage du pirate, étrange mélange de colère et de peur figé, les yeux écarquillés, les pupilles pales dilatées.

"Enfin moi à ta place, je sauterais sur l'occasion !"


Le monde autour de Wilhelm lui sembla soudain plus flou, son attention se focalisant complétement sur les pieds de la garçonne perdue et sur les paroles de Ian.

- Autrement, je peux aussi m'en occuper moi-même. J'ai un pack de cinquante aiguilles qui n'attendant qu'à être plantées dans la chaire délicate du talon.

DogFish reprit sa respiration brusquement et la coupa net alors que Ian piqua le talon.

"Ne la touche pas!!!"/"Ne me touche pas."

Surpris pas l’écho, Wilhelm se tu. Les deux s’étaient écrié en même temps et on pouvait dire qu'il ne feraient pas un bon duo de chant. Heureusement, la jeune fille avait réussi a se dégager de l'emprise du maniaque.

"Je dois rentrer chez moi, à l'infirmerie. Ils m'attendent, j'en suis sûre."

Wilhelm lâcha un ricanement, mais le cœur était loin d'y être, il y avait plus d'ironie dans ce rire crispé que de réel amusement.
Son esprit fragile venait d’être sacrement malmené et il se sentait mal, partagé entre l'envie de sauter a la gorge de Ian, de rouler aux pieds de la gamine ou tout simplement de fondre en larme et se recroqueviller dans un coin.
Et puis, il y eu ce regard. Ce regard insistant de la captive.

"C'est toi qui a tué Vinyle ?"

La question fut si brusque et inattendue que DogFish avala sa salive de travers et s’étouffa avec.

"Répond !"

Le pirate toussa quelque peu, dévisageant la brunette. Mais de quoi est ce qu'elle parlait? Vinyle? C’était quoi ca?
A peine le pirate s’était posé la question qu'un éclaire de conscience illumina sa petite cervelle.

"Vinyle..." Répéta t-il. "Mais.. Comment..." Je dois rentrer chez moi, à l'infirmerie... A l'infirmerie... Ils m'attendent... Ils l'attendent... Il y eu comme un flou dans l'esprit du pirate, perdu dans ses pensées réminiscentes. ils... il l'attend.

Le soigneur.

Une vague de panique submergea soudain Wilhelm qui sentit son cœur se serrer violemment dans sa poitrine, a lui en donner la nausée.

Le Soigneur... Soul.

Ses dents se mirent a claquer bruyamment et il du se plaquer une main sur la bouche pour empêcher sa mâchoire de trembler.
Il jeta un regard horrifié vers Ian bien que l'autre ne pouvait bien sur rien faire. Mais rien faire a quoi? La était la question.

"Non"! Hurla finalement Wilhelm qui clairement n’était plus tout a fait maitre de lui même. "Non j'ai pas tué Vinyle!" Ses nerfs lui lâchaient. "C'est ton chef qui s'en est chargé! Peter Pan!! Moi je l'ai..." Il hésita une seconde, comme s'il se repassait la scène dans sa tête. "Moi je l'ai sauvé! Tu vois! Vinyle, il est avec les autres maintenant!" Il se retourna de nouveau vers Ian, une grimace effrayante dessinée sur son visage crispé.

"Et toi t'y touchera pas t'entend?? Jamais tu posera tes sales pattes sur Vinyle! Ni sur les autres d'ailleurs! Ces pieds sont a moi!!"
Tout en criant, il se dirigea vers le Maniaque, l'attrapa violemment par le col tout en se saisissant des cheveux de Joy de son autre main et les entraina tout les deux au fond de la cale, plaquant son collègue contre le mur, le soulevant légèrement pour l'avoir a sa hauteur. "T'entend Ian?!" Grogna t-il entre ses dents serrées. "Tu ne touche pas aux pieds!"
Il tira sur la tignasse de la gamine pour la rapprocher. "Et toi.. t.. t.. tu..." DogFish haletait, ses dents le faisant soudainement affreusement souffrir. Sa mâchoire se crispa, toujours tremblante.
Cette douleur... Le souvenir de cette douleur.
C’était a en devenir fou!
La prise sur le col de Ian se desserra légèrement alors qu'il prenait conscience qu'il attaquait l'un de ses collègues.
Les bagarres sur le Jolly roger étaient interdite.

Oops... Il était sans doute un peu tard pour y songer.






Sourire de l'Enfer



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MessageSujet: Re: Nous n'irons plus aux bois   Nous n'irons plus aux bois EmptyJeu 30 Juil 2015 - 23:52

Il était tard, mais Lòng était réveillé. Secoué par les roulis du bateau, fragile comme un monstre de cristal. Si le Dragon avait été un mignon pirate au bon fond tiré d’une histoire un peu complexe pour enfants, nul doute que ce qui l’aurait réveillé aurait été un vilain cauchemar mais voilà... cela n’avait pas été le cas. En lieu et place d’un déplaisant rêve, sa nausée l’avait tiré du sommeil. Le bateau tanguait désagréablement, lui rappelant de façon épisodique ses racines montagnardes. Comme quoi, certaines choses ne s’effaçaient jamais.

Le matelot avait donc quitté le dortoir, saluant quelques oiseaux de nuit passablement ivres au passage. L’idée de quitter le navire pour partir en chasse l’effleura brièvement, mais il la repoussa bien vite : la nuit, les créatures capables de hurler dormaient. Comme il était censé le faire, mais... parfois, on avait pas toujours ce qu’on voulait. Il s’était donc glissé dans un petit groupe de collègues, y avait semé quelques blagues douteuses et bu quelques gorgées de rhum avant de repartir, se demandant comment faire passer sa nausée. C’est à peu près à ce moment-là qu’il vit DogFish descendre vers la cale... et envisagea l’idée de le suivre.

Non pas que le Dragon ne considère le Pied-Beau comme son ami, pas vraiment. Mais l’idée de lui raconter une sale blague et - surtout - d’observer son expression d’incompréhension lui semblait sur le moment particulièrement distrayante. Et puis, sa compagnie n’était pas désagréable.

Lòng hésita encore un instant, jetant un coup d’oeil circulaire au pont. Peine perdue, il n’y avait là personne avec qui le Dragon avait envie de causer. L’asiatique haussa donc les épaules et entreprit de descendre - lui aussi - à la cale. Il ne suivait pas directement le Pied-Beau : plusieurs secondes les séparaient. Mais il ne se pressait pas, le Dragon. Ce n’était pas comme si quelque chose l’attendait à la cale - pensait-il.

Alors qu’il descendait, le noiraud entendit plusieurs éclats de voix se mêler en une symphonie nocturne franchement dissonante. Haussant les sourcils, il se rapprocha de la source du son : une porte fermée, qu’il ne chercha pas à ouvrir tout de suite - non pas encore. Quelque chose n’allait pas, dans la pièce d’à côté. Il pouvait le sentir et cela le faisait frissonner, oublier sa nausée. Lòng se plaqua contre la porte, faisant ce que tout mignon pirate au bon fond tiré d’une histoire un peu complexe pour enfants ne ferait pas : écouter aux portes.

- Autrement, je peux aussi m'en occuper moi-même. J'ai un pack de cinquante aiguilles qui n'attendant qu'à être plantées dans la chaire délicate du talon.

Ian. Voix discordante, identifiée aussitôt. Yeux clairs luisant dans la pénombre, Lòng se demanda à qui appartenait le talon dont le Maniaque faisait mention. Il ne faisait même pas l’effort d’être discret, les cris qui répondirent eurent vite fait de couvrir sa respiration.

Le Dragon ferma les yeux. Il avait reconnu la voix de DogFish mais... l’autre, il ne l’avait jamais entendue. Une voix d’enfant, une voix féminine ??! Plaquant brutalement la main sur sa bouche, le Pirate dut s’empêcher de rire. Le manque de chair féminine avait-il donc tant manqué à ses collègues que ces derniers s’étaient cru forcés de ramener de la viande à la maison ? C’était pathétique, vraiment. Mais le sourire de Lòng s’était agrandi : la routine se désintégrait enfin, se cassait devant ses yeux - enfin, oreilles. Et c’était si bon.

Il voulut rentrer, il voulut vraiment. Mais alors qu’il s’apprêtait à pousser la porte, la voix féminine résonna une fois encore.

- Je dois rentrer chez moi, à l'infirmerie. Ils m'attendent, j'en suis sûre.

L’infirmerie.

Ce mot l’avait paralysé, plus sûrement que le venin d’un serpent. Si la fille de l’autre côté de la porte travaillait là-bas, c’était qu’elle était dans l’équipe des Soigneurs, dirigée par-

- C'est toi qui a tué Vinyle ? Répond !

Vinyle. Nouveau nom, nouveau déclic dans la mémoire du Dragon. Il ne connaissait pas cette voix mais sa détentrice connaissait les événements de la nuit du Croquemitaine. Ces mêmes éléments qui avaient conduits aux retrouvailles de lui et son frère, à sa si discrète trahison. Les rumeurs s’étaient-elles répandues au Grand Arbre ? Il faudrait qu’il questionne sa source, la prochaine fois...

Il y eut un silence. Fébrile derrière la porte, Lòng guettait la réponse. Qui vint sous la forme d’une série d’exclamations, hurlements d’un Pied-Beau poussé aux limites de la raison. Le Dragon soupira : c’était malin. Il allait falloir le calmer, maintenant... mais pour cela, il lui fallait ouvrir la porte. Se jeter dans la cage aux lions.

Il posa la main sur la poignée, compta jusqu’à 3.

Et ouvrit.

- Chériiiii ? Je suis rentrééééé !

La voix odieusement haute qu’il venait d’employer contrastait brutalement avec son ton grinçant. Mais Lòng n’en avait cure : ses yeux glacials s’étaient posés sur le trio au fond de la cale. Il y avait Ian et une adolescente brune, tous deux maintenus par un DogFish que le Dragon devinait fou de rage. Il s’avança à pas souples.

- Hé bien, DogFish... un homme et une femme en même temps, sérieusement ? Tu as de drôles de façons de passer tes vendredis soirs...

Arrivé au niveau de l’amas humain, il se glissa aux côtés de l’Enfant Perdue et lui adressa un sourire enjôleur.

Sa voix - tout comme son regard - se fit glaciale.

- C’est Peter Pan qui a tué Vinyle. Wilhelm ici présent n’a rien fait d’autre que de compléter sa belle collection.

Sur ces belles paroles, il tourna la tête vers DogFish et ses traits se firent doux, si gentils qu’il était difficile de ne pas avoir envie d’y croire vraiment.

- Dis-moi ce qui t’arrive, Pied-Beau. C’est la question de la petite qui t’a mis dans cet état ? Tu as repensé au Soigneur ?

Il n’avait pas dit son nom, par mesure de sûreté. Il haussa les épaules.

- Ma foi, je te comprends. Ça m’arrive aussi... surtout le soir.

Un rire grondant, qui le secoua de haut en bas. Se détachant de la paroi, Lòng contempla un instant le tableau formé par les trois individus. Puis il cessa de rire, cessa même de sourire et se passa la main dans les cheveux.

- Loin de moi l’idée d’interrompre votre petite orgie, mais... cette enfant n’a rien à faire ici. Le Capitaine n’est pas au courant mais ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne vous repère et là...

Il ne dit rien, préférant laisser le silence parler à sa place. Puis il se remit à rire, doucement. Comme on ronronne, comme un rire-caresse glaçant.

- Ian, je te pensais sincèrement plus malin que ça... amener une victime à bord, vraiment ?

C’était consternant, un vrai travail d’amateur. Mais Lòng ne comptait pas s’étaler, au contraire il ramassa une épingle posée au sol, la contemplant alors qu’il reprenait :

- A mon avis, mieux vaut mettre un terme à cette mascarade tout de suite. Avant que Smee ou Hook ne débarquent.

Il y avait quelque chose, dans son regard, de mauvais et qui détonnait tant avec la raison de ses propos. Mais Lòng était déterminé, prêt à beaucoup pour se retrouver seul avec la petite Perdue de l’équipe de Soul. Il ne la voulait pas, non - pas tout de suite.

Il voulait faire un cadeau.

Mais ça n’allait pas se faire sans la coopération de ses deux confrères.
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MessageSujet: Re: Nous n'irons plus aux bois   Nous n'irons plus aux bois EmptyJeu 13 Aoû 2015 - 20:55

- Ne me touche pas ! / Ne la touche pas !

Quelque peu surpris, il garda sa main en suspend dans les airs et arqua un sourcil. Quelle fougue, quelle audace. Oser ainsi forcer sur sa voix, en telle position de faiblesse … Un fin sourire étira les lèvres du Maniaque, qui avait à peine entendu l'écho venant du côté du Pied-Beau. La situation commençait à se gâter. Il ne savait pas si cela l'amusait ou si cela l'exaspérait : on ne pouvait jamais être tranquille sur cette foutue Île !

Il laissa la jeune fille se redresser, curieux. Lui se laissa glisser sur ses fesses et rangea ses jambes en tailleur pour suivre la scène. Un petit rire lui échappa quand elle parla de rentrer à l'infirmerie. Pauvre fille … Si c'était si simple, les pirates auraient disparu de NeverLand depuis longtemps, lui serait rentré dans le monde ordinaire revoir sa petite femme. Cette femme dont il n'avait presque plus aucun souvenir.
Le forban porta un doigt à sa bouche dont il se mit à grignoter l'ongle – où ce qu'il restait d'ongle, tandis que ses yeux se portaient tour à tour sur sa prisonnière et sur Wilhelm, qui semblait complètement perdre ses moyens. Ian avait entendu parler de cette histoire, et de ce fameux Vinyle, mais puisqu'il n'y avait pas participé, il n'avait pas cherché à en savoir plus. Il s'en moquait pas mal, pour être honnête.

Voir DogFish ainsi limpide rendit le Maniaque quelque peu embêté. Pour un peu, il aurait eu pitié. Un gros bordel semblait se bousculer dans la tête du pirate blond, il paraissait passer de chaud à froid en quelques secondes à peine.

Finalement, Ian se leva, sentant arriver le coup de gueule, sans se départir de son petit sourire amusé, presque malsain. Il suivait la scène avec grand intérêt, comme quelqu'un suivrait un match de tennis.

Quand les yeux de Wilhelm se plantèrent dans ceux du Maniaque et qu'il l'incendia, ce dernier se figea sur place, son dos se raidissant instantanément. Il eut à peine le temps de songer à la suite qu'il se retrouva plaqué au mur de la cale, si violemment que son souffle fut coupé. Néanmoins, il ne détacha pas son regard de son confrère, bien qu'il ait perdu son sourire pour afficher une expression parfaitement sérieuse. Non, il n'avait pas peur, n'avait jamais eut et n'aurait jamais peur de DogFish. Il était, bien sûr, dans ses moments de colère, impressionnant, mais Ian ne ressentait aucune frayeur à l'affronter, surtout quand c'était lui qui provoquait sa rage. Il assumait, voilà tout.

- Tu ne veux pas que j'y touche ? Alors tu la ferme et tu garde ça pour toi, lança-t-il d'une voix sinistre.

Il se mordit la lèvre pour retenir un rictus :

- C'est aussi simple que ça, Doggy. Pas de bêtise de ton côté, pas de bêtise du mien. Compris ?

Un combat de regard naquit entre eux. Ian se sentait puissant. Lui ne risquait rien. Être balancé au Capitaine ne lui coûterait qu'un autre blâme, une autre punition plus ou moins violente, et rien de plus. Enfin, c'était ce qu'il aimait à se persuader. Quand au Pied-Beau, être séparé de ses pieds serait pire que de mourir …

- Chériiiii ? Je suis rentrééééé !

Le contact visuel entre les deux pirates fut rompu quand Ian ferma les yeux, exaspéré. Il pouvait reconnaître cette voix parmi toutes les autres. Il ne manquait plus que ça … Il ne manquait plus que ce type, ce … Dragon débarque comme un pétale de rose, attirant ainsi toutes les lumières sur lui. Super … Un long soupir las s'échappa de la bouche du Maniaque alors qu'il se dégagea brutalement de l'étreinte de Wilhelm. Il le repoussa en arrière et jeta un regard noir à Long. Le Maniaque fulminait. Un peu d'intimité, c'était trop demander ?

Alors que le Dragon entamait son petit numéro, observant SA victime avec voracité, Ian grommelait dans sa barbe.

- … Un homme et une femme en même temps, sérieusement ? Tu as de drôles de façons de passer tes vendredis soirs.

Le pirate aux cheveux rasés ne comprit pas cette phrase et ce sous-entendu pourtant flagrant. Il se contenta de croiser les bras en l'assassinant des yeux tout en attendant qu'il termine son petit monologue, qu'il termine de se faire rire seul.

- Le Capitaine n'est pas au courant mais ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne vous repère et là …

Ian roula des yeux. Suspens inutile … Comme s'il ne connaissait pas les risques qu'il encourait.

- Ian, je te pensais sincèrement plus malin que ça … Amener une victime à bord, vraiment ?
- Vraiment, répéta-t-il en imitant sa voix en exagérant le timbre un peu hautain du Dragon.  

Il rejoignit la fillette dont il saisit fermement le poignet pour la tirer vers lui.

- Et bien vois-tu, Long, tu as raison. Parfaitement raison !

Après tout, quelle idée avait-il eut d'emmener cette gamine ici ? C'était un lieu de passage assez emprunté.

- J'vais aller m'amuser sur la plage. J'aurais plus de place, plus de luminosité. Et puis on sera tout les deux en tête à tête, hein, qu'en dis-tu ?! Quel romantisme !!

Il avait lâché ces derniers mots entre ses dents, en enfonçant ses ongles dans la chaire de la garçonne. Cette histoire commençait à l'énerver, et cela devait se voir sur son visage de malade. Lui, pirate aux passions délicates, ne pouvait exercer son hobby en paix ? Il irait sur la plage, là où personne – ou presque – ne les dérangerait.

- Et puis, de toute manière, cher Long, qu'est-ce qui te prouve que c'est moi, et moi seul qui ait emmené cette mioche ici, hein ? Je ne suis peut-être en rien dans cette histoire. DogFish a pu vouloir l'amener ici pour trancher ses pieds au calme, ou elle-même, OUI, elle-même a pu s'infiltrer dans le Jolly pour une raison que j'ignore !

Il éclata d'un rire nerveux. Un rire saccadé par sa voix cassée. Un rire de malade mental, incontrôlé.

- C'est ça ! C'est exactement ça ! Mais oui !

Il se dirigea vers la sortie en traînant Joy par la main, qu'elle arrive à le suivre ou pas, riant comme s'il détenait là la preuve ultime de son innocence.

- Je vais m'efforcer de lui faire cracher le morceau. Je ne la relâcherai pas tant que je ne connaîtrait pas les raisons de sa présence ici, même si je dois, ô tristesse, lui trancher chaque doigt pour qu'elle avoue !

Un immonde juron s'échappa d'entre ses lèvres, à peine audible, dirigé contre ces deux pirates qui le mettaient hors de lui. Il se doutait bien qu'ils n'allaient pas le laisser partir gaiement avec sa victime. Son sang bouillonnait dans ses veines, et il n'avait qu'une envie: passer ses nerfs sur la jeune fille. Dommage pour elle: tout cela était de sa faute. En tout cas, Ian se l'était persuadé.
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MessageSujet: Re: Nous n'irons plus aux bois   Nous n'irons plus aux bois EmptyDim 23 Aoû 2015 - 11:33

Joy avait les yeux rivés sur Dogfish. Un regard dardé sur lui présentant un vide qui n'attendait qu'à être comblé, animé d'une réaction. La Stone attendait, regrettait presque déjà sa question insolente. Elle attendait parce qu'elle ne pouvait rien d'autre. Cernée, à la merci de ces fous furieux. Ah, si elle avait été plus forte ! Attendre, et gagner du temps. Gagner du temps. Gagner du temps. Encore, toujours. Malgré la folie qui emplie cette île déréglée, malgré son esprit sans cesse embrumé, malgré les souvenirs effacés. Gagner du temps. Avant le tout dernier recours. La mort qu'elle retient dans sa poche.

Joy vit une lumière passer brièvement dans le regard de son interlocuteur, signe qu'il cherchait en sa mémoire, que la question de le laissait pas tout à fait indifférent. Et pourtant, son expression laissait penser qu'il ignorait de quoi il était question. Après tout, peut-être n'avait-il rien à voir dans la mort de Vinyle. Elle pouvait se tromper.

- Vinyle... Mais.. Comment...

La Situation était déjà fort tendue et le conflit qui opposait les deux forbans n'y était pas étranger. Or, à ce moment précis, Joy le certifiait encore : la température chuta soudainement de quelques degrés.
La jeune mère crut voir le pirate grimacer de manière imperceptible, comme pris par les remouds d'un vieux cauchemar douloureux. D'une main, il retint le claquement incontrôlable de ses dents noirâtres, comme s'il craignait qu'elles ne se brisent entre elles.
La Stone assista à cette scène, sans pitié ni indifférence.

- Non! hurla-t-il soudainement.  Non j'ai pas tué Vinyle! C'est ton chef qui s'en est chargé! Peter Pan!! Moi je l'ai... Moi je l'ai sauvé! Tu vois! Vinyle, il est avec les autres maintenant!

Joy eut un sursaut, ne s'attendant pas à cette plainte douloureuse, mais surtout tétanisée à l'idée qu'il ne vienne à rameuter d'autres pirates par ses cris. N'avait-elle pas déjà à faire avec deux ?
Ce n'est qu'après coup qu'elle réalisa le sens de ses mots.

Sa bouche s'ouvrit alors comme pour répondre, comme pour crier dans un mécanisme automatique et instinctif. Mais, elle se sentit suffoquer, s'étouffer d'horreur.

Peter.
Meurtrier.

Pourquoi, ce fut si dur de respirer, soudain ? Pourquoi avait-elle des barreaux à la place des côtes, le cœur battant à rompre sa prison osseuse ? Pourquoi ça faisait si mal d'un coup ? Pourquoi l'air lui brûlait-il les poumons ? Pourquoi sa gorge se rétractait-elle pour la faire taire ? Elle ne comprenait plus rien, cela emplissait son crâne d'un froid vertigineux. C'était comme si l'on venait de trancher ses fils. La poupée désarticulée encore assommée par des mots. Si elle avait été plus forte...

Elle n'entendit pas Dogfish aboyer sur son compère, ni Ian lui répondre insolemment. Les sons étaient noyés par le vide. Oh non, c'était elle qui ce noyait. Et c'est pourquoi, les mots lui parvenaient comme du verre poli par ce mur d'eau qui l'isolait. Elle n'eut alors aucune réaction lorsque le pirate hystérique la traîna par les cheveux jusqu'aux tréfonds de la cale. Les craquements que poussaient quelques fragiles mèches de cheveux et la sensation de brûlure qui en résultait ne lui parvinrent pas.
Joy se noie.


Ce n'est pas tant que je croyais en lui... Mais, je ne l'avais jamais vu ainsi. Ou plutôt, j'ai fait semblant de ne pas voir. Sa cruauté douce, ses caprices d'enfants, on les avait constamment sous les yeux. Seulement, c'était plus commode d'être aveugle.
Peter, c'était mon dernier repère. Et si on me le retire, alors je suis perdue.
Et toi Vinyle... Toi aussi tu étais égaré quand c'est arrivé ?




Joy avait la tête baissée, tombante mais ses yeux, étaient grands ouverts, fixés vaguement sur l'espace. Elle essayait de se vider pour s’accoutumer à cette douleur lancinante. Mais, c'était sans compter ces mots susurrés d'une douceur venimeuse.

- C’est Peter Pan qui a tué Vinyle. Wilhelm ici présent n’a rien fait d’autre que de compléter sa belle collection.

Elle sentit son cœur secoué d'un spasme souffreteux, faire un bond dans sa poitrine, s'écraser contre se côtes. Cela la réveilla soudainement, et clignant des yeux pour s'éclaircir l'esprit, elle pu voir un troisième pirate.
Encore un.

Elle le dévisagea gravement, et le trouva plus petit, moins imposant que ses camarades mais pas moins effrayant pour autant. C'était un visage au caractère asiatique, cela sautait aux yeux. Mais elle lui trouva des traits eurasiens. Sa figure s'opposait à ces camarades, non pas par son exotisme mais pour cette lueur maligne, malsaine et surtout parfaitement lucide.
Dans un asile, il ne serait pas l'interné, plutôt un infirmier sournois.

« Vinyle a été... assassiné...  »

Joy se rappelait quelques vagues images du soir où Peter était venu auprès d'elle. Une chambre blanche, des rideaux en papier, son enfer immaculé, paradis des acrophobes. Et une petite fenêtre grise qu'il lui avait fallut grimper ce soir là. C'était par cette brèche qu'un sourire passa, lui promettant ce dont elle avait rêvé pendant tant d'années : une porte de sortie.

« On l'a assassiné ! »

Joy se ressaisit, réalisant qu'elle peinait à suivre une conversation dont pourtant dépendait le reste de son existence.

-...repensé au Soigneur ?  Ma foi, je te comprends. Ça m’arrive aussi... surtout le soir.

LE soigneur ? Quel soigneur ?
Celui qui avait tout vu, mais avait maintenu le silence. Celui qui avait gardé la vérité en sécurité.
Soul.

« Soul, bon sang, mais qu'est-ce que t'as fait ?! »

Il n'avait rien dit, tout simplement. Mais peut-être avait-il bien fait, avec du recul.

- Et bien vois-tu, Long, tu as raison. Parfaitement raison ! dit enfin Ian en saisissant le poignet de Joy qui émergea une énième fois d'un torrent de questions sans réponses. J'vais aller m'amuser sur la plage. J'aurais plus de place, plus de luminosité. Et puis on sera tout les deux en tête à tête, hein, qu'en dis-tu ?! Quel romantisme !!

Il enfonça ses ongles dans sa chair, lui arrachant un faible gémissement. Si seulement, elle était plus forte.

- Et puis, de toute manière, cher Long, qu'est-ce qui te prouve que c'est moi, et moi seul qui ait emmené cette mioche ici, hein ? Je ne suis peut-être en rien dans cette histoire. DogFish a pu vouloir l'amener ici pour trancher ses pieds au calme, ou elle-même, OUI, elle-même a pu s'infiltrer dans le Jolly pour une raison que j'ignore !

Joy dévisagea Ian avec un mélange de dégoût et d'ahurissement. Lui, éclata d'un rire fou.

« Non mais il est sérieux ?! »

[color:4f64=##999933]- C'est ça ! C'est exactement ça ! Mais oui ! Je vais m'efforcer de lui faire cracher le morceau. Je ne la relâcherai pas tant que je ne connaîtrait pas les raisons de sa présence ici, même si je dois, ô tristesse, lui trancher chaque doigt pour qu'elle avoue !

Il commença à la traîner vers la sortie, décidé à réaliser son projet. Joy se laissa d'abord entraînée presque par habitude. Mais, sa haine lui offrit un sursaut d'énergie, de courage ou encore de folie. Son corps se raidit alors comme une planche, ses pieds se plantèrent au sol de manière à stopper leur élan.
Elle releva la tête. Et déclara avec un sourire cordial et un regard empli de haine.

- Je décline l'invitation.


Ah, si seulement, elle était plus grande...


Dernière édition par Joy le Ven 30 Oct 2015 - 2:13, édité 1 fois
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Wilhelm DogFish
Wilhelm DogFish

☠ Matelot du Jolly Roger ☠


✘ AVENTURES : 1188
✘ SURNOM : Le Pied-Beau
✘ AGE DU PERSO : 25/30 ans

✘ DISPO POUR RP ? : UI.
✘ LIENS : Fiche
et Collection
Chansons et débris de mémoire

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MessageSujet: Re: Nous n'irons plus aux bois   Nous n'irons plus aux bois EmptyMar 8 Sep 2015 - 19:51

- C'est aussi simple que ça, Doggy. Pas de bêtise de ton côté, pas de bêtise du mien. Compris ?

Wilhelm déglutit, fixant Ian tout en restant silencieux alors que lentement, la pression lui montait a la tête, écrasant inexorablement ses dernières bribes de réflexion. C’était un peu comme un étau qui se resserrait progressivement sur son esprit, a lui en faire mal, a le rendre fou, plus fou encore que ce qu'il n'était déjà.
Il l'aimait bien Ian! C'était un collègue! Ils se chamaillaient souvent tout les deux, mais la... La le pirate jouait trop avec les nerfs du Pied beau! Et il le faisait exprès! Il le cherchait en somme!
Son frère d'arme voulait-il se battre? C’était plus ou moins l'idée qui se formait dans la tête de DogFish, en plus embrouillé, en plus chaotique!
Une grimace se dessina sur les lèvres de Wilhelm, montrant les crocs.
Les bagarres sont interdite sur le bateau.
Sa poigne se serra un peu plus fort sur le col de Ian, faisant crisser le tissu entre ses doigts blanchit d’être trop crispé.
Les bagarres sont interdite sur le bateau.


Un ange passe.
Une envie de lui démolir la face.
De taper dans cette carcasse.
Jusqu’à ce que ses os se casse.

Wilhelm ouvrit la bouche pour dire quelque chose, la tension était a son comble et


- Chériiiii ? Je suis rentrééééé !


DogFish referma automatiquement la bouche tout en tournant la tête vers le nouvel arrivant, les yeux écarquillés.
Lòng? Mais qu'est ce qu'il faisait la lui? Hein? Ha oui on est sur le bateau évidemment. Il était donc normal d'y croiser d'autres pirates.
Ian soupira et repoussa brutalement le Pied beau qui ne pu retenir le maniaque plus longtemps et fit donc un ou deux pas en arrière. C'est qu'il avait de la force mine de rien, ce pirate la.

"Hé bien, DogFish..." Wilhelm se tendit perceptiblement a l'entente de son nom, comme s'il s'attendait a se faire réprimander. "Un homme et une femme en même temps, sérieusement ? Tu as de drôles de façons de passer tes vendredis soirs..."
"chéri?" Répéta Wilhelm du bout des lèvres, avec un certain train de retard. On était vendredi? Vraiment?

- C’est Peter Pan qui a tué Vinyle. Wilhelm ici présent n’a rien fait d’autre que de compléter sa belle collection.
Avait dit Lòng en arrivant a leurs hauteur, et le blond s’était contenté d'acquiescer de la tête un peu bêtement. La tension était brutalement retombée, complétement désamorcée par l'entrée théâtrale du Dragon.
Soudain, ses beaux yeux clairs se plantèrent dans ceux délavés de Wilhelm, lui faisant retenir son souffle et se redresser, se tenant un peu plus droit.

- Dis-moi ce qui t’arrive, Pied-Beau.
Sa voix était douce, amicale! On lui aurait donné le bon dieu sans confession comme on disait, a ce dragon la. Bien sur, Wilhelm était très réceptif, persuadé que le pirate asiatique était le plus gentil et le plus attentif des collègues a ce moment précis. "C’est la question de la petite qui t’a mis dans cet état ?" Nouveau hochement de tête accompagné d'un air de chien battu.

"Tu as repensé au Soigneur ?"

Frisson et grincement de dents.
Soul.
Souvenir de cauchemar.

"Ma foi, je te comprends. Ça m’arrive aussi... surtout le soir."
Le Dragon le comprenait! L'idée plu beaucoup a Wilhelm qui sentit un poids s'envoler de son cœur. C’était étrange, mais il se sentait soutenu par Lòng, et ça faisait du bien.
"Je crois que j'en rêve parfois" Fit DogFish, ne notant bien sur pas l'insinuation scabreuse du vietnamien et se passant ensuite la langue sur l'incisive, comme pour vérifier qu'elle était toujours scindée en deux.

"Loin de moi l’idée d’interrompre votre petite orgie, mais..."
"Hein?" "cette enfant n’a rien à faire ici. Le Capitaine n’est pas au courant mais ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne vous repère et là..."

DogFish grimaça. La suite n’était pas difficile a deviner.

- Ian, je te pensais sincèrement plus malin que ça … Amener une victime à bord, vraiment ?
- Vraiment.

Retour de tension, mais cette fois DogFish se sentait moins concerné, décidement, Ian cherchait des noises a tout le monde.
"C'est ce que je lui ai dit mais il n’écoute rien!"
C’était un brave toutou, DogFish. Il fallait dire aussi que depuis quelques temps, il considérait quelque peu Lòng comme un supérieur.
Avoir son approbation était donc chose salvatrice!

- Et bien vois-tu, Long, tu as raison. Parfaitement raison !
Ian s’énervait clairement, excédé, il avait saisi la garçonne perdue par le bras et l'avait tiré dans sa direction en maugréant et en pestant.

"Et puis, de toute manière, cher Long, qu'est-ce qui te prouve que c'est moi, et moi seul qui ait emmené cette mioche ici, hein ? Je ne suis peut-être en rien dans cette histoire."
Hein? un complice? DogFish balaya la cale du regard, mais il n'y avait personne de plus dans les parages.

"DogFish a pu vouloir l'amener ici pour trancher ses pieds au calme!"
"De quoi??? Qu'est ce que tu dis?!!" Cria presque le Pied beau, ahurit. "Ou elle-même! OUI elle-même a pu s'infiltrer dans le Jolly pour une raison que j'ignore !" "
"C'est n'importe quoi..." Grogna le blond en plissant les yeux, cherchant a sonder Ian qui clairement perdait plus que sa patience.
Le maniaque se mit alors a rire comme un fou, tenant toujours la jeune fille par le bras.
- C'est ça ! C'est exactement ça ! Mais oui !
DogFish secoua doucement la tête d'un air désolé. "T'es complétement taré toi..." Bien que ce fut quelque peu l’hôpital qui se foutait de la charité!!

- Je vais m'efforcer de lui faire cracher le morceau. Je ne la relâcherai pas tant que je ne connaîtrait pas les raisons de sa présence ici, même si je dois, ô tristesse, lui trancher chaque doigt pour qu'elle avoue ! Déblatéra t-il ensuite tout en la trainant derrière lui, se dirigeant a grand pas vers la sortie. Croyait-il vraiment a ce qu'il disait? DogFish n'en savait rien, mais il n'était pas loin d’être convaincu lui même.
Ian affirmait cela avec un tel aplomb... Ce n’était pas comme s'il avait avoué avoir ramené la gamine sur le bateau un peu plus tôt! Si? Ha mais peut être que si... Une expression de réflexion intense se peignit sur les traits du blond alors qu'il considérait la question.

- Je décline l'invitation.
DogFish haussa les sourcils en avisant la jeune fille se raidir comme une planche de bois, empêchant ainsi la progression de Ian.
Ni une ni deux, ignorant le juron du maniaque, le Pied beau se précipita et attrapa le bras libre de Joy.

"T'as entendu la dame? Elle décline ton invitation!"
Lança Wilhelm avec un sourire en coin, répétant la phrase avec un air surjoué qui se voulait aristocrate. "Et puis tu raconte n'importe quoi! Ya pas dix minutes tu m'as dit que c’était pas la première fois que tu ramenais des gamines a bord!" Oui DogFish était un idiot, mais il avait droit a son quart d'heure de lucidité annuel parfois! Pour donner du poids a son argument, il se mit a tirer sur le frêle bras de la garçonne, la ramenant brutalement vers lui.
Le pirate blond ne savait pas vraiment pourquoi il faisait ca, mais il en avait envie! C’était sans doute plus pour agacer Ian qui l'avait un peu trop chercher! Ha ca, il n'allait pas s'en tirer aussi facilement, le maniaque!






Sourire de l'Enfer



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MessageSujet: Re: Nous n'irons plus aux bois   Nous n'irons plus aux bois EmptyMar 15 Sep 2015 - 15:49

Ian était contrarié, même un idiot aurait pu s'en apercevoir. Épingle toujours en main, Lòng fit mine de l'écouter d'une oreille distraite - faisant peu cas de son énervement alors qu'en réalité, chaque mot du Maniaque était soigneusement pris en compte, analysé. Il ne souriait plus, le Dragon. Il s'était même fait songeur devant l'approbation de DogFish et l'exaspération de Ian. Il y avait là quelque chose à creuser, mais pour l'instant... il se contentait d'écouter. Et d'observer avec une délectation tranquille les certitudes de la Garçonne Perdue s'effondrer. Le désespoir qu'il pouvait lire dans ses yeux lui rappelait celui de la petite Mère sans œil, lorsqu'il l'avait brisée.

Un court frisson, presque une décharge à travers son échine. Décidément, c'était là un merveilleux souvenir.

Un éclat de rire dément brisa sa nostalgique transe. Relevant la tête, Lòng adressa à Ian un regard neutre, vaguement désintéressé. C'était qu'il riait fort, le Pirate. Et un peu trop, d'ailleurs. C'était un signe de démence, de rire trop d'ailleurs, non ? Enfin, entre autres choses.

- Je vais m'efforcer de lui faire cracher le morceau. Je ne la relâcherai pas tant que je ne connaîtrait pas les raisons de sa présence ici, même si je dois, ô tristesse, lui trancher chaque doigt pour qu'elle avoue !

Cette fois, le regard que Lòng tenta de planter dans celui de la jeune fille était bien plus dur, bien plus direct. Sa désillusion avait beau être immense, il s'en doutait, le Dragon n'en avait cure. En réalité, il voulait qu'elle se batte. Qu'elle se batte même, qu'elle ne se laisse pas écraser comme ça. Car sinon, cela voudrait dire que lui se battrait pour rien et ça... ça...

... ça, rien. Il détestait tant la viande amorphe, c'était tout.

Comme si elle l'avait compris - ce dont l'asiatique doutait, après tout elle ne l'avait pas regardé - la Garçonne Perdue se redressa, adressant au Maniaque un sourire qui eut le don de faire grincer le Dragon.

- Je décline l'invitation.

Alors ça, c'était trop fort ! Ravi de ce réveil soudain, Lòng ne put s'empêcher de rire à voix basse, en grondant comme un animal qui ronronnerait. Elle lui plaisait bien, pour finir. Et DogFish tout autant en cet instant, avec son air dépité. Il y avait de l'orage dans l'air, une foutue mauvaise électricité.

Ce serait bête qu'il n'en profite pas, non ?

- T'as entendu la dame? Elle décline ton invitation! Et puis tu raconte n'importe quoi! Ya pas dix minutes tu m'as dit que c’était pas la première fois que tu ramenais des gamines a bord!

Le sourire de Lòng s'élargit : décidément, Wilhelm était plus perspicace qu'il en avait l'air.

Bon chien.

Le tableau qui s'offrait à lui était d'un comique irrésistible : et pour cause, la Perdue se retrouvait tiraillée entre Ian et DogFish, chacun tirant comme pour l'écarteler. Quant à Lòng, il se demandait comment tirer avantage de la situation lorsqu'un bruit provenant de l'extérieur attira son attention.

Sans donner d'explications, il fila vers la sortie et, s'extirpant de la cale, ferma la porte de justesse derrière lui - ce qui eut pour effet d'arrêter de justesse un marin transportant une caisse pleine de marchandise quelconque.

- Hé ! Protesta ce dernier alors que Lòng se plantait bien en face de la porte, en bon gardien reptilien de ce qui se passait derrière. Qu'est-ce que tu fous ?

- La cale est occupée pour l'instant, vieux. Désolé. Se contenta de répondre Lòng avec un sourire mielleux. L'homme qui lui fit face lui adressa un regard perplexe.

- Comment ça, occupée ?

Lòng fit mine d'hésiter puis finit par adresser un regard confidentiel à son confrère.

- C'est Ian... je l'ai trouvé en train de cuver son rhum dans un coin. Crois-moi, c'est pas beau à voir.

Le Dragon se pencha vers son camarade, baissant la voix :

- Je crois même qu'il s'est triplé, c'est dire... enfin bref, du coup je prends soin de lui là.

Le terme - peu importait sa signification - eut le mérite d'être efficace. L'homme observa Lòng avec de grands yeux puis, retenant un sourire aussi horrifié qu'amusé, confia la caisse à l'asiatique qui l'attendait, bras tendus.

- T'inquiète pas, je rangerai ça pour toi.

- Merci.
Répliqua l'homme en faisant signe de repartir. Puis il s'arrêta, songeur. Je savais pas que t'étais pote avec Ian.

Le Dragon lui adressa un sourire enjôleur.

- Je suis ami avec tout le monde, ici, moi.

Sur ces belles paroles, il attendit que le marin soit définitivement hors de vue pour rentrer dans la cale, caisse en main - qu'il alla sagement déposer avec d'autres, d'ailleurs, question d'honneur. Et ce faisant, il jeta un regard au petit groupe avant de s'approcher de DogFish, lui glissant doucement :

- Excuse-moi, DogFish, mais si j'étais toi, je ne me laisserais pas insulter ainsi par un type qui a menacé de te faire porter le chapeau.

Puis il glissa vers un Maniaque auquel il jeta un regard complice et s'adressa à voix basse :

- D'ailleurs, Ian, je tiens à te dire que j'ai réfléchi et que je m'excuse. Si tu veux jouer avec ta demoiselle, fais-le donc, tu es libre. Par contre, à mon avis, faudrait que tu te débrouilles pour montrer à Wilhelm qui est le chef, ici. Parce que sinon, il va croire qu'il pourra t'interrompre n'importe quand et ce serait dommage... tu ne crois pas ?

Puis il s'écarta, faisant mine de se désintéresser du trio et marchant vers la porte à côté de laquelle il s'adossa nonchalamment. Il avait agi vite, tentant de distraire les chiens pour mieux leur piquer leur os. Il avait fait ce qu'il avait pu malgré l'interruption.

Maintenant, c'était à eux d'avoir la décence de faire ce qu'il les poussait gentiment à faire.

HRP:
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MessageSujet: Re: Nous n'irons plus aux bois   Nous n'irons plus aux bois EmptyMer 16 Sep 2015 - 13:44

- Je décline l'invitation.

Ian s'arrêta, cala une main sur sa hanche et haussa un sourcil, faussement surpris, dans la parfaite position de la salope prête à gifler son interlocuteur.

- Oh vraiment ?

DogFish brailla à son tour, installant une sorte de protection autour de Joy. À cela, le Maniaque lui lança un regard empli de mépris. Il répéta, ignorant le pirate qui tirait sa proie vers lui.

- Vraiment ? Qu'est-ce qui te prouve que j'ai dis ça ?

Long quitta la cale à cet instant, oh sûrement pas pour longtemps, juste assez pour qu'Ian se rue sur Wilhelm et le pousse du bout de son index, d'un geste vif mais brutal, au centre de sa cage thoracique.

- Je te pensais plus futé que ça. Sérieux Wilh, tu vois pas qu'il se fout de ta gueule le bridé ? Médites là-dessus avant de me casser les couilles. Ta vision de ta hiérarchie m'a l'air très peu fiable.

Il recula et figea son regard dans celui de la jeune fille pendant quelques secondes. Son expression pouvait laisser à penser qu'il se trouvait être embêté. Embêté d'avoir une proie avec une si grande bouche et une trop grande estime d'elle.

- Pauvre fille, dit-il. Tu sais que tu t'enfonces en disant cela ? Je déteste quand on me résiste de cette manière.

Long refit son apparition alors qu'Ian tirait Joy dans sa direction. Sans lui laisser le temps d'agir, il la jeta brutalement contre le sol avant de plonger sa main à sa ceinture et de sortir de son étui en cuir son poignard, qu'il garda pointé vers le sol. Dans sa tête défilait mille et une manière de calmer la confiance un peu trop présente de cette gamine.

- D'ailleurs, Ian je tiens à te dire que j'ai réfléchi et que je m'excuse.

- Hm ?

Le Maniaque jeta un coup d'oeil méfiant au Dragon avant de se focaliser sur Joy.

- Si tu veux jouer avec ta demoiselle, fais-le donc, tu es libre. Par contre, à mon avis, faudrait que tu te débrouilles pour montrer à Wilhelm qui est le chef, ici. Parce que sinon, il va croire qu'il pourra t'interrompre n'importe quand et ce serait dommage … Tu ne crois pas ?
- T'inquiètes pas pour ça, lança-t-il d'un air mauvais. Il comprendra très vite.

Il adressa un sourire à Joy.

- Et toi aussi.

Il se jeta sur elle, s'asseyant de tout son poids sur ses hanches et plaquant son bras droit au sol. Sans même faire attention à ses possibles réactions d'autodéfense, il plaqua l'une de ses mains contre sa bouche et mit son pied en avant pour lui immobiliser le bras.

Aussitôt figée, Ian plongea son poignard sur les doigts de la pauvre fille et d'un geste vif, d'un geste d'une précision effrayante, d'un geste d'une brutalité bestiale, lui sectionna les phalanges. Il dû s'y reprendre à deux fois pour parvenir à défaire les tendons et déchirer les chairs, mais l'opération dura moins d'une minute. Une minute, ce devait être une éternité pour Joy. La main du maître Calfat était fortement appuyée contre la bouche de sa victime, étouffant ses cris et lui faisant probablement mal à la mâchoire. Mais qu'importait ?

La fin de son acte de barbarie fut ponctuée d'un rire amusé, comme si on lui avait raconté une bonne blague mais pas assez drôle pour éclater d'un rire franc et spontané.
Il se redressa, rangea sa lame en gloussant, sans la nettoyer et essuya le sang qui avait giclé sur son visage.
Puis, se tournant vers Wilhelm, il lui sourit et lui tendit une phalange sectionnée. Il en garda une qu'il observa, pensif.

- Ça fait longtemps que tu ne t'es pas coupé les ongles, Bambi, remarqua-t-il en s'agenouillant prêt d'elle. Tiens, je te la rend. T'essaieras de la recoller.

Il ne faisait guère attention à de quelconques plaintes, à de quelconques larmes. Comme s'il ne les remarquait pas. Il posa le membre par terre, bien en vu.

- C'est quoi ton petit nom ?

Il marqua une pause et se mordit la lèvre.

- Tu refuses toujours de passer du temps avec moi ou tu veux perdre d'autres doigts ?

Ses yeux se tournèrent vers Wilhelm.

- Ou des orteils ?

Mine de rien, Long et sa manipulation avaient fais mouche. Ian n'appréciait guère le fait que le Pied-Beau ait plus de respect et de considération pour le Dragon que pour lui. Franchement … le maître Calfat était tout de même plus méritant que ce simple matelot qui n'était doué que pour lécher les bottes. C'est d'ailleurs sûrement pour cela que Doggy l'appréciait tant.

« Quel type naïf ... » pensa-t-il.

S'il savait ...
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